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| [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante | |
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Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Sam 19 Sep 2020 - 12:21 | |
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Ils n’avaient pas convenu d’heure. Le soir tombe vite, en cette période de l’année et elle n’avait pas vraiment traîné en chemin. Il lui fallait organiser les choses en terrain neuf. A Thaar, tout est toujours réglé en deux temps et trois mouvements. Ici, il n’en ira pas de même. Elle ne peut se permettre tous les artifices, toutes les extravagances et les délicatesses qui font sa signature unique, là bas. Ici, les choses doivent être réglées proprement, sans bruit et sans témoin. Puis le sort avait décidé pour elle. Le côté face de sa pièce lui a indiqué ce qu’il convient de faire, après tout, il n’y a donc pas de place pour les excentricités de métal, cette fois. Sur le chemin qui la ramène à l’Auberge du Furet qui Danse, Bonne Ma’ réfléchit, imagine, pèse le pour et le contre. Quelque part, cela l’embête un peu de devoir en arriver à une telle extrémité mais cela fait partie de sa vie, désormais. Elle sait que le prix à payer pour avoir ce que l’on veut est souvent le prix du sang. Et pour être honnête, elle n’est plus à quelques gouttes près, à ce point de sa vie. Quelques mots à l’aubergiste, un homme grassement dédommagé, d’autres à Malek et à Safÿe…Une ambiance un peu lourde, électrique, s’est installée dans la grande chambre qui les reçoit tous les trois. Les deux jeunes gens se regardent, la mine quelque peu déconfite, tandis que Ma’ se déplace tranquillement, le regard lointain. Elle veut savoir ce que Claude sait et il ne lui confiera les informations qu’après avoir exécuté sa tâche. Une banalité finalement… Au crépuscule, deux silhouettes sortent de l’auberge. La haute stature de Malek portant un sac et vêtu comme un paysan fait de l’ombre à la frêle et délicate Safÿe, joli bijou de Thaar, vêtue elle aussi de pauvres habits, dissimulée par une cape à large capuche. Ils ne se disent rien tout le temps que dure leur trajet jusqu’aux alentours immédiats du château. Ma’ leur a donné une description fidèle de sa cible et l’instruction formelle de ne pas l’abîmer. Malek et Safÿe attendent donc dans l’ombre, pas très loin d’une entrée latérale. Il est évident que Jehan ne pourra décemment sortir par la grande porte, surveillée jour et nuit par des gardes. La porte de service est une porte de sortie commode et discrète, pour qui veut fuir sa geôle. - Et s’il sort par devant ? - S’il est un peu intelligent il sortira par là, il pendra pas le risque de se faire arrêter par les gardes. Regarde…Les vivres passent par ce côté-là, y a que des serviteurs…Approchons-nous.
Les deux ombres ont une vue directe sur l’entrée. Toutefois, Malek garde l’entrée principale du coin de l’œil. On ne peut se fier à l’intelligence des gens, il le sait. Et l’instinct de survie, parfois, chez certaines personnes, est totalement défaillant. Autant ne pas prendre de risque. - Safÿe, elle t’a expliqué ? - Ouiiiii je fais ça tout le temps à Thaar, ça ira. - Les gens sont pas pareils ici. - Je sais. Ils sont étranges et ils disent des choses horribles avec leurs yeux. - Tu ne devrais pas regarder les gens comme ça, aussi. - J’y peux rien, je les trouve fascinants. Etranges, grossiers, mais fascinants. Est-ce que… - Chut. Regarde ! Ne serait-ce pas celui qu’ils attendent là bas ?
Dernière édition par Louise de Fernel le Ven 25 Sep 2020 - 20:03, édité 2 fois |
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 20 Sep 2020 - 2:35 | |
| Ca fait quelques jours que je suis enfermé ici... Dame Louise... Parlons en de dame Louise! Une femme ... Une femme à Fernel. Une femme en chaleur qui a besoin qu'on la mette au pas. Et tout ces étrangers qui viennent au château depuis la mort de la vraie Dame de Fernel. Elle en aurait honte! Qu'est ce qu'elle dirait, hein? Si elle voyait sa fille minauder comme une jument en chaleur, attendant d'être montée par le premier étalon venu? Qui sait, elle se tape peut-être le vieil infirme. Un sudiste comme intendant pour remplacer sieur Geoffroy... Pfft... Et puis quoi encore? Il L'aurait mise au pas, lui au moins. Il n'aurait pas laissé un adolescent nous diriger, un étranger, un de ces pervers d'Estreventin s'insinuer dans sa couche... Parce que oui, j'ai bien vu comment elle le regarde et lui sourit. Ca m'étonne qu'elle ne se jette pas à son cou. Non, je dois avouer qu'il tient bien les distance. Mais la lame au flanc de ma Dame est révélatrice. Ce n'est pas une lame de chez nous. Et une femme ne devrait jamais manier cela. JAMAIS! Elles sont faites pour enfanter et bercer la vie. Et il est un noble chevalier en plus? Par Néera, je ne supporterai pas pareille infamie ni aucune ignominie de cette sorte. J'ai juré de défendre Fernel et c'est ce que je ferai! Le duc doit être mis au courant des égarements de Louise, cette petite écervelée qui essaye de se comporter en garcon. La mort de ses parents l'a rendue folle de chagrin. En un sens, je la plains. Et cet homme... lui... Je le hais. Je lui extirperait son oeil vert de l'orbite. Quel mal peut il me faire avec ses couteaux hein? Ce n'est qu'un bagarreur de rue, un bouseux de basse fosse qui se donne des airs de grands seigneur. Je me passe une main lasse sur le visage, avant de regarder mes doigts tremblotants. Les autres ne m'ont pas cru quand j'ai essayé de les raisonner, de leur dire! Ils m'ont regardé, ils n'ont pas compris. Pour eux, ce ... Claude... Est hors de tout soupcon. Oh, il a bien manoeuvré le bougre. Il a gagné le vieil Enguerrant. Un Enguerrant qui a déja convaincu tout les autres du bien fondé de la démarche de notre dame de s'habiller en garcon et d'apprendre à manier les armes. Supposément pour qu'elle soit capable de se défendre si nous étions embusqués... La belle affaire!!! Non non, calme toi Jehan, tu t'emporte encore. Tu dois remonter à Fernel. Peut-être que le vieux Sudiste t'écoutera, lui... Comment il s'appelle... Elazar, oui c'est ça. Il est à cheval sur les traditions, il comprendra et obligera ta Dame à reprendre ses esprits et à prendre époux. Avec un soupir, je m'assied et finit par manger mon repas, un repas que je ne goûte même pas, occupé à mes machinations. Une idée me traverse l'esprit. Ce... Claude monte Melkor. Un Melkor qui ne vaut pas mieux que lui. Il ne mérite pas un Fernelais, et même pas cette chose qui se vante d'être un pur sang de notre belle contrée. Et si... Un bruit de pas et des éclats de voix enjouées me tirent de ma réflexion. M'approchant alors, je reconnais cette voix grave, cette inflexion de basse fausse, de faux jeton à laquelle répond un à un mes compagnons qu'il a ensorcelés. Ca doit être cet oeil vert, c'est un oeil maléfique, je l'ai vu... La tête posée contre le panneau, je l'entend inviter mes compagnons à une partie ou deux de dés. Celui qui garde la porte par contre refuse. Avec un soupir, je retourne faire les cents pas dans la minuscule pièce. Pire qu'une geôle. Le temps passe, la nuit tombe, les torches s'allument et les lunes se lèvent quand j'entend Guillaume interpeller Georges. -Hé, messire Claude est en train de nous plumer. Tu es le seul capable de nous remettre en selle. Amène ta main chanceuse!!!! -Et Jehan? -A cette heure là il doit dormir et il n'ira pas loin. Il n'a jamais désobéi à un ordre. Il a juste besoin de décompresser un peu. Ca ira mieux le tournois finis. Enflure. J'entends les deux hommes s'en aller. Je me met alors à réciter cette vieille et longue comptine dans ma tête avant de sortir et de refermer doucement derrière moi. Les exclamations de mes frères d'armes montent en coeur, en liesse... Je comprends qu'ils sont en train de plumer ce connard. Grand bien lui fasse. Je connais Louise, nous avons grandis ensemble. Elle a peur du scandale, aussi je suis certain qu'elle n'a pas avisé personne de la garde de nos hôtes. Aussi je puis procéder bien tranquillement, sans peur d'être dérangé, vers la sortie principale. J'aurais dû arrêter aux écuries, mais je vais aller régler son compte à cet étalon de malheur avant toute chose, pour ne pas qu'il nous fasse honte au tournois. Je reviendrai chercher Tornade ensuite et nous galoperons sans s'arrêter jusqu'à Serramire. Le duc doit être mis au courant séance tenante. Un sourire éclaire mon visage... Je sais où cette sale bête crèche.
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| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 20 Sep 2020 - 9:52 | |
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Safÿe a un regard pour Malek qui lui prend la main, tout en se penchant à son oreille, parlant en sa langue natale.
- C’est lui. Regarde bien…
L’immense homme aux muscles noueux pointe du doigt, depuis les ombres, la haute silhouette de leur cible. La jeune fille, elle, observe les mouvements coulants de cet homme qu’on leur a désigné. Elle penche la tête.
- Il est jeune, tu es certain que c’est lui, Malek ? - Oui, j’en suis absolument sûr. - Mais…
Safÿe fronce les sourcils. A quel jeu joue Bonne Ma’ ? D’habitude ils sont plus âgés, bien plus âgés que cela. Pourquoi lui ? Qu’est-ce qu’il a fait ? Sans doute quelque chose de gravissime pour qu’il attire son attention.
- …Il y a trop de monde ici. Il faudra attendre un endroit plus calme. Suivons-le.
La jolie jeune femme relève un peu cette longue et embarrassante jupe de laine dans laquelle elle est obligée d’évoluer, gardant la main de Malek dans son autre main alors qu’ils avancent vers cet homme qui marche rapidement, se faufilant parmi les passants tout en longeant les murs, gardant une distance raisonnable. Malek est visible, évidemment, mais il n’est rien de plus qu’un homme venu de loin pour assister à de radieuses festivités en compagnie de son épouse, qui lui tient la main. Un joli petit couple. Rien qui ne puisse attirer une quelconque attention au milieu de toute l’agitation des noces.
- J’espère que je ne vais pas encore me prendre un coup en traître, déjà que je n’aime pas cet endroit…
Safÿe sourit un peu.
- C’est moi qu’elle aurait du envoyer ce jour-là. Pas toi. Je peux me cacher n’importe où, personne ne me verra. Toi…Il te suffit de respirer pour faire tomber les gens… - Même pas vrai ! - Si. - Regarde, il a pris à gauche
Malek se renfrogne et avise l’endroit où Jehan se dirige. Il lâche la main de Safÿe et la regarde, l’œil inquiet.
- Ces gens sont fourbes, plus que toi. Joue avec leurs armes avant de faire ton travail, d’accord ? - Oui. Malek, ça va aller…On fait comme on a dit.
La jeune fille regarde son compagnon s’éloigner et poursuit sa progression seule, suivant Jehan, toute emmitouflée dans sa cape, délicate, douce et inoffensive fleur de Thaar.
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| | | Dante Corvac
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 20 Sep 2020 - 12:42 | |
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Pendant que je me dirige vers la pension de ce voleur, je suis en train de réfléchir. J'ai un problème que je dois régler. Je n'ai pas d'armes. Enguerrant me les a enlevées. Lui aussi je vais le mettre sur ma liste tient. Il ne paye rien pour attendre lui non plus. Il est trop bon, trop con. D'ailleurs je m'arrête un peu sur le bord du portillon, j'attends... Tıens c'est quoi ca, en l'air? Levant la tête, je ne vois que deux trois pigeons s'envoler à tire d'ailes. Rıen d'autre... j'attend un peu, tendu je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, avant de finri par me détendre. Un chat probablement... Oui c'est ca... plus loin, j'entend Melkor crâner, hennissant doucement pour essayer d'attirer l'attention d'une jument voisine. Je sais que cet animal de malheur ne me laissera pas l'approcher comme ca. Il me faut une pomme pour l'amadouer. Une pomme pour l'attirer et quelque chose pour le blesser assez grièvement. Non, il est une honte pour tout les chevaux de Fernel. Je ferai ce qui aurait dû être fait aussitôt qu'il est sorti des flancs de la plus belle jument de notre beau domaine. Poussant doucement la grille, je m'immisce dans la cours intérieure avant de me gratter la tête ensuite. Claude est en train de jouer aux dés, connaissant les autres, il en a probablement pour toute la nuit. Je dois trouver sa chambre... Ou peut il être bien installé? Je me rend compte que si nous savons ou il loge, il n'y a que Louise qui connait sa chambre. IĿ doit avoir quelque chose à cacher, j'ai bien le temps de fouiller non? Bon, alors allons y... ¢e n'est pas comme s'il y avait 20 chambres dans la baraque non plus. *************
Des toits, une ombre observe et regarde l'énergumène en bas avec un intérêt non feint.
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 20 Sep 2020 - 13:57 | |
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L’Ombre sur les toits pourra également voir deux autres silhouettes en mouvement. L’un d’entre elles, haute et imposante, familière, est tapie dans un coin, pas très loin de Jehan, quelques pas tout au plus. Elle a utilisé les dédales de petites ruelles pour le prendre à revers et attendre le signal qu’enverra sa comparse. L’autre silhouette, elle, est entrée par l’arrière, rapide comme le vent. Elle aussi a entendu le cheval hennir, elle a donc supposé, avec sagesse, qu’une entrée arrière est prévue, pour les cavaliers. Pénétrer dans la demeure est d’une simplicité enfantine. A cette heure, les gens sont moins nombreux dans les petits quartiers résidentiels. Il n’y a aucune lumière provenant du bâtiment, juste celle de la lune. L’Ombre sur les toits pourra voir la jeune femme entrer dans le gîte, disparaissant à sa vue. Il ne reste que Malek, assis dans son coin, pas inquiet du tout.
A l’intérieur, il n’y a en effet aucun bruit, comme si la maison était vide. Safÿe reste un temps immobile, l’oreille tout entière tournée vers le moindre signe de vie. Il n’y a qu’un bruit de ronflement, à l’étage. Probablement la personne qui garde les lieux. La jeune fille a un sourire. Ces maisons sont de vraies passoires…Quand elle pense à tout ce qui est mis en place chez Bonne Ma’ pour garantir la sécurité de tous…
Elle avance dans l’obscurité, arrive à l’entrée principale. Il n’y a rien si ce n’est la lueur blafarde d’un rayon de lune surgissant par la fenêtre. Il devrait être entré, alors où est-il ?…Avec d’infinies précautions, elle jette un coup d’œil par la fenêtre et l’aperçoit là, près de la grille. Il n’avance pas. Il ne dit rien, il regarde en l’air, distrait par quelque chose…Safÿe soupire. Qu’est-ce qui lui arrive, à Ma’ ? Il est tout jeune, lui. Il serait presque mignon s’il n’avait pas au coin des lèvres un air de dédain. La jeune fille plisse le nez en songeant à ce qui l’attend. Car Safÿe sait. Ma’ n’a que deux façons de travailler. Et si elle n’est pas ici à faire le boulot, c’est donc qu’il lui faudra aller à elle. Safÿe ne restera pas à l’auberge. Cela n’arrive pas souvent mais ça…elle désapprouve totalement.
Elle farfouille un bref moment dans une poche de sa cape et serre le poing sous le tissu.
- Allez, c’est parti.
Elle ouvre la porte à la volée et court. Droit sur Jehan. L’effet de surprise est déterminant. Un sifflement strident se fait entendre comme si elle fuyait quelque chose. Elle a vite fait de rejoindre sa cible, s’arrête juste face à lui, jouant l’effroi avec beaucoup de conviction, pour déstabiliser Jehan. C’est un peu comme voir débarquer une femme en détresse qui appelle à l’aide en langue étrangère.
- Je ne sais pas ce que vous lui avez fait mais…c’est que vous l’avez mérité.
Elle a parlé en Olyian. Tout cela a duré cinq…peut-être six secondes. La main sort de la poche, s’ouvre. Elle souffle avec force, lui envoyant une poudre aux yeux, quelque chose qui le fera tousser avant de brouiller ses sens et qu’un coup ne s’abatte sur sa nuque. Peut-être aura-t-il le temps de deviner la grande ombre dans son dos, celle qui a asséné le coup. Peut-être.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 20 Sep 2020 - 17:24 | |
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L'Ombre est décu. Il pensait voir Bonne Ma' à l'oeuvre et non des sous traitant. Probablement que le mâle est indigne de ses doigts délicats? En tapinois sur les toits, il continue d'observer ce qui se passe en bas, réservant son jugement pour plus tard. *********** Pendant que j'essaye de déterminer laquelle de ces chambre est le repaire de cet escroc, une porte ouverte à la volée me fait sursauter. D'instinct, j'essaye de prendre mon épée qui n'est plus là... Alors je me place plutôt en position défensive. Il y a un bruit de course, puis une femme qui arrive. Mais que se passe t'il? Je cherche l'éventuel poursuivant, quand elle me baragouine quelque chose en langue étrangère, me soufflant ensuite un truc au visage... Après, c'est le trou noir. Quand je reprend conscience, j'ai un truc dégueulasse sur le visage. Ca sent le moisi! Je me met alors à tousser comme un malade. Quelqu'un va m'enlever ce truc? ************* L'Ombre suit l'étrange duo et leur proie, se servant du linceul de la nuit comme du meilleur des boucliers. Il veut s'assurer du bon déroulement de la mission. Il n'entre cependant pas nul part. |
| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 20 Sep 2020 - 19:46 | |
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L’Ombre suivra un chemin qu’il a déjà emprunté. Malek et Safÿe marchent d’un pas tranquille, main dans la main, en silence. Ils ne croisent presque personne, à cette heure, tout le monde est au centre de la ville, à profiter des quelques animations offertes. Personne n’en a rien à faire de ce couple de visiteurs étrangers dont l’homme porte un gros sac en travers de son épaule. Un sac plutôt lourd, ceci dit. Les bruits typiques de la ville s’estompent enfin, il n’y a plus que le silence quelque peu troublé par le son de leurs pas foulant les cailloux du chemin et quelques gémissements étouffés en provenance du sac hissé sur les épaules de Malek. Le petit couple échange un regard. Heureusement que l’auberge n’est plus très loin. L’immense Malek serre un peu plus sa prise sur sa proie, de manière à l’immobiliser totalement. Impossible pour elle de se débattre ou de crier, elle a les mains solidement attachées dans le dos grâce à des lanières de cuir, les pieds sont entravés de la même façon, elle est bâillonnée et ses yeux sont recouverts d’un bandeau. Toutes les précautions ont été prises pour qu’il soit intact et sain d’esprit. Pour elle. Elle qui les voit revenir, depuis la fenêtre de leur chambre. La pièce n’est pas bien grande mais elle est amplement suffisante pour tous les trois. Ou pour ce genre de choses. Elle éteint toutes les bougies sauf deux, de manière à ne laisser dans la pièce qu’une douce ambiance feutrée, propice aux songes. Dans le petit âtre, situé au coin de la pièce, il ne reste que quelques flammes dévorant lentement de grosses bûches. Les trois lits sont impeccablement faits, il règne ici une apaisante ambiance de chaleur, totalement désirée par celle qui y évolue en cet instant. Le plus tranquillement du monde, elle déplace une petite chaise de bois au milieu de la pièce, tandis que de l’autre côté de la porte, elle entend le pas considérablement alourdi de Malek. Safÿe est restée en bas, elle n’a pas voulu monter. Le jeune homme entre sans s’annoncer et s’arrête en voyant Bonne Ma’, baissant les yeux avant de regarder ailleurs. Une voix profonde et douce s’élève alors, une voix teintée d’exotisme à l’accent étranger.
- Dépose le ici, convenablement. Laisse-lui ses liens, je m’occuperai du reste. - Ma’…Safÿe…Elle… - Je sais, nous en discuterons demain. Va t’en. Je t’appellerai quand ce sera fini.
Ma’ attend que la porte se referme et que les pas décroissent dans l’escalier, avant de défaire peu à peu le carcan qui enveloppe Jehan comme dans un petit cocon. Après l’odeur de moisi, il pourra sentir une délicieuse odeur de lilas, de plein fouet. Et pour cause…M’a est à son oreille.
- Veuillez m’excuser pour ceci, noble seigneur du Nord. Je sais que maintes questions et reproches doivent vous brûler les lèvres.
La jolie blonde se déplace autour de lui puis s’arrête derrière lui et fait glisser le bandeau de dessus ses yeux, laissant ses ongles arracher au passage un frisson à son cuir chevelu, avec une lenteur calculée, tout en parlant d’une voix douce.
- Vous étiez en danger, je n’avais pas d’autres solutions.
Elle se déplace alors, pour lui laisser le temps de l’observer, tandis qu’elle reste debout face à lui. Il a donc l’occasion de la voir en entier. Et quelle vision…Une femme à la blondeur éclatante, dont les boucles soignées et brillantes tombent sur ses reins dénudés, des boucles protégées par un voile bleu nuit retenu en son somment par deux épingles luisant sous les flammes de l’âtre, un voile tombant à hauteur de ses genoux. Elle ne porte qu’un bandeau de tissus léger sur sa poitrine, un tissu bleu ciel brodé de fils d’or, dissimulant à peine ses seins dont on voit parfaitement le galbe mais révélant un corps harmonieux, gracieux, à la taille fine et au ventre plat, parfaitement tentateur. A sa taille, maintenant une jupe composée d’une superposition de voiles bleus tombant à ses pieds, une ceinture de fils d’or également, mettant en valeur un nombril ravissant et rehaussé d’une petite pierre bleue. A son cou, nul collier. Sur son visage, par contre, un petit voilage dissimulant ses lèvres et son menton, de manière à ce que ses yeux soient seuls visibles. Elle prend le menton de Jehan entre ses doigts et le regarde, longuement, avant de dire, d’une voix si douce :
- Si je vous enlève votre bâillon, me promettez-vous de vous taire, noble Seigneur ? L’endroit n’est pas très sûr et j’ai peu de temps. Je ne voudrais pas le gâcher. Penchez la tête vers votre droite si vous me comprenez et que vous acceptez.
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| | | Dante Corvac
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Mar 22 Sep 2020 - 2:00 | |
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Trimballé comme un vulgaire colis, ficelé comme un vulgaire saucisson, baillonné comme ce porc qu'on sert avec une pomme dans la gueule, que puis je faire? Pas grand chose? Mes intestins se serrent, ma vessie devient lourde. Je le sais, je vais crever ici, dans ce truc. Ce pleutre va m'assassiner. Je le sais, je le sens. Parce que j'ai vu clair dans son jeu. J'essaye de me contorsionner pour atteindre ma dague de réserve dans ma botte, pour me rappeler que non, je ne l'ai plus. Elle me l'a enlevé celle là aussi. Le désespoir m'étreint le coeur... Soudainement, il fait chaud dans le sac, très chaud. Je ne comprends rien à ce qui se passe, les frottements du tissus grossier m'empêche de tout entendre. Du moins jusqu'à ces voix, je reconnais le putain de parler de Claude. Bon, je ne l'ai jamais entendu parler cette langue de barbare, mais son accent est explicite. Il n'est pas seul à Papincourt à défaut de l'entendre lui et sa foutu voix de crécerelle abyssale... Soudainement, j'ai vraiment envie de pisser... Je me retiens à peine cependant. On ne dira pas que je suis mort en pissant dans mon froc. Ca non!... Je me sens descendre et heurter ce que je présume être le sol. Une douleur aigûe vrille ma jambe. Malgré moi, je laisse échapper un gémissement plaintif tandis que la même idée me tourne dans la tête en boucle, encore et encore. Je vais crever. Et la mort a une odeur de lilas, un souffle chaud et les doigts délicats d'une femme... - Veuillez m’excuser pour ceci, noble seigneur du Nord. Je sais que maintes questions et reproches doivent vous brûler les lèvres.
Me redressant, nerveux, j'essaye de me relever mais ne fait que me vautrer lamentablement au sol. Calme toi Jehan putain... Inspire, met toi sur les genoux... voilà. La lueur des flammes me fait plisser de l'oeil, Ca me vrille le cerveau, aussi je les referme tout de suite. Dans ma poitrine, mon coeur bat rapidement. Donnez moi une épée et une chance de mourir dignement bordel de merde! - Vous étiez en danger, je n’avais pas d’autres solutions.
Quoi? D'incrédulité, je m'immobilise... Je rouvre les yeux... Sur des Voiles, une multitudes de voiles bleus... Intrigué, je remonte la tête. Voit le ventre plat à la peau pâle. Puis deux collines serrées dans un tissus léger. Une pute de Thaar. Il a amené sa pétasse, ca explique pourquoi il ne couche pas au château avec nous. Mais c'est vrai qu'elle est pas moche du tout. Une blonde en plus... J'aurais pensé que ces raclures avaient toutes la même gueule... C'est que ca donnerait presque envie voyez vous. Elles savent ce qu'elles font ces succubes. Je frémis malgré moi sous ces doigts légers qui envoient quelques étincelles sur mon épiderme... Qui descendent. Je la prendrais bien comme cette chienne qu'elle est. Ca lui ferait une belle jambe à Claude. - Si je vous enlève votre bâillon, me promettez-vous de vous taire, noble Seigneur ? L’endroit n’est pas très sûr et j’ai peu de temps. Je ne voudrais pas le gâcher. Penchez la tête vers votre droite si vous me comprenez et que vous acceptez.Essayant de faire un sourire aguicheur, je penche la tête de côté. Détache moi ma belle et je te montrerai bien ce qu'un noble seigneur du Nord a dans le pantalon. |
| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Mar 22 Sep 2020 - 8:33 | |
| Ma’ retient un soupir en analysant le regard de Jehan. Tous les mêmes. Montrez leur un peu de peau et ce sera jour de fête, comme si dévoiler un peu de chair pâle donnait un accord implicite à toutes les turpitudes. Des turpitudes qu’elle devine danser dans l’esprit de sa cible. Les yeux ne mentent pas. Rarement, en tout cas. Elle savait très bien l’effet que cette tenue provoquerait chez ce jeune homme. Et c’est bien là ce qu’elle désirait. Lui brouiller les sens afin de le rendre plus malléable.
- Très bien, dit-elle en gardant son accent estreventin.
De la même façon que pour le bandeau, la jolie blonde passe derrière Jehan et défait le nœud qui le bâillonne, ôtant le tissu qui encombre sa bouche d’un geste précis et rapide, lui permettant enfin de respirer librement, avant de poser un doigt sur sa bouche, légère comme une plume, pour lui intimer silence.
- Restez tranquille, votre bouche doit être sèche. Si vous hurlez, je vous le remets, je vous l’ai dit, je n’ai que peu de temps.
Elle se dirige vers une petite carafe d’eau, déposant le bâillon sur une commode, et remplit un petit gobelet d’eau claire avant de revenir près de lui, prenant place sur la chaise, le petit récipient à la main. Assise de cette façon, face à cet homme à genoux et entravé, Ma’ dégage une dignité surprenante, même si son corps est parfaitement visible sous les voiles. Un sourire s’affiche sous le petit tissu qui cache son visage, tandis qu’elle reprend, de sa voix profonde, calme et douce :
- Je promets de vous détacher plus tard, quand je saurai pourquoi Claude veut vous assassiner. Il a parlé de son projet dans une taverne, pas loin de mon homme de main qui a tout entendu et me l’a rapporté. Les bruits courent vite, parmi les habitants d’Estrevent. Et il se trouve que cet homme qui hante les pas de votre Dame n’est pas particulièrement apprécié. Dès que j’ai eu l’opportunité de lui brûler la politesse, je l’ai saisie. Vous me comprenez ? En peu de mots, je viens de vous sauver la vie.
Elle le laisse assimiler les mensonges et se dresse avant de l’approcher, de prendre son menton entre ses longs doigts fins et glisse le verre entre ses lèvres pour qu’il puisse prendre une gorgée d’eau.
- Maintenant, dites-moi, noble seigneur, pourquoi Claude est-il si fâché à votre propos ? Que fait un fils de Thaar dans votre escorte ? C’est tout à fait surprenant, pour une seigneurie du Nord. Tout le monde ne parle que de cela…La réputation de Fernel en a pris un sacré coup, dans les ruelles...
Titiller un homme pareil sur son sens de l'honneur et sur sa réputation ne manquera certainement pas de le faire réagir. Elle attend donc, reprenant sa place sur la chaise, le petit gobelet à la main, de l'air le plus tranquille, le plus doux et le plus rassurant du monde. |
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Mer 23 Sep 2020 - 3:00 | |
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J'ai bien des défauts, mais je ne suis pas encore totalement con. Pourquoi je croirais une femme. Une Estreventine de surcroit? Elle est de la même trempe que l'autre. Sérieusement c'est d'une évidence crasse. Alors je lui susurre Votre concubin ne vous l'a t'il pas dit? Vous venez du même pays de dégénérés non? Il convoite Ma Dame et je suis sur son chemin. Je n'ai que défendu l'Honneur de Dame Louise et de Fernel justement. Me croirez vous? A moins qu'il ne compte vous offrir l'âme pure de ma Dame sur un plateau afin que vous puissiez festoyer sur sa vertue vous aussi? Mais je n'ose croire que sous ce voile se cacherait tant de dépravation. Il se trouve que votre cher et tendre n'est pas de taille contre moi alors ils vous envoie faire le boulot à sa place, sans vous dire la vérité? La vérité est qu'une épée à la main, je lui suis infiniement supérieur... Madame, si je puis me permettre. Vous valez bien mieux que ce grand énergumène et que ce pays outre mer de racailles et de voleurs. Je montre mes liens, l'air vertueux. Après tout, pourquoi pas? Je pourrais faire quelqu'un de cette garce. Et elle aimera ca en plus. Comment a déjà dit Sire Geoffroy un jour. Il faut traiter les reines en putes et les putes en reines. Ca se tente. Et elle n'est pas déplaisante à regarder. Détachez moi et je vous offrirai soie et bijoux, je vous traiterai comme la reine que vous êtes. Je fermerai les yeux sur votre ignorance, votre impiété et vous ferai mienne. Je vous montrerai la grâce et la miséricorde de Néera. Je vous aimerai et vous cajolerai comme seuls les seigneurs du Nord savent le faire. |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Mer 23 Sep 2020 - 8:58 | |
| Superbement assise sur sa chaise, Ma’ écoute la diatribe virulente vomie par la bouche de ce garçon qui pourrait être son fils. Aucune émotion n’est visible sur ce visage à moitié dissimulé, absolument aucune.
- Quelle noblesse d’agir en ce sens, seigneur. Défendre l’honneur de votre Dame…face au dangereux animal qu’est cet homme…
Elle a enfin une réponse à une de ses nombreuses questions. Louise est seule. Elle sait que Eudes a rendu son souffle parce que sa caravane l’en a informé. Que la Dame de Fernel soit décédée est par contre une nouvelle d’importance. Jehan a appelé Louise sa Dame et non « Demoiselle », signe que la jeune fille a pris les rênes de son domaine. Assez en tout cas pour se rendre seule, avec une escorte qu’elle a déjà observée, à l’autre bout de la Péninsule. Voilà qui change totalement la donne. Et tout un pan financier de ses affaires qui risque de se modifier de manière drastique. Il faudra aviser de cela plus tard, à tête reposée. En attendant, il faut s’occuper de ce jeune homme si plein de suffisance qu’elle en esquisse un petit sourire. Plus ils sont ignobles et plus elle s’amuse. Autant continuer en cette voie.
- Cela étant, vous vous trompez. Il n’est pas mon concubin, j’ai encore assez d’estime de moi-même pour ne pas me dévoyer en compagnie de malandrins et de voleurs. Je préfère les hommes qui ont du panache et du style…
Claude convoiterait Louise ? Cela expliquerait pourquoi il s’est présenté sous le patronage de la Dame de Fernel et qu’il demande réparation sans avoir à salir ses mains. Cela étant, cela ne colle pas. Il y a quelque chose qui la turlupine. Que le fils du Lys Noir soit justement en compagnie de Louise ne peut être le fruit du hasard ou alors Arcam a décidé de jouer, une fois de plus, avec les fils de destins déjà bien emmêlés. Des fils qu’elle fera en sorte de détricoter, assurément. Elle se lève gracieusement de sa chaise.
- …les hommes pleins de mystères et de secrets…les hommes forts et qui n’ont qu’une parole.
Elle est tout près de lui à présent, si proche qu’elle s’agenouille à son tour, face à lui, laissant entendre qu’il est précisément ce genre d’homme qu’elle affectionne. Pourtant, ses pensées toutes entières sont tournées vers son objectif. L’homme qu’elle aime. Et pour lequel elle est prête à tout. La douce main de Ma’ vient se caller sur la joue de Jehan, son pouce effleurant les lèvres pleines, pensive. Les lèvres d’un homme en pleine santé et en pleine force de l’âge. Que c’est triste.
La soie et les bijoux, elle les a déjà. En son pays, elle n’est certes pas une reine mais elle vit très bien, bien mieux que certains nobles enfermés dans des territoires appauvris par les conflits. Elle est pieuse, à sa façon. Et elle sait très bien comment aiment et cajolent les hommes du Nord. Brutalement. Ces hommes du froid ne savent pas aimer, ils n’aiment que leur ego, leurs bêtes, leurs pierres et la guerre. Les doigts glissent jusqu’à la nuque de Jehan, avec une lenteur tout à fait calculée, de manière à lui arracher des frissons. Elle sent les pulsations rapides de ce sang vif sous ses doigts, causées par un émoi qu’elle contrôle. L’odeur délicieuse de lilas enveloppe Jehan comme un drap bienfaisant, apaisant.
- Je ne suis qu’une femme d’un autre monde, et la dépravation peut prendre bien des visages. Mais…Ce n’est pas le mien.
Elle se penche à son oreille, répandant une brise chaude sur sa peau avant de murmurer, avec une sensualité à couper le souffle :
- Même si je ressens un certain plaisir à vous savoir sans défense. Pour vous libérer de vos entraves, il faudra répondre à mes questions…vous pourrez ensuite m’aimer et me cajoler à votre convenance, doux seigneur…Vous avez ma parole.
Une lueur sauvage apparaît dans ce regard alors qu’elle entame, avec une patiente dextérité, le délaçage de la chemise de Jehan, de manière à ce que son torse soit à l’air libre. Les ongles polis et brillants de Ma’ viendront se perdre sur la peau pâle pratiquement imberbe, alors qu’elle demande, toujours sensuelle et câline comme un petit chat :
- Racontez-moi Fernel…C’est si loin dans le Nord, vous ne devez pas avoir beaucoup de visiteurs là bas…Est-ce aussi joli qu’ici ? Avec des fleurs et du soleil ? Racontez-moi…
Un index habile vient de passer, subtile, sur une extrémité rosâtre, de manière à lui faire entendre que la parole donnée n’est pas une vaine promesse.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Jeu 24 Sep 2020 - 1:11 | |
| Je lève les yeux, étonné de la réponse qu'elle me donne. Etrangement, on dirait que cette femme ne porte pas mon ennemi en son coeur. A la bonne heure!
Je ne peux m'empêcher de sourire pour enfoncer le clou.
Oh, il vous a trompée vous aussi?
Ne pouvant m'empêcher de l'admirer tandis qu'elle se lève, porteuse de promesses exotiques jamais vues à Fernel. Et le fait qu'elle réitère son non-affiliation avec cet énergumène. Elle semble me trouver de son goût et ca me rend perplexe. Et flatté, cela va sans dire. Comment une femme pourrait elle résister au superbe spécimen du Nord que je suis?
Louise
Cette pensée m'assombrit l'esprit et me rend hésitant. Quand elle s'agenouille devant moi, je me recroqueville un peu, tendu malgré moi. Son souffle chaud traversant le voile couvrant son visage. Je capte ses prunelles noisettes et m'y perd, y retrouvant un peu de Ma Dame en elles.
Je ne suis pas le premier, ni le dernier à avoir fantasmé sur une Dame hors de ma condition. Puisse Néera me pardonner... Mais pour le moment, j'ai de la difficulté à aligner deux pensées cohérentes, par les dieux... Je me sens soudainement à l'étroit dans mes chausses tandis que l'odeur de lilas m'envahit et m'enveloppe totalement, que ma chemise se délace, révélant ma superbe musculature de guerrier.
Je vois l'adoration dans ses yeux. Et bien oui, je suis quand même pas mal plus beau que ce Claude devant lequel les bonnes femmes se pâment! J'ai bien entendu les lavandières et les servantes. Messire Claude ci, et Messire Claude cela... Toujours calme et poli, ne leur donnant que le minimum de travail, faisant sa chambre au carré, ne laissant pas trainer ses vêtements au sol. Et si grand et si noir... Il a amadoué Melkor et blablabla...
Même Mathilde s'y est mise. Trahison. Alors je peux bien la trahir, celle là, grand bien lui fasse!!! De toute façon, la moitié des hommes de Fernel lui ont déjà roulé dessus.
Mais voilà que l'étrangère dit quelque chose. Tout à mes pensées, je ne porte pas trop attention d'ailleurs. Mais le souffle chaud sur mon oreille, attise mon envie. Elle aime ses mâles attachés hein? On verra bien plus tard ma belle qui finira attachée. Le ton de petit chaton joueur ne m'échappe pas d'ailleurs.
Sans y penser, je déglutit, la bouche sèche. Ces préliminaires me tuent, littéralement.
- Racontez-moi Fernel…C’est si loin dans le Nord, vous ne devez pas avoir beaucoup de visiteurs là bas…Est-ce aussi joli qu’ici ? Avec des fleurs et du soleil ? Racontez-moi…
Heu... Nous avons des chutes... J'essaye de réfléchir... Et les plus beaux corrals de Péninsules. Nos Chevaux sont intelligents, vifs et rapides comme le vent..... Qu'est ce qu'elle aimerait entendre?... Nous avons des fleurs qui poussent l'hiver, les carmines... Elles sont magnifiques.
D'une voix rauque par le désir, je conclue, avant d'essayer de l'embrasser malgré mes liens. Que je sois attaché, d'ailleurs, ne me semble qu'un désagrément fort secondaire soudainement.
Pas autant que vous cependant. Votre exotisme me plait infiniement, Dame... Dite moi votre nom, je vous en conjure...
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Jeu 24 Sep 2020 - 13:18 | |
| Ma’ a un sourire doux pour Jehan, tandis qu’elle ne le quitte pas des yeux alors qu’il raconte Fernel, ses chutes, ses chevaux, ses carmines. Ses mains, elles, ne restent pas en place une seule seconde, jouant sur l’épiderme avec une expertise qui confirme qu’elle n’en est pas à son coup d’essai. Elle sait où caresser pour brouiller les sens, elle sait quoi faire pour rendre un homme totalement fou, elle sait aussi quoi dire pour les remettre à la place qu’elle leur donne : à genoux. Les longs doigts tièdes se posent sur les lèvres pleines de Jehan, l’empêchant de lui donner un baiser.
- Tout beau, gentil seigneur…, dit-elle dans un murmure.
Les longs doigts glissent sur sa mâchoire carrée, l’obligeant à redresser la tête.
- Ce n’est pas vous qui décidez.
La frustration. Ma’ joue avec ce sentiment avec brio, s’approchant à son tour, de manière à être pratiquement collée à lui. D’un regard elle a constaté qu’il n’en peut déjà plus, ses chausses tendues sous l’effet de ce jeu de voiles, de souffles et de lilas qu’elle affectionne tellement. Tant de fois elle y a joué. Afin d’oublier. Oublier les regards, les rires moqueurs et les brutalités. Pour oublier les hommes tels que ce Jehan, un bel exemple de cette masculinité impérieuse qu’elle méprise plus que toute autre chose. Une masculinité réduite à rien quand elle est soumise à des désirs totalement irrépressibles et entravée par des liens de cuir.
Si proche, elle peut sentir son odeur, un curieux mélange de bois et de senteurs lourdes d’hommes peu habitués aux soins du corps. Cela étant, elle n’y prête guère d’attention, se penchant vers lui de manière à ce que les voiles bleu de ciel qui ceinturent sa poitrine frôlent l’épiderme de son torse. Ses mains s’affairent à extirper la chemise hors des chausses, tout en murmurant à son oreille :
- Des fleurs, des chutes et des chevaux…Est-ce donc tout ce que vous avez à me conter à propos de vos terres, doux sire ?
A l’instant où ses mains s’insinuent sous la chemise afin de caresser sa peau, Ma’ dépose un sensuel baiser sur cette douce jonction entre la gorge et l’épaule droite de Jehan. Puis un autre, et encore un autre en remontant à son oreille pour souffler, ardente comme une braise :
- Marguerite. C’est ainsi que je m’appelle.
Ma’ dépose sa tête sur son épaule droite et laisse ses mains tracer des lignes imaginaires sur ce corps juvénile et pourtant puissant.
- Vous vous consumez…Voulez-vous que je mette fin à vos souffrances, seigneur ?
Sa main droite glisse vers les chausses, se posant sans aucune gêne sur cette protubérance qui doit être à présent si difficile à contenir…
*** *
En bas, Malek et Safÿe ne disent rien. Ils sont attablés et regardent les flammes de l’âtre danser sur les bûches, sans dire un mot. Malek a, de temps à autre, un regard pour le haut des escaliers, se demandant ce qui peut bien prendre autant de temps. Il y a une certaine tension, à table, une tension presque palpable.
- C’est plus long que d’habitude… - Ouais… - Arrête de bouder, Safÿe. - Elle avait dit qu’elle ferait plus ça ! Et là…Rhaaaa pff !
La jeune fille se lève brusquement et fait les cent pas, les bras croisés sur sa poitrine.
- Un jour, elle tombera sur un type malin et fort. Et là…Que deviendrons-nous, hein ?? On sera seuls au monde, sans personne pour prendre soin de nous ! Et des autres ! - Calme-toi, elle sait ce qu’elle fait. Je ferai le ménage après, t’as pas à t’inquiéter - …t’as emporté de l’encens au moins, dans ton sac ? - …Evidemment.
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| | | Dante Corvac
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Ven 25 Sep 2020 - 17:01 | |
| Oui, bon... Ce n'est pas que je n'essaie pas. Mais des femme comme ca, à Fernel, on n'en a pas. Et si elle pense que je vais la marier... Mais rien ne m'empêche de tirer mon coup non? Parce que des garces comme ca, c'est juste à ca que c'est bon.
Et pourquoi elle s'intéresse à moi n'est pas important... Enfin si, ce l'est, mais pour le moment c'est descendu très loin dans mes priorité. Dans le fond, c'est comme avec ls putes de Diantra, mais en mieux. Ils ne doivent pas s'ennuyer les Estreventins dis donc.
- Des fleurs, des chutes et des chevaux…Est-ce donc tout ce que vous avez à me conter à propos de vos terres, doux sire ?
Ben... Quoi? Qu'est ce qu'elle veut savoir de plus? Alors je passe sur la gentillesse et l'ouverture d'esprit des gens de Fernel, leur savoir faire en terme de chevaux, leur amour de ces bêtes fières et majestueuses.
D'un souffle, la femme me demande si j'aime les chevaux.
Tous! Que je répond fièrement entre deux baisers, taisant qu'il n'y a qu'un cheval que je n'aime pas... Et qui ne m'aime pas. Le Némésis de Cyclone... ce dégénéré... Et je ne le nommerai pas. Je me redresse sur les genoux, poussant mon outillage dans la main de la catin, qu'elle sente bien l'effet qu'elle me fait. Elle me dit encore des choses que je ne comprends pas à moitié, rendu fou par ces mains et ce corp ferme...
- Vous vous consumez…Voulez-vous que je mette fin à vos souffrances, seigneur ?
Plongeant mon regard dans le sien, j'ai un léger sourire en coin.
Achevez moi, Ma Dame. Je suis vôtre.
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| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Ven 25 Sep 2020 - 20:02 | |
| L’ouverture d’esprit et la gentillesse des gens de Fernel…Leur amour des chevaux…Elle se souvient de ce jeune homme blond aux grand yeux bleus, présent à son anniversaire, il y a de cela si longtemps. Cet homme qui lui a parlé de ses chevaux alors qu’elle n’avait qu’une seule idée en tête…Quitter le bal et se rendre dans cette chambre, rejoindre celui qu’elle aime, pour le conquérir un peu plus. Un grand dadais du Nord, incapable d’aligner deux phrases sans rougir, chaperonné par un homme qui aurait pu être son père, un homme au regard perçant et tellement malsain.
- Que voilà une charmante description pour un lieu assurément enchanteur, seigneur…
Et voilà que vingt ans plus tard, un autre homme de Fernel se tient contre elle. En d’autres circonstances, elle aurait poliment décliné et se serait éclipsée. Mais pas ce soir. Ce Jehan est l’image même de tout ce qu’elle déteste. Un homme du Nord. De Fernel. Tellement pétri dans sa suffisance qu’il ne remarque rien. Tellement esclave de ses passions coupables qu’il en redemande. Tellement persuadé de sa toute puissance qu’il la sous-estime. Un homme qui va mourir et qui n’en sait rien. Un homme qui est la clé menant à son amour perdu. Et c’est cela, cette pensée entièrement tournée vers ce regard gris qu’elle chérit, qui lui permet de rester là et de tenir cette virilité entre ses doigts sans en ressentir le moindre dégoût. Les affaires sont les affaires. Il a un contrat sur la tête, tant pis pour lui. Le hasard a choisi la main et pas les lames courbes, elle s’y plie donc, même si elle aurait volontiers tranché sa tête d’un coup sec et parfaitement ajusté.
- Achevez moi, Ma Dame. Je suis vôtre
Elle ne répond rien, occupée à déposer des baisers sur cette gorge chaude qui vient de demander la libération. La main douce et tiède quitte son alcôve pour rejoindre sa jumelle sur les pans de la chemise à moitié ouverte pour en déchirer le tissu, d’un geste brutal et rapide, afin d’entièrement dévoiler le buste de ce garçon, un buste musclé et tendre à la fois. Sous son apparence de fleur fragile et délicate se tapit un être forgé à l’enclume des épreuves d’une vie chaotique, à la force insoupçonnée. Ce visage doux, cette apparente fragilité, tout cela fait partie de ses pièges et de ses artifices. Qui irait soupçonner que sous une telle fleur exquise se cache en réalité une tueuse implacable ?
Le bruit du tissu déchiré attise en elle un désir. Le désir d’en finir. Et pourtant, elle a la manie du travail bien fait. Jehan ne fera pas exception à la règle. Une règle qui prend une saveur tout à fait particulière pour elle, qui est désormais toute droite face à lui, passant ses doigts sur son torse, tout en détaillant son anatomie, avec un air de ravissement parfaitement joué. Elle a toujours été une habile comédienne et a toujours obtenu ce qu’elle voulait, après tout. Tranquillement, elle se courbe quelque peu afin de déposer un baiser sur ce torse frémissant, avant de parvenir à une aréole nimbant sa cible. La gauche. Sous sa langue, cette cible durcit peu à peu, tirant de la gorge de Jehan des plaintes étouffées qui lui font fermer les yeux.
D’un geste remarquablement sensuel, elle libère sa royale chevelure blonde, préalablement retenue par un voile bleu maintenu par deux longues épingles d’acier luisant. Les boucles tombent en cascades chatoyantes, tout comme le voile, entourant son visage de poupée qui ne le quitte pas des yeux. D’un mouvement lent, elle se redresse et prend le visage de Jehan entre ses doigts, pour l’obliger à la regarder.
- La dépravation peut hanter bien des visages…Mais…pas le mien.
Le voile qui cache son visage tombe. Les lèvres de Ma’ s’abattent sur celles de Jehan, lui donnant un baiser totalement indécent, sulfureux. Au même moment, Jehan ressentira une douleur effroyable au niveau de son cœur. S’il pousse un cri, il sera étouffé par les lèvres de Ma’ qui tient fermement la nuque de Jehan de sa main libre. L’autre main, elle, vient d’enfoncer, entre deux côtes, une des deux épingles d’acier qui retenaient son voile, transperçant le cœur de manière nette. S’éloignant des lèvres, elle murmure, son front pâle contre celui de l’homme agonisant :
- Vous avez offensé les mauvaises personnes, doux sire. Que votre repos vienne vite.
Elle laisse l’épingle dans son corps et garde le moribond entre ses bras, tout sourire.
- Chuuuut…Vous partez dans les bras d’une Dame…Soyez en paix, misérable.
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| | | Dante Corvac
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Sam 26 Sep 2020 - 12:30 | |
| La magie facilite toujours les choses, mais elle a ce coût qu'elle laisse des traces. L'Ombre n'utilise pas de magie. Dans son arbre perché confortablement, ayant la fenêtre de la chambre de la bonne femme en visuel, il a enfin ce qu'il veut.
Il la voit opérer. Une femme comme les autres, qui se sert de son cul à tout vent. Il est décu cela va sans dire mais l'Ombre réserve son jugement. Les armes sur la piécette ne sont pas là pour faire seulement joli. Mais tout de même... Reprenons alors ce qu'ils savent d'elle avec quasi certitude.
Elle ressemble à Louise Se targue d'être la femme d'Elazar Le vieux croûton qui est le père de Louve Elle vient de Péninsule Elle habite à Thaar ou dans les environs Elle est une tueuse patentée, il n'y a qu'à voir comment elle opère Elle a des apprentis. Elle cherche le vieux, depuis des années. Il pleure une bonne femme qu'il n'a pas revue depuis des années.
Et si?...
Les prunelles dépareillées regardent Jehan tomber, finalement. Puis se reportent sur la Bonne Ma qui se relève et le regarde avec mépris avant d'aller à la fenêtre. Ainsi habillée, elle ressemble encore plus à Louise. Et tandis qu'elle regarde dehors, l'homme reste parfaitement immobile, sachant que la nuit le couvre. S'il bouge, il brisera son camouflage.
Putain... Se pourrait il que le débile profond pleure la mauvaise personne? Après tout, il n'a vu qu'un cadavre à moitié rongé par les vers et le poison. Il est rendu si mauvais pour se laisser leurrer ainsi?
L'Ombre attend que la femme se détourne et s'éloigne de la fenêtre avant de descendre de son arbre. Il se met en position, pour suivre la suite des choses. Il veut voir le cadavre de cet enfoiré avant de rentrer et il sait qu'ils ne garderont pas cela sur les lieux du crime. Son alibi est parfait, son bain du soir est coulé et il n'est vidé que le lendemain matin à sa demande, parce qu'il est supposé être couché et dormir.
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| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Sam 26 Sep 2020 - 13:13 | |
| Jehan a rendu son Souffle dans un hoquet, les pupilles fixées sur elle. Des pupilles à présent totalement dilatées, figées dans l’horreur d’une mort inattendue et brutale. Ma’, elle, regarde le cadavre avec un certain flegme, avant de laisser le corps s’écrouler au sol. Elle se lève et va à la fenêtre, la main droite pleine de sang, tout en soupirant d’ennui. Tous les mêmes. Vils et totalement soumis à leurs pulsions. Il n’y a rien de plus facile que de se servir de cela pour parvenir à ses fins sans coucher avec qui que ce soit. Cela fait partie des choses qu’elle apprend à Safÿe, d’ailleurs.
Pensive, elle finit par revenir au milieu de la pièce, agitant une clochette légère. Quelques secondes plus tard, le pas lourd de Malek se fait entendre dans l’escalier, faisant enfin irruption dans la chambre, pour voir Jehan, les yeux et la bouche grands ouverts tandis que Bonne Ma’ est assise plus loin sur un tabouret, occupée à tranquillement ôter le sang qui sèche sur ses longs doigts.
- C’était long, Ma’. Il a été récalcitrant ? - Non…J’avais juste quelques questions à lui poser.
Malek approche et arrache l’épingle toujours enfoncée dans le cœur de Jehan avant de l’enrouler dans ce même tissu épais qui a servi à le dissimuler un peu plus tôt dans la soirée.
- Il y a du sang au sol, je nettoierai en rentrant. - Merci Malek. Rends toi au port, où tu sais. J’y ai préparé tout ce qu’il faut.
Le grand homme fort s’empare du cadavre encore souple pour le poser sur son épaule et sort sans rien dire de plus. Il sait ce qu’il a à faire. Ma’, elle, termine sa toilette et entreprend de démêler ses boucles avec un peigne à larges dents, tout en réfléchissant. La Dame de Fernel n’est plus. Sa caravane doit être informée de ce fait, à l’heure qu’il est. Elle est peut-être même déjà en route pour Thaar, si ça se trouve. Quoiqu’il en soit, c’est fâcheux. Très fâcheux. Pour la première fois de la soirée, elle a la mine sombre. Pas parce qu’elle vient de tuer un homme mais parce qu’elle est contrariée.
Au rez-de-chaussée, le passage de Malek sera rapide. Safÿe aura à peine le temps de le voir, mais elle se précipite sur lui, le rejoignant dehors dans l’obscurité.
- Il a essayé de la… ? - Non, elle voulait lui poser des questions. J’sais pas à propos de quoi, par contre… - D’accord…Est-ce que… Elle a une ancre ici ? - Oui. - Fais attention à toi, Malek. - Ouiiii…Rentre. Il fait froid.
Malek s’éloigne déjà, il sait que son temps est compté et il est pressé d’en finir. Safÿe, elle, reste dehors un instant, observant Malek s’éloigner, les lèvres pincées. Visiblement, elle désapprouve. |
| | | Dante Corvac
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Sam 26 Sep 2020 - 14:57 | |
| Tiens tiens tiens... Les deux apprentis, Si c'est mignon tout plein. Comme ça, elle lui a posé des questions hein. Pour que ce que cet individu a a lui dire... et l'ancre. Qu'est ce que cet ancre? Ils sont un peu enfoncés dans les terres pour balancer ca à l'eau. Ca doit être un contact. C'est très instructif. Quoiqu'un peu fâcheux. Il ne pourra pas observer le cadavre de près. Mais la fille, là... Il y a de quoi faire.
L'Ombre attend que le grand homme parte, engouffré dans les ténèbres avec son colis, avant de s'approcher de la porte d'entrée. Il a probablement tout son temps en plus. Alors lui rappeler qu'il existe ne peut pas faire de mal... Ce petit jeu l'amuse énormément cela va sans dire.
Quand elle vient pour rentrer Safÿe le trouvera bien installé sur un tonneau sur le pas de la porte en train de se curer les ongles avec Mensonge, l'envisageant en pleine face. La voix grave s'élève dans l'air aussi dénuée d'émotions que l'air glacial qui les enveloppe. Visage découvert, l'homme la toise d'une façon fort dérangeante aussi étrange qu'indéchiffrable.
Tiens tiens tiens, justement la fille à qui je voulais parler. Il me semble que je te connais non? Je te regardais l'autre soir à la taverne... .
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| | | Louise de Fernel
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Sam 26 Sep 2020 - 15:20 | |
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S’il la dévisage, elle n’est pas en reste. Safÿe s’arrête à un pas de lui, pas tellement surprise en fait. S’il y a bien quelque chose que Ma’ lui a appris depuis le départ, c’est de toujours être sur ses gardes. Elle l’observe, en train de nonchalamment se curer les ongles, les sourcils froncés. Elle ne regarde pas l’étage, elle sait que Ma’ entendra plus que probablement les voix. S’il se montre agressif, elle n’hésitera pas une seule seconde.
- Moi, j’ai pas envie de te parler.
Elle sait très bien à qui elle a affaire. Ma’ lui a raconté toute l’entrevue, tout comme elle a l’habitude de le faire. Et non, elle n’a, elle, aucune confiance en lui. Absolument aucune. La jolie Thaarie montre le chemin vers la ville du bout du doigt.
- Alors bonsoir. La ville c’est par là.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Sam 26 Sep 2020 - 15:35 | |
| Il ne bouge pas... Au contraire, il semble de plus en plus détendu au fur et à mesure que l'apprentie s'approche. Il ne la lâche pas du regard, attentif à ses mains et ses jambes, mais pas pour la raison qu'on pourrait supposer.
Sous ses dehors relax, l'Ombre est autant en alerte
Tes envies, j'men bat les steaks... T'a des airs de Junior toi, t'es une gosse de la Veuve?
Tout le monde du Nid connait la Veuve, une femme qui a eu une flopée d'enfants de ses multiples amants depuis que son mari est mort. Une femme bien en chair, qui tient ce qui sert de restaurant. Une place où chacun amène de l'argent, de quoi faire chauffer la marmite ou de quoi l'alimenter en échange d'un bon repas chaud et copieux. La passion de Courbache pour le ragoût de rat a ces origines en ce lieu.
L'entraide sélective de son quartier natal est notoire. Et il ne risque rien à divulguer cela, elle savait qui il est. Il l'a vue, a vu son regard inquiet tandis qu'elle murmurait à la Bonne Ma' |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Sam 26 Sep 2020 - 15:47 | |
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- Et tes questions, tu peux te les rouler et les fumer. Ça te regarde pas.
Hooo non, elle ne dira rien du tout. Rien de rien. Elle n’élève pas la voix, elle vient de voir la lumière vaciller à l’étage et sourit un peu. Elle n’est pas inquiète, très loin de là. Et si elle paraît à l’aise, sèche et directive, c’est parce qu’elle sait qu’elle n’est pas seule.
- Je t’ai dit que j’ai pas envie de te parler. Alors casse-toi là, t’es chiant.
Haaa les paroles et l’accent rustre des gamins des rues…Impossible de s’y tromper, même si Ma’ a essayé de lui donner des leçons de maintien. Le résultat est d’ordinaire assez troublant de réalisme mais là, elle est irritée et passablement ennuyée par sa présence donc le naturel reprend le dessus. Que fait-il ici ? Il vient vérifier que le travail est bien fait ? Quel âge a-t-il ? Difficile à dire. Quoiqu’il en soit il est plus âgé qu’elle. Et plus fort. Armé. Il y a un bruit à l’étage. Léger.
- Va t’en.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 27 Sep 2020 - 3:09 | |
| Tu crois que parce que tu parle fort, tu va gagner du temps et que ta maitresse va rappliquer pour te sauver les miches? Peut-être. J'ai vu moi aussi la lumière bouger et le petit bruit. La question étant, va t'elle te sauver le cul en faisant une croix sur ce qu'elle cherche depuis si longtemps ou bien te laissera t'elle te débrouiller seule comme une grande fifille cette fois?
Les prunelles dépareillées se baissent et remontent le long de la jeune femme. La grande bouche s'étire, en son sourire de matou caractéristique tandis que la nuit fait luire son regard d'une façon étrange.
Il range sa dague et renfile son gant, peinard.
A combien évalue tu ta vie de fille de rue en comparaison de celle de celui qu'elle cherche depuis si longtemps? Que se passera t'il ensuite? Tu vas te retrouver toute seule? Peut-être... Mais avec ton apprentissage, tu devrais t'en sortir non? D'ailleurs, ca fait combien de temps que tu larbine pour elle? Je sais qu'elle doit nous écouter en ce moment. Voyons donc, il ne faut pas me prendre pour un crétin. Je pensais qu'une fille du nid saurait se débrouiller seule sans passer par la case maman ni qu'elle ferait une confiance aveugle... Mais je me suis trompé manifestement.
Dante a un geste vers la porte.
C'est un lieu public, je ne t'empêche pas d'aller où tu veux... Je vais rester dehors un peu... J'aime regarder le ciel la nuit. Ca repose... Dis, n'as tu jamais chassée seule une nuit de pleine lune?
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| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 27 Sep 2020 - 4:36 | |
| - Non, elle ne l’a jamais fait. Parce qu’elle sait ce qui peut se cacher dans les ténèbres.
La voix douce de Ma’ surgit, alors qu’elle avance d’un pas léger vers Safÿe, sans un regard pour Claude. La jolie blonde a enfilé une tenue péninsulaire classique, sobre et simple, une longue robe de laine bleue par-dessus laquelle trône une cape mi-longue de laine brune. Sa chevelure est tressée à la hâte. Safÿe ne répond rien. Elle se contente de regarder Bonne Ma’ et de baisser la tête lorsqu’elle pose ses longs doigts fins sur son visage. La jeune fille vient enlacer la dame, qui la serre fort dans ses bras avant de lui dire, prenant son visage en coupe :
- Rentre. Va te réchauffer au coin du feu, mon enfant. - Ma’… - Rentre.
Elle dépose un baiser sur son front, devant Claude, coupant court de cette façon à toute insinuation d’abandon qui pourrait survenir si elle retrouve celui qu’elle cherche. Il est très clair que Ma’ aime cette jeune fille comme si elle était la sienne, même si aucun lien du sang ne les unit. La belle Thaarie s’éloigne alors pour rentrer. Ma’ attendra de la voir prendre place près de l’âtre pour fermer la porte de l’auberge, de manière à s’isoler avec celui qui trône encore sur un fût, près de l’entrée.
- Une petite mise au point s’impose.
Elle ajuste sa cape jusque là fermée. A sa taille une ceinture de cuir à laquelle sont accrochées deux courtes lames apparait, avant de disparaître sous le tissu. L’œil expert et avisé de Claude saura sans nul doute possible que leur fil est tranchant à souhait et qu’il ne s’agit pas d’armes factices destinées à potentiellement impressionner quiconque les verrait. Ces armes sont faites pour tuer.
- Je respecte toujours, absolument toujours, mes contrats et jamais personne n’a eu à s’en plaindre. Ta présence ici ce soir n’est donc pas justifiée. Dès l’instant où on a ma parole, je ne reviens jamais dessus. Cela s’appelle « le respect du code d’honneur ». Si tu le respectais toi aussi, tu ne serais pas ici, ce soir, ce qui m’incite à me poser de très sérieuses questions sur ta fiabilité. Et dans notre milieu, un homme peu fiable est souvent un homme mort. Je vais mettre cela sur ton jeune âge et tenter de ne pas m’en offusquer.
Tout ceci est dit sans élever un seul instant la voix. Pourtant, Ma’ est contrariée. Autant par Claude que par ce qu’elle a appris là-haut.
- Deuxième chose. Ne t’avise plus jamais de tourmenter, même très légèrement, ceux qui sont sous ma protection. Même si tu es le fils du Lys Noir. Même si tu es mon fils, par la main gauche. Tu apprécierais très moyennement que je manifeste ma...déception.
Elle reste parfaitement immobile, les mains cachées sous sa cape, le regard rivé sur celui de Claude. L’ambiance autour d’elle devient un tantinet électrique. Un peu lourde. Subtilement chargée. Il doit certainement ressentir ce changement d’atmosphère, ce frisson qui lui parcourt le dos.
- Je n’ai pas besoin de te dire que j’ai rempli ma part de notre contrat. Donc, maintenant, je veux une réponse. Où est ton père ?
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 27 Sep 2020 - 13:26 | |
| Silencieux, l'Ombre la laisse lui faire la morale. Immobile, il penche seulement la tête de côté, l'observant légèrement par en dessous, d'un regard soudainement mauvais.
-Les gosses du Nid ne sont pas de la marchandise.
Dit il d'un ton docte.
-Je venais l'inviter à une chasse... Manifestement, il semble que ce n'est pas ta méthode. Elle vient de Thaar, Tu as fait disparaitre, au fil du temps une couple d'entre eux. Je vois maintenant pourquoi. Je comprends aussi maintenant pourquoi tu as approché un de MES gamins.
Il se redresse, les mains désormais lui aussi bien cachées dans sa cape. Bon, les gamins il s'en fout... Sérieusement, mais le Nid est à lui. C'est son territoire, son domaine. La voix grave est glaciale.
Tu pensais que je ne reconnaitrais pas d'où elle vient? Tu as joué dans mes plates-bandes sans le savoir, aussi je laisse couler pour cette fois. Ne remet plus jamais les pieds au Nid, si tu y crèche, déménage, je ne veux plus vous y voir endoctriner des gamins, ni tes sbires ni toi. T'aura qu'à les trouver ailleurs. Maintenant que tu en as la responsabilité, occupe toi d'elle comme il faut, que je ne n'apprenne jamais que sa mère a chialé sur sa gueule ou que tu l'a abandonnée après l'avoir trouvé... Toi non plus tu n'apprécierais pas ma déception. Mère ou pas. Petit conseil, fait les plus discret. Des païms se feraient moins voir et entendre qu'eux
Non, elle n'a pas besoin de le lui rappeler.
Il est à Fernel. Il est l'intendant de la place.
Dire le strict nécessaire et, néanmoins, l'Ombre lui donne un bonus.
Il se pourrait fort bien que tu ne sois pas acceuillie de la façon dont tu le souhaite. Il pleure ton cadavre dans la crypte.
Léger bluff, pour confirmer ou infirmer son hypothèse. |
| | | Louise de Fernel
Humain
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| Sujet: Re: [Papincourt] Le coeur sur la main - La face d'une pièce d'argent | Dante Dim 27 Sep 2020 - 18:53 | |
| - Je crois que tu ne comprends pas bien ce que je fais, en fait mais ce n’est pas là le sujet. Un jour, je prendrai la peine de t’expliquer.
Ma’ n’a pas spécialement bougé pendant tout son petit laïus. Ce qu’elle fait des enfants qu’elle recueille ne regarde personne, même si elle ne peut s’empêcher de sourire malicieusement. Un sourire espiègle qu’elle dissimule au bout d’une seconde ou deux.
- Je n’habite pas dans ton territoire. L’endroit où je vis est pratiquement introuvable si on n’y a pas été invité.
Mais de cela non plus il ne sera pas question ce soir.
- Bien, il semble donc que les choses sont parfaitement claires, d’un côté comme de l’autre. J’en suis fort aise. Et ne t’en fais donc pas pour mes apprentis. Ils savent très bien ce qu’ils font.
Ma’ a un regard pour le chemin que Malek a emprunté un peu plus tôt. Nul doute que sous peu il arrivera chez l’Ancre et qu’elle sera aux petits soins pour le corps de ce Jehan abominable qui a trépassé là-haut, en rut, les yeux agrandis par un désir fou et par la brutalité d’une douleur indicible. Soupirant à ce souvenir, elle écoute les paroles de Claude, cessant tout mouvement. Sauf un. Elle lève les yeux vers lui. Et tout ce qui passe dans ce regard-là…
- Pardon ? Il est…quoi ? A Fernel ???
La foudre tombant à ses pieds aurait probablement eu le même effet. Il lui faut toute sa dignité et sa réserve pour conserver une apparence totalement calme. Même si en son cœur, les choses se succèdent à un rythme atroce. De la joie. De la peur. Du bonheur. De la crainte. Et que dit-il ce jeune homme ?
- Je crains de ne pas tout à fait comprendre, mon garçon…De quel cadavre parles-tu ?
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