|
| [Fernel] Je ne fais que passer. | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: [Fernel] Je ne fais que passer. Sam 4 Juil 2020 - 0:23 | |
|
fin 2e enneade de Karfias, an 18 du XIe cycle Un cavalier solitaire a débarqué quelques jours auparavant juste au Nord du comté d'Odélian. Il a fait descendre son cheval, un superbe hongre d'un gris de suie avant de se mettre en route aussitôt dans cette superbe course contre la montre. Il est bien équipé et chaudement pour affronter cette froide épopée. La monture, trop contente de pouvoir se dégourdir les sabots, avance à belle allure sans se faire prier. Forçant l'allure, il a atteint sans mal les terres de Fernel où il a à rencontrer quelqu'un d'important. C'est un cavalier solitaire, aussi gris que sa monture, qui traverse les villages et les champs enneigés du domaine de Louise sans s'arrêter, les yeux cachés sous sa capuche pour Les protéger des reflets néfastes du soleil sur la neige. Finalement le désert c'est comme l'hiver, la différence est qu'on se les caille à longueur de temps plutôt que seulement la nuit. Le soleil est aussi dur et traitre pour les yeux de l'imprudents. En haut d'une colline, le château de Fernel se dévoile enfin au regard blasé du voyageur. Voyageur qui arrête sa monture piaffante un court instant, le temps de choisir le chemin qui le mènera à la poterne. Il se fait la réflexion d'ailleurs que pour des terres sujettes su désordre, ca semble fichtrement calme et propret comme place. Claquant de la langue, il intime en Olyian l'ordre à sa monture de reprendre le chemin. Il avancera le plus qu'il peut avant d'être arrêté par les gardes. Bonjour messieurs. Dit la voix grave à l'accent d'outremer derrière le foulard le protégeant du froid, les mains gantées de cuir marrons foncés ouvertes et visibles en signe de paix, sans découvrir son visage ni relever les yeux douloureux de tout ces reflets de neiges diamantés. Je m'appelle Claude et je suis herboriste, je crois que votre Dame m'attends.
|
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Sam 4 Juil 2020 - 12:58 | |
|
Les deux gardes se sont placés au beau milieu du chemin, la lance à la main, de manière à signifier à l’étranger qu’il lui faudra d’abord montrer patte blanche avant d’entrer. Une patte grise s’affiche alors, tout en se présentant. Claude. Un herboriste. Les deux gardes se lancent un regard incrédule avant que le plus âgé des deux ne dise, d’une voix claire :
- La Dame de Fernel ne nous a laissé aucune instruction à ce sujet, Monsieur.
Les gardes entament aussitôt une inspection visuelle du cavalier, ses vêtements, son visage dont on ne devine presque rien. En tout cas, à la voix, il vient de loin. Le plus jeune se demande même d’où il peut bien provenir, il n’a jamais entendu pareil accent. Pour le plus âgé des deux, il ne fait aucun doute que Claude est un vagabond. Cela se voit à sa tenue, à son air plein de mystères et la visible fatigue de sa monture. Et les vagabonds, ça attire toujours les histoires. Ils font un pas en arrière.
- Il vous faut faire demi t…
Un bruit sourd coupe toute discussion. En contre bas, un cavalier gravit avec aisance le chemin qui mène à l’entrée du château, juché sur un grand cheval gris perle. Les gardes se regardent et le plus âgé pose la main sur son épée, prêt à la sortir de son fourreau au moindre mot. Le cavalier, lui, emmitouflé dans une épaisse cape de laine doublée de fourrure et au col haut, fait arrêter son cheval à côté de celui de Claude, l’observant de sous la capuche doublée elle aussi. Un sourire que Claude ne peut voir se dessine alors, en secret. C’est lui, aucun doute là-dessus. Les gardes ne disent rien, ils observent la scène, curieux de voir si oui ou non le cavalier inconnu est bien celui qu’il prétend être.
- Vous avez une mine affreuse, mon ami.
D’un geste rapide, le cavalier abaisse alors le vêtement qui le protège du froid pour révéler le visage rieur et espiègle de Louise, qui est littéralement en train de rayonner de joie.
- Laissez passer, Messieurs. Claude est attendu depuis un moment.
D’un tout petit mouvement des talons dans les flans de Lasgalen, la châtelaine précède Claude, lui laissant l’opportunité d’entrer dans la cour à ses côtés. Les gardes, eux, s’inclinent bien bas, et libèrent le passage de manière à ce qu’il puisse avoir accès à la grande cour intérieure du château. Les serviteurs présents dans la cour à ce moment-là se lancent des regards intrigués avant de hausser les épaules. C’est que les inconnus ont plutôt tendance à se fixer, ici, m’voyez…
- Je ne vous espérais plus, Claude. Vous n’imaginez pas à quel point je suis heureuse de vous revoir ! Suivez-moi.
Le bruit des sabots claque sur les pavés et se répercute sur les parois jusqu’à ce qu’ils entrent dans les écuries, vastes et propres. On prend énormément soin des chevaux, à Fernel, après tout. D’un mouvement souple et adroit, la chatelaine descend de sa monture, attendant que Claude en fasse de même pour lui tendre une main gantée de cuir. Aucun doute à avoir, elle est littéralement heureuse de le retrouver, ce n’est rien de le dire…
- On prendra soin de votre monture, ici, soyez tranquille. Avez-vous fait bon voyage ?
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Sam 4 Juil 2020 - 14:33 | |
| Sous la capuche, un silence de mort acceuille la déclaration du garde. Bien oui mon mignon, va pas vérifier auprès de ta patronne. l'être humain dans son ensemble est une cause perdue. Imbécile. Un bruit derrière lui fait renâcler sa monture et l'homme lui fait faire un quart de tour en reculant pour garder tout ce beau monde à l'oeil.
Il y a une tension dans l'air... Mais le cavalier ne bouge pas. Ne fait t'il que relever un peu la tête pour regarder et identifier la personne qui monte sur ce cheval plus grand que le sien. Sous le foulard, Claude sourit en pensant à la réception corsé que l'autre représentant de la race équine aurait recu de Ténèbres. L'ombrageux étalon de guerre l'aurait bien recu.
- Vous avez une mine affreuse, mon ami.
D’un geste rapide se dévoile le visage rieur et espiègle de Louise, qui est littéralement en train de rayonner de joie. Claude relève un peu la sienne, ne voulant pas se découvrir les oreilles, révélant son oeil marron, facilement reconnaissable.
C'est que j'ai poussé l'allure et ma monture gente dame, répond l'agréable voix grave, il y avait urgence je crois.
- Laissez passer, Messieurs. Claude est attendu depuis un moment.
D'un claquement de langue, Claude intime à sa monture de suivre le grand cheval gris perle ce que l'hongre de suie fait sans rechigner, pressentant une étable bien chaude et une bonne portion d'avoine. Les regards des serviteurs ne le perturbent pas outre-mesure, il commence à être habitué de se faire regarder de travers en ce royaume. C'est d'ailleurs pour cela qu'il a besoin d'Elazar.
- Je ne vous espérais plus, Claude. Vous n’imaginez pas à quel point je suis heureuse de vous revoir ! Suivez-moi.
Ombre est fatigué. il n'a jamais eu la résistance de son frère et on parle toujorus d'une monture Estreventine en pleine Péninsule, en hiver. Aussi Claude est content qu'il ait une place confortable pour se reposer. Le reste du voyage, il le fera à pied. Aussitôt au chaud, l'étranger descend de son cheval et passe devant, dans l'idée d'aller le bouchonner lui-même. Oh, mais avant... Repoussant sa capuche, et baissant son foulard, il prend la main tendue et fait le baise main de convenance. putain de civilités. Un palefrenier attend patiemment qu'il lui laisse l'animal.
- On prendra soin de votre monture, ici, soyez tranquille. Avez-vous fait bon voyage ?
Alors laisse t'il le guide prendre les rênes avant de flatter le museau du cheval qui lui donne un léger coup de tête amical.
Voudriez vous vérifier les sabots et les fers? il a glissé quelques fois sur le dernier kilomètre. iL est soit mal chaussé, soit blessé, soit les deux. Merci... N'oubliez pas qu'il ne comprend pas le Péninsulaire, si il n'écoute pas, venez me chercher. L'équivalent de son nom en votre langue est Ombre.
Avant de se tourner vers Louise, repoussant sa capuche dévoilant ses tempes rases et ses cheveux étroitement tressés à la vaani, dévoilant ses prunelles atypiques et le côté gauche, ravagé, de son visage. Deux choses qu'elle n'avait pas pu voir à leur dernière rencontre .
Fatiguant. J'ai pressé l'allure comme je peux, j'espère ne pas avoir blessé mon cheval, et ... Je suis pressé un peu par le temps. Je ne resterai pas longtemps, mais je ne pouvais pas ne pas m'arrêter en vos terres. Je vous pensais en guerre, mais vos frontières sont paisibles et semblent intactes. vous semblez en pleine forme et rayonnante. Donc, je présume que tout va bien?C'est normal que je n'y comprenne rien? |
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Sam 4 Juil 2020 - 15:31 | |
|
Je reprends un peu contenance lorsque le palefrenier approche des chevaux et ai un regard pour la monture de Claude, alors qu’il explique d’éventuelles blessures.
- Les chevaux sont une institution à Fernel, nos plus beaux ambassadeurs et des animaux pour lesquels nous avons énormément de respect. Tous les chevaux sont les bienvenus ici et traités comme des rois. Le palefrenier qui se tient là…, dis-je en montrant l’homme situé près de nous, s’appelle Henri et il est le plus ancien des soigneurs de ce domaine. S’il y a quelqu’un qui peut soigner…Ombre…sans mal, c’est lui.
L’homme est déjà en train d’observer le cheval, ne souciant guère de son cavalier ni de moi, approchant tout en murmurant des paroles dans une langue inconnue qui me fera sourire alors que les têtes des deux cheveux se tournent de concert vers le palefrenier. Lasgalen réintègre son box sans aucune aide. Ombre, lui, baissera un instant les oreilles avant de les relever, alors qu’Henri passe une main souple et bienveillante sur sa robe, au niveau de l’encolure, tout en lui parlant. L’animal se détourne alors de Claude pour suivre le palefrenier, sous mon regard amusé. Il n’y a qu’ici qu’on sait parler aux chevaux de cette façon. La bouche tordue en un sourire moqueur, j’ajoute :
- Personne ne viendra vous chercher, Ombre sera très bien.
Reportant une attention accrue à mon visiteur inespéré, j’observe alors toute l’étrangeté de ce regard à deux couleurs et ce visage que je n’ai jamais vu en son entièreté. Toutefois, cette observation ne durera qu’une seconde. Fixer les gens est de la dernière impolitesse, après tout. Je me contente donc de répondre à ses questions, tout en l’invitant d’un geste de la main à me suivre.
- C’est tout à fait normal. Suivez-moi, nous serons mieux au chaud pour discuter.
Je le précède donc, ouvrant une porte menant vers la cour intérieure, pour le diriger ensuite vers le grand escalier qui donne sur le grand hall d’entrée.
- Il s’est passé un nombre incroyable d’événements, de rencontres et de rebondissements en tous genres depuis notre dernière rencontre. La soirée ne sera pas de trop afin de tout vous expliquer en détails.
A l’intérieur, une douce chaleur nous enveloppe tous les deux, de telle sorte que je peux ôter l’épaisse cape qui me couvre, révélant la tenue de cavalier que je porte. Un pantalon, des bottes, un surcot épais aux longues manches doublées et ceinturé de cuir noir. Mes cheveux sont retenus en une coiffure simple de laquelle s’échappent des boucles, une coiffure adaptée à la monte et aux galops. Un serviteur se chargera de prendre ce que Claude voudra bien lui confier.
- Par ici.
Claude pourra observer que deux serviteurs se sont enfuis vers une porte à l’arrière, vers ce qui est vraisemblablement l’office, duquel s’échappe une merveilleuse odeur de …soupe. Il pourra ensuite me voir entrer dans une petite salle de réception, là où j’ai un jour déjeuné en tête à tête avec mon père. Une petite pièce qui a l’avantage d’être toujours chauffée et accueillante. Quel bonheur de pouvoir présenter Claude à Elazar ! Je m’en réjouis d’avance. J’ôte enfin mes gants et propose un siège à mon invité, avec un sourire tranquille, avant de m’asseoir à mon tour, les gants sur mes genoux.
- Je vous en prie, installez-vous. J’ose espérer que vous resterez assez pour que je puisse vous mettre au courant de tout. Les événements et les découvertes étaient beaucoup trop importantes pour que je prenne le risque de tout poser sur parchemin.
Ce n’est rien de le dire. Observant Claude avec bienveillance, j’ajoute :
- J’ai beaucoup pensé à vous ces dernières semaines, Claude. Je vous avoue que les lettres que je vous ai écrites et celles que j’ai reçues m’ont apaisées bien des fois. Est-ce inapproprié si je vous dis que je compte bien profiter de votre présence à Fernel pour vous parler et avoir votre avis sur nombre de points ? Vous avez toujours été courtois et digne, patient et compréhensif. J’espère ne pas abuser en vous demandant cela mais…un avis externe est toujours bon à prendre.
Surtout quand il est donné ‘une aussi jolie voix. Louise regarde ailleurs, retenant un sourire, avant de reprendre.
- Philippe va apporter de quoi vous restaurer après votre long voyage.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Sam 4 Juil 2020 - 18:52 | |
| Claude se demande comment Henri se serait débrouillé avec Ténèbres. Il y aurait certainement eu du sport. Son attention cependant, même si il n'en laisse rien paraître, est tournée vers Louise. Elle a l'air calme, sûre d'elle... Loin de tout ce qu'elle était lors de leur dernière rencontre.
Sans aucun doute, El est responsable de tout, il en est certain. Alors, quel énergumène a goûté de ses talents? Manifestement, il ne doit pas avoir perdu la main malgré tout. Et elle parle, elle parle la châtelaine, trahissant quand même un certain enthousiasme à le revoir. Gardant un air neutre, il la suit en écoutant tout cela. Au serviteur, il donne son manteau, son foulard, son arc et son paquetage. Gardant sur lui ses quatres Filles. Il est vêtu de laine et de cuir chaud, avec un pourpoint de laine en couche supplémentaire, le tout dans un camaëu de gris plus ou moins passé et d'équipement plus ou moins neuf.
Levant la tête, l'homme évase les narines doucement, analysant l'odeur de bouffe...De la putain de soupe bordel!...Camouflant sa déception à merveille, il suit toujours son hôtesse jusqu'à la petite salle de réception, endurant avec stoïcisme tout ce flafla et cette étiquette. Il ne fait que passer de toute façon. Il emballe le vieux et hop, au boulot! Au moins il ne se tapera pas cette bouffe de vieillard longtemps. Il aurait donné son âme pour une écuelle de ragoût et un bain brûlant.
Je ne resterai pas longtemps, mais vous avez le don de vous faire comprendre mademoiselle... Dit il de sa voix chantante, la modulant pour la rendre agréable. Je vois que vous avez bonne mine. Vous semblez bien reposée. Mais vous êtes encore un peu pâle. Vous ne mangez pas assez de viande. Dit il en imitant le vieux Claude pour qui personne ne mange jamais assez de protéine.
Je vous remercie pour votre hospitalité. Je peux bien rester un peu le temps que vous me disiez ce qu'il s'est passé. Manifestement, votre problème est résolu, je me trompe? Avez vous fait appel à mon ami, le lys noir?
Dit il sciemment, tâtant le terrain pour savoir ce que El a fait au juste. |
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Sam 4 Juil 2020 - 19:31 | |
|
- Le lys noir ? Vous…Vous parlez d’Elazar ?
Ha. Directement, comme ça, sans prendre de gant. D’accord. Je garde les miens entre mes doigts et m’agite sur ma chaise, un peu mal à l’aise. J’aurais préféré attendre un peu avant d’aborder ce sujet-là mais soit. Avant que je ne réponde, Philippe entre et dépose sur la table basse devant Claude un large plateau d’argent sur lequel trône une carafe de vin, deux verres ainsi qu’un assortiment de fruits secs, de viande séchée et de pommes.
- Merci Philippe. Laissez-nous, voulez-vous ? Avertissez Aaron et Elazar que je ne désire pas être dérangée pour l’instant.
Philippe s’affaire juste à verser du vin dans les coupes avant de s’incliner et de s’en aller, sans dire un mot. Nul doute que le mot sera passé à qui de droit. En attendant…
- Mangez. Ce n’est qu’une petite collation, ils sont sur le repas du soir, là, en cuisine.
Je me lève pour lui tendre un verre de vin avant de m’éloigner de lui, pensive. Dois-je le lui dire ? Je l’observe à la dérobée. Le lys noir. Ce sont des mots que j’ai déjà lu, même si je n’en ai jamais parlé avec lui. Marchant en rond dans la petite pièce, je m’arrête à la fenêtre, avant de sourire en coin. Ces mots lui vont à la perfection.
- Ce n’est pas moi qui ai fait appel à lui. C’est ma mère. Elle a senti sa dernière heure venir et elle a voulu le revoir avant de mourir.
Je revois encore toute l’attitude digne de cet homme entrant dans ma chambre. Je revois son chagrin contrôlé, sa peine visible et dénuée de larmes, plus bouleversante que tout ce que j’ai pu voir jusqu’à ce jour. Dois-je en parler à Claude ? La question me taraude, mais sans vraiment savoir pourquoi, j’ai un besoin de me confier à lui. Sa voix grave et profonde agit sur moi comme le plus enivrant des vins. J’avais oublié le plaisir que j’avais ressenti à l’écouter.
- Ma mère connaissait Elazar depuis son plus jeune âge. Elle était…très très jeune quand elle l’a rencontré. Elle avait des choses à lui dire, des choses terribles et difficiles. Elle n’a pas eu le temps de les lui dire. C’est moi qui ai du le faire, d’une certaine manière.
Une fois encore, je me rappelle ce jour où, entrant par ce petit passage qui unit nos deux chambres, il avait glissé jusqu’à moi pour me prendre dans ses bras, quand il a su qu’il était mon père. Il n’avait rien dit. Il s’était juste contenté de me serrer si fort…L’émotion initiée par ce souvenir me bouleverse encore aujourd’hui. Lorsque je me retourne pour rejoindre ma chaise, il pourra voir tout mon trouble, que je dissimule sous un sourire poli.
- Ma mère a été empoisonnée, Claude. Elle a été assassinée. C’est Elazar qui a tout découvert grâce à ses…talents. Il m’a aidée à débusquer le coupable et à rétablir le calme en mon domaine. Il…Il m’a littéralement sauvé la vie, plus d’une fois.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Sam 4 Juil 2020 - 22:21 | |
|
- Le lys noir ? Vous…Vous parlez d’Elazar ?Un silence acceuille la réponse de Louise, ainsi qu'un haussement de sourcil faussement étonné. Ainsi donc il donne son nom à n'importe qui maintenant? La curiosité de l'assassin est attisée. Elle l'était déjà avec l'étrange lettre qui lui était parvenue deux jours avant son départ. ce pourrait-il que ce vieux cochon se soit tapé la jeunette? Ca serait d'un hilarant. Pas étonnant du tout, mais hilarant. - Merci Philippe. Laissez-nous, voulez-vous ? Avertissez Aaron et Elazar que je ne désire pas être dérangée pour l’instant.Une fois que son vin est versé, Claude remercie le serviteur de son bon service. Toujours remercier la valetaille pour qu'ils l'ait à la bonne. Ca simplifie toujours beaucoup les choses. - Mangez. Ce n’est qu’une petite collation, ils sont sur le repas du soir, là, en cuisine. Il y a de la viande... De la foutue viande séchée mais quand même. Pour camoufler ses goûts carnés, il se prend une pomme avec deux trois lichettes, sans se faire prier. Et il dépose le tout sur son assiette. Parce qu'il est sur le territoire du vieux tout de même. Aussi il prend la coupe d'étain tendue et ne prend pas de gorgée avant Louise. Si elle lui demande pourquoi, il répondra simplement que c'est par respect et pure galanterie. Le moins du monde perturbé par le silence, l'herboriste regarde un petit truc tout rabourgris... Des raisins? - Ce n’est pas moi qui ai fait appel à lui. C’est ma mère. Elle a senti sa dernière heure venir et elle a voulu le revoir avant de mourir. Okay, une chance qu'il est déjà assis parce que là, il en tomberait sur le cul. On parle d'une nouveauté. On parle de quelque chose de croustillant!!!! La mère de Louise et ce vieux? Immobile, les longs doigts agiles caressent le pied de la coupe de vin à laquelle il n'a pas touché, attentif à ce qu'elle a à dire pendant que son cerveau analyse sous un jour nouveau la missive débile sans sens qu'il lui avait envoyé. Il commencait à le croire sénile... - Ma mère connaissait Elazar depuis son plus jeune âge. Elle était…très très jeune quand elle l’a rencontré. Elle avait des choses à lui dire, des choses terribles et difficiles. Elle n’a pas eu le temps de les lui dire. C’est moi qui ai du le faire, d’une certaine manière. Ma mère a été empoisonnée, Claude. Elle a été assassinée. C’est Elazar qui a tout découvert grâce à ses…talents. Il m’a aidée à débusquer le coupable et à rétablir le calme en mon domaine. Il…Il m’a littéralement sauvé la vie, plus d’une fois. Claude baisse les yeux, en joignant les mains sur ses genoux, en une prière silencieuse. plutôt, en lui même il exulte en repensant à la lettre recue, il se demandait c'était quoi cette obsession des fleurs. - missive d'El:
Cher neveu,
iL y a des jardins à Fernel où pousse une nouvelle fleur. la Carmine. D'un blanc de neige teinté d'écarlate et qui ne s'épanouissent que l'hiver. TU devrais sentir leur parfum, il est aussi entêtant que celui du lys noir. Il y a aussi plusieurs autres variétés uniques, aussi m'attarderai-je en ces environs au moins jusqu'au printemps. Passe me voir!
L.
Le regard de Claude se relève, concerné. Je vous écoute mademoiselle... Racontez moi tout depuis le début, parce qu'en ce moment, je suis fort confus!Une intuition germe dans son esprit et s'il a raison, il y a une agnelle qui pourra servir à museler le porc. Parce que cette charogne ne mérite même pas l'appellation d'origine contrôlée dite du loup.
|
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Sam 4 Juil 2020 - 23:32 | |
|
- Je vais essayer d’être aussi concise que possible.
L’histoire sera donc racontée. Depuis le début. La mort d’Eudes, les lettres, la maladie de ma mère, les exactions aux frontières.
- C’est là que je vous ai rencontré, vous vous souvenez ? Sur la route de Serramire…
Je souris à ce merveilleux souvenir et reprends là où tout a basculé. Le refus du Duc de nous apporter son aide, le retour à Fernel, la mort de ma mère et cette cérémonie qui a failli briser mon cœur en mille morceaux, tellement j’étais bout de tristesse et de désespoir.
- Elazar est arrivé à ce moment-là. Mère lui avait fait parvenir un courrier. Il est venu aussi vite qu’il a pu le faire mais il était déjà trop tard.
La découverte de la véritable cause du décès de ma mère est ainsi annoncée tout comme la découverte saisissante de l’identité du coupable, la fin de toutes les horreurs commises sous mon toit. Tout ceci prend un temps considérable. Le feu est en train de mourir dans l’âtre. Le plus naturellement du monde, je jette trois grosses bûches fendues en leur milieu sur les quelques morceaux de bois enflammés qui demeurent encore dans l’âtre et reste là pensive.
- Pendant des années, j’ai vécu aux côtés d’un monstre, un homme qui a violé et battu ma servante si atrocement qu’il a été à deux doigts de la tuer. Un homme qui n’a pas hésité à tuer ma mère afin d’obtenir ma main par un stratagème odieux et des mensonges pires encore. Pendant des années, j’ai grandi aux côtés de gens qui m’ont menti. Sur tout. Y compris à mon propos.
Frottant mes mains pour en ôter les quelques morceaux de bois qui y résidaient encore, j’ajoute, d’une voix douce :
- Il croupit dans mes geôles, avec sa complice, en attendant d’être exécutés. Sous peu.
Je reprends ma place sur le fauteuil, croisant mes mains sur mes jambes, agitée à nouveau.
- Je dois la vie à Elazar Redinem. De bien des façons.
Passant une main dans mes cheveux, nerveusement, je prends ensuite ma coupe de vin, et en bois une gorgée, avant de le regarder, droit dans les yeux.
- C’est l’amour que ma mère lui portait qui l’a amené ici. Et…c’est l’amour que je lui porte qui le fait rester à mes côtés. Après le décès de Mère, j’ai lu tout son journal. J’ai appris qu’ils se sont passionnément aimés avant que Mère n’épouse Eudes de Fernel.
Une autre gorgée.
- Mère était enceinte en arrivant à ici. Mais pas de son époux…
Je regarde les flammes, pensive, tout en murmurant enfin, avec un curieux sourire :
- Elazar est mon père.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 0:33 | |
| Donc, un récit interminable plus tard avec la pomme et la viande séchée d'ingurgité elle confirme son intuition Il en est carrément sur le cul. Enfin une prise sur le vieil homme qui en vaudra la peine. Alors semble t'il que lui qui vantait l'absence d'émotion ait aimé quelqu'un. Celui qui l'a élevé comme une machine sans âme.
Et non content, il lui a fait une gosse... Bon, il ne peut rire et exploser de joie comme le suggère la Bête qui fait la fête dans les méandres de son cerveau. Il ne peut se pencher vers l'avant en affichant un air très concerné. Elle vient de se plaindre des gens qui lui ont mentis. Est ce que le vieux va lui révéler qui il est réellement? Ce qu'il a fait?
Le sait elle seulemement?
Il a engendré une noble. Elle est châtelaine. Il est son père... Les paris sont ouverts... Remarque elle va peut-être y échapper, elle est adulte. Et elle est une femme. L'herboriste réprime un baillement derrière son gant marron.
Excusez-moi, l'hiver ne me réussis pas trop... C'est un récit très intéressant mademoiselle. Mais j'aimerais beaucoup savoir sur quel sujet mon avis est nécessaire? Sieur Aaron me semble compétent comme conseiller, Sieur Redinem est fidèle à lui-même et ne laissera rien au hasard. Vos terres semblent florissantes et en paix, l'affaire semble gérée de main de maître. Pardonnez moi de ne pas m'apitoyer sur votre statut. En Estrevent, la paternité est presque toujours affaire de pourcentage plus que de certitude, donc ce concept m'échappe un peu, je l'avoue. Mon rôle est de vous écouter sans vous juger. Je ne suis qu'un modeste herboriste. |
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 6:26 | |
|
- Un récit très intéressant qui vous fait bailler.
Je reste bien droite sur mon siège, à observer Claude, les sourcils un tantinet froncés. Où est passé le charmant inconnu de l’auberge ? Celui qui écoutait – ou alors qui faisait très bien semblant – et qui donnait conseil sur conseil tout en me parlant d’une voix grave ?
- De plus, je n’ai jamais demandé à quiconque de s’apitoyer sur mon sort.
Ma voix est douce mais les mots claquent, tandis qu’un sourire poli s’affiche sur mon visage. La fatigue du voyage sans doute. Je préfère ne pas lui en tenir rigueur, calmant le jeu avant de prendre une pomme et de la faire rouler entre mes mains, pensive. J’ai besoin de son avis sur bien des points mais le premier, le plus important celui qui me taraude le plus, je n’ose lui en toucher un mot. D’autant que je viens d’entendre le bruit familier d’une canne qui heurte le sol, juste derrière la porte. J’observe Claude, fixement, esquisse un sourire puis entends enfin les pas s’éloigner, comme s’il avait hésité à entrer.
- Vous l’appelez le Lys Noir, je présume donc que vous savez tout de ses…activités. Vous imaginerez aisément le trouble que cela peut générer chez moi qui ai toujours été éloignée de toutes ces choses.
« Activités ». Un mot bien lisse pour désigner tout ce qui fait – ou faisait, je l’ignore et très honnêtement, je n’ai pas envie d’en savoir davantage sur ce point – le quotidien de mon père. Or il se trouve que je n’ai jamais pu aborder ces sujets complexes avec Aaron. Ou alors de manière superficielle.
- Ce qu’il a fait, à qui, comment, pourquoi, ne m’importe pas. Nous faisons tous des choses dont nous ne sommes pas fiers, un jour ou l’autre. Cette voie qui a été la sienne, ma famille de Redinem la lui a imposée, je le sais. Il a été d’une redoutable efficacité en ces murs. Et l’est toujours, mes prisonniers ont payé, ces dernières ennéades, le prix qu’il en coûte de s’en prendre à ma famille.
Le souvenir de Geoffroy dans cette geôle attaché et torturé avec cette précision inquiétante me revient, tout comme le souvenir de cette fois où je lui ai fait comprendre que tous ses espoirs étaient vains. Un bref instant rêveuse, un vague sourire flottant sur mes lèvres, je reprends, pour dire
- Si ma mère l’a aimé à ce point, c’est qu’il en était digne. Et c’est l’homme qu’il est aujourd’hui qui m’intéresse, pas celui qu’il a été. Toutefois…
Je croque dans la pomme, avec force, avant de le regarder à nouveau, une toute petite lueur indéfinissable au fond des yeux.
- Je serais curieuse d’avoir votre avis sur lui. Car vous le connaissez, cela se voit et cela s’entend. Comment l’avez-vous rencontré ? Je ne connais personne qui pourrait me parler de lui. Personne qui soit en vie, en tout cas…Vous êtes herboriste, il est parfumeur, entre autres talents. Vous avez forcément été en contact l’un et l’autre.
Je croque à nouveau dans la pomme et ajoute, pensive :
- Mais…Peut-être préférez-vous vous reposer ? Je parle, je parle, et vous baillez poliment derrière vos gants.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 12:15 | |
| le bruit de canne lui fait dresser les cheveux sur la nuque. Elazar veut qu'il sache qu'il sait qu'il est là. iL a une façon bien à lui et particulièrement dégueulasse de faire savoir sa présence. Et si l'étranger sent la haine lui monter au nez, rien dans son expression ne le laisse supposer. Sauf, peut-être, une lueur fugace d'une fraction de seconde dans le regard.
Au reproche de la châtelaine, Claude arbore une mine contrite. La voix grave baisse de volume, devient caressante. ne pas oublier qu'il n'est pas sur son territoire en cet instant précis.
Je suis désolée mademoiselle, ce n'est pas par manque d,intérêt au contraire. C'est que j'ai réellement poussé l'allure le plus que je pouvais et le soulagement causé au fil de votre passionnant récit m'a rappelé que je ne suis qu'un homme après tout.
Un homme qui a la dalle en plus, trois lichettes de viandes et un fruit, ca ne nourrit pas l'individu. Dépliant son mètre quatre-vingt, Claude se prend une autre pomme dans laquelle il croque pensivement. Louise peut sentir l'odeur de cheval, de grand air et de neige fondue qui émane de lui, corroborant ses dires, quand il passe à côté d'elle.
Oui, entre autre talents... Dit il, alimentant le feu à son tour. Il m'a fait rencontrer mon maître... Avec qui il était très intime si je puis me permettre de m'exprimer ainsi. Parfumerie et herboristerie sont des domaines très apparentés. Connaissez vous l'aromathéraphie? C'est l'art de soigner par le nez, je considère Sieur Redinem comme un précurseur en ce domaine. Malheureusement, il a toujours refusé d'enseigner cet art à ma connaissance. Et je n'ai jamais d.couvert pourquoi en fait. Il est un homme mystérieux et pleins de zones d'ombres et de secrets. Je doute que personne ne les découvrent un jour. Je suis ravi par contre de découvrir qu'il a aimé... Vous en savez plus sur lui que je n'en n'ai jamais su...
Et il se tourne, la prunelle marron de velours éclairée par les flammes, la verte cachée par une mèche rebelle échappée de la tresse et balayant le front mat.
Et je découvre que mon ami a une fille... Vous ne trouverez jamais plus protecteur que lui.
Plus protecteur, plus possessif. Plus manipulateur, connait elle ses penchants? Sûrement pas. Devrait il lui dire? Si le gain devient conséquent. Le levier qu'il aura sur ce vieux couillon devient de plus en plus tangible, de seconde en seconde. Il va payer... Et Dante et la Bête n'auront même pas à lever le petit doigt.
Un doux sourire soulève les coins de la grande bouche mobile.
|
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 13:03 | |
|
Je l’observe se déplacer, lui l’homme si grand que je dois lever la tête pour l'appréhender en entier. Une telle silhouette est peu commune par ici. D’ordinaire, les hommes sont plus petits, moins élancés, moins souples. Charriant cette odeur de terre humide et de vent issue de sa chevelure, je ne peux m’empêcher à mon tour d’analyser tout ce qu’il est, tout ce qu’il dit.
- Je ne connais pas cet art-là et pour être tout à fait honnête avec vous, je n’y connais pas grand-chose en parfumerie ou en herboristerie. Ce sont des choses qui doivent certainement s’apprendre avec les années, comme tout le reste. Personne ne m’a jamais rien appris à ce sujet.
Terminant la pomme d’un coup de dents, je dépose le trognon sur la table et ajoute, tranquillement :
- Mais vous avez raison. Mon père est un homme de secrets et de mystères. Un homme pour lequel j’ai un respect infini et une affection sincère, en dépit de ces secrets. Je ne cherche pas pour autant à les découvrir. Il ne me doit rien. L’inverse, par contre, n’est pas tout à fait vrai.
Je regarde Claude avec un sourire apaisé et sincère. Tout ce que je viens de lui dire est exact. Je sais qu’Elazar a fait des choses horribles dans sa vie. Cela en fait-il un homme mauvais ? Il m’a toujours donné de judicieux conseils et une tendre affection, pleine de retenue et de chaleur à la fois. Maintes fois j’ai trouvé une consolation intense dans ces ténèbres qu’il manipule parfois quand je suis là, comme cette fois où j’avais pleuré sur ses genoux, si proche de commettre l’irréparable envers ma propre destinée…
- Cela étant, Claude, je ne suis pas son seul enfant.
Je me lève pour prendre la carafe de vin et en verse dans mon verre, avant d’ajouter.
- J’ai un frère quelque part en Péninsule.
Souriant pensivement à mon invité, quelque peu troublée par ce regard qu'il me lance, je me rassois, pour poursuivre :
- Il m’a dit avoir adopté un petit garçon. Je sais très peu de choses à son sujet, il n’en parle presque jamais. Je sais que c’est un chasseur, un être solitaire, et qu’il en est fier. Même s’il ne l’a jamais dit en ces termes, j’ai senti toute sa fierté à son sujet, lorsqu’il l’a évoqué devant moi. Alors oui, vous me direz qu’il ne m’est rien du tout par le sang, puisqu’il l’a recueilli, mais…je ne conçois pas la famille de cette façon.
Un silence s’installe dans la pièce, tandis que je fais tourner le liquide rouge dans mon verre, songeuse.
- Il s’appelle Dante.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 13:44 | |
| Le sourire de l'Estreventin ne faiblit pas.
- dans la tête de Dante:
Le salaud! L'enfoiré! Le pur trou du cul! Alors qu'on s'émancipe, il t'offre une famille!? C'est quoi ca une famille au juste? Ca veut dire quelque chose juste pour les moutons. Elazar, un père! Non mais faites moi rigoler! Même Uriz est meilleur Il a enfreint une règle. Il croit qu'en balancant ca, il va avoir une prise sur nous? Moi, a part quand on bouffe ou qu'il coule, ces conneries de fratrie, ca reste juste ce que c'est, des foutaises... ...
Tu pense ce que je pense? Il vient de nous donner la corde avec le noeud pour le pendre et avec le sourire en plus. Si on joue le jeu un moment, supposons... Ca nous mettra en bonne position de force. Il a quand même enfreint une règle. Ca, on y verra quand on le verra... Patience Patience
Le sourire s'élargit légèrement tandis qu'il quitte le coin de cheminée pour se rapprocher de Louise. L'odeur d'écurie revient.
Fier de Dante vous dites, mademoiselle? Personne en Estrevent n'a jamais entendu ne serais-ce qu'un compliment sortir de cette vieille bouche vous savez? Je puis vous le certifier. Sieur Elazar vous a rendue plus forte, plus calme et plus confiante en vos capacités. Il a cet effet chez les gens.
Il est en train d'en faire sa créature, alors autant louer le vieux, ca ne coûte rien à part de la salive. Une change, Dante n'a aucun orgueil sur le sujet.
Il m'étonne d'ailleurs qu'il ne se soit pas joint à nous.
Oh, il ne doit pas être loin, à espionner et à écouter. Comme d'habitude. |
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 14:55 | |
|
Il revient à mes côtés, apportant son flot de parfum de cheval et un sourire si large qu’il en provoque un sur mon visage.
- De manière générale, mon père est en effet assez avare de paroles mais…ce qu’il dit est pensé et mesuré. Ne pas faire de compliments ne signifie pas qu’il n’y songe pas, je présume. Cela étant, je ne le connais que depuis quelques ennéades. J’aurais aimé avoir le sentiment d’une personne qui l’a connu bien plus que moi…Qu’il me raconte quel genre de père il a été…S’il lui racontait des histoires…Si c’est lui qui lui a appris à se battre…Des choses de ce genre…Ces choses que font les pères, selon ce qu’on m’en a dit.
Je pose un regard tout à fait tranquille sur celui de Claude et penche la tête, pensive. Tous ces détails dont je ne me souvenais plus. Ce regard tout d’abord, que je n’ai pas vu dans son entièreté sur la route de Seramire. Ce visage, ensuite, sur lequel est inscrit bien des épreuves. Toute sa physionomie intelligente et …cet éclat. Il y a quelque chose chez lui qui m’intrigue, et qui m’attire à la fois, sans que je ne parvienne à mettre le doigt dessus. Je préfère ne pas songer à cette voix tout à fait exceptionnelle qui me fait hérisser les poils des bras à chaque mot. Non, non.
- J’ai demandé à ne pas être dérangée, dis-je alors sans cesser de l’observer. Vous le verrez au repas, si vous le souhaitez.
Il y a des angles que je n’ai pas vus, dans la pénombre triste de cette taverne isolée. Celui de sa mâchoire, plus saillant que dans mon souvenir. Il y a aussi cet arrondi, juste au-dessus de l’arcade gauche. Ce petit creux sous l’œil droit. J’aurais fait un portrait tout à fait pitoyable, quand j’y songe. Je bois une autre gorgée de vin et pose mon verre sur la table avant de sourire en coin. Une question me vient à l’esprit, totalement inappropriée, sans nul doute, mais je me dois de la poser tout de même. Qui ne tente rien n’a rien, après tout.
- Claude, puis-je vous demander une faveur ?
Je me lève de mon siège et me tiens face à lui. Je dois lever la tête, évidemment, tant il est immense. - Je peins les portraits des gens qui m’ont fait une forte impression. J’ai peint ma mère de la sorte, d’autres personnes également. J’aimerais beaucoup faire le vôtre mais pour cela…j’ai besoin que vous me laissiez poser mes doigts sur votre visage.
Là où il y a quelques ennéades j’aurais été atrocement gênée de lui demander cela, je ne ressens plus qu’une intense curiosité et un désir réel de prendre la mesure de ce visage si intense.
- C’est le seul moyen dont je dispose pour transposer les bonnes proportions sur la toile. Et vous ne comptez pas rester, m’avez-vous dit. J’ignore quand nous pourrons à nouveau nous revoir. Donc…
Un sourire gentil, dénué de toute intention autre qu’un sincère désir de ce que je viens d’exprimer, s’affiche sur mon visage.
- C’est ma façon de me souvenir des gens.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 16:19 | |
| A la demande de Louise, les prunelles dépareillées pâlissent sensiblement. Quoi? Elle veut le toucher? Pour faire son portrait? Un bon assassin est celui qui reste sans visage et sans voix. La Bête dit un non retentissant, Dante dirait que l'idée d'avoir son portrait sur le territoire de son rival, c'est marrant. L'Ombre dirait que pour l'infiltration il faut ce qu'il faut. Halewyn en aurait rien à battre. Et l'identité de Claude agréerait sans problème à cette requête.
Je ne .. suis pas coutumier de telles demandes. Je... ne savais pas que je vous avait fait un effet similaire à celui que vous m'avez fait. J'ai senti, à notre première rencontre, une connexion inexplicable entre nous et chaque instant renforce ce ressenti.
- dans la tête de Dante:
Et si on baisait sa fille? Tu sais que je déteste ca. Mais ca serait pour la bonne cause, imagine sa gueule. En plus, on a tout ce qu'il faut dans la besace pour mener tout ca à bien. Si on la tue, ca va être notre gueule qui va prendre cher... Et en plus ca m'écoeure. Tu le sais. Gardons ca en stock, au cas. Juste le fait qu'on s'entende devrait le faire chier.
Il baisse la tête pour continuer de fixer le noisette sans sourciller.
D'accord mademoiselle... J'accepte. A deux conditions. Personne ne doit savoir qu'il existe un portrait de moi et il est pour vos yeux seulement. Avant toute chose cependant, m'accorderez vous la permission de me laver et de me raser afin de faciliter le processus d'évaluation des mesures? J'empeste et je déteste...
Un portrait, ca se vole et ca se cache sans problème... Elazar va réellement en faire une crise cardiaque. Ca serait parfait remarque. Son pantin deviendrait sien. |
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 19:15 | |
|
Je l’ai embarrassé.
Et c’est précisément ce que je ne voulais pas. Je l’entends à ces hésitations, prononcées d’une voix douce et profonde, et je ne peux m’empêcher de frissonner à l’écoute de ce qu’il dit. Une rougeur doit sans doute poindre sur mes joues parce que je ressens une vague de chaleur tout à fait déstabilisante lorsqu’il dit que je lui ai fait une bonne impression. Et qu’il lui semble qu’un lien s’était établi entre nous.
- Peut-être que ces courriers que nous avons échangés ont établi les bases solides d’une amitié que j’aimerais beaucoup voir perdurer. Peut-être ont-ils consolidés notre rencontre, seul le temps nous le dira.
Je ne suis pas tout à fait honnête dans mes propos. Claude a le pouvoir particulièrement déstabilisant de me placer sous son charme dès qu’il ouvre la bouche. J’en suis parfaitement conscience et j’essaye de lutter, de toutes mes forces, contre cela mais c’est peine perdue. En cet instant précis, s’il se mettait à chanter, il ne fait aucun doute que je resterais là, pendant des heures, à l’écouter, plongée dans le ravissement le plus total. Je ne sais d’où vient cette faiblesse – car c’en est une. Par chance, Claude semble en être totalement inconscient. Que la Damedieu en soit louée.
Il accepte ma demande, ce qui me fait presque pétiller de joie. Presque. Je garde une certaine retenue, avant de lui dire, avec chaleur :
- Bien entendu. Je vais donner quelques ordres en ce sens.
Je lui souris gentiment avant de lui montrer le siège qu’il avait occupé un peu avant.
- Installez-vous confortablement, restez au chaud. Je vais transmettre mes ordres.
Je sors donc de la petite salle de réception et organise alors les choses de manière à ce que Claude puisse recevoir rapidement tout ce dont il a besoin. Je fais monter ce qu’il a confié tout à l’heure à l’un de mes serviteurs dans la chambre que j’occupais jadis et qui est désormais aménagée de manière à pouvoir recevoir n’importe qui n’importe quand. Elle est plus petite que celle d’Aaron mais est pourvue de tout le confort souhaitable. Un matelas frais recouvert de draps propres et agréablement parfumés, un âtre qui sera allumé et joyeux pour quand il ira se coucher, une petite table et deux chaises, une commode avec un nécessaire de toilette, bref, tout ce qu’il faut pour passer une nuit paisible. Un serviteur s’occupe déjà d’ordonner tout cela.
Je fais ensuite en sorte que la salle d’eau soit chauffée et que la cuve de bois drapée de linge blanc soit remplie d’eau. Un pain de savon neuf et toutes les serviettes nécessaires seront mises à sa disposition.
C’est donc rassurée que j’intercepte Anaëlle à laquelle j’explique les choses.
- Peux-tu t’occuper de mon invité, Anaëlle, s’il te plaît ? Tous les autres serviteurs sont soit aux écuries, soit aux offices et j’ai besoin de toi. Tu n’as pas besoin de le suivre partout, juste être là, pas très loin, et répondre s’il demande quelque chose : un drap, un linge, à manger. Est-ce que tu t’en sens capable ?
Anaëlle hoche la tête, en signe d’assentiment. S’il s’agit de rester loin et de faire le minimum alors ça ira.
- D’accord m’dame. - Merci. Il est gentil, tu verras, suis-moi.
Avec un sourire, je reviens, après de longues minutes, dans la petite salle de réception en compagnie d’Anaëlle qui tend le cou pour observer Claude.
- Claude, tout est prêt. Je vous laisse entre les mains de ma camériste. Elle saura vous apporter ce dont vous avez besoin.
Je suis confiante, tout va très bien se passer. Anaëlle, elle, reste prudemment derrière moi, avisant l’immense taille de mon invité, un peu effrayée par son apparence.
- Je vous laisse, j’ai des ordres à donner pour ce soir. Le repas sera servi vers 20 heures. Nous nous verrons à ce moment-là. A plus tard mon ami.
Je quitte donc la salle pour me rendre en mes appartements, laissant Anaëlle prendre soin de mon invité.
Anaëlle, quant à elle, est terriblement impressionnée par Claude et reste loin de lui, les mains cachées sous son petit tablier blanc. Pourtant, il lui semble familier. Elle l’observe à la dérobée, ne parvenant pas à le fixer plus d’une ou deux secondes, pour dire enfin :
- C’est par ici, m’sieur. Venez.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Dim 5 Juil 2020 - 23:00 | |
| Merci mademoiselle Louise de votre hospitalité. soyez assurée que autant herboristes que scribes que troubadours en seront informés. J'ai déjà pris assez de votre temps. Soyez assurée que je serai des vôtres à 20 heures précises, frais dispo et bien sentant...
Dit l'étranger en faisant une révérence irréprochable. Avant de la regarder sortir, portant l'étrangeté de son regard sur la servante qui a l'air de vouloir rentrer dans le tapis. Une sbire d'Elazar?
On vous traite convenablement mademoiselle? Au fait, puis-je savoir votre nom?Moi c'est Claude.
Demande Claude de sa voix grave aux accents exotiques, tout de go en lui emboîtant le pas. La façon dont elle se tient, qu'elle évite son regard. Ses mimiques de souris apeurées... Ca sent le mouton à vingt milles à la ronde. Ca attise son appétit. Par chance, ils ont mangés voilà pas longtemps. Claude essayerait de la faire parler pour la mettre en confiance en parlant beaucoup de sujet neutres... La voix grave de l'assassin reste calme et posée, comme pour quand il parlait aux gens qu'il soigne.
Que pouvez vous me dire sur Fernel? Ce sont de belles terres paisibles selon toutes apparence. Les gens semblent heureux et plus ouverts d'esprit qu'ailleurs. Vous avez des plantes aux propriétés uniques pour soigner? Dommage que ca soit l'hiver, j'aurais aimé parcourir les bois. on m'a aussi vanté la carmine... Mais je parle et je ne vous laisse pas l'occasion de parler... Pardonnez ma grossièreté. |
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Lun 6 Juil 2020 - 7:44 | |
|
Il est trop grand. Il est effrayant. Mais Dame Louise a dit qu’il est gentil. Et elle a confiance en Louise, elle qui lui a pardonné et qui lui a permis de rester à Fernel, près de la seule personne qui ressemble à elle toute seule à la famille dont elle ne se souvient plus. Efren. Alors elle fera ce qu’on lui a demandé. Elle servira le monsieur autant qu’il le faudra, tout en restant éloignée. Tout ce qui n’est pas Efren lui fait peur, mais elle se contient, en essayant de ne pas faire honte à la châtelaine. C’est un peu une preuve de confiance de la part de Louise, après tout, de lui confier un invité. - J’m’appelle Anaëlle. Par ici, m’sieur Claude.Elle ne répondra pas à sa question concernant le traitement qu’elle reçoit ici. Parce que cela ne le regarde pas. Par contre, elle l’écoute, avec une attention accrue. Son accent. Les inflexions et les intonations lui sont tout à fait familières, comme celles qu’elle entend dans ses rêves. L’observant à nouveau à la dérobée, elle le conduit à la salle d’eau. La pièce est confortable, illuminée par un âtre dans lequel brûlent d’énormes bûches. Il y fait chaud et humide, une vapeur odorante embrume la pièce, faisant tousser un bref instant la petite servante qui s’applique à disposer tout près de la cuve remplie d’eau chaude, un petit savon et un linge pour qu’il puisse faire sa toilette. Ce faisant, elle l’écoute toujours, ne sachant pas trop quoi répondre à ce flot interrompu de questions. S’arrangeant pour toujours être loin de lui, autant que le lui permet l'étroitesse de cette pièce très intimiste, elle esquive le grand homme tout en accomplissant sa tâche, appliquée, veillant à ce qu’il ne manque de rien. Anaëlle a la servitude dans le sang. Habituée à devoir anticiper les désirs pour éviter les coups, quand Geoffroy la maintenait sous son emprise, elle a gardé cette habitude de donner beaucoup de sa personne pour satisfaire tout le monde, quitte à s’oublier. Il n’était pas rare que la petite servante passe des heures à faire en sorte que tout soit parfait, aussi bien pour Louise que pour Aaron et Efren. - J’aime bien Fernel. C’est ma maison maintenant, m’sieur Claude. Puis les gens sont gentils…Enfin, gentils… Elle a quand même de très sérieuses réserves à propos d’Elazar. Si ce dernier ne l’a plus jamais touchée depuis son interrogatoire dans la petite chambre qu’elle occupait jadis, il y a chez cet homme là quelque chose d’affreusement dérangeant, comme s’il était constamment sur le point d’exploser. Elle l’a senti plein de fois, cette retenue, alors qu’il serre la main sur sa canne, sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi. Il est presque le nouveau maître ici. Mais Louise l’aime beaucoup, alors il ne peut pas être un méchant homme. Juste…Elle ne veut pas qu’il s’approche d’elle. - J’y connais rien aux plantes, m’sieur. Je sais juste que les carmines, ça sent très très bon, que ça vous enveloppe le nez comme un joli tissu tout doux et que l’odeur reste longtemps, longtemps dans vot’ nez. J’aime bien ces fleurs-là, elles ne poussent qu’ici et en hiver. Vous ne les avez pas vues sur le chemin, m’sieur ? Les p’tites tâches rouges dans la neige ?Elle lui montre le paravent derrière lequel trône un tabouret et une petite commode couverte de serviettes propres et douces. Les mains cachées sous son petit tablier blanc, elle ne sait pas trop comment s’en sortir alors elle regarde le couloir, et le banc qui y trône, juste à côté de la pièce enfumée. - Si vous n’avez plus besoin de moi, j’reste là, dans le couloir, d’accord m’sieur ? J'serai pas très loin, il suffit de m'appeler, j'entendrai.Être seule en sa compagnie la met terriblement mal à l’aise, d’autant plus que la salle d’eau est isolée et peu fréquentée. Elle ne le connait pas et ne se sent pas très bien, il pourra le voir sans difficulté. Elle attend juste qu’il donne son accord pour s’enfuir.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Lun 6 Juil 2020 - 11:50 | |
| Anaëlle... Regardez moi... Ne baissez pas les yeux je vous prie.
Dit la voix grave de l'homme. Petite, toute petite souris terrifiée. En plein le genre de personnes qu'Elazar aime dominer. Il éclaircit un point,
Ca va aller, je suis capable de m'arranger seul. Vous pouvez y aller, revenez dans une heure. je vous attendrai ici, complètement vêtu avec ce que vous m'avez si gentiment fournis et prêt à aller m'apprêter dans ma chambre pour souper. je vous rend inconfortable, je le sais que je n'ai pas une belle mine, je vous fait peur mais ne vous inquiétez pas, je ne vous toucherai pas et je ne vous imposerai pas ma présence. Je ne suis pas du même moule que les "autres". Je comprends parfaitement votre position, croyez moi, je l'ai vécue.
Il sourit, un léger sourire qui se veut rassurant. Affûtée comme elle l'est, Anaëlle peut peut-être remarquer une légère lueur étrange, tamisée dans l'oeil vert. Non, il ne touchera pas à la servante. il y a quelque chose qu'il a compris. Mieux vaut avoir la valetaille à la bonne que les terroriser. Il s'est assez fait passer pour l'un d'eux pour le comprendre. Et son ancien maître doit avoir profité des restant de geoffroy, assurément.
Oh, et si vous croisez Sieur Redinem, changez de couloir... Vous me feriez plaisir.
parce qu'il connait l'individu. Elazar commence à être tellement prévisible.
|
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Lun 6 Juil 2020 - 12:22 | |
|
Anaëlle lève les yeux pour regarder Claude et les détourne instantanément, avant de recommencer pendant qu’il lui parle. Les mains sous le tablier s’agitent nerveusement, sans même qu’elle ne s’en aperçoive. On dirait qu’il sait. On dirait qu’il a compris. Elle rougit très très fort, avant de baisser à nouveau la tête. A-t-elle dit quelque chose ? Fait quelque chose ? Elle a été correcte, elle a été efficace et polie, alors quoi…Comment a-t-il pu deviner ? Il dit qu’il a vécu la même chose ? Elle en doute. Elle a toujours connu ça. Geoffroy a juste été le pire et le plus pervers de tous, c’est tout. Puis c’est un homme, Claude. Il est grand et il est fort. C’est pas possible. Dans l’esprit d’Anaëlle, personne ne s’en prend aux garçons parce qu’ils sont ceux qui font mal, justement. Alors…Y aurait des hommes qui font du mal aux autres hommes ? Un trouble terrible s’empare de la servante en comprenant qu’elle ne devra pas rester, qu’elle pourra s’en aller et revenir dans une heure, quand il sera prêt. - Merci m’sieur…Elle a raison, Dame Louise. Vous êtes gentil.Elle est sur le point de quitter la pièce surchauffée quand il ajoute quelque chose au sujet d’Elazar. Anaëlle s’arrête et le regarde, en se mordant la lèvre, regardant à droite, puis à gauche, avant de dire, dans un souffle : - C’est déjà ce que j’fais, m’sieur.Elle esquisse une rapide révérence puis s’enfuit dans le couloir pour le laisser tout seul. Elle n’ira pas très loin, elle s’arrêtera à quelques mètres de là, pour s’asseoir sous une haute fenêtre et observer le ballet incessant des gens dans la cour intérieure. Où a-t-elle entendu un accent pareil ? Assise contre le mur, elle entoure ses jambes de ses bras, le menton posé sur ses genoux et patiente. Une heure, ça passe vite, de toute façon.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Lun 6 Juil 2020 - 20:18 | |
| Dante ne se dévêt pas tout de suite... il a tout son temps. Il s'attend à moitié à voir Elazar rappliquer, aussi ne prend t'il même pas la peine de verrouiller la porte. Ca serait du temps inutilement perdu, aussi se met t'il plutôt à renifler les savons, sentant pour la première fois la carmine... Putain que ca sent la gonzesse...
A cette pensée, il sort les crocs avant de sortir son propre morceau de savon, fait pour enlever les odeurs. Ca serait bien le bout qu'un assassin se trahisse parce qu'il sent la fleur. Les vêtements de voyages se retrouvent donc dans un coin, proprement empilés malgré leur niveau de saleté. Il les lavera plus tard. Ses Filles chéries trouvent leur place à porté et son karambit dans la cuve, avec lui.
Et dire que voilà juste un an en arrière, il aurait verrouillé à double tours et pris son bain en 5 minutes chronos. Et maintenant le voilà, tout en brulûres, cicatrices, coupures et scarifications rituelles parfaitement assumées sur une musculature fine, faite pour la rapidité et la souplesse. Et si le dos et les bras attestent d'une ancienne boucherie, le torse est pas mal plus organisé, les scarifications au sens inconnu. D'autres, d'une écriture étrange, exotique, serpentent des poignets aux épaules tels des rubans de prières. Et s'il ne les montrent pas à tout vent, il accepte maintenant cette part de lui.
Parce que ces marques sur son corps, c'est son histoire.
Néammoins, il se savonne et se rince, encore et encore, il n'est pas sur son territoire, il ne flemmardera pas dans la cuve plus que nécessaire. De transparente, l'eau de la cuve devient grise foncée. Alors sort t'il sans prendre la peine de s'essuyer, laissant le feu et la chaleur faire le travail. A poil derrière le paravent, l'assassin dégaine Vicieuse, la belle dague zurthane tout en courbes puis il commence à se raser les yeux fermés, l'attention tournée vers l'eau qui goutte rapidement du baquet de bois. |
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Lun 6 Juil 2020 - 21:26 | |
|
- Avez-vous vu Anaëlle ?
Je suis sortie de mes appartements après avoir écrit quelques courriers rapides. Il me faut désormais songer à me préparer pour le repas du soir et j’espère bien faire en sorte que celui-ci se passe au mieux. Dans les cuisines, l’odeur de soupe a laissé la place à une odeur bien plus festive, une odeur de viande cuite à la broche, de la volaille et d’autres choses encore qui seront découvertes le moment venu.
Les serviteurs hochent tous la tête en signe de négation, haussant les épaules, depuis l’étage des serviteurs jusqu’aux office, jusqu’à ce que, enfin, un des petits orphelins recueillis en ces murs disent, la bouche pleine de pain frais :
- Anaëlle, c’est la joulie fille rousse ? Pasque moi je l’ai vue, à la f’nêtre, de l’autre côté, là…V’voyez, m’dame ? On dirait qu’elle dort.
Je hausse un sourcil. Je lui ai juste demandé de s’occuper de mon invité, pas de veiller sur lui comme un gardien de prison. Je finis par secouer la tête en souriant. Anaëlle. Il faudra à l’occasion que j’aie une discussion avec elle sur les limites de son emploi et sur ce qu’elle doit faire, ce que j’attends d’elle, très précisément. Elle a tendance à en faire trop et à s’épuiser. Tous les jours, par exemple, elle apporte des carmines fraîches à ma mère. Elle prend soin de la sépulture et balaie les alentours de manière à ce que tout soit toujours propre et parfumé. Je sais qu’elle essaye de se faire pardonner, avec ses petits moyens, et je trouve tout ceci touchant, bien entendu, mais…Il faut qu’elle se ménage. Elle a bien failli mourir et ce serait bête de tomber malade en faisant de l’excès de zèle.
- Merci. J’y vais de ce pas.
Et évidemment...Ce que m’a raconté ce petit gars est exact. Je trouve la petite silhouette frêle et délicate d’Anaëlle endormie en boule sous la fenêtre. Elle dort comme les petits enfants qui ont peur, recroquevillée dans un coin, les poings serrés devant sa bouche, une épaule collée contre sa joue. Cette vision me fait mal, très mal. Cela veut dire que malgré tous mes efforts, cette petite a du mal à se sentir mieux. Il faudra réellement que je remédie à cela aussi.
J’allais la réveiller mais j'entends un léger bruit dans la salle d’eau. Claude y serait toujours ? Mon regard passe d’Anaëlle à la salle d’eau. Non, elle n’aurait jamais quitté son poste. Il est donc toujours là. Par contre je n’entends pas le bruit de l’eau agitée par un corps qui y baigne. Qu’est-ce que ceci, encore ?
Si ça se trouve, il attend là tout seul depuis un moment des choses qu’Anaëlle était censée aller lui chercher. Levant les yeux au ciel, j’avance dans le couloir, agitant ma main devant mon visage pour dissiper cette épaisse vapeur qui fait qu’on y voit très très mal. J’avance en silence – du moins je le pense - dans ce couloir, pour arriver enfin à la salle d’eau.
- Claude ? Est-ce que tout va bien ? Vous n’avez besoin de rien ?
Le niveau de déplacement silencieux ? niveau débutant, c’est sûr. Le niveau de curiosité ? niveau expert, on ne me changera pas tellement sur ce point. Le niveau de malaise ? niveau légende…
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Lun 6 Juil 2020 - 23:13 | |
| l'habitude... Quelqu'un dans une autre vie, quelqu'un à qui il refuse catégoriquement de penser même si les prunelles bleues s'imposent à lui. Lui a jadis montré à mieux écouter. Au travers des gouttes d'eau qui tombent au sol, des bruits de pas, légers et féminin. La gamine est déjà de retour?
Le couteau dans sa main pivote et finit d'un geste précis le rasage. maintenant, il est comme il est d'habitude. les tempes rases, rasé de frais. les cheveux noirs mouillés balayant son front. Silencieusement, le grand pied nu évoluant sur le carrelage mouillé sans bruit, pour aller se rencoigner sur le côté de la porte.
- Claude ? Est-ce que tout va bien ? Vous n’avez besoin de rien ?
Au moment où il reconnait Louise, ce grand dadais n'a que le temps de cacher sa lame dans son dos, dévoilant par le fait même toute son anatomie sans gêne. Et l'air qu'il arbore en ce moment n'est pas aimable. Il ne sourit pas, il la regarde légèrement par en dessous avec une de ces lueurs dans le regard, sans chercher à couvrir ne serais ce que ce que la plus pure décence ordonnerait de couvrir.
Je vais très bien, mais je vous prierais de sortir s'il vous plait.. La voix grave se force à garder un ton aimable. Mais garde une petite note sauvage dans le ton.
Si elle ne fais ne serais ce qu'un pas vers lui, châtelaine ou pas...Il reste là quelques secondes à la fixer, les mains dans le dos cachant Vicieuse, attendant qu'elle retraite d'elle-même. |
| | | Louise de Fernel
Humain
Nombre de messages : 1064 Âge : 42 Date d'inscription : 09/02/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mar 7 Juil 2020 - 8:18 | |
|
La foudre tombant à mes pieds aurait probablement eu le même effet.
Il est juste là, près de la porte, et ce sont ses mots qui me le signalent, au milieu de la touffeur générée par la vapeur, tant et si bien que j’ai un sursaut, posant la main sur ma poitrine, effrayée, tout en l’avisant avec de grands yeux ronds plein de panique. Cela ne dure qu’un instant. Instinctivement, je recule de plusieurs pas, trois ou quatre, la main toujours posée sur mon cœur, toute pâle.
- … !!!
La seconde d’après, mon regard aura vite fait d’appréhender le personnage en entier. Il est totalement nu. Et parsemé de dessins étranges que je refuse d’observer plus avant. Et ce regard…Par Neera. Je jurerais qu’il serait prêt à me tuer dans l’instant. Le temps d’une pensée, je me demande même s’il s’agit bien du même homme. La seconde qui suit, je me détourne immédiatement, rouge jusqu’aux oreilles, gênée au-delà de toute expression.
- Claude, je …Hem. J’ai trouvé Anaëlle endormie au bout du couloir. J’ai supposé que vous étiez abandonné à votre sort, je venais juste vérifier que vous aviez tout ce qu’il vous faut. Excusez-moi…Je…hem…
Je recule de quelques autres pas, toujours détournée de lui et demande, à voix basse :
- Je m’en vais. Hem…Je vais réveiller Anaëlle. Je suis désolée, Claude, je ne voulais pas….Enfin…A tout à l’heure…
Cela ne dure pas même une minute. Je m’en vais très rapidement, ne lui laissant pas le temps de placer un mot, et reviens presque en courant près de ma camériste qui dort toujours. Il me faut quelques secondes pour me remettre de ce qu’il vient de se produire là-bas. L’air me manque et la honte me fait un peu trembler des genoux. La honte ou la peur. Peut-être même bien les deux en même temps. Quel affreux manquement de ma part…Que va-t-il penser désormais ? Quelle horreur…Pourvu que personne n’apprenne jamais rien de tout ceci…
Je me penche un peu avant de m’accroupir et passe une main sur le bras de ma camériste, pour la réveiller, peut-être un peu plus fort que prévu compte tenu de ce que je viens de vivre. Anaëlle s’éveille en sursaut et se recule instinctivement jusqu’au coin du couloir, effrayée et désorientée, la poitrine soulevée par l’effroi. Elle est très pâle et il lui faut quelques secondes teintées de peur avant de s’apercevoir qu’il s’agit de moi.
- Du calme…Tu t’es endormie dans le couloir, Anaëlle. C’est moi, c’est Louise, n’aie pas peur.
Je lui tends la main pour la relever et lui dis, en replaçant ses cheveux de manière à la rendre présentable, faisant fi des marques du sommeil trainant encore sur ses joues :
- Voici ce qu’on va faire. Attends que Monsieur Claude sorte de la salle d’eau. Je pense que…hem…il devrait sortir rapidement, maintenant. Conduis le à sa chambre. Quant à toi…Tu as ta soirée. Je veux, j’exige que tu te reposes. J’apprécie tout ce que tu fais ici, ma petite, très sincèrement mais…il n’est pas sérieux de travailler autant après les blessures qu’il t’a infligée. Il faut te ménager et je tiens beaucoup à toi. Sois raisonnable et fais ce que je te dis, tu veux bien ? Je me débrouillerai autrement pour m’habiller et me coiffer.
Je passe une main douce sur son épaule, pour la rassurer et m’en vais, le cœur battant. Que Neera en soit témoin, jamais je n’ai été aussi honteuse de toute ma vie.
|
| | | Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mar 7 Juil 2020 - 16:52 | |
| Elle sort sans se faire prier, et à la couleur rouge pivoine qu'elle a, elle a manifestement Louise a tout vu. Bon...
S'activant, l'homme va alors mettre le pantalon et la chemise un peu trop petites mises à sa disposition, avant d'empoigner ses pièces d'armures, son linge sale et toutes ses lames qui retrouvent leur place sur ses hanches étroites. Sautant dans ses bottes, il ouvre alors la porte pour se retrouver nez à nez avec Elazar. Naturellement, Dante passe en olyian, langage qui sied bien mieux à sa voix grave.
-T'es en retard... Gronde t'il. je t'attendais pas mal plus tôt. . -Tu m'en vois désolé, fils,. rétorque le vieil homme dans la même langue. sans paraitre le moins du monde intimidé par l'agressivité latente. Le gamin, il le connait, il a appris à reconnaitre les signes précurseurs d'une agression. Du moins, c'est ce qu'il croit.
Dante quand a lui, a parfaitement capté le début de faiblesse du vieux à la parfumerie et sait maintenant sur quel levier appuyer pour le faire chanter et soumettre. Ils vont le faire crever à petit feu, le cuisiner à la broche ardente... Et le regarderont périr lentement, sans avoir à même lever le petit doigt. Lui laisser croire qu'il lui a pardonné et qu'il rentre au bercail, en premier lieu... Mais il doit d'abord s'indigner.
-On a à causer mais plus tard. Dégage de l'entrée... Depuis quand tu rompt le serment d'anonymat toi? Tu dit à la fille qui tu es, tu lui dit qui je suis... De quel droit? . -Elazar hausse un sourcil et lui laisse le chemin libre avant de lui emboiter le pas sans mal, sa canne claquant sur le dallage. Comment as tu su?.
L'odeur du parfum de Louise monte aux narines de l'Estreventin. Aussi s'arrête t'il juste avant de tourner le coin, les deux femmes justes hors de vue.
-C'est difficile ne pas le savoir quand elle te balance un de tes noms à la gueule et te dit du même souffle que t'es mon père et le sien... t'aurais dû m'avertir avant que je foute le pied ici. De quoi je vais avoir l'air maintenant? C'est une de tes machinations c'est ça? . -Mais c'est exact.... -Non... TA gueule. On discutera pas de ca ici. N'importe qui pourrait entendre. . -Fils... Personne ne parle l'olyian... . -Je t'ai assez vu, on se verra au souper. Je vais lui annoncer moi-même. Epargne moi du trouble et ferme là jusque là. Oh, la servante... Anaëlle... Tu as assez joué avec. Lâche là, sinon je te bute!. -Mais je n'ai...
Claude tourne le coin, aussi sombre que dans la salle d'eau. Elazar tourne aussi le coin avant de le retenir d'une main sur le bras, faisant arrêter ce dernier qui s'était déjà arrêté, une expression fort embarrassée sur le visage en voyant Louise et Anaëlle. Il s'attendait à voir Louise, pas la servante. Par réflexe, il baisse les yeux sur la vieille main tavelée avant de se forcer à dire en Péninsulaire, adoucissant la voix pour ne pas faire peur aux dame..
Lâchez-moi, monsieur, s'il vous plait, nous en rediscuterons demain... Damoiselle Anaëlle, pourriez vous me guider à mes quartiers je vous prie? Dame Louise, pardonnez mon éclat de tout à l'heure. J'en suis fort confus, c'est indigne de l'hospitalité que vous me faite. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. | |
| |
| | | | [Fernel] Je ne fais que passer. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |