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| La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren | |
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Auteur | Message |
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Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Sam 19 Déc 2020 - 13:28 | |
| Suivant l'impulsion d'Anaëlle, Efren porte sa seconde main sur l'épaule de la jeune fille et les jumelles accompagnent le vêtement dans sa chute le long des bras de sa propriétaire. Il se sent fébrile en cet instant mais la confiance de son amante le conforte dans son envie d'aller plus loin. Alors qu'elle a une hésitation sur la suite à donner à son audace, lui l'observe quelques secondes. A travers son regard amoureux, il ne voit pas la maigre qualité de l'habit qu'elle porte. Pas plus qu'il ne s'arrête sur ses nombreuses cicatrices. Même s'il ne les avait encore jamais vu car il se faisait passer pour un aveugle à l'époque, il a toujours su ce que la servante avait enduré. Il savait ce qu'il trouverait sous ses habits... Mais tout ce qu'il voit, c'est la personne qu'il aime. La personne qu'il désire, maintenant.
Anaëlle dépose la main de son compagnon sur son buste, là où il n'avait encore jamais touché une femme jusqu'alors. Ce n'est que son cœur mais il sent le sien s'emballer un peu plus encore. Elle lui assure que tout va bien... Et, en réponse, il s'approche pour reprendre leur baiser là où ils l'ont arrêté. Tandis qu'il l'embrasse, il réalise seulement le regard qu'elle lui a lancé après avoir observé son col. Elle non plus ne sait pas forcément quoi faire et, si Efren attend l'aval de sa petite amie pour aller plus avant, lui n'a pas de limite concernant cet instant. A son tour, il prend la main de son amante et la guide. Il fait passer ses doigts sous sa chemise et la laisse là, près de sa clavicule. Son col évasé devrait lui permettre d'explorer un peu de peau... Assez pour commencer. Lui n'a pas de cicatrices ou très réduites. Il n'a jamais été grièvement blessé et ce n'était que superficiel. Alors les traces de ses malheurs ont soit disparu soit laissé très peu de trace de leur passage.
De son côté, le jeune homme a désormais un plus grand espace de découverte à sa disposition. Les épaules de la jeune fille sont à sa portée... Avec une infinie prévenance et tout l'amour qu'il ressent en cet instant, il laisse ses phalanges explorer ce qui est à présent accessible. Il semble un peu moins gauche mais il ne cherche pas à aller plus loin pour le moment, se contentant de ce qu'il a car c'est déjà beaucoup pour lui... De longues minutes durant, il couvre le haut du corps de sa petite amie de milliers d'attentions aimantes et sensuelles. Ses lèvres quittent les siennes pour aller déposer quelques baisers dans son cou mais ne tardent jamais à revenir pour embrasser Anaëlle. Efren évite de trop s'attarder sur les cicatrices de sa petite amie, même s'il est difficile de faire autrement que de les rencontrer. Il ne cherche cependant pas à les éviter car elles font partie d'elle. C'est ce qu'elle a vécu qui fait d'elle ce qu'elle est. Il se moque de ce qui rend son corps imparfait parce qu'elle n'est pas imparfaite à ses yeux.
Après un long moment, le jeune homme interrompt peu à peu tout ce qu'il fait. Il cesse de la caresser et ralentit même ses baisers. Il retire avec douceur la main sous sa chemise et se baisse... pour passer un bras sous les jambes d'Anaëlle et la soulever de terre. Il la porte à la manière d'un princesse et lui adresse un sourire amoureux et amusé. Il l'embrasse un court instant avant de s'avancer vers le petit dôme végétal. A l'intérieur, il a étendu une couverture pour les protéger du contact de la mousse et une seconde attend par-dessus de les réchauffer pour la nuit. Mais pour le moment, il se contente de l'allonger sur cette étrange couche et il vient aussitôt s'étendre à ses côtés. Un bras sous sa tête alors qu'il l'a posée sur le dos, il se penche au-dessus d'elle pour reprendre là où il les a interrompu. Sa main libre vient se placer sur sa taille un petit moment avant de remonter dans le cou de la jeune fille. Il se met de nouveau à caresser ce qui lui est accessible sans pour autant tenter d'aller plus loin pour l'instant. Il vient après tout de leur faire franchir une étape et il n'est pas certain qu'elle pourra poursuivre tout de suite. Il attend donc de voir comment elle va tout en l'embrassant et en la cajolant de la même manière qu'il le faisait "au dehors".
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Mer 23 Déc 2020 - 15:48 | |
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Elle n’a pas eu à lui poser la question, il a compris d’un regard qu’elle aussi ne sait pas vraiment comment s’y prendre, comment agir, comment faire les choses bien. Et comme toujours, prévenant, tendre et doux, il dépose les doigts de la petite servante sous l’encolure de sa propre chemise afin qu’elle puisse découvrir toute la douceur de cette peau pâle qu’elle devine sous le tissu. C’est un instant de réelle découverte, pour elle. Une découverte accomplie dans la douceur et le silence d’une alcôve naturelle, discret témoin d’un échange plein de magie et de tendresse. Les petits doigts agiles avancent, avec prudence, le long de cette clavicule qu’elle découvre, avec un léger sourire de ravissement, avant de glisser plus avant pour laisser sa main couvrir toute l’épaule de son petit ami. La peau est chaude, lisse et elle la caresse avec la plus grande attention, lui apportant tout son soin, avant de lever les yeux vers lui et de répondre à son baiser.
De son côté, Efren semble s’enhardir suffisamment pour déposer ici et là de tendres baisers sur la peau offerte, son cou, la fine jonction entre sa gorge et son épaule martyrisée. Les yeux clos, Anaëlle profite de chaque seconde, de chaque baiser, son autre main se perdant sur la nuque de son petit ami pour le garder au plus près d’elle, inspirant son odeur avec ravissement.
Elle est émue. Vraiment émue. Bouleversée par cette tendresse immense qu’il manifeste dans un moment comme celui qu’ils vivent tous les deux. Et elle l’est bien plus encore lorsqu’il cesse ses attentions délicates pour la prendre dans ses bras, comme une princesse, afin de rejoindre leur couche, la première qu’ils partagent ensemble. Les deux bras noués autour du cou de son petit ami, elle le laisse la bercer de ses pas avant qu’ii ne la dépose, avec d’infinies précautions, comme un précieux trésor, sur cette couverture sous le dôme végétal. Ils sont tous les deux dans un tout petit cocon de verdure, à l’abri de tout. Il n’y a qu’eux dans ce petit espace là. Totalement rassurée, elle sourit à Efren, en réalisant qu’ils ne se sont pas dit un seul mot depuis tout à l’heure. Comme si toutes les phrases, tous les mots du monde étaient devenus totalement inutiles.
Efren est à ses côtés, la surplombant un peu, occupé à caresser ce qui lui est accessible, patiemment. Elle le sait bien trop prévenant et respectueux pour tenter quoi que ce soit sans son accord. C’est probablement une de ces choses qui bouleversent la jeune fille. Personne ne le lui a jamais demandé, cet accord. Elle a toujours été prise de force. Toujours. En échange de vêtements, d’un toit au-dessus de sa tête, en échange de soin et de nourriture. D’un peu d’affection à donner, en quête d’un peu d’affection à recevoir aussi. L’homme qui est là, au-dessus d’elle, occupé à l’apaiser à la tranquilliser du bout de ses doigts, n’a absolument rien à voir avec ces hommes qui ont profité de sa naïveté et de sa pauvreté, de son désarroi. Jamais il ne ferait une chose pareille.
Elle l’aime. De tout son cœur. De tout son souffle. Pour ce qu’il est, un homme fort et tendre à la fois, le repère de toute une vie, le seul en ce monde à la comprendre et à partager des projets magnifiques, des projets d’avenir. La main de la jeune fille s’élèvera jusqu’à son visage pour en caresser la joue offerte, d’un lent mouvement du pouce. Il ne verra que de l’amour, dans ce regard qu’elle lui lance. De l’amour et de la joie, un peu d’appréhension et d’hésitation aussi alors qu’elle murmure :
- Je t’aime Efren…
Les joues roses, elle a un nouveau regard pour ce lien qu’elle a observé plus tôt, avant de timidement descendre sa main sur le lien et de défaire lentement la corde, tirant en douceur sur le nœud pour qu’il cède et qu’il libère son petit ami de sa chemise. Elle le regarde ensuite, sans trop savoir qu’elle sera sa réaction, craignant d’avoir été un peu trop audacieuse soudain, avant de dire, dans un souffle :
- Je voudrais te voir…Si tu le veux bien…
Elle connait l’importance d’un accord à demander et à obtenir. Ce n’est qu’une question de respect et, fidèle à elle-même, elle donne donc à Efren un accord tacite sur ce qui suivra, s’il le désire et s’il le permet. La jeune fille n’a aucune envie d’interrompre la magie à l’œuvre et a envie de découvrir toutes ces nouvelles choses avec lui, le seul homme qu’elle aime. Sa demande prononcée d’un souffle est appuyée d’une demande muette, luisant dans deux émeraudes fixées sur lui, dans l’attente d’une réponse, quelle qu’elle soit.
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Ven 25 Déc 2020 - 18:22 | |
| Efren remarque le nouveau regard d'Anaëlle sur son col. Ce qu'elle a pu obtenir tout à l'heure ne lui a apparemment pas suffit. Mais alors qu'il s'apprête à reprendre sa main afin qu'elle retrouve le contact de sa peau, elle lui exprime sa requête jusqu'à présent silencieuse. Le voir ? C'est une façon assez curieuse de lui demander d'ôter sa chemise. Cependant, il se contente de lui sourire en réponse. Elle a certainement ses propres appréhensions sur ce moment, différentes des siennes. Elle exprime un désir sans oser passer à l'acte. Il ne peut comprendre tout à fait sa réticence alors qu'elle semble prête à aller toujours plus loin ce soir mais jamais il ne se moquera ou fera de réflexion. Elle affronte son passé comme elle le peut et il a un immense respect pour le courage dont elle fait preuve.
-Bien sûr. Répond-il enfin.
Il se redresse alors, saisit les bords du vêtement puis le passe au-dessus de sa tête pour le retirer. Une fois qu'il s'est débarrassé de ce bout de tissu sans la moindre utilité à désormais, il se retourne vers la jeune fille. Son corps d'adolescent est en fin de mutation. Il n'est pas très épais mais ses muscles commencent à s'épaissir afin de lui donner une carrure un peu plus masculine. Sa silhouette est donc entre deux phases, ce qui n'est pas forcément la période de sa vie la plus séduisante. Cependant, il n'a pas de complexe à se dévoiler de la sorte. C'est juste... Il sent son cœur battre un peu plus fort. C'est la première fois qu'il est torse nu devant une femme, sa première expérience charnelle, et les choses se produisent si vite... Mais hors de question de renoncer maintenant. Pas en si bon chemin alors qu'Anaëlle semble aller toujours aussi bien.
Efren se rallonge à ses côtés, en appui sur son coude. Il regarde ses yeux et, sans les quitter, prend sa main pour venir la poser sur son torse, près de son cœur, comme une invitation à prendre tout ce qu'elle veut. De son côté, ses doigts repartent à la découverte du corps de la jeune fille, depuis ses épaules, jusqu'à la naissance de son décolleté. Son regard passe de ses gestes à ceux de sa petite amie en passant par ses iris vertes. Il profite de cet instant, patient. Tout en caressant Anaëlle, il repousse sensiblement les limites de sa chemise de nuit. Au début, c'est extrêmement de discret... Mais même lui finit par remarquer qu'il a de plus en plus de surface à couvrir. Passant sur son épaule, la bretelle fait mine de s'éloigner et il s'arrête un instant... avant de prolonger son geste jusqu'au bout. Ainsi, la bretelle tombe, irrémédiablement. Satisfait, les doigts d'Efren font demi-tour et se rendent à l'autre épaule pour en faire autant. Alors il revient sur le premier côté et saisit entre son pouce et son index ce petit bout de tissu qu'il a fait céder. Il toise le regard de la jeune fille pour s'assurer qu'elle est d'accord puis... tire avec doucement pour le faire descendre le long de son bras.
Rapidement, la naissance d'une rondeur apparaît. Le vêtement peine de plus en plus. L'adolescent évase légèrement la bretelle afin de faciliter la démarche et, millimètre par millimètre, un sein se dévoile. Lorsqu'il est totalement découvert, il s'arrête et lâche la chemise. Sa main, il la pose sur la taille gracile de la servante. Il hésite puis... il se penche. Ses lèvres trouvent la peau d'Anaëlle et l'embrassent. D'abord avec douceur... Ce contact est tout nouveau. C'est chaud et doux à la fois. Il l'embrasse de nouveau et réalise peu à peu ce qu'il est en train de faire : Il couvre son sein de baisers voluptueux. Alors que ses appréhensions l'avaient ralenti, il ressent une bouffée de désir. Ses contacts s'en ressentent, même s'il fait en sorte de ne pas se laisser emporter totalement. Il ne veut pas effrayer celle à qui il tient plus que tout...
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Dim 27 Déc 2020 - 14:17 | |
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Cette façon qu’elle a de gérer la situation est différente de celle de son petit ami pour plusieurs raisons. Là où il est vierge de tout acte charnel, quel qu’il soit, ce n’est pas le cas du tout d’Anaëlle. Tous ces gestes qu’il pose le sont avec un respect immense et un amour profond. Jamais personne ne lui a demandé son avis sur la question. Jamais personne ne s’est enquis de savoir si elle ressentait de la douleur. Jamais personne ne lui a demandé la permission. Jamais. Donc pour elle, tout ce qu’elle a vécu dans l’intimité glauque de ces chambres du château de Fernel, dans ces pièces froides, tout cela…était une certaine normalité pour la servante, puisqu’elle n’a jamais rien connu d’autre. Bien entendu, elle a aussi assisté à des scènes de tendresse entre Sylvie et Etienne, une tendresse sauvage qui faisait beaucoup de bruit et ébranlait parfois les meubles. Plusieurs fois, elle s’est posé la question de savoir si tout cela était bien. Si tout cela était normal. Tous les jeunes gens de son âge, au château, semblaient éviter la question, le sujet, ils semblaient heureux, alors elle se disait que tout ce qu’elle vivait, ils le vivaient peut-être aussi et que ce n’était qu’un prix à payer pour survivre. Elle s’est tue, trouvant un peu de réconfort en tenant les mains douces de Dame Elisabeth et dans sa petite poupée de chiffon qu’elle ne quittait jamais, unique témoin d’un passé oublié.
Pour une personne qui n’a connu que la violence, la douceur est anormale. Elle est étrange, parfois difficile à apprivoiser. Pour une personne à qui on n’a jamais rien demandé, recevoir du respect et de l’attention sincère est parfois déroutant. C’est un peu ce qui arrive à la jeune servante en ce moment. Elle se rend compte que tout ce qu’elle a vécu n’est rien, rien du tout en comparaison de ce qu’elle vit en ce moment, un instant d’une beauté rare, un instant unique, qui lui rend cette innocence qu’on lui a honteusement volé. Et cette innocence, c’est Efren qui la lui apporte, avec ses gestes hésitants, et pourtant d’une tendresse à couper le souffle, lui qui ne sait rien et qui a cependant tout compris, sans dire un seul mot. Ce sont ces pensées qui occupent la jeune fille, alors qu’il ôte sa chemise pour lui permettre de le voir enfin, dépourvu de son vêtement.
Elle le regarde, évidemment, sans dire un seul mot, suivant du regard les lignes anguleuses de ce corps qui doit encore prendre du volume, tout en esquissant un sourire timide. Une peau pâle, dépourvue de ces affreuses aspérités qui la couturent, s’offre à elle, une peau qu’elle touche, du bout des doigts, guidés par Efren. Là, elle ressent les pulsations d’un cœur fort, vaillant, un cœur qui lui appartient, elle le sait. Il pourra le voir, lui dont le regard passe d’un corps à l’autre, elle est totalement bouleversée. Bouleversée parce qu’elle le trouve magnifique, bouleversée parce qu’est la première fois elle aussi qu’elle touche un corps de cette façon-là, avec tendresse et d’infinies précautions, comme s’il allait se briser sous sa main. Elle laisse ses doigts courir sur ce torse pâle, tandis que le jeune homme, lui, s’affaire à tranquillement faire tomber la bretelle de cette pauvre chemise qui la couvre encore, découvrant toujours un peu plus sa propre peau à elle.
Elle le regarde lui, en train de la découvrir en silence, avant de ressentir l’air froid sur son sein désormais dévoilé. Un frisson la traverse brièvement, un frisson qui disparait alors qu’elle voit, dans les yeux de son petit ami, une lueur différente, un désir qui le fait se pencher sur elle pour couvrir ce même sein de baisers délicats. Il pourra ressentir qu’elle l’accueille, qu’elle n’a absolument aucune crainte ni geste de recul, d’appréhension. Allongée sur cette couverture disposée sur un sol touffu, dans cette alcôve naturelle, elle ne peut s’empêcher de laisser s’échapper un soupir de bien-être, tandis qu’elle passe ses petits doigts dans la chevelure de son petit ami, les yeux clos. Des yeux desquels s’échapperont une larme de bonheur, soulignée par un sourire heureux.
Elle aussi ressent cette chaleur brûlant au creux de son ventre, la même qui pousse Efren à appuyer ses baisers, à s’enflammer, le souffle raccourci et le cœur battant à tout rompre, la chaleur d’un désir qui se manifestera visiblement sous les lèvres du jeune homme. Anaëlle le laissera prendre son temps avant de rouvrir les yeux, réalisant à son tour quelque chose d’important.
Elle en veut plus. Aussi audacieux que cela soit, elle en veut plus, elle en est consciente et elle sait que lui aussi. Elle connaît ce souffle-là, ces gestes qui se contiennent mais qui ne se contiendront plus très longtemps. Anaëlle passe alors une main douce sur le front de son petit ami occupé à la couvrir de baisers, une main qui ira chercher son menton pour qu’il se redresse et la regarde. Un sourire lumineux l’accueille, un regard luisant et une vive rougeur sur le visage de la jeune fille ne laisse que peu de place au doute. Elle caresse de sa main ce visage tant aimé et se redresse sur un coude avant de s’asseoir tout à fait, retenant un temps les bretelles qui glissent le long de ses bras.
Sans dire un seul mot, elle inspire longuement avant de se saisir des pans de cette fine chemise qui ne la couvre presque plus pour la faire glisser elle-même le long de son corps. Assise, la chemise est bloquée par le sol évidemment, mais elle est à présent sur le même pied d’égalité que lui, le corps presque totalement découvert.
Anaëlle est menue, elle doit encore s’étoffer elle aussi mais on devine déjà, sous les frêles épaules, des bras pleins de grâce, une taille fine et élancée, des hanches rondes et une poitrine délicate, à la peau douce et aussi pâle que celle de son petit ami. Elle regarde un instant ailleurs, un peu gênée de sa propre audace, puis, timidement, prend la main d’Efren pour la poser sur son cœur à elle, avant de s’avancer, peu à peu pour nouer ses bras autour de son cou et l’embrasser avec tout le transport conféré par un tel moment.
La jeune servante vient de s’enflammer, donnant à son petit ami un baiser ardent, à couper le souffle, vaincue par ce désir qu’elle ne parvient plus tellement à contenir. Si Efren avait encore quelques réticences, Anaëlle, elle, n’en a plus aucune et le lui fait savoir de cette façon-là, le corps soumis à rude épreuve, le cœur totalement chaviré par les sentiments si forts qu’elle éprouve pour cet homme qu’elle garde dans ses bras, au plus près d’elle.
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Dim 27 Déc 2020 - 20:18 | |
| Anaëlle passe une main derrière sa tête comme... une invitation à continuer ? Sans s'arrêter, Efren lève les yeux et aperçoit son sourire... Il entend son soupir... Et il peine à y croire. Elle apprécie ce moment, elle apprécie ce qu'il fait, elle en a envie. Les baisers du jeune homme en deviennent plus langoureux alors qu'il goûte sa peau dans cette zone si particulière qu'il n'avait encore jamais vu ni touché auparavant. Il ne sait combien de temps il reste ainsi à faire monter ce désir qui les tenaille de plus en plus. Car il en est convaincu, elle est dans le même état que lui. Il a presque l'impression de sentir son cœur battre sous ses lèvres et il écoute attentivement sa respiration haletante.
Et puis, après un long moment, la jeune fille l'interrompt, l'invitant à relever la tête et à séparer ses lèvres de sa peau. Suivant son mouvement, il se redresse avec elle et la regarde, un peu interdit quant à ce qu'il est censé faire maintenant. Il croyait que tout se passait bien et redoute qu'elle veuille arrêter là, même s'il respectera son choix... Et puis, la servante lui dévoile son buste dans son entier et il comprend... Son regard s'écarquille légèrement, rassuré, surpris et béat devant la vision de la poitrine entière de sa petite amie. Elle est belle... S'il oublie ses cicatrices, elle est belle. Vraiment très belle. Et il a de plus en plus envie d'elle. Il n'ose plus bouger et c'est elle cette fois qui prend les initiatives. Il est presque surpris par le baiser qu'elle lui donne et y répond sans même s'en rendre compte. Sa main a dévié et pelote désormais son sein gauche avec douceur. Il a remarqué la pointe dure sur le premier et les réactions de son amante lorsqu'il s'y attardait. Il joue donc un peu avec celle-ci aussi... Mais Anaëlle est trop loin... Et il la veut davantage contre lui alors que, pour l'instant, sa poitrine effleure à peine son torse. Alors, d'une main sur la hanche de la jeune fille, il l'attire un peu plus à lui... Encore un peu plus... Si bien qu'il finit par l'accueillir directement sur lui, à cheval sur ses jambes. Il la serre avec tendresse et envie, découvrant le contact de sa peau nue contre la sienne. C'est si délectable qu'il interrompt leurs baisers fougueux par un soupir. Puis ses mains repartent à la découverte de son corps... L'une retrouve sa poitrine tandis que l'autre descend plus pas... Toujours plus bas... Jusqu'à la limite de cette chemise de nuit qui ait remonté au-dessus du genou d'Anaëlle du fait de leur position. Ses doigts passent sous le tissu avec délicatesse puis remontent lentement le long de sa cuisse. Et tant qu'elle ne l'arrête pas, il continue jusqu'à trouver son bassin... et même sa fesse. Il trouve son geste terriblement osé si bien qu'il en devient rouge mais c'est plus fort que lui.
Le visage tout près de celui d'Anaëlle, il lui souffle quelques mots.
-Je... J'ai envie de toi, mon amour...
Il garde les yeux fermés. Il a peur d'avoir commis une erreur en évoquant à voix haute ce que son corps lui crie de plus en plus fort. Il ne sait pas reconnaître les signes du désir chez une femme, il manque encore trop d'expérience, mais les siens en revanche... Il craint même qu'elle ait remarqué cette bosse dans son pantalon qu'il n'avait encore jamais eu. Il redoute sa réaction et son cœur bat la chamade en attendant sa réponse. Il se prépare même à ce qu'elle lui demande d'arrêter là...
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| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Lun 28 Déc 2020 - 10:09 | |
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La vision de son corps dénudé ne le rebute pas. Il la regarde comme si elle était la plus belle de toutes les merveilles qui ornent cette caverne, ce qui la fait sourire, tout autant que ses gestes posés sur elle avec la plus grande délicatesse. Une barrière vient d’être franchie, un point de non-retour, elle le sait, elle le sent et pourtant elle ne le craint pas, elle ne craint rien. Elle a manifesté plus tôt dans la journée son désir de connaître un jour cet amour physique dont il lui a parlé sommairement, elle sait que c’est ce qui est en train de se produire, cette expression corporelle d’un sentiment immatériel. Car ils s’aiment, c’est l’évidence même. Elle agit, il répond. Il agit, elle répond. Et chacun apporte sa propre inexpérience, sa propre candeur à quelque chose qui les fait basculer tous les deux dans un monde nouveau, celui des sens, un monde réservé aux adultes.
Lorsqu’Efren attire Anaëlle sur ses jambes, elle suit le mouvement avec une tranquille grâce, trouvant dans ce geste toute l’expression d’un désir qu’il ressent tout autant qu’elle. Sa peau contre la sienne, chaude et douce, est un contact électrisant, puissant, entretenu par des baisers qui n’ont absolument plus rien d’innocent. Ils découvrent, tous les deux, au même moment, la puissance de ce sentiment irrépressible, cette certitude que quoi qu’il arrive, plus rien ne peut arriver puisqu’ils sont ensemble et qu’ils se montrent leur amour de la façon la plus naturelle qui soit.
La petite servante a un sourire merveilleux sous les baisers intenses qu’elle lui donne, serrant son visage entre ses deux mains alors qu’elle prend appui sur ses genoux, au sol, relevant quelque peu le visage de son petit ami vers le sien. Les mains d’Efren ne sont pas en reste, toutes à leur découverte, s’enhardissant sur son sein totalement mis à nu et sur sa cuisse, douceur exquise sous une chemise qui ne cache presque plus rien. Ses doigts viennent d’atteindre sa hanche, sa fesse, ce qui provoque un nouveau soupir de bien-être teinté d’impatience un peu gauche, à nouveau.
L’aveu d’Efren lui parviendra alors, tandis qu’elle tient encore son visage entre ses mains. Elle l’observe, attentive, lui qui a fermé les yeux, le souffle court, le cœur battant si fort qu’elle voit la pulsation faire frémir la peau de sa gorge. Elle s’assoit sur les cuisses de son petit ami et caresse son visage à l’aide de son pouce, avant de murmurer :
- Efren…Regarde moi…
Elle est là, souriante, les yeux pétillant de bonheur et le sourire aux lèvres. Peut-il seulement douter être le seul à ressentir ce désir si fort qui l’a poussée à se dénuder elle-même ? c’est ce qu’il pourra observer en rouvrant les yeux, alors qu’elle prend sa main et la pose sur sa joue à elle, câline comme le sont les chats, autant pour le rassurer que pour lui donner un accord qu’elle lui a donné implicitement au cours des dernières minutes. La jeune fille se penche vers lui et pose son front contre celui d’Efren, les yeux fermés, effleurant son nez d’une caresse du sien, la voix tremblant d’émotion contenue. Ses mains glissent alors, légères comme le vent, le long de sa gorge, frôlant les clavicules puis son torse, avant de prendre une pause, suspendues en une seconde d’infinité.
- J’ai envie de toi…
Les mains reprennent leur chemin, le plus naturellement du monde, vers ce pantalon qui est la dernière barrière entre leurs deux corps. Les doigts agiles de la jeune servante sont en train de dénouer les liens qui le retiennent, tout en lui donnant un baiser aussi léger qu’une plume. Elle en a envie, elle a envie de savoir ce qu’on ressent quand on s’exprime de cette façon, elle veut lui montrer qu’elle l’aime, que tout ce qui s’est passé avant cet instant précis n’a plus aucune importance parce que désormais, l’important, l’essentiel, le primordial, est entre ses bras, sous ce dôme de verdure à l’abri de tout et de tout le monde. Plus rien ne peut l’atteindre parce qu’il est là et qu’ils s’aiment. Pour Anaëlle, rien ne compte plus que lui, désormais.
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| | | Aaron Kolhe
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Lun 28 Déc 2020 - 20:14 | |
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Un frisson parcourt le dos d'Efren en sentant les doigts d'Anaëlle sur le lien qui retient son pantalon. Il sent ses joues chauffer et le désir le saisir d'autant plus... Il appréhende alors qu'ils vont visiblement passer à l'acte mais il en a envie aussi... Tellement qu'il met de côté ses angoisses. Les yeux plongés dans ceux de sa petite amie qui ne les détourne plus. Lorsqu'il sent que l'attache est défaite, il la fait se redresser légèrement d'une simple pression sur ses hanches. Puis il enlève le vêtement, avec plus ou moins de difficultés. Mais il ne veut pas s'éloigner de la jeune fille, même si cela le rend d'apparence plus maladroit qu'il n'a la sensation de l'être déjà. Finalement, son pantalon finit à quelques dizaines de centimètres de ses pieds et ses mains, enfin disponibles, retrouvent le corps de la servante. Son regard toujours plongé dans le sien, il remonte le long de ses cuisses, s'immisçant sous sa chemise. Cette fois, il passe sur ses fesses puis remonte sur ses hanches. Il remonte encore et puis... saisit les bords de cet ultime rempart entre eux pour le faire remonter le long de la silhouette d'Anaëlle et le lui retirer. Bientôt, ils sont nus l'un devant l'autre. Il la regarde, tel un joyau qu'il meurt d'envie de toucher tout en s'y refusant. Il cède cependant à la tentation avec douceur et ses mains viennent se poser sur sa taille tandis que ses lèvres embrassent son ventre avec tendresse. Puis sa bouche remonte peu à peu tandis qu'il invite sa bien-aimée à revenir s'asseoir sur lui. Il a besoin de quelques secondes encore... de la serrer un peu... d'embrasser ses lèvres...
Après une petite minute de plus, il croise de nouveau le regard d'Anaëlle. Il est prêt. Il esquisse un sourire malgré l'appréhension qui demeure. Il sait que cette expérience demeurera unique et inoubliable et il est heureux de la vivre avec elle. Comme attirés l'un par l'autre, leurs corps se rapprochent encore... Et une sensation nouvelle se diffuse en Efren, partant de son membre pour se distiller dans tout son être. Une sensation, douce et forte, belle et enivrante. Il sait qu'il est en elle et tout ce qu'il ressent lui coupe le souffle. Puis la sensation revient... et revient encore... et s'intensifie chaque fois un peu plus... Il commence alors à respirer de nouveau et, bientôt, à gémir sous la force de ce qu'il ressent en cet instant. Le jeune homme regarde celle qui est désormais son amante. Il veut s'assurer qu'elle va bien, vérifier qu'elle éprouve la même chose que lui, que c'est un moment de partage... Puis il regarde son corps onduler sur le sien. Il ose même descendre les yeux jusqu'à leurs bassins qui lui donnent l'impression de fusionner. Alors qu'il s'habitue, il sort peu à peu de cet étourdissement émotionnel. Il serre Anaëlle contre lui, la caresse, l'embrasse, embrasse sa peau.
-Je t'aime... Anaëlle... Je t'aime...
Il sent son cœur déborder. Lui qui croyait l'aimer plus que tout, il se rend compte à quel point ses sentiments peuvent être décuplés par l'acte charnel. Il en est surpris et à la fois il sait déjà qu'il adore ce qu'il éprouve et ne peut s'empêcher de murmurer le prénom de celle qui l'accompagne ce soir et lui dire tout ce qu'il ressent pour elle.
-Je t'aime tellement...
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Mar 29 Déc 2020 - 17:23 | |
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Les pantalons sont loin, la chemise est en train de suivre le même chemin, soulevée par Efren avec une douceur teintée d’un peu d’impatience. Désormais totalement nue face à son petit ami qui l’est tout autant, il n’y a plus rien à cacher, plus rien à redouter. Elle ne le quitte pas des yeux, le laissant prendre son temps, observer ce corps qui lui fait face, tout autant qu’elle l’observe, elle aussi. Il cédera bien avant elle, posant sa main sur sa taille pour ensuite déposer de délicats baisers sur son ventre, tandis qu’elle caresse ses cheveux avec tendresse. Il n’y a plus aucune impatience, il n’y a que l’émerveillement réciproque de deux personnes qui s’aiment et qui se découvrent pour la première fois.
Aussi naturellement que tout ce qui a précédé, Anaëlle écoute les mouvements de son petit ami, attentive, et le rejoint sur ses cuisses, dans un contact d’une proximité nouvelle, sans aucune mesure avec ce qu’elle a pu connaître. Comme des aimants, leurs corps se rapprochent encore. Et encore. Et encore, jusqu’à ce qu’elle le prenne dans ses bras, le serrant tout contre elle, l’accueillant en sa chair dans un doux tremblement surpris.
Le souffle court, elle aussi prend la mesure de ce corps qui pulse au rythme rapide d’un cœur soumis à rude épreuve, celui d’Efren, le sien, qui se rappelle à quel point tout cela n’a jamais été agréable. Les yeux clos, elle se laisse le temps d’appréhender la situation avant de rouvrir les yeux pour le regarder, le regard luisant de larmes de joie. Il n’y a aucune douleur. Il n’y a aucune souffrance. Ils ne font plus qu’un dans une danse légère, pleine de retenue, afin de leur laisser du temps, le temps de tout ressentir et de tout apprécier, l’amour, le désir, le plaisir.
Il pourra le voir dans le regard de son amante, elle va bien. Anaëlle resplendit littéralement, les bras noués autour de son cou, son corps répondant à celui de son aimé, à chaque seconde un peu mieux, à chaque seconde un peu plus intensément. Lorsqu’il la prend dans ses bras, pour la couvrir de baisers et de mots d’amour, elle en ressent une bouffée de désir décuplé en une fraction de seconde. Le pouvoir de l’acte charnel sur les passions et sur l’amour est puissant. Très puissant. Et Anaëlle ne peut résister bien longtemps à ce pouvoir, appuyant désormais une danse toute en langueur et en volupté, ce qui lui arrache des soupirs de plaisir qu’elle étouffe dans les baisers qu’elle lui donne, les yeux clos.
Non, elle n’avait jamais fait l’amour avant cette nuit. Elle ne savait pas. Elle ne savait rien. Tout ce par quoi elle est passée, toutes ces horreurs, toute cette violence disparaissent, seuls demeurent ces mouvements doux, tendres et pleins d’impatience qui les unit tous les deux sous une voute de verdure en un lieu magique.
- Je t’aime Efren…
Son front contre le sien, ondulant avec douceur, elle lui donne alors un baiser d’une rare intensité, avant de laisser s’échapper cette fois un gémissement un peu plus sonore que les autres, les yeux clos. - Efren..
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Mar 29 Déc 2020 - 21:26 | |
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Il prononce son prénom lui aussi mais son ultime "je t'aime" ne quittera jamais ses lèvres. A son tour, le plaisir l'emporte et il sent son corps tout entier se raidir d'extase. Leurs voix se mêlent l'une à l'autre dans cet instant si particulier où même leurs cœurs ne semblent plus faire qu'un. L'esprit du jeune homme reste suspendu dans les étoiles quelques secondes avant de redescendre peu à peu en lui. Ses gémissements s'amenuisent et son être s'affaisse légèrement. Il enlace Anaëlle avec tendresse et l'embrasse avec un amour fervent. Lorsqu'ils sont parfaitement revenus à eux, il se recule légèrement pour plonger dans le regard de sa petite amie et rit nerveusement. Ils sont assis là, essoufflés, nus... et heureux.
-Oh, par tous les Dieux, dis-moi que ça a été aussi magique pour toi que ça l'a été pour moi...
Il a un doute mais infime. Il a surtout besoin de l'entendre de sa bouche. Il a bien vu qu'elle n'avait pas peur. Il a bien vu qu'elle n'avait pas mal. Il a bien vu qu'elle prenait du plaisir. Il veut seulement s'assurer qu'elle va parfaitement bien. Il l'aime trop pour supporter qu'elle ait ressenti le moindre soupçon de gêne. Et ses sentiments lui semblent encore plus forts maintenant...
-Je t'aime, Anaëlle. Je t'aime tellement qu'il n'y a plus assez de mots pour décrire ce que je ressens... là... maintenant, tout de suite.
Il caresse sa joue du revers des doigts pour écarter ses cheveux tandis que ses yeux la couve de douceur.
-J'imaginais que ce serait beau mais j'ignorais à quel point ça le serait...
Il est si surpris... Agréablement surpris. Il était persuadé que ce serait une belle expérience et espérait la partager avec elle. Mais il était si loin de la vérité... Il comprenait à présent que l'on pouvait apprécier ce genre de rapports au point de le pratiquer aussi souvent. Il en avait uniquement entendu parler mais le vivre... C'est tout autre chose et il se souviendra de cette nuit jusqu'à la fin de ses jours. Et, à cette seconde, il veut les finir avec elle...
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Mer 30 Déc 2020 - 21:05 | |
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Le ressenti est nouveau, aussi intense et soudain qu’une flamme dévorant un fétu de paille. Elle n’y était pas vraiment préparée, à dire vrai et ressentir quelque chose d’aussi brûlant, aussi doux en une fraction de seconde, pour la propulser dans un monde nouveau, tout cela est très soudain. Elle a serré Efen si fort, quand elle a senti cette vague la submerger pour l’emporter loin…Elle a fermé les yeux, incapable de reprendre ses esprits durant de longues secondes, le corps soumis à une pression qui s’atténue peu à peu pour laisser la place à un sentiment de paix totalement incroyable, le bonheur parfait et pur, partagé par son petit ami qui lui aussi est tout doucement en train de revenir à lui et de reprendre ses esprits.
Elle rouvre les yeux et sourit, avant de se redresser un peu et de déposer un baiser sur l’épaule d’Efren, murmurant ensuite :
- C’était magique et beau…
Ses joues sont roses, ses yeux sont brillants, il pourra faire taire toutes ses craintes, même les plus petites, en observant sa compagne qui est visiblement aussi heureuse que lui. Elle fermera les yeux, avec un sourire, quand il passera le revers de ses doigts sur sa joue. Une main qu’elle attrape pour en embrasser la paume, nouant ensuite ses petits doigts aux siens.
- …et ça l’était parce que nous nous aimons. Je t’aime Efren…
Elle s’écarte un peu de lui, tout en gardant sa main dans la sienne, l’attirant vers elle, pour s’allonger avec lui sur les couvertures, avec un naturel à couper le souffle.
- Je n’avais aucune idée…Je ne savais pas…
Elle le regarde et il pourra voir ses yeux remplis de larmes, des larmes qui crèvent la surface de ses émeraudes, alors qu’elle sourit toujours, attirant Efren contre elle, dans ses bras.
- Ils ont disparu. Les souvenirs honteux. Ils ont tous éclaté, ils n’existent plus, parce que ce que nous venons de vivre a pris toute la place…Efren, je ne savais pas…Je n’avais pas la moindre idée…Tout ce que je savais, c’est que j’en avais envie et que je t’aime. Le reste…c’est venu sans réfléchir…
Elle pose sa main sur sa joue, pour l’observer, ce visage chéri et ce regard carmin qu’elle aime tant.
- Tu as changé ma vie à tout jamais…Je ne peux plus vivre sans toi, mon amour...
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Jeu 31 Déc 2020 - 15:52 | |
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Efren se laisse entraîner sur la couverture. Il tire sur un côté afin de les couvrir. Il avait prévu une couche plutôt large afin qu'ils aient chacun leur espace mais il est évident qu'ils n'en auront pas besoin. Ce petit coin de lit leur suffira amplement car il n'a pas la moindre envie de s'éloigner d'elle cette nuit... Et il a bien l'impression qu'elle non plus. Il passe un bras sous sa tête pour l'étreindre avec douceur. Ils sont nus, l'un face à l'autre, et cela ne les fait plus rougir. Le jeune homme n'hésite pas à les regarder dans cette tenue et dans cette posture et cela le fait sourire de les voir si bien ainsi. Il écoute Anaëlle qui lui fait part de la façon dont elle a vécu ce moment et il s'avère aussi unique pour elle que pour lui. Mieux que cela, il représente quelque chose de plus fort qu'une première fois. De plus fort que l'évolution de leur relation. De plus fort que la naissance d'un couple à proprement parler. Il représente une nouvelle vie. Cette heure passée ensemble a balayé tout son passé et elle a devant elle une page blanche qu'il ne lui reste plus qu'à combler de la manière qu'elle le souhaite.
La dernière déclaration de la jeune fille fait écho à une pensée qu'il a eut plus tôt. Le cœur surchargé par l'émotion, il avait failli lui formuler une requête et s'en est abstenu. Parce que ce n'est pas comme ça qu'il voudrait que cela se fasse. Il veut le faire à tête reposée, pour qu'ils aient tous les deux le temps d'y penser et qu'elle lui réponde autrement que par impulsion. Il ne veut pas que l'un ou l'autre regrette. Non pas qu'il pourrait regretter quoi que ce soit... Mais tout est allé si vite en quelques heures... Ce matin encore, ils étaient incapables de partager la même chambre. Ce soir, ils ont fait l'amour...
-J'adore te voir comme ça, mon cœur... Ma fleur de lys. Et j'ai envie de te rendre heureuse jusqu'au dernier jour de notre vie. Dans très... très... très longtemps. Finit-il dans un grand sourire amusé par sa dernière formulation.
Il faut mettre un peu d'humour dans cette situation ou il va craquer. Ils ne peuvent pas finir cette journée plus liés qu'ils ne le sont déjà maintenant. Alors, il s'approche pour l'embrasser, une main perdue dans sa chevelure, puis il l'invite à venir se blottir contre lui pour la nuit.
Le reste du séjour se déroulera merveilleusement bien. Les deux amants vivront désormais leur relation comme n'importe quel jeune couple : amoureux, enflammés et curieux. L'alcôve les accueillera chaque soir pour partager des moments de tendresse plus ou moins osés. Ce sera le temps des expériences innocentes qui leur permettront d'apprendre à connaître cette nouvelle facette d'eux-mêmes. Sig continuera à donner des leçons de botanique à la jeune fille afin qu'elle sache différencier les types de plantes qui existent. Il s'attardera plutôt sur quelques variétés qui lui seront utiles et qui sont faciles à entretenir. Malheureusement, la petite ennéade durant laquelle ils logeront là ne lui permettra pas de lui en apprendre beaucoup plus. Mais, au moment de leur départ, Efren a déjà en tête de lui offrir un ouvrage sur le sujet. D'ailleurs, ils doivent reprendre ses leçons de lecture et d'écriture à leur retour.
Le jeune homme achève de fermer son sac, fixant la couverture enroulée à l'aide de sangles. Le lit de mousse était plus confortable qu'il n'en avait le souvenir. Et dormir à deux est quelque chose qu'il adore désormais. Passant son bras dans la bandoulière, il s'approche d'Anaëlle et pose une main délicate dans le bas de son dos.
-Tu es prête ? Lui demande-t-il avec douceur.
La veille, elle a reçu sa dernière leçon de botanique : comment recueillir des graines de plantes et les exploiter. Puisqu'elle veut être fleuriste, c'est essentiel. Les deux hommes auront tout fait pour qu'elle tire un maximum d'enseignements de ces quelques jours. Lorsqu'ils quittent leur "chambre", parés pour le voyage de retour, Sig est accroupis non loin. Il se tient prêt à leur ouvrir le passage. En les voyant, il se met debout et s'approche avec son pas un peu étrange. Il va directement vers son élève et lui tend quelque chose. Un petit sac de toile. Si elle regarde à l'intérieur, elle y trouvera plusieurs graines de tailles et de formes différentes.
-A toi de deviner ce que c'est, petite rose.
Il ne l'appelle plus "bouton de rose" depuis le deuxième jour... Comment a-t-il su ? C'est impossible à dire. Il loge pourtant bien plus loin au fond de cette grotte qui ne renvoie pas les sons avec toute cette verdure. Efren ne se l'explique pas mais ne cherche plus à comprendre depuis longtemps avec cet énergumène.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Ven 1 Jan 2021 - 21:57 | |
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Dormir à deux est en soi une expérience toujours déroutante quand on a l’habitude de dormir seul. Anaëlle s’en accommode pourtant facilement, trouvant un réconfort et une plénitude certains dans les bras de son petit ami et désormais amant. Une expérience qu’elle aura l’occasion de réitérer chaque nuit précédant leur départ, avec toujours la même douceur, le même désir d’en apprendre davantage avec lui, de découvrir tous ces gestes simples et uniques qui cimentent un couple. Ils sont sur la même longueur d’onde, tous les deux, et vivent ce temps de découvertes avec toute la fougue que confèrent la jeunesse et l’amour. Elle était tout aussi impatiente que lui de rejoindre leu couche, à la nuit tombée, ne serait-ce que pour demeurer dans ses bras et parler, longuement, de tout, de rien, avant de se perdre dans des baisers à la saveur de feu.
A côté de ces doux moments à deux, la jeune fille apprend de nouvelles choses tous les jours, en compagnie d’Efren et de Sig, suivant ce dernier partout, lui posant des questions à propos de toutes les plantes qu’elle croise, de leur croissance, à propos de tout ce qui est nécessaire pour leur entretien dans de saines conditions. Sa curiosité est insatiable mais elle est respectueuse, autant de la complexité de ce qu’elle apprend que de ses propres limites. Elle a une bonne mémoire mais il y a énormément d’informations et elle craint de ne plus pouvoir retenir tout ce qu’elle a appris quand elle sera de nouveau lancée dans le monde extérieur. Et si elle faisait une piètre fleuriste ? Et si là dehors, quand ils seront de retour à Fernel, elle oubliait tout ? Alors tous les soirs avant de s’endormir, elle récite ce qu’elle a appris, de manière à ne rien oublier, tout en entortillant ses petits doigts sur le torse d’Efren, les yeux clos.
Cet apprentissage, aussi instructif et salutaire qu’il soit, ne peut malheureusement s’éterniser, à son plus grand regret. L’heure est déjà aux préparatifs de retour, pour rejoindre Fernel sous peu. Et Anaëlle est un peu morose.
Elle se sent bien ici, dans cet endroit à l’écart de tout et de tout le monde et la perspective de le quitter pour retrouver le grand château de Fernel ne lui plaît pas beaucoup. A Fernel, il y a Max, oui. Il y a Maïethé. Et le capitaine Atréis, toujours gentil avec elle, mais…il y a aussi des fantômes, ceux de Sylvie et de Geoffroy, celui de Dame Elisabeth. Et il y a l’intendant. Et lui, elle ne l’aime pas du tout. Elle n’aime pas cette façon qu’il a de toujours regarder les gens comme s’ils allaient faire quelque chose de mal. Comme s’il allait vous frapper en un quart de seconde. Elle n’a jamais dit à quiconque tout ce qu’elle sait. Ce qu’elle a entendu dans les couloirs du château quand Monsieur Claude et lui ont parlé dans cette langue de chez elle. Elle sait que l’intendant n’est pas du tout quelqu’un de bien, qu’il n’est pas celui qu’il prétend être. Et elle a peur. Peur pour Efren, pour Dame Louise, pour elle aussi, dans une moindre mesure.
Dame Louise sait-elle tout cela ? Elle n’a jamais vraiment osé en parler, surtout à la châtelaine, parce qu’elle a vu avec quel respect elle le traite. La petite servante n’a jamais oublié la façon qu’il a eu d’insérer son ongle dans sa chair à vif pour lui soutirer des informations qu’il avait déjà. Par pur plaisir, elle en est persuadée. De cela non plus, elle n’a jamais parlé à personne. Elle a bien trop peur d’Elazar pour évoquer quoi que ce soit à sujet. Et l’idée de revoir cet affreux bonhomme la fait soupirer. Pourtant, il faut bien y retourner, ne serait-ce que pour obtenir les quelques sous qui seront utiles à leur installation commune. Il faut travailler dur et épargner chaque petit sou si elle veut obtenir son petit coin de paradis. Elle soupire encore quand Efren pose sa main dans le bas de son dos tout en lui demandant si elle est prête.
- Oui, répond-t-elle, en nouant son tout petit paquetage. Allons-y…
Elle a un regard pour la petite alcôve qui a reçu leurs premiers moments de couple uni et détourne tristement la tête. Plus vite ils s’en iront et mieux ce sera. Sig les attend près de la sortie, pour assister à leur départ mais pas sans lui donner un petit cadeau, semble-t-il. Un petit sac qu’elle s’empresse d’ouvrir, un petit sac contenant des graines de toutes les couleurs et de toutes les tailles ce qui lui fait ouvrir grands les yeux. Elle a un regard rempli de gratitude pour Sig, avant de se jeter dans ses bras, pour le remercier, spontanée et vive. Elle a fini par nouer une vraie relation amicale avec le vieil homme et elle est triste aussi de le quitter, lui qui lui a appris tant de choses en si peu de temps.
- Je ferai pousser tout cela quand nous aurons notre maison…J’en prendrai grand soin jusque là, je vous le promets. Merci pour ce merveilleux cadeau, c’est très beau…
Elle le relâche et referme le petit sac avant de le ranger dans son petit paquetage. Glissant sa main dans celle d’Efren, elle a un sourire à ce petit surnom qu’il lui donne. La petite servante a un regard pour Efren et lui sourit encore.
- J’espère que nous nous reverrons, Sig…Que Neera veille sur vous, aujourd’hui et toujours.
La sérénité de la jeune fille est légèrement altérée par la morosité et la perspective du départ, certes, mais elle demeure égale à elle-même, simple et douce, gentille et aimable. Elle a beaucoup appris grâce à lui. Et elle espère qu’un jour elle pourra rendre à cet homme un peu de tout ce qu’il lui a appris, un retour de service, n’importe quoi.
- Portez-vous bien et faites attention à vous, d’accord ?
Elle a un regard pour Efren, la voix remplie d’émotions. Il est temps de s’en aller, ses yeux brillent de larmes contenues.
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Mar 5 Jan 2021 - 12:32 | |
| Efren a bien évidemment remarqué le changement d’humeur de sa compagne. Elle qui était si souriante hier encore semble bien triste désormais. Quant à sa raison, il ne sait pas vraiment si c’est dû au fait de partir ou… de rentrer. Fernel représente beaucoup de choses pour la jeune fille, bonnes mais aussi très mauvaises. Et si Louise n’est pas rentrée quand ils arriveront, elle n’aura alors pas retrouvé sa place au château et se contentera d’aider à droite et à gauche pour justifier son hébergement et son salaire. Ce n’est pas la pire des choses, loin de là, mais ça reste malgré tout peu confortable. Cependant, il sera toujours là, lui. Alors, une fois qu’elle a fait ses adieux au vieux Sig qui se contente de lui sourire en hochant la tête dans sa direction, il glisse une main dans la sienne et la serre avec une force mesurée. Il se veut rassurant dans son attitude et, surtout, amoureux.
En silence, le trio regagne l’entrée de la caverne aux merveilles. Le vagabond ouvre le passage à l’aide de sa magie et laisse les tourtereaux passer. Un dernier adieu. Un dernier signe de la main. Et le mage referme derrière eux. Dans le noir, il ne reste plus que quelques champignons pour les éclairer. Efren a la consigne d’en prendre un et de l’écraser une fois à l’extérieur. A la lumière du jour, les spores ne peuvent éclore.
Le soleil brille dehors. Les jeunes gens retrouvent ses rayons ainsi que la caresse du vent sur leurs visages. Il n’y avait aucune brise à l’intérieur… L’adolescent s’en rend seulement compte. Cependant, il doit baisser les yeux et relever sa capuche. S’il peut demeurer sans bandeau dans ses montagnes désertes, il n’en reste pas moins extrêmement sensible à la luminosité. Sig leur a indiqué quelle direction prendre alors ils se mettent en marche. Une marche bien silencieuse alors qu’Anaëlle n’a eu de cesse de parler ces derniers temps. Après un long moment, le paysage commence à s’aplanir, leur permettant d’avancer côte à côte, main dans la main. Le pouce d’Efren caresse le dos de la dextre de sa petite amie pour attirer doucement son attention.
-Ça va, mon amour ? Je te trouve bien silencieuse… Ajoute-t-il comme pour expliquer la raison de son inquiétude.
Il la regarde, esquissant un sourire qui se veut rassurant, l’invitant sans un mot de plus à se confier à lui. Si elle ne peut pas tout lui dire, à lui, alors à qui d’autre ? Il voit bien que quelque chose la tracasse et il espère qu’elle s’ouvrira à lui. Dans le cas contraire, il n’insistera pas mais lui fera simplement savoir qu’il est là si elle change d’avis et qu’elle a besoin de lui.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Mer 6 Jan 2021 - 19:47 | |
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Parvenus tous deux à l’extérieur, Anaëlle a un long frisson avant de resserrer sa cape au plus près de son corps. Le fond de l’air est frais et c’est seulement à cet instant qu’elle s’aperçoit qu’il faisait doux dans la caverne, doux et sans vent. Il y faisait bon comme dans les chambres du premier étage au château. Elle enfouit son nez dans le col en ressentant la légère morsure du vent avant de s’enquérir d’Efren. Pour lui aussi, l’épreuve est difficile. Habitué à vivre dans un monde sans lumière du soleil pendant des jours, le revoilà dehors, à devoir supporter les affres de la luminosité ambiante, qui aura tôt fait de l’obliger à remettre le bandeau sur ses yeux pour lui éviter toute douleur.
Elle prend sa main, aussitôt qu’il sera possible de le faire, en silence. La jeune servante n’a pas dit un mot depuis le départ, la mine songeuse, un peu morose sans doute, à cause de la fin de cette douce parenthèse dans leur vie, la plus belle qu’elle ait jamais vécue. Lorsqu’il caresse sa main et qu’il lui parle de sa voix toute douce, elle ne répond pas de suite, prenant le temps de rassembler ses idées au lieu de lui envoyer tous ses sentiments à la figure.
- Je suis un peu inquiète à propos de notre retour au château…
Elle serre fort les doigts de son petit ami, calquant son pas sur le sien, sans même y penser.
- Voilà…heu…Je ne sais pas très bien comment dire ça mais…Enfin…Toi et moi, là bas…Ce sera différent désormais…On a chacun notre chambre et…je ne sais pas si je vais pouvoir dormir seule très longtemps, tu comprends…
Elle le regarde avec un sourire tendre, les joues roses.
- Nous ne sommes pas mariés…Que se passe-t-il si on nous trouve dans le même lit ?? C’est pas correct, d’après la Mère Maïethé. Et Max rentre dans ta chambre sans frapper, parfois…
Elle regarde ses pieds, un peu gênée d’aborder un tel sujet sur les chemins.
- Tu crois que Neera va nous punir pour ça ?? Ou dame Louise ?
A nouveau la main d’Anaëlle se serre sur celle d’Efren en songeant à celui qui lui donne les pièces qu’elle gagne toutes les semaines.
- Ou Monsieur Elazar ???
Il est tellement psychorigide à propos de la discipline…Rien que d’imaginer le bruit de cette canne dans le couloir ou pire…le voir sortir des ombres, comme il l’a fait dans sa chambre à l’étage des serviteurs pour les surprendre tous les deux enlacés et nus, elle a un autre frisson qui n’est pas du au vent.
- C’est une des choses qui m’inquiète. J’y songe depuis quelques jours déjà. Tant qu'on était dans la caverne, j'y pensais pas trop mais maintenant que nous sommes en chemin pour rentrer...
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Jeu 7 Jan 2021 - 21:30 | |
| Efren était loin de se douter que les réflexions et les inquiétudes de sa petite amie allaient aussi loin. Lui ne se posait pas la moindre question à sur tout cela. Peut-être parce qu'à l'époque où on devait l'instruire sur les relations publiques entre les hommes et les femmes, il se trouvait à l'étranger. Il avait embrassé Elia devant la forge de son père, en pleine rue, pour lui dire au revoir. S'il se montre plus pudique à Fernel, c'est seulement à la demande d'Anaëlle et pour préserver Louise de leur bonheur tout neuf quand elle-même souffre d'avoir perdu le sien.
-Eh bien... Pour commencer, il me semble que Néera ne dit rien sur les couples non mariés. Elle est le symbole de la liberté de choix après tout. Ensuite... Louise s'est autorisée à aimer un homme qu'elle ne pourrait épouser sans risquer de perdre ses terres. Alors certes, je ne crois pas qu'ils soient allé aussi loin que nous mais... je la vois elle mal nous faire la morale.
Elle pourrait cependant chercher à préserver Anaëlle de la douleur que peut engendrer une relation avec un homme. Sans compter que, même si pour l'instant elle semble vouloir garder le fils de son premier amour près d'elle, elle pourrait rapidement changer d'avis. Il lui rappelle sans doute son père par bien des aspects... Que ce soit son physique ou bien son attitude détachée face aux difficultés ou encore son humour caustique... Ils avaient vécu si longtemps seuls tous les deux qu'il avait nécessairement beaucoup pris de lui. Quant à l'Intendant, s'il ne sait pas grand chose sur lui, il sait qu'il doit s'en méfier. Son père l'a mis en garde mais quelque chose l'intriguait chez lui bien avant cela. Il est incapable de dire pourquoi mais il se sent mal à l'aise en sa présence, même s'il n'en montre rien.
Efren s'arrête de marcher et invite Anaëlle à se tourner vers lui. Il prend son autre main dans la sienne et plonge son regard dans le sien.
-Je peux verrouiller la porte pour que Max n'entre pas quand je ne le souhaite pas. Et, pour nous retrouver sans que personne ne nous voit... Il y a une solution. Il marque une pause. Cette idée ne lui convient pas tout à fait parce qu'il n'a pas envie de se cacher. Il aime cette jeune fille et voudrait que le monde entier le sache. Et puis, cela lui pose un autre problème. Mais tu te rends bien compte que cette question se posera de toute façon quand nous partirons ? Si nous voulons vivre ensemble... Sans compter... qu'en faisant l'amour... Certaines choses peuvent se produire.
Il libère alors une de ses mains et vient la poser sur le ventre de la jeune fille. C'est arrivé si soudainement. Aucun d'eux n'a pris le temps de s'interroger sur les éventuelles précautions à prendre. Et ils l'ont fait plusieurs fois durant ces quelques jours... C'est peut-être déjà fait, qui sait ? Ils sont si jeunes qu'ils n'ont pas pensé à tout cela mais, s'il ne se sent pas près, Efren sait déjà qu'il ne voudra pas renoncer à elle. Ce serait un beau cadeau. Effrayant, certes, mais beau malgré tout. Et à cette idée, il repense à une chose qu'il a déjà failli lui demander quelque fois... et ne retrouve à parler avant même d'avoir pu y réfléchir.
-Anaëlle, est-ce que tu veux te fiancer avec moi ?
Il se tient là, devant elle, lui-même abasourdi par les mots qu'il vient de prononcer. Il ne parle pas de mariage, seulement de fiançailles mais c'est déjà un grand pas en avant. Parce que c'est une promesse, un premier engagement. Par là, il lui jure déjà fidélité, il lui offre son amour et il lui assure de demeurer près d'elle en cas de difficultés. Et notamment... Si leur amour engendrait quelque chose.
-C'est n'est pas comme ça... que j'envisageais de faire ma demande. Ni ici. Ni dans ce contexte. Mais je t'aime, Anaëlle. Je veux réaliser tous tes rêves. Je veux être à tes côtés pour le restant de mes jours. Parce que ma plus grande crainte depuis que je t'ai rencontrée, c'est de te perdre. Alors je ne veux pas que ça arrive...
Un sourire s'esquisse sur son visage puis il se rapproche d'elle, posant une main sur sa joue. Il répète sa question dans un murmure, sa voix trahissant son amour ainsi qu'une certaine assurance.
-Est-ce que tu veux te fiancer avec moi ?...
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Ven 8 Jan 2021 - 19:45 | |
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Anaëlle semble soudain mal à l’aise. Elle sait. Elle a tout vu et tout vécu en ce qui concerne dame Louise. Elle serre fort la main d’Efren, pour dire, d’une petite voix :
- Elle est partie depuis longtemps…Je ne sais pas comment elle sera à son retour au château mais…j’ai vu, moi, comment elle était avant de partir. Efren, elle était méchante, brutale…Elle était bizarre, à rire d’un rien pour pleurer ensuite, pour rien. Elle restait des heures à regarder par la fenêtre, à peine habillée, puis a décidé de partir plus tôt que prévu pour ce mariage lointain…J’ai…J’ai eu beaucoup de peine pour elle, parce qu’elle a été gentille et douce avec moi, elle m’a donné ma chance…Si elle nous voit ensemble…Peut-être que cela lui fera du mal…Elle aimait ton père, je le sais, parce que je l’ai entendue le dire en pleurant…
Elle ne regarde pas son petit ami en disant cela. Jamais elle n’a évoqué ces événements avec lui, parce que la jeune fille garde les secrets, depuis toujours. Pourtant, même heureuse, elle ne peut s’empêcher de songer au désarroi de la châtelaine qui pourrait peut-être prendre ombrage de cette relation, elle qui n’a plus droit à rien.
- J’espère juste qu’elle sera de nouveau elle-même en rentrant…Peut-être qu’elle ne nous dira rien, je ne sais pas.
Lorsqu’il l’arrête pour prendre son autre main, l’indécision et les souvenirs un peu difficiles s’estompent. Il parle à nouveau de leur avenir, de fermer cette porte à clé, de leur départ pour une autre vie, jusqu’à ce qu’il pose une main sur son ventre à elle.
Elle ne répond rien. Elle regarde même ailleurs, un bref instant. Anaëlle sait très exactement ce à quoi il fait présentement allusion, elle le sait très bien. La jeune servante se mord la lèvre, se rappelant les effroyables douleurs qui l’avaient clouées au lit, Sylvie pestant à ses côtés parce qu’elle avait été « sotte de ne pas penser à prendre ses précautions ». Des précautions…mais lesquelles, quand on vous oblige à l’innommable ? Quand vous ne savez rien ? Elle sait juste qu’elle a eu mal et que ce n’était pas les saignements habituels. Anaëlle pose alors ses doigts sur ceux de son petit ami. - Un enfant…
Elle le regarde, littéralement bouleversée. Cela ne lui avait jamais traversé l’esprit, toute au bonheur de cette découverte et toute à la plénitude de partager quelque chose d’unique et de beau avec lui. La servante ne s’est jamais projetée en tant que mère. Absolument jamais. Parce que les femmes qui auraient du veiller sur elle ont toutes été lamentablement infectes. Elle ne sait pas ce que c’est, une mère. La seule qui s’en approchait, c’était dame Elisabeth. Et Anaëlle aurait donné cher pour être à la place de Louise…Savoir ce que ça fait de se savoir aimé et protégé par la femme qui vous a mis au monde. Là, l’idée même de devenir mère l’effraye terriblement. Et si elle n’était pas un bon parent ? Et si elle était nulle ? Et si elle ne parvenait pas à lui donner à manger, tout ce dont il a besoin ? Tant de questions qui la bouleversent…mais certainement pas autant que celle qu’énonce en ce moment même Efren, qui ne la quitte pas des yeux.
- …Efren…Je…
Le temps semble s’être arrêté, sur ce petit chemin isolé. Anaëlle ne s’attendait pas du tout à cela, c’est une certitude. Sa fiancée…Être sa fiancée ? ça voudrait dire…devenir son épouse, à plus ou moins long terme ? Les paupières de la rouquine s’ouvrent et se ferment à toute vitesse avant qu’une rougeur ne s’affiche sur ses joues. Tout comme elle ne s’est jamais projetée en tant que mère, elle n’a jamais imaginé qu’un jour elle serait assez bien aux yeux d’un homme au point qu’il demande ce genre de choses. La perspective de s’engager ne lui fait pas peur, pas le moins du monde, c’est juste qu’elle n’a jamais estimé qu’elle serait assez bien pour cela. Or, là, l’homme qu’elle aime est précisément en train de se prononcer, de dire les choses, ses sentiments, des choses et des sentiments qui font écho aux siens…Il sait mieux les dire, mieux qu’elle qui est maladroite et qui ne sait pas encore poser de bons mots sur ce qu’elle ressent. Là, à cette seconde où il réitère sa demande, elle voudrait dire mille choses en même temps, ne sachant par laquelle commencer, par laquelle terminer, elle ne sait pas parce qu’au milieu de toutes ces émotions, il y en a une et une seule qui compte.
Elle réduit la distance qui les sépare pour l’enlacer d’un bras et pose sa main tiède sur la joue d’Efren, émue comme elle ne l’a probablement jamais été.
- Je ne suis pas riche, je n’ai pas de famille, peu d’amis, tu es tout mon monde mais tout ce que j’ai, je le partage avec toi…Je t’aime tellement…pour tout ce que tu es…pour tout ce que tu fais…je t’aime depuis que je t’ai rencontré…
Son pouce souligne les traits pâles, avant qu’un sourire, radieux, ne s’affiche :
- J’accepte…
D’un mouvement de ses petits pieds, elle se hisse sur le bout de ses souliers pour enlacer et le serrer fort, murmurant à son oreille, d’une voix douce :
- Je suis votre fiancée, Efren Kolhe…
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Ven 8 Jan 2021 - 20:44 | |
| Tant de fois elle lui a laissé entendre qu'elle n'avait pas assez de valeur pour être avec quelqu'un comme lui. Il était certes le fils du Conseiller mais Conseiller il n'y a plus aujourd'hui. Il est simplement un inventeur qui joue les architectes pour rendre service à Fernel et à Louise. Il n'est pas noble ni même bourgeois et elle n'a plus parlé de leur écart de statut depuis un moment alors il ne se doute pas un seul instant qu'elle a cette pensée en tête alors qu'elle le regarde en clignant les yeux. Son ventre se noue et sa respiration s'arrête tandis qu'il espère sa réponse. Elle se rapproche de lui et il l'enlace sans même réfléchir avant d'entendre sa déclaration puis... sa réponse.
Les bras d'Efren la serre un peu plus fort et, tout à sa joie, il finit par la soulever et la faire tourner l'espace de quelques secondes. Il est fou de bonheur et, dès qu'il la repose, il l'embrasse avec ferveur. Elle a dit oui ! Il sourit alors que ses lèvres sont toujours sur les siennes. Ils ne sont pas ensemble depuis si longtemps. Ils ne sont déclarés l'un à l'autre que depuis quelques jours, mais il ne doute pas un seul instant de sa décision.
-Tu fais de moi l'homme le plus heureux du monde. Déclara-t-il enfin, son front posé contre le sien. J'y pense depuis notre première nuit tous les deux mais je voulais te faire ma demande... Je ne sais pas, disons... Plus proprement et pas seulement sous le coup de l'émotion. Il effleure sa joue, l'excitation du moment laissant place à la tendresse. Ce n'est pas un mariage devant la DameDieu... pour le moment... mais ça reste un engagement à mes yeux.
Il la couve d'amour par son seul regard. Il ne l'a jamais remarquée lorsqu'elle était au service de son maître mais, depuis que son père l'a conduite dans sa chambre, il n'a plus d'yeux que pour elle. Il lui a simplement fallu un peu de temps avant de comprendre la nature de son intérêt pour elle. Les sentiments sont apparus bien vite après leur premier baiser puis n'ont fait que croître de jour en jour. L'idée de faire sa vie avec elle le comble de bonheur. Il lui tarde qu'elle accepte enfin de quitter Fernel pour partir vivre avec lui dans le Sud. Le fait qu'elle puisse tomber enceinte l'effraie et le remplit de joie en même temps. Parce qu'il sait que c'est avec elle qu'il veut être. Et peu importe qu'ils soient liés par une maison, un mariage ou un enfant. Tout lui plaît, du moment que c'est avec elle.
-Tout ce qui est à moi est à toi aussi. Il a une pensée pour son père en disant cela car il sait déjà comment il réagirait en apprenant la nouvelle. Et tu as une famille désormais...
A ces mots, il prend la main de la jeune fille et la serre contre son cœur. Il est sa famille dorénavant. Et Aaron en fait aussi partie. Ils ne sont peut-être que deux mais c'est déjà plus que ce qu'elle avait jusqu'ici. Cependant, la façon dont elle l'a appelé lui revient en mémoire et une pensée lui traverse l'esprit. Elle ne sait pas tout sur sa nouvelle famille... Toujours heureux et tendre, il se montre un tantinet inquiet alors qu'il lui pose une nouvelle question.
-Dis-moi... Est-ce que... en tant que fiancée, et future épouse... tu penses que tu dois tout savoir de celui auquel tu te lies et de sa famille ? Tu te doutes que je ne t'ai jamais tout dit... Et nous ne cachons rien de si grave dans le fond, c'est surtout... Une habitude que nous avons prise. Pour nous protéger.
Il est prêt à tout lui dire. Elle a accepté le fait qu'il est différent. Et il se souvient que, ce jour-là, elle a déclaré que tout le monde avait ses secrets. Il se doute que cela veut aussi dire qu'elle en a pour lui. Elle vient d'ailleurs de lui en révéler en parlant de Louise. Cependant, il n'a jamais exigé d'en savoir plus que ce dont elle était prête à lui parler et elle-même s'est toujours montrée très discrète le concernant. Mais ils sont liés désormais et, lorsqu'ils le voudront, ils seront unis jusqu'à la fin de leurs jours. Alors, elle est en droit de savoir. Si elle le souhaite.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Dim 10 Jan 2021 - 16:57 | |
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Anaëlle a un éclat de rire pur alors qu’il la fait tournoyer dans ses bras. La joie et le bonheur de la petite servante sont réels et elle le lui manifeste en un nouveau baiser plein de tendresse. Jamais elle n’aurait cru qu’elle vivrait de pareils moments, absolument jamais. Il lui a fallu connaître le pire pour pouvoir connaître le meilleur et ce meilleur, c’est avec lui qu’elle le vit. Elle n’a jamais été aussi certaine d’un choix de toute sa petite vie.
- Une famille…
Ce sont peut-être les mots les plus beaux qu’elle ait jamais entendu, après toutes ces déclarations d’amour. La famille d’Anaëlle, c’était les rues de Thaar et ce garçon qui l’accompagnait dans sa survie, dont elle ne se rappelle plus le nom. C’était la vie clandestine d’un enfant qui n’a rien, qui doit tout voler pour vivre un peu, et qui doit compter sur un autre pour assurer sa protection. Sa première famille, c’était celle-là, jusqu’à ce qu’un immense Drow n’efface tout de sa large paluche sombre. Ensuite, il y a eu ces gens, dans cette charrette, dont elle ne sait plus rien, qui l’ont laissée sur une route du nord, alors qu’ils lui avaient demandé d’aller chercher du petit bois pour faire un feu. A son retour, il n’y avait plus personne. Alors sa famille, c’est devenu sa poupée informe, petit chiffon avec des boutons de bois à la place des yeux, un chiffon aux voluptueuses odeurs d’épices, qu’elle possède toujours et qu’elle n’a plus jamais quitté. Le fermier et son épouse ne l’ont jamais considérée comme un être humain, tout au plus avait-elle une paillasse dans la grange, avec les animaux, sa seule compagnie bienveillante. Au château, la seule qui a été douce et maternelle avec elle était malheureusement hors de sa portée, et est décédée.
La famille, elle ne sait pas vraiment ce que c’est, mais elle s’en est créé une, avec Efren, avec Aaron et même avec Max qui ressemble un peu à ce frère qu’elle a perdu, à la fois charmant et insupportable de curiosité. Une famille, c’est là où on se sent bien, ce sont les personnes les plus importantes, alors sa famille, maintenant, c’est Efren, c’est Aaron, c’est Max.
- C’est bon de savoir qu’on a une famille…des gens qui nous aime…je peux pas vraiment t’expliquer ce que ça fait, c’est comme avoir un bouclier tout le temps avec toi…ça te permet d’avancer, peu importe les épreuves…Je sais pas si tu comprends ce que je veux dire…
Lorsqu’il pose sa main sur son cœur, elle l’écoute, les yeux grands ouverts sur son visage tant aimé, avant de pencher la tête, quelque peu perplexe.
- Tu as des secrets ?
Elle a un sourire avant de déposer une main fraîche sur sa joue, pour répondre, d’une voix douce :
- J’ai confiance en toi. Et tu peux avoir confiance en moi. Je sais que tu ne diras jamais rien de ce que je te confie. Si tu as envie de partager ces choses avec moi, tu peux le faire, je ne dirai jamais rien à personne. Si tu n’en as pas envie, je ne t’en voudrai pas non plus.
Anaëlle possède elle-même bon nombre de secrets, après tout.
- Je t’aime, quoiqu’il arrive, Efren.
Elle reprend sa main, petite rose délicate.
- De quoi veux-tu te protéger au juste ?
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Dim 10 Jan 2021 - 21:45 | |
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-Je vois très bien ce que tu veux dire... Mon père a été le mien pendant des années. Et j'essaie d'être le tien aujourd'hui. Je n'ai pas ses talents, mais je fais de mon mieux.
Efren a couru des risques toute sa vie. Il a déjà raconté à sa petite amie que son état, cette différence dont il est affligé, lui a déjà valu maints ennuis. Ce qu'elle ignore, c'est que la situation d'Aaron lui en a valu bien plus mais, tant qu'il était à ses côtés, il ne se sentait pas en danger parce qu'il était en mesure de le protéger mieux que personne. A présent, avec son albinisme masqué et son père parti, il est à l'abri mais, s'il ne peut pas voir, il a le sentiment qu'il lui est difficile de préserver Anaëlle. Sans compter qu'il ne sait pas se battre. Il n'a pour lui que son intellect. Certes, beaucoup d'hommes sont comme lui et n'auront jamais à se battre de leur vie mais il ne connaît pas bien cette vie-là... Il aimerait être plus fort mais il ne l'est pas.
Anaëlle accueille très bien le fait qu'il lui cache encore des choses et il répond à sa douceur en fermant les yeux et en appuyant un peu plus sa joue dans la paume de sa main. Il a tellement de chance de l'avoir... Nombre de femmes à sa place se serait emportée ou sentie trahie. Mais pas elle. Elle comprend mieux que quiconque l'importance des secrets et comment ils peuvent sauver une vie.
-En ce qui me concerne, tu sais déjà de quoi je me protège. Il esquisse un sourire. Elle est la seule de tout Fernel à savoir qu'il n'est pas aveugle. Il n'y a qu'une seule chose que tu ignores encore sur moi. Quand je t'ai parlé de ma première petite amie, je t'ai déjà raconté que nous avons quitté Thaar précipitamment. Il se trouve que nous n'y étions plus en sécurité et il a aussi fallu faire en sorte qu'on ne puisse pas nous retrouver. Donc nous avons fait disparaître nos signes distinctifs. A l'origine, mon père portait une sorte de queue de cheval dans la nuque, entourée de tissu. Et il avait une cicatrice qui lui barrait le visage au niveau de l’œil. Quant à moi, je me teins les cheveux et je me bande les yeux, comme tu le sais. Mais nous avons aussi changé nos noms. Je me suis assez bien adapté à Efren Kolhe. Mais j'ai aussi envie que tu saches le nom que mon père m'a donné à ma naissance, celui de l'homme qui lui a sauvé la vie quand il était enfant. Il marque un temps d'arrêt avant de poursuivre. Je m'appelle Ilan. Mon père s'appelle Calel. Et notre nom de famille quand je suis né, c'était Mehntior.
Le jeune homme regarde sa fiancée sans la moindre crainte. Il ne redoute pas sa réaction à cette annonce pas plus qu'il ne redoute qu'elle trahisse son secret. Elle n'a rien dit pour son infirmité. Elle a été enchantée par le vieux Sig qui pratique pourtant un art interdit dans le Nord. Alors un faux nom... Et puis, il n'a jamais voulu lui mentir. Comme il le lui a dit, il se protège, lui mais aussi son père.
-Et si nous avons fui c'est à cause... de ce qu'est mon père. Il marque une pause avant de reprendre avec un certain enthousiasme. Tu sais quoi ? Je ne vais pas te dire ses secrets, je veux que tu vois par toi-même. Et puis, j'ai envie de lui annoncer la nouvelle, je veux qu'il t'accueille lui-même dans notre famille et qu'il soit là quand on se mariera. Mais je peux te jurer que c'est quelqu'un de bien. Ce qu'il a fait pour toi ou pour Louise, il l'a fait tellement de fois auparavant que je ne les compte plus depuis des lustres. Et quand tu sauras ce qu'il est, alors là je te raconterai tout. Je ne veux plus avoir aucun secret pour toi quand on se tiendra devant le prêtre. Tu es d'accord ?
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Lun 11 Jan 2021 - 11:09 | |
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Elle écoute, évidemment, comme elle le fait toujours, attentive à ses propos. C’est l’une des grandes forces de la jeune fille, cette capacité de résilience et de patience, d’écoute active et de gentillesse pure, qui fait qu’elle fera toujours passer l’intérêt de ceux qu’elle aime avec le sien. Lorsqu’il lui raconte et lui avoue qu’Efren n’est pas son vrai prénom, elle sourit un peu, essayant en son esprit de prononcer ce nom qu’il vient de murmurer.
- Ilan…Ilan Mehntior, répète-t-elle à voix basse.
Un large sourire s’épanouit sur le visage de la petite servante.
- C’est joli.
Anaëlle regarde alors son fiancé d’un air joueur, un peu espiègle avant de dire, en le prenant dans ses bras :
- Je continuerai de t’appeler Efren, aussi longtemps qu’il le faudra. Quand tu voudras redevenir Ilan, je serai là aussi pour toi. Vous deviez avoir d’excellentes raisons pour vous dissimuler comme ça, je n’ai aucune crainte. Ton père et toi êtes bien trop gentils pour avoir causé du tort à quelqu’un…
Elle dépose un baiser sur sa joue et ajoute, tendre comme un petit chat :
- Tu sais que mon vrai prénom, c’est Yelena. Je ne sais pas pourquoi on m’a appelée Anaëlle. J’en sais rien du tout. Toi au moins tu sais, quelque part, tu as de la chance.
Elle se détache de lui et reprend sa main, avec un sourire confiant.
- Peu importe ce qu’est ton père, moi je sais que c’est un homme bien, qui m’a soignée et protégée. Il a fait de toi l’homme que j’aime, il ne peut être qu’un homme bon, honnête et droit.
Telle est Anaëlle, toujours optimiste et douce, ne voyant que le bien chez tout un chacun, faisant fi des choses désagréables pour ne garder que le meilleur. Elle a une totale confiance en son fiancé, et elle considère déjà Aaron comme son père, même si elle ne l’a plus vu depuis des mois. La jeune fille sera heureuse de le revoir, c’est une certitude. Elle lui doit la vie, après tout.
- Je suis d’accord. Garde les secrets de ton père, je garde ceux qui ne nous concernent pas pour moi. Pour le reste, tu sais déjà tout de moi, je n’ai plus de secrets pour toi depuis…depuis notre séjour dans la caverne.
Une délicieuse rougeur teinte ses joues tandis qu’elle regarde ailleurs. Au souvenir de tous ces doux moments passés là-bas, dans la tendre alcôve qui les a accueillis, l’envie de lui revient à la charge alors même qu’ils sont en plein milieu du chemin. Elle ne sait pas particulièrement gérer ces élans-là donc elle masque le tout sous une question, en espérant que ce feu s’éteigne, au moins le temps qu’ils atteignent l’auberge pour la nuit…
- Peut-être désires-tu savoir quelque chose de précis à mon sujet? Je n’ai rien à cacher, tu sais ?
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Mar 12 Jan 2021 - 20:08 | |
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Efren pose son front contre celui d'Anaëlle et l'étreint avec douceur dans un soupir. Il est si serein... Alors même qu'il n'a pas encore tout dit à celle qu'il aime et qu'il projette d'épouser, il a confiance. Elle sait qu'elle ignore encore certaines choses mais cela ne la contrarie pas. Elle a compris qui sont les Mehntior au plus profond d'eux-mêmes et ne pas savoir ce qu'ils sont ne la dérange pas outre mesure. Il lui a fait la promesse de tout lui dévoiler et il ne doute pas de la façon dont elle prendra les choses. Parce qu'elle a raison : ils sont des gens bien. Ils auraient pu prendre d'autres décisions qui les auraient préservé et alors peut-être n'auraient-ils pas eu besoin de changer de nom mais ils sont ainsi. Ils pensent aux autres avant eux-même. Le seul moment de sa vie où Calel avait été un minimum égoïste, c'était lorsqu'il avait une femme et un enfant en bas âge à protéger. Ilan va sans doute le devenir un peu aussi d'une certaine manière, afin de préserver Anaëlle de tout danger.
-Je ne suis pas certain de pouvoir reprendre mon nom un jour. A choisir, je préfèrerais sans doute recouvrer la vue. Ce qui sera peut-être possible en allant vivre dans le Sud.
Il y pense parfois. Il aimerait pouvoir observer le monde autrement qu'à travers les yeux d'un autre. Même s'il s'est habitué au fait de ne plus voir la majeure partie du temps, il peut ne pas se condamner à vie contrairement aux autres infirmes. Alors il y réfléchit. Cela représente un risque d'être rejeté malgré tout et il en a conscience. C'est pourquoi il hésite beaucoup et qu'il n'a pris encore aucune décision. Il partage sa pensée avec Anaëlle car elle est en droit de lui donner son opinion. S'il troque la cécité contre l'albinisme, elle sera impactée tout autant que lui.
Efren remarque les rougeurs sur les joues de son amante et il sait. Lui aussi les revoie dans l'intimité de leur annexes dès qu'ils évoquent ce sujet. Ces dernières nuits ont été plus merveilleuses les unes que les autres. Il nourrit de plus en plus d'envie à mesure qu'ils apprivoisent ces moments à deux et il apprend à déchiffrer les attentes de son amante. Et, désormais, il sait quand elle brûle de désir... Le jeune homme se penche et l'embrasse avec ferveur. Il attise un peu les flammes qui se sont allumées en elle mais il n'a pas prévu de les faire se consumer entièrement ici. Il n'est pas aussi audacieux ou sûr de lui. Il préfère couver sa fiancée d'attentions dans l'intimité et le confort d'une chambre, même végétale. D'ailleurs, ses baisers -d'abord langoureux- s'apaisent peu à peu pour laisser place à la tendresse. Au bout de plusieurs minutes, il se redresse enfin pour plonger son regard dans celui d'Anaëlle. Il caresse sa joue puis écarte une mèche rebelle.
-J'aimerais tout savoir de toi. Ou tout du moins tout ce dont tu te souviens. Mais si tu veux garder une part de secret, je ne t'en voudrais pas. Je serais bien mal placé pour ça. Conclue-t-il en lui adressant un doux sourire. Cela prendra du temps avant que je ne sache tout de toi, de ton passé jusqu'à ton parfum favori, mais nous avons tout le temps du monde désormais.
A ses mots, le jeune homme passe ses mains dans sa nuque. Il y trouve l'attache de la chaîne qui pend à son cou et qu'Anaëlle a plus d'une fois eu l'occasion d'observer. Il lui a expliqué que le collier et son pendentif étaient à sa mère. C'est tout ce qu'il conserve d'elle étant donné le peu de souvenirs qu'il en a. Une fois qu'il a défait le fermoir, il approche le bijou de sa fiancée et l'attache à son cou. C'est une façon pour lui de sceller l'engagement qu'ils viennent de prendre l'un envers l'autre, en lui confiant quelque chose qui lui appartient et auquel il tient.
-On prendra le temps de discuter duquel de mes noms tu prendras. Il vient caresser son nez de la pointe du sien avec douceur. Yelena.
Il étire un sourire avant de l'embrasser de nouveau. Il aime bien son vrai prénom aussi, même si elle n'en connaît pas l'origine. C'est à elle de choisir comment elle souhaite se faire appeler et lui la suivra. Son choix à elle est purement personnel tandis que le sien doit être plus raisonné. On recherche le duo père-fils Calel et Ilan. Si l'un reprend son nom, l'autre ne le peut pas. Et si Efren choisit d'afficher de nouveau ses cheveux blancs et ses yeux rouges, il ne pourra sans doute pas réutiliser son véritable nom sans être aussitôt identifié. De longues réflexions s'annoncent mais ils ont du temps devant eux. Le jeune homme ne conçoit pas le mariage sans son père et il souhaite profiter de leur voyage vers leur nouvelle vie pour faire un détour jusqu'à lui. D'ici-là, il sera peut-être temps de célébrer leur union et ils pourraient tout faire d'un coup... Enfin, la suite de leurs projets est encore à étudier mais il sait à présent que sa vie va définitivement changer et que le bonheur leur tend les bras.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Jeu 14 Jan 2021 - 13:47 | |
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- Alors je te promets de travailler deux fois plus pour obtenir tout ce dont on a besoin pour trouver notre maison dans le sud. Je peux travailler dur, j’ai fait ça toute ma vie.
Aussi vrai que les Mehntior sont des gens bien, Anaëlle est une personne elle aussi orientée vers le don et le partage, le dévouement absolu à ceux et celles qu’elle aime. Il en a toujours été ainsi et il est probable qu’il en sera toujours de même. Elle est très sérieuse en prononçant ses mots. Elle est pauvre, elle n’a, à sa connaissance, aucun parent vivant, hormis cet hypothétique frère de Thaar dont le nom a été effacé de sa mémoire. Qu’est-il advenu de lui…Est-il devenu un petit voleur des rues ? Un bandit ? A-t-il fini par tracer une voie honorable dans sa destinée ? Elle ne le saura probablement jamais. Elle n’a qu’une seule famille désormais, celle que son cœur a choisie. Et elle fera toujours tout pour que cette famille soit bien, à l’abri de tout, du danger, de la faim, de la maladie. Quand on est pauvre et honnête, il n’y a que le travail qui permet ce genre de choses et elle en est bien consciente.
- Je ferai tout pour que nous puissions avoir un chez-nous.
Les baisers d’Efren répondent à son propre état d’esprit. La jeune fille est bien consciente que lui aussi ressent les mêmes envies qu’elle mais il parvient à tempérer la situation, apaisant les émotions vives et croissantes par des baisers tendres. Anaëlle l’aime tellement…
- J’aimerais…J’aimerais tellement retrouver la mémoire…Savoir qui sont mes parents…Savoir qui est ce garçon qui vivait avec moi dans les rues…Qui étaient ces gens qui m’ont abandonnée dans la neige, et pourquoi ils ont fait cela…Je me sens parfois incomplète, parce que je ne sais pas moi-même qui je suis…
Souvent, elle a imaginé ses parents. Ses vrais parents. Qui sont-ils ? Sa mère…était-elle douce ? Avec de grands yeux verts, comme les siens ? Son père…était-il un homme bon ? Un homme sage et gentil ? Ces questions, la jeune fille se les pose au moins une fois par jour. Un léger éclat de tristesse traverse ce regard tendre, un bref instant.
- Peut-être que c’est égoïste de vouloir savoir, alors que j’ai un fiancé…une nouvelle famille…Peut-être que je ne devrais plus y penser mais tu sais…l’année dernière…quand cette merveilleuse caravane venue de Thaar s’est arrêtée à Fernel pour faire des affaires avec Dame Elisabeth, j’ai tout regardé…J’ai vu les couleurs…Les habits dorés et brillants…Les dames…et les hommes…Efren, c’est comme si une partie de ma maison s’était rendue à mon chevet…C’est bête, je sais.
Et elle avait fait alors ce qu’elle faisait de mieux, sur les ordres de Geoffroy, elle avait espionné. Elle avait observé de près ces gens qui parlaient une autre langue qu’elle comprenait, ces teints de miel, ces odeurs d’épice, le son de cet instrument à cordes qui lui a arraché des larmes sans qu’elle ne comprenne pourquoi…Quand elle les a vu partir, elle a regretté de ne pas s’être cachée dans un coffre. A cette époque, elle était bien trop sous la coupe de Geoffroy de Hansfelt pour seulement oser songer à se rebeller.
- Je n’ai pas de nom. Je ne sais pas qui je suis.
Lorsqu’il glisse ses mains dans sa nuque pour défaire son collier, Anaëlle ouvre grands les yeux. Ce collier qu’il passe à présent autour de son cou, elle en connait la provenance, elle ne dit pourtant pas un mot, regardant Efren de ses grands yeux verts remplis d’incompréhension.
- Efren…C’est…C’est beaucoup trop…
Elle pose la main dessus, gardant le petit bijou contre sa poitrine et lui rend son baiser, émue au-delà de toute expression. La jeune servante connait la valeur sentimentale de ce bijou, ce qui rend le geste d’autant plus émouvant.
- Je t’aime Efren.
Elle le prend dans ses bras, à deux doigts de fondre en larmes, lorsqu’il prononce son vrai prénom. Il vaut mieux qu’ils quittent ce sentier et qu’ils se retrouvent dans un endroit décent pour discuter de tout cela, au calme. Ils ont encore de nombreuses heures de marche avant de pouvoir rejoindre une auberge, puis le château de Fernel.
- Rentrons…
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| | | Aaron Kolhe
Humain
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| Sujet: Re: La caverne aux merveilles | Anaëlle & Efren Sam 16 Jan 2021 - 21:20 | |
| Efren caresse la joue d'Anaëlle qui se perd dans ses mots alors qu'elle lui confie vouloir se rappeler de son passé. Il sent sa détresse et peut-être aussi un peu de culpabilité alors qu'il lui a offert une nouvelle famille. Pourtant, tout ce qu'il cherche, c'est à l'apaiser et la rassurer.
-Tout va bien mon amour. Tu as le droit de vouloir savoir d'où tu viens et comment tu es arrivée ici. Je me souviens très peu de ma mère, et même si mon père a toujours répondu à mes questions sur elle, je ne le connais pas vraiment et cela me manque. Alors je n'ose pas imaginer ce que tu dois ressentir. Je t'aiderai du mieux que je peux. Que ce soit pour retrouver tes souvenirs ou bien ta famille. Je te le promets.
Il a déjà quelques idées sur la manière de lui venir en aide sur ces deux questions. Elle ne soupçonne pas les ressources dont il dispose à travers le secret que possède encore Calel à ses yeux. Mais il préfère ne pas aborder ce sujet qui a déjà été traité. Il lui en parlera lorsqu'elle saura tout et pourra lui exposer toutes les possibilités qui s'offrent à elle.
Le jeune homme remarque la façon dont elle le serre après qu'il ait utilisé son vrai prénom. Si elle y tient tant, alors il ne manquera pas de l'utiliser de nouveau en privé. Et peut-être qu'un jour, elle décidera de le reprendre afin de remplacer celui qu'elle porte depuis qu'elle vit en Péninsule et dont elle ne connaît pas plus l'origine. Alors qu'elle l'invite à reprendre la route, il glisse sa main dans la sienne et emmêle leurs doigts. Quelque chose a visiblement changé chez elle. Il n'a plus l'impression qu'elle craint de rentrer ou ce que l'on dira d'eux si on apprend qu'ils passent leurs nuits ensemble. Les fiançailles auraient-elles suffit à la rassurer ? Il étire un sourire heureux. Leur avenir se trace devant eux et il est plus que satisfait de l'allure qu'il prend. Désormais, il est lié à cette jeune fille à qui il tient par-dessus tout. Il est prêt à assumer ce que donnera leur relation : leurs ébats, la maison, le mariage et les enfants, même s'ils devaient arriver avant les noces. Son serment vaut à ses yeux autant que celui fait devant un prêtre. Ce dernier permettra seulement d'officialiser les choses et de rendre leur couple légitime aux yeux de tous. Mais il se considère déjà comme sa moitié, car il est une part d'elle autant qu'elle est une part de lui...
-Après toi... Ma fiancée.
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