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| [Fernel] Je ne fais que passer. | |
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Auteur | Message |
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Louise de Fernel
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : 161 cm Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mar 7 Juil 2020 - 19:45 | |
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Anaëlle a baissé la tête à la gentille remontrance de Dame Louise. Elle ne l’a pas fait exprès, elle était bien installée, puis la chaleur du couloir l’a enveloppée comme dans un petit cocon alors…Elle s’est laissé aller.
- Pardon m’dame…c’est juste que…je veux pas qu’on dise de moi que je suis une fainéante. Parce que c’est pas vrai. Je sais pas rendre les gentillesses comme tout le monde alors j’fais la seule chose que je sais bien faire : servir.
Elle a un regard pour le couloir puis pour Louise en disant enfin :
- J’suis désolée pour votre invité, dame Louise. Il m’a dit que je pouvais attendre ici alors…j’ai préféré sortir. J’aime pas trop rester toute seule avec…avec des monsieur. J’suis désolée, ça se reproduira plus.
La châtelaine, elle, hoche la tête et caresse son épaule, en signe de compassion et d’apaisement, sans aucun doute.
- Ce n’est rien, Anaëlle. Ce n’est pas grave du tout. Je ne t’en veux absolument pas et Monsieur Claude non plus. D’ailleurs le voilà. Tu vas pouvoir le conduire à ses appartements. Fais ce que je te dis, d’accord ? Repose toi, tu as bien bes…
Elle avait fait un pas ou deux pour s’en aller mais les voix…Deux voix distinctes qui parlent une langue qu’elle ne comprend pas. Elle s’arrête, les yeux agrandis par la surprise, en reconnaissant la voix de son père. Elle a un coup d’œil pour Anaëlle. Et Anaëlle…
La jeune servante aussi ouvre grands les yeux. Elle écoute, au contraire de Louise qui ne fait qu’entendre.
Les paroles de Monsieur Claude, ce monsieur si gentil et si poli, ont changé. Il est brutal, excédé, plus patient du tout alors que Monsieur Elazar, lui, reste parfaitement calme. Puis c’est quoi ça, au juste, un serment d’anonymat ?
- M’dame…J’me sens pas très bien.
Louise revient vers Anaëlle et se penche vers elle pour passer un bras autour de ses épaules, sincèrement inquiète. La servante, elle, ne quitte pas le couloir des yeux, soudainement très mal à l’aise. Monsieur Elazar…Il vient pas du Nord, alors ? Dans les bras de Louise, elle ouvre de grands yeux horrifiés. Absolument horrifiés à l’écoute de cette phrase qui dévoile tout. Dame Louise, c’est la fille de Monsieur Elazar ? Et lui…C’est…C’est son frère ??? Mais Dame Louise, elle parle pas comme eux, c’est impossible. Puis pourquoi Claude parle d’elle comme ça ? Monsieur Elazar ne l’a jamais approchée sauf cette fois là où…
- Hooooo….. !!!!!
Au moment où les deux hommes surgissent, la servante tremble comme une feuille dans les bras de la chatelaine, en les regardant l’un et l’autre comme s’ils étaient devenus des ogres. A un regard d’Elazar, elle pâlit et se blottit contre Louise en quête de protection. La châtelaine, elle, est totalement désemparée, ne comprenant absolument pas ce qu’il se passe. Les paroles de Claude lui parviennent évidemment, mais Anaëlle refuse de se détacher d’elle.
La jeune servante a parfaitement tout compris et tout entendu. Et elle n’aime pas ça. Elle n’aime pas ça du tout.
- Claude, mon ami, je pense que je vais vous conduire là-haut moi-même. Vous permettez quelques instants ?
Anaëlle est entraînée par Louise. La servante se retourne une dernière fois pour les regarder tous les deux et dit :
- Je vais passer par les cuisines….j’pense que j’ai pas assez mangé….Pardon dame Louise. Je prends un peu de pain puis je vais me coucher…
Louise la relâche alors, laissant la servante s’enfuir aux cuisines. Elle n’en sortira que lorsqu’ils auront disparu, un couteau caché dans sa manche, pour réintégrer sa chambre et s’y enfermer à double tour, les genoux tremblants. Elle a intercepté un gros secret. Et elle n’a aucune confiance en Elazar. Elle restera là, dans son lit, le couteau à la main, à attendre le pire, le cœur battant.
La châtelaine, elle, reste là sans rien comprendre avant de revenir vers les deux hommes et reprend un peu de dignité.
- Elle est fatiguée, pardonnez-la, vous voulez bien ? Suivez moi Claude. Monsieur Redinem…Nous nous verrons au souper.
Elle tend la main et indique les grands escaliers menant à l’étage, initiant la marche et le précédant sur le chemin vers ses appartements. L’incident d’Anaëlle aura au moins eu le mérite de ne pas trop rappeler sa déconvenue dans la salle d’eau, devant son père. Neera soit louée…
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mar 7 Juil 2020 - 21:02 | |
| En voyant la terreur d'Anaëlle, Dante a un énorme doute. Soit elle comprend la gamine, soit il l'a vraiment esquintée. Aussi dit il en Olyian encore en portant son regard pâle sur Elazar qui libère son avant bras rapidement. Malgré son flegme, il est toujours inquiet quand il voit cette teinte de prunelle...
Elle comprend rien? Vraiment? et si je dis que tu es un connard ramolli elle ne le comprendra pas plus?
Ce sur quoi son mentor lui rétorque en Péninsulaire
IL n'y a rien à craindre... Nous nous reverrons au souper. Soyez sage. Et vous, ne faites pas de bêtise non plus. Demoiselle Anaëlle, merci de votre bon service et n'oubliez pas ce que je vous ai demandé plus tôt. Reposez vous bien. Rétorque Dante dans son Péninsulaire. Dame Louise, je vous suis.
Ne desserrera t'il pas les lèvres jusqu'au moment où ils arrivent devant la chambre qui lui est attitrée. Il a repris de sa superbe en chemin, s'étant calmé les nerfs un peu.
Dame Louise, je sais que nous avons beaucoup discuté aujourd'hui, mais c'est mon tour d'avoir un dilemme. J'aimerais beaucoup vous expliquer mon trouble d'au sortir de la salle d'eau. J'en suis mortifié. Mon comportement a été inadmissible. pouvons nous en discuter dans la chambre qui m'a été attitrée?
Bon, on s'entend que trouble, pas du tout, mortification pas du tout non plus, mais un bel enrobage fait passer bien des choses. Il n'oublie pas qu'il est sur le territoire d'Elazar. Avec tout ce que ca implique. Si Louise consent, il va lui ouvrir la porte et la laisser entrer, avant de faire de même. Par habitude, il va faire le tour, pour s'approprier les lieux, caressant les murs, regardant par la fenêtre brièvement.
Alors se retournera t'il vers La Dame de Fernel. Les prunelles d'ambre et de vert tendre se plongent dans le noisette sans ciller, tandis que la voix grave se module pour donner l'émotion requise en ce moment.
Dame Louise, vous m'avez appris aujourd'hui que j'étais votre frère. Imaginez mon choc. C'est la raison de mon éclat plus tôt... Je suis Dante Corvac.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mar 7 Juil 2020 - 21:59 | |
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Non décidément, je ne comprends rien du tout à ce qu’il se passe là sous mon nez et c’est affreusement frustrant. Je sais que Claude et mon père se connaissent mais s’exprimer en langue étrangère devant une personne qui ne la comprend pas est d’une grossièreté sans nom. Et si mon père se plie à cela, c’est très certainement pour dissimuler quelque chose de terriblement déplaisant. Je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils en les écoutant avant de m’éloigner, l’immense silhouette de Claude à mes côtés.
Les serviteurs se tiennent éloignés de nous, tout à leur observation de mon invité. Je les comprends. Il ne possède pas une silhouette commune, propre aux standards de la région, c’est certain. Moi-même je me sens bien petite et particulièrement démunie face à un tel géant. Un géant sur lequel on a dessiné des choses. Je préfère ne pas y penser…
Arrivés devant la porte de la chambre qui lui est attribuée pour son séjour à Fernel, Claude revient pourtant sur cet incident qui m’a si fort embarrassé tout à l’heure. En parler en privé est d’une grande délicatesse et a le mérite de me ménager devant mon père, aussi acquiesce-je en silence, ouvrant la porte pour le laisser entrer et se familiariser avec la pièce.
La chambre est de taille moyenne mais tout à fait convenable et propre. Le plancher a été balayé et la pièce parfaitement aérée. Un feu ronflant brûle dans l’âtre et un lit couvert de draps propres n’attend plus que lui. Je ferme la porte et le laisse tout observer avant de prendre l’initiative :
- Claude, je vous assure que vous n’avez rien à vous reprocher…Je ne voulais pas vous surprendre, vous étiez seul dans un endroit inconnu, ma camériste endormie…Vous aviez peut-être besoin de choses et j’étais là…Je ne voulais pas être indiscrète ou malpolie ou…pire. Je vous présente mes excuses les plus sincères.
Evidemment…Je préfère taire le trouble dans lequel cette vision m’a plongée. La dernière fois que j’ai un garçon totalement nu, je devais avoir quatre ou cinq ans et c’était le fils de la cuisinière qui s’était enfui pour éviter de prendre un bain….
- Et je…
Il vient de se tourner pour me regarder, ses prunelles étranges posées sur les miennes et dit alors des paroles qui résonnent en mon esprit avant que je ne les assimile totalement. Un silence suit cette déclaration. Je prends appui sur une chaise, la main crispée sur le dossier, tandis que je le dévisage sans plus aucune retenue.
Mon frère ?
J’avais idéalisé cette rencontre, j’avais passé des heures à visualiser ce frère que je voulais tellement rencontrer et je découvre qu’en fait, je le connais déjà ? Pire…Que…j’ai…carrément…fantasmé sur sa voix ? Et le reste ? Et lui…Je lui ai écrit, je lui ai tout confié. Il sait tout. Je lui ai tout dit tout à l’heure et…
- …
Je ne dis rien. J’approche de lui en silence jusqu’à me trouver un tout petit pas de lui, levant la tête pour le regarder. Il a un regard déstabilisant. Le mien ne l’est pas tant. Dommage. Je lève un index et le pose sur son torse, en disant, à voix basse :
- Tu mens. Tu n’étais pas en état de choc tout à l’heure quand j’ai prononcé ton nom devant toi. Tu n’as pas réagi, tu m’as laissé continuer, sans rien dire…TU MENS.
Pourquoi suis-je en colère ? Je ne sais pas. Peut-être parce que j’ai l’impression d’avoir été dupée. Une fois de plus?
- C’est impossible…ça ne peut pas être toi…
J’abaisse mon doigt et détourne le regard, les sourcils froncés, le regard perdu, tâchant de regrouper toutes les informations dont je dispose. Les descriptions de mon père me reviennent. Tout autant que les paroles qu’il a eu à son propos en torturant Geoffroy. Là, je redresse la tête vivement et le regarde à nouveau :
- Tu n’es pas qu’herboriste, n’est-ce pas…
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 3:04 | |
| Au moment où elle pose l'index sur ce torse, elle peut sentir le relief de sa scarification. Ainsi qu'un spasme infime. Les yeux de Dante se plissent tandis qu'une expression impassible tombe sur les traits étranges.
Tu? Nouveau pronom... Bon, il présume que ce n'est pas ni je ni il... Il n'y a pas de nous, assurément. Ce n'est pas le vous des nobles... ni le ils ordinaires. Donc, il présume que le tu ne concerne que lui. Nouvelle nuance de la langue Péninsulaire prestement acquise. Il la laisse finir, réprimant l'envie de briser ce doigt qui le heurte. Plutôt, il reste campé sur ses positions, calme. La voix grave à l'accent d'outre-mer prend le ton bercant et doux qu'il utilise pour calmer les gens. Au moins baisse t'elle ce doigt.
-Je n'ai rien dit parce que je devais d'abord en parler à ... Dante le dit, ce mot parfaitement vide de sens. père. Il y a, dans notre domaine, des chose qui ne se disent pas habituellement. Nos noms, nos vrais noms, en font partis. J'ai été entraîné à ne pas réagir. Je voyage sous le nom de Claude. Parce que je suis un Claude quand je m'adonne à l'herboristerie. mon maître s'appelle Claude aussi, c'est une institution par chez moi. Malheureusement, je n'ai que ma parole à vous donner. Et pour mon autre métier, je le tiens de père... Mais probablement vous a t'il tout révélé?
Question innocente de prime abord qui ne l'est pas du tout. De toute façon, les noms ca ne veut rien dire. Il peut en changer quand il veut et comme il veut. Il faut cependant savoir ce que Louise sait sur sa gueule. Il doit savoir ce que cet imbécile qui lui sert de maître a vendu comme information sur lui. Ce qui amène une autre réflexion, beaucoup plus amusante. Serait il en château ennemi?
A cette idée, La Bête bave d'excitation. |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 7:31 | |
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Les lèvres serrées, je le regarde encore quelques instants tout en l’écoutant. Je me maudis une fois de plus d’être si sensible à la profondeur de cette voix qui aura toujours cet effet-là sur moi. Le dos mis à mal par un frisson, je détourne la tête avant de me détourner totalement de lui cette fois pour me diriger vers l’âtre, les mains dans le dos, toute droite. Je reste debout devant les flammes, debout à les regarder danser sur les bûches comme si elles étaient en fête, en train de malicieusement se moquer de moi. Mes mains dans mon dos se crispent sans que je ne puisse le contrôler.
- Tu joues avec l’ombre, toi aussi ?
Pour le reste, je sais déjà tout. Père me l’a décrit comme un être solitaire, un chasseur. Et dans les geôles…Entre toutes les autres horreurs que j’ai pu entendre dans ce sous-sol, j’ai aussi retenu la façon dont mon père a parlé de son fils. J’ai un premier sourire poli qu’il peut sans doute deviner de là où il se trouve.
- J’ai assisté à ses œuvres. Du moins en partie. Il est redoutablement efficace en habit rouge.
Ceci est dit de la façon la plus froide et la plus lointaine possible. Je n’ai pas oublié. Je n’ai pas oublié sa voix si calme, presque douce, alors qu’il insérait ces aiguilles dans les membres de mon ancien conseiller pour qu’il explique les mécaniques de toutes ses machinations depuis tant d’années. Je n’ai pas oublié cet intense frisson quand il a surgi des ombres pour attraper ma main et retenir le second geste de violence que j’allais perpétrer.
- J’en conclus donc que tu es pourvu des mêmes talents, puisqu’il t’a tout enseigné.
Cela fait donc deux assassins sous mon toit. D’accord. Deux assassins qui ont visiblement des choses à se reprocher. Je n’ai rien compris de ce qu’ils ont dit dans le couloir. Rien du tout. Par contre, je ne suis pas totalement idiote. Même en ne comprenant rien, le ton employé n’était ni à l’entente cordiale ni aux politesses ni aux douces retrouvailles familiales. Le souper qui doit avoir lieu dans une heure s’annonce particulier. Et potentiellement tendu. Il me faut prendre des décisions tout de suite, mais je ne lui ferai pas part immédiatement. Non, il saura tout à l’heure, en même temps que mon…notre père.
Passant une main sur mon visage, les pensées s’insinuant à toute vitesse dans mon esprit, j’ajoute, passablement excédée, à deux doigts de devenir désagréable :
- Et arrête de me dire « vous ». Les inconnus me disent vous. Les serviteurs me disent vous. Les autres nobles me disent vous. Toi…c’est différent.
Et au milieu de cet imbroglio impossible à démêler de l’extérieur, il y a Aaron. J’en ferme les yeux, avant de soupirer profondément. Il y a des jours où je me dis que je ne mérite pas un homme tel que lui et que lui ne mérite certainement pas une famille pareille. Lui qui est si droit, si posé et si chevaleresque, le voilà presque en accointance directe avec des personnes qui lui sont diamétralement opposées. Elazar parvient encore à faire illusion avec ses bonnes manières et son air de grand-père mais Dante…Non. Et s’il le voit avec toutes ces armes…Il risque de très sérieusement se rebiffer.
- Dante…tu n’es pas en chasse ici. Tu es chez moi. Si je te demande d’ôter tes armes pour ce repas, le feras-tu ?
Je tiens à protéger notre père et éviter tout débordement mais je dissimule mes très légitimes inquiétudes sous un autre sourire poli.
- Il n’est pas convenable, à Fernel, de se présenter armé pour manger.
J'ai envie de hurler. Et aucun son ne sort de ma bouche. Je reste là, totalement impassible. J'avais imaginé toutes ces choses que je lui demanderais. Toutes ces questions que j'aurais à lui poser. Mais je n'y parviens pas. Je n'y arrive pas et je ne sais pas pourquoi. Garder le contrôle est essentiel. Me maîtriser est essentiel.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 12:54 | |
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- Tu joues avec l’ombre, toi aussi ?
Mais, ma mignonne, je suis l'Ombre... Pense Dante en s'approchant et en allant appuyer son avant bras sur le manteau de cheminée, pliant son mètre quatre-vingt pour pouvoir admirer les flammes aussi. De son coté, Louise peut voir le profil abîmé, la peau de miel illuminée par la lumière orangée des flammes qui mettent en relief impitoyable ses cicatrices. l'oeil vert est porté sur le feu crépitant joyeusement dans cette atmosphère lourde.
Non... Je suis trop "rigide" semble t'il pour apprendre la magie.
Répond t'il simplement. Attendant la suite.
- J’ai assisté à ses œuvres. Du moins en partie. Il est redoutablement efficace en habit rouge.
Ah? Tiens donc, il a déjà commencé à se dévoiler? Et elle n'est pas plus perturbée que ça? C'est intéressant à savoir. Ces révélations en disent beaucoup sur la nature de la personne à côté de lui. Ainsi donc l'agnelle est capable de contempler l'abattoir. Bien... Bien...
Il a un talent certain pour le spectacle et la mise en scène, oui. C'est indubitable.
- J’en conclus donc que tu es pourvu des mêmes talents, puisqu’il t’a tout enseigné.
Elle peut voir le sourcil noir se froncer.
- Et arrête de me dire « vous ». Les inconnus me disent vous. Les serviteurs me disent vous. Les autres nobles me disent vous. Toi…c’est différent.
Nous n'avons pas du tout les mêmes méthodes. C'est comme comparer la musique Péninsulaire et d'Itriivaan. Ca ne se fait pas vraiment. IL a des compétences que je n'ai pas et inversement. Vous... tu savez? Non, la conjugaison sonne incorrecte. Mine de rien, Dante a un talent naturel avec les langues... Il se corrige tout seul. sais, je comprend que cela fait beaucoup à assimiler d'un coup. Je ne sais pas plus de quel pas aller dans tout cela non plus...
- Dante…tu n’es pas en chasse ici. Tu es chez moi. Si je te demande d’ôter tes armes pour ce repas, le feras-tu ? Il n’est pas convenable, à Fernel, de se présenter armé pour manger.
Il se décolle de la cheminée. Elle peut entendre le bruit du ceinturon d'armes qui se défait. Un pied qui se pose sur la chaise du bureau et il dégaine la dague Oesgardienne qu'il a en réserve. Par contre, Dante se met à rajuster ses bracelets de forces en la regardant légèrement par en dessous, un léger sourire aux lèvres de cette grande bouche. Ca commence, ne fais pas ci et ne fait pas ca... Des putains de règles qu'il se fera un plaisir de démolir. De toute facon, il n'a pas besoind e dague pour tuer. Ses mains, ses dents... un simple lacet ou les ustensiles du repas peuvent l'aider à accomplis cette tâche.
Votre... ton toit, vos règles. Et ne souriez pas comme ca, ca ne se rend pas à vos yeux et ca sent la fausseté. Nous sommes de la même fratrie semble t'il. Et si ca a mal débuté, j'aimerais bien rectifier le tir. Quelles sont tes question, j'y répondrai avec franchise.
Autant dire la vérité avant qu'Elazar ne s'y mette. Elle ne doit pas le connaitre du tout pour l'admirer...
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 13:57 | |
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Trop rigide ? Je ne comprends pas vraiment ce qu’il veut dire par là. La magie n’est pas bien vue du tout par ici et personne n’en parle jamais. Du coup il y a forcément des tas de concepts qui m’échappent.
- Je n’ai jamais vraiment parlé de tout cela avec lui. Je sais juste que quand il s’amuse avec ça…ça me fait toujours le même effet. Pas désagréable, juste…une sensation bizarre, comme si un frisson me traversait le dos de part en part.
Il est juste à côté de moi, l’avant-bras déposé sur la cheminée à regarder les flammes, lui aussi. Je l’observe en silence quelques instants, avant de regarder les bûches se consumer. Il est plus ou moins comme dans mon souvenir. Grand, mystérieux, dégageant quelque chose d’infiniment animal sans même qu’il ne s’en aperçoive. Du moins, je me plais à penser qu’il ne le fait pas exprès. Quoiqu’il en soit, je ne peux désormais plus penser avec tendresse à cette rencontre sur le chemin de Serramire. Tout ceci restera rangé quelque part dans un petit coffre lui-même enterré dans mon jardin secret auquel personne n’a accès.
- La musique d’Estrevent…Parfois je me rappelle cette chanson que tu as chantée ce soir-là. J’y pense puis je souris. Si j’avais su…
J’inspire profondément avant de le regarder à nouveau. Cela m’aurait évité des songes agités et bien des pensées gênantes. Quoiqu’il en soit, je finis par hausser les épaules.
- Ces dernières ennéades n’ont cessé de m’apporter leur lot de découvertes. J’ai vécu sous une cloche pendant longtemps. Maintenant que ma mère est morte, la cloche s’est soulevée et je me prends tout en pleine face. Parfois avec violence. Je fais du mieux que je peux, mais…tous ces événements ne sont pas particulièrement faciles à gérer. Nos vies sont bien différentes mais…je t’envie. Tu es bien plus libre que je ne le serai jamais.
Il ne dit rien, il s’écarte de la cheminée et défait son ceinturon. J’observe ses armes, avec intérêt, ce ceinturon, cette dague, avant de reporter mon attention sur lui pour croiser son regard par en-dessous. Cela impressionne probablement les autres. Pas moi. Je sais qu’il est dangereux. Tout son corps crie cette vérité. Tous ses déplacements, ses gestes, y compris sa façon de regarder. Pas besoin de me jeter un regard pareil. Je sais. Mais bon, au moins, sans toutes ces armes impressionnantes, cela limite déjà un peu son champ d’action futur.
- Merci.
Je ne réponds rien à sa remarque sur mon sourire. Pas envie. Quant aux questions, j’en ai plein. Trop. - J’ai tellement de questions. Je ne sais pas par laquelle commencer. Parce que je m’étais imaginé cette rencontre des dizaines, des centaines de fois. Je m’étais même imaginé que tu n’aurais jamais voulu me rencontrer. Et toi, mon frère, as-tu des questions… ?
J’avais songé à cette éventualité et même si elle m’aurait attristée, j’en aurais pris mon parti.
A la réflexion…il y a bien une question qui surgit, et qui me fait sourire en coin avant que je ne me tourne vers lui et que je l’approche.
- Si, j’ai une question en fait.
Juste en face de lui, je défais tranquillement chaque petit bouton de mes manches et les roule jusqu’à mes coudes, avant de frotter mes doigts les uns contre les autres, pour les échauffer.
- Maintenant que tu es propre, rasé, et habillé…puis-je ?
Je lui montre mes mains, disposées en coupe face à lui en murmurant :
- J’ai d’autant plus de raisons de faire ce portrait maintenant…je poserai mes questions après.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 15:09 | |
| Je n'avais jamais imaginé qu'El puisse avoir une fille biologique. Et même avec votre lettre, je n'aurais jamais deviné
Répond doctement l'Estreventin. Il a toujours pensé qu'Elazar Redinem, alias l'Empoisonneur était homosexuel tendance sadique. Le souvenir du prix à payer pour son apprentissage lui remonte à la gorge, lui donnant un goût de bile en bouche. Mais pourquoi les gens accordent t'ils toujours une si grande importance au mot famille? Ce truc de mouton. Une entrave... Sauf en ce cas ci qui est une opportunité.
A vrai dire, de son message je n'ai pas compris grand chose mademoiselle. Ce n'est qu'avec vos paroles que tout s'est mis en place de façon logique dans mon esprit. Donc je n'ai pu anticiper notre première rencontre. Cela pourrait expliquer toute un autre mot vide de sens ici l'empathie que j'ai pu ressentir à notre première rencontre. Je me demande si il sait que nous nous étions déjà rencontré avant... Cette chemise est trop courte...
Dit il en tirant sur ses bracelets de force, avant de s'asseoir sagement sur le lit. Elle revient alors sur son idée de portrait. Ca l'agace, mais il ferme les yeux un court moment, peut-être une seconde ou deux avant de les ouvrir... Et d'hocher la tête. la signification du portrait prendra une tout autre tournure.
Elazar va penser qu'il lui pardonne... Il va penser que la femelle devant lui va tout changer. Il pensera sûrement qu'il va rentrer dans le rang. Qu'il aura de nouveau cette autorité. sur lui. Singer la faiblesse, attendre le bon moment pour se repaître de son coeur. La Bête rugit son contentement, La Raison se frotte les mains devant la perfidie à venir. Cela prendra du temps... Le vieux ne pourra pas nier sa nature bien longtemps. Il est comme ça.
Elle pourra sentir, quand elle posera les doigts sur son visage, la contracture de la mâchoire, les spasmes de son épiderme infimes... Comme si la peau se révulsait au contact. Il n'aime pas être touché, c'est un fait. Les doigts sont comme du feu liquide sur la gueule, comme si on lui refaisait les cicatrices sur la tronche d'un toucher. Et il encaisse en silence, offrant cette douleur à Kiel. Pendant l'examen, à part ces spasmes, il reste immobile et raide, les yeux mi clos, d'ambre et de vert tendre, fixé sur les flammes rousses, rendus incandescents par celles-ci. |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 18:23 | |
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- Ma mère l’aimait. Elle l’a aimé toute sa vie et n’a aimé que lui. Il a été le seul homme de ses pensées, en sachant parfaitement qu’il était un assassin doublé d’un maître des Ombres. Si ma mère l’a aimé à ce point… J’ai beaucoup de respect et d’affection pour notre père.
Il prend place sur le bord de son lit, ce qui me facilite beaucoup la tâche. Approchant calmement de lui, je souffle sur mes doigts, attentive à ne pas le brusquer avec la fraîcheur de ma peau.
- Appelle moi Louise, tu veux bien ? Ne bouge pas, ce ne sera pas long.
D’abord le front.
Au contact, je sens les muscles se tendre. Je lui laisse alors le temps de s’habituer à ce toucher un peu particulier, puis sans brusquerie aucune laisse l’index et le majeur de chaque main tracer une ligne imaginaire juste au-dessus de ses arcades sourcilières, sans dire un seul mot. J’observe tout. Le grain de cette peau mat, la texture un peu rude de cet épiderme masculin, les sillons légers qui se creusent déjà sur cette physionomie hors norme, jusqu’aux tempes.
Le creux ici, juste au-dessus de l’œil droit, invisible à l’œil nu en pleine lumière et parfaitement visible dans cette pièce pleine d’ombres et de lueurs diffuses générées par des flammes dansant là bas, dans l’âtre.
D’un mouvement léger, mes pouces reviennent pour se poser au-dessus de l’arête fine de son nez, afin de mesurer l’espace compris entre ceux-ci et mes index, posés sur chaque tempe, puis descendent en douceur tout en suivant la courbe qui mène juste au-dessus de sa bouche.
Il ne bouge pas. Il regarde les flammes, les yeux mi-clos. L’éclat de son regard est également hors norme. Je note ce détail dans un coin de ma tête, avant de continuer ma route.
Ensuite, les joues.
Chaque main, tous doigts joints, descend de son côté, toujours en douceur, sans appuyer une seule seconde, dans un effleurement souple. Je ne m’attarde pas sur ces cicatrices, même si je garde en mémoire leur texture étrange, douce et lisse, avant de revenir à la rudesse de cette peau pourtant rasée de frais. Chaque doigt note chaque détail qui lui est propre, chaque creux, chaque aspérité, chaque angle, jusqu’à sa mâchoire, dont je prends la mesure en hochant la tête. Une mâchoire large, une mâchoire d’homme, toute en angle, puissante.
A cet angle, je sens pulser sous mes doigts le sang qui circule en lui, vif et fort.
Et enfin…
- Ne bouge pas…
Mes index et majeur demeurent à chaque angle formé par la jonction des mâchoires, laissant mes pouces se poser tout doucement sur ses lèvres, si grandes. Cela ne durera que deux secondes, assez pour que je sente sur la pulpe de mes doigts toute la douceur de cette bouche qui reste en ce moment même impassible.
Les pouces descendent sur son menton, ce qui me permet de mesurer le bas du visage.
Il n’a rien dit, il ne m’a même pas regardée. Il est comme une statue de sel, à attendre que cela finisse.
Il est mal à l’aise. Il est tendu et pourtant il n’a pas bougé. Il s’est plié volontiers à l’exercice.
Je pose alors ma main droite sur sa joue, pour qu’il me regarde, comme pour le rassurer, le temps d’un instant.
- Tout va bien…
J’accroche son regard avec gentillesse et ôte alors ma main pour rester là, près de lui, rabattant mes manches de chemise sur mes poignets, occupée à attacher les petits boutons.
- Merci, Dante.
|
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 19:26 | |
| Elle fait quoi là? A le palper sur le long, large et le travers? La mâchoire se carre subtilement sous le toucher de la châtelaine. Mais le pire, le pire c'est cette main sur sa joue. Atroce brûlure.
Le pire c'est qu'elle essaye... de le rassurer? Les yeux de l'homme se plissent en se tournant vers Louise alors qu'il se dégage de cette paume agressante au moment même où elle enlève sa main. Enfin, c'est fini. Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour la mission.
De rien... pour en revenir à ton introduction... Pour l'épisode des bains. Ne t'en fait pas, ce n'est pas m'être montré nu le problème, j'étais en train d'accuser le choc de la nouvelle en toute solitude quand je t'ai entendue et les habitudes ont la vie dure...
il a un léger sourire en coin. Toujours assis sur le lit. Le lit trop moëlleux dans lequel il ne couchera pas.
Maintenant, que veux tu savoir exactement? Je ne sais pas quel âge que j'ai, ma couleur préférée est le bleu mérial. je ne sais pas chanter. Je préfère le steak, je déteste la soupe... Et toi, de ton côté? ou préfère tu qu'on fasse connaissance au souper? |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 19:52 | |
|
Non, décidément, ça a été vraiment désagréable pour lui, je le vois. Je m’éloigne, pour ne pas lui imposer ma présence plus que de raison. J’ai ce qu’il me faut pour rendre un portrait tout à fait fidèle. Je m’y attèlerai demain.
- Il n’en demeure pas moins que ce genre de…spectacle…ne m’est pas familier. En plus d’avoir manqué à mon devoir de réserve, je t’ai mis dans une situation embarrassante. Et je ne parle même pas de mon propre embarras. Mais soit, n’en parlons plus, veux-tu ? Et surtout…ne dis rien à Père. Il désapprouverait sans le moindre doute.
Les manches rajustées sur mes bras, je tire le tissu ici et là de manière à replacer ma chemise correctement et le regarde ensuite, déclamer cette liste de choses qu’il aime et qu’il n’aime pas. Un rire franc s’échappe de ma gorge alors que je l’entends dire qu’il ne sait pas chanter et qu’il déteste la soupe.
- Mais enfin…Tu as une très jolie voix et tu chantes très bien, mieux que moi. Quant à la soupe…
Un large sourire plein de malice s’affiche alors sur mon visage alors que je le regarde, follement amusée :
- Tu as de la chance que je sois allée aux offices donner des ordres…Maïethé allait servir des litres de soupe aux oignons, avec des croutons de pain à l’ail. Un vrai régal parfumé…
Je me moque évidemment.
- Quant aux questions, je n’en aurai qu’une avant toutes les autres du souper.
Loin de lui, près de l’âtre, je demande, d’une voix quelque peu inquiète :
- Est-ce que tu es heureux, Dante ? Est-ce que…enfin…Est-ce que tu es content d’avoir une sœur ?
|
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 20:15 | |
| Est ce qu'il est heureux? C'est une bonne question. Non, clairement pas et oui, totalement. Lui demander si il est heureux est une de ces questions abstraites qui n'a aucune réponse.
Il lève le regard vers Louise. Aussi bien demander à un chien s'il est heureux. Personne ne lui a jamais posé la question en fait. Es tu heureux... Mais qu'est ce que le bonheur.
Le bonheur, Da... Louise, c'est ce moment de paix entre deux combats, où rien ne se passe. C'est regarder le lever du soleil de sur le toit ou être en vacances. Le bonheur c'est s'ennuyer aussi, comme ca on est heureux quand on trouve de quoi se désennuyer... On m'a appris qu'on peut pas être heureux tout le temps.
Le bonheur c'est chasser. le bonheur c'est sentir la peur de sa proie, l'entendre gémir et supplier. Ou maudire et combattre. le bonheur c'est le défi de chaque traque. Le goût de la viande dans sa bouche. De voir les autres souffrir et crever la gueule ouverte autour de lui. C'est l'incendie provoqué, la peine causée. la misère et le carnage... La mort et la Destruction, pas la destruction, mais celle avec un grand D. Cela, il est assez malin pour ne pas le dire. Non, mais quand même, il est quand même assez fier de sa réponse alors qu'il se demande pourquoi on lui pose cette question. Personne ne s'est jamais vraiment posé la question pour savoir si lui était heureux.
Il déplie alors son mètre quatre vingt, Louise peut voir que les vêtements prêtés par Fernel sont effectivement trop petits, si la taille va, les chausses sont clairement pas assez longues. Il s'approche d'elle, la chaleur du grand corp se faisant sentir, les prunelles de velours, le sourire rassurant.
Pourquoi je ne devrais être content de t'avoir comme soeur Louise?...
Oh que oui, il est content d'avoir Louise comme soeur. Ses horizons s'élargissent considérablement. il a des projets pour elle... Détruire Elazar tout en le laissant vivre. Jouer avec comme le vieux a fait avec lui jadis, mais dans un autre registre. |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 21:10 | |
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Il y a une certaine sagesse dans ses propos.
- On ne peut pas être heureux tout le temps mais on peut essayer de l’être un peu tous les jours.
Cela étant, il ne répond pas à ma question. Ce n’est pas bien grave, j’imagine que c’est peut-être un peu prématuré. Après tout, il y a encore une heure, il ignorait tout et le voilà devenu le frère d’une femme qu’il connait un peu. Pas assez pourtant pour dire s’il est heureux ou non.
- Pour moi, le bonheur absolu, c’est monter Lasgalen, et partir au galop sur les routes, le visage fouetté par le vent…Parce que je me sens libre, quand je fais ça. Il n’y a plus personne pour me rappeler qui je suis. Ce que je suis.
J’ai un sourire rempli de résignation en regardant les flammes puis le vois bouger du coin de l’œil. Il approche et je ne peux m’empêcher de noter que ses habits sont bien trop courts d’au moins cinq centimètres. Il ne doit pas se sentir à l’aise, là dedans. Je ferai hâter l’entretien de ses propres habits afin de ne pas l’obliger à rester dans des vêtements inappropriés à sa taille.
Il est probablement préférable de rester concentrée sur ce point de détail plutôt que sur cette soudaine proximité qui me trouble un peu. Assez en tout cas pour préférer regarder les flammes.
- Je ne sais pas…Quand j’enlève mon titre de châtelaine, ce château, tous les avantages que cela apporte…Je me dis que je n’ai pas grand-chose à apporter. A t’apporter. Peut-être que cette vie de château, si opposée à la tienne, est rédhibitoire pour toi. Peut-être que ça ne t’intéresse pas, d’avoir une famille, une sœur, toi qui es constamment sur les routes…
Je finis par hausser les épaules.
- Peut-être que je ne suis pas ce que tu aurais pu imaginer aussi…Peut-être aurais-tu préféré un frère ? Quelqu’un qui partagerait tes secrets et tes activités ?
Je le regarde enfin avant de regarder mes mains. Je l’aurais bien pris dans mes bras pour une accolade mais j’ai bien senti que mon contact l’a mis très mal à l’aise. Aussi je m’abstiens. Cela viendra peut-être avec le temps.
- J’ai des tas de raisons de te demander si tu es heureux de savoir que j’existe. Je n’y peux rien, je suis curieuse, je pose toujours plein de questions.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Mer 8 Juil 2020 - 22:39 | |
| Voyons voir... Qu'aimerait t'elle entendre? Comme dit toujours Elazar, les demi véritées sont toujours les meilleures mensonges. Parce qu'elles sont les plus difficile à déceler et les plus facile à tenir dans le temps.
Et les voilà de nouveau face à face devant l'âtre. Elle, minuscule. Lui, de taille moyenne en Estrevent, immense ici. Et la réponse ici est facile.
Un frère qui partagerait mes activités? La réponse est non pas du tout, l'entraînement n'est pas tout, il faut être né pour cela... Partager mes secrets? Non plus. Mes secrets ne me pèsent point... Je suis extrêmement heureux que TU existe oui, comme tu es et ce depuis la première rencontre à Serramire. Et je suis on ne peut plus ravi. Oui, ravi que tu sois toi même.
Il fronce les sourcils un peu, joueur, un léger sourire gêné soulevant le coin de sa grande bouche tandis que son regard dévie sur les flammes.
Bon, j'avouerai que ca m'indispose légèrement... mais dans le bon sens! Je m'y ferai. Les sentiments que tu m'inspire devront être remis en perspective, mais ne t'inquiète pas. Le plaisir que j'ai à découvrir ce lien surpasse tout les inconvénients. Et puis... quelle soeur n'a pas surpris son frère au sortir du bain? CA nous est juste arrivé sur le tard c'est tout.
Il reporte les yeux sur Louise.
Pourquoi semble tu tellement tenir à ce que j'existe? Père m'a t'il peint à ma juste valeur? |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Jeu 9 Juil 2020 - 7:56 | |
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Je lui objecterais bien que personne en ce monde ne naît pour détruire son prochain. On devient un assassin, on ne naît pas investi de cette mission néfaste. Qu’est-il arrivé à ce grand homme là si proche ? Père l’a recueilli. Qu’a-t-il bien pu advenir à ses parents ? Ses vrais parents ? Je recueille moi aussi les petits orphelins que le sort jette sur mon chemin, de petites créatures qui viennent ici en quête de chaleur et de soin, d’un peu d’affection. Peut-être que père et moi avons un autre point en commun : apporter un peu de réconfort à ceux qui en sont dépourvus.
Père a sans doute enseigné à son fils les choses qui ont façonné sa vie. Il lui a transmis son savoir. Et en cela, Dante est bien heureux, à mon sens. Il est fort probable que cela ne m’arrive jamais, puisque je suis une femme et qu’il est extrêmement prévenant à mon égard. Il refusera toujours que mes mains soient teintées de rouge. Et pourtant…Il ne serait pas totalement stupide que j’apprenne à tenir autre chose qu’un couteau à beurre et une fourchette à dessert pour me défendre…
Je ne dis rien pendant un moment assez long.
Dante est ravi que je sois telle que je suis. Ce qui amène un sourire sincère sur mon visage.
- Tu sais, je pense que ma mère aurait été heureuse de te connaître. C’était une femme douce et gentille, toujours prête à apporter son aide à ceux qui la demande. Et pourtant…Elle avait un caractère vif et impétueux. Parfois, elle avait dans son regard triste quelque chose de cette flamme que tu as toi. Je ne sais pas trop ce que c’est, moi je n’ai pas cet éclat-là. Mais…je n’ai pas vécu toutes les horreurs qu’elle a vécue…
Je le regarde et ajoute :
- Ta vie n’a pas du être facile, mon frère.
Un bref instant, les marques sur son corps me viennent à l’esprit. Il est signé de toutes parts…Que lui est-il donc arrivé pour être à ce point meurtri ?
J’en suis là dans mes réflexions et me pensées quand il prononce des paroles qui me laissent totalement sans voix. Les sentiments que je lui inspire ? Remis en perspective ?? Non mais que dit-il ? C’est fichu, je ne peux plus le regarder maintenant, alors que je sens mes joues devenir rouges comme des cerises. Je passe une main sur mon visage, gênée. Et contente en même temps. Un curieux sentiment où à peu près tout se mêle, sans que je ne parvienne à démêler le tout. Cette confusion me paralyse un bref instant. Non, je ne demanderai rien à ce sujet. Terrain glissant. Autant changer de sujet et ne pas déterrer ce coffre soigneusement enterré dans mon jardin secret.
- Peu importe la façon dont Père t’a dépeint, tu es tel que tu es et c’est très bien comme cela. Tout comme Père. Ce n’est pas le passé qui compte mais ce qu’on fait ici et maintenant. J’étais seule, sans parents, sans fratrie, et je découvre un père à qui j’ai été arrachée. Et un frère. Un père aimant et attentionné, peu bavard mais il n’y a pas besoin de mots pour faire passer ce qu’on ressent….Nous ne sommes pas une famille comme les autres, mais c’est la seule que j’ai. Et j’y tiens. Tout ce que je souhaite, c’est qu’avec le temps, au fur et à mesure qu’on apprendra à se connaître, tu t’aperçoives qu’il y a ici une personne qui est heureuse de savoir que tu existes.
Ouf…Je sens mon malaise se dissiper, je peux à nouveau le regarder sans rougir et lui sourire gentiment.
|
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Jeu 9 Juil 2020 - 11:48 | |
| Il la regarde, goguenard, fixer les flammes en rougissant. Pourquoi ca ne l'étonne pas du tout? Une autre qui ne dirait pas non pour le toucher et le soumettre... Putain... le fait est que si Dante s'amuse à causer le trouble chez ses interlocuteurs, il ne se considère pas beau. Et si Cécilie et Shyn'Tae lui ont appris que oui, il était capable d'avoir une relation sexuelle sans trucider sa partenaire, il a toujours une certaine innocence à ce sujet, inconscient du charisme qu'il possède. Inconscient que ce n'est pas un désir de domination qui pousse les femmes à vouloir le toucher et le cotoyer malgré le fait qu'il instille la crainte et l'inconfort par sa seule présence.
-D'ailleurs, parlant de père. Il n'aime pas les gens en retard. Si nous nous préparions pour le repas? je t'avouerais que je meurs littéralement de faim. Je vous attendrai ici.
Entre autre chose, il veut voir la dynamique entre elle et lui, essayera t'il de la protéger d'un "fils" qu'il connait un peu trop bien? L'offrira t'il en pâture à Dante? Ca, ca l'étonnerait. Néammoins, il doit se préparer à une deuxième manche. Les choses avancent au moins.
*************
C'est un homme qui s'est changé qui attend Louise ou le guide qu'elle lui enverra pour le repas, dans sa chambre. Ses armes ont été rangées là où personne ne peut les trouver par hasard.
Il a entendu la canne un peu plus tôt, passer dans le couloir. Et repartir. La chambre d'Elazar est, probablement, à vingt pas de cannes de l'escalier du fond. Ce qui est bon à savoir. Et il sait que son mentor les attends.
Dernière édition par Dante Corvac le Jeu 9 Juil 2020 - 13:01, édité 2 fois |
| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Jeu 9 Juil 2020 - 12:47 | |
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Les jours passent et ne se ressemblent pas à Fernel. Jamais. Et ce jour est un de ceux qu’on marque d’une pierre blanche. Dans ma chambre, je fouille les coffres à la recherche d’une tenue qui fera honneur à ce premier repas en famille. Juste Père, Dante et moi. Ma robe noire de deuil est trop austère, la somptueuse robe de ma mère est trop clinquante et révélatrice à mon goût. Non, il faut quelque chose de digne et de sobre, tout en gardant une note de joie. Une note d’espérance. Et il faut quelque chose de facile à enfiler également, étant donné que ma camériste doit être, en ce moment, en train de dormir profondément.
Soudain, je soulève la tenue parfaite. Quelque chose de riche mais discret. Avec un sourire, j’extirpe une longue robe d’un vert émeraude profond que je dépose sur une chaise. Après une rapide toilette, j’enfile une chemise courte aux manches longues et à l’encolure carrée. Le col est garni d’une petite dentelle discrète, sobre et distinguée, tout autant que les manches. Par-dessus cette chemise, j’enfile alors la merveille de velours. Elle n’a pas de manche, juste deux larges bretelles aux galons d’argent et une ceinture du même dessin d’argent sous ma poitrine. Une robe qui ne marque pas la taille, à l’ample jupe tombant sur mes pieds. Dans mes cheveux, il n’y aura qu’un petit filet de perles pour retenir toutes mes boucles, tandis qu’à mon cou luit un collier à deux rangées de perles également, muni d’un fermoir d’or. Un héritage de mère, même si je ne l’ai jamais vue le porter.
Un peu de fard sur mes paupières, discret, pour appuyer le regard, un peu sur mes joues, pour cacher une certaine pâleur et me voilà prête pour ce repas, dégageant le parfum que dégageait ma mère, grâce à cette huile pour les cheveux qu’elle appliquait avec attention sur ses longues boucles d’or. N’y tenant plus, je sors de ma chambre, un large sourire aux lèvres et me rends, presqu’en courant vers sa chambre à lui, frappant à la porte :
- Dante ! C’est l’heure ! Tu es prêt ?
J’attends sur le pas de la porte, les mains croisées sur le devant de ma jupe, incapable de rester en place, tant j’ai hâte de partager un moment avec eux. Le premier d’entre tous, que j’espère nombreux.
- Père doit déjà nous attendre !
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Jeu 9 Juil 2020 - 13:26 | |
| La porte s'ouvre sur la haute silhouette de l'Estreventin. Une chemise simple mais de bonne facture lacée jusqu'au cou, d'un blanc immaculé, aux manches serrés dans ses bracelets de forces cirés de frais noirs. Des pantalons de bonne facture d'un noir profond. Ses bottes aussi cirées de frais. Ses cheveux noirs sont simplement et proprement ramenés sur sa nuque en catogan, cachant ses tempes rasées. Le contraste entre le noir et le blanc, la simplicité de l'appareillage met en valeur l'unicité de son regard et la couleur de son teint de miel tandis que, dans une posture que Louise pourra reconnaitre, ayant vu son père faire de même. Dante s'avance dans le corridor avant de refermer doucement la porte de sa chambre. Dommage, il ne peut verrouiller la porte n'ayant pas encore la clef.
Droit, les mains dans le dos, quasiment au garde à vous, il regarde la toilette de Louise avant de sourire et de lui offrir son bras en lui soufflant à l'oreille. Audible d'elle seule.
-Tu es magnifique... Est ce que tu veux que je reste Claude en ces murs? Sinon tu peux m'appeler Dante, mais ne dis pas mon nom de famille s'il te plait. Des Dantes, il y en a milles partout. Des Corvacs, juste un. Sinon, si tu veux connaitre mon autre nom. Halewyn Redinem. Mais il est passablement recherché... Je te raconterai ca pendant le repas. Cela fera grincer des dents à père.
Aussi bien le dire tout de suite avant qu'Elazar ne cafte. Il y a d'autres noms qu'il garde pour lui. Courbache, l'Ombre..., même Elazar ne sera pas assez fou pour révéler ce nom. Arun...
********
A la porte de la salle à dîner, Elazar attend. Vêtu de ses habits marines et argents, les lunettes sur le nez et la canne à la main, il laisse Eugène gérer les cuisines. Le mot d'ordre pour son apprenti est de rester hors de vue pour le moment. Et de veiller à intervenir seulement si ca dégénère.
Il a encore tant de choses à apprendre Eugène.
Alors les voit ils arriver ensemble. Lui, grand et sombre, en apparence dompté mais dont l'éclat du regard étrange ne peut totalement être maté pour qui sait regarder. Elle, petite et policée, tout en vert ce qui rehausse admirablement son teint. Il ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle n'a pas mise sa belle robe rouge, celle qu'il affectionne tant.
Et, soyons francs, derrière le sourire bienveillant et la révérence d'acceuil qu'il fait à la Dame de Fernel, ca lui déplait qu'elle ne soit pas en rouge.
-Ma Dame... Monsieur... Nous n'avons pas eu le temps d'être convenablement présentés avec cet incident pendant que vous vous debarrassiez de la fatigue du voyage. Je vous présente mes plus sincères excuses. Cela ne se reproduira plus. Je me nomme Elazar Redinem.
L'expression de Dante reste impassible sinon ce léger sourire qui inquiète un peu le vieux même si il ne le laisse pas paraitre, plutôt il tourne les yeux vers Louise, la laissant décider comment il allait s'appeler entre ces murs. . |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Jeu 9 Juil 2020 - 13:57 | |
| - Tu n’es pas mal non plus, mon frère, dis-je en posant ma main sur son avant-bras, avec un large sourire approbateur. Et je préfère Dante. C’est grâce à ce nom-là que j’ai appris que je n’étais plus seule…
Nous évoluons tranquillement dans les couloirs, avant de prendre le grand escalier. Moi je me contente de relever un instant la jupe de velours vert afin d’éviter de marcher dessus tandis que je serre un peu plus ma prise sur son avant-bras. Je suis tellement heureuse…Mais tellement !
- Personne ne saura rien, je sais garder les secrets.
Arrivés au rez-de-chaussée, je vois notre père là bas qui nous attend, juste devant la porte. Il est impossible de décrire ce que je ressens en ce moment précis. De la joie. Une intense satisfaction. Beaucoup d’émotions teintées d’un soupçon de malice alors qu’il s’incline devant moi pour ensuite se présenter à Dante. Je regarde mon frère et souris largement, les yeux plissés de joie pure, retenant un rire.
- Entrons…
J’attendrai que la porte de la salle à manger soit fermée et que nous soyons seuls pour avoir un petit rire pétillant de gaieté. D’un mouvement souple, je lâche l’avant-bras de mon frère pour me précipiter vers notre père et pour le prendre dans mes bras, l’enlaçant avec force, tout en continuant de rire, follement heureuse.
- Père…Il n’y a plus besoin de faux-semblant…Dante m’a tout avoué tout à l’heure ! Regarde ! Nous sommes tous réunis ! C’est merveilleux !
Je le serre plus fort, à deux doigts de pleurer de joie. Je m’écarte de lui et prends ses mains dans les miennes pour les serrer très fort.
- Une famille ! Notre famille ! Je ne pouvais pas imaginer plus grande joie ! J’ai alors un regard pour Dante et dis, en lui tendant une main tandis que je garde celle de notre père dans l'autre :
- Viens…
|
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Jeu 9 Juil 2020 - 17:45 | |
| Deux hommes. Un homme fait et un vieillard entourant une jeune dame. Qu'est ce qui les relie? L'amour et l'utopie pour une, un pur esprit de vengeance pour le second et un désir de rédemption pour le troisième.
Sans marquer d'hésitation, l'Estreventin s'avance pour prendre la main de Louise, avant de poser son autre main sur l'épaule d'Elazar. Les deux peuvent sentir la force mesurée des grands doigts. Comme si la poigne pouvait changer en un instant. La main tenant Louise se régule naturellement, celle prenant l'épaule d'Elazar force juste un peu plus que nécessaire, avant de se réguler elle aussi.
Ma famille... Dit Dante d'un ton doux qui fait frissonner le vieux d'appréhension... Et si nous passions à la table? Je suis impatient d'entendre ce que tu as à dire. Père.
Le sourire bienveillant d'Elazar ne faiblit pas, derrière ses lunettes, les yeux gris pétillent d'intelligence et de bonne humeur tandis qu'il acquiesce à la suggestion. Il ne sais pas trop s'il doit s'inquiéter du fait que DAnte accepte si rapidement le fait d'avoir une soeur adoptive.
Dit il en rompant le contact, ayant son quota de toucher pour le moment. Galamment, il va en bout de table pour tirer la chaise à Louise, prenant ensuite place à la gauche de la Dame de Fernel, Elazar à la droite de cette dernière, face à lui. Faisant preuve du plus pur savoir vivre, les deux hommes de concert déplient leur serviette et la pose sur leur genoux, avant d'ajuster leur manches pour s'assurer qu'elles ne traineront pas dans la nourriture avec un synchronisme quasi parfait.
Avec patience attendent ils alors le signal de la dame, les mains sagement posées à côté de leur couverts, en attente du signal du début du repas. Dante avec un léger sourire indéchiffrable, Elazar avec un flegme frisant l'indécence.
Merci de me permettre de partager votre table. Dit le visiteur sans réfléchir, le vous lui revenant naturellement en bouche. |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Jeu 9 Juil 2020 - 19:12 | |
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Il ne manque qu’une seule personne. Il manque ma mère. Elisabeth de Paville. Et ma famille proche serait au complet. Serrant les doigts de chacun avec une émotion que je ne cherche même pas à dissimuler, je murmure un petit :
- Merci…
Avant de les libérer tous les deux. Ma main se pose sur le collier qui lui appartenait, comme s’il s’agissait un tout petit talisman, quelque chose qui distille sa présence en ces lieux. J’ai le cœur en joie et l’esprit en fête. J’adresse un sourire radieux à notre père, un sourire complice à mon frère avant de dire :
- Allons manger. Nous avons beaucoup de choses à nous dire mais le repas va refroidir.
Avec galanterie, Dante tire ma chaise et m’invite à y prendre place, ce que je fais en prenant soin de bien étaler ma jupe de manière à ne pas froisser le tissu. Je les regarde prendre place chacun à leur tour, mon frère à ma gauche, mon père à ma droite, observant le mimétisme dans l’attitude qui amène un sourire sur mes lèvres. Dépliant ma serviette à mon tour, je la dépose sur mes genoux et tend alors les mains vers les mets qui sont sur la table.
- Il s’agit d’un repas tout à fait informel, entre nous. J’ai pensé que cela serait plus intime de cette façon. Je vous souhaite un bon appétit. Mangeons !
Il n’y a, en effet, aucun serviteur dans la pièce. Nous sommes parfaitement seuls et personne ne viendra nous déranger sauf si j’en fais la demande, comme d’habitude.
Devant chaque assiette se trouve de petits plats d’argent sur lesquels trônent la nourriture de saison. Il y a des légumes cuits, des fruits secs, des œufs, une soupière remplie de soupe bien chaude, des plats de viande en sauce, du pain. Un repas simple, en toute modestie, qui a au moins le mérite de ne pas impressionner par son faste et sa diversité. Je n’avais pas envie de compliquer les choses.
- Dante, tu n’as pas à dire merci. Tu as ta place à cette table, il n’y a pas à discuter.
Je dis cela en prenant un morceau de pain et un peu de soupe, quelques fruits secs également.
- J’ai quelque chose à vous demander, à tous les deux.
Je prends une des carafes posées sur la table et verse de l’eau fraîche dans mon verre. Je dédaigne le vin disposé devant moi, pour le moment. J’en prendrai sans doute un peu plus tard.
- Puis-je vous demander de ne plus parler en langue étrangère quand je suis avec vous ? Je n’en comprends pas un traître mot et cela m’embarrasse beaucoup. Si vous avez des choses à vous dire que je ne dois pas entendre, je préfèrerais que vous le fassiez quand je ne suis pas avec vous…C’est gênant. Vous me comprenez ?
Je mords avec délicatesse dans le morceau de pain que je me suis servi et les regarde tous les deux avec un sourire. Je n’ai pas oublié cette altercation de tout à l’heure. J’ai d’ailleurs une pensée pour ma camériste en cet instant là, j’espère qu’elle est dans son lit et qu’elle se repose un peu.
- Alors ? Comment trouves-tu Fernel, Dante ? Est-ce que tu es bien installé ? Tu as tout ce qu’il te faut ? Et toi père ? Je ne t’ai pas encore vu aujourd’hui. As-tu passé une bonne journée ?
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Jeu 9 Juil 2020 - 22:25 | |
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Merci ca a l'air bon. De la putain de soupe, pense Dante.
Chaque homme prend exactement la même chose que son vis à vis. Pour la viande en sauce, si Elazar force plus sur la dite sauce, Louise peut voir Dante égoutter ses morceaux de viande qui vont dans son assiette. Très peu de légumes pour l'Estreventin, très peu de viande pour le Péninsulaire. Une débauche de soupe pour le vieil homme, à peine une cuillerée pour le jeune homme. Du vin pour le maitre et de l'eau pour l'ancien apprenti. Le pain séparé en parts égales. Les oeufs et les fruits secs dédaignés par les deux en ce moment.
-Oui, Dame...
Ce qui fait un peut rire Elazar. Chacun a un ton courtois et poli, un air de la plus pure éducation, même si, chez Dante, cela fait un contraste saisissant avec sa gueule de soudard. Manifestement, il a bien appris ses leçons.
Et bien, fils, vous vous sociabilisez on dirait? -Je n'ai que recu la meilleur éducation, père. Je vous en remercie.
Le vieil homme prend une gorgée de vin, sachant pertinemment ce que son interlocuteur pense de son éducation.
Wais, ben c'est pas grâce à toi. Pense le jeune homme. Qu'il l'appelle fils si il le souhaite, que Louise l'appelle frère comme elle veut. Il peut les appeler père et soeur sans problèmes, Ca ne reste que des mots vides de sens.
-Je réitère mes excuse, Louise. Si je recommence à parler dans ma langue natale, rappelez moi à l'ordre... Je trouve Fernel paisible et mes quartiers me conviennent. C'est juste dommage que je ne puis rester longuement. J'ai malheureusement un agenda serré, mais je ne vous ennuyerai pas avec les détails.
Elazar porte une cuiller de soupe à sa bouche, en écoutant Dante parler.
-Intéressant, il me tarde que nous en discutions plus tard, en effet. Pour ma part j'ai passé une partie de la journée à potasser les comptes, l'après midi à ceuillir des carmines et à faire des tests pour l'extraction et la mise en fiole de leur essence. j'ai vérifié si nos invités du sous sol étaient toujours traités comme ils le méritent en attente de leur jugement.
L'Estreventin fronce les sourcils en reniflant discrètement son morceau de viande avant de l'enfourner élégamment. Laissant la châtelaine et le vieux parler ensemble affaires de Fernel. Oreilles ouvertes sans en avoir l'air, il engrange les informations inhérentes, devinant qu'Elazar s'est trouvé une position... Avant de revenir sur un truc intéressant, les plantes.
Ces carmines... Ont elles des propriétés médicinales avérées? |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Ven 10 Juil 2020 - 2:23 | |
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Je ne peux empêcher une moue boudeuse de s’affiche sur mon visage lorsque Dante dit qu’il ne restera pas longtemps.
- Je comprends, même si je le regrette. J’espère que tu ne resteras pas trop longtemps sans venir nous revoir…
Les plats préparés sont succulents, même dans leur étonnante simplicité. Maïethé s’est surpassée en ce qui concerne l’assaisonnement des plats. Tout me semble meilleur alors que tout est strictement semblable. Un petit soupir de satisfaction s’échappe de moi alors que je mange avec délice, écoutant mon père, écoutant mon frère, tout simplement contente d’être là.
Il est amusant de les observer, à table. Je préfère ne rien dire pour le moment, profitant du plaisir de leur compagnie à tous deux. Ils sont différents, mais…Ils se ressemblent énormément. Cette façon de parler, de manger, de se regarder même, tout en posant des questions…Ils sont tous deux d’une exquise courtoisie. Je craignais que le petit éclat qui a eu lieu dans le couloir ce matin ne se renouvelle ici mais il n’en est rien. Tout se passe à la perfection, ce qui achève de totalement me rassurer.
Lorsque le sujet des carmines est abordé, j’essuie délicatement ma bouche avec ma serviette avant de répondre à la question de mon frère :
- Très honnêtement, je l’ignore. Peut-être serait-il intéressant de se pencher sur cette question. Leur odeur est voluptueuse et poudrée, quelque chose d’entêtant qui reste dans le nez et qui apaise, c’est une odeur absolument délicieuse. Pour le reste, je ne sais pas, malheureusement. Tout ce que je sais, c’est que les cheveux ne les aiment pas du tout. Ils évitent soigneusement d’en manger quand ils sont à l’extérieur. A mon avis, cela doit sentir bien trop fort pour être mangeable, à leur goût.
Je prends mon verre et bois une gorgée d’eau.
- Ces fleurs sont magnifiques. Je les aime beaucoup.
Puis en déposant mon verre su la table tout en saisissant quelques fruits secs, la mine soudain assombrie par l’évocation du sous-sol :
- Bientôt tu seras débarrassé de ces deux êtres abjects, Père. As-tu préparé cet arsenic concentré et puissant que je t’ai demandé ? Ou as-tu besoin de temps ?
Je mange un cerneau de noix, puis un second avant d’ajouter en soupirant :
- Il est temps que mes cachots se vident. Il me répugne de devoir apporter de la nourriture et des soins à de telles créatures…
Et enfin, dans un regard un peu inquiet, j’ajoute, à destination de mon père :
- Tu passes trop de temps là en bas. Ce n’est pas raisonnable. Ces gens ne méritent pas la moindre attention. Ils n’en méritent aucune. Tu devrais te ménager…
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Ven 10 Juil 2020 - 17:30 | |
| La dernière phrase de Louise fait rire Dante... Il passe trop de temps en bas, ils ne sont pas encore morts et l'arsenic concentré tarde à arriver. Faites l'addition messieurs dames. Il y a un vieux qui s'amuse on dirait! La châtelaine ne semble pas être trop au courant de comment cet enfoiré fonctionne.
Cela prend du temps, je devrais avoir la quantité requise dans peu de temps.
C'est au tour de Dante de s'essuyer les lèvres, finir son verre d'eau et se servir du vin, ce qui fait hausser les sourcils d'Elazar. Il boit du vin?
Du temps, malheureusement, père, nous n'en avons que peu. Je puis te suggérer de coupler l'arsenic avec du soufre? Louise, tu sais que de l'arsenic, même si tu en bois des litres en une seconde, mettra plusieurs jours à ... il hésite sur le mot à dire n'ayant que le terme vulgaire Estreventin en tête.... faire défaillir les organes et causer la mort, l'aide Elazar... Merci, père. Je ne pensais pas que tu tu y connaissais en toxines et poisons. Tu est son apprentie?
Demande Dante, une étincelle dans le regard. Elazar répond avec sa bonhomie habituelle.
Elle n'est pas mon apprentie. Je lui ai juste enseigné ce qu'elle devait savoir.
Comme ... comment parler aux comdamnés?
C'est au tour d'Elazar de sourire. Dante penche légèrement la tête de côté.
Non fils, ce sont des coutumes Péninsulaires...
Repoussant son assiette vidée, Dante s'autorise à poser les coudes sur la tables et à poser son menton dans ses paumes, les prunelles dépareillées luisant de curiosité.
C'était délicieux, mes compliments au chef! Louise, père, je ne veux pas ruiner votre mise à mort, mais a moins de vouloir le regarder mourir des jours durant, il va falloir réviser votre plan.
Je pensais commencer l'ingestion dans les cachots pour donner la dose fatale lors de l'exécution... COmmence Elazar.
Dépendamment de la constitution et de l'état physique de tes invités, tu ne trouve pas tout ca un peu... Aléatoire? Même pour toi?
le ton ne monte pas, ils sont toujours aussi cordiaux et polis. Elazar et Dante savent... Que le plus jeune remette la méthodologie du plus vieux en question mine de rien, déplait fortement à ce dernier. La main qui se crispe autour de la fourchette en est un signe.
Le sourire indéchiffrable de la grande bouche s'étire un peu.
Oh, je m'égare. Il est malvenu de parler de tout cela à table. Déformation professionnelle. |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Fernel] Je ne fais que passer. Ven 10 Juil 2020 - 18:54 | |
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Le rire de Dante me fait hausser un sourcil. J’allais d’ailleurs répliquer quelque chose quand je suis interrompue par un échange entre Père et mon frère. Je termine mon verre d’eau, ayant achevé mon repas et verse un peu de vin dans un verre, tout en écoutant l’échange.
- Non, je ne s…
Père répond avant moi. Bien sûr que non je ne suis pas son apprentie. Nous évitons soigneusement d’aborder ce sujet, lui et moi. Je sais ce qu’il est, je sais plus ou moins ce qu’il fait, étant donné que j’ai assisté à une de ses « techniques d’interrogatoire », mais…je ne m’enquiers pas du reste. Et je pense que cet arrangement muet nous convient parfaitement à tous les deux.
- Est-ce que t…
Impossible de placer une seule parole lors de cet échange. Je reste polie et attentive, évidemment, écoutant les deux hommes parler, évoquer des choses qui ne signifient rien pour moi. Des détails pratiques qui me passent à trois lieues au-dessus de la tête, auxquels je ne comprends absolument rien. Et même s’ils ont la politesse de s’exprimer en langue commune, je reste hors du sujet, assistant à un échange qui me concerne sans que je ne puisse y intervenir.
Quand Dante prononce une dernière phrase, je dépose ma serviette sur la table et dis, avant qu’on ne m’interrompe à nouveau.
- Peu importe la manière, peu importe la façon, tout ce que je veux, c’est qu’ils meurent. Ces deux êtres ont fait à eux seuls tant de dégâts qu’il est impossible pour moi de leur accorder une mort rapide. Je veux qu’ils souffrent. Est-ce donc si compliqué à comprendre ? Et à entendre ?
Assise bien droite sur ma chaise, je regarde mon verre, pensive, avant d’ajouter :
- On ne s’en prend pas à ceux que j’aime impunément. Geoffroy a empoisonné ma mère pour faire de moi son épouse et prendre mes terres. Il sera puni de la même manière. Sylvie a participé à tout cela. Elle sera pendue. Cela fait désormais plusieurs ennéades qu’ils sont au sous-sol. Ils ont largement eu le temps de payer…mais ce ne sera jamais assez pour toutes les souffrances que j’ai endurées. Et…celle que toi, tu as enduré aussi, dis-je en regardant mon Père et en tendant la main vers lui, posée sur la table. Est-ce que cela fait de moi un monstre cruel au souffle perverti ? Non, je ne le pense pas.
J’ai un regard pour mon frère.
- Qu’en penses-tu, toi, mon frère ? Cet homme au sous-sol est un monstre, un violeur, un empoisonneur, un être cruel aux manières policées. Il n’aurait aucun scrupule à me tuer s’il en avait l’occasion. Il a tué ma mère. Il mérite d’être puni. Peut-être as-tu d’autres suggestions sur ce dernier point, Dante ? D’autres techniques plus…savantes et dont j’ignore tout ?
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