Tariho de Neuvième ennéade de Verimios 18e année du Onzième Cycle Cité de Naélis, tard dans la nuit
L’octente viendrait bientôt à son terme, et pour tout ce que vous aviez pu préparer en compagnie des Naélisiens, cette guerre imminente qui se refusait à venir te donnait l’impression d’être comme à jamais figé dans le temps. Piégé dans une attente dont tu ne savais pas quand viendrait le dernier jour, prisonnier loin de ton peuple par ton devoir envers ton peuple.
Ton épouse et tes enfants te manquent
Et tout ce que tu peux faire pour y remédier, c’est espérer que la peine quitte ton corps en même temps que le sel et le sang, pour être lavée en même temps que tes humeurs physiques. Ton dos se voûte. Ton regard tombe au sol. Tu prends une lourde inspiration, gonfles ta poitrine comme un batracien anxieux. La vapeur parfumée des étuves t’enflammes narines et trachée, et tu en savoures l’étrange goût, imprégné qu’il est dans tes pores distendus. Tu souffles longuement, t’affaisses encore un peu plus, et là tu te laisses aller à des idées plus heureuses. Dans votre malheur, tes elfes et toi restez bien lôtis. Car votre prison est une prison d’or. Combien sont-ils, les Naélisiens se battant avec la poussière et la crasse d’une maison qui s’effrite pendant que tu profites des salles d’eau du Palais Royal ? Combien sont-ils, les Naélisiens que cette guerre emportera injustement, quand combattant aguerri que tu es, tu n’aurais que toi-même à accuser si tu venais à tomber ? Tu te lèves. Tu souris. Et tu hausses les épaules, amusé de ton propre comportement. Conscient que ton comportement pourrait paraître bien étrange aux quelques autres Souffles perdus ici en cette heure tardive, tu ne t’en préoccupes pas le moins du monde. Là est l’un des avantages de ta stature. Ils sont rares les inconnus prêts à risquer de s’attirer tes foudres. Probablement ne s’autoriseraient-ils à parler qu’une fois ta carcasse de l’autre côté de la porte, et tes oreilles immergée dans l’eau des bains.
Tes lèvres se posent délicatement contre le bord de la cuiller. Tes sourcils se froncent, tes lèvres se pincent, et tu pioches dans les placards de la cuisine un assortiment d’aromates dont l’odeur te semble encourageante. Tu plonges à nouveau l’outil dans le bouillon, et touilles la préparation durant quelques minutes encore. Le fumet te plaît. Ce n’en est pas un auquel tu es habitué, mais il te plaît. Ce soir serait l’occasion de redécouvrir les viandes Vaanies à ta façon. En espérant que le bouillon ne se prouve pas être une déception au dernier moment.
Tu empoignes l’anse du chaudron, et quelques pains de meroca frais avant de te diriger vers les dortoirs où logent tes camarades. Tu n’es pas d’humeur à être seul ce soir, et il devrait bien en avoir au moins l’un d’entre eux pour t’accompagner dans tes « grignotages » nocturnes. Au moins un… La majorité des Souffles entre les murs du Palais se sont déjà réfugiés dans le sommeil. Ceux de tes congénères y compris. Les oreilles aux aguets du moindre murmure, tu ne te trouves – à ton grand désarroi – que face aux respirations sifflantes de combattants profitant d’un repos mérité. Une porte après l’autre, tu continues d’espérer un chuchotement, sans qu’aucun jamais ne vienne. Jusqu’à ce qu’enfin, il y en ait un qui se décide à t’offrir ce que tu voulais. Et là, tu roules des yeux et souris de plus belle. C’est que le Commandant Lëandrin devait lui aussi avoir beaucoup à penser ces temps-ci.
- Aegden ? tu cognes doucement à la porte Réveillé ?
La pièce qui avait été transformée en dortoir de fortune était on ne pouvait plus calme cette soirée-là. Comme toujours. Les elfes n’étaient pas du genre bruyant et il fallait dire que les journées chargées leur laissent peux le loisir de s’endormir tard.
Et pour une fois le mainyth n’avait pas entrepris de s’éclipser, pas encore en tout cas, la raison principale de ses fugues nocturnes était désormais en sécurité au sein même de ce château. Ce n’était pas pour autant qu’il se trouvait dans son lit. Ayant eu à nouveau du mal à véritablement trouver le sommeil, il avait passé un temps considérable à observer le paysage nocturne par la fenêtre, assis sur le rebord de ladite fenêtre.
Les coups à la porte n’eurent donc pas à être bien violents, puisqu’ils ne troublèrent pas vraiment le sommeil de toute façon habituellement léger de l’elfe aux cheveux flamboyants et lui faire tourner la tête. Au départ il crut avoir rêvé. Peut-être piquait-il finalement du nez… Et puis alors que ses oreilles se haussaient vers le bruit imaginaire, c’est une voix bien réelle qu’il entendit.
Étonné par la raison de cette visite, il posa doucement ses pieds nus sur le sol avant d’approcher de la porte, sans rien dire pour ne pas éveiller les autres.
Lorsqu’Aegden ouvrit la porte, son ami put voir un elfe faisant de son mieux pour rétablir un semblant d’ordre dans sa crinière rousse et dans ses vêtements qui n’avaient au final par grand-chose à voir avec une tenue de nuit. Sinieth était au château mais ça ne l’empêchait pas de garder l’habitude de veiller bien plus tard que ses camarades, et de jour comme de nuit il n’aimait pas rester enfermé.
-Artiön ? Marmonna-t-il.
Et puis il baissa les yeux sur les objets responsables de l’odeur attrayante qui flottait depuis une minute ou deux et haussa un sourcil, interloqué en relevant finalement le regard vers l’immense elfe. Qu’est-ce que fabriquait le daranovan avec autant de nourritures dans les bras exactement ?
-Tu fait des provisions pour quand les cuisiniers Naëlisiens en auront marre de te nourrir pour dix ? plaisanta-t-il.
Non mais franchement, qu’est-ce que fabriquait le roi des elfes en plein milieux du couloir avec un chaudron de bouillon et du pain de meroca dans les bras au beau milieu de la nuit?
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Mer 23 Sep 2020 - 2:19
Il tarde quelques peu, le Mainyth, à se présenter à toi. Ce n’est donc qu’après que tu aies fait un pas en arrière, prêt à abandonner la perspective de partager la soirée avec l’un de tes seconds directs que la porte s’entrebâille. Quand le roux échevelé se dévoile enfin, tes yeux se tintent d’une lueur d’amusement, et ton crâne se penche vers la droite, comme cherchant – à défaut d’avoir les mains libres – à permettre à ton épaule de l’imiter dans ses ambitions capillaires. Mais ta moue ne reste pas enjouée bien longtemps, car c’est une fausse offuscation qui viendra soudainement s’en emparer, alors que le Lëandrin s’autorise à honteusement te tacler.
- Je travaille comme dix, alors ce n’est que justice.
Tu ris doucement, soucieux de ne pas réveiller le couloir, puis ton regard se porte plus loin dans la direction dans laquelle tu allais au départ, avant de se poser à nouveau sur le lancier. L’un de tes sourcils se lève, et le coin gauche de tes lèvres se retrousse.
- Au moins je ne reste pas debout dans la nuit à rêver à une femme qui est trois portes plus loin. tu souffles des nasaux Contrairement à certains.
Tu prends un nouveau pas de recul, et tes épaules se tournent en direction des portes suivantes.
- À l’heure qu’il est, elle doit probablement aussi être en train de penser à toi. tu entames le pas sans demander son reste au Mainyth Viens, allons la chercher.
Et sans que ton second n’ait son mot à dire, ainsi fut-il fait. Sans faire grand cas cette fois de si les deux elfes logées dans la chambre furent éveillées ou endormies, tes phalanges allèrent cogner à leur porte. Pas assez fort – heureusement - pour tirer qui n’aurait pas le sommeil extrêmement léger de ses rêveries. Seulement, ce que ressentaient tes yeux possédés par l’or te le confirmait, la précaution aura été de trop. À moins que leur repos ne fut extrêmement agité, aucune des deux pulsations battant de l’autre côté n’allait au rythme du répit.
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Mer 23 Sep 2020 - 17:09
La brise fraîche d’une nuit hivernale caressait le visage nu de Lynn. Après avoir tourné quelques heures dans son lit, elle s’était relevée, incapable de s’endormir, et était allée s’accouder à la maigre fenêtre. Elle espérait qu’une petite méditation pourrait l’aider à trouver le sommeil. L’elfe repensait à ces deux dernières journées, qui s’était révélées épuisantes. Former des humains demandait toute son attention, mais elle commençait enfin à être fière de ses élèves. Beaucoup se révélaient maîtres dans ce qui semblait être le domaine de prédilection de la cité : le combat. Elle était impressionnée de leur endurance, de leur force, et de leur rapidité. Ils feraient de redoutables adversaires aux ennemis qui seraient certainement bientôt là.
Elle jeta un œil à une Sinieth assoupie près d’elle. Elle s’était recroquevillée sous sa couverture et semblait avoir plutôt froid. Encore un détail qui chiffonnait Lynn. Durant ces deux journées, elle avait à peine eu le temps de faire connaissance avec sa nouvelle colocataire. Elle avait tout de même pu l’observer quelque peu et avait eu vent de certaines rumeurs qui lui mettait le doute. D’ordinaire, l’elfe n’avait pas l’habitude de leur prêter attention, mais ce qu’elle remarquait elle-même confirmaient en général ce qu’elle entendait. Un elfe ne ressent pas ce genre de températures. Pour preuve, Lynn était habillée d’une petite tunique et d’un short court en tissu, et elle n’avait pourtant pas froid du tout. Elle n’avait jamais vu les oreilles de Sinieth bouger, chose rare chez un elfe. Était-elle donc vraiment l’une d’entre eux ?
Les quelques coups frappés à la porte la tirèrent de ses réflexions. Elle mit quelques secondes à réagir, se demandant bien qui avait besoin de les voir à une heure pareille. Peut-être Aegden souhaitait un moment intime avec son amante ? C’est avec un sourire en coin qu’elle entrouvrit la porte, suffisamment pour remarquer la présence du Roi. Elle l’ouvrit en grand et retira le masque qu’elle venait d’enfiler. Nul besoin de se protéger ici.
« Heru'Aran, que me vaut l’honneur de votre présence ? » demanda-t-elle avec un sourire accueillant.
Elle avait parlé à voix basse, de peur de réveiller sa colocataire. Ce n’est qu’après qu’elle entendit et aperçu, un peu plus loin dans le couloir, Aegden qui se battait avec sa propre chaussure. Il sautillait à cloche-pied pour finir de s’habiller. Visiblement, il avait été tiré du lit quelques minutes auparavant, et on ne lui avait pas laissé le temps de se préparer. Le sourire de Lynn s’élargit imperceptiblement, la situation était plutôt comique de son point de vue. Deux des plus haut gradés de leur armée se tenaient devant elle, complètement décontractés. Le roi avait apporté de la nourriture. L’odeur d’un bouillon vint réveiller l’appétit de l’elfe qui avait pourtant dévoré un dîner loin d’être frugal. Derrière elle, elle entendit un mouvement.
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Jeu 24 Sep 2020 - 0:41
- Noruì. tu rappelles, les sourcils froncés, et à voix basse Ici je suis juste Noruì, Prêtre d’Arcamenel.
Pas l’Heru’Aran. Personnes sauf les hautes instances ne pouvaient apprendre que tu es l’Heru’Aran. Que le Roi elfe se soit déplacé si loin, et que des personnes extérieures l’apprennent, et ce serait des informations qui pourraient être utilisées contre vous. D’une manière ou d’une autre.
- Mais sinon, je n’arrivais pas à dormir tu lèves légèrement le chaudron en direction de Lynn alors je me suis fait un casse-croûte nocturne. tes yeux se baissent vers la préparation Et je pense en avoir fait un peu plus que de raison pour une seule personne. Donc si vous voulez bien m’aider à ne pas gaspiller…
Plus que de raison oui. Plus que tu ne pourrais en avaler non. Que tu aies eu à manger ce repas seul pour ne pas le gâcher et tu l’aurais fait. Tu l’aurais probablement regretté pendant la nuit, mais tu l’aurais fait. Et tu l’aurais fait en te lamentant plus de n’avoir eu personne pour t’éviter les maux de ventre que tu ne plaindrais des douleurs en elle-même. Cette nourriture était autant une excuse qu’un appât, parce que ton peuple te manquait, et que tu ne voulais pas être seul.
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Jeu 24 Sep 2020 - 22:15
Artiön ne pouvait pas davantage se tromper au sujet des pensées de Sinieth. Son esprit n'était en rien tourné vers son compagnon. En réalité, il n'était tourné vers... absolument rien. Il plongeait dans le néant engendré par l'épuisement. Cela ne faisait que deux jours qu'elle avait rejoint les elfes et elle faisait d'ores et déjà son possible pour renforcer son corps encore fragile. Elle pratiquait la magie et elle s'entraînait avec les guerriers. Elle -qui n'avait plus couru depuis l'enfance- découvrait les interminables tours de piste. Elle -qui n'avait jamais tenu une arme- apprenait à soulever une lame plus lourde que la plupart livres qu'elle avait étudié. Elle -qui n'avait que peu manié la Trame ces dernières ennéades- éprouvait ses compétences dans des exercices tous plus complexes les uns que les autres. Le corps entier de la jeune femme la faisait souffrir, d'une douleur qui n'était en rien mauvaise mais qu'elle n'avait que rarement connu. Elle découvrait des muscles dont elle ignorait l'existence jusqu'alors. Le moindre mouvement lui semblait difficile et elle avait l'impression de ne plus avoir une once de force. Alors, le soir venu, elle se changeait, saluant au passage sa camarade de chambre. Puis elle s'étendait dans son lit... et elle sombrait presque immédiatement. Même le froid qui régnait dans la chambre ne parvenait à la réveiller.
Le bruit caractéristique du mécanisme de la poignée se fit entendre et Sinieth se redressa brusquement. Si elle n'avait pas été fourbue d'autant de courbatures, elle aurait presque pu s'asseoir d'un geste. Mais, dans son état, elle parvint seulement à décoller le haut de son corps de quelques dizaines de centimètres. Le noir. La porte. Les deux silhouettes dans l'ouverture baignée de lumière... Tout cela, elle ne l'avait déjà que trop connu, trop récemment, et son cœur battait la chamade sous l'effet d'une angoisse soudaine. Mais elle n'eut besoin que d'un instant pour comprendre. Cet homme était bien trop massif. Cette femme n'avait pas les cheveux assez long. Leurs voix étaient plus douces à son oreille. Leurs lèvres n'utilisaient pas la bonne langue. Et cette pièce...
Les elfes. Naelis. Cela lui revenait.
Elle se redressa davantage. Son geste brusque pouvait passer pour une simple surprise, si tant était qu'il soit remarqué. Elle se passa les mains sur le visage puis reporta son regard sur le duo avant de froncer des sourcils intrigués. Tandis qu'ils finissaient d'échanger quelques mots, elle descendit de son lit superposé pour rejoindre le sol. Elle se fit un châle de fortune d'une couverture abandonnée et rejoignit le côté de sa colocataire. Elle n'avait pas entendu leur conversation. Son réveil récent se lisait sur son visage aussi bien que la fatigue dans son corps tout entier. Elle s'était rarement sentie aussi lasse de sa vie, exception faite du mois dernier. Mais celle-ci était volontaire cette fois. Sinieth observa Artiön autant que ce qu'il transportait.
-Une fringale nocturne ? Demanda-t-elle en laissant apparaître sur ses traits un sourire amusé.
Un mouvement dans le couloir attira son attention et elle découvrit Aegden achevant de les rejoindre. Elle fut d'autant plus surprise et intriguée par ce qu'il se passait mais cela ne l'empêcha aucunement d'adresser à son compagnon un regard tendre. Puis elle s'adressa aux deux hommes.
-S'agirait-il d'une coutume que je ne connais pas encore ?
Sa question n'avait absolument rien de sérieuse et sa voix trahissait même un soupçon de plaisanterie. Elle voulait simplement comprendre ce qu'il se passait. Elle retint un frisson de froid. Elle réalisait seulement que son corps était frigorifié et ses pieds nus sur le sol en pierre ne l'aidaient évidemment pas.
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Ven 25 Sep 2020 - 15:33
Lynn mit sa main devant sa bouche, confuse d’avoir fait une telle bourde. La fatigue de la journée la rattrapait visiblement, et elle avait oublié ce détail. Elle sentit le rouge monter à ses joues et ses oreilles, et elle regarda le sol, l’air gêné. Ses oreilles se baissèrent et elle préféra garder le silence en l’écoutant parler de son casse-croûte. Elle reprit enfin ses esprits et répondit d’une voix douce :
« Avec plaisir, prendre l’air me fera le plus grand bien. »
L’elfe ponctua cette phrase avec un sourire timide. Elle sentit Sinieth la rejoindre à ses côtés, et lui lança un regard suspicieux en la voyant frissonner. Elle allait définitivement prendre Aegden à part plus tard pour lui en parler. Les amoureux s’échangèrent un regard attendri. Lynn se demandait s’ils avaient le temps de se voir malgré les journées chargées que tous les elfes subissaient. Dans la ville et au château, on sentait la tension monter jour après jour. L’appréhension des batailles à venir était dans toutes les pensées, elfes ou humaines. L’archère n’avait aucune idée du temps qu’il leur restait avant d’affronter les envahisseurs, mais elle savait au fond d’elle que ça ne tarderait plus. Cette pause nocturne leur changerait les idées.
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Ven 25 Sep 2020 - 19:51
-Si c’est une coutume, alors Norui est bien le seul à la connaitre. Répondit le lancier qui avait terminé pour de bon de se battre avec ses chaussures lorsque que l’immense daranovan s’était arrêté.
Le regard de l’elfe était passé de la douceur amoureuse lorsqu’il avait croisé celui de sa bienaimée à l’amusement pur et simple. Ainsi donc tout ce remue-ménage venait simplement du fait que le géant ne voulait pas passer la soirée à manger seul…
-Vous devriez vous dépêcher de vous habiller, visiblement notre ami est affamé…
Il avait remarqué les frissons qui agitaient sa compagne et si son ton et son air étaient légers, il y avait là une remarque et une demande implicite à l'intention de son ami. Qu’il lui laisse le temps de prendre quelque chose de plus chaud que ce qu’elle portait. Aegden pouvait bien supporter de rester pied nus, ou de se trouver dans une situation peu confortable parce que l’autre ne prenait pas beaucoup de gants avec lui mais pour Sinieth cela allait plus loin qu’un ‘’simple’’ inconfort. Aegden se doutait par ailleurs qu’ils ne resteraient pas éternellement au sein des murs du château et cela n’arrangerait pas le souci.
-Je crois que je ne résisterais pas non plus longtemps si on continue de m’agiter du méroca sous le nez, remarque. Ajouta-t-il en plissant les yeux vers la nourriture que tenait le grand elfe.
Certains l’avait peut-être déjà noté mais lorsqu’il s’agissait de nourriture, aussi basique ce pouvait être pour les anedhels, Aegden avait un faible pour leur pain de méroca. Et puis ça lui rappelait toujours la prime œuvre lorsqu'il en était loin.
Artiön Laergûl
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Sam 26 Sep 2020 - 0:23
Ton regard se porte sur Aegden un instant, et tes yeux roulent dans leurs orbites. Affamé non, mais c’est qu’à ce rythme le bouillon finirait par refroidir. Et hors de question de grignoter du bouillon froid.
- Allez ! ton attention retourne aux deux femmes du groupe, encore presque immobiles À ce rythme-là le bouillon aura gelé avant qu’on ait commencé à manger !
Tu te retournes encore une fois vers Aegden, l’impatience plissant ton front, mais l’amusement te faisant remonter tes pommettes ; puis ton regard est attiré par le mouvement dans le dortoir, attestant d’un peu de mouvement de la part de vos camarades féminines ; pour enfin – le pied battant – que tes yeux se portent vers ce qu’il restait de distance à parcourir jusqu’à la dernière porte abritant des vôtres.
- Je continue d’avancer. tu pointes du nez le reste du couloir Au pire, vous me rejoindrez sur les remparts.
Et comme dit comme fait, tu reprends ton chemin, les sens toujours tendus à la recherche des éveillés. C’est qu’il te fallut d’ailleurs en passer, des portes, avant de croiser une nouvelle pulsation valant la peine de prendre le risque de toquer. Et cette fois-ci, c’était devant les appartements du Protecteur d’Enolir que tu te trouvais. Un Commandant, un Protecteur, une étrangère et sa camarade… pour ce que cela valait, tu n’étais pas bien étonné de la composition que semblait prendre le petit groupe. D’entre tous les soldats Sylvains présents ici, vous étiez ceux avec le plus de raisons de peiner à trouver le sommeil. De lourdes responsabilités, de nouvelles perspectives à envisager, de nouvelles choses à impérativement comprendre… il y avait de quoi garder l’œil ouvert.
- Akhoraril… tu cognes doucement contre la porte Je monte sur les remparts manger un bout. Si ça te dit de te changer un peu les idées.
La guerre. La guerre et encore la guerre. Vous vous réveilliez pour penser à la guerre. Vous alliez dormir en pensant à la guerre. Au final, peut-être perdre quelques heures de sommeil était-il devenu la seule manière de véritablement vous reposer.
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Dim 27 Sep 2020 - 1:21
Depuis notre arrivée à Naélis, je n'avais pas connu de sommeil aussi profond et agréable que cette nuit-là. Cette ville avait eu le don d'éborgner mes besoins les plus infimes : la faim, la soif, le sommeil. C'est à croire que je devenais progressivement une machine au contact des mains calleuses des citoyens affamés de cette cité. Heureusement, mon cœur, lui, était intact. La notion de sentiment n'avait rien à y faire (si tant est que j'avais besoin de me le rappeler), et ce depuis très longtemps, mais, à tout le moins, je me sentais toujours moi-même, du haut de mon humour tant incompris, voire détesté.
Mais un sommeil profond est toujours fragile. Enfin, certains seraient capables de dormir devant un champ de bataille, mais ce n'était pas nécessairement mon cas. Cette habitude héritée de l'armée de rester aux aguets à tout moment ne m'avait jamais quitté, alors même que la politique avait tendance à m'épuiser. Donc, quand une personne cognait à ma porte, même très doucement, je me réveillai presque en sursaut. Un carreau aurait percé la porte en bois si mon arbalète s'était trouvé à porter de main. Cela serait bête pour un Roi que de perdre la vie ainsi, je devais bien le reconnaître… même s'il y avait peu de chance que le carreau traverse la porte et ses pectoraux pour se ficher dans son cœur.
Au début, je songeais d'ailleurs à une mauvaise blague. Il ne se serait pas contenté de cogner doucement si l'alerte avait été donné, et autre chose m'aurait sûrement réveillé avant lui. Mes yeux brumeux, plissés jusqu'à paraître fermés, se baladèrent de droite à gauche, comme s'ils m'aidaient à réfléchir à la situation. En vérité, je n'étais pas tant dérangé par sa présence que par la raison pour laquelle il était venu jusque là. Et moi qui croyait être le seul à avoir le sens de l'humour… Quel genre d'homme se levait la nuit pour aller pique-niquer ? C'est visiblement à son esprit que Naélis infligeait des dégâts pour ce qui le concerne. Au moins, je pouvais me rassurer de savoir que nous avions tous à endurer cet évènement d'une manière ou d'une autre.
« Hm hm hm… » maugréai-je, sans même me demander s'il pouvait m'entendre, ou s'il était encore de l'autre côté de la porte. À vrai dire, cela pouvait être un prétexte pour réunir les elfes en loucedé et brouiller des pistes. Qui sait ? Pas moi, sans l'ombre d'un doute. Et, si je décidai de décliner, tout le monde m'accuserait de jouer les cavaliers solitaires ou les rabats-joie… « Ce serait le jardinier qui se moque de Kÿria. »
De toute manière, j'étais réveillé, et comme j'allais penser à ça ou à autre chose, autant foncer tête baissée vers le traquenard. Pique-niquer sur les remparts en hiver doit être l'idée la plus farfelue que j'aie jamais connu et le pire, c'est qu'elle pouvait presque paraître plus pimentée (pique-nique, manger, piment… jeu de mots) qu'elle ne l'était si jamais les drows déplaçaient leurs troupes jusqu'ici à ce moment précis. Je m'habillai plus ou moins rapidement, essayant de paraître moins débraillé et négligé qu'un homme ou une femme ne peut l'être en sortant de son lit. Peu après, je sortis de ma chambre. Qu'on ne me demande jamais pourquoi j'ai accepté cette proposition.
« Bon, qu'est-ce qu'on attend ? Moi ? Jamais de la vie. »
Sirthaliel Adilys
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Sinieth adressa un regard en coin interloqué à son compagnon. Elle ne connaissait pas encore le "meroca", ou bien lui en avait-on fait manger sans lui dire ce dont il s'agissait. Elle n'avait pas toujours eu l'occasion de savoir ce qui se trouvait dans son assiette lors de son séjour en Anaëh. Cependant, curieuse comme elle était, elle avait toujours goûté à tout sans rechigner et même avec plaisir. Là-bas, les saveurs étaient si différentes de celles qu'elle connaissait. Y compris lorsque les elfes cuisinaient des aliments qu'elle connaissait. C'était la magie du choc des cultures, une expérience à laquelle elle s'essayait avec plaisir.
Finalement, la porte se referma sur les deux femmes et celles-ci s'habillèrent. Cela prit un peu plus de temps à l'ancienne vaanie qu'à Lynn certainement. Entre son manque d'habitude des vêtements de combat et le fait qu'elle avait besoin de plus de couches pour aller passer une soirée en extérieur, il était normal qu'elle soit plus longue que sa colocataire. Aussi, elles sortirent en même temps qu'un homme qui logeait un peu plus loin dans le couloir. Un homme que Sinieth avait déjà aperçu à quelques reprises mais qu'elle ne connaissait pas le moins du monde. Elle se contenta de lui adresser un sourire amical avant de se tourner à nouveau vers son compagnon. Son expression se fit à nouveau plus tendre alors qu'il rejoignait son côté. Ses doigts se glissèrent dans le creux de la main du militaire et vinrent se mêler aux siens. En dehors de quelques regards, ils conservaient devant tous une retenue que tout le monde attendait d'un haut officier de l'armée. Mais ce soir, les grades n'entraient pas en ligne de compte. Il n'y avait que des individus qui s'apprêtaient à passer un moment de réconfort ensemble avant que des heures sombres ne surviennent. Alors, ils pouvaient bien se permettre un petit geste, avec toute la modération qui les caractérisait.
Puisque tous étaient fins prêts, le petit groupe s'orienta vers les remparts, emboîtant un peu tardivement le pas à un Artiön somme tout affamé et impatient. De tous, l'ancienne prêtresse était sans aucun doute celle qui en avait le moins besoin, tout du moins de prime abord. Elle n'avait rejoint l'armée que depuis peu et commençait seulement son entraînement. Un entraînement épuisant pour son corps meurtri. Pourtant, malgré la fatigue, elle n'était pas contre un peu de détente. Ils auraient bien le temps de se faire du mauvais sang dans les temps à avenir. Alors, c'était le pas plutôt léger que Sinieth suivait ceux qui étaient désormais les membres de son peuple.
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Jeu 1 Oct 2020 - 22:32
La mollesse avec laquelle ton visage souriant accueille le Protecteur d’Enolir est plus emprunte de fatigue que de paix. De la même manière que la nonchalance de ton pas est plus due à l’épuisement qu’à la tranquillité. Aurait-ce été le cas contraire, et voilà bien longtemps que tu aurais trouvé le sommeil, seulement l’inquiétude – cruelle ennemie – s’était aujourd’hui décidée à définitivement te le refuser. Au moins ne serais-tu pas seul à t’inquiéter. C’est sans un mot que tu reprends le chemin des hauteurs du château, ou du moins l’un des chemins. Car celui que tu auras pris n’est pas le plus court. Car il est un dernier endroit que tu dois visiter avant de te livrer aux plaisirs du grignotage nocturne. Les écuries royales ne sont pas bien loin, ou pas assez loin pour te dissuader d’y faire halte. C’est un détour nécessaire pour ta santé comme pour la sienne, parce que voilà longtemps que Vìrin et toi n’avez pas partagé un moment où votre relation n’encaisse pas ou peu de pression. Comme vous, la Cëangal n’a pas fait beaucoup plus que s’entraîner, manger et dormir depuis son arrivée, et la toute relative liberté qu’il lui est accordée dans un monde qui ne connaît pas son espèce comme traditionnelle monture est loin d’égaler celle à laquelle elle a droit dans ses contrées natales.
La fauve doit sortir, et c’est ton rôle en tant que son partenaire de le lui permettre, quitte à la réveiller. Après cet intermède seulement vous pourriez gravir les marches vers une éphémère sérénité.
Tu accélères la cadence, rendu sourd et impatient par la faim. Tu montes les escaliers six à six lorsqu’ils s’opposent à toi, et peste abondamment – quoique silencieusement – contre chacune des portes qui t’ont forcé à te prostrer. Ta monture elle ne s’embarrasse pas de chemins de bipèdes. Forte de quatre pattes, elle se permet les longs détours que ta proche présence lui auront autorisés, elle qui autrement effraie les gardes. Une fois, deux fois, tu te signales d’une main levé, d’une interjection, d’un sifflement, jusqu’à ce qu’enfin se dévoilent les hauteurs de Naélis, le sommet de ses tours, le point le plus proche de son ciel, le pic régnant sur les plaines dont le blanc se teindra de rouge, et l’endroit dont tu voulais profiter avant qu’il n’ait été souillé.
Virìn s’accroche à ton sourire, te pousse la tempe de son museau, avant de se préparer un coin dans lequel s’allonger. Et toi tu poses tes victuailles à vos pieds cherchant du regard les confrères ayant pris ta suite… pour mieux trouver sœur et cousine lointaine vous ayant précédées. Alors trop habitué à l’elfique que tu as prononcé toute la nuit, tu l’interpelles sans changer de langage, comme si elle y fut fluente.
Alors comme ça, on n’arrive pas à dormir non plus ?
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Dim 4 Oct 2020 - 16:04
Le regard perdu dans les insondables abysses de la voûte céleste, la noirelfe écoutait Haradwen, dont les paroles brisaient de temps à autre le silence de la nuit. Un silence qui, couplé à cet air froid, rappelait à la noiraude les Monts du Septentrion et la solitude réconfortante de ces contrées enneigées. Cependant, agréables souvenirs étaient sans cesse chassés par les réflexions quant à l’avenir. Alors son regard se fixait à nouveau vers la Lune et les étoiles, tandis que le babillage suivait son cours
L’elfe fut la première à se décoller du rempart en entendant la voix les interpeller.
- Noruì !S’exclama la jeune taledhel en levant la main comme pour se signaler, sans cacher sa surprise.Que viens-tu faire ici en pleine nuit ?
La daedhelle garda le regard fixe l’espace de quelques secondes, si les ennéades passées en compagnie d’Haradwen lui permettaient désormais de saisir quelques mots et expressions, elle était très loin de comprendre ce qui se disait en ce moment, encore qu’elle était presque certaine d’avoir compris le mot « nuit ». Aussi, elle se contenta d’un signe de la main accompagné d’un sourire. Son regard ne s’était pas porté sur Artiön, mais cherchait dans l’obscurité derrière lui, ce concert de cœurs battant à l’unisson faisait sa suite dans les marches.
- Qu’est-ce que c’est que ça ? Demanda T’sisra en désignant la marmite de l’index, alors que ses oreilles s’affaissaient à mesure qu’elle observait les têtes apparaître à la suite du marmiton nocturne.
- Du meroca !S’exclama l’elfe dans un large sourire alors qu’elle humait les effluves chaudes et enivrantes s’échappant du chaudron.J’ai tellement faim tout d’un coup !
T’sisra salua d’un bref signe de tête tout ce beau monde qui, contre toute attente, s’apprêtait à pique-niquer en plein milieu de la nuit dans un endroit bien insolite.
Haradwen
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Aegden Orian
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Sujet: Re: Anaëh en Naélis | Evadée Nocturne Mer 7 Oct 2020 - 21:26
Le petit groupe arrivait à peine, le grand Daranovan les précédant visiblement de peu. Sans doute ce dernier avait-il fait un détour avant d’atteindre les remparts. Chose étrange au vue de sa visible hâte, mais ça ne changeait pas grand-chose au final.
Les doigts de sa main gauche mêlés à ceux de sa compagne, en présence de ses frères et amis, Aegden avait l’air bien moins tendu voir renfermé que les jours passés. Ils s’offraient tous une petite pause dans leurs soucis quotidien et le soldat comptait bien en profiter. Il arborait même un fin sourire lorsqu’il rendit son signe de tête à la drow, visiblement aussi insomniaque qu’eux tous réunis.
-Je sais pas si on attend d’autres camarades mais je t’avoue que je commence à avoir faim aussi. Répondit-il d’ailleurs à la jeune rescapée, agréablement surpris de l’entendre parler leur langue natale.
Mine de rien ça commençait à faire du monde en haut de ces remparts. Le Mainyth se demanda un instant si tout cela n’avait pas été méthodiquement orchestré par l’Aran affamé , cependant il n’en dit rien. A la place il lui adressa un regard en coin et un haussement de sourcil, l’air de lui demander de confirmer qu’ils avaient terminés de courir ils ne savaient où autant que d'attendre ils ne savaient qui.
-Vous avez déjà gouté le meroca ? Il enchaina en prenant soin de répéter et traduire ses paroles à la drow, tandis que sa question s’adressait tant à elle qu’à l’ancienne vaanie dont il tenait toujours la main.