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| [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] | |
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Zofia Marger
Humain
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| Sujet: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Lun 8 Fév 2021 - 22:39 | |
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8ième ennéade Barkios, second mois de printemps An 18 du XIe Cycle Zofia a décidé de partir avec Sir Louis et trois autres soignants, accompagné par les quinze miliciens confié par Sir de Terresang pour un transfert à cette cité appelé Lün, cité dans laquelle ses compagnons et elle ont pour mission de restaurer le temple de Néera et s’assurer des besoins de la population. La prêtresse a donc laissé Père Albert s’occuper des opérations à Arétria pour ainsi continuer le travail qu’ils avaient déjà entamé là-bas. Elle lui a aussi confié la tâche d’envoyer la lettre qu’elle a écrite pour leur mécène concernant les vivres qu’il doit faire parvenir s’il le peut. C’est donc entre de bonnes mains que la prêtresse a laissé les autres soignants là-bas. La route n’a pas été très longue ni dangereuse, mais accompagnée par un tel convoi, Zofia n’en a pas été étonné malgré la réputation peu amène de cette partie du Nord. Protégé par le droit de passage que le Comte lui a donné, la jeune femme ne craint pas non plus les représailles de ces chevaliers qu’elle s’apprêtera à rencontrer à Lün et avec qui elle devra reconstruire la ville. Cependant, elle ne peut s’empêcher d’appréhender les réactions de Sir Louis, un homme doué à l’épée, mais au sang bouillant. Que la Bienveillante lui donne la force nécessaire pour veiller à ce qu’aucun impair ne soit commis. Le cortège voit les portes de la ville se dresser plus loin. La première chose qui frappe la prêtresse est cette odeur nauséabonde de fumée et de corps grillés qui lui agresse les narines. Sir Louis soupire, mais a la décence de retenir le moindre commentaire. Zofia voit d’ailleurs des volutes de fumée vaciller sous les bourrasques de vent et lorsqu’ils passent près d’un champ où se dressent des poteaux en bois, elle remarque des traces séchées de sang qui la fait déglutir ; si elle a déjà assisté à des scènes d’exécutions, celle-ci n’est rien comme ce qu’elle a déjà vu chez elle. Cela ressemble davantage à une boucherie. Elle détourne les yeux et se tourne plutôt vers les autres soignants, qui lui paraisse inconfortables. Elle tâche de leur sourire avec compassion et encouragement : -Courage, nous arrivons bientôt au temple de notre Bienveillante. Prenez le temps de vous installer pendant que je m’occuperai du reste avec Sir Louis.Ils pénètrent ensuite dans l’enceinte, sous les regards étonnés de quelques passants qui s’écartent sur leur passage. Sous ordre de leur haut gradé, un milicien s’occupe de conduire les soignants jusqu’au temple pendant que le reste du cortège se dirige jusqu’au castel. Si le premier spectacle de bienvenue n’a pas été très avenant, celui-ci lui fait mettre d’emblée sa main devant sa bouche et son nez, histoire de bloquer l’odeur infecte qui se dégage de ce corps empalé et putréfiant. Ici, la réputation violente du Comte n’est plus à mentir. C’est donc cela la justice Arétane ? Cette fois-ci, Sir Louis murmure une insulte à l’égard des Nordiens que seule Zofia peut entendre. Arrivé devant la porte, des gardes les interceptent. Ils la toisent, visiblement surpris par son armure arborant l’insigne de la DameDieu et sans doute par le fait qu’elle soit une femme. Sir Louis aussi se tient près. Le regard d’un des deux dévie vers la troupe de miliciens derrière eux. La prêtresse sort le papier signé par le Comte et lui tend : -Je suis Mère Zofia de l’Ordre Hospitalier de Sainte Aliénor. Le Comte de Terresang m’a donné permission de fouler ses terres avec mes compagnons. Je suis ici avec eux pour prêter main forte aux chevaliers d’Othar et leurs hommes pour la reconstruction de votre cité. Il vous a aussi envoyé des miliciens de plus.Voyant qu’un des soldats tilt en l’entendant, elle comprend que son accent doit peut-être le décontenancer davantage. Elle se montre tout de même affable, malgré les coups d’œil que son compagnon et lui s’échangent. -Puis-je discuter avec le responsable en charge des opérations ?Il finit par lui tendre son papier et après leur avoir fait signe qu’il s’en occupe, il s’éclipse.
Dernière édition par Zofia Marger le Mer 10 Mar 2021 - 18:31, édité 1 fois |
| | | Andran Straggen
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mar 9 Fév 2021 - 17:25 | |
| Korm Prédeaux « Spahi, tu emmèneras quelques soldats sur la côte Sud. Dégommes-moi ces bandits qui emmerdent les pêcheurs. Vois avec Kolgrim pour le détail, j'aurai certaines choses à régler en ville avec le grand dadais, là. »
Dans le château de Lün, Korm Prédeaux était assis à l'extrémité d'une grande table fichée au milieu de la grande salle. Sur cette table, une carte de la ville et ses alentours était déroulée, intercalée entre quelques récipients à nourriture, des gants, le heaume et l'épée du chevalier. Il était en compagnie de deux de ses trois frères d'armes de l'Ordre des Marcheurs Austères, avec qui il s'était chargé de pacifier la région. Les représentants des Guildes marchandes géraient toutes les affaires courantes de la ville, le tout chapeauté par un représentant du Comte, qui donnait souvent son aval lorsque les décisions n'étaient pas de la plus haute importance. L'Ordre, lui, s'occupait des tâches militaires, notamment grâce à la milice locale.
Une fois Spahi parti, seuls demeurèrent Korm et son frère d'arme Terrance Duiliff. Ce dernier était assis prêt du foyer réchauffant la salle, les fesses sur le dossier de sa chaise et les pieds sur le siège. Les deux coudes posées sur ses genoux, sa tête s'appuyait sur ses deux mains jointes tenant son fléau d'armes par le manche. De visu, le chevalier paraissait être endormi dans cette position. Pourtant, la boule de son fléau se balançait légèrement dans tous les sens, donc Terrance devait forcément l'agiter, ne serait-ce qu'un minimum. Et ce n'est pas l'arrivée assez tonitruante d'un garde qui le perturba.
« Messire Korm. Il y a une… heeeeuh… » balbutia le garde qui n'a visiblement pas retenu grand chose de ses visiteurs. « Un genre de guerrière-prêtresse de… Néera, je crois ? Un Ordre avec un nom à coucher dehors et elle avait un accent… Elle prétend être envoyée par le Comte Magnus de Terresang pour vous aider. » « Alors faîtes entrer bon sang. Elle a un parchemin attestant cela ? Bon bah alors. »
Terrance Duiliff Le garde repartit aussi discrètement qu'il était arrivé, et pourtant, Terrance n'avait pas bougé d'un iota. Korm s'essuya la bouche avec une serviette, et intima d'un geste les serviteurs de débarrasser la table. Il rengaina son épée, enroula la carte, et se leva, croisant les bras pour attendre sagement l'arrivée des visiteurs. Pour l'apparence, les visiteurs devront se contenter d'un chevalier équipé de son armure, dont quelques pièces manquaient, surmontée d'une longue cape rouge bordeaux. Terrance, lui, était simplement habillé d'une tenue grise et noire brodée de quelques motifs en jaune, toute son armure posée au pied de sa chaise, avec son bouclier et le fourreau dans lequel était rangée son épée.
Vint alors un groupe de plusieurs miliciens plus ou moins bien équipés, mené par deux personnes qui, eux, n'avaient pas à jalouser ceux des autres. Il s'agissait surement de deux chevaliers… enfin, l'un des deux devait l'être. Le meneur, ou plutôt la meneuse étant une femme, il était peu probable qu'elle ait obtenu un tel titre. Rares étaient les femmes en armure en Péninsule, et plus encore dans le Nord. Cela expliquait donc toute l'hésitation du garde dans son rapport. Korm toisa le groupe de son regard plissé, passant le regard sur son frère d'armes qui, malheureusement, avait relevé la tête.
« Hé bien… je devais dormir au moment où Magnus nous a évoqué l'idée d'envoyer une chevaleresse comme renfort. » railla Terrance, qui avait relevé la tête alors que son fléau s'agitait toujours dans tous les sens. On voyait clairement les marques laissées par ses doigts sur son front rougi. Korm ne connaissait que trop bien son frère d'armes, une telle réaction était prévisible, et il était las de devoir le reprendre. « Moi qui croyait que le Comte était un traditionaliste… »
Le plus triste, c'est que Korm aurait certainement rit aux plaisanteries de son ami en temps normal. Il avait ce don de tourner toutes les situation à la dérision, avec ce ton pince-sans-rire qui lui permettait de ne jamais rire lui-même à ses propres remarques ironiques ou ses blagues. Le sourire que Terrance avait étiré paraissait plus forcé qu'autre chose. Korm convia d'un geste les visiteurs à prendre leurs aises.
« Veuillez excuser Sire Terrance et son incapacité à garder pour lui ses réflexions ironiques. » introduisit Korm, qui regarda son frère d'armes qui jouait toujours avec son arme d'un air espiègle. Il était visiblement content de lui. « Bienvenue à Lün, quoi qu'il en soit. Pour ma part, je suis Sire Korm Prédeaux, de l'Ordre des Marcheurs Austères, tout comme lui. Nous avons été engagé par le Comte il y a un an maintenant pour libérer la ville de son ancien seigneur. Désormais, nous nous assurons que l'ordre règne dans une ville en proie à de nombreux évènements sanglants ces derniers temps. »
Ce n'était pas le récit le plus ragoutant que ces gens auront à entendre de leur vie, mais c'était la triste réalité. Depuis leur arrivée à Lün, Korm et Terrance avaient assisté au spectacle le plus effroyable qu'il leur ait été donné de voir. Le crime était maître de la ville sous la coupe d'un seigneur qui ne cherchait qu'à s'enrichir. La population se révolte, chassant et massacrant tout ceux qu'elle voyait comme un ennemi de leurs libertés, et ne se contentaient pas d'un simple coup d'épée. Puis, cerise sur le gâteau, une épidémie frappe le Comté et Lün s'enlise encore plus dans la crise. Tout ça pour en arriver à brûler vif le moindre allié de Radbod. Il faut bien rendre attractif la cité, non ?
« Vous l'aurez compris, tout renfort est le bienvenue ici. Puis-je savoir quelles sont vos intentions, si je puis dire, à Lün ? »
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| | | Zofia Marger
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mar 9 Fév 2021 - 23:07 | |
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Le milicien revient et après que Sire Louis et elle aient confié leurs chevaux au palefrenier, ils traversent la cours intérieur, sous une pluie de regards inquisiteurs. Zofia sait très bien que c’est à cause d’elle, mais elle ne relève pas, continuant sa route d’un air impassible. Elle risque tout de même un coup d’œil au chevalier Louis qui, peut-être par réflexe, a posé sa main sur la garde de son épée, comme s’il attend un danger. La prêtresse ne peut s’empêcher de poser la sienne sur son avant-bras et lui lancer un regard entendu pour qu’il cesse ce comportement. Elle voit les muscles de sa mâchoire se serrer, mais il lève les bras, signe qu’il veut bien coopérer. Ils arrivent finalement dans une grande salle où seulement deux chevaliers se trouvent. L’un est assis, son armure à ses pieds, tandis que l’autre est debout et semble les attendre. Celui qui est debout les toise et Zofia lui sourit d’un air avenant pendant que Sire Louis se contente d’un hochement de tête froid, mais tout de même poli. Elle s’apprête à se présenter, mais après avoir redressé la tête, l’un des chevaliers émet un commentaire qui lui fait arquer un sourcil. L’envie de rouler des yeux à s’en faire mal au crâne la tenaille, mais elle se retient ; s’il y a une chose qu’elle a apprise, c’est bien de ne pas s’emporter inutilement et en ce moment, Lün n’a pas besoin que des Néerites et des Otharites se chamaillent pour des balivernes. Sire Louis par contre, se croise les bras et ne peut s’empêcher d’arborer un sourire en coin quelque peu impudent. Tel un rapace ayant attendu le moment opportun pour plonger vers sa proie Nordienne du jour, toute serres ouvertes et ailes déployées, il ne peut retenir une réplique qui fuse.
-Et j’ignorais qu’un digne chevalier d’Othar se ferait petit dans sa braie à la vue d’une femme en armure.
La prêtresse se masse un instant la tempe : par Néera pourquoi donc avoir accepté d’amener le chevalier avec elle quand le Comte a eu la gentillesse de lui donner une quinzaine d’hommes justement pour assurer sa sécurité. Elle darde un regard légèrement agacé dans celui de Louis, qui pose un doigt sur ses lèvres, comme pour lui signifier qu’il se tait. Elle reporte son attention sur celui qui se présente comme étant Sire Prédeaux, retrouvant son air plus affable, même si la prêtresse bout un peu à l’intérieur due à ce machisme qui épaissit l’ambiance. Celui-ci s’excuse pour son compagnon, mais Zofia sourit doucement et d’une sérénité inébranlable, elle se contente de répondre :
-N’ayez crainte, j’ai entendu pire. Je ne m’offusque donc pas du manque d’originalité de Sire Terrance ni de la grossièreté de Sire Louis et espère que nous pourrions tout de même travailler en bonne collaboration.
Elle jette tout de même un coup d’œil à ce Terrance, pendant que Sire Louis affiche un air sombre. La prêtresse devra faire attention à ne pas émoustiller ses ardeurs machistes ou ils ne parviendront jamais à mener leur mission à terme. Elle retourne son attention sur le chevalier, qui lui fait part de la situation à Lün. Cela explique donc toutes ces mises à mort et la violence...
-Je suis Mère Zofia, prêtresse et soignante pour l’Ordre Hospitalier de Sainte Aliénor. Sire Louis ici présent est un chevalier qui nous accompagnent et nous protège sur les routes mes compagnons et moi. Si nous sommes aussi loin de chez nous, c’est parce que Sire de Terresang nous a demandé de l’aide il y a de cela quelque temps pour soigner les gens du peuple durant un dur hiver d’épidémie. La situation s’étant stabilisée, il nous a nouvellement demandé de chevaucher jusqu’ici pour restaurer le temple de Néera et donner un coup de pouce. Nous en profiterons aussi pour offrir des soins à ceux qui en ont besoin. J’ai donc cru bon de venir en discuter avec ceux s’occupant de la sécurité de la ville avant d’entamer les opérations.
Elle pointe ensuite les miliciens et ajoute :
-Le comte vous a aussi envoyé quinze miliciens pour grossir votre garnison.
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| | | Andran Straggen
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mer 10 Fév 2021 - 17:40 | |
| Korm Prédeaux Terrance ne se contenta que d'un sourire pour répondre à ce chevalier qui paraissait plus offusqué que la cible-même de ses provocations. Il y en a qui était vraiment prêt à tout pour montrer qu'ils en avaient une grosse. Le chevalier, toujours assis sur sa chaise d'une manière désinvolte, dévia son regard espiègle vers son frère d'armes. Il souriait comme un enfant fier de sa plaisanterie, même si Korm lui fit signe de calmer un peu le jeu. Mais, si Zofia était la première victime de son ironie chronique, il avait bien compris qu'elle n'était pas la dernière. Il se peut même que la prêtresse finisse par y échapper, à l'avenir. Terrance n'était pas un idiot : au-delà même du fait qu'il est possible que la prêtresse ait subi ce genre de remarques depuis plusieurs jours, il savait très bien que la réitérer ne serait ni drôle, ni utile. Quitte à refaire une telle blague, autant la cibler directement sur celui qui s'en est senti le plus offusqué.
« J'espère que la présence du culte de Néera redonnera du baume au cœur aux habitants de la Cité. Ce qu'ils ont vécus depuis trop de temps a été terrible, et le calvaire ne semble pas vouloir cesser. » répondit Korm en se frottant la barbe d'un air pensif. « Votre venue les changera surement des buchers et des guerriers d'Othar. »
Guerre, épidémie, révolte… Lün était maintenant libérée d'un seigneur despote, mais s'enfonçait désormais droit vers un problème tout aussi grave : la disette. Un problème auquel les autorités ne pouvaient rien, cette fois-ci. Et, comme si cela ne suffisait pas, des groupes de bandits trainaient aux alentours de la ville en s'attaquant à n'importe qui pouvant transporter quelques pièces et un objet de valeur. L'absence de Néera s'était violemment fait ressentir ces derniers, et son retour pouvait certainement s'avérer bénéfique.
Terrance Duiliff « Le temple a été pillée par les brigands avant notre arrivée. Il a besoin de travaux, mais je pense que vous pourrez y tenir quelques lits pour les blessés sans trop de problèmes. À vrai dire, aucun culte n'a réchappé à la mise à sac. Nous voulions restaurer le Temple d'Othar, mais la sécurité nous a drainé tout notre temps. » « Ça c'est vrai. D'ailleurs on a pas mal de choses appartenant aux cultes dans la salle des coffres. Elles ont été volées à l'époque, mais, faute de prêtres, on les a gardé en attendant que les cultes soient rétablis. Vous pourrez certainement récupérer celles de Néera. Comme ça, votre toutou servant pourra nous montrer s'il sait faire autre qu'aboyer à votre place. » intervint Terrance, qui s'était levé de sa chaise, son sourire carnassier moquer fiché sur le visage. « Terrance… » « Beh quoi ? Il a une grosse voix, le Sire. Il a peut-être des gros bras. Puis, comme ça, il pensera à autre chose qu'à son vagin. »
Celui-là ne s'arrêtait jamais, et maintenant qu'il avait trouvé une personne susceptible, il comptait probablement s'amuser jusqu'au bout. Korm secoua la tête d'un air résigné, même s'il ne savait pas s'il pouvait se réjouir du fait que son frère d'armes ne s'en était pas pris à Zofia. Ceci dit, il préférerait qu'ils se bouffent le nez tous les deux, pour qu'il puisse discuter avec la prêtresse convenablement sans qu'elle ait à subir une remarque désobligeante ou gênante. Les yeux plissés de Korm rivés vers son ami le trahissaient. N'était-ce pas là une bonne idée ?
« Si vous voulez, Mère Zofia, je peux vous conduire au temple de Néera pour que vous évaluiez par vous-même les travaux qu'il conviendra d'entreprendre, et si vous pouvez y demeurer en toute sécurité ? » proposa Korm à la prêtresse, ignorant totalement les deux chevaliers qui passeront leur temps à s'envoyer des fions dans tous les cas. « J'en profiterai pour conduire les miliciens à la caserne. »
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| | | Zofia Marger
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mer 10 Fév 2021 - 23:13 | |
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-Nous comptons faire de notre mieux pour leur insuffler de l’espoir, Sire Prédeaux, lance-t-elle en inclinant légèrement la tête et en souriant. En voilà un qui sait mieux s’adresser à elle que les deux autres, qui ne font que se gonfler le plumage depuis qu’ils sont arrivés ici. Une vraie perte de temps qui finira par horripiler la prêtresse si cela dure. Ils ne peuvent se permettre de mauvais rapports et malheureusement, Zofia commence à avoir de plus en plus de mal à contrôler les élans patriotiques et protecteurs de Sire Louis. Et ce Terrance ne fait qu’attiser le feu déjà grondant en lui, une très mauvaise chose. La suite lui fait plisser les sourcils, même si cela ne l’étonne pas vu la situation actuelle à Lün. Les gens ont besoin d’un lieu de culte approprié pour leur DameDieu, ou c’est le chaos assuré et cette ville, longtemps rongé par la corruption et les querelles intestines, en est un parfait exemple. Que ce soit un lieu de culte pour Néera ou un de son frère guerrier, un temple ne devrait jamais être saccagé, sous peine d’attirer la colère des dieux. Seulement, lorsqu’un despote au Souffle terni est à la tête et qu’il ne se souci que de sa richesse et sa gloire, ces lieux sacrés n’échappent parfois pas à des mains avides de bandits de tout genre. C’est une bonne chose que des chevaliers d’Othar s’occupent maintenant de sécuriser la ville. Et puis, s’apprêtant à répliquer une voix à l’arrière d’elle s’élève, lui hérissant le poil. Pourtant, c’est avec calme qu’elle se tourne vers l’Otharite. Peut-être a-t-il voulu insulter Sire Louis, mais Zofia n’apprécie guère que l’on sous-entende qu’elle a besoin de quelqu’un pour ‘’aboyer’’ à sa place. La suite de ses paroles n’est guère mieux. Au contraire, son obscénité lui tire des rougeurs, pendant que Sire Louis s’avance vers le chevalier, les bras toujours croisé et le regard pétillant : il veut se bagarrer, mais la prêtresse ne toléra pas ce combat de coq.
-Je ne fais que parler ton langage l’ami. Quand un chien aboie, ce n'est pas rare qu’un autre lui réponde, lance-t-il, dangereusement prêt du chevalier.
Sire Prédeaux lui propose de l’accompagner jusqu’au temple, mais Zofia s’excuse et décidée à mettre son pied par terre, elle s’interpose entre les deux chevaliers, se permettant de poser une main sur l’amure de Sire Louis pour le reculer. Elle a déjà des plans pour ce Temple et aura besoin de toute l’aide qu’il lui faut pour le redorer. Ces deux-là pourront se rendre utiles au lieu de jacasser. Enfin, elle n’a surtout de pouvoir que sur Sire Louis. Quant à ce Terrance, elle ose espérer que son compagnon saura lui fermer le clapet.
-Est-ce réellement l’heure pour votre joute verbale mes braves ? Nous avons du travail qui nous attend, dit-elle en regardant tour à tour les deux chevaliers.
Elle plante ensuite son regard dans celui de Sire Terrance. Son ton est beaucoup moins chaleureux qu’avec celui dont elle use lorsqu’elle s’adresse à son ami, mais la prêtresse reste d’une politesse et d’un calme inflexible :
-Si vous le pouvez, auriez-vous l’obligeance de guider Sire Louis jusqu’à ces coffres pendant que votre compagnon m’accompagne jusqu’au Temple de Néera? Peut-être pourrais-je même vous demander à tous les deux de transporter ce que vous pouvez jusque là-bas? Sire de Terresang m’a permis d’attitrer quelques miliciens pour sécuriser l’endroit. Ceux-ci pourraient aussi vous donner un coup de main.
Elle se tourne ensuite vers Sire Prédeaux, attendant son avis. Après tout, eux aussi ont du pain sur la planche et elle ne voudrait pas les empêcher de faire leur travail.
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| | | Andran Straggen
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Jeu 11 Fév 2021 - 15:11 | |
| Korm Prédeaux Malgré la résignation de Korm, Zofia, elle, ne voulait pas les laisser faire. Finalement, cela fit glousser le chevalier nordien. Si elle arrivait à convaincre Terrance d'arrêter son petit jeu, ce qui n'était pas une partie facile, ce serait une bonne chose. Mais, Korm s'habituait depuis des années à faire avec, alors, pour lui, c'était peine perdue. La prêtresse ne devra se contenter que d'être épargnée par ses piques incessantes, ce qui était déjà un bon point. Enfin… question de point de vue, certainement. Cette situation amusait Terrance, qui avait le sourire contrairement à son nouvel ami. C'est comme si l'intervention de Zofia lui paraissait totalement superflu.
« Quand j'étais jeune, ma famille avait plusieurs chiens pour la chasse. J'ai pris l'habitude de les flatter pour qu'ils remuent la queue. Pardonnez-moi, Mère. Il s'agit d'un malheureux réflexe. » répondit Terrance en joignant les deux mains pour une révérence polie, sous les yeux de Korm qui passa la main sur les cheveux en secouant la tête. Le premier se redressa, toujours souriant. « Allons jouer les gros bras, Sire Louis. Voyez cela comme la nouvelle règle imposée par Mère Zofia ! »
Rapidement, Terrance s'équipa de son plastron et de ses autres pièces d'armures posées au pied de sa chaise. Il attacha sa ceinture, y accrocha son fléau et ramassa son bouclier qu'il tint en bandoulière. Une fois paré, le chevalier Otharite, le sourire provocateur toujours fiché sur ses lèvres, mena Louis jusqu'à la salle des coffres. Cela laissait le répit nécessaire pour que Korm discute avec la prêtresse dans le calme, même s'il sera d'une courte durée.
« Malheureusement pour Louis, je crois que Terrance a trouvé la nouvelle victime de son implacable sens de l'humour… Je ne sais pas si cela peut vous rassurer, mais, au sein de notre Ordre, tout le monde y est passé. » dit-il avec un sourire pourtant amusé. Entre nordiens, on se comprenait. « Cela dit, je crois qu'il vaut mieux les attendre ici. Connaissant Terrance, et voyant que Louis ne fait que lui répondre… j'aimerais éviter que le peu du trésor qu'il nous reste soit spectateur d'une rixe. »
Terrance Duiliff C'était bien l'un des problèmes, dans cette histoire : Sire Louis répondait à chacune des piques de celui qui allait être un collaborateur, même temporaire. Korm ne saurait dire si les deux seraient capables d'abimer les biens du Culte de Néera ne serait-ce que pour pouvoir se lâcher avec leurs poings, mais, pour l'instant, la seule chose qui les ait retenu n'était autre que Zofia. Si elle ne pouvait arrêter Terrance, peut-être arriverait-elle à raisonner Louis, jusqu'au jour où ce sera la pique de trop. Korm, lui, imaginait déjà la réponse de Terrance : “Oh bah ça va, on plaisante ! Ils ont plus de neige que d'humour, ces suderons, aussi…”
« Pour la protection du Temple, nous vous confierons quelques miliciens parce que je pense que nombreux seront ceux qui auront besoin de soin… ou même de parler. Il vaudra mieux que ce ne soit pas un bazar sans nom. » ajouta Korm, qui s'amusa même à l'idée que lui et ses frères d'armes pourraient en avoir besoin. Cela lui ferait sans doute bien rire que Zofia refuse un office à Terrance pour se venger. « Et, si le bâtiment ne s'avère pas sûr, il doit rester des chambres libres ici, au castel. »
Après un petit instant, les deux chevaliers Louis et Terrance revinrent de la salle des coffres. Si rien ne laissait paraître qu'ils s'étaient battus, merci Néera, le second avait toujours son sourire du type fier comme un paon. En plus des statues, ils avaient également trouvé des tapisseries, des vêtements et d'autres bibelots liés à Néera. Les deux n'avaient pas l'air écrasés par le poids de tous ces objets accumulés à leurs armures, mais Korm était ébahi par tout ce que les bandits avaient bien pu voler. Généralement, de tels rats se contentaient de prendre les objets de valeur, mais pas eux.
« Ouais, t'as vu ? Ils en sont allés jusqu'à piquer des fringues… Sans rire, je n'ai plus les mots. » dit Terrance, cette fois-ci sans l'ombre d'un ton plaisantin, comme s'il avait lu dans les pensées de son frère d'armes. « Il reste probablement quelques babioles mais je crois qu'on a le plus gros. D'ailleurs, en parlant de gros, au moins il a des gros bras celui-là. Hé ! Qui l'eût cru ? » s'empressa-t-il d'ajouter en désignant Louis du menton, toujours avec son sourire. « Hé ! Vous devriez être contents maintenant que je dis des choses sympas ! » « Bon, allons-y, maintenant. Le Temple de Néera est en plein cœur de la ville, surplombant la grande place. Il est assez grand, d'ailleurs. Nous l'avons fait fermé lorsque le Culte s'est retrouvé sans prêtre. J'espère que cela a été utile… nous voulions éviter qu'il se retrouve dans un état plus déplorable encore. » commenta Korm, en commençant à mener la marche. D'un signe, il convia les miliciens envoyés par Magnus à les suivre. « Venez, vous. Nous allons vous conduire à la caserne dans le même temps. Vous irez vous y reposer jusqu'au retour de Sire Kolgrim. »
Sur ces mots, le chevalier fut le premier à sortir, mandant les deux gardes de faire tenir les portes pendant que la délégation sortait, ainsi que Terrance et Louis chargés de tous les biens du Temple. Il fit en sorte de mener la marche aux côtés de la prêtresse, ce qui ferait comprendre au peuple qu'elle était une alliée. Il se chargera, par la suite, de faire passer l'annonce de la ré-ouverture du Temple de Néera par crieur public. Cela laisserait un peu de répit à la délégation de l'Ordre des Hospitaliers de Sainte-Aliénor avant de devoir se mettre au travail, car un énorme défi les attendait.
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| | | Zofia Marger
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Ven 12 Fév 2021 - 20:38 | |
| -Et ma mère avait un poulailler qui étrangement était bien plus silencieux que vous deux, lance-t-elle tout bas, en se dirigeant vers l’autre chevalier Otharite. Enfin, elle ne doute pas qu’ils aient entendu, mais ça lui est égal. Au moins, Sire Louis ne semble plus vouloir lever les poings. C’est cela de gagner. Du moins, pour l’instant… La prêtresse les laisse donc à leur affaire, se disant que tant qu’ils se montrent utiles, elle ne voit pas d’inconvénient à ce qu’ils se lancent des couteaux. Après avoir transporté les objets de la Bienveillante jusqu’au temple bien sûr. Le commentaire de Sire Prédeaux lui arrache un soupir, mais elle sourit quand même doucement en les regardant s’éloigner. Non, elle a confiance en Sire Louis pour qu’il n’abîme pas les objets de cultes de la DameDieu et ce, malgré sa patience sans doute bien testé en ce moment. Ce n’est pas la première fois qu’il offre sa lame au nom de Néera pour l’Ordre des Hospitaliers. C’est un homme très pieux et noble sous ses airs parfois...rustres. Seulement, cela ne fait même pas une ennéade complète qu’ils sont sur les terres de Sire de Terresang qu’elle sent déjà le fil pourtant bien long de sa propre patience se raccourcir elle aussi. L’hostilité de ce coin de pays couplé à un mode de vie bien différent de celui à laquelle Sire Louis et elle sont habitués dans le Sud rend leur mission plus difficile. Pourtant, Zofia reste paisible. -N’ayez crainte. Je doute que Sire Louis faille à son devoir en risquant d’abîmer les objets de notre Bienveillante. J’ignore cependant s’il pourra se contrôler aussi longtemps si votre ami ne cesse de le titiller, mais cela, je leur laisserai régler tout cela comme de grands garçons lorsque le travail sera déjà bien entamé.Elle hoche la tête lorsque le chevalier lui propose des miliciens pour la sécurité du temple. Il est vrai que Sire Louis et elle-même ne pourra pas s’assurer de le défendre seuls. Étant une soignante vitaliste et prêtresse, sa priorité est avant tout de panser les blessures physiques et les maux du Souffle. Sire Prédeaux lui rappel que plusieurs en auront sans doute bien besoin. -Ce serait apprécié. Je crois qu’il serait effectivement judicieux que nous restions au castel les autres soignants et moi, histoire que nous puissions laisser le maximum d’espace possible pour une infirmerie ainsi qu’un endroit convenable pour offrir le gîte à ceux qui en auront besoin.Les deux chevaliers reviennent finalement et si le commentaire de Terrance a bien commencé, la suite lui fait arquer un sourcil et elle prie pour que Sire Louis se taise. -Déjà, si vous pouviez vous occuper seulement de vos miches, j’en serais fort heureux.
Et c’est repartit ! Dire qu’elle a accepté qu’ils restent tout les deux entre les mêmes murs...Zofia décide d’abandonner pour l’instant, pas sans les remercier tout les deux et entame le pas, suivit des miliciens et de Sire Prédeaux, qui lui explique que le temple a été fermé, faute de prêtres. Dans ce cas, elle devra donc faire quelque chose pour cela au plus vite et envoyer une missive à Sainte-Berthilde. Le Grand-prêtre saura ensuite se charger de trouver des prêtres et prêtresses pour Lün. Le Temple était donc dans un état si pitoyable ? Elle a bien hâte de voir ce qu’il en est en ce moment. Les autres Hospitaliers se trouvant déjà sur place avec un autre milicien, elle ne serait pas étonnée s’ils ont déjà entamé quelques préparatifs.
Après quelques minutes à sillonner les rues de la ville, le toit du temple est finalement visible. Zofia peut déjà constatée que le chevalier a dit vrai lorsqu’il lui a mentionné la taille non négligeable du Temple, une bonne chose pour les plans qui se sont déjà dessiné dans la tête de la prêtresse. Il lui suffira simplement de jeter un coup d’œil à l’intérieur pour se faire une meilleure idée de ce qu’il en sera réellement. Sire Louis et Sire Terrance ne pourront d’ailleurs pas se battre entre les murs de Néera, une autre excellente chose. Arrivé devant les portes, ils sont tout de suite accueillis par les autres soignants-une jeune femme et deux hommes du même âge que Sire Louis-que Zofia présente aux deux chevaliers d’Othar et vice-versa. En entrant, la prêtresse remarque que ses compagnons ont déjà ouvert les volets et commencé à défaire la charrette avec le matériel qu’ils ont pu réquisitionner avant de partir à Lün. Elle fait poser les coffres dans un coin et un peu fatiguée de porter son armure, elle s’empresse d’en défaire des morceaux tout en s’adressant au chevalier Prédeaux :
-Depuis combien de temps Lün est sans temple de Néera ni d’Othar ?
À voir la poussière et les bancs en bois mal entretenus, elle dirait plusieurs mois.
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| | | Andran Straggen
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Ven 12 Fév 2021 - 23:24 | |
| Korm Prédeaux Le groupe traversa les rues jusqu'au temple de Néera. De l'extérieur, déjà, on pouvait voir qu'il était abandonné car son entretien laissait à désirer. Des plantes grimpantes et de la crasse s'étaient attaquées aux pierres, mais le bâtiment était assez solide pour résister au manque d'entretien. Mais, l'intérieur était bien pire. Vide, poussiéreux, certaines parties sont dans un piteux état et nécessitent de gros travaux. Korm et Terrance y retrouvent le reste de la délégation néerite menée par Zofia, et le chevalier blond peut enfin se décharger le dos de tous les biens du Culte. Le vide de la salle faisait résonner leur voix entre les murs du temple.
« Hé bien… nous sommes arrivés il y a deux ans, et les Temples avaient déjà été pillé. » répondit Korm à la question de Zofia. « Othar n'a plus de prêtres ici depuis un certain temps, mais Néera pouvait encore compter sur un prêtre. Pour Kÿria et Tyra, j'imagine que la situation a du être la même. Les prêtres restant étaient contraints de faire leur office en cachette, de peur des représailles. » « Pour répondre à la question, ce temple n'a certainement pas été entretenu depuis quelques années, maintenant. »
Quelques années… Cela aurait pu être une bien mauvaise plaisanterie, et pourtant… Radbod n'avait pas été stupide sur ce coup : il avait honni la religion pour affaiblir un puissant contre-pouvoir avant qu'il n'ait le temps de réagir. Désormais, les temples n'attendaient plus que les cultes les rouvrent au public pour redonner au peuple la présence divine dont ils ont besoin, mais cela prendra du temps… et coûtera de l'argent. Korm ne préférait pas imaginer ce que pourrait coûter la restauration de tous les temples de la ville.
Terrance Duiliff « Il y a des architectes en ville qui pourront certainement vous aider pour les réparations et l'entretien des locaux. Je ne pense pas que vous aurez des difficultés à trouver de quoi re-meubler le temple. » reprit Korm, en palpant les quelques bancs maculés de poussière qui étaient encore dans le temple. Il s'essuya les mains pour chasser les restes sur ses paumes et ses doigts. « Cela dit, je ne sais pas si nous avons des apothicaires ou des herboristes pour vous vendre certains produits pour les soins… » « On ne sait pas s'ils peuvent se fournir, surtout. Les zones forestières et les plaines sont, pour certaines d'entre elles, toujours jonchées de bandits. Et il n'est pas toujours aisé de les dénicher. » « Exact. Si vous vous y connaissez en herbe et que vous voulez en cueillir vous-même, nous pourrons vous fournir une escorte pour vous protéger. »
Lün qui, à l'époque, était l'endroit le plus dangereux d'Arétria, était devenu le plus sûr de la région. Curieuse ironie n'est-ce pas ? Mais les Marcheurs Austères avaient encore beaucoup de travail en ce qui concernait la sécurité. Avec l'arrivée de cette délégation de guérisseurs, Korm pourrait certainement prendre plus de risques car les soldats pourraient profiter de soins moins rudimentaires que des bandages et des amputations à la hache de guerre.
« Pour quand estimez-vous pouvoir recevoir les habitants pour leur offrir vos services ? Je ferai passer une annonce en ville pour informer les habitants de la ré-ouverture du temple, mais je préfère attendre que vous soyez prête à les recevoir. »
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| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Dim 14 Fév 2021 - 18:28 | |
| Zofia pose son épée et son armure dans un coin de la pièce, ne gardant que sa tunique et son pantalon ainsi que ses jambières. Elle sert un peu plus la ceinture à sa taille et retrousse ses manches, déjà prête à se mettre au travail. La fatigue du voyage commence déjà à se faire sentir, mais la prêtresse n’en est pas à son premier et avec ce qu’elle constate déjà, les gens de Lün ont terriblement besoin de ce temple le plus vite possible, ce qui lui donne la force nécessaire pour attendre que le soleil se couche avant de se reposer. Des années!? Elle ne peut s’empêcher de plisser les yeux de désapprobation lorsque le chevalier Kolm et Terrance lui annonce cela. En même temps, avec la violence de cette scène avec laquelle ses compagnons et elles ont été accueillis, elle ne s’étonne pas que la DameDieu a abandonné certains Souffles. Elle compte faire de son mieux pour remédier à cela. Elle s’avance d’ailleurs vers la grande statue de la Bienveillante et s’étire pour épousseter son visage, maintenant éclairé par le soleil grâce aux volets ouverts. Elle se retourne vers les chevaliers et avant de répondre à la question de Sire Korm, elle demande à un de ses compagnons ce qu’il en est de leur stock de plantes médicinales. -Nous pouvons tenir encore quelques jours Mère Zofia, mais d’ici la fin de cette ennéade, il nous faudrait renflouer nos stocks rapidement. J’ai bien peur qu’une expédition en forêt s’impose.Elle hoche la tête et remercie Bertrand. Elle se retourne donc vers les deux Otharites. -Nous pourrions donc partir en expédition avec votre escorte au jour Oglicos. J’ai laissé mon meilleur herboriste à Arétria, mais nous savons tous nous débrouiller pour dénicher les plantes médicinales dont nous faisons couramment usage. En plus de prêter sa lame pour nous défendre, Sire Louis a lui-même quelques bases.Le chevalier était en train d’aider une soignante à pousser un meuble contre un mur, mais hoche la tête en direction de la prêtresse. Ces connaissances, il les a en partie grâce à son père, un membre honorable du clergé de Néera et lui-même soignant. Il attrape ensuite un chiffon et nettoie ce qu’il peut de l’armoire, encore heureusement en état d’être utilisée.
-Pour ce qui est du reste et pour commencer, nous aurions sans doute besoin de quelques lits et de paillasses pour pouvoir aménager un semblant d’infirmerie. Quelqu’un sachant travailler le bois serait donc plus que bienvenu. Les bancs pour la prière semblent aussi nécessiter quelques restaurations.
La suite lui arrache un froncement de sourcil pensif. Elle balaie ensuite les lieux du regard et ayant déjà établit des priorités dans sa tête, elle peut donc avancer un délai sans trop de problème. Du moins, assez pour que le temple puisse être présentable sans que toutes les pièces ne soient complètement remises à neuf. Tant que la chapelle et l’infirmerie sont en place, c’est ce qui prime.
-Deux ennéades suffiront, je crois. J’ignore si nous arriverons à terminer la restauration complète, mais le temple sera assez fonctionnel pour que les habitants de Lün puissent au moins prier et recevoir des soins.
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| | | Andran Straggen
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Dim 14 Fév 2021 - 22:57 | |
| Korm Prédeaux « Je ferai passer le mot à mes frères d'armes pour cette expédition… enfin, ceux que ne vous connaissez pas, surtout. » acquiesça Korm en opinant du chef. « Nous avons des menuisiers en ville, ils pourront certainement vous fournir en meubles de tout type et réparer ce qui reste. » « J'ai hâte de partir à la cueillette aux orties et à la cigüe. Et si on croise des bandits, on pourra toujours ramener leurs têtes pour faire un bon pâté. » ajouta Terrance de son ton pince-sans-rire, sans sourire comme s'il était sérieux. « Comme ça, on en profitera pour ramener aussi des champignons. »
Pour la première fois, l'ironie de son frère d'armes réussit à arracher un sourire sur le visage de Korm. Ce garçon ne s'arrêtait jamais, et il parvenait toujours à trouver le moyen de plaisanter, quelle que soit la situation. La plupart du temps, cela avait une vertu assez apaisante, notamment lorsque le situation se voulait oppressante ou inquiétante comme au combat ou à la chasse. Forcément, lorsqu'il s'en servait pour provoquer une personne en cruel manque de dérision et d'humour, l'effet était différent. Ce chevalier était tout bonnement intenable.
Korm ne saurait dire si les deux ennéades estimées par Zofia seront interminables ou précoces. Le peuple a cruellement besoin de Néera pour toutes ses qualités : guérison, confidence, justice… tout ceci sera certainement plus utile et agréable qu'une ville dirigée par l'ordre et l'armée, oscillant entre les buchers et les menaces pour espérer calmer la populace. Lorsque l'on tire la corde trop fort ou trop longtemps, elle finit toujours par rompre. Le peuple était pareil. Abreuvez-les d'impôts et de menaces, et ils finissent par se révolter.
« Le soin me paraît effectivement être le plus important. De toute manière, il y a de fortes chances que ce soit la première raison pour laquelle du monde viendra vous consulter. » affirma Korm, en haussant les sourcils d'un air rassuré. Les prochains jours ne s'annonçaient pas moins sanglants que les précédents. « De nombreux combats nous attendent, et je suis ravi que nous pourrons compter sur les services de guérisseurs. »
Terrance Duiliff « On pourra enfin commencer les entrainements à armes réelles aussi hein ? » demanda Terrance, chambrant Korm cette fois-ci, de plusieurs coups de coudes légers. « Tu nous as bien emmerdé avec tes trucs émoussés et tes bâtons là, pour limiter les blessés. Tu t'en souviens ? » « Terrance… » se lassa son frère d'armes qui avait vu son regard se poser sur Sire Louis juste avant. « Vous croyez qu'on peut le mettre à l'épreuve, lui aussi ? » demanda Terrance à Zofia, d'une voix plus basse, désignant discrètement Louis du doigt, tout sourire, avant de reprendre à haute voix, comme si de rien était. « Vous n'allez pas me dire qu'il jaunira ses braies à l'idée de combattre ! »
Se sentirait-il visé d'office ? La nouvelle épreuve de Terrance. Korm aurait peut-être mieux fait de le congédier ou de l'affecter à une mission quelconque, tiens. Mais il avait préféré s'occuper de la délégation plutôt que des disputes puériles entre deux garçons. Puis, sous ces murs, Louis se montrerait peut-être moins virulent, de peur de trahir les préceptes de la DameDieu… en espérant que Terrance lui-même ne s'y oserait pas, même pour se défendre.
« Rooooh ça va… si on ne peut plus plaisanter un peu… » ironisa le chevalier blond, en insistant le sur "un peu" comme si ce n'était que sa première pique. « Pfffff… aucun humour, ma parole… » « Vous avez besoin d'autre chose pour aujourd'hui, Mère Zofia ? Sinon nous vous laisserons vous occuper du Temple pour que nous allions préparer la milice pour Oglicos prochain. »
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| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Lun 15 Fév 2021 - 17:17 | |
| Si Zofia n’a pas tellement rit des blagues de Terrance jusqu’à maintenant, celle-ci lui soutire un léger sourire ; tiens? Il est donc capable d’humour sans se montrer insultant à leur égard ? Impressionnant. Elle remercie tout de même Korm pour l’aide précieuse qu’il lui apporte jusqu’à maintenant et est soulagée de savoir qu’un menuiser pourra leur prêter main forte pour remeubler le Temple. Certes, tous les soignants ici savent comment dresser une infirmerie de fortune aux mieux de leurs capacités, mais rien ne vaut le travail d’un expert, surtout lorsqu’il est question d’un endroit qui sera permanent. D’ailleurs, le chevalier avoue que d’autres combats se dessinent dans un futur proche et que cette infirmerie est donc d’une importance capitale, autant pour les militaires que les civils. Elle pose donc un regard inquiet sur celui-ci : -J’imagine que cela signifie que la situation à Lün n’est pas encore tout à fait stable et que vous avez encore bien du travail à faire pour sécuriser la ville. Nous tâcherons d’êtres prudents alors et ferons notre possible pour aménager le Temple le plus vite possible. Terrance ne peut s’empêcher d’ajouter un commentaire bien à sa sauce, en visant Sire Louis bien sûr. Elle prie Néera pour que le chevalier ne se retourne pas, mais trop tard. Ce dernier remet le calice en argent qu’il astiquait dans son coffre et mort à l’hameçon. Un sourire carnassier retrousse ses lèvres.
-C’est quand vous voulez pour l’entraînement Sire Terrance. -En dehors des murs de notre DameDieu, je vous prie, rétorque la prêtresse. Et tâchez de ne pas vous blesser tous les deux. Je n’ai pas une réserve inépuisable de magie vitaliste à gaspiller pour vos gamineries et j’ai besoin de Sire Louis. Ma lame ne suffira pas contre les dangers.
Elle en a cure qu’ils se bagarrent. En fait, elle doute que le chevalier Néerite ait eu le culot de sortir l’épée du fourreau en ce lieu sacré, mais elle préfère être claire pour tous les deux. D’ailleurs, elle sent la fatigue la gagner de plus en plus et davantage depuis qu’elle voit tout le travail à faire, mais s’ils peuvent extérioriser pour pouvoir ensuite se concentrer pleinement sur leurs tâches, elle est toute oui. Elle se masse la tempe et reporte son attention sur Sire Korm, qui lui offre de l’aide une nouvelle fois. Elle incline la tête poliment et sourit.
-Je crois que pour l’instant, nous avons tout ce qu’il nous faut. Je tâcherai de prendre contact avec un menuisier et réviserai la liste avec mes compagnons de ce que nous avons besoin. Je ne voudrais pas prendre davantage de votre temps, mais s’il y a quoi que ce soit, n’hésitez pas.
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| | | Andran Straggen
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Lun 15 Fév 2021 - 22:01 | |
| Korm Prédeaux « Ah bah non ! Si le combat n'est pas à mort, je ne me bats pas. » avait répondu Terrance à la réponse de Zofia aux énièmes piques envoyées entre Louis et l'Otharite. Ce dernier leva le menton de manière désinvolte pour provoquer Louis. « Nous avons passé l'âge de nous entrainer, non ? » « Mais pas celui de rejoindre Tyra alors que la ville sent le brûlé, malheureusement. »
Terrance se contenta de grogner d'un air faussement mécontent. Korm et Zofia étaient de véritables rabats-joie quand ils s'y mettaient, tiens. Une bonne joute amuserait certainement la populace, et les miliciens qui ne savent toujours pas se servir d'une épée pourraient en prendre de la graine. D'un autre côté, Terrance ne savait toujours pas si Louis était vraiment doué au combat… mais on juge cela sur des combats réels, pas avec des bâtons.
« Dans ce cas, nous allons vous laisser pour le moment. Vous avez probablement beaucoup de travail. » acquiesça Korm. Il tapa le dos de Terrance. « Allez, la récréation est terminée. » « Au revoir les amis. On se retrouvera Oglicos prochain. » conclut-il avec un sourire espiègle.
Une fois sortis du Temple, Terrance prit le chemin de la caserne de la milice pendant que Korm essaya de trouver un crieur public pour faire passer l'annonce de la restauration “imminente” du Temple de Néera de la ville. Peu après, ils se rejoignirent au castel pour terminer la journée auprès des guildes marchandes et les assister dans certaines de leurs tâches. Cela était plus fastidieux qu'un discours long et creux d'un politicien en cruel manque de talent oratoire, mais il fallait bien aider la ville à se relever.
~~~~~~~ Oglicos était venu plus rapidement que les chevaliers ne l'auraient cru ou voulu. Korm n'avait pas oublié les besoins de la délégation néerite en matière d'herbes pour soigner les blessés. Spahi avait éliminé un nouveau groupe de bandits récemment, mais la forêt qui était au Sud de Lün était probablement un vrai nid de vipères. Il était difficile de s'aventurer dans un tel terrain, d'autant plus qu'un éclaireur aurait vite fait d'être éliminé. Mobiliser l'armée était un risque de vider la ville de toute protection, et donc de l'exposer à des opportunistes qui n'aurait qu'à cueillir le fruit pendant que le propriétaire du cerisier était occupé ailleurs.
Terrance Duiliff « Tu crois qu'il vaut mieux prendre nos armures de plates ou prendre une armure de cuir ? » demanda Terrance à Korm, alors qu'ils se changeaient après s'être entraînés dans la salle d'armes. « Je sais pas… Il y a peu de chances qu'on y arrive sans combattre. Cette sortie nous permettra de voir combien ils sont, et si nos hommes sont prêts pour des combats en forêt. » « En parlant de ça, il vient “ouaf-ouaf” ? » « Tu ne veux pas t'arrêter avec lui ? » « J'y peux rien s'il a l'humour d'un lépreux. En tout cas, je suis content s'il vient. Si je le fais aboyer, les ennemis fuiront peut-être. Ha ha ha ! » « Bon, prépares-toi au lieu de dire des conneries. Sinon, on va nous attendre. » « Oh hé ! Bon, au pire, ce qu'on fait c'est qu'on met le cuir avec de la cotte de maille. En forêt, il vaut mieux rester mobile, même si on se fait repérer à dix lieux à la ronde. En plus… si Mère Zofia garde son armure de plates là… » « Oui beh tu sais ce que tu as à faire. Si on est attaqué : il faut protéger les guérisseurs. »
Le roi de la tactique, le prince de la stratégie. Korm détestait les plans montés à la va-vite comme si la guerre n'était qu'un jeu puéril. Mais, faute d'informations claires et précises, il n'avait pas vraiment le choix. Tous les éclaireurs ne revenaient même pas de leur voyage, et ceux qui revenaient n'avaient rien à apporter de mieux que des échardes, des ronces et… c'est tout. Cette expédition pouvait réellement tourner au désastre.
Terrance finit de se préparer en sanglant sa ceinture qui supportait son épée et qui soutiendrait son fléau. Il souleva son bouclier et sortit en compagnie de son frère d'armes. Les vingt soldats attendaient devant le castel que les chevaliers viennent leur donner les ordres. Korm et Terrance montèrent selle et prirent le chemin du temple de Néera afin de retrouver Zofia, Louis et ceux qui viendront avec eux. Il valait mieux partir sans tarder. Korm mit pied à terre devant le temple, et entra à l'intérieur.
« Mère Zofia, nous sommes tous prêts à partir pour vous escorter pour votre récolte d'herbes et… autres produits pour les guérisseurs. »
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| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mar 16 Fév 2021 - 17:15 | |
| Zofia a passé le reste des jours à aider ses compagnons à nettoyer le temple, pendant que l’architecte et le menuisier se sont assuré de solidifier et de restaurer ce qu’il faut pour la réouverture du temple. Certains autres herboristes locaux se sont aussi joints à leur petite équipe, une aide supplémentaire plus que bienvenue vu la montagne de travail qu’il reste à faire. L’infirmerie presque prête, la prêtresse a donc aussi procuré des soins urgents aux miliciens et aux civils qui en avait le plus besoin. Elle a donc dû faire un trie bien malgré elle, mais de voir que tous ont autant besoin de la Bienveillante lui a donné l’énergie nécessaire pour tout faire pour devancer la date d’ouverture du Temple et faire des tâches plus manuelles elle aussi. Aidés de quelques miliciens en plus, les travaux avancent bien et la prêtresse en est plus que satisfaite. Les jours se sont écoulés et Oglicos est enfin arrivé. Ne sachant pas exactement quand l’escorte qu’on leur a promise arriverait, Zofia, Sire Louis et les autres soignants se sont tout de même préparé en bonne et dû forme. La prêtresse s’occupe maintenant de seller Crin blanc et d’attacher les sacoches qui serviront à rapporter ce qu’ils ont besoin pour l’infirmerie. Comme elle sera accompagné par la milice et les chevaliers, Zofia n’a enfilé que son plastron par-dessus son jacque sans manches et sa robe de Néera de voyage, ses genouillères par-dessus ses pantalons ainsi que ses brassards par-dessus ses gants de cuir. Emmitouflée dans sa cape au bleu de Néera, la prêtresse est donc aussi fin prête à affronter la fraîcheur nordienne pour la cueillette. Quant à Sire Louis, bien armé et protégé par son armure, il accompagnera les soignants et la prêtresse en tant que lame protectrice. D’ailleurs, le chevalier espère secrètement que ce Terrance ne sera pas du groupe. Disons que ce piaffe lui hérisse le poil de désagrément. Le chevalier termine de seller son cheval et aide ensuite les autres à finaliser les préparatifs.
C’est pendant que Zofia donne quelques instructions à la soignante qui restera ici qu’elle entend la voix du chevalier Korm lui demander s’ils sont prêts. La prêtresse le salue avec amabilité :
-Bonjour Sire Prédeaux. Je ne m’attendais pas à ce que vous nous accompagniez pour cette expédition, mais Sire Louis sera soulagé de voir qu’un autre expert de la lame pourra l’appuyer en cas de pépin. Nos chevaux sont sellés et prêts pour l’expédition, dit-elle avant d’aller chercher Crin blanc, Sire Louis et les autres soignants.
Lorsqu’ils sortent de la cour arrière, Zofia fronce légèrement les sourcils en voyant Sire Terrance. Elle le salue tout de même d’un hochement de tête polie pendant que Sire Louis soupire :
-Encore vous ? Bon sang, vous êtes aussi collant qu’une mouche à merde.
Zofia ne se garde pas de le faire taire, en lui rappelant qu’ils sont là pour aider. En tout cas, si cette expédition devait se faire dans la plus grande des discrétions pour ne pas alerter de potentiels ennemis, c’est sans doute déjà raté.
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| | | Andran Straggen
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mar 16 Fév 2021 - 22:51 | |
| Korm Prédeaux « Roooooh ! Hé bah, c'est tout le crédit que vous me donnez ? À moi ? Votre fidèle ami ? Vous me brisez le cœur. » répondit Terrance à la remarque cinglante de Louis d'un air faussement triste. « Hé ho ! Ça suffit les gamineries. Je vous rappelle que là où nous allons est potentiellement une zone dangereuse. » le sermonna Korm, qui ne savait même pas pourquoi il se mettait à essayer. Il se tourna vers Zofia. « Je ne pouvais pas me permettre de vous laisser aller au devant du danger en restant ici les bras croisés. Comme nous ne savons pas ce qui nous attend, je préfère ne courir aucun risque. » « Oh, puis bah moi je les attends, les mecs. » « Ça tombe bien, tout le monde est prêt. Allons-y. »
Korm, Zofia, Terrance et Louis prirent la tête du groupe comme s'ils partaient en guerre. Ce qui n'était pas improbable, finalement. Toute zone éloignée de la ville était risquée, et un simple déplacement pouvait virer au bain de sang inopiné. S'il pouvait éviter que des Néerites et des guérisseurs subissent le même sort, Korm en serait ravi. Et puis, ce n'est pas Terrance qui refuserait un combat. Avec un peu de prudence et le talent des chevaliers en présence, il n'y aurait certainement pas de quoi s'inquiéter.
Le groupe s'avança jusqu'à la forêt au sud de Lün qui s'élevait au milieu de quelques champs proches des côtes. C'est ici que les guérisseurs trouveraient certaines herbes pour les soins. Korm et Terrance n'y connaissaient rien en herbe médicinale ou en flore plus généralement. Ils étaient de meilleurs chasseurs comme beaucoup de leurs frères d'armes, mais c'est une activité difficile à pratiquer ces temps-ci. Enfin… à Lün, plus rien n'était facile, de toute façon.
Terrance Duiliff « Hé hé hé ! » s'exclama Terrance en prenant les devants. Le groupe s'arrêta car, cette fois-ci, ce n'était absolument pas une plaisanterie. Zofia et Louis seront surement étonnés de savoir qu'il pouvait être sérieux. « Je vais partir en éclaireur, avec deux cavaliers. Je vous fais signe si c'est sans danger. Sinon… bah vous verrez bien des flèches voler. » « Fais attention… et restes à la lisière surtout. »
Terrance désigna d'un signe les deux par qui il voulait être accompagné, et s'approcha de la forêt au trot. Une fois proche de la lisière, il empoigna son bouclier et garda son autre main proche de son arme, prêt à dégainer. Les éclaireurs s'approchèrent des premiers troncs, bouclier levé devant eux pour parer d'éventuels flèches ou carreaux. Mais, après une longue observation dans un silence lourd, personne ne les attendait. L'un des deux reîtres s'était même avancé au-delà de quelques arbres mais revint les mains vides. Le chevalier otharite soupira, presque déçu de ne pas combattre, et se recula pour faire signe à Korm et Zofia d'avancer.
« Pour l'instant il n'y a personne. Mais, j'imagine qu'il vaut mieux ne pas trainer pendant que la voie est libre. » annonça Terrance en se grattant sa moustache blonde du pouce. « Personne ne nous attend, mais cela ne veut pas dire que personne ne se terre la-dedans comme un lapin. » « Les guérisseurs peuvent alors commencer à trouver des herbes, je pense. Évitons tout de même de s'aventurer trop loin au cœur de la forêt. Nous pourrons jeter un œil lorsque les soigneurs auront terminé et qu'ils pourront rentrer en ville. » conseilla Korm à Zofia. Le chevalier ne voulait pas tergiverser alors que la vie de certains civils était en danger. La situation serait moins oppressante lorsqu'ils auront terminé leur travail. « Que personne ne reste seul, il faut absolument que nous restions groupés pour ne pas être surpris. Si ça dégénère, que tout le monde protège les guérisseurs. »
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| | | Zofia Marger
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mer 17 Fév 2021 - 21:05 | |
| Zofia ne sait pas tellement si elle doit s’inquiéter des paroles de Korm ou si elle doit être soulagée qu’il tente de calmer les deux chevaliers qui n’ont pas cessé de se chamailler depuis les quelques minutes qu’ils se sont retrouvés. La prêtresse se tourne et échange un regard désoler, mais un peu amusé avec les autres soignants, dont la jeune Viviane qui assiste pour la première fois à la prise de bec entre Sire Louis et ce chevalier blond. La jeune femme sourit, même si elle ressent l’inquiétude de Mère Zofia vu le danger de ces terres, mais malgré sa jeunesse, la jeune apprentie n’a pas peur. Après tout, elle est bien protégée avec Mére Zofia, ces chevaliers ainsi que ces miliciens. Dès que celle-ci met un pied dans l’étrier, elle et les autres soignants font de même, tous prêts pour cette cueillette.
La troupe s’aventure donc en forêt. La journée est belle aujourd’hui. Le soleil scintille et la verdure paraît invitante, mais Zofia et Sire Louis savent qu’il ne faut point se fier aux apparences. Il est facile pour la racaille de se terrer là-dedans et de les attaquer par surprise. Les Otharites leur ont bien dit que Lün pullule de bandits en tout genre et Zofia tient trop à sa petite équipe pour qu’un de ceux-ci rende le Souffle sous la lame de qui que ce soit. Qu’ils soient accompagnés par une armée ou non, elle restera prudente.
Lorsque Sire Terrance leur somme de s’arrêter, Zofia et Sire Louis se tournent en même temps, tout les deux surpris, mais laisse le chevalier se proposer en éclaireur. Enfin, Zofia remarque le rictus en coin du chevalier Néerite, alors qu’il parle de flèches. Remarquant que la prêtresse le fixe d’un air agacé, il se mord la lèvre inférieure et lève le pouce pour lui signifier qu’il se tait. Merde, il aura besoin d’une bière pour se détendre après cette escapade parce que vraiment, s’il ne peut pas passer le temps en répliquant…
Le chevalier revient finalement et Sire Louis s’empresse de proposer quelque chose :
-Si nous ne voulons pas nous attarder ici trop longtemps et éviter de mauvaises surprises, je propose que l’on se sépare en deux groupes. Je prendrai deux soigneurs avec moi et vous les deux autres Mère Zofia. Et pour éviter que quiconque soit seul, je propose que des miliciens et qu’un chevalier Otharite accompagne chacun des groupes. Enfin, si vous le voulez bien Messires.
Zofia hoche la tête et fait signe à Viviane et Marcus de la suivre. Tous les trois descendent de selle. Alors que la prêtresse a déjà remarqué une plante qu’elle croie être une Blanche millefeuille, idéale pour faire tomber les fièvres, Viviane se tient tout près, récoltant avec un petit couteau l’écorce d’une épinette. Elle s’adresse à la prêtresse d’une voix basse et avec un sourire pince sans rire lance :
-Dite Mère Zofia. Sire Louis s’est vraiment fait un nouvel ami ? Et un Nordien en plus?
La prêtresse pouffe de rire et secoue la tête.
-Disons que le mot inséparable serait d’usage oui.
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| | | Andran Straggen
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Ven 19 Fév 2021 - 0:04 | |
| Korm Prédeaux Korm et Terrance échangèrent un regard lorsque Louis fit part de son idée. Le premier s'attendait à une moquerie ou une pique venant du second, mais ce dernier n'était visiblement pas inspiré. Ou alors il n'attendait que l'avis de Korm, qui était plus à même de prendre de telles décisions. Il s'était imposé comme le chef, alors qu'il le reste. Pourquoi changer ? La proposition de Louis ne manquait pas de logique : deux groupes pour aller plus vite.
« Faisons comme Sire Louis le propose. On couvrira plus de terrain, même si ce n'est pas nécessairement beaucoup. » s'accorda Korm, en hochant la tête. Il attrapa le bras de Terrance et désigna une partie de la forêt. « Toi, tu iras avec Mère Zofia et dix hommes de ce côté. Avec Louis et les autres, nous irons à plus à l'opposé. » « Faudra faire gaffe à ne pas trop se séparer, alors. » commenta Terrance, plus dubitatif que son frère d'armes. « Et laisser nos chevaux à la lisière ? » « Exact. L'un des deux groupes devra pouvoir rejoindre l'autre rapidement si ça dégénère. Il ne faudra absolument pas relâcher la vigilance. Si quelqu'un voit quelque chose de suspect, qu'il le fasse savoir très rapidement et on se regroupe. »
Les deux groupes se scindèrent assez rapidement avec un nombre égal d'hommes. Terrance s'était retrouvé avec Zofia, le visage faussement triste et bougon à l'idée d'être éloigné de Louis. Mais Korm ne voulait prendre aucun risque : cette sortie était dangereuse, et il ne voulait pas que les gamineries prennent le dessus sur leur vigilance. Par conséquent, Korm était resté avec Louis, qu'il ne connaissait pas vraiment puisque Terrance s'occupait de le pousser à bout la majeure partie du temps. Les deux chevaliers d'Othar laissaient les soigneurs faire leur travail, sans regarder ce qu'ils faisaient. Ils n'y connaissaient rien, et cela les gênerait plus qu'autre chose.
Terrance était concentré sur le positionnement de ses hommes, tout en serrant fermement la poigne sur son bouclier. S'il restait impassible, il était impatient, voire excité comme s'il attendait que les bandits déboulent à un moment ou un autre. Les soldats s'étaient organisées en cercle afin de pouvoir surveiller n'importe quelle signe ennemi, d'où qu'ils viennent à peu près. De son côté, Korm avait déployé ses hommes de la même manière. Ils encerclaient les groupes de soigneurs pour rester suffisamment resserrés et conserver une position défensive en cas de pépin.
Pépin qui ne tarda pas à survenir. L'un des soldats ne tarda pas à repérer un grand groupe de bandits arriver. Certains étaient à cheval, mais c'était tout ce qui était visible, de là où ils étaient, si ce n'est un nombre conséquent. Ni une, ni deux, le soldat alerta ses camarades, puis Korm et Louis. Les deux chevaliers s'accordèrent sur le fait qu'ils étaient probablement nombreux. Finalement, cette forêt qu'ils avaient tant craint pourrait être leur salut… ou leur tombeau.
Terrance Duiliff « Ils sont encore loin. Il faut rejoindre les autres au plus vite. » ordonna Korm, interrompant le travail des soignants. Il aida l'un des deux à se relever et ramasser les dernières herbes. « Plus vite, plus vite. » Il désigna l'un des reîtres montés qu'il avait choisi pour former le bataillon. « Toi, prends ton cheval et rentres à Lün. Préviens Spahi ou Kolgrim et dis lui de rappliquer au plus vite jusqu'ici ! Allez, allez ! Ne te retournes pas ! »
Korm était calme, même si sa voix grave et tonnante pouvait laisser penser le contraire. Il n'était pas encore l'heure de décharger la fureur d'Othar et il préférait la réserver pour ces messieurs. Le groupe de Korm et Louis rejoignit prestement celui de Zofia et Terrance. Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de ce dernier qui dégaina son fléau lorsqu'il apprit la nouvelle. Mais, lui aussi était resté calme, contrairement aux soignants qui commençaient à pâlir de peur. Les soldats eux, étaient moins effrayés, sans pour autant être sereins. Espérons-les suffisamment endurcis par les entrainements à la Marcheur Austère donnés par Kolgrim pour tenir le choc. En tout cas, ils étaient suffisamment courageux et disciplinés pour avoir dégainés leurs armes. Les dix archers présents avaient déjà préparés leurs arcs, et les neuf autres guerriers avaient fait de même. Il y en avait pour tous les goûts : épées, masses, certains avaient même des espadons ou des lances. La plupart avaient un bouclier, y compris le deuxième reître qui était venu avec eux.
« Toi qui voulait savoir si y avait des bandits ici… te voilà servi. » ironisa Terrance qui ne manqua pas d'en rire. Il reprit rapidement son sérieux. « Mais, c'est quoi le plan ? Ils savent qu'on est là ? » « J'en sais rien, mais ils le sauront lorsqu'ils verront nos chevaux, et j'ai envoyé un reître prévenir Lün. Les soigneurs doivent se cacher derrière les arbres et le lieu du combat. Ils ont des cavaliers, mais ils devront forcément mettre pied à terre. Peut-être même qu'ils viendront en éclaireur avant le reste du groupe. Les archers pourront alors les abattre. » énonça Korm, toujours calme malgré un débit de parole assez rapide. La situation n'était pas encore critique pour qu'il s'énerve ou s'excite. Il se tourna vers les archers. « Vous vous cacherez derrières les plus gros arbres. Les guerriers vous couvriront en maintenant une position défensive à proximité. » « L'environnement forestier peut nous permettre d'éviter qu'ils nous submergent. Si on se place intelligemment, nos guerriers pourront éviter de devoir gérer des deux contre un. » proposa Terrance, qui pointa du bouclier les ronces qui jonchaient le sol de la forêt. « Exact, les archers devront se placer de sorte d'avoir un angle de tir, même en étant cachés. Les guerriers devront rester près d'eux pour contenir les premiers ennemis. On a encore le temps de se positionner. Eux n'auront pas cette chance. Il faut se mettre derrières les ronces. Les ennemis qui s'empêtreront dedans seront facile à abattre ! » précisa Korm, alors que certains des soldats commençaient déjà à se placer, eux-même s'empêtrant dans les ronces. Le chevalier fit des gestes pour leur ordonner de presser le pas. « Alors il faut que chacun de nous quatre prenons un flanc du bataillon. » rétorqua Terrance, en regardant Louis et Zofia. Bataillon était un terme probablement exagéré mais peu importait. « Je couvrirai le flanc droit, toi et Mère Zofia devriez rester au centre, et Louis prendre la gauche. Cela vous convient ? Si on tient suffisamment longtemps, Spahi pourra peut-être revenir avec des renforts et nous sauver si la situation tourne au vinaigre. »
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Ven 19 Fév 2021 - 13:02 | |
| Drarik était à son campement lorsque les deux éclaireurs qu’il avait envoyé vers Lün revint avec des informations intéressantes. Cet ancien bûcheron au service de Radbod avait quitté précipitamment la Cité avec quelques autres de ses compagnons et c’étaient installés dans cette forêt qui avait très peu de passage … sauf pour ceux qui tentaient d’échapper à la nouvelle justice comtale.
Au fur et à mesure des arrivées, le campement s’était agrandi et accueillait aujourd’hui, une quarantaine d’âmes. Tous des anciens de la Cité qui avaient servi le Tyran. Il y avait ausis quelques bonshommes qui venaient de Serramire mais ça on s’en fichait. Drarik envoyait constamment des éclaireurs vers la Cité portuaire et cette fois, des informations étaient là. Une prêtresse était arrivée avec un convoi … quelqu’un d’important pour le comte ? Et les chevaliers allaient peut être l’escorter pour trouver des herbes ? Parfait. On capture la prêtresse pour une rançon, puis on tue les chiens du Comte. Et il devient le nouveau roi de Lün !
Un rêve complétement chargé en alcool vous en conviendrez mais que voulez vous. Radbod avait fait miroiter un vague espoir que n’importe qui pouvait devenir quelqu’un alors pourquoi pas un ancien bûcheron ? Gnégnégné. Il envoya alors ses cavaliers, une demi-douzaine, ratissés la forêt pour trouver les émissaires du comte tandis qu’il préparait ses hommes. Les éclaireurs en avant, les bandits s’étaient préparés. Ils se dispersèrent alors dans l’espace boisé mais l’un des éclaireur revint : « Y a q’dalle, Drarik. Ch’ai p’c’qui’ ont picolés t’gaillards m’y a p’d’âmes p’là. » « Non, m’t’fous d’ma gueule ? »
Il mit ses mains en porte voix et haussa le ton.
« Holà, l’gueusaille et l’nobiaute. Z’êtes s’le territoire d’Défenseurs d’Lün. Montrez v’tronches ! On v’juste l’gonzesse ! P’rait qu’l’servantes d’la DameDieu s’douces c’tout ! Allez ! On v’vous veux p’de mal … ‘fin si un petit peu. P’rait qu’vous savez v’battre, alors v’nez ! » |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Ven 19 Fév 2021 - 16:14 | |
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Tout en surveillant avec Korm, Sire Louis est en train de terminer de cueillir une fleur à faire infuser dans une tisane, lorsqu’un soldat repère des hommes armés plus loin. Il échange un coup d’œil avec le chevalier otharite et tous les deux ne tardent pas à aider les soignants à se relever et ramasser tout ce qu’ils peuvent, et rejoindre ensuite les autres le plus vite possible. Le chevalier accoste Mère Zofia lui expliquant que de possibles ennemis s’approchent. Il voit aussi le visage de la jeune Viviane pâlir et celui de l’autre soignant aussi. Il tente de les rassurer, leur disant qu’ils sont entourés d’hommes bien capable de les défendre. Une femme aussi...enfin, il n’a jamais vu la prêtresse se battre, mais il a entendu dire qu’elle n’était pas à sous-estimé. Il préfère tout de même ne pas l’exposer au danger inutilement alors qu’elle a trois chevaliers de métier avec elle.
Il a aussi remarqué le sourire carnassier de Sire Terrance et Sire Louis n’a pu s’empêcher de sourire aussi : un petit combat lui ferait du bien à lui aussi. Il a besoin de se dégourdir. Néanmoins, suivant son code de chevalerie, Sire Louis ne compte pas lever sa lame tant qu’un de ces bandits ne se montre pas hostile à leur égard. Ça ne l’empêche pas de souhaiter secrètement un peu d’action. C’est pourquoi, après s’être assuré que les autres soignants sont bien encerclé et protégé par les reîtres, il se poste à gauche de la prêtresse, comme on lui a demandé. Quand c’est un ordre qui a du bon sens, Sire Louis ne rouspète pas. L’épée dégainée, il attend.
Voyant que tous sont en sécurité, Zofia patiente aussi, la main sur la garde de son épée. Peut-être même qu’ils n’auront pas besoin d’user de leur lame sur quiconque aujourd’hui. Parfois, on peut même raisonner des bandits. Elle plisse les yeux en direction du groupe nombreux plus loin et lorsqu’une voix raisonne à travers la verdure, demandant à ce qu’elle s’avance, la prêtresse sert la mâchoire et fronce les sourcils : elle aurait dû s’en douter. Cependant, elle ignore pourquoi elle exactement. Elle regarde les chevaliers et les autres soignants d’un air calme et hausse la voix en direction du groupe de bandits. Enfin, elle fait de son mieux. Le ton de voix de la prêtresse est naturellement doux, même si elle tente d’user d’un ton un peu plus imposant qu’à l’habitude.
-Si vous avez besoin de soins Messieurs, il suffit simplement de le demander. Inutile d’user de violence à mon égard.
Elle doute que cette réponse parvienne à les convaincre, mais son but n’est pas d’émoustiller leurs élans de brutalité. Elle veut seulement comprendre ce qui se trame dans la tête de ces truands. Ce ne sont pas les premiers qui lui veut du mal et ce ne sera certainement pas les derniers ici. Elle porte sa main à son amulette de Sainte Aliénor, attendant la suite. Elle a omis de parler des autres soignants aussi, désireuse de ne pas les exposer pour rien au danger.
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| | | Andran Straggen
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Ven 19 Fév 2021 - 20:24 | |
| Korm Prédeaux Alors que les soldats avaient terminé de se positionner lorsque les premiers bandits arrivèrent, tout le monde se baissa pour se cacher. Les cavaliers étaient bel et bien venus en éclaireur car les autres étaient restés plus loin, mais Korm avait ordonné aux archers de ne pas faire feu, même s'il avait évoqué cette idée précédemment. Ils attendirent que le reste du groupe vienne et, comme ils auraient pu s'y attendre, leur chef se plaça devant ses hommes. Terrance ne manqua pas de rire le chef se mit à beugler avec un accent paysan. Korm le regarda d'un air interrogateur, comme s'il se demandait ce qui le faisait marrer, puis porta son attention à Zofia et Louis. Les bandits étaient plus nombreux qu'eux, et il valait mieux faire très attention.
« Les d'fenseurs d'Lün sont l'm'lleurs gu'riers d'la région. » se moqua-t-il, en imitant la voix du Comte Magnus de Terresang. Il se retint difficilement d'éclater de rire, mais il avait les joues rouges. « Ce doit être maladif, chez eux, de ne pas savoir parler correctement. »
Avant même que Korm ne donne ses consignes, c'est Zofia qui prit la parole. Aucun des deux chevaliers des Marcheurs Austères ne comprirent le but de la manœuvre. Ils étaient quarante hors-la-loi, et elle croyait vraiment s'en sortir sans violence ? Ce n'est pas comme si le bandit s'en était caché, et ce n'est pas comme s'il voulait les femmes certainement pour jouer avec. Pour ne pas user de termes plus explicites.
« C'est ça… proposez-lui une coupe de champagne la prochaine fois, vous aurez vos chances… » bougonna Terrance en levant les yeux au ciel. Il tourna la tête vers Korm, ne manquant pas de se re-concentrer sur les combats à venir. « Korm, ils sont tous à portée de tir, là. » « Attends… Ils ont des archers, et même quelques arbalètes. Il faut les abattre en premier si on veut que les guerriers puissent tenir leurs positions. Restez derrière vos boucliers, et tenez-les fermement. » ordonna Korm, qui avait la main baissé pour faire patienter les archers, toujours prêts à tirer. « N'oubliez pas, visez d'abord les archers. Si vous ne pouvez pas, tuez les guerriers, et si vous avez une ouverture sur le chef, prenez-là. Surtout, mettez-vous à l'abri lorsque votre flèche est partie ; ne remontrez votre tête que pour tirer la nouvelle flèche ! » « Feu à volonté ! »
Terrance Duiliff L'ordre donné par Korm était spontané, presque inattendu vu que Terrance avait à peine terminé de parler, mais les archers ne se firent pas prier. Les premières flèches fusèrent depuis les arbres, et s'abattirent sur les bandits qui commencèrent à mourir. Sans attendre de nouvelles directives du chevalier, les archers continuaient de tirer leurs flèches sur les ennemis, même s'ils n'étaient pas nécessairement synchronisés. Après plusieurs salves, Korm interrompit les archers, et se tourna vers les deux guerriers qui n'avaient pas de boucliers.
« Vous, restez derrière nous. Que tout le monde se recule et s'espace un peu. Faites attention aux tirs ennemis. Archers, que quatre d'entre vous reculent, que les autres reprennent les tirs, les deux prendront votre place. Allez ! » avait ordonné Korm, qui se servait de son épée comme d'un bâton de commandement pour l'instant. « Restez accroupis, le feuillage peut brouiller l'ennemi ! Et gardez vous boucliers devant vous ! » avait surenchéri Terrance, qui passa la tête au dessus ou sur le côté de son bouclier pour voir ce qu'il se tramait chez les ennemis. Il se tourna vers les archers en repli. « Allez, plus vite ! »
Les guerriers, à l'avant, reculaient et s'écartaient les uns des autres sans baisser leur garde, ni se tourner. Pour l'instant, ils étaient concentrés et disciplinés. Ils se contentèrent de quelques pas de côtés pour s'écarter, et d'autant de pas pour reculer. Les deux guerriers sans boucliers s'étaient cachés derrière les arbres que les quelques archers qui s'étaient repliés avaient laissé libres. Ces derniers avaient réussis à se replier et à se cacher derrière les arbres plus loin sans trop de problèmes malgré les ronces et les autres plantes. Pendant tout ce temps, les autres archers avaient recommencé à tirer leurs flèches sur les ennemis.
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Lun 22 Fév 2021 - 20:55 | |
| Il y avait eu un instant de flottement entre la demande du chef des bandits et la réponse, plus qu’étonnante de la damoiselle qui avait nettement plus de couilles que les connards qui se planquaient on-ne-sait-où… Drarik se retourna vers ses comparses qui se mirent à rire puis reporta son attention sur la femme qui s’était avancée.
« Ah ! L’dame n’propose d’soins ! Elle veut qu’fasse l’queue p’que t’nous l’ausculte ? Celle de Pierre est zarb. »
Plusieurs rires tonitruants firent trembler les bois, les bandits qui se surnommaient les Défenseurs de Lün semblaient vouloir les femmes et en particulier la prêtresse Mager pour quelques rites salaces. Drarik fier de sa blague, se mit lui aussi à rire et il ne vit pas la flèche qui se ficha dans son épaule. Son armure de cuir rigide le sauva et il ne sentit qu’un choc. Il se mit alors à reculer en voyant la pluie de flèches arrivait sur son groupe.
« ENCULEUR DE CH’VAUX ! TRAÎTRES ! » Gueula alors le bandit. « Même p’foutu d’négocier c’rrectement ! »|/b]
Il se ficha derrière un tronc d’arbre d’où il poussa un gamin imberbe qui était torse nu qui se prit une flèche en plein coeur.
« Henryk ! Forme t’ois groupes et essaie d’l’prendre en t’naille ! Allez ! »
Une flèche se ficha dans la protection de Drarik et ce dernier prit une des haches de lancer qui se trouvait à sa ceinture. Il observa alors les alentours et vit un archer qui sortit le bout de son nez de son tronc pour tenter de voir où se trouvaient les hommes de Drarik. Ce qu’il verra n’allait être pas ce qu’il avait prévu, car une hache se ficha en plein dans son cou.
« Merdillon ! ALLEZ !! »
Gueula alors Drarik qui prit son avant dernière hache de lancer à son flanc tandis que les archers ennemis continuait d’arroser les Défenseurs mais ces derniers s’étaient reprit de leur surprise et arrosaient à leur tour les positions ennemis.
Le Bûcheron prit le temps de lancer sa hache de jet et lorsque cela se fit, un de ses hommes se mit en plein dans son angle de tir mais il était trop tard. La hache se ficha entre ses omoplates et il tomba raide devant lui.
« IDIOT ! ALLEZ !!! P’D’RETRAITE !! » |
| | | Zofia Marger
Humain
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mar 23 Fév 2021 - 16:20 | |
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Le commentaire salace arrache un roulement de yeux tellement puissant à Zofia, que la prêtresse a l’impression que même la Bienveillante l’a sentie là-haut. Elle doute d’ailleurs qu’elle apprécie la scène qui se déroule ici. Si la prêtresse aimerait bien donner une bonne leçon à ce truand à l’entrejambe démangeant, elle reste toutefois entre Sire Louis et Sire Korm, mais ne se garde pas de dégainer son épée, consciente que la situation penche vers le combat plutôt que de parlementer. Évidemment, Terrance se moque d’elle, mais la prêtresse s’en fiche comme on se ficherait d’une fiente d’oiseau sur le parvis. Pour l’instant, ils doivent se concentrer sur ces bandits, bien plus nombreux qu’eux et aux intentions dégoûtantes. Elle regarde tout de même les autres soignants, maintenant tapis dans les ronces et les herbes hautes et entouré par des miliciens avec des boucliers. Par chance, elle n’a pas amené tout le monde ici. Elle croise toutefois le regard terrorisé de Viviane et des autres soignants et la prêtresse tente de les couver d’un regard rassurant. Ces bandits sont certes plus nombreux, mais elle ne doute point de la qualité des guerriers qui les protègent en ce moment. Des flèches sifflent près d’eux dès que leurs archers attaquent et Zofia a le réflexe de chercher protection derrière Louis et son bouclier. Elle ne compte évidemment pas se jeter dans la mêlée alors que les archers et arbalétriers ennemis se tiennent prêt à riposter avec leurs carreaux et leurs flèches. Une flèche vient d’ailleurs se ficher dans la cuisse d’un guerrier près d’elle qui pousse un juron. Ce dernier se relève tout de même en beuglant une insulte qui aurait fait rougir le plus salace des personnages et entame le combat. Sire Louis jette un rapide coup d’œil sur Mère Zofia qui a eu la bonne idée de se réfugier près de lui, son épée sortie du fourreau. Un carreau ricoche sur le bouclier de Sire Louis, alors qu’il recule avec Mère Zofia vers les autres soignants. Un bandit surgi de côté et armé d’une masse, il tente de cogner Louis, qui lève son bouclier juste à temps, avec un juron. Le bandit déséquilibré par le choc, le chevalier en profite pour baisser ensuite son bouclier et pénètre la faiblesse de son armure de cuire de sa lame pour lui trancher la jugulaire.
Zofia sursaute lorsque le bandit s’écroule près d’elle, mais reste concentrée. Surtout sur les autres soignants. D’ailleurs, les miliciens les entourant repoussent quelques bandits aventureux. Elle remarque rapidement que certains ont toutefois été blessés par des flèches ou des carreaux. Par Néera ! Sire Louis et elle devront s’y rendre rapidement s’ils ne voulaient pas qu’une brèche permette aux bandits d’atteindre les soignants.
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| | | Andran Straggen
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| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mar 23 Fév 2021 - 22:06 | |
| Korm Prédeaux Après quelques volées unilatérales, les archers ennemis finirent également par tirer carreaux et flèches également, ne manquant pas de tuer un des archers. Les guerriers bandits s'approchèrent, se scindant en plusieurs groupes pour limiter les pertes par les archers et pour encercler les miliciens, à qui Korm avait ordonné de soutenir le tir sur les archers d'en face. Pendant ce temps, les guerriers de Lün se préparèrent à recevoir les guerriers bandits. Terrance, qui couvrait le flanc droit, fit décaler ses hommes vers ceux qui arrivaient de ce côté, tandis que Korm maintint sa position. Enfin, à gauche, Louis accueillait les bandits de son côté et se défendait fort bien. Alors que l'infanterie s'approchait et tentait d'encercler les miliciens, les archers continuaient à s'échanger des tirs. Les derniers archers parvenaient à tuer quelques ennemis sans se faire toucher, ce qui permit de soulager les guerriers.
Rapidement, les combats au corps-à-corps commencèrent. De son côté, Korm était à un pas derrière ses hommes qui tenaient la ligne. Devant lui, il y avait beaucoup de ronces, et c'était pour cela qu'il avait positionnés ses hommes dans cette zone. Comme prévu, les bandits s'empêtrèrent dans les ronces, et Korm ordonna immédiatement à quelques archers de leur tirer quelques flèches. Puis, sans attendre, les miliciens s'avancèrent rapidement pour profiter de la faiblesse des bandits pour les abattre. Peu à peu, les bandits empêtrés dans les ronces essayèrent de résister et les autres derrières tentent de les défendre, mais c'est trop tard. Malgré l'infériorité numérique, les miliciens parviennent à faire un grand nombre de victimes, les cadavres s'entassant sur les ronces. Korm ne prit pas plus de risques et ordonna alors le repli sur leur position originelle, laissant aux archers le soin de reprendre les tirs pendant qu'ils tiendraient plus sereinement la position.
Terrance Duiliff Sur le côté droit, Terrance était avec quelques autres hommes contre le troisième groupe de bandits. Le chevalier devançait ses hommes qui s'étaient éloignés de quelques pas pour le laisser manœuvrer son fléau. Il ordonna à deux archers de soutenir les miliciens de ce côté, qui se tenaient en ligne, baissé et en formation défensive. Les bandits n'eurent pas de difficultés à les atteindre puisqu'il y avait beaucoup de moins de ronces. Malheureusement, cela fut fatal aux miliciens. Ils furent rapidement submergés, malgré les coups amples et puissants de Terrance avec son fléau qui terrassait quelques bandits. Plusieurs de leurs soldats tombèrent, même celui qui n'avait pas de bouclier, qui aurait pu s'avérer très utile.
« Korm ! »
Terrance avait hurlé pour que son frère d'armes lui vienne en aide. En quelques gestes, ce dernier ordonna aux archers de soutenir leurs hommes, et envoya son soldat qui avait sa grande épée, et qui pourrait faire un peu de ménage. Les archers permirent aux hommes de Terrance et au chevalier lui-même de respirer. Le combat se rééquilibra et les bandits furent forcés de reculer. Le chevalier d'Othar ordonna aux soldats de se replier et de se regrouper, et ses grands gestes avec son fléau permettait de couvrir la fuite de ses hommes, avant de les suivre.
« Ils arrivent quand les renforts, bon sang ?! » « Plus vite que tu ne le crois ! Des cavaliers approchent ! »
En effet, plus loin des combats, et loin de cette forêt, une dizaine de cavaliers approchait de la zone du combat. Ils étaient mené par un chevalier, et se dirigèrent rapidement vers les bandits qui n'étaient pas encore entrés dans la forêt.
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| | | Magnus de Terresang
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 55 ans Taille : 1m90 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Mer 24 Fév 2021 - 20:37 | |
| Bordel, bordel, bordel ! C’était une mauvaise idée ! Quel con il a était ! Pourquoi, il croyait vraiment que ces connards qui servaient d’hommes de mains allaient faire quelque chose contre les nouveaux gardiens de Lün ? Ils sont même pas foutu de viser droit ! En même temps à quoi fallait-il s’attendre à trois péquenauds qui s’étaient taillés un arc dans un vieux chêne qui trainait par là ? Sans déconner ! On perdait une ville qui était la poule aux œufs d’or et maintenant, on est même pas foutu de garder une forêt. Ça craignait vraiment Arétria en ce moment. Il était où le temps où les comtes en avaient rien à foutre des bandits et des seigneurs bandits ? Vie de merde.
« Drarik ! On se fait massacrer ! » Tonna un de ses lieutenants qui se prit une flèche en plein dans le cuissot. Ah ! C’était fini l’aventure pour lui ! Mais il avait raison … il vit ses hommes tomber un à un et c’était pas avec les pauvres flèches qui atteignaient leur but une fois sur dix qu’ils allaient gagner… bordel.
Il prit alors la corne qui se trouvait à terre dans les mains du sonneur qui s’était fait happé par trois flèches dans la gorge et l’abdomen puis souffla dedans.
Un bruit grave se fit entendre et fit écho dans toute la forêt.
« On s’en va ! R’traite ! R’traite ! »
«Des cavaliers ! » Gueula un gamin qui se fit prendre par les épaules par un autre homme qui ne se fit pas prier pour partir lorsque le Bûcheron annonça la retraite.
« Raison d’plus d’se casser ! Allez ! On s’barre ! On s’reverra bande d’crevards ! » Hurla alors le bûcheron qui prit également ses jambes à son cou pour partir loin d’ici. Il était sûr qu’il n’allait pas faire la même erreur qu’aujourd’hui… il ne vaudrait mieux pas pour son cul, d’ailleurs. |
| | | Zofia Marger
Humain
Nombre de messages : 261 Âge : 34 Date d'inscription : 21/08/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 30 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Jeu 25 Fév 2021 - 22:18 | |
| Un bandit profite d’un moment d’inattention à Zofia pour lui empoigner les cheveux et la tirer loin de Sire Louis. La prêtresse sent son cœur faire un soubresaut et en lâche son épée, mais après s’être ressaisit, elle empoigne le bras du bandit de ses deux mains et se retourne pour lui faire face. Toujours en tenant son poignet avec force, elle se jette au sol avec un crie, en l’entraînant avec elle et, profitant du moment de surprise, elle parvient à se défaire de sa poigne pour lui balancer un coup dans la gorge. Une épée se plante ensuite entre ses deux yeux, arrachant un petit crie de sursaut à Zofia. La voix de Sire Louis raisonne au-dessus d’elle et ce dernier lui empoigne le bras pour l’aider à se relever.
-Restez près de moi ! -Eh bien, j’essaie ! Lâche la prêtresse.
Et puis, le chef des bandits sonne son cor et hurle de battre en retraite. Zofia comprend en voyant des silhouettes de chevaux galoper dans leur direction que leurs renforts sont arrivés. Elle sourit et lorsque Sire Louis termine d’éliminer un dernier bandit, les autres sont déjà loin. Se rappelant qu’il y a des blessés, la prêtresse retrouve son épée pour la remettre dans son fourreau et s’empresse d’aller près des soignants. Elle regarde les alentours pour évaluer les dégâts et se rend compte que la plupart de leurs miliciens sont encore debout et que les chevaliers aussi. Elle soupire de soulagement, mais remarque que plusieurs sont blessés. Certains assez gravement. Il n’y a donc pas une seule minute à perdre.
-Il faut soigner les blessés ! Dit-elle, en regardant ses confrères et consœurs. Viviane, nous allons toutes les deux nous occuper des cas les plus graves. -Bien Mère, lance la jeune vitaliste. -Les autres, vous savez aussi ce qu’il vous reste à faire. Il faut que nous puissions tous rentrer sains et saufs. Les miliciens compris.
La prêtresse s’essuie le front et voyant un jeune guerrier se tenant la cuisse et pâlissant à vue d’œil, elle retire son amulette de Sainte Aliénor et se penche au-dessus de ce dernier. Elle est consciente que peu de Nordiens ont sans doute déjà reçu ce genre de soin et cela pourrait peut-être en effrayer certains ou les mettre en colère. La prêtresse lui envoie donc un sourire rassurant et avec calme lui explique ce qu’elle s’apprête à faire :
-Il faut fermer votre plaie aussi vite que possible. Néera m’a béni d’un don qui me permet de le faire rapidement et sans douleur.
Elle pose l’amulette tout près de la plaie et se concentre. Une chaleur se répand alors dans tout son bras, jusqu’à sa main. Lentement, les tissus se referment, permettant au guerrier de ne plus perdre de sang.
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| | | Andran Straggen
Humain
Nombre de messages : 439 Âge : 26 Date d'inscription : 16/02/2019
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 43 ans en l'An 22:XI Taille : 1m89 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran] Ven 26 Fév 2021 - 13:30 | |
| Korm Prédeaux Les renforts menés par Spahi arrivèrent à point nommé. Les hommes de Korm et Terrance avaient réussi à ne pas rompre les rangs et à tenir le choc face aux bandits pourtant plus nombreux. La discipline leur avait apporté la victoire, et les miliciens encore en vie pouvaient se féliciter des progrès qu'ils avaient accomplis au combat. Les bandits commencèrent à détaler, et si les cavaliers purent en pourchasser quelques uns pour les tuer ou les neutraliser, une bonne dizaine, dont leur chef, avait réussi à s'enfuir. Sortant de la forêt en courant, Korm rappela son frère d'armes à cheval.
« Spahi ! Restes-là ! Nous avons des blessés ! » hurlait-il de toutes ses forces pour rappeler les cavaliers.
Le jeune chevalier semblait l'avoir entendu puisqu'il fit virevolter sa monture, bientôt imité par ses hommes. Malgré la victoire, la milice de Lün avait perdu quelques hommes, et d'autres étaient blessés, plus ou moins gravement. Zofia et ses soigneurs ne tardèrent pas à s'occuper d'eux, aidés par les miliciens indemnes. Les cavaliers arrivèrent à la lisère et mirent tous pied à terre, se précipitant vers les blessés pour les aider à sortir de la forêt.
« Il faut les ramener au plus vite en ville. Nos chevaux pourront être utiles. » préconisa le jeune Spahi, en portant l'un des hommes blessés à la jambe. « J'imagine que ceux qui peuvent marcher peuvent rester debout. » « Laissez les soigneurs s'en occuper ! Mère Zofia, je pense que vous devriez vous utiliser vos dons pour les blessés les plus graves. » conseilla Korm, en s'approchant d'elle. « Ceux qui ne sont pas dans un état grave pourront attendre notre retour à Lün. » « Au fait. Où est passé Terrance ? »
Terrance Duiliff Tout le monde échangea un regard surpris. Il était resté en première ligne, même quand quelques miliciens étaient venus pour l'assister car il perdait l'avantage. Mais, plutôt que de rester avec le groupe, Terrance n'avait rien trouvé de mieux à faire que de suivre les fuyards pour en abattre quelques uns. Il était ressorti de la forêt par un autre côté, mais il n'était pas si loin que cela puisque, de là où ils étaient, Zofia, Louis, Korm et Spahi pouvaient l'entendre hurler comme les pires créatures du continent.
« C'est ça ! Courrez bandes de bâtards ! La prochaine fois, vous échapperez pas à la branlée de votre vie ! » vociférait-il, alors que les bandits commençaient à prendre de la distance, notamment les cavaliers qui s'éloignaient trop rapidement. Spahi et Korm se regardèrent d'un air las, et le virent finalement revenir. « Oh ! Spahi ! Comment ça va ? » « Où est-ce que t'étais parti, encore ? » « Ben, je terminais le travail, mais ils ont détalé ces fils de putes. » « Viens nous aider. Il faut emmener les blessés en ville. » « Il faut aussi réunir les corps pour les brûler ou les enterrer. Si on laisse ça là, on est bon pour une épidémie de peste, et c'est pas comme si on avait pas besoin de cette forêt. » « Tu n'as pas tort. Fais. »
Pendant que Terrance rassembla les cadavres des bandits comme des miliciens, Korm, lui, aidait quelques blessés avec Zofia. Spahi, lui, se chargea de ramasser les armes et les armures laissés par les bandits et pouvant s'avérer utile pour la milice. Certaines armes étaient rudimentaires, mais certains brigands avaient déniché quelques armes d'une assez bonne facture pour des gens de leur acabit. Les miliciens encore en état aidèrent les uns et les autres du mieux qu'ils le pouvaient, mais les choses finirent par s'organiser correctement.
« Mère Zofia, s'il vous reste des herbes à cueillir ici ou ailleurs, il faudra nous hâter. » dit Korm en s'approchant de la prêtresse qui officiait auprès des blessés. « Mais, la bataille a été éprouvante, nous pouvons rentrer et revenir plus tard. »
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