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 [Une union royale] L'arrivée à Kirgan

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MessageSujet: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeDim 24 Jan 2021 - 23:32


[Une union royale] L'arrivée à Kirgan

RP suivant
Installation des convives


Le serment de fidélité

Contexte :
Le royaume du Zagazorn se relève un peu plus des affres du Voile. Jour après jour, les nains retrouvent de leur superbe, de leur force et de leur fierté. Molgrunn, antique citée disparue durant 5 cycles, a été redécouverte en l'an XV, et est devenue le nouveau coeur du savoir runique au sein du Zagazorn. Almis, cité meurtrie se dressant fièrement dans l'Est du royaume, coeur ésotérique historique du Zagazorn, lutte depuis des années contre la menace des Sauvageons, des Berserkers et des Engeances. Kirgan, antique cité presque entièrement détruite durant l'éruption volcanique apparue durant le Voile, retrouve de sa superbe, les ouvriers nains creusant durant d'innombrables heures, retrouvant d'anciennes galeries libérées du magma refroidit, ou creusant de nouvelles salles, de nouveaux quartiers tout entiers. Thanor se dresse elle aussi fièrement sur les terres d'Arkhan, son port devant jour après jour une destination commerciale de choix pour tous ceux désireux de faire du commerce avec les Nains. Lante, quant à elle, se dresse toujours fièrement dans le Sud du royaume, assurant la sécurité du royaume grâce à l'énorme forteresse qui se dresse tout le long de la frontière avec les Wandres.

Mais les Nains doivent tout de même faire face à bons nombres de défis et d'enjeux cruciaux. Et celui qui intéresse particulièrement Harald en ce jour, c'est la natalité.

Car le Voile aura causé la mort et la destruction d'une part importante de la population Naine. S'il n'existe aucun véritable chiffre, les nains ne sont pas dupes : en plus de perdre tous leurs "ancêtres vivants" - nains âgés de plus de 350 ans - des clans entiers furent anéantis, et des quartiers entiers furent, après le Voile, libérés de leurs anciens occupants, par la force des chose...

A cela s'ajoute aussi une inégale répartition des sexes. Il naît plus de mâles que de femelles. Les grossesses naines sont également difficiles, et les accouchements le sont plus encore. Ajoutez à cela le fait que certains nains peuvent se passer ad-vitam de leurs envies de procréation, préférant s'adonner à leurs métiers ou leurs arts plutôt qu'aux besoins primordiaux, et vous obtenez une race avec un faible taux de natalité. Aussi la politique commencée par Hardrek, visant à encourager les nains à procréer, fut-elle poursuivie par Harald qui, en ce jour, et après dix années de veuvage, montre l'exemple à son peuple.

Quelques consignes pour ce RP-ci :

  • Vos premiers posts, qui contiennent les éléments de votre arrivée, n’ont aucune limites de mots. Toutefois, quelques éléments doivent être connus pour l’écriture de ce premier post :

    • Si vous êtes arrivés via l’Oliya, ou via la route passant par les Wandres, vous êtes passés par la muraille du Sud. Vous trouverez sa description dans ce RP ci. Vous avez ensuite traversé le Lörn et êtes arrivés à Lante. De là, votre escorte a été obligée de stationner, et seuls vos accompagnants officiels au mariage ont pu vous suivre pour la suite du voyage, lequel a été sécurisé par une troupe conséquente de soldats nains. Vous avez été autorisés à garder vos armes pour ce trajet uniquement, après qu’elles aient été enregistrées auprès des soldats. Rallier le mur à Lante vous aura pris 2 jours avec vos montures, 1 jour et demi en bâteau, et Lante à Kirgan 6 jours de plus.

    • Si vous êtes arrivés via l’océan, vous êtes arrivés directement à Thanor. Le port est creusé dans la montagne, ce qui constitue en soit une prouesse architecturale notable. Vous avez été pris en charge dès votre arrivée au port, par le responsable de la capitainerie. Votre escorte a été obligée de stationner sur place, et seuls vos accompagnants officiels au mariage ont pu vous suivre pour la suite du voyage, lequel a été sécurisé par une troupe conséquente de soldats nains. Vous avez été autorisés à garder vos armes pour le trajet uniquement, après que celles-ci aient été enregistrées auprès des soldats. Rallier Thanor à Lante vous a demandé 4 jours, soit via des montures, soit via la voie fluviale.

    • Toutes vos armes ont été confisquées par les gardes royaux à l’entrée de Kirgan, sans exception. Les gardes royaux portent des armures de plate de couleur blanche et or, et des haches ou des marteaux de guerre.

    • Vous serez emmenés directement jusqu’au palais royal, le reste de la cité étant interdite aux étrangers.


  • Les gardes royaux sont nombreux, et barrent les deux portes Nord-Ouest et Nord-Est (visibles sur le schéma plus bas), qui sont interdites d’accès.

  • Les commodités se trouvent dans le couloir accessible par la porte Sud (visible sur le schéma plus bas), dont l’accès est autorisé bien que très gardé.

  • N’oubliez pas que beaucoup de Nains présents ne parlent que le Khazalide, et que ceux qui parlent une langue Péninsulaire, ou la langue commune, le font avec un accent à couper au couteau. Un codage est imposé pour ce RP, et ceux qui suivront, dès lors que vous discuterez dans vos patois respectifs. Ce codage se trouve plus bas. L’écriture en gras, ou en italique, reste toutefois libre ! Toutefois, n’hésitez pas à détailler la façon de lire vos dialogues (si votre personnage parle, cri, chuchote, ou pense dans sa tête, par exemple)

  • Vous pouvez double poster, en laissant un délai d’au moins 24 heures entre deux posts. Et ce, dans le but d’apporter de la dynamique.


Codage pour parler en langue naine :

Code:
[font=Times New Roman][size=14][i] [/i][/size][/font]

Codage pour parler en langue Elfique :

Code:
[font=Georgia][size=14] [/size][/font]

Codage pour parler en langue Péninsulaire :
Code:
[font=Courier New][size=14][/size][/font]

Codage pour parler en langue commune :
Code:
[font=Verdana][/font]


Schéma de la salle du trône:


_________________
[Une union royale] L'arrivée à Kirgan Zagazo11

Zagakron:


Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Sam 30 Jan 2021 - 21:40, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeDim 24 Jan 2021 - 23:33

Tout le pays était en effervescence. Le royaume tout entier se mouvait d’un seul bloc, comme la vague avançant sur la surface d’un océan battant à l’unisson. Partout dans le Zagazorn tout entier, les soldats et les guerriers des clans rejoignaient leurs cités de rattachement. Là, ils rejoignaient les rangs des armées locales, lesquelles arboraient, en plus des étendards des cités, la bannière royale, signe de ce rassemblement commandé par la couronne. L'ordre venait du Roi, mais ceux qui géraient ces rassemblements étaient les dirigeants des cités. Mais le chemin était encore long, pour que les armées soient reformées.

A Lante et à Thanor, les forgerons frappaient leurs enclumes de leurs marteaux avec la force de mille golems de pierres, créant une symphonie que seuls les nains appréciaient à sa juste valeur. Sous les assauts de leurs marteaux, de leurs poinçons, dirigés qu’étaient ces outils par leurs épais bras aux muscles noueux, se dessinaient haches, pointes de lances, pointes de carreaux d’arbalètes et de balistes, marteaux de guerres et outils d’artisans. Les armuriers frappaient les pièces d’aciers selon les modèles des épaules, des poitrails, des panses et des cuisseaux des nains qui les porteraient sur les champs de batailles. On tannait le cuir et on le rapiéçait encore et encore, tant et tant, et les odeurs se mêlaient les unes les autres. Les forges rougeoyantes baignaient les échoppes et les rues d’une douce chaleur, tandis que l’odeur du cuir tanné taquinait les tarins des nains et des étrangers passant par-là.

Une impressionnante cacophonie assurément pour quiconque n’y serait point habitué d’une quelconque manière. A cette cacophonie s’entremêlent les cris usuels des marchands, des crieurs et de tous ceux qui travaillent tantôt dans l’immense port de Thanor, tantôt sur les petits quais de Lante et dans les enclaves commerciales des deux cités. Une vie grouillante, impressionnante, qui pourrait faire croire au plus érudit des nains comme au plus profane des étrangers que le Voile et ses affres sont oubliés depuis bien longtemps. Les nains s’apprêtaient à reprendre possession des territoires qui leurs furent si cruellement arrachés par le passé.

Bien-sûr, toute cette cacophonie et toute cette activité ne trouve aucune explication, car bien que vous, étrangers, soyez curieux d’en apprendre plus, les naines et les nains qui vous entourent, fières bavettes – c’est ainsi que l’on nomme les naines en Zagazorn – et puissants cognards – c’est également le nom donné aux soldats nains – et fiers poilus – encore un autre nom signifiant « nain », mais vous pourrez aussi entendre l’appellation barbe – ne pipent pas mots. Le rôle de vos escortes se cloisonne uniquement à celui de vous mener de votre lieu d’arriver jusqu’à la cité de Kirgan, et d’assurer votre sécurité.

Et Kirgan d’ailleurs, la voici. Fière cité naine, capitale du pouvoir royal, se tenant droit devant vous, nobles étrangers. Votre invitation aussi loin à l’intérieur des terres naines est à marquer d’une pierre blanche, tant cela ne s’est plus produit depuis un temps incroyablement long. Creusée au cœur de la roche, la capitale naine s’ouvre à vous par deux incroyables portes plus hautes que la plus haute des murailles Péninsulaire. Les gardes royaux se discernent des soldats et guerriers lambdas par des armures de plates aux couleurs blanches et or, leurs hallebardes flanquées des étendards de la couronne. Lorsque vous entrez, les aprioris et préjugés s’éloignent, tant vous découvrez une cité où la voûte de pierre s’élève aussi haut qu’un ciel sombre. De toute la cité vous parviennent les mêmes bruits que ceux entendus lors de vos arrivées à Thanor et Lante, et une douce brise ventile cette cité sous la montagne, renouvelant l’air chauffé par la vie et les forges.

Ça et là, vous dépassez de grandes statues taillées à chaque fois dans d’uniques blocs de pierres, quand ce n’est point directement dans la montagne qui vous entoure dorénavant. Vous êtes conduits jusqu’à une bâtisse creusée dans ce qui fut autrefois la montagne. Cette bâtisse ressemble à l’un des plus beaux palais que vous n’avez jamais vu, tant il est si grand et si épais, recouvert de larges et grands étendards aux couleurs du Zagazorn. Ces couleurs, ces sceaux, vous les avez déjà contemplés dans la cire scellant les missives envoyées par Harald Barbe-Sanglante, le Grand-Roi des Nains. Pas de doutes : ceci est le palais royal.

D’autres grandes portes vous permettent d’y entrer, menant à un épais couloir aux tapis carmins et aux couloirs décorés de petites statues, et aux murs incrustés d’œuvres d’arts gravées dans la roche : ce sont des sagas, des récits d’anciens héros. Plusieurs dépendances sont desservies par ce couloir, mais seule une seule porte est ouverte. A chaque fois que vous serez passé devant, le cognard ou la bavette qui vous aura guidé vous dira ceci : « Ici se trouveront vos appartements pour la durée de votre séjour. » et sans attendre un quelconque reste, vous serez invité à y monter. Nul ne pourra s’y dérober.

Là encore des gardes royaux gardent les divers appartements, qui se trouvent en haut d’un grand escalier. Vous comprenez bien vite en montant ledit escalier, et en gravissant les deux paliers, que vos appartements se trouvent au-dessus du plafond de la salle du trône, que vous découvriez bientôt. Un large couloir permet de se mouvoir à plusieurs de front, et vous êtes accompagné jusqu’à vos appartements, assignés préalablement. Serait-ce un manque de connaissance géopolitique ? Ou tout simplement le fait de ne pas vouloir faire attention à vos potentiels griefs ? Car les nains ne prirent nullement la peine de vous loger en fonction de vos potentiels affinités envers tel ou tel seigneur Péninsulaire. Dans ce même couloir, tous les seigneurs Péninsulaires sont logés avec grand luxe, dans les plus grands appartements, tout comme vos accompagnants. Nulle différence de classe ici-bas.

La chose changera toutefois avec les Elfes, qui seront menés plus loin dans le premier couloir du palais, vers une autre aile du bâtiment. Amis Elfes, vous dépasserez la salle du trône, dont les larges doubles portes demeurent fermées. Vos appartements à vous se trouvent à l’exacte opposée de ceux des Péninsulaires. Si les Nains n’accordent aucune importance aux griefs potentiels entre les seigneurs Péninsulaires, il demeure plus compréhensif quant aux différences raciales, aussi est-il accordé une aile entière par race présente.

Pour les compatriotes Nains, la plupart seront logés dans les auberges et tavernes de la cité, aux frais du clan Brise-Os. Pour les dirigeants nains, les Gromthrommis et ceux dont l’honneur et la renommée l’exige, vous serez logés dans les appartements royaux. Il vous faudra passer par la salle du trône, et rejoindre l’entrée Nord-Ouest en direction des appartements du Roi.

Installez-vous, prenez possession de vos quartiers. Vous découvrez quatre pièces : un salon de taille convenable, deux chambrées, et une pièce disposant des commodités. Les meubles – lits, fauteuils, sofas, bibliothèques – ne sont point en pierre, et sont adaptés aux dimensions de vos peuples, sur fabrication spéciale – quelle charmante attention – ou importés directement de vos contrées, quand le commerce le permet. Vous trouverez une corbeille de fruits, et un meuble servant de bar, ainsi que quelques petits tonnelets n’attendant plus qu’à être mis en perce.

Prenez du repos, préparez-vous, revoyez votre copie, préparez vos cadeaux, ou faites ce que bon vous semble : vos appartements, ceux de vos voisins – si ceux-ci sont arrivés – les couloirs, les escaliers, et même le couloir principal vous sont accessible, sous escorte royale. Le personnel est également à disposition. Pour les Nains, aucune limitation de déplacement, tout comme les étrangers ayant reçu le titre d'Ongrumthrong, "Ami des Nains", et qui disposent ainsi de la même liberté que les nains.

Dans quelques heures, ou quelques-jours selon vos dates d’arrivées, vous serez invités à rejoindre la salle du trône.



Décrivez votre arrivée, vos ressentis, et vos actions/pensées, tout ce qui vous fait plaisir pour ce début d’évent, dans le cadre qui vous est présenté ci-dessus, et selon les règles du post encore au-dessus.

Fin du tour des arrivées : le 28 Janvier 2021 à 18 heures, ou à la sollicitation de la majorité des participants.

Le début du mariage aura lieu le 6ème jour de la 4ème ennéade de Bàrkios, et se terminera au matin du 9ème jour de cette même ennéade.



_________________
[Une union royale] L'arrivée à Kirgan Zagazo11

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Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Lun 25 Jan 2021 - 9:39, édité 2 fois
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Nakor
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 9:30

Nakor, en bon ami des nains, armé de son insigne d'Ongrumthrong du clan Poing-De-Fer avait répondu positivement à l'invitation étonnante de l'actuel roi nain. Un mariage ! Evidemment que le vieux fou serait de la partie. Il l'aurait été en temps normal, comme un vieil ami des différents rois nains et du peuple nain de manière plus générale. Il avait côtoyé le roi Hardrek, le roi Garmin dont il avait été un ami personnel avant que le Voile ne l'emporte, ainsi que son prédécesseur le roi Bromar. Mais depuis quelques mois maintenant, Nakor était en plus devenu roi. Un roi régent mais un roi plein et entier. Avec tout son lot de responsabilité. Le roi régent de Naélis. Une nouvelle folie dans la longue liste des folies qu'il avait vécu au fil de sa longue vie. Il se devait donc de maintenir des liens d'amitiés et des partenariats avec d'aussi grands royaumes que celui des nains ou des elfes. Il fallait aussi le faire pour le monde des hommes évidemment. La reconstruction de la cité avait été mené avec vigueur, avec férocité presque. Il fallait effacer les stigmates de la récente guerre, offrir une cérémonie d'adieux aux morts et autres. Tout cela avait eu lieu et maintenant, le vieillard s'occupait autant de faire vivre la cité que de juguler le crime et assurer la stabilité du royaume sous sa gouverne. Lui qui était un grand voyageur, pouvoir un peu quitter le palais lui faisait du bien. Le conseil de gouvernance assurait en son absence. Il était donc parti sur son éternel tapis volant, assis en tailleur et bâton posé sur ses jambes. Il avait un sac avec lui contenant les cadeaux qu'il pensait offrir au jeune couple. Le voyage fut long comme toujours mais plaisant : l'air frais des hauteurs, les paysages magnifiques de ce monde et l'approche du grand mur du sud.

C'est donc au matin du 4ème jour de la 4ème ennéade de Barkios qu'il atterrit sur son tapis volant. La barbe au vent et le sourire au visage. Il se releva et sembla tomber sur les mêmes nains qui l'avaient accueilli lorsqu'il était venu présenter ses hommages au roi Hardrek, mort sous la montagne. Il s'inclina et parla en langue naine avec aisance. Il présenta son insigne nain authentique et expliqua qu'il venait présenter ses respects au roi nain et participer au mariage. Il montra son invitation et il lui fut accordé le droit de passage. Une fois cela fait, il décida de reprendre son voyage en tapis volant jusqu'à l'entrée de Kirgan. Et c'est ainsi, qu'après un long chemin, l'archimage élémentaliste se présenta à la porte de la cité mère des nains. Il parla encore en langue naine



"Amis nains, je suis Nakor, Ongrumthrong du clan Poing-de-Fer, Magistère du Firmament et Roi régent de Naélis. Je viens de très loin pour participer avec joie au mariage du roi sous la montagne et partager un moment de bonheur avec mes amis du peuple nain."


De puissants guerriers en armure blanche et or l'accueillirent. L'affaire semblait réglée comme une horloge. Ils exigèrent que toute arme soit donnée. Nakor n'avait aucune arme sur lui, c'était plutôt lui, l'arme. Et comme il ne pouvait pas se laisser aux gardes, il indiqua qu'il n'avait que son bâton pour appuie. Et jamais on n'enlèverait son appui à un vieillard. Il montra aussi le contenu de son sac, indiquant que c'étaient là les offrandes pour le mariage. Il fut donc introduit et mené au travers des galeries jusqu'à sa chambre. Le roi de Naélis observa l'ensemble du dispositif d'un œil amusé. Cette garde ultra rapprochée, était-ce réellement pour protéger les convives ou pour protéger le peuple nain des convives? Sous son chapeau, le vieux fou se mit donc à glousser sans faire de commentaire et fut laissé à sa chambre. D'un luxe sans aucun loupé, le vieillard observa l'intérieur en émettant un sifflement

"Nous voilà plus que chaudement accueillis. L’amabilité du peuple nain! Un peuple qui sait festoyer!"

L'archimage posa son sac sur la magnifique table à disposition, s'approcha des boissons en espérant y trouver du vin, se saisit de quelques fruits et revint vers la table. Il s'étira longuement avant de s'assoir.

"Bien, voyons si le voyage n'a rien abimé."

Il tira d'abord une bouteille fermée par un sceau en cire : le sceau royal de Naélis. La bouteille contenait un malte d'une qualité luxueuse au goût de feu qui devrait plaire au palais nain. Il sortit aussi un coffre ouvragé contenant de l'herbe à pipe, la meilleure de tout l'Ithri'Vaan et enfin un sac en cuir ouvragé, contenant un mélange secret d'herbes médicinale capable, selon la légende, de booster la fertilité masculine comme féminine.

"Hohoho quelle bande de petits gourgandins barbus !"

Et Nakor ria dans sa barbe comme toujours avant de se tourner vers la porte de sa chambre. Il l'a laissa grande ouverte, se positionna de sorte à être vu si les gens passaient devant, s'assit au sol en tailleur et entra en méditation. Le voyage avait tout de même été long. Un peu de repos et de recharge magique ne ferait pas de mal. Le temps de voir d'autres délégations arriver et peut-être aller un peu visiter les environs si cela lui était permis.
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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 13:14


- Ma Dame…

Ce sont les mots remplis d’émotion prononcés par Enguerrand, le fidèle et valeureux maître d’armes de Louise, les seuls mots qu’il parvient à dire en voyant, pour la première fois, la cité de Kirgan et son palais royal. Il en faut beaucoup pour émouvoir l’homme taciturne et digne qu’il est. Il lève la tête, ainsi que ses trois autres comparses, pour observer l’endroit, les portes immenses, les sculptures magnifiques puis reporte son attention sur les gardes, en impressionnantes armures blanc et or. Pour la première fois depuis qu’elle le connaît, Louise voit sur le visage de cet homme de deux fois son âge quelque chose qui l’émeut profondément, lui qui garde pourtant un contrôle strict sur ses ressentis, quels qu’ils soient. C’est que, pour Enguerrand, cela signifie beaucoup d’être ici. C’est être au cœur de l’Histoire, au cœur d’un endroit qui est interdit à tous sauf à quelques rares privilégiés dont il fait partie grâce à Louise. Et en cela, il lui en est infiniment reconnaissant.

La châtelaine n’est pas très loin, elle observe elle aussi, quelques instants, tout ce qui l’entoure, depuis le plus petit bas-relief jusqu’aux plus impressionnantes voûtes. Et elle se sent petite. Toute petite, dans cette impression ne l’a pas quittée depuis son arrivée à Thanor. Tout est différent. Depuis les structures jusqu’aux occupants, les armes, les bruits, et même cette odeur de cuir mélangée à celle du métal qui rôde partout, et ce depuis leur arrivée en Zagazorn. Le pays en entier semble se préparer à la guerre et pourtant, en invitée discrète, Louise n’a posé aucune question à ce sujet. Le bruit des marteaux, les cris des forgerons, l’ambiance électrique ont répondu à ses demandes silencieuses. Elle a d’ailleurs bien compris qu’il serait tout à fait déplacé de poser une question sur ce point et elle a bien perçu également que, même si elle émettait une remarque, personne n’y répondrait. Tout simplement parce que cela ne la concerne en rien.

Elle a donc préféré apprendre à connaître les Nains autrement, en parlant avec le traducteur qui accompagne le seigneur Glumtol Barbe-de Fer, qui l’accompagne jusqu’à Kirgan. Louise, habillée comme ses hommes, a donc passé une dizaine de jours à comprendre, étudier en silence, observer les Nains chez eux, en respectant leurs coutumes et en se montrant d’une parfaite politesse en tout temps et en tous lieux. Dix jours qui lui ont permis d’en apprendre davantage et de développer un très réel intérêt pour cette culture si différente de la sienne. Bien sûr, elle a senti des réticences, parfois, en abordant certains sujets aussitôt rangés sous le tapis de la convenance mais, dans l’ensemble, elle se félicite de ce voyage agréable qui l’a menée ici, aux portes du palais royal de Kirgan, qu’elle contemple avec un profond sentiment d’humilité et de fascination.

- C’est magnifique, n’est-ce pas Enguerrand…

Les trois autres comparses posent leurs mains sur l’épaule de leur enseignant à tous dans un geste de soutien et de réconfort discrets. Eux aussi, ils savent, ils ont ressenti la même chose en découvrant Thanor et les Nains, ces créatures de légende qu’aucun d’entre eux n’avait jamais vu. Aymeric, Philippe et Tristan, les trois hommes reçus par Glumtol Barbe-de-Fer sont donc également présents et ont offert à la châtelaine toute leur science et leur savoir acquis durant leur plantureux séjour dans la cité portuaire. Une science et un savoir indispensables à la châtelaine qui entre enfin dans le palais avec un curieux sentiment au cœur. Quelque chose de nouveau, d’un peu déroutant et pourtant si grisant : le sentiment d’avoir réussi quelque chose de grand et de beau.

Aussi ridicule que cela puisse paraître aux yeux de tous, Louise, la petite châtelaine obscurément nichée dans les Monts d’Or, la Louve de Fernel, la Dame aux chevaux, comme on l’appelle parfois, marche donc, vêtue d’habits ordinairement portés par les Hommes et ajustés à sa taille gracieuse, dans le palais du Roi des Nains, en tant qu’invitée. Rien ne la distingue de sa garde personnelle si ce n’est cette royale chevelure aux longues boucles brunes savamment retenues par des tresses nouées vers l’arrière de sa tête et ce cercle de métal orné de feuilles de chênes ceignant son front. Un vague sourire triomphant s’affiche sur son visage en ayant une pensée pour celles et ceux qu’elle a laissé à Fernel, alors qu’elle observe les étendards somptueux rappelant à tous qui est le propriétaire des lieux.

- Père…Que j’aimerais que vous voyiez cela…, pense-t-elle, alors qu’on la conduit vers ses appartements.

Là encore, la magnificence règne, alors qu’elle découvre les sagas sur les murs, les petites statues, n’osant toutefois prendre le temps de tout regarder de crainte de paraître rustre. Peut-être aura-t-elle le temps de mieux observer cela plus tard, si on le lui permet. En attendant, Louise, ainsi que ses coffres contenant ses tenues, bijoux et cadeaux, entrent dans l’appartement qui lui est destiné et remercie aimablement en Khazalide approximatif le Nain qui lui a désigné son lieu de repos durant son séjour.

Seule, elle arpente les pièces, passant ses doigts sur tout, en silence, notant avec un sourire que les meubles sont de bois et de formes semblables à ce que l’on peut trouver dans le Nord de la Péninsule. Tout a été pensé pour qu’elle puisse se sentir à l’aise.

Alors, pour la première fois depuis longtemps, seule en territoire étranger, elle pose les deux mains sur le rebord d’une chaise sculptée et expire profondément. C’est que la pression sur ses épaules est grande. Louise est une femme seule au milieu de tous les autres hommes. Même si elle revendique ouvertement le droit d’agir comme bon lui semble et non en fonction d’une étiquette surannée, elle a parfois des doutes, des craintes dont elle ne peut s’ouvrir à personne. Personne ne lui concèdera la moindre faiblesse, jamais. Seule, elle peut s’autoriser un peu de relâche et c’est donc dans un rire espiègle et pur que la châtelaine se jette sur son lit, sa couronne de métal à la main, les boucles défaites sur son front, un rire de joie et d’excitation à la fois, à la perspective de cette entrevue qu’elle a appelée de tous ses vœux : une entrevue avec le Roi de tous les Nains, une entrevue avec le couple royal et l’approche, enfin, d’un peuple qu’elle désire ardemment apprendre à connaître.
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 14:30


C’était à la fois trop tôt et trop tard. Ce n’était simplement pas le bon moment. Seulement il fallait y aller. Tu voulais y aller. Mais ton être entier te hurlait qu’il s’agissait là d’une mauvaise idée. Pourquoi ? Parce que – d’un côté – tu avais peur, tout simplement. Tu avais peur du danger que pouvait représenter un voyage long de deux ennéades vers l’ancienne capitale du Zagazorn. Parce que – de l’autre – un patriotisme exacerbé par la superstition te faisait craindre que l’heureux événement – s’il venait à arriver en dehors de vos frontières – le soit beaucoup moins. La grossesse de Kaëlistravaë approchait de son terme. Les jumeaux devraient bientôt arriver, et tu avais aussi peur de les voir venir au monde dans le Septentrion que tu n’avais peur de voir ce voyage se faire trop éprouvant pour celle qui les portait.
« Pars seul » que certains te diraient. « Forvenion saura s’occuper de l’accouchement » que d’autres rajouteraient. « Il l’a bien fait la première fois ». Oui, il l’a fait la première fois. Mais la première fois tu étais là. Et plus impensable encore que de voir tes enfants venir au monde dans des terres qui ne sont pas les vôtres, serait ne pas voir tes enfants venir au monde.

D’entre vous deux tu étais le seul à t’agiter. Ton épouse en était d’ailleurs passablement agacée. Son bagage était déjà fait. Son esprit déjà résolu. L’idée de voir ses enfants naître en dehors des frondaisons d’Anaëh, loin des Chants de Liltalaïma, même si elle, ces Chants, elle ne les entendait pas, lui était détestable. Et pourtant… pourtant elle semblait plus décidée que tu ne l’étais toi-même à faire ce voyage.

- Tu as pris un engagement.

Et tu l’as pris en connaissance de cause. Elle ne t’en veut pas. Loin de là. Elle est la première à t’admirer pour ce choix. Ayant longtemps été La Main Droite, elle sait à quels point les dirigeants politiques peuvent être amenés à prendre de difficiles décisions, et le fait que tu en sois capable en tant qu’Aran, elle le respecte profondément. Kaëlistravaë aurait seulement aimé que tu aies plus confiance en La Très Sage qui te guide, et en La Mère qui vous protège. Votre présence à ce mariage est importante pour le futur de votre foyer, même ton épouse – celle dont la méfiance à l’égard des autres peuples de ce monde est sincère, entière et profonde – ne peut que le comprendre. Alors Kÿria serait avec vous. Et Kÿria vous protégerait. Et si La Dame Sauvage considérait bon de vous laisser livrés au danger, alors il serait toujours temps de te rappeler que tu es un guerrier.

Le voyage jusqu’à Malereg avait été d’un grand calme. La petite chevauchée que vous étiez était restée pensive tout du long. Probablement vous posiez-vous tous la question du lendemain. De comment cet événement transformerait votre monde. De ce à quoi il faudrait s’attendre après que l’événement ait confirmé le renouveau du lien entre la Forêt et la Montagne. Pour d’autres, il y avait plus de curiosité que d’appréhension. Voilà bien longtemps qu’il ne vous revient plus d’histoires du Septentrion. L’Anaëh d’aujourd’hui ne sait plus à quoi ressemble ce monde jadis connu. Demain serait l’occasion de renouer avec l’imagerie Khazalide. Les artistes qui t’accompagnent s’en feraient une mission.

La traversée du Lörn avait été plus intense. Déjà parce que la frontière avait vu les premières barbes rejoindre votre délégation. Ensuite parce que pour la majorité de tes comparses, dépasser la ligne de pierre runiques tenait du rêve éveillé. À toi, l’émotion ayant pris les tiens t’arracha un sourire, car ainsi venait la preuve que ton choix avait été le bon. Le lien entre les elfes et ces lieux valait bien de prendre des risques pour être restauré. Alors ton regard est allé trouver celui de Kaëlistravaë, et ton épouse t’a souri, les sourcils relevés, constatant que tu voyais maintenant ce que tu aurais dû déjà avoir compris.

Pour tous sauf quatre, Lante serait le dernier arrêt. Ce qui pour votre escorte sylvaine représentait la dernière étape d’un périple, et la seule fenêtre vers le Royaume du Nord ne serait pour vous que le début. Le jeune forgeron Filingin, la peintre Radwëh, ton épouse et toi entamiez la route vers une Cité qui pour vous tenait de la légende. Voilà près de dix Cycle qu’aucun elfe n’avait posé le pied à Kirgan. Voilà aussi près de deux décennies que l’on contait sa destruction aux mains de Calimenthar. Et aujourd’hui il vous était donné d’en fouler le sol… Les sourcils froncés de ton épouse en disaient long. Même elle était curieuse. Cependant, elle l’était probablement d’une toute autre manière que Radwëh, Filingin et toi ne pouviez l’être. Et il ne t’était pas difficile de t’imaginer ce qu’elle pouvait penser.

À quoi pouvait donc bien ressembler la Prime-Cité d’un monde dont Calimenthar est le Père ?

À quoi pouvaient donc bien ressembler les stigmates de la colère de l’Aveugle ?

À quoi ressemblait l’adversaire ancestral d’Hiril Lôthren ?

Peut-être auriez-vous l’occasion de le découvrir. C’est d’ailleurs cette curiosité qui rendit votre arrivée aux portes du palais Dawi plus maussade qu’elle n’aurait dû l’être. Oui, l’architecture du Zagazorn était époustouflante. Oui, les installations mises à votre disposition étaient impressionnantes d’attention. Oui, pour vous que physiquement tout oppose au petit-peuple, les jeux de proportions régissant l’intégralité des structures qui vous entourent sont d’un dépaysement complet, mais toi au moins, et ton épouse de même, n’aviez pas cœur de vous y intéresser. Pas maintenant. Pas tout de suite. Et pas seulement.
Arrivés la veille du mariage, il ne vous restait pas beaucoup de temps avant que ne commencent les festivités. Et le peu de temps que vous aviez, elle et toi vouliez le mettre à profit. Vous vouliez découvrir plus que seulement ce que l’on voit. Vous vouliez savoir plus que ce que racontent les lieux que tous ceux arrivés avant vous ont traversé, et que tous ceux arrivés après vous traverseront. Vous vouliez lire l’histoire de Kirgan sur ses murs, de la même manière que l’on pouvait lire l’histoire des Cités elfes sur les lianes s’entrelaçant autour de leurs murailles.

- Radwëh, Filingin. tu interpelles les deux jeunes elfes à peine vous étiez-vous installés On va faire un tour avec Kaëlis, ça vous dirait de venir ?

Le collier que t’a offert Harald encercle plusieurs fois ton poignet. C’est là votre laisser-passer. Non, il ne vous ouvrirait pas toutes les portes. Tu n’es pas dupe. Mais au moins le respect que le Roi t’a accordé vous vaudra-t-il peut-être d’en apprendre plus que la fumée et les miroirs ne laissent voir.
De retour à l’extérieur, et débarrassé de vos bagages, tu te sentais déjà plus léger. Là seulement ton épouse et toi avez pris le temps d’inspirer, d’expirer, et de laisser vos yeux se perdre dans l’infinité de montagnes et du ciel. Pour toi, habitant des Hauts-Plateaux du Norn, il y avait quelque chose de presque familier dans cet infini bleu, secoué par les rafales de vent. Alors ton regard plus que celui des autres est resté accroché par la voûte céleste, et par l’éclair d’or qui y brillait.

- Qu’est-ce que tu as vu Elnoruì ? Kaëlistravaë rend un sourire amusé à celui presque béat qui avait pris tes lèvres

- Un bon présage. ton bras entoure les épaules de l’elfe Hwestalindë veille sur nous.

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Dernière édition par Artiön Laergûl le Jeu 28 Jan 2021 - 17:06, édité 1 fois
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Radwëdh Daiëril
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 21:46


N’ayant jamais quitté les terres de l’Anaëh, Radwëdh a senti la surprise l’étreindre lorsque le Roi l’a fait demandé au Trône Blanc pour lui donner une nouvelle mission, mais cette fois-ci, en terre étrangère. Au courant de ce lien diplomatique qui lie maintenant les elfes et les nains, l’Épervier ne s’était point attendu à être l’observatrice toute désignée pour glaner les informations qu’elle pourra sur le mode de vie, les infrastructures et les coutumes de leur nouvel allié. Sa couverture : peintre attitré à l’immortalisation sur toile de ce grand évènement politique et de réjouissances. L’excitation lui a tout de même arraché un léger sourire et le poing sur le cœur, elle a ensuite salué son Aran et s’était éclipsée, désireuse d’entamer les préparatifs pour cette longue route.

Le jour du départ arrive enfin. Ses pinceaux et ses couleurs bien entreposées dans une sacoche de voyage ainsi qu’une toile harnaché avec le reste de ces quelques bagages, Radwëdh n’oublie pas non plus son luth, dont elle passe la ceinture en bandoulière. Habillée de ses vêtements de voyage et en selle, l’elfe est fin prête et, après un dernier regard en direction d’Alëandir, elle s’enfonce dans la forêt avec le cortège. La Symphonie résonne doucement dans ses oreilles, les faisant bouger à son rythme et la berçant de ses notes réconfortantes.

***

C’est depuis qu’ils ne voient plus les arbres d’Anaëh que la Symphonie s’est éteinte et que Radwëdh a senti un immense vide l’envahir. Silencieuse, le regard de l’elfe ne cesse toutefois de balayer les alentours, l’air de chercher quelque chose. Peu habituée à ce silence, ses traits semble se tordre légèrement d’inquiétude, comme si elle venait de perdre une amie proche qui lui susurrait des mots doux et rassurants. Déroutée, l’Épervier se concentre tout de même pour ne pas faire montre de cet émoi qui l’a secoue face à ce nouveau silence; elle a une mission donné par leur Aran et elle compte la mener à terme et faire bonne figure. Pour se calmer, elle se concentre sur le paysage qui change : tantôt des champs dorés de blés qui s’étirent à l’horizon, tantôt des forêt où se dressent d’immenses conifères et feuillus au tronc vigoureux. Comme elle aimerait pouvoir entendre le bruissement de leur voix! Dommage qu’elle ne puisse plus une fois dépassé les frontières elfiques.

Arrivé aux portes de la cité naine, Radwëdh étire le cou et observe l’architecture, se tournant sur sa selle avec des yeux écarquillé d’ébahissement ; c’est si...différent. Et pourtant, la jeune elfe sent la curiosité et la soif de connaître tous de ces maîtres des métaux bouillir en elle. Seulement, ces étranges runes gravées sur la pierre lui rappellent brutalement qu’elle devra affronter un obstacle non-négligeable durant ses échanges : la barrière de la langue. Si leur Aran connaît les rudiments de cette langue des montagnes, l’Épervier en ignore le moindre son.
Des gardes les conduisent dans leur quartier et la jeune elfe en profite pour se débarrasser de ses bagages. Elle pose avec douceur son luth contre une chaise, étrangement à sa taille, et se jette ensuite sur le lit moelleux, désireuse de souffler un court instant ; ce tourbillon de nouveauté l’éreinte et pourtant, l’elfe se sent...bien? Mais surtout, prête à faire ce pourquoi elle est douée : fouiner. Elle se redresse sur ses pieds et quitte ses vêtements de voyage pour quelque chose de plus gracieux que pratique et retourne rejoindre les siens.

Leur Aran leur propose une escapade et la jeune elfe acquiesce. Toujours aussi silencieuse, son regard glisse sur la pierre qui les entoure, là où des champignons émergent parfois à travers des tapis ordonnés de lichen. Un sourire étire les lèvres rosées de l’elfe et elle ne peut s’empêcher de frôler la verdure du bout des doigts, gentiment.


Dernière édition par Radwëdh Daiëril le Mar 26 Jan 2021 - 13:57, édité 1 fois
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Aegden Orian
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeLun 25 Jan 2021 - 22:59


Lorsque que Filingin avait appris qu’on lui proposait de rejoindre une délégation menant tout droit au Zagazorn, le jeune elfe s’était transformé en tornade. Bien sûr qu’il acceptait, bien sûr qu’il serait là à temps, bien sûr, tout à fait et avec grand plaisir. En fait quiconque connaissait un peu le jeune elfe savait ce qu’il en aurait été dans le cas contraire : il aurait fait des pieds et des mains pour qu’on l’accepte parmi les quelques dignitaires. Et le pire c’est qu’il aurait probablement réussis à les faire céder tant il pouvait être borné.

Sachant à peu près à quelle date la délégation passerait à Malereg, le jeune joaillier l’avait attendu avec impatience, ce jour, redoublant d’effort à son art en patientant mais ses pensées ne quittant jamais vraiment ce qu’il s’apprêtait à vivre. Comment pouvait-il en être autrement ? Il allait rencontrer les maitres des forges par excellence. Peut-être tirerait-il quelques enseignements de ce voyage même si ce n’était pas le but premier…

Et lorsqu’enfin l’Aran était arrivé, on eut dit que le maleregois était à deux doigts de partir tout seul : tout était prêt, bagages, travaux terminés, adieux fait. Il se tenait sur le pas de sa maison comme guettant la visite d’un ami.

Une fois sur la route il s’était montré joyeux compagnon. Bavard à l’extrême bien qu’intimidé par la présence de son roi et de sa reine, il ne manquait pas une seule occasion de rappeler à quel point tout cela lui semblait invraisemblable, incroyable, un trop grand honneur, et tout type de synonymes décrivant à quel point il était fier de s’être vu proposé le voyage.

Lorsqu’ils arrivèrent en terre naine, le jeune elfe fit bien attention de rester bien près de ses camarades tout en ouvrant grand ses yeux sur tout ce qui passait dans son champ de visions. Tient c’était étonnant pour un peuple si trapu de construire si haut… Oh telle était drôle cette décoration… Ah la hache de ce nain semblait faite d’un alliage résistant et facilement modulable, malin. Filingin ne pouvait s’empêcher mille et une réflexion de se faire dans sa tête tandis qu’on les conduisit à leurs appartements.

Bizarrement il s’était tût depuis que les nains avaient commencé à les escorter, mais la petite escouade elfe n’était probablement plus dupe. Ce n’était qu’un bref répit avant que la tempête ne reprenne. Pour l’occasion il avait d’ailleurs appris quelques mots de la langue ondur. Bon rien de bien approfondit mais c’était un effort qu’ils devraient apprécier non ?

Lorsque l’Aran lui propose à lui et Heri Radwëdh de prendre l’air, il à peine posé ses affaires et…regarde sous son lit pour voir s’il n’y a pas de trappe ou il ne sait quoi. On lui a raconté que chez les nain, l’espionnage est très courant et quoi de mieux que de se cacher sous le lit de ses invités ? A moins que ce ne fut des légendes venues de péninsule ? Ou d'ithri vaan ? Il ne sait plus, mais en tout cas ça vaut le coup de vérifier puisqu’il est là.

Enfin il se redresse quand l’Aran l’interpelle et un immense sourire se dessine sur son visage.

-Avec grand plaisir. Vous venez aussi Heri Radwëdh hein ? Oui tant mieux ! Je crois qu’on ne sera pas trop de quatre pour se repérer ici. Ça a l’air immense. Vous croyez que c’est plus ou moins grand que Malereg ? Non parce que Malereg c’est suuuuper grand mais la nature ça aide ! Là c’est juste de la pierre. C'est dommage d'ailleurs. Vous savez à l'Epine dorée ont a des arbres magnifiques uniques ailleurs. Vous croyez qu'ils ont un équivalent à ça ici?

Et c’est reparti pour un tour.
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeMar 26 Jan 2021 - 18:36



Assis contre un mur près des grandes portes de Kirgan, j’observai, une pipe dans la bouche. Les invités arrivaient au compte-goutte, à intervalles irréguliers. L’odeur sans équivoque des forges venait s’ajouter à celle de la nourriture qu’on rôtissait et de la bière qui circulait. Le mur tiède contre lequel je me reposais vibrait faiblement au coup des pioches dans les mines, plusieurs kilomètres en-dessous. Je laissais échapper une volute de fumée, qui fut dispersée par la brise fraîche qui permettait la vie dans cette cité souterraine. Près de moi, deux camarades Dawis se disputaient quelques pièces d’or dans une partie de cartes.

À l’arrivée des elfes, je ne sus réprimer une grimace de dégoût, et je crachai par terre de dépit. Comme nombre de mes congénères, l’arrivée de ces oreilles pointues dans nos frontières me gênait au plus haut point. Leurs habits bien tissés et leurs gestes nonchalants faisaient tâche au sein de notre dure montagne. Je détournai le regard, repensant à la lettre que j’avais écrite au roi mais que j’avais finalement jetée. J’y évoquais mon désarroi face à cette horrible nouvelle, le mariage ne me paraissait pas si politique ! Finalement, j’avais choisi de ne pas l’envoyer : après avoir réfléchi longuement, je comprenais mieux certaines de ses décisions et les enjeux qui se jouaient en ces temps sombres. Mais je n’étais toujours pas d’accord avec lui, le Zagazorn était réservé aux Dawis, et non à ces grands benêts verdoyants.

J’étais arrivé au début du mois à Kirgan pour remettre à Harald les détails de l’importante mission qu’il m’avait confiée. J’avais pu jouir dès mon arrivée des appartements royaux que l’on m’avait indiqués. Dans ma solitude, j’avais réglé mes affaires à la capitale, et invité mon fils et ma fille à me rejoindre pour la cérémonie. Ils étaient arrivés deux jours auparavant, et avaient été ébahis par la splendeur de la cité, tout comme les nouveaux venus. Aujourd’hui, Loöte devait encore être parti à la caserne, à apprendre des plus grands soldats de la ville. Breet, quant à elle, était fourrée je ne sais où.

Dans un soupir, je m’étirai et regagnai mes appartements en traînant les pieds. J’entendais du bruit derrière certaines portes voisines. Les invités nains de marque étaient arrivés peu à peu, j’avais pu rencontrer ou revoir certains visages qui m’avaient manqué, et j’avais appris beaucoup sur ce qui se jouait à Thanor. Beaucoup semblaient éreintés par le décret qu’avait émit le roi, et visiblement mécontents. Heureusement, la tension s’était bien calmée à l’approche du mariage, et tout le monde semblait plutôt détendu. Rien ne vaut une bonne grosse fête pour calmer les esprits et reporter les problèmes au lendemain !

Mes enfants me rejoignirent plus tard, et nous pûmes bavarder comme nous n’en avions pas eu l’occasion depuis longtemps. Nous prîmes le temps de nous habiller convenablement en attendant que l’on vienne nous chercher, tout en dégustant une délicieuse bière importée tout droite de Lante. Mon esprit s’apaisait peu à peu, il était bien temps de se changer les idées.

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Thordril Hargrund
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeMar 26 Jan 2021 - 20:37

J’avais apprêté mes plus beaux habits pour aller au mariage. Mais je ne les portais point en ce moment. Je n’étais pas fou. D’ici à Thanor, le chemin avait été long, la neige était tombé, et les habits chauds ne seyaient point au corps. Le seul avantage était la barbe. Depuis mon expédition, je n’avais pas eu le temps de m’en occuper. Hirsute, elle avait accompagné mon air fatigué, que seuls mes yeux contredisaient. Avant le départ, j’avais passé plusieurs heures à la laver, la façonner, et la tresser. Bien sûr, les tresses ne tiendront pas d’ici au mariage, qui aura lieu dans quelques jours. Dans deux jours précisément. Malgré notre avance, la météo ne nous avait pas porté chance et les béliers avaient été ralenti.

Je venais avec une grande cohorte. Le Clan Hargrund, enfin tout du moins ses représentants les plus important. Les forges brûlaient jour et nuit, et les nains se relayaient pour dormir quelques heures, et veiller sur le feu. Un maximum de métal était fondu la nuit, pour que dès que le jour pointait, les armes soient forgées. Un autre Clan s’était joint à nous, plutôt spécialisé dans les armures. Ils profitaient de nos installations, pour la guerre. Peut être était-ce le début d’une collaboration de longue durée entre nos deux Clans ? Tellement de choses se mettaient en marche. Tout allait trop vite.

Nous pénétrâmes dans une Kirgan bondée comme jamais. Je fus frappé de voir le monde déambuler, les tunnels étaient remplis. Nous n’irions pas à l’auberge. Harald nous avait considéré comme des invités d’honneur, et nous allions donc loger dans les appartements royaux.

A l’entrée, les béliers furent déchargés, ainsi que le chariot, qui contenaient quelques présents. Mais le plus important, je le gardais sur moi. Jour et nuit, il ne me quittait plus. Cette lueur rouge avait accaparé mon regard, et mes pensées parfois. Mon gros manteau en fourrure de bélier me permettait de le cacher contre moi.

En circulant dans les couloirs, je jetais un œil sur les invités. Certains me saluèrent, mais les humains parlaient le langage commun. Je ne savais pas le parler. Quant aux elfes, ils ne se saluaient pas. J’en profitais aussi pour admirer les statues et les murs, n’ayant jamais vu ces quartiers.

J’eus le plaisir de découvrir ma chambre et de m’y installer confortablement. Je sortais immédiatement pour scruter mes voisins immédiats. Probablement que Braähm était également logé en tant qu’invité de marque. Mais il ne semblait pas là. Ce n’était pas grave, j’avais tout le temps de le croiser.
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeMar 26 Jan 2021 - 21:19

Kirgan, la cité aux innombrables merveilles… Le joyau sous la montagne. De ces innombrables merveilles, toutes furent détruites par l’Ire de Mogar, l’Ire du Père. Plusieurs parvinrent à renaître, notamment les Hauts-Fournaux de Kirgan qui, parait-il, reprenaient du service depuis le retour d’un jeune forgeron émérite. Yggdar avait entendu parler de ce jeune forgeron. On le disait tueur de Holwern et tueur de Kobolds, forgeron émérite et nain plein d’honneur. Pour sûr que le vieux nain voudrait lui parler, oh que oui.

Une des innombrables merveilles qui disparut avec la colère de Mogar fut la Grandsalle des Scriberunes. Immense, elle était dotée de centaines d’alcôves, de bibliothèques s’élevant loin vers la voûte rocheuse, accessibles par d’immenses échelles sur roulettes. De nombreuses salles creusées permettaient aux apprentis et aux maîtres de passer des heures et des heures à échanger, à discuter, les anciens distillant leurs savoirs aux nouveaux qui, pour la plupart, avaient quitté leurs clans pour suivre la voie du Mentor. Ah, que cette époque était merveilleuse, que cette époque était magnifique.

Yggdar pouvait la revoir, cette salle. Assis sur une petite chaise aimablement prêtée par un cordonnier qui travaillait non loin, Yggdar pouvait voir l’immense cité partiellement recreusée. Surplombant plusieurs quartiers, le vieux forgerune pouvait tout sentir, tout entendre. Il se revoyait jadis arpenter les rues avec ceux de son clan, rejoindre l’antique Grandsalle, y apprendre ce qui serait l’art de sa vie. Il revoit les milliers de vélins et de tablettes, dont certains exemplaires étaient datés du tout premier cycle, apporté d’Ankorong juste après sa chute. Des écrits, des patois runiques, des runes uniques renfermant des sorts qui, aujourd’hui, n’étaient plus connus que des rares runistes encore en vie et qui auraient eu la chance de les lires avant le désastre… Autrement dit, presque plus personne.

Mais les choses reprenaient doucement leur cours. L’ancien conseil des Archirunistes, entité directrice et dirigeante dans le monde des runes, avait été reformé, et Yggdar avait reçu l’honneur d’en faire partie. La Grandsalle des Scriberune de Molgrunn, bien que très petite en comparaison de l’ancienne de Kirgan, avait tout de même suffisamment de place pour pouvoir permettre le renouveau de la voie du Mentor. Bien que vieux, Yggdar expérait tout de même qu’un jour, une jeune barbe, ou une jeune bavette, vienne toquer à la porte de sa forge ou de la Grandsalle, pour apprendre l’art noble et magnifique de la forgerune.

Après plusieurs heures assis ainsi, à profiter d’un paysage rocailleux et troglodyte que seuls les Dawis pouvaient apprécier, l’archiruniste se leva, et rendit sa chaise au cordonnier bien patient. Rangeant sa pipe dans sa besace, Yggdar prit à pleine pogne sa fidèle canne dont il ne se sépare jamais. Aussi fidèle qu’un bélier, aussi solide qu’un roc, cela faisait des années que cette troisième jambe aidait le vieillard claudiquant à poursuivre sa route à pied. Lentement, mais bien sûrement, le vieillard remonta des profondeurs de la cité, pour se rendre jusqu’à l’extérieur des grandes portes.

Il passa aux côtés d’un groupe d’Elfes. Sous ses sourcils broussailleux, le chauvin runiste sentit poindre en lui une sourde colère. Que faisaient-ils ici, ces salopiauds ? Pourquoi le Grand-Roi, élu par tous les thanes et soutenu par tous les anciens, avait-il jugé opportun de trahir la pureté de nos terres, pour accueillir tous ces humains et tous ces Elfes ? Nos terres sont interdites aux étrangers depuis les évènements du Voile, et avant encore, ils n’étaient point plus désirés. Pourquoi ? Pour le commerce ? Pour les savoirs ? Pour quoi ?

Yggdar était bien mécontent… Mais la lueur de la vieille sagesse lui faisait dire qu’il n’était point là pour décider, ni trancher, mais pour festoyer et éventuellement conseiller. Et plus encore, il était là pour honorer. Honorer au nom de son clan, et en sa qualité d’ancien, et d’archiruniste, une union royale qui devait servir de message à tout un royaume : les nains devaient procréer afin de combler les pertes du Voile.

Alors, il avança, dépassa les Elfes, et laissa derrière son passage de petites traces provoquées par la pointe forgerunée de sa canne. Dotée d’une rune complexe de terre, elle était indestructible, dotée d’un équilibre parfait, et pouvait fendre n’importe quelle roche et n’importe quel métal. Aussi l’archiruniste laissait-il souvent de petites traces derrière lui, alors que la canne s’enfonçait dans la roche comme le couteau s’enfonce dans une motte de beurre laissée au soleil. Sans bruit, sans heurt, sans étincelle.

Il resta là, à environs trente ou quarante mètres des Elfes, assis sur un roc confortable. Il sortit de nouveau sa pipe, passa son index épais et corné sous la rune d’ignition qui, d’un coup, enflamma l’herbe thanorienne dont il s’emplit bien vite les poumons. Toussant, crachotant, sa respiration sifflante trahissait l’état de ses poumons abimés par deux siècles de travail de la forge.

Et il resta là, maugréant dans sa barbe contre la présence des oreilles pointues qui, il en était certain, devaient avoir de mauvais plans. Et si ce n’était pas eux, ce devaient être les humains… Ces créatures mortelles, avides, cupides, stupides et impatientes, étaient de tous les complots. C’était bien connu. Yggdar ne profiterait pas trop longtemps des brises du Kirgion et de ce ciel nocturne Printanier. La présence des longues-jambes et des oreilles pointues empestaient l’air pur des montagnes.  

Demain, le serment serait prononcé et les festivités commenceraient durant trois jours. Pour sûr, le foie d’Yggdar était prêt.

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Brynhild Odomar
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeMer 27 Jan 2021 - 9:30




Certaines choses étaient immuables. La naissance. La vie. L'amour. La mort. Bien que bons nombres de nains ne trouvaient bière à leur pinte. Tous avaient expérimenté l'amour dans leur vie. Que ce soit la jeune bavette du tavernier, ou celle de la ferme en contre bas de la ville. Ou le travail.
Ils le savaient, il y avait trop peu de naines qui naissaient et la maternité était souvent difficile, ce qui complexifiait les choses. Quand ils se retrouvaient veufs des suitse d'une mauvaise couche, ils s'estiment heureux d'avoir connu une bavette dans leur drap et d'avoir eu descendance et ne cherchaient pas nécessairement plus loin.Comme feu le roi Hardrek, Harald avait une politique de fertilité, le fait qu'il cherchait à convoler en second pacte, étaient un encouragement pour son peuple. Hardrek était trop âgé pour montrer l'exemple, alors qu'Harald, certes pour vieux que sa promise, était encore dans la fleur de l'âge.Ayant déjà accomplit son rôle matrimonial une première fois et ce renouvellement était plus qu'apprécié de ses ouailles.

L'annonce d'un pacte royale avait retentit avec fracas dans la ville de Lante. Harald y était bien connu de tous et Bryn tout autant depuis qu'elle l'avait remplacé.
Tous étaient au fait de sa situation et de par son élection, attendaient qu'il fasse le pas où que l'un de ses enfants le fasse. Bryn quant à elle, elle était celle à l'image de la célibataire endurcit. Elle avait eut l'art depuis des années de repousser les barbes qui s'étaient intéressés à elle. Pour dire vrai, elle n'avait jamais vraiment réfléchis à se mettre en ménage. Elle savait le devoir qu'elle avait envers son clan et envers le peuple nain, mais elle n'avait pas su trouver le nain qui arriverait à lui faire poser sa hache un moment.
La thane restait une solitaire et Harald l'avait bien comprit, elle ne quitterait pas ses fonctions pour ses beaux yeux.

Depuis l'annonce, la naine avait été assaissit de questions. Personnes n'avaient vu venir qu'elle serait celle qui comblerait le roi. Ils n'avaient pas vu de signe d'affection entre eux, ni même de rapprochement. Quand cela avait-il commencé ? Était-ce vraiment de l'amour où de la politique ? Allait-elle être reine ? Céderait-elle son rang de thane ? Rejoindrait-elle le clan d'Harald ? Quand serait-il de ses obligations militaires auprès de Lante ?
Et il y avait les questions des jeunes bavettes. Où serait célébré le pacte ? Qu'allait-elle porter ? Qui allaient la seconder durant la cérémonie ? Les fleurs, le repas, la décoration, etc.

Brynhild prenait ce serment très au sérieux. Ce n'était pas seulement de la politique. C'était aussi l'affection de deux êtres l'un envers l'autre, décidant de s'unir dans une promesse.
Il était vrai qu'elle avait traîné à se trouver une barbe digne de ce nom, mais la thane avait eu beaucoup à faire depuis son retour dans le clan. Il y avait fallut du temps pour trouver son équilibre et accepter un autre pan de sa vie.
Compte tenu de la politique de fertilité installée par feu Hardrek, il y avait eu un bon nombre de serment dans son clan. L'amitié de l'ancien roi et de son père avait accentué les préférences sur le clan Odomar et depuis l'annonce de la cérémonie, l'introduction de jeunes bavettes dans son clan s'était doublé. D'autant plus que quelques naissances prochaines étaient escomptés.
Il y avait eu beaucoup d'effusion autour de ses fêtes organisées. Les jeunes bavettes recherchant les rubans qui leurs correspondaient le plus, les fleurs, les tissus, qu'allaient-elles choisir pour le repas, la robe. Toutes se portaient désormais volontaires pour l'aider.
Il était vrai que Brynhild n'était pas vraiment au fait de ces choses. Elles furent donc d'une grande aide.

Les nains étaient souvent pris pour des rustres, sans goût ni même raffinement. Mais c'était tout le contraire. Rustique n'était pas signe de mauvais goût. Brynhild préférerait les fleurs sauvages du Nord aux belles fleurs du sud aux couleurs éclatantes et aux parfums entêtant.
Elle avait choisi parmi les bières du Zagazorn, trois de celles qui seraient le plus à même de satisfaire tous les convives. Connaissant le goût de certains d'entre eux, elle s'était même fait parvenir du vin de la Péninsule et s'était même risqué à commander une dizaine de baril d'un vin nain. Tout aussi étonnant que cela pouvait paraître, ce vin très fruité et assez puissant, avec une belle tension apportée par l’acidité, marqués par des arômes de violette, de cassis, de fruits noirs.
Concernant la gastronomie, il y avait un vaste choix dans la cuisine naine. Gibier, charcuterie, fromage, patate. Les convives se serviraient d'eux-même sur les plateaux qu'on poserait au milieu des tables. Mais pour les elfes et les humains, elle avait fait cuisiner des plats plus à leur goût.
Elle espérait charmer les étrangers invités avec quelques petites attentions à leurs égards. La naine avait fait réaliser des torques graver de leur nom pour chacun des dignitaires elfes et humains. Ils avaient la particularité qu'aucun d'entre eux n'avait été forgé par le même nain. Avec cela, elle espérait faire passer le message que le royaume entier c'était mobilisé pour l'événement.
Le choix de la robe avait été le plus difficile. De par le fait qu'elle portait très rarement des robes, d'autre part qu'elle n'y connaissait rien. Elle avait donc choisit du bleu roi comme couleur principale. Une couleur rappelant ses yeux, la couleur de son clan et celle de son rôle à venir. La naine avait fait nettoyer les bijoux de sa mère pour lui rendre hommage.
Elle voulait rester dans simplicité et elle ajouta une peau pour ne pas avoir froid et quelques broderies en fil d'or.

Il lui semblait oublié quelques choses, mais les barbes du palais sauraient facilement y pallier. C'était la veille de la cérémonie et tous les invités étaient arrivés. L'effervescence dans les rues étaient tels que l'on craignait d'être à cours de boissons et de nourriture. Un sujet qui amusaient les deux tourtereaux qui convoleraient en pacte le lendemain. Ils viennent récapituler tous les points importants de la cérémonie et ne savaient plus comment se quitter.
Brynhild était assise sur les genoux de sa barbe et jouait avec celle-ci, le regard doux et langoureux. Mais il était temps qu'elle y aille. La journée serait longue et il lui faudrait se lever au aurore pour être préparée par ses naines de compagnie.


           - Bien... Il est temps pour moi que d'aller dormir mon roi... Elle déposa un tendre baiser sur les lèvres de son amant. Ne soyez pas en retard demain !

Spoiler:
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Glumtol Barbe-de-fer
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeMer 27 Jan 2021 - 20:35

Le voyage avait été agréable, Glumtol accompagné par Louise de Fernel et la délégation d’Oesgard et par les hauts conseillé et une grande partie des thane de la cité ainsi que de leurs parents proches, s’épouse de Glumtol et leurs enfants étaient là aussi et malgré que l’événement soit des plus joyeux Glumtol était inquiet.

En effet depuis que l’économie de guerre à été lancé, il recevait de plus en plus de plaintes, les artisans perdait de l’argent à ne plus pouvoir vendre comme il le voulais pour alimenter le commerce, les clans de basse et de haute virnée s’inquiétait de savoir qui allait défendre leurs terres pendant que eux serait parti à la guerre, et le pire de tout c’est que Glumtol ne savait pas quoi répondre et bien qu’il laisserais Harald profiter du bonheur de son mariage.

Glumtol comme à son habitude était monté sur son galioth avec sa cabine, car les longue chevauchée lui était douloureuse et compliquée aussi bien pour lui que pour le pauvre bélier qui devait le supporter.

Au terme du voyage la grande porte de Kirgan ! Même si cela faisait plusieurs fois qu’il venait à chaque fois, une immense fierté l’envahissait, savoir ce que son peuple avait subit et le voir ainsi se relever était source d’inspiration pour Glumtol !

Il fut conduit dans ses appartements avec son épouse et après avoir déposé leurs bagages partis aussitôt en quête de nouveaux compagnons, en effet une idée avait germé dans son esprit, et s'il trouvait de nouveaux ventre-de-fer ici à Kirgan, il devait bien y avoir quelques gloutons à traîner !
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Artiön Laergûl
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeJeu 28 Jan 2021 - 16:30


Fouler du pied les enclaves naines lors de rencontres purement politiques était une chose. Fouler du pied leur ancienne Cité-Mère durant les heures précédent des festivités qui les concernent plus eux que la relation que vous entretenez avec eux en était une autre. Cela, les quelques dawis que vous aviez croisé durant les quelques minutes passées en dehors de ce qui aurait dû être votre cage dorée vous l’avaient vite fait comprendre. Si toi tu t’en étais silencieusement amusé, et que Radwëh et Filingin semblaient trop excités par la curiosité pour y accorder une quelconque importance, Kaëlistravaë faisait activement l’effort de faire bonne figure.
Hwestalindë était avec vous. Votre présence n’était pas vaine. Seulement, pour une sylvaine n’ayant que peu d’amour pour ceux d’en dehors des frondaisons, la qualité de l’accueil qui lui était fait tenait beaucoup plus d’importance que pour toi. La méfiance engendre la méfiance. Le dédain engendre le dédain. Pour celle qui faisait déjà un effort, être reçue par des rustres – surtout lorsque l’enseignement de l’étiquette avait été une si grande part de son éducation – ne faisait que nourrir un feu déjà présent. Heureusement tu étais là. Et force d’échanges de regards lourds du sens que n’avait pas vos mots, ton épouse se raccrochait à ton flegme.

- Là-bas ! Regardez. tu pointes du doigts les volutes de fumée blanche se soulevant plus loin dans la ville Tu penses que c’est ce que je pense ? tu adresses un regard complice à Filingin

Vos yeux sont perçants, votre ouïe l’est tout autant. Dans ce qu’il a été reconstruit de Kirgion, le fracas du métal contre le métal est omniprésent. La chaleur des forges est omniprésente, seulement brisée par les rafales de vent froid s’emparant régulièrement de la vallée. Mais nulle part le concert des marteaux et des enclumes ne semblait plus intense que là-bas. Ça, et le fait qu’aucune des forges qui vous entourait n’était aussi imposante, et aussi majestueuse que celle-là. Ça, et encore le fait que votre escorte semblait relativement mal à l’aise avec votre intérêt soudain pour l’endroit.
S’il y a une chose que ta jeunesse ( et ton métier de militaire ) t’a appris, c’est que les lieux que l’on hésite le plus à dévoiler sont souvent les plus passionnants. Ainsi malgré la réticence de vos accompagnateurs, vous vous étiez retrouvés à prendre la direction de ce que vous découvririez peut-être, si seulement quelqu’un voulait bien vous le confier, être les Hauts-Fourneaux.

- Si seulement Cìryon pouvait voir ça… tu encaisses la grandeur des lieux avant de te tourner d’abord vers Filingin, puis vers les lingots et forgerons, et enfin vers votre escorte, pour poser la question qui brûlait probablement les lèvres de ton camarade Qu’est-ce qu’il a de particulier exactement cet endroit ?

Ce que cet endroit a de particulier, tu oses bien l’imaginer. Mais ton imagination a ses limites.

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Dernière édition par Artiön Laergûl le Jeu 28 Jan 2021 - 17:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeJeu 28 Jan 2021 - 17:03




- Tu crois que j'dois emporter la hache d’Hardrek ? Demanda Balir en soupesant l’énorme arme à double tranchant. Non parce que… Quand même !

- Bien sûr, tu veux une chaînette pour la mettre autour du cou ? Ironisa la noirelfe dont le son de la voix était étouffé par la porte fermée. Sérieusement, Papa...

Son père se contenta d’un grognement sourd et elle crut bien entendre une flopée de juron filer droit derrière ainsi qu’un très audible « J’aurais dû plus lui botter l’cul que ça ! ». Le vieux nain qu’était le thane des Bock-d’Acier s’était paré comme jamais il ne l’avait, sa fille au sang noir avait passé toute la soirée de la veille à lui tresser la barbe et la truffer d’anneaux d’or et de cuivre. Il s’agissait après tout d’un des plus grands événements que le Zagazorn allait connaître ! Des représentants des umgi et des elgi seraient présents au mariage royal !


- Bon, dépêche-toi on va encore arriver les derniers, on aura l’air b’en fin avec tes conneries ! S’exclama-t-il en tambourinant à la porte.

Porte qui s’ouvrit à la volée, révélant dans l’encadrement une T’sisra méconnaissable. Ses cheveux lâches cascadaient sur épaules et descendaient loin jusqu'au bas de son dos, et surtout… Elle n’était, grâce à tous les dieux, pas armure ce jour-ci !

- Je suis… Ridicule.

- C’est la mode. Souffla le nain en haussant les épaules. En Ithri’Vaan. Ajouta-t-il prestement un brin perplexe.

- La mode est insupportable. Rétorqua l'Ongrumthrong dans un soupir d'agacement.

- Je dirai splendide !

- J’aurais dû trouver autre chose…

- On importe pas tellement d’habits à ta taille par ici, tu l’sais ça ?

La noirelfe baissa les yeux pour se regarder. Revêtue d’une robe blanche très simple dont la trainée balayait presque le sol, elle avait enfilé deux mitaines sans doigts lui remontant jusqu’au-dessus des coudes. Le bas lui, était une sorte de mélange entre des braies et des collants, laissant entrevoir ses hanches ainsi qu'une partie du pied à l’air libre. Pour tous bijoux, un collier très simple lui aussi, et bien évidemment son bracelet d’acier aux armoiries du clan Barbe-Sanglante.

'La tenue du soir':

- Je vais faire tâche.

- Tu l’fais déjà ! Coupa son paternel en l’invitant à le suivre. Aller, en route mauvaise troupe !

Le nain poussa la porte de la chambre et s’engagea dans le couloir, tout pressé qu’il était plus excité encore que sa propre fille qui, pourtant, s’était faite d’une candeur inhabituelle quant à l’approche du mariage. Elle rattrapa son père dans le couloir, où s’amassait déjà d’autres dawi sortant eux aussi des appartements royaux.

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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeJeu 28 Jan 2021 - 17:55


-Par tous les dieux !

Une forge ! Une vraie forge naine. Filingin n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Ils avaient réellement le droit d’être là ? Vraiment vraiment ? Rapidement il zieuta les nains grognons qui suivaient le petit groupe. Bon, ils n’avaient pas l’air content mais ils n’avaient pas l’air moins mécontents que depuis le début de la sortie donc ça devait être bon !

-C’est incroyable. Filingin tourna la tête vers l’artiste silencieuse avec laquelle il avait décidé de sociabiliser. Tu as vu ça Radwëdh ? J’ai toujours entendu dire que c’était bien plus grand que chez nous les forges naines mais là…Woua.

Filingin se mit à courir à droite à gauche, à observer tel four, telle enclume, ne pouvant s’empêcher de longuement commenter absolument tout ce qu’il voyait. En Bref Filingin était dans son élément au grand dam du reste du monde, ignorant royalement les quelques gardes nains qui le suivaient mollement sans pour autant faire mine de le coller au centimètre près autant que les travailleurs qui dardaient un œil peu amical à l’égard du groupe d’anedhel entre deux coup de marteaux.  

-J’aimerais bien savoir à quelle température de fusion peuvent monter ces fours. Hé c’est quoi comme matériaux ça ?

Il pointa du doigt un lingot qu’il ne reconnaissait pas au premiers abord. Sans faire attention il s’approcha du dit matériau entreposé dans un coin. Il se garda bien de faire tout geste vers le lingot, histoire que les garde ne le croient pas en train de tenter de voler le précieux métal.

-Hé, hééé venez voir, de l’acier Véladrien ! J’en avait jamais vu ! Enfin si ! j’en avait déjà vu, mon mentor m’a déjà permis de faire le voyage en Ardamir. Vous savez pour voir les grandes forges, et les armures du Toer Tamindal. Bon moi mon truc c’est plus la joaillerie que la guerre mais c’était fou. Enfin je disais quoi déjà ? Ah oui ! les lingots. Il pointa les objets du doigt, surexcité.  Sous cette forme c’est tellement rare !

Il lança un regard au nain le plus proche, s’essayant à baragouiner un mot ou deux. Ses grands yeux clairs brillant d’intérêt et un grand sourire affable sur son visage encore juvénile.

-Je étais honoré de voir cela. Très rare chez nous.
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Radwëdh Daiëril
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeVen 29 Jan 2021 - 17:21


Radwëdh a peu l’habitude de prendre beaucoup de place, plus douée à se faire silencieuse et à étudier son environnement et quel environnement! Jamais l’elfe n’a vu d’aussi immense forge. Elle ne regrette point d’avoir suivi son petit groupe jusque-là.Tout ces nouveaux bruits de métal que l’ont frappe vigoureusement en plus du jeune Filingin qui s’excite tout près font frétiller les oreilles de l’Épervier, qui ne sait plus où donner de la tête. Et pourtant, elle suit leur Aran tout en écoutant le jeune bijoutier, prenant mentalement note des informations qu’il parvient à lui glisser sous ses exclamations de pur bonheur. L’elfe ne peut s’empêcher de sourire devant tant de passion, le suivant de gauche à droite de son regard perçant.

-Je m’y connais peu dans l’art de la forge cher Filingin, mais je compte sur toi pour m’en apprendre autant qu’il le faut.

A peine eut-elle terminé que le voilà reparti, désignant un lingot de ce qu’il appel de l’acier Véladrien. Avant le voyage, l’elfe a tenté de s’informer au mieux de ses capacités en consultant les écrits qui lui ont été accessibles sur les nains. Tout ce qu’elle sait, c’est que ce métal est très précieux et qu’il permet de couler les meilleures armures et armes.
Elle zieute donc un nain plongeant une tige de métal dans l’eau et travaillant ce qui semble être une dague. Ce dernier fronce les sourcils et dans sa langue maugrée des mots que Radwëdh présume être de l’agacement. L’elfe se montre toutefois le plus affable possible, n’ayant cure de l’humeur ronchonne des nains. En effet, il ne faut pas être aussi observatrice qu’elle pour comprendre que la plupart n’apprécient pas la présence d’oreilles pointues sur leurs terres. Cela, elle le sent avec les gardes qui les accompagnent et ces regards pétillants de mépris qu’ils leur sont jetés sur leur passage. A vrai dire, elle ne leur en veut pas. Après tout, ils sont des étrangers.

Elle écarquille toutefois les yeux de surprise dès qu’elle entend Filingin s’exercer à la langue naine en entamant la conversion avec un de ceux-ci. Ah! Il n’y a donc pas que leur Aran qui sache quelques mots de cette langue des montagnes. Elle s’approche, curieuse. Si le jeune elfe semble s’être greffé à elle, elle-même risque de ne pas le quitter puisqu’elle nage en terrain plus qu’inconnu. En effet, elle ignore comment elle pourra échanger si elle ne connaît pas leur langue et Filingin semble avoir cette facilité de socialiser que Radwëdh n’a pas.


Dernière édition par Radwëdh Daiëril le Lun 1 Fév 2021 - 2:23, édité 1 fois
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Geoffroy d'Oësgard
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeSam 30 Jan 2021 - 11:21


An 18 du Cycle XI, Favriüs
Au château d'Oësgard


Quel ennui. Quel jour ennuyeux. Que j'exècre les jour comme celui-ci : les jours de doléance. Devoir écouter le petit peuple se plaindre de choses sans importances, mais quel ennui ! Et pourtant, je dois m'y adonner. "Cela fait partie des devoirs d'un souverain", me répétaient mes précepteurs. "Le peuple doit voir que son souverain se soucie d'eux, si nous voulons éviter la révolte", me soutiens mon épousée. Alors, une fois par ennéade, je m'adonne à cette comédie. Et lui... Qu'il est moche, ce ramasse-crotin. Les gardes l'ont laissé entrer dans cet état ? Mais qu'est-ce qu'il veut ? Oarg ! Peu m'importe. Je vais feindre l'écouter, et laisser Ansleubane s'occuper du reste. C'est bien son rôle, après tout.

- C'était le dernier, vos honneur.
Ah ! Enfin ! C'est terminé, je vais pouvoir retourner à des activités plus attrayantes.
- Avez-vous reçu le message de Maître Detbert ? Me demande la Baronne, alors que nous nous retrouvons seuls dans la salle vide.
- Qui est-ce ?
- Le maître-marchand de la Guilde de la Korn de Leomenis, à qui nous avons confié la charge du commerce avec les nains de Thanor.
- Oh, vous parlez de ce bourgeois agaçant, ce sire bas-de-laine ? Il est vrai qu'il a demandé à nous rencontrer, vous et moi. Eh bien que nous veut-t-il ?
- Ce sont nos partenaires du Zagazorn qui nous font transmettre un message. Une invitation, plus exactement. Pour un Serment de Fidélité de leur Roi, semble-t-il.
- Ces nabots barbus ont donc un roi ? Quand bien même... A qui donc leur roi veut-il prêter serment ? A moi ? Ne sait-il pas que pour cela c'est à lui de se déplacer, et non à nous ?
- Je doute qu'il s'agisse de cette sorte de Serment. De ce qu'il m'a été rapporté, il s'agirait d'une tradition de leur peuple semblable au Mariage.
- Oh.
Quelle déception. Moi qui pensais que ce peuple de demi-humains avait pris conscience de leur place en ce monde, me voilà désilllusionné.
- Eh bien alors, dans ce cas, en quoi cela nous concerne-t-il ?
- Nous avons des affaires commerciales avec leur peuple, la raison se trouve certainement là. Cette invitation doit être un honneur dans leur culture, nous devrions nous y rendre.
- Bien, si vous le dites. Où est-ce ?
- A un endroit nommé Kirgan, au Zagazorn.
Au Zagazorn ? Faudrait-il que je sois fou pour m'éloigner autant d'Oësgard !
- A quoi bon aller si loin ? Cela est ridicule. Nous n'irons point dans ce Pays de semi-Hommes.
- Nous devrions nous y rendre, vous dis-je. Cela profitera à Oësgard, vos conseillers vous le diront. Souvenez-vous de ce qu'a dit Sire Brohan.
- Sire Brohan n'est pas là. Depuis combien de temps ne l'avons-nous point revu, d'ailleurs ? Oarg... Qu'importe. Puisque vous insistez, redez-vous y, à ce Serment d'on ne sait quoi. Je resterais à Oërgard.
- Alors j'irais.
Et qu'elle y prenne son temps, surtout. Cela nous donnera du repos.
- Ah, et prenez donc des hommes de ma Garde personnelle comme escorte. Le Capitaine Vester en sera en charge.
Ainsi cela me débarrassera également de ce vieux grincheux.
- Merci pour votre considération, sire Geoffroy.



quelques ennéades plus tard
Oësgard



Detbert
- Pressez, pressez ! Ordonne un homme à ses commis, d'une voix forte et rauque. Nous devons être prêts à temps. Le moindre jour de retard et nous risquons des pertes énormes.
C'est l'affluence dans les grands entrepôts d'Oësgard-la-Ville, ceux-là même dédiés aux marchandises baronniales. Les serviteurs se pressent, transportant ça et là des caisses et des tonneaux, déchargeant de grands hangars et chargeant des chariots.
- Vous, attendez !
D'un pas trottant le bonhomme rejoint un groupe trimbalant d'imposants tonneaux.
- Laissez-voir... Ah ! La bière d'Andelheim ! Ces tonneaux vont dans ces chariots, là-bas. Allez, pressez !
Et le marchand de courir vers d'autres chariots pour en inspecter les marchandises.
- Maître Detbert ! Maître Detbert ! Hèle un jeune homme tout en courant vers l'homme pressé.
- Plus tard, petit, Je suis occupé ! Les boeufs des Wandres, où sont les boeufs des Wandres ?
- Pas encore là, Maître Detbert. Ils sont en chemin.
- Non, non ! Par Kirya, mais que font-ils ? Il nous les faut absolument. Et les Lepiscornins ?
- Maître Detbert...
- Pas maintenant, te dis-je ! Je suis occupé !
- Mais... C'est que...
Agacé, le marchand se tourne vers le jeunot.
- Quoi ? Que veux-tu à la fin ?
Gêné, le visage du jeune garçon blêmit.
- Là-bas, il y a...
Un brouhaha soudain de surprise interrompt la scène.
- Quoi encore ?

En direction des portes de la cour, les gens s'écartent pour laisser passer un groupe d'une demi dizaine de personnes. Parmi elles se trouve une femme à l'élégance mordienne, vêtue d'une robe sans taches et couronnée d'une tiare d'argent.
- Bvo... Vôtre honneur ! Balbutie le marchand, tout en faisant une révérence de circonstance.
- J'ignorais que vous viendriez.
- Vous pouvez vous relever, Maître Detbert. Déclare la jeune femme d'une voix claire comme une eau de source. Comment vont les préparatifs ?
- Nous sommes honorés que vous veniez vos en informer en personne, Vôtre Honneur. Nous avons dû faire face à de menus contretemps, mais rien qui n'ait pu être arrangé. Le convois partira demain, comme prévu.
- Nous n'attendons pas moins de vous, Maître Detbert. Vous avez été efficace, comme toujours.
- Vôtre honneur me flatte.
- Toutefois nous ne sommes pas venus pour cela, aujourd'hui. Nous venons vous informer que ma suite et moi-même vous accompagnerons jusqu'à Thanor, aussi veuillez faire le nécessaire en conséquence.
- Ce sera un honneur, Vôtre Honneur.
- Vous m'en voyez ravie. Nous ne prendrons point plus de votre temps, il semble que vous ayez encore fort à faire avant la nuit.
- Merci, Vôtre Honneur.
La baronne et sa suite repartent sitôt la conversation terminée, puis les travailleurs reprennent activement leurs tâches respectives.



An 18 du Cycle XI, Bàrkios, troisième ennéade
Thanor



Ansleubane d'Oësgard
Le voyage a été long, c'est le moins qui puisse être dit. Passant par Serramire puis par l'Eris, empruntent de fait la dernière portion de la Thanorite, le convoi Oësgardien s'était finalement rendu jusqu'à Thanor dans les temps et sans perte notable. Pourtant la logistique n'a pas été simple : les chariots étaient nombreux, mais surtout maints animaux ont fait partie du voyage, vivants afin que leur viande reste d'une qualité exceptionnelle au moment voulu. Il a fallu d'abord faire face aux désagréments de la route puis s'adapter à un voyage en mer, mais le convoi était bel et bien arrivé. Dès lors les denrées et marchandises commandées spécialement par le "maître des banquets" pour le Serment de Fidélité du Roi du Zagazorn furent échangés contre une somme considérable, en or et en pierres précieuses. Une transaction qui fit le sourire des marchands de la guilde de la Korn de Leomenis, et également de la dignitaire qui les accompagnait.

La baronne d'Oësgard en personne faisait en effet partie du voyage, accompagnée d'une garde au blason de gueule au Lion d'or et d'une suivante. Les Oësgardiens séjournèrent quelque temps à Thanor en invités de non moins que Glumtol Barbe-de-Fer, période durant laquelle ils purent profité d'une visite de la cité. Tout du moins de la partie que les "fiers poilus" appellent "Enclave", une zone destinée aux étrangers du Pays. Après quoi était venu le moment du voyage vers Kirgan, et les Oësgardiens durent se séparer : la délégation composée de la baronne et un nombre drastiquement réduit de ses accompagnants avait suivi la Voix de Thanors, tandis que le reste de sa garde et les marchands de la Korn de Leomenis et le resteraient à Thanor en attendant leur retour. C'est lors de ce trajet que les Oësgardiens croisèrent d'autres Péninsulaires, notamment ceux de Fernel, pourtant les conversations restèrent anecdotiques. La découverte d'une région et d'un peuple bien plus différent qu'ils ne l'avaient songé avait en effet accaparé toute l'attention de la Baronne et de sa compagnie.

- Par les Cinq, quelle porte immense !
L'émerveillement est la réaction première de l'Oësgardienne, mêlée à une dose certaine de curiosité. L'heure n'est pourtant pas au tourisme et, tout comme ils s'étaient gardé de poser des questions sur l'apparente préparation à une guerre lors de la visite de Thanor, il faudrait attendre une autre occasion pour les questions d'histoire et d'architecture. Et plus les Oësgardiens avancent-ils dans les grands couloirs de Kirgan, plus leur impression grandit.
- Mon époux n'y croirait pas, comment immaginer qu'un peuple de si petite taille bâtirait des couloirs aussi grands ?
- Et aussi, pourquoi ?
La réponse ne viendra pas, ou en tout cas pas encore. Les déambulations des invités les mènent jusqu'à un escalier dont on leur indique mener à leurs appartements, et les Oësgardiens saluent respectueusement "le fier barbu" qui a su, jusque là, les accueillir en hôte respectable : Glumtol Barbe-de-Fer. Puis ils découvrent leurs appartements respectifs. Le voyage jusqu'ici a été aussi long ses émotions ont été fortes, aussi la Baronne a besoin de repos. Ainsi les Oësgardiens restent d'abord dans leurs appartement, et ce malgré un intérêt certain d'en découvrir plus sur cet endroit et son peuple. Car après tout, de mémoire d'Homme, c'est bien la première fois que des humains ont pus se rendre aussi profondément sur le territoire du Zagazorn.
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Renaud d'Erac
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MessageSujet: Re: [Une union royale] L'arrivée à Kirgan   [Une union royale] L'arrivée à Kirgan I_icon_minitimeJeu 11 Fév 2021 - 13:23

Renaud avait bien reçu l'invitation pour le mariage royal nain, ça avait été une surprise, d'autant plus que sa dernière missive lui avait apprit à quel point il était difficile, voir impossible de voyager sur les terres naines en étant étranger. Il avait bien entendu répondu favorablement, il était inimaginable de ne pas participer à ce genre d'évènement qui était rarissime, surtout pour le peuple nain. Conscient des contraintes et des difficultés, il avait préféré laissé sa femme et ses deux enfants à Erac pour ce voyage. Malheureusement il y avait tout un tas de sangsues qui l'avaient suivi tout de même. La chance avait voulu qu'une fois à Thanor, ils se soient vu interdire de sortir de l'enclave. Parlons d'ailleurs de ce port, merveille du talent des nains. Le travail qu'il avait du falloir pour creuser un port aussi grand à même la roche montrait le caractère et tout le talent dont ce "petit" peuple disposait en son âme. Thanor ne s'était certainement pas construite en un jour. Renaud avait beaucoup voyagé, mais le Zagazorn ne faisait pas partit des destinations où il avait posé ses bagages. Il était donc en admiration devant la prouesse architecturale, et le défi qu'avait dû être cette construction.

Une fois sur la terre ferme, il fut compliqué de ne pas se rendre compte qu'il se passait quelque chose d'important au sein de la cité. Le fracas des coup de marteaux, et l'odeur prenante du cuir imposait une campagne d'envergure en préparation, et pas qu'un peu. Naturellement Renaud essaya d'en apprendre un peu, mais il était quasiment impossible de trouver quelqu'un qui parle (ou veuille parler) une langue qu'il comprenne, et le peu de personnes qui l'acceptaient étaient peu prolixes. Il parvint tout de même à recueillir une ou deux informations sur le fait de reconquérir leur dû.

Maintenant qu'ils avaient été pris en charge par le responsable de la capitainerie, le groupe qui accompagnait Renaud n'était plus qu'au nombre de cinq personnes, et parmi eux, il y avait trois gardes, car tout Duc ne pouvait pas se passer d'une garde, même si les nains avaient garanti la sécurité. Il avait d'ailleurs fallu batailler une fois de plus car Ernest de Rochefouchart, le capitaine de l'Ordre du Merle, garde rapprochée du Duc d'Erac, voulait plus de monde. Figurait donc Ernest, puis deux des meilleurs bretteurs de l'Ordre, ensuite Norbert de Castelbroc, conseiller au commerce, et enfin Eudes de la Ferté-Morille, conseiller de Renaud, et surtout expert en héraldique, ce qui s'avèrerait sans doute important pour la suite.

Le voyage se passa dans les meilleurs conditions. Il était surprenant de voir que malgré le nombre de personne qui composait cette troupe, chacun restait dans son coin, ne se mélangeant pas aux autres. Puis ils arrivèrent dans la capitale naine. Kirgan, comme elle s'appelait, était elle aussi taillée dans la pierre, mais l'effet de grandeur était, si c'était possible, encore plus important que Thanor. Cela amenait le Duc à se sentir bien petit face à toute cette immensité. Le silence s'était imposé, tout le monde en admiration devant ce qui s'étalait sous leurs yeux. Et la salle du trône ne fut pas en reste.

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