[Lün] Lorsque frères et sœurs doivent travailler ensemble [Zofia & Andran]

Certains miliciens et guerriers ont perdu beaucoup de sang et ne pourront sans doute pas marcher, même après les soins octroyés par Mère Zofia et Viviane. Sire Louis s'occupe donc d'aider les plus faibles a monter en selle, pendant que les deux soignantes et vitalistes font leur travaille. Habitué, il les laisse faire sans dire quoique ce soit, comprenant qu'il n'est plus dans son élément et qu'il doit laisser faire les experts. D'ailleurs, Sire Korm se permet de proposer quelque chose qui n'est pas du tout une mauvaise idée, mais a laquelle la prêtresse a déjà pensé. Un sourire en coin se peint sur ses lèvres et il secoue la tête, certain que Mère Zofia lui rappellera qu'elle a l'habitude. 

-Merci pour votre proposition Sire Korm. C'est effectivement ce que j'ai tout de suite pensé faire, lance-t-elle, avec un petit sourire en coin. Vous avez les bons instincts si vous voulez être soignants.

Zofia se dit même que ce pourrait être une bonne idée que ses compagnons et elle expliquent quelques bonnes bases aux chevaliers avant qu'ils ne quittent Lün. C'est toujours pratique sur un champ de bataille ou en combat. Peut-être même que certains s'y connaissent déjà un peu ? Elle n'ose pas assumer qu'ils ne savent que se battre à l'épée sans savoir se préserver un minimum. Elle salue d'ailleurs d'un mouvement de tête les nouveaux chevaliers à cheval. Parfait, ils pourront prendre les plus faibles avec eux.

En parlant de chevalier, des vociférations s'élèvent dans les bois et Sire Terrance réapparaît, beuglant aux bandits qui fuient encore à travers les bois. Encore tendue à cause du combat, la prêtresse ne peut toutefois s’empêcher de rire un peu et d’échanger des regards rassurants avec les autres soignants et Viviane. Cette dernière est d’ailleurs bien pâle et plutôt distante. Toute jeune, c’est sans doute la première fois qu’elle assiste à ce genre de violence. En fait, couplé avec la brutalité de ces derniers jours, elle ne doute pas que la jeune fille commence peut-être à fatiguer. Zofia se promet donc de faire de son mieux pour lui changer les idées lorsqu’ils seront de retour et sain et sauf à Lün.

Sire Louis termine d’aider les blessés à monter en selle et s’occupe ensuite d’empiler les cadavres avec Sire Terrance, trouvant que c’est effectivement une bonne idée pour éviter une épidémie. Disons que ce trou n’en a absolument point besoin. Il est toutefois inquiet de savoir que des bandits aussi bien armés rôdent toujours dans les environs. Ils en ont certes éliminé plusieurs, mais pas assez à son goût. Il se promet de proposer de les chasser avec les autres chevaliers, mais une autre journée et lorsque les soignants et Mère Zofia seront en sécurité.

Lorsque Sire Korm s’adresse à la prêtresse, elle lève les yeux sur lui et hoche la tête :

-Vous avez raison. Je crois qu’il est préférable que nous rentions dès que nous terminons de nous occuper des blessés. Du moins, les plus urgents. Nous pourrions soigner tout le monde dès que nous serons au Temple de Néera.

Ainsi, tous s’affairent à leur tâche le plus rapidement possible. Entre l’odeur des cadavres qui brûlent et l’odeur métallique du sang sur le sol, Zofia a plutôt hâte de retrouver les murs rassurants du Temple de leur bienveillante. Au moins, ils ont pu ramasser quelques herbes pour gonfler leurs provisions d’herbes médicinales. Pas assez à son goût, mais c’est mieux que rien. Pour aujourd’hui, elle se contentera seulement de remercier Tyra de leur avoir épargné le Souffle.