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| D'une pierre, deux coups [Libre] | |
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Auteur | Message |
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Sirthaliel Adilys
Fossoyeur
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 429 ans (née en 590:X) Taille : 1,87m Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Sam 29 Jan 2022 - 20:21 | |
| La Trame vibre autour des deux mages. L'une altérant les facultés de la lamia afin de libérer le militaire de son emprise. L'autre se préparant à envoyer une vague de chaleur sur elle, dès que le soldat serait à l'abri. Alors que la lumière se fait de plus en plus éclatante, Sinieth ferme les yeux, se concentrant uniquement sur ce qu'elle fait. Elle n'a pas besoin de voir sa cible, il lui suffit de se repérer sur son empreinte magique. La chaleur irradie jusqu'à elle mais elle ne bouge pas, elle n'est pas sur sa trajectoire et pourra la détourner si elle en dévie. Elle lui trace d'ailleurs une voie magique directe vers son objectif.
Et puis, soudain, plus rien. Le froid vient mordre la peau de l'ancienne vaanie qui ne perçoit plus l'aura de la Linbess. Comme si elle avait disparue. La mysticiste rouvre les yeux et ne voit personne en lieu et place de la créature et de son compagnon. Une frayeur l'étreint soudain et elle avance de quelques pas précipités dans leur direction mais elle ne trouve ni l'un n'i l'autre. La lamia a probablement été tuée par l'assaut de la luminomancienne ou bien grièvement blessée, mais Aegden ?! A-t-il été emporté avec elle après avoir été touché ? Et puis, un bruit suivi d'un mouvement lui font tourner la tête. Elle voit alors deux silhouettes sortir de derrière un rocher.
Ils sont là... Tous les deux.
Sinieth se libère d'un soupir de soulagement. L'espace d'un très bref instant, elle sent ses jambes chanceler et elle prend appui sur le tronc d'un arbre. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus pratiqué la magie et l'angoisse qui l'a assailli l'espace d'un instant a épuisée un peu plus des forces dont elle disposait après sa courte nuit de repos. Mais elle va bien. Elle a simplement besoin de se remettre de ses émotions pendant quelques secondes. Elle toise le commandant de là où elle se trouve et ne sait pas plus comment réagir que lui pour l'instant. Elle pourrait lui dire que, finalement, Anardîl s'en est très bien sortie sans avoir eu le temps de suivre le conseil qu'il lui avait donné. Alors, certes, elle ne s'est pas contentée de chasser la Linbess comme elle le lui a demandé et elle en éprouve un certain regret car un doute persiste quant au fait que la lamia soit une enfant de Tari... Mais, en ce moment, elle est surtout soulagée de savoir qu'il va bien. Leur querelle n'a plus vraiment de sens ce qui rend la situation d'autant plus étrange. Comment se retrouver simplement après tout cela ?
Sinieth se joint aux remerciements d'Aegden et tourne temporairement son regard vers sa comparse. Elle lui adresse un signe de tête en guise de remerciements et de félicitations pour sa gestion de l'évènement. Puis elle referme sa cape sur elle. Après toutes ces émotions, cette énergie dépensée et cette chaleur, elle a froid... Mais il faut encore traverser avant l'averse et se rendre à la cité en ruine. Elle va devoir attendre avant de pouvoir se reposer et reprendre des forces.
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| | | Anardîl Idräsil
Elfe
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| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Dim 30 Jan 2022 - 12:04 | |
| Depuis combien de temps n’avait-elle pas usée de ses pouvoirs dans une telle situation ? Pour défendre sa vie ? Celle d’autrui ? Pour faire face à quelques dangers que ce soit parmi ceux qui parsèment le monde ? Depuis des temps qui, même pour elle, pourraient être immémoriaux.
Lorsqu’enfin elle ne ressent plus les mouvements de la trame autour de ce qui était la position de la Linbess, la Luminomancienne sent le poids sur ses épaules s’amoindrir, pour finalement disparaître. Cette sensation était étrange pour elle : ce n’était pas de la satisfaction, seulement un soulagement de ne plus avoir cette créature face à elle. L’avait-elle chassée ? L’avait-elle détruite ? Elle n’en savait absolument rien… Elle n’était tout simplement plus là.
Aussi accueillit-elle les remerciements avec dignité, mais aussi… Avec discrétion. Pas de mots, juste quelques signes de tête afin de manifester ses remerciements à elle. Tout ceci l’avait surprise, elle ne s’attendait absolument pas à user de magie autrement que pour faire ses recherches. Mais la vie était pleine d’inattendue, bien-sûr.
Le pauvre Farion et le Mainyth sont trempés jusqu’aux os, et l’emmitouflement de Sinieth dans sa cape mettent la puce à l’oreille de la Luminomancienne : toute cette chaleur aura provoquée un choc thermique qui, s’il n’était pas des plus violents, fut suffisamment brusque pour empêcher les corps de s’habituer auxdits changements, et provoquer quelques frissons… Il restait encore un peu de chemin pour traverser la rivière et rejoindre le temple qui devait servir d’abris. Certains risquaient alors de souffrir du froid…
« Il nous faut traverser. Mais Farion et Aegden, vous allez vous frigorifier sur place. Traversons ensemble, je vous protégerais avec un peu de chaleur jusqu’à-ce que nous soyons à l’abri. Tout le monde aura froid s’il pleut, mais vous venez de passer du temps dans une rivière glacée… Il faut vous protéger. Je pourrais porter mon sac, vous réchauffer ne me demandera pas trop d’efforts, ne vous inquiétez pas. Allons… Allons-y ? »
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Dim 30 Jan 2022 - 13:24 | |
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-Ne t’en fait pas Anardîl. Ce n’est que de l’eau, garde tes forces tu en aura encore besoin.
Aegden ne souhaitait pas que la magicienne, et les autres membres de l’expédition d’ailleurs, s’inquiètent plus que de raison. Certes ils étaient trempés, mais ils étaient sains et saufs désormais. Le danger était derrière eux. Farion quant à lui avait couru dans les bras de son frère qui l’examinait sous tous les angles comme vérifiant qu’il était bien entier.
-Allons-y. Finit-il par répéter, légèrement las et ayant hâte d’en avoir fini avec ce voyage.
Laissant la magicienne de lumière passer devant et rejoindre les derniers soldats qui les attendaient d’un air un peu inquiet, Aegden eut un dernier regard vers la mysticiste visiblement fatiguée. Sans un mot il eut l’air de s’enquérir de son état de fatigue physique et mentale. Sa main effleura ses doigts une demi seconde avant qu’il ne soit forcé de retrouver le reste du groupe à son tour.
Heureusement pour tous, la suite du voyage se fit bien plus tranquille. Les elfes bavardaient, bien évidement souvent à propos de l’incident de la matinée, mais comme les principaux intéréssés s’en étaient tous sortis sans dommage, le ton restait relativement léger. Même Farion se risquait quelques fois à plaisanter à propos de la figure telle que lui l’avait vue. Aegden lui, n'en fit aucun commentaire, ne souhaitant visiblement pas partager sa propre expérience et, ayant même l'air plutôt renfrogné à ce propos.
-On atteindra la cité à la tombée de la nuit. Finit par annoncer le soldat de quatrième saison. Après des heures de voyages plutôt monotones.
La majorité des membres du voyage accueillirent cette nouvelle avec soulagement.
D’ailleurs, lorsqu’enfin ils atteignirent Faëldoren, Aegden descendit à nouveau de son mathandil et le laissa vagabonder dans les alentours. Vailimo n’était pas fait pour vivre parmi les pierres et encore moins celles-ci.
Marcher au milieux d’une cité vide était une sensation étrange, sans doute renforcée par les rayons de soleil mourant. Si les artisans semblaient déjà avoir leurs marques ici, Aegden n’était pas certain d’être à l’aise. Ils n’étaient ni au sien de la Prime œuvre, ni au sein d’une cité, mais dans un entre deux de pierre et de verdure étonnant. Mort et vivant à la fois.
-On devrait attendre demain avant de déblayer. En pleine nuit c’est dangereux. -De toute façon, tout le monde est épuisé. Regardez, d’habitude on monte notre camps par là. L’artisan montra une petite esplanade à moitié ensevelie par des racines.
Le mainyth n’intervint pas dans leurs discussions, laissant ceux qui s’y connaissaient le mieux gérer cette partie-là de l’expédition et suivant simplement la marche. A la place il se contenta d’observer les bâtiments plus ou moins en ruine autour de lui, légèrement perdu dans ses pensées. Le battement au fond de sa poitrine semblait…Différent lui aussi.
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| | | Sirthaliel Adilys
Fossoyeur
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| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Mer 2 Fév 2022 - 17:38 | |
| Les doigts d'Aegden frôlent ceux de sa fiancée dans un caresse et elle ferme brièvement les yeux pour profiter de l'instant qui lui ait donné. Ce n'est qu'un maigre contact mais qui suffit à l'apaiser. Elle ne s'attend pas à recevoir plus d'attention de sa part. Elle sait où est sa place et comment la tenir. Ici, elle n'est pas la compagne du Commandant, elle est un membre du groupe comme un autre. Cela n'est évident pour aucun d'eux de tenir leur position mais le moment est mal choisi... D'autant qu'ils ont besoin de parler afin de passer outre leur opposition de la veille.
Sinieth est fatiguée mais elle tiendra jusqu'à la fin de ce voyage. Marcher la réchauffera, au moins jusqu'à ce qu'ils arrivent. Aussi, même si la charrette réussi à faire la traverser, elle choisit de ne pas monter dedans afin de continuer la route à pieds. Cependant, lorsque la pluie se met finalement à tomber, bouger ne suffit plus forcément. Ses jambières lui collent à la peau et la brise lui semble glacée. Repliée sur elle-même, s’emmitouflant comme elle le peut dans sa cape, elle avance néanmoins, sans se plaindre. Arriver sur place n'est pas réellement un soulagement. Ce n'est pas comme entrer dans un cité habitée avec des auberges ou un hospice des libertaires où elle pourrait trouver un feu crépitant, des vêtements et des couvertures bien chaudes... Ici, il n'y a rien. Nombre de maisons tombent en ruine et il peut être dangereux d'y demeurer trop longtemps. Les seules affaires à disposition sont celles qu'ils ont emporté avec eux et qui sont aussi trempées qu'eux... Il restera les feux mais il faudra attendre d'être un tant soit peu installés pour pouvoir en profiter.
Sur le conseil des artisans, le groupe se dirige vers une petite place. Ici, comme ailleurs, la pluie a pris tellement d'avance sur eux que chaque parcelle de sol est imbibée d'eau. Par chance, quelques bâtiments sont encore solides à cet endroit. Alors le groupe se divise afin de les occuper équitablement. Les provisions et le matériel sont mis à l'abri. Quelques uns partent explorer un peu les alentours, par curiosité ou pour s'assurer qu'aucun danger n'est venu s'installer dans le coin. D'autres s'établissent un peu plus. On allume des feux avec du bois mis au sec d'avance, on retire le surplus de vêtements pour se sentir un peu plus léger, on se cherche un coin pour dormir...
Alors que tous vaquent désormais à leurs occupations, Sinieth s'est isolée. Elle a trouvé une pièce qui profite de la chaleur du foyer de la pièce d'à côté. Un pièce avec une porte pour se retrouver parfaitement seule et avec des rideaux pour être à l'abri des regards. Là, elle commence par retirer sa cape détrempée et l'accroche à une patère fixée au mur qui chauffe progressivement. Elle se sent un peu plus légère mais encore gelée. Elle enlève ses bottes qui tombent sur le sol en provoquant un son sourd. Puis elle dénoue le noeud de son pantalon et commence à le descendre le long de ses jambes graciles. L'eau rend l'opération difficile mais elle y parvient néanmoins après plusieurs minutes. Enfin, elle retire cette tunique qui donne l'illusion qu'elle porte une sorte de robe. Une fois son linge suspendu au mur, il ne lui reste plus que sa chemise. C'est le vêtement le moins trempé qu'elle ait mais qui s'accroche tout de même à sa peau par endroit. Elle a la chair de poule mais il n'y a rien ici pour lui permettre de se réchauffer et de sécher son corps et ses cheveux. A moins que... Elle vient poser ses mains sur le fin mur d'une composition qu'elle ne saurait déterminer mais qui irradie déjà de la chaleur provoquée par le feu qui brûle désormais ardemment de l'autre côté. Alors, elle s'y adosse, les mains croisées dans le bas de son dos afin de les réchauffer une peu. Elle laisse sa tête se poser à son tour dans un soupir provoqué par le frisson de chaleur qui la parcourt...
Quelques minutes ont à peine le temps de s’écouler avant qu’un toquage à la porte plus tard, une silhouette ne vienne doucement s’asseoir à côté de la jeune femme. Sans bruits, le militaire se place non loin, mais en veillant à lui laisser suffisamment d’espace et… le choix de s’en aller si elle ne désire pas sa présence. Lui aussi s’est débarrassé d’une partie de ses équipements, ne gardant que l’habit blanc habituellement en dessous des mailles et du cuir et ses cheveux encore humides de la rivière et de la pluie sont lâchés en de lourdes mèches.
Appuyant sa tête contre le mur et fixant le vide devant eux faussement nonchalamment, la prêtresse ne peut cependant pas s’y tromper, c’est à elle qu’il prête toute son attention, pleine et entière.
Il ne dit rien, il attend qu’elle veuille s’ouvrir, à son rythme.
Sinieth s'est tourné vers la porte, un peu surprise d'avoir de la visite, puis elle a regardé Aegden faire sans rien dire. Elle le détaille un moment. Elle sait pourquoi il est là et, s'il n'était pas venu, elle serait allé le voir tôt ou tard. Ce n'est pas un passage agréable dans leur relation mais ils devront en passer par là de temps à autres. Pour autant, cela ne signifie pas que leurs sentiments faiblissent. Il est militaire. Elle était prêtresse. Il est normal qu'ils aient parfois des désaccords.
-Qu'as-tu vu ?
La question peut sembler étrange et sortie de nulle part mais elle saura préciser s'il ne comprend pas. Elle a remarqué, malgré le froid et la fatigue que la tenaillaient, qu'il ne voulait pas en parler devant les autres. Mais elle est sa compagne. Sa fiancée...
-Qu'est-ce que la lamia t'as montré ?
Son regard clair se tourne vers elle et à lui tout seul il est probablement assez explicite pour se passer de mots.
-Toi. Répond-il pourtant, sans chercher ni à fuir ni à mentir.
Il n’est pas certain de comprendre pourquoi c’est la première chose qu’elle exprime mais il est bien conscient que ce devrait être mis sur la table tôt ou tard de toute façon. Il n’aime pas ça, il a presque honte d’une certaine façon. Pourtant il sait qu’aucun elfe n’aurait pu résister à l’emprise de la créature. C’est ainsi que sont les Lamia. Et c'est ce qui en font des créatures aussi rares que terrifiantes.
-Tu voulais que je te rejoigne. Puis…tu as fini par m’appeler à l’aide quand… Il fait un signe de la main. Quand l’illusion s’est dissipée.
S’il y a bien un domaine qu’Aegden craint, à présent et ce depuis quelques temps déjà, c’est bien la magie de l’esprit, et tout ce qui peut tordre ses pensées. Il déteste se voir agir sans avoir le contrôle. Alors être forcé de suivre une femme qui n’était pas sa fiancée, même s’il n’a pas s’agit d’autre chose que de finir par plonger dans la rivière pour s’y noyer, il y trouve quelque chose de profondément répugnant.
Dans tous les cas, la réponse du militaire ne semble pas surprendre Sinieth. La créature aurait pu prendre n'importe quel visage, son attraction a elle seule aurait suffi à l'attirer dans l'eau. Cependant, elle a préféré mettre toutes les chances de son côté en choisissant le visage de celle à qui il tenait le plus. La jeune femme ne répond rien. Il n'y a pas grand chose à répondre et ce n'est pas le moment de lui faire une séance de psychanalyse. Elle n'est pas la prêtresse en cet instant. Elle est la compagne. Et tout ce qu'elle trouve à lui répondre tient en un geste très simple.
Sinieth redresse très légèrement son bassin, juste le temps de libérer une de ses mains. Puis elle vient trouver celle d'Aegden et mêle ses doigts aux siens, sans le quitter des yeux. Sa véritable fiancée est là. Bien réelle. Bien vivante. Et elle va bien. C'est tout ce que cela signifie et tout ce dont il a besoin pour l'instant.
-Malheureusement pour cette saleté, ma réelle indiyéva manie la magie comme personne…
Doucement, Aegden porte le dos de la menotte féminine à ses lèvres. Et il se laisse aller à un fin sourire. Il y a encore des choses qui vont parfaitement bien au final… Il sait qu’ils vont devoir aborder d’autres sujets qui fâchent, mais l’espace d’un instant, il profite juste d’un bonheur dont ils se sont privés depuis bien trop longtemps à son goût.
-Les créatures magiques qui voudront s'en prendre à ma famille n'auront qu'à bien se tenir.
Sinieth a prononcé ces morts avec un mélange de fierté, de sérieux et d'humour. Elle ne sait peut-être pas manier une arme mais, lorsqu'il est question de magie, elle ne craint pas grand monde. En cela, les deux membres du couple qu'ils forment se complètent parfaitement. Néanmoins, ses traits s'assombrissent légèrement au moment de poursuivre son propos.
-C'est la première fois que j'ai à protéger quelqu'un qui m'est aussi cher.
-Et j’aurais aimé te promettre que tu n’auras plus jamais à le faire. Aegden lui répond avec un sérieux égal alors qu’il se tourne complètement vers elle. Mais ça serait à la fois mentir et être un parfait idiot. Il ferme les yeux et soupire un instant. Tout ça c’est aussi nouveau pour moi au final. Protéger un frère, ça va. Quitte à se qu'il se vexe, monte dans les tours… J’ai l’habitude. Mais toi… C'est différent. ça me fend le cœur de t’avoir mise en colère Sinieth, autant que d’avoir été forcé de rester froid avec toi toute la journée.
Sinieth regarde son compagnon, touchée par sa confession et à la fois confuse. Elle réfléchit à sa propre répondre durant quelques instants. Par quoi commencer alors qu'il évoque à la fois le fait de mettre sa vie en danger, son positionnement vis à vis d'elle lors de cette mission et leur dispute de la veille...
-Pour ce qui est de ta sécurité... Commence-t-elle. J'ai depuis longtemps conscience qu'elle sera toujours précaire. Je sais que, chaque fois que tu t'absentes, même pour une mission aussi simple que celle-ci, tu pourrais ne pas rentrer... J'aimerais pouvoir te suivre pour veiller moi-même sur toi mais c'est impossible. Alors j'ai choisi de me concentrer sur ton retour plutôt que sur ton absence. De continuer à me projeter plutôt que de rester paralysée en me disant qu'il n'y aura peut-être pas de demain. Parce que je ne conçois pas de poursuivre ma vie sans l'avoir partagée avec toi.
Parmi la foule de sentiments qui balaient son souffle, Aegden choisit de rester le plus calme possible. Une seule larme roulant sur sa joue comme témoins de la violence de ces mots. Il sait. Il a déjà vu. Il a déjà vécu cela. Et à chaque fois qu’il ferme la porte de la petite maison au toit vert c’est la même angoisse. Et s’il ne revient pas, qu’adviendra-t-il de sa famille ? Sinieth et Elben rejouerons-t-il ce qu’Ereila et lui avaient vécus ? Combien de siècle durera le cycle de violence et de deuil ? Aegden est prêt depuis toujours à donner sa vie pour la prime œuvre, pour ses frères. Mais ces questions ne cesseront plus jamais de la tarauder à présent.
Mais là encore, ce sont des sentiments qu’il enferme au fond de lui. Il ne faut pas les exposer. Pour qu’il n’éclatent et ne le renverse pas, et avec lui tout ce qu’il a construit.
Doucement, il se redresse, se lève et doucement il s’agenouille devant elle. Qu’elle soit en chemise trempé, et même à moitié nue, il s’en fiche. Délicatement, il vient encadrer le beau visage dans ses mains. Sa voix reste posée, calme et aussi forte qu’a son habitude tandis que ses prunelles anthracites se rivent aux azurs profondes.
-Sinieth. Je réitère le vœu de mariage que je souhaite t’offrir, lorsque le moment sera venu. Où que je sois, où que tu sois. Peu importe ce qui m’arrivera, je te reviendrais. Toujours. S’approchant jusqu’à pouvoir poser son front contre le siens, il souffla plus bas. Je t’en supplie Sinieth. Ne gâche pas ton bonheur dans l’angoisse et le doute. Tu mérites tellement plus mon amour.
D'une douce pression des mains sur son visage, Sinieth fait se reculer légèrement Aegden pour retrouver son regard. Ce n'est pas la première fois qu'il aborde le sujet. Elle pensait lui avoir fait comprendre qu'elle saurait vivre avec cette crainte qu'il ne revienne jamais, vivre avec le fait qu'un jour il ne reviendra peut-être pas... Mais il en est toujours là, à craindre qu'elle n'y gâche sa vie. Elle comprend qu'il y a une chose qu'il ne lui a pas dite. Alors, elle continue à mi-voix, comme une confidence qui n'est destinée qu'à lui seul.
-Pourquoi redoutes-tu autant que je souffre quand tu t'en vas ?
-Je… Aegden secoue la tête, détourne le regard et hausse les épaules. Parce que c’est une situation que j’ai beaucoup trop vue dans ma vie. Des frères, des sœurs, des maris ou des épouses… Le soldat n’a pas l’air d’avoir envie de réellement s’appesantir sur un sujet aussi lourd et grimace un peu. Tout ce que je veux c’est être certain que tu sois heureuse. C’est tout.
La belle sang mêlé n'est pas dupe. Elle voit très bien que son compagnon évite le sujet. Mais elle ne peut pas lui apporter une réponse qui le satisfasse vraiment s'il se mure dans son silence. Alors, d'une main gracieuse, elle vient retrouver l'un des joues qui lui a échappé dans la manœuvre du militaire pour se détourner de la question. Avec douceur, elle l'attire de nouveau vers elle. Elle plonge son regard dans le sien, une nouvelle fois. Un regard qui ne le force pas à lui répondre mais qui lui fait néanmoins savoir qu'elle sait... Elle sait qu'il ne dit pas tout. Libre à lui de fuir encore la question mais elle n'oubliera pas qu'il y a un point sensible à régler afin de se pencher dessus ultérieurement.
-Pas ici. Répond-il.
Loin de s’enfuir, il lui fait une nouvelle promesse. Ils en reparleront si elle le souhaite. Mais pas ici. Il est avec elle en tant que compagnon, mais une partie de lui reste toujours en alerte. Ils se trouvent au beau milieux d’un camp de soldats et d’artisans en mission et il y a certaine chose qu’Aegden ne peut laisser échapper dans de tels contextes.
-D'accord. Souffle-t-elle sans montrer ni frustration, ni déception face à la réponse de son compagnon. Elle comprend, tout simplement, et accompagne sa réponse d'une caresse sur la joue qu'elle tient toujours dans sa main. Elle reprend donc là où ils en étaient un peu plus tôt, puisqu'elle ne peut répondre à sa première inquiétude. En ce qui concerne ta position bis-à-vis de moi pendant cette mission : Ton rôle est de t'assurer de notre protection à tous mais tu n'es pas seul pour accomplir cette tâche. Tout le monde ici veille les uns sur les autres. Tu ne peux veiller sur moi toi-même... Mais tu ne me laisses pas livrée à moi-même pour autant. Alors... Fais ce que tu dois. Nous prendrons le temps d'être "nous" lorsque nous en aurons l'occasion.
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- Une belle histoire d'amour:
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| | | Aegden Orian
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| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Mer 2 Fév 2022 - 18:41 | |
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-Merci. Il se détend un peu, soulagé par le répit qu’elle accepte de lui offrir. En parlant d’être nous-même… Il recule un tout petit peu, par réflexe. Je crois qu’on s’est mal compris hier soir, non ? J’aimerais que tu m’expliques plus en détail ce qui t’as blessée, maintenant qu’on a un peu de temps. La pointe de ses oreilles en avant et son regard rivé sur elle, il se montre aussi attentif qu’il le peut. Il veut comprendre. Pour qu’ils tournent définitivement cette page à deux.
C'est à Sinieth de se libérer d'un soupir face à la question d'Aegden. Elle non plus ne se voyait pas aborder un tel sujet maintenant mais, contrairement à lui, elle n'a pas de raisons de le lui refuser. Au contraire, ils en ont besoin pour parvenir à reprendre leur relation plus sereinement. Attendre provoquerait trop de dégâts... Alors, elle unit ses mains aux siennes et prend un temps de réflexion avant de parler.
-Nous n'avons pas... le même point de vue sur la situation que traverse Anardîl. Je ne pense pas qu'elle représente un danger pour notre groupe ou j'aurais pu prendre le temps de m'en assurer si j'avais pu lui parler un peu plus longuement.
Elle n'évoquera le fait que l'incident avec la Linbess a démontré qu'elle ne s'y était pas trompé. Ce serait contre productif et ce n'est de toute façon pas ce qu'elle veut dire. Ce qui l'a troublée dans cette conversation est bien plus profond que cela... C'est un mal être personnel auquel elle est confronté qui va au-delà d'une divergence d'opinion.
-Hier soir... Je me suis rendue compte... Que je n'ai pas d'existence propre. Je suis ta compagne. Je suis la mère de notre enfant. Mais qui suis-je vraiment ? Quelle est ma place dans la société ? De quelle manière est-ce que je mérite l'aide de nos pairs ?... Elle marque une pause, se rendant compte qu'elle vient d'évoquer tout naturellement un principe même de la vie des anadhels. Elle commence à intégrer tout cela et vit mal le fait de rester inactive quand elle reçoit tant de la part de ceux qui ont accepté de l'accueillir sur leurs terres. J'étais prêtresse. J'étais chasseuse. De jour comme de nuit, je contribuais au bien des miens. Être mère est un véritable bonheur mais je suis... inutile. Ou c'est ainsi que je me sens. Et, sans le vouloir, tu as renforcé ce sentiment en me privant de la seule chose que je puisse faire ici. Assez pour que je réalise ce que j'éprouvais.
-Je…Je vois. Souffle-t-il. Encaissant de son mieux les paroles de la jeune femme. Tu sais Sinieth… Il répond avec lenteur, visiblement désarçonné. Porter et élever un enfant est un acte magnifique et loin d’être inutile. C’est la vie dans ce qu’elle a de plus pure. C’est une partie de nos rôles envers I Emël et notre peuple et tu l’accomplis à merveille... Au-delà de ça, tu es une mage formidable, tu l'as déjà prouvé et selon moi tu sous-estimes grandement la façon dont les autres te voient. Tu as aussi bien remarqué que moi comment se comportait mes hommes hier. Ils ne font pas ça pour moi. Ils font ça pour toi. Parce que tu marches à leurs cotés, te bats à leurs cotés, partages les mêmes ressources, comme n’importe laquelle de leurs sœurs. Ils se préoccupent de toi pour ce que tu es _toi_. Tout à l’heure Farion avait aussi l’air de te chercher et il n’est pas venu me demander quoi que ce soit, parce que c’était _toi_ qu’il voulait. Doucement il caresse sa joue. Tu es loin d’être aussi inutile que tu ne le penses.
Cependant, il ne lui dit pas ça pour nier ses sentiments. Ils sont absolument valides, qu’il le veuille ou non et que ça le dérange ou non.
-Mais je ne vais pas faire semblant de ne pas comprendre, ce serait des plus mal avisé de ma part. Ça ne te contente pas, et…pour la première fois depuis un bon moment, je n’ai ni réponse, ni aucune idée de comment réagir. Admet-il dans un rire nerveux, empli d’une certaine tristesse. Et en fait, j’ai l’impression qu’il ne vaut mieux pas que j’agisse. Je m’efforcerais de continuer à garder mes distances ces prochains jours si tu te sens mieux comme ça mais… ça ne règlera probablement pas le problème une fois rentrés.
-Je ne te demande pas de rester loin de moi... Répond finalement Sinieth qui s'est montrée très attentive jusque là. J'ai un rôle aujourd'hui... Dans cette aventure. Mais je ne suis pas destinée à en vivre d'autres, en partie parce qu'il y a Elben.
Il n'y a aucun regret dans sa voix concernant leur enfant, ni aucune accusation quant aux absences d'Aegden. L'un d'eux doit rester auprès de lui et il est naturel que ce soit elle, surtout à cet âge. Elle ne peut s'en éloigner plus de quelques jours, cette excursion n'étant qu'une parenthèse dans sa vie de mère afin de lui faire goûter autre chose. Elle adore le rôle qu'elle a auprès de lui mais cela ne lui suffit pas...
-Mais aussi parce que... je n'ai pas de réelle fonction. Et c'est ce que je dois trouver... La voie que Sinieth doit suivre.
Tout était clairement défini pour Neassa-Laella. Elle savait qui elle était, quelle était sa place dans son monde. Mais, en tant qu'elfe, elle se cherche et ne sait quelle direction prendre alors qu'elle est arrivée dans ce pays depuis plus d'un an déjà. Elle ne peut suivre le chemin de Tari, cela irait à l'encontre de sa principale raison d'avoir rejoint Anaëh : vivre son amour pour Aegden. Elle ne peut pas non plus rejoindre l'armée, c'est un mode de vie qui ne lui convient pas (pour ne citer que cette raison). Elle doit trouver une nouvelle aspiration... Quelque chose qui soit dans ses capacités, qui lui corresponde et qui lui permette de demeurer auprès de son fils. Mais la question restera en suspend ce soir. Une main caressante se pose sur le buste d'Aegden.
-Concentrons-nous sur notre mission. Nous aurons tout le temps d'y penser une fois rentrés.
-Je prie seulement pour que demain nous laisse un peu de répit... Aegden laisse a nouveau échapper un fin sourire. Je n'imaginais pas un tel voyage aussi fatiguant.
Il a bien compris la dernière suggestion de sa compagne et il acquiesce en faisant mine de changer de sujet : ils ont d'autres choses à penser à l'heure actuelle. Quoi qu'il en soit, Aegden a l'air aussi songeur que soulagé. Au moins, ils ont vidés leur sac tous les deux, et son cœur en est un peu apaisé. --- Tout le monde semble bien moins tendu que la veille lorsque le soleil darde ses premiers rayons sur les quelques souffles seuls au milieux de la petite cité. Quelques groupes se formaient déjà entre artistans et soldats, les un désignant déjà les quelques bâtiments les plus favorable à un déblayage, les autres s’enquérant de la sécurité de toute opérations.
A pas de loup, l'un des plus jeunes du groupe s'approche, lui, de la magicienne du groupe, l'air un peu timide.
-Hé heri Anardïl...Je n'ai pas pu vous remercier hier pour...Vous savez... Enfin. Voudriez vous vous joindre à moi ? Il désigne une toute petite maison quasiment entièrement recouverte par le lierre. On s'occupe de cette maison. Elle tombe tellement en ruine, les pierres seront faciles à retirer. Mais j'avoue que c'est tellement serré...Un peu de lumière ne serait pas de refus pour ne pas abimer les racines.
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| | | Anardîl Idräsil
Elfe
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| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Jeu 10 Fév 2022 - 11:03 | |
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La suite de l’expédition continua sans encombre. Aidant tant qu’elle le pouvait, la magicienne suivait l’expédition, les militaires, le Mainyth, et Sinieth, avec la régularité d’une boite à musique et la rigueur d’une membre du peuple Sylvain. La rivière fut traversée, et enfin les ruines furent en vue pour le plus grand bonheur de tous. Epuisée tant physiquement que psychiquement – la magie de Lumière n’étant pas habituellement usitée pour le combat, cet effort eu des contrecoups insoupçonnés – la magicienne chercha un endroit pour se reposer. Là où d’autres entamèrent de grandes discussions, préparèrent de grands projets… Anardîl, elle, sombra dans les abysses d’une nuit de repos bien mérité.
Le réveil fut plus aisé que tous les autres. Endormie tôt, la fatigue l’emporta immédiatement jusqu’au monde éthéré des songes, monde dont elle ne garda ni souvenirs ni séquelles pour une fois, étant donné qu’aucun cauchemar n’avait pu l’extirper de son sommeil réparateur.
Reposée, il se rassasia aux côtés des petits feux de camps installés par les soldats. Nombreux, de petite à moyenne envergure, maîtrisés par l’art de la survie, ces feux étaient réconfortants pour les corps et pour les cœurs. Installée, elle savoura un peu de cette nourriture caractéristique de son peuple, cultivée dans le respect des Souffles et de la nature, de la forêt et, pour les plus chanceux, de la symphonie. Cet instant permit à Anardîl de prendre pleinement possession de son corps, engourdie après toutes ces heures d’un sommeil lourd.
Rassasiée, la Luminomancienne fut affectée à un des groupes d’artisans et de militaires chargés de l’évaluation des dégâts au sein des ruines. Il fallait estimer les endroits capables d’être excavés et déblayés, protéger les périmètres trop endommagés et qui risquaient de s’effondrer… Et, pour Anardîl, repérer quoi que ce soit qui pourrait l’aider dans son entreprise scientifique grandiose : inventer un moyen de communication inter-cité utilisant la magie du vent et celle de la lumière.
Concentrée, ses iris scrutaient les ruines au travers du lichen, des lianes et des feuillages. Ses pas étaient mesurés, sa démarche très lente. La scientifique en elle avait prit le contrôle de toutes ses pensées et de tout son corps : la moindre petite pensée, le moindre petit détail qui pourrait l’aider, serait observé et utilisé dans ses recherches…
Jusqu’à-ce qu’une voix ne la fasse largement sursauter. Un léger cri s’échappa de ses cordes vocales, et son corps se raidit d’un coup, lui provoquant une petite douleur dans le côté gauche de la nuque, signe que ses muscles se contractèrent avec une grande violence. Se retournant vers Farion, Anardîl lui offrit un sourire soulagé lorsqu’elle comprit qu’il s’agissait de l’Elfe qui, la veille, avait été en bien fâcheuse posture.
« Oh ! Farion ! » Dit-elle, posant une main moite sur sa poitrine qui se soulevait encore très rapidement et profondément. Lui offrant un sourire, elle se redressa et joignit ses deux mains devant sa taille, reprenant une posture plus neutre. « Inutile de me remercier, c’est bien normal de défendre la vie des nôtres ! » Expliqua-t-elle en un sourire. « Oui, bien-sûr ! Je te suis ! »
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| | | Sirthaliel Adilys
Fossoyeur
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| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Ven 11 Fév 2022 - 7:57 | |
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Sinieth se réveille, bien plus apaisée que la veille. Dans cette pièce où ils avaient partagé leur crainte et leurs réflexions, Aegden et elle ont passé la nuit ensemble. Allongés sur la même couche et sous la même couverture, elle a pu dormir entre ses bras, se réveiller en baignant dans sa douce chaleur, échanger quelques baisers à l'abri des regards avant de finalement devoir se lever et rejoindre le reste du groupe, le cœur bien plus léger que la veille. Mais une chose est sûre : ils auront besoin de se retrouver davantage à leur retour en ville.
L'ancienne prêtresse a retrouvé ses vêtements séchés par la chaleur du feu qui traversait le mur. Ils étaient encore chauds lorsqu'elle les a enfilé et cela lui a provoqué un frisson très agréable. Couverte d'une cape pour se protéger de la fraîcheur de la matinée, elle se tient maintenant au milieu des ruines. Plusieurs groupes s'affairent, éparpillés dans ce quartier de l'ancienne cité. Là d'où elle vient, il faudrait des décennies à une ville pour finir dans cet état. Elle est surprise de voir comment Anaëh parvient à reprendre ses droits aussi rapidement. Et cela force son respect aussi. Cette forêt, bien plus encore que les autres, est un véritable organisme vivant... Un organisme doté de sa propre volonté et capable de communiquer avec certains de ses hôtes, comme avec Aegden depuis quelques temps.
Tandis que son regard parcourt les alentours, une sorte de reflet vient brièvement les illuminer, tels des miroirs reflétant un éclat de lumière. Elle s'ouvre à la magie et en recherche les empreintes. Ce n'est pas un exercice aisé car ce qu'elle cherche ne doit être une manifestation d'un sortilège lancé par l'un de ses compagnons. Les traces qui doivent retenir son attention sont peut-être dissimulées en-dessous, infimes, anciennes... A proximité, elle ne sent rien. Alors elle étend le champ de ses recherches. Après quelques minutes, elle finit par ressentir quelque chose. C'est un peu plus haut, vers sa droite, dans une zone que personne n'explore pour le moment. Elle s'avance dans cette direction, suivant cette piste. Elle passe entre les bâtiments parfois encore debout, parfois en tout en partie effondrés. Elle est si concentrée et silencieuse que l'on pourrait presque la prendre pour un fantôme errant dans la cité abandonnée. Elle s'éloigne des autres, sans même s'en apercevoir.
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Ven 11 Fév 2022 - 19:08 | |
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-Bon, bien… Le jeune artisan avait souri et, visiblement ravit que la magicienne accepte, la mena vers la bâtisse dont il avait parlé. Un autre camarade les attendait déjà, sous l’œil attentif d’un soldat qui avait l’air d’hésiter entre guetter le périmètre ou bien aider lui aussi…
Fairon désigna une craquelure un peu plus importante que les autres dans l’un des murs de pierre et de laquelle s’échappait d’épaisse feuilles de lierre.
-Vous voyez là…La végétation a réussis à desceller ce qui tenait nos pierres, et là fragilisé. D’un côté c’est du pain béni pour nous, et en même temps, on ne voudrait pas s’en prendre à la faune ou la flore vous voyez… Alors si vous pouviez nous aider à détecter ce qui se cache là dedans... Il avait l’air de ne pas savoir quoi dire, le jeune homme mais semblait pourtant clairement vouloir mettre l’académicienne à l’aise. Ou en tout cas, il avait l’air d’avoir envie de lui parler… De l’autre côté, lorsque Sinieth s’éloigna un peu trop, un autre soldat la laissa d’abord aller. Et puis, remarquant qu’elle prenait un chemin hasardeux, et ce, seule, il hésitât. L’espace d’une demi seconde, il regarda autour de lui, hésitant peut-être à faire remarquer son observation à son supérieur puisqu’il était son compagnon… Mais celui-ci n’étant pas en vue, il finit par intervenir lui-même, s’approchant de la jeune femme, sans faire mine d’être discret.
-Héri…tout va bien ? Aegden quant à lui avait commencé par surveiller les environs, s’enquérant une dernière fois de la sécurité des individus présents. Et puis, il s’était mis à errer de manière un peu plus hasardeuse, laissant ses pas être guidés par ses sens, cherchant à se plonger dans l’ambiance étrange de la cité abandonnée. Il ne comptait bien entendu pas abandonner les autres à leur journée de labeur mais, une idée lui avait soudain traversé l’esprit sans qu'il ne puisse vraiment la verbaliser… Il cherchait quelque chose sans savoir quoi.
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| | | Sirthaliel Adilys
Fossoyeur
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| Sujet: Re: D'une pierre, deux coups [Libre] Lun 7 Mar 2022 - 21:09 | |
| Sans se détourner de la piste qu'elle suit, Sinieth tend une main vers le soldat. Une main paisible mais autoritaire, lui intimant de ne pas l'interrompre. Cette empreinte est très faible, recouverte par d'autres bien plus prenantes. Elle est ancienne et pourtant toujours là. C'est une chose qu'elle n'avait encore jamais ressentie et la curiosité la pousse à continuer à la suivre même si elle l'éloigne de la zone où prospecte le reste du groupe. Elle progresse ainsi sur plusieurs dizaines de mètres, marchant lentement pour ne pas risquer de la perdre. Elle finit par se tourner face à une petite bâtisse, visiblement abandonnée depuis plus longtemps que ses voisines mais qui tient toujours debout malgré tout. Elle reste là à la détailler un petit moment avant de finalement s'y engouffrer.
Écartant un rideau de lierres, l'ancienne vaanie découvre une pièce qui ressemble à un cabinet de travail. Les étagères sont couvertes de livres. Le bureau est encombré, comme si l'occupant de ce lieu s'apprêtait à revenir. Un livre repose encore sur un pupitre sur pied. Sinieth erre dans la pièce toute ronde d'un pas léger et souple, tel un fantôme curieux venu étudier discrètement l'endroit avant de repartir sans laisser de trace. A ceci près que les chaussures aux semelles humides de la jeune femme retirent un peu de poussière sur leur passage. S'approchant du pupitre, elle souffle pour tenter de voir ce qu'il se cache sous la couche grise qui le recouvre mais sans succès. Elle en saisit alors délicatement le coin d'une page pour la tourner mais le papier a souffert et n'apprécie guère ce traitement. Elle choisit alors de le laisser tel quel, tant pis. Elle ne saura pas ce que cette personne étudiait. Passant son regard autour d'elle, elle distingue par l'ouverture d'une porte ce qui semble être un lit. Et dans un recoin, une minuscule cuisine. Alors... Ce n'est pas un bureau... Mais une maison ? Une maison pour une personne seule visiblement et qui n'avait pas beaucoup d'autres occupations que son travail. Elle approche de la chambre, intriguée par cette découverte, quand le sol craque sous ses pas. Une planche cède sous son faible poids et elle trébuche, se retrouvant assise à même le sol tandis que l'une de ses chevilles est à moitié tordue dans le trou dans lequel son pied a disparu.
Si le soldat a un geste pour venir se porter à son secours, elle l'arrêtera d'un geste de la main.
-Si le sol est instable, vous feriez mieux de rester où vous êtes. Lui fait-elle remarquer d'un air paisible. Je suis plus légère que vous. Conclut-elle avec un discret sourire d'amusement.
Elle ne s'est pas fait mal. Enfin, si, un peu, mais rien de bien grave. Elle aura un beau bleu, tout au plus, mais elle peut se sortir de là toute seule. Avec délicatesse, elle retire son pied du trou. Elle n'avait pas fait attention que la zone où elle évoluait était criblée de preuves de la présence d'insectes. Elle a posé sa botte à l'endroit le plus fragile, et voilà. Mais alors qu'elle a évacué sa jambe, il lui semble apercevoir quelque chose. Elle fronce les sourcils, se penche puis glisse une main dans l'ouverture. Quelques secondes plus tard, elle en ressort un petit bocal de verre contenant la graine d'un arbre qu'elle ne saurait identifier. En revanche, elle reconnaît assez bien l'empreinte magique qui l'a attirée jusqu'ici et qui émane d'elle...
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