Un voyage imprévu [ pv les triplés]

Le jeune homme pouvait sentir le corps tendu de la demoiselle entre ses larges bras, mais savait que le seul moyen pour elle de s’habituer à cette proximité était d’être ainsi près l’un de l’autre. Il ne la forçait pas à rester, mais c’était le seul moyen qu’il avait trouver afin de la mettre à l’aise à ses côtés et pour qu’elle ne repense plus aux actes du passer avec son précepteur, pour la simple et bonne raison que Rhazad n’était pas un drow ni un être qui aimait énormément la luxure. Seulement il pouvait parfaitement comprendre ce qu’elle ressentait, puisque lui aussi avait été en quelques sortes traumatisé de son passer et parfois il repensais aux événements que cela avait impliquer dans sa vie.

Sortant de ses pensées lorsqu’il senti la jeune femme se détendre contre lui, il lui sourit en fermant lentement les yeux. Son sourire s’élargit au moment où il sentit les doigts fin d’Aelene s’emmêler au siens. Il était content d’avoir réussir à la faire se détendre pendant un bref moment et lui permettre de ne pas pensée à ce qu’elle avait jadis subit. Lorsque le forgeron senti la demi bouger, il ouvrit un œil, craignant que l’instant d’apaisement était terminer et fut prit au dépourvu en voyant qu’elle ne voulait simplement que nicher sa tête contre son épaule. Se détendant à nouveau, le jeune homme tourna sa tête vers celle de la jeune femme et huma avec délice les effluves qui s’échappait de sa personne. Le parfum qu’elle dégageait faisait vibrer l’entièreté de son être. Avec cette proximité, Rhazad se fichait amplement des bruits qui régnait à l’extérieur de cette pièce, c’était comme si le temps avait cesser pour leur laisser tout leurs temps afin de rester ainsi près de l’autre. Il ne voulait pas prononcer un seul mot par peur de briser ce moment, mais son cœur parlait très bien pour lui. Les battements de celui-ci avait doubler de vitesse depuis quelques minutes.

Il laissa ses yeux fermer lorsqu’il sentit le regard flamboyant de la demi poser sur lui. Cela lui plaisait de sentir ce regard sur lui, mais il se doutais qu’elle était peu être déçu du fait qu’elle ne pouvait pas se donner entièrement à lui dû à ses peurs et à son passer. Mais Rhazad s’en fichait si cela devait prendre une décennie avant de pouvoir goûter à sa peau d’une douceur infinie. Il était prêt à attendre tout le temps que cela devrait prendre. Il savait que les humains étaient beaucoup plus doux à l’image de l’amour que pouvait l’être les drow qui élevait cela au rang d’art. Selon lui, la luxure n’était point un art, mais une façon de se donner complètement à la personne que l’on aime. Le forgeron ne comprenait pas les drow, mais il comprenait Aelene, puisqu’elle était beaucoup plus proche du genre humain que de sa partie drow.

Un long frisson le prit en sentant la douceur la douceur des lèvres de la mercenaire contre les siennes. Elle réussissait à provoquer chez lui un plaisir que jamais il n’avait ressentit. Il lui rendit son baiser en déposant l’une de ses mains la hanche de la demoiselle. Inconsciemment, il l’attira contre lui sans cesser de l’embrasser. À cette instant même, quelqu’un vint frapper à la porte, ce qui fit cesser le geste du forgeron qui tourna la tête vers la porte en fronçant les sourcils. C’est alors que la grosse voix de l’aubergiste retentit d’une façon peu poli :

- J’viens de vous mettre votre plateau devant la porte alors!

Grognant, le forgeron roula des yeux en plongeant son regard d’azur dans celui de la jeune femme. Pourquoi devait-il toujours être déranger? Se levant lentement, avec aucune envi de quitter la proximité qu’il avait réussi a créer avec la demoiselle, il alla ouvrit la porte en fixant l’aubergiste d’un regard noir de sous-entendu. Celui-ci regarda le torse dénuder de Rhazad et entrevit la jeune femme qui se tenait sur le lit. Il roula les yeux en donnant le plateau de nourriture au forgeron et s’en alla dans l’escalier qui se trouvait au fond du corridor. Le jeune homme referma la porte derrière lui après s’être assurer que l’aubergiste était bel et bien descendu. Il revint vers la jeune femme en déposant le plateau où y régnait deux assiette avec des tranches de viande et quelques feuilles de salade. Rhazad grimpa sur le lit en déposa un baiser sur les lèvres de la jeune femme, sans prêter d’avantage d’intérêt à la nourriture.

[HJ: Désoler encore pour le post avec mauvais personnage x) ]

[hrp : arf ma pauvre Aelene ne va plus comprendre ce qu'elle fait avec un elfe tout à coup ! XD
J'essaierai de répondre avant lundi si tu postes d'ici là mais je ne peux rien te promettre, désolée]


Aelene se laissa faire volontiers lorsque Rhazad l'attira contre lui. En cet instant, elle s'était assez détendue pour ne plus penser à rien d'autre qu'à lui. Elle sentit son cœur qui s'affolait alors qu'elle lui rendait son baiser tout en l'enlaçant. Le fait qu'il soit torse nu lui faisait également beaucoup d'effet et à ce moment, il n'y avait plus trace de peur dans son regard. D'ailleurs, elle fermait les yeux, s'abandonnant à son baiser, lorsqu'on frappa à la porte.

Le charme fut subitement rompu et elle se redressa rapidement, prête à se saisir de son épée. Soudain, elle n'avait plus rien d'une jeune femme amoureuse, mais elle était visiblement sur la défensive. Combien de fois les Triplés avaient-ils été agressés pour tout et n'importe quoi ? Habituellement, Aelene n'aurait même pas été surprise, bien trop habituée à guetter le moindre bruit extérieur. Avec le forgeron elle oubliait ses précautions, se sentant en sécurité avec lui... C'est à ce moment qu'elle se rendit compte qu'il ne s'agissait que de l'aubergiste. Décidément, Rhazad allait la prendre pour une folle furieuse à la voir réagir de la sorte ! Lui n'avait pas spécialement sursauté ou quoi que ce soit. Il avait sans doute eu une vie plus paisible que la sienne. Elle se força à rester sagement assise sur le lit, se contentant de lancer un regard meurtrier - presqu'au sens propre du terme - à l'aubergiste. Ce fut à ce moment que quelque chose retint son attention la faisant froncer les sourcils.

Le forgeron avait déjà refermé la porte et ne semblait pas pressé de diner, elle lui rendit à peine son baiser, se leva prestement et rouvrit la porte pour se retrouver dans le couloir. Là, juste en face, plusieurs affichettes s'étalaient sur le mur aux planches de bois mal dégrossies. Celle qui avait retenu son attention était un avis placardé pour une proposition de mercenariat. En bas, c'était signé "les Triplés". Aelene arracha l'affichette, retourna dans la chambre et referma la porte. Quand elle se retourna vers Rhazad, elle était livide, comme si elle avait vu un fantôme.

" C'est le genre de choses qu'on mettait pour trouver du travail, à une époque. Si ce n'est pas une copie, ils sont à Diantra, à l'auberge du Cheval Noir et ils attendent un contrat. "

Jetant un dernier regard à la feuille, elle la laissa sur ses affaires et retourna s'asseoir sur le lit. Apparemment, la découverte la perturbait, elle se demandait sans doute comment seraient les retrouvailles. elle finit par reprendre la parole, d'une voix un peu plus affirmée.

" C'est daté d'il y a deux semaines, avec un peu de chance ils y seront encore et sinon, je connais le gérant, il nous renseignera. Si c'est bien eux. "

Le ton était on ne peut plus soulagé. Depuis le temps qu'elle cherchait un semblant de piste ! Sa joie finit par éclater pleinement - ce qui n'arrivait pas souvent, à se demander même si ce n'était pas la première fois - et elle eut soudain un sourire lumineux à l'adresse du jeune homme.

" Si tu savais ce que je suis contente d'avoir au moins un peu d'espoir ! "

Sans réfléchir, elle s'approcha de lui et l'embrassa passionnément. Elle était avec l'homme qu'elle aimait et maintenant le seul soucis qu'elle avait, avait toutes les chances de bientôt s'envoler, alors tout allait bien dans le meilleur des mondes. Enfin... il ne fallait rien exagérer, prenant conscience de ce qu'elle venait de faire - c'était bien la première fois qu'elle l'embrassait avec autant d'enthousiasme - elle se recula un petit peu en rougissant. En même temps, si elle s'était surprise elle-même en réagissant aussi spontanément, elle n'en était pas moins étonnée de se sentir timide. Décidément, avec le forgeron, elle explorait toute la palette des sentiments humains et ça ne cessait de la surprendre. Qui aurait reconnu l'insensible demi dans cette jeune femme qui rougissait dès que Rhazad posait son regard sur elle ? Aussi, il fallait avouer qu'en général il avait une façon de la regarder qui lui donnait des frissons, et il ne s'agissait en aucun cas de peur.

Le jeune homme avait été quelque peu surprit par le fait que la femme ne l’ai pas repousser ou même sentit tendu lorsqu’il l’avait attirer contre lui. L’aubergiste les avaient prit de cours et Rhazad fut encore plus surpris lorsqu’il c’était retourner avec le plateau à la main, découvrant une demoiselle sur la défensive, une épée à la main. Malgré le fait que cette scène n’avait rien de drôle, Rhazad ne put s’empêcher d’acquiescer un petit sourire. Il n’avait aucunement prêter attention au affichette qui se trouvait juste en face de leur porte de chambre, puisqu’il ne pensais pas que cela était utile, étant donner que la plupart était des annonces de mercenaire. Il avait vite fait de rejoindre la demi afin de reprendre où il avait laisser les choses, mais celle-ci avait déjà l’air préoccuper par quelques choses d’autre.

La voyant quitter le lit en vitesse, il pensait que l’aubergiste avait fait quelconque geste déplacer, mais fut surpris de voir qu’elle s’intéressait d’avantage au affichettes qu’à autre chose. Il fronça les sourcils lorsqu’il vit que la demoiselle était beaucoup plus livide qu’a l’accoutumé, blême. Elle prit l’affichette et l’amena directement dans leur chambre.

" C'est le genre de choses qu'on mettait pour trouver du travail, à une époque. Si ce n'est pas une copie, ils sont à Diantra, à l'auberge du Cheval Noir et ils attendent un contrat. "

Rhazad fronça d’avantage les sourcils suite à ses paroles. Cela signifie que ses frères se trouvent actuellement non loin d’ici et qu’il allait bientôt en faire la connaissance. Il demandais comment ceux-ci allait réagir lorsque leur sœur leur apprendrais que Rhazad allait désormais faire parti du voyage, en quelque sorte. Le forgeron ne comptais pas quitter la jeune femme, même si c’est frères l’en obligeait. Il suivit les gestes fluides de la demi jusqu'à ce que celle-ci approche du lit et vint s’asseoir sur celui-ci.

" C'est daté d'il y a deux semaines, avec un peu de chance ils y seront encore et sinon, je connais le gérant, il nous renseignera. Si c'est bien eux. "

Pouvait-elle réellement avoir des doutes qu’en à la personne qui avait mis ses affichettes. Elle était persuader que c’étaient ses frères, puisqu’ils utilisaient la même méthode que lorsqu’elle était avec eux, alors aucun doutes que c’était eux. Le forgeron avait une idée afin de retenir les frères de la jeune femme dans cette auberge, mais il faudrait faire vite puisque l’annonce datais déjà de deux semaine et sachant que des mercenaires ne restais que très rarement en place, il ne voyait pas pourquoi ceux-ci ferais exception à la règle. Relevant les yeux vers ceux d’Aelene, il croisant alors son regard rempli d’espoir et son sourire radieux. Jamais auparavant il ne l’avait vu sourire de la sorte et cette vision lui donna envi de partir immédiatement pour la cité humaine, seulement, ils devaient à tout prix se reposer pour ne pas tomber de fatigue pendant le voyage jusque là.

Le jeune homme laissa approcher la jeune femme jusqu'à lui sans ciller et sourit lorsque ses lèvres vinrent effleurer celle de la demi. Il lui rendit son baiser avec autant d’enthousiasme que celle-ci et sourit en voyant qu’elle rougissait de ce qu’elle venait de faire. Si chaque fois qu’il rougissais après l’avoir embrasser, il serais rouge constamment. Il plongea son regard dans celui-ci de la jeune femme et essaya de savoir à quoi elle pouvait bien penser à ce moment même. Lui, il était heureux de pouvoir partager ses moments d’intimité avec la mercenaire, mais il ne fallais pas trop la brusquer non plus, puisque c’était tout à fait nouveau pour elle. C’était la première fois qu’elle se laissais pleinement aller aux sentiments et aux sensation humaine. Cela devait peut-être l’effrayer un peu, parce que parfois même les humains sont compliquer à comprendre.

- Je connais quelqu’un dans cette ville qui pourrait nous aider à contacter t’es frères. Si seulement tu en a envi, je croit avoir le nom de cet homme écrit sur un morceau de parchemin. En échange de quelque pièce, il nous permettrais d’envoyer un message à t’es frères via les voies du ciel.

Rhazad avait proposé cela afin d’aider la demoiselle, mais si celle-ci se préférait se rendre là-bas à pied, il n’avait rien contre. Se levant, il alla farfouiller dans son sac afin de trouver le morceau et lorsqu’il eu trouver le morceau en question, il revint vers Aelene. Il lui tendit le parchemin tâcher d’encre et sans attendre il s’approcha d’elle en effleurant du bout des lèvres celle de la demi. Il ne pouvait jamais s’empêcher de l’embrasser tellement ses lèvres étaient douce, mais si la jeune femme ne voulait plus qu’il recommence, il comprendrait.

Lorsque Rhazad proposa de contacter par voie des airs Arcam et Calym, le visage d'Aelene s'éclaira. Elle avait vraiment l'air aux anges. Hochant la tête avec enthousiasme, elle regarda le papier et voulu ouvrir la bouche pour poser une question mais les lèvres de Rhazad contre les siennes l'en dissuadèrent. Elle n'avait rien contre le fait qu'il recommence, bien au contraire et elle ne se contenta pas de l'effleurer, elle l'embrassa réellement... la différence de comportement était significative.

Pour une fois, elle se sentait tout à fait heureuse. Il n'y avait aucune menace et elle pouvait être elle-même, contrairement à l'époque où elle vivait avec ses frères et, surtout, elle était en compagnie du forgeron. Bien sûr, les Triplés étaient séparés, mais à présent elle savait qu'elle avait réellement le moyen de les retrouver et ne cherchait plus à l'aveuglette. Alors oui, pour la première fois de sa vie, elle était pleinement heureuse et, ça se ressentait dans sa façon de se comporter, libérée des inquiétudes passées. Par la suite, elle devrait sans doute gérer des tensions entre Rhazad et ses frères, mais elle n'était pas du genre à anticiper si elle n'y pouvait rien. Elle savait déjà comment elle présenterait les choses mais ne pouvait deviner la réaction de ses frères à quelque chose qu'elle n'aurait jamais pensé pouvoir exister.

" Tu es merveilleux Rhazad ! " reprit-elle avec un sourire lumineux, visiblement sincère.

Elle n'était pas habituée à pouvoir compter sur quiconque. Même avec ses frères, elle était sans cesse sur le qui-vive à se demander si une nouvelle dispute n'allait pas éclater. Pas devant témoin, évidemment, mais quand ils étaient seuls, ce n'était pas de tout repos pour elle. Ils étaient peut-être extrêmement unis, mais elle n'avait jamais eu cette plénitude qu'elle ressentait avec Rhazad. Elle mit un instant à reprendre le fil de ses idées, tant le jeune homme lui faisait perdre pied lorsqu'il l'embrassait.

Regardant à nouveau le bout de papier, elle déchiffra sans mal l'écriture humaine et ajouta :

" C'est vrai que, comme ça, on aura plus de chance de les intercepter. Les dieux seuls savent depuis quand cette affiche est là... et à pied il nous faudra bien trois jours pour atteindre Diantra. Par ces temps de guerre, le marché est florissant si on se débrouille bien : surtout en ce qui concerne les garde du corps ou au contraire les petites attaques de convoi. "

Elle se mordit la lèvre, ne voulant pas que le jeune homme la voit comme une pilleuse. Pour la première fois de sa vie, elle comprenait un peu ce que pouvait ressentir Arcam quand ils outrepassaient les lois. Elle, elle avait toujours fait ce que bon lui semblait, mais lui s'en était toujours senti gêné... elle comprenait un peu, à présent. D'ailleurs, une idée lui vint soudain, qui lui fit froncer les sourcils : elle était mercenaire et le jeune homme, forgeron. De quoi étaient-ils sensés vivre, lorsqu'elle aurait remit la main sur ses frères ? Un forgeron sans forge et une demi qui ne pouvait sérieusement songer au mercenariat que parce que ses frères la soutenaient dans cette entreprise. Seule, elle pouvait se débrouiller, évidemment, mais les Triplés valaient plus cher à trois que séparés. Entrainer Rhazad dans le milieu du mercenariat avec ses frères ? Le pauvre n'avait rien fait pour mériter ça ! Alors, ensuite ? Chaque chose en son temps, décida-t-elle encore une fois.

Jetant un coup d'œil vers la fenêtre pour se faire une idée de l'heure qu'il était, elle demanda finalement :

" Penses tu que nous pouvons y aller dès maintenant ? A moins qu'il ne vaille mieux attendre demain ? "

La nuit tombait peu à peu, elle ignorait si Rhazad allait pouvoir déranger sa connaissance à cette heure. Ça n'aurait tenu qu'à elle, elle y aurait déjà été, mais elle ne voulait pas abuser de la gentillesse du jeune homme en le froissant avec les gens qu'il connaissait. S'il ne le souhaitait pas, elle comprendrait, elle savait se montrer patiente si besoin était. Au pire, ses frères - s'il s'agissait bien d'eux, elle préférait ne pas se faire d'illusion - se seraient envolés et le gérant de l'auberge du Cheval Noir saurait bien dire qui les avait recruté. Le lieu avait été leur quartier général un temps, elle savait à qui s'adresser.

Aelene s'arrêta brusquement quand Rhazad se planta face à elle. Avait-elle dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Elle le laissa rabattre le capuchon et il put voir qu'elle avait l'air inquiète, non plus par ses pensées mais par la réaction qu'il avait. Etrange comme elle avait pu changer : elle qui quelques semaines plus tôt se moquait bien de ce qu'on pouvait penser d'elle tant qu'on la laissait en paix... Elle jeta un coup d'oeil nerveux à la ronde avant de se détendre un peu et de se laisser aller contre lui. Un petit sourire naquit sur ses lèvres lorsqu'il lui fit sa promesse. Oh, elle ne se faisait pas d'illusion, si Calym était devenu un vrai drow, ils n'y pouraient pas grand chose, ni l'un ni l'autre. Mais c'était l'intention qui comptait et savoir que le forgeron la soutenait lui faisait chaud au coeur. Elle aurait bien aimé faire durer le moment, mais ils étaient dans une ruelle où il ne faisait pas bon trainer. D'accord, ils pouvaient se défendre, mais chercher les ennuis en trainant à cette heure n'aurait pas été très malin. Et puis, elle ne voulait pas perdre de temps : plus tôt ils arriveraient, plus ils auraient de chances de tomber sur quelqu'un disposé à les aider.

Lorsqu'ils recommencèrent à marcher, la jeune femme rabattit à nouveau son capuchon et reprit son attitude réservée. Même Calym qui revendiquait ses origines drows avait compris que la vie était plus simple en évitant les soucis. Dévisager les gens de leurs yeux rouges n'amenait que des problèmes. Elle marchait donc les yeux baissés, dans l'ombre de son capuchon qui cachait également ses oreilles légèrement pointues.

Ils finirent par s'arrêter dans une rue et elle releva les yeux pour observer les lieux. Le sourire qu'elle rendit à Rhazad devant la maisonnette était un peu hésitant, un mélange d'air décidé et d'inquiétude mal dissimulée. Elle attendait beaucoup de cette visite et aurait été très déçue de ne pouvoir contacter ses frères, mais vu ce qu'avait dit le jeune homme, elle ne voulait pas non plus se faire d'illusion. Elle laissa courir son regard un peu partout, cherchant, par habitude, à repérer une menace éventuelle. Puis elle suivit le forgeron à l'intérieur, reprenant une attitude impassible.

Sitôt entrée, Aelene resta en retrait, gardant toujours sa cape de façon à dissimuler ses traits. Elle savait pas expérience que son sang drow ne pouvait que compliquer la situation et elle préférait laisser Rhazad gérer les choses. Elle avait laché un "bonsoir" de façon tout à faire neutre, juste histoire de saluer leur hôte. En revanche, si celui-ci se montrait un peu trop réticent, elle n'hésiterait pas à se montrer plus convainquante. Elle devait absolument contacter ses frères et, maintenant qu'elle en avait l'occasion, elle ne comptait pas la laisser passer.

" Nous n'en avons pas pour longtemps. "

Son ton était froid et sans réplique. Le fait de débarquer chez quelqu'un avec des exigeances n'avait pas l'air de lui poser de soucis. Elle avait calqué son comportement sur celui de Rhazad, d'une certaine façon, sauf qu'elle reprenait ses habitudes de travail et n'était pas prête à se laisser démonter par des protestations inutiles. Si c'était possible de contacter Calym et Arcam, alors ce petit homme avait intérêt à y mettre de la bonne volonté. Ou plutôt, à faire ce qu'il pouvait, qu'il en soit content ou non importait peu à la jeune femme. Quand elle expliquait à Rhazad qu'elle commençait à avoir des sentiments humains, c'était tout à fait ça : elle "commençait" et ça ne s'appliquait pas à tout le monde, loin de là. Alors, pour le moment, elle avait l'air de vouloir obtenir ce qu'elle désirait et si son ton n'était pas encore menaçant, il n'allait ps tarder à le devenir en cas d'objection.

Rhazad n’aimait pas particulièrement l’attitude de vieil homme, mais il devait faire en sorte d’être aimable afin que celui-ci puissent les aidés à envoyer un message aux frères de sa compagne. Il comprenait parfaitement l’inquiétude qu’arborait la jeune femme face au vieux monsieur, mais Rhazad savait y faire avec les gens et elle n’aurait pas à s’inquiétée d’avantage, ci ce n’est de la réponse qu’elle recevras de ses frères. Le jeune homme avait remarqué l’attitude plutôt en retrait de la jeune femme lorsqu’ils étaient entrés dans la demeure de celui qui pourrait les aider. Il comprenait aussi, il ne se mettait pas toujours à son aise comme il le faisais présentement, mais aujourd’hui, il voulait embarrasser un peu le fauconnier.

" Nous n'en avons pas pour longtemps. "

Suite à cette remarque, le forgeron se remit sur pied, en fixant le fauconnier d’un air peu amical. Avec un petit hochement de tête afin d’appuyer ce que sa compagne venait de dire, Rhazad traversa les quelques pieds qui le séparait de l’homme et le fixa d’un air encore moins amical.

- J’aimerais que vous me prêtiez l’un de vos faucons afin de faire parvenir un message à Diantra. Nous aimerions avoir une réponse le plus rapidement possible, alors, nous devons envoyer le faucon dès ce soir, afin d’avoir une réponse dans les plus bref délais. Ensuite, vous n’entendrez plus jamais parler de moi ou bien de la jeune femme qui se trouve à mes côtés.

S’éloignant de quelques pas, Rhazad fit le tour de la pièce du regard et revint poser son regard azur, à la fois froid et intimidant, sur la personne qui était leur hôte.

- Seulement, si vous choisissiez de ne pas nous aider, nous nous verrions dans l’obligation de vous forcer un peu la main…Vous voyez?

L’hôte en question fit glisser ses yeux à la fois sur l’imposante montagne de muscle qu’était Rhazad et sur les traits de la demi qu’il était incapable de voir distinctement étant donner le capuchon qui obstruait la vue. Celui-ci n’avait plus autant d’assurance que tout à l’heure et encore moins de répondant.

- Je vois…Mais…mais…vous devrez me promettre de ne plus jamais remettre les pieds ici et encore moins donner mon nom à qui que ce soit.

Satisfait de la réponse qu’avait fournie le vieil homme, celui-ci prit un morceau de parchemin qui traînait sur la petite table près de la fenêtre et vint le déposer à la lumière de la chandelle qui se trouvait sur la table principale. Tournant son regard vers celui de la jeune femme, il laissa un petit sourire paraître sur ses lèvres, mais le laissa vite pour une expression froide. Il ne voulais pas que le fauconnier puisse savoir que elle et Rhazad ne formait désormais qu’un. Cela pourrais nuirent à leur plan du moment.

Pendant ce temps, le fauconnier monta à l’étage de sa modeste demeure et alla chercher l’un de ses meilleure faucon afin d’avoir une réponse dans les jours qui suivrait. Il redescendit, ganter à la main droite. Un énorme rapace reposait sur le gant, ses yeux fixaient les importuns qui avaient osé demander ses services. Rhazad prit le mot qu’Aelene venait de rédiger et le tendit au vieil homme afin que celui-ci l’attache autour de la patte du rapace. Lorsque cela fut fait, il ouvrit grande la porte et projeta le faucon dans les airs afin qu’il prenne son envol. Il tourna ensuite son regard vers le forgeron qui le fixait les bras croisés.

- Dans combien de temps devrions nous avoir une réponse?

- Au cours des trois prochains jours, la réponse devrait arriver.

Le forgeron hocha doucement la tête en rabattant son capuchon sur sa tête. Une fine pluie avait commencé à tomber et ne présageait pas d’arrêter de sitôt. Ils devraient regagner l’auberge au plus vite s’il ne voulais pas être tremper jusqu’au os. Rhazad sorti donc de la demeure et remercia fermement le fauconnier d’avoir bien voulu leur répondre à cette heure tardive. Ce remerciement fut bien sur accompagner d’un ronchonnement de la part de celui-ci.

Se retrouvant finalement sous la pluie, le jeune homme adressa un petit sourire à la demoiselle afin de rassurer celle-ci. Il savait bien qu’elle n’avait pas besoin de l’être, mais si l’homme les regardait par la fenêtre, il devait s’attendre à un geste se rapprochant à cela.

" Je lui ai laissé croire que nous resterions dans les parages pour attendre la réponse et tu es allé dans ce sens... Mais j'ai demandé à mes frères de m'attendre là-bas sans riquer de réponse. Je compte m'y rendre directement, s'ils ont mon message, ils resteront sur place. "

Le jeune homme hocha la tête et comprit exactement la méthode de la demoiselle. Il ne voulait pas séjourner ici pour un temps indéterminé à attendre une réponse. De plus, l’homme qui tenait l’auberge à Diantra pourrait leurs dire dans quelle direction ses frères étaient parties. Ainsi ils auraient un moins long parcours à faire en un certain laps de temps. Cependant, il aurait remarqué que la demoiselle parlait au singulier et non en leurs noms. Jamais il ne la laissera partir seule pour Diantra, encore moins si ses frères ne s’y trouvaient pas.

Il avait remarqué le petit coup d’œil qu’elle lui avait lancé et sourit en entendant les mots qui suivirent ce regard. Il hocha une nouvelle fois la tête afin de lui signifier qu’il n’avait aucune objection contre le plan qu’elle c’était elle-même fait dans sa tête.

- Nous gagnerons ainsi du temps.

Il avait murmuré ses quelques mots afin de ne pas briser l’ambiance qui régnait autour d’eux. Il aimait énormément la pluie, puisque celle-ci avait le pouvoir d’apaiser ses pensées et son tempérament un peu trop colérique. Lorsque la jeune femme lui prit la main, un léger frisson le prit et sans attendre, il mêla doucement ses doigts à ceux de la jeune femme. Si quelqu’un les auraient vus ainsi, il aurait pu penser que c’était simplement un couple qui traînait tard dans les rues, mais il aurait eu tord de penser cela, surtout avec les armes qu’ils portaient sur eux. Cependant, il maugréa lorsque la pluie décida de redoubler d’effort et ainsi leur faire presser le pas.

Le regard azur de Rhazad parcouru la pièce rempli de monde, sans vraiment prendre le temps de discerner les traits des visages, ils montèrent à l’étage où le plateau de nourriture les attendait toujours. Rendu dans leur chambre commune, le jeune homme retira sa cape qui dégoulinait sur le plancher de bois et la déposer sur l’une des chaises qui servaient de mobilier à cette modeste chambre. Malheureusement, sa cape n’était pas conçu pour le protéger des averses comme celle-ci son linge lui collait donc un peu à la peau et sa l’énervait un peu. Seulement, il s’en fichait éperdument de ses vêtements pour le moment, puisque son regard était posé sur la jeune femme qui triait la part de nourriture en deux.

" Tout ça m'a donné faim... "

Le jeune homme continua de la regarder pendant un moment, puis s’avança lentement en prenant un petit morceau de viande à manger. Il fronça les sourcils en constatant que la viande était très épicé et fut surpris par la remarque de la demoiselle. Mais quelle genre de viande mangeait-il là-bas pour que sa ai l’air un temps sois peu épicé.

" Enfin c'est de la haute gastronomie à côté de ce qu'on avait sur la bateau, tu devrais en profiter ! "

Un large sourire prit place sur le visage du jeune homme, qui choisi de délaisser la nourriture pour quelque chose de beaucoup plus intéressant. Attendant que la demoiselle ai fini de manger, il la regarda sans dire un mot, juste la regarder. Lorsqu’elle eu fini, il prit le plateau avec sa portion de nourriture et le remit sur la table de chevet et sans plus attendre il se tourna vers Aelene.

- Moi aussi ça ma donner faim, mais d’autres choses…

Il plongea son regard dans les yeux flamboyant de la sombre et s’approcha doucement d’elle. Lentement, il commença à l’embrasser et frissonna au contact des lèvres de la demi contre les siennes. C’étaient la première fois que sa lui arrivait et cela ne lui déplaisait en rien. Il grimpa sur le lit de façon à se retrouver au dessus de la jeune femme, sans cesser de l’embrasser, il glissa l’une de ses mains contres les reins de celle-ci.

Le jeune homme aimait beaucoup provoquer des rougeurs après de la demoiselle et ne s’en privait pas de le faire. C’était une façon pour lui de savoir qu’il lui plaisait, sa lui plaisait également que la jeune femme rougisse ainsi à ses propos. Alors que ses grandes mains musculeuse arpentais les douces courbes de la demi, il la senti enfin de laisser aller contre lui. Elle ne craignait plus les actes du passer? Ou bien avait-elle simplement choisie de passer outre pour lui? Dans tout les cas, il n’irait pas se plaindre, puisqu’il ne la forçait toujours à fin envers lui, il ne faisait qu’exprimer son désir. Le frisson qu’elle avait laissé échapper l’informa du plaisir qu’elle ressentait lorsqu’il la touchait de la sorte.

Le baiser cessa alors, permettant aux yeux flamboyant de la demoiselle de se plonger dans le regard azur du forgeron. Tout ce qu’elle pouvait y lire c’était de l’amour pure et de la passion. Rien dans ses actes n’étaient pousser par un esprit malsain afin d’assouvir un quelconque désir et de la rejeter par la suite. Il l’aimait réellement et cela pouvait facilement paraître dans ses yeux profonds comme l’océan. Il pouvait cependant lire dans celui de la jeune femme, une certaine indécision, comme si elle ne savait pas exactement comment réagir à ses caresses. Un petite sourire vint naître sur les lèvres du forgeron tandis que la demoiselle repoussait ses cheveux et l’embrassait. Le fait qu’elle pose ainsi ses mains sur son torse, avait quelque chose qui donnait d’avantage le goût à Rhazad.

Malgré le fait que ses gestes soient hésitants, Rhazad était content de voir que la jeune femme se laissait enfin aller à ses propres désirs au lieu de les refouler par un évènement passer. Il se demanda alors s’il était le premier homme à la toucher ainsi? À la caresser de façon à montrer son désir et non commettre un acte dénué de sens pour lui. Savourant la douceur des lèvres de la demi contre les siennes, Rhazad fit monter légèrement la main qui était poser sur les reins de la jeune femme, afin de la dénuder un peu plus, mais pas trop vite, afin de ne pas l’effrayer. Un long frisson le parcouru alors qu’il sentait la douceur de la peau contre ses larges mains. Il avait envi de la prendre et de la sentir tout contre lui, mais il n’allait pas se presser. Avec douceur, il quitta les lèvres de la demoiselle afin de laisser son souffle chaud parcourir son cou. Ses mains glissèrent le long du corps de demoiselle et retira finalement le chandail noir que portais la jeune femme, dénudant ainsi le haut de son corps.

Une douce chaleur de répandit dans le corps du forgeron, tandis que ses lèvres descendait dangereusement vers les formes de la demi. La douceur de sa peau sous ses lèvres lui provoquait un profond désir et une tel envi, qu’il avait peine à se retenir d’aller plus vite. Il voulait connaître la moindre parcelle du corps de la jeune femme, même si cela devait prendre plus de temps que prévu. Sa bouche se rendit finalement sur les douces courbes de la jeune femme et en firent la découverte avec un certain frisson de désir. Il parcouru ses seins avec une douceur infini, puis remonta lentement afin de capturer les lèvres de celle-ci. Il avait tellement envi d’elle que cela en était effrayant. Mettant fin au baiser pendant un instant, le jeune homme retira sa chemise en la déposant plus loin et colla son torse contre la douceur de la peau de la demi.

La main libre du forgeron parcourait désormais les hanches et descendait dangereusement vers l’intimité de la demoiselle. Il la laissait parfois même s’égarer dans ses environs afin de provoquer un certain plaisir chez sa compagne. Ses lèvres embrassaient celles de la jeune femme avec passion et tendresse, rien à voir avec ce qu’un drow avait pu lui faire des années passées. C’était la première fois qu’il ressentait un tel désire pour quelqu’un. La première fois qu’il ressentait cela tout court. Jamais auparavant, il n’aurait crut possible une tel passion possible.

Lentement, il glissa sa main le long de la cuisse de la jeune femme et retira du même coup, le reste des vêtements de celle-ci. Un frisson parcourru le dos du jeune homme pour finir le long de ses bras. Se frisson en dissait long sur son état intérieur. Une chaleur le consummait tellement il avait envi de ne faire qu'un avec elle. Comment une femme pouvait-elle provoquer une telle réaction chez cette homme? Elle était unique aux yeux du forgeron et c'était ça, le plus important.

Aelene avait cessé de se poser des questions, se laissant simplement porter par ce qu'elle éprouvait. De fait, elle n'avait jamais rien ressenti de tel, c'était bien au-delà de tout ce qu'elle aurait pu imaginer... Elle avait toujours mis un point d'honneur à se maîtriser, à gérer la situation et plus qu'un principe strict, c'était une façon de rester en vie dans un monde particulièrement dur. Rester insensible, dans sa carapace quoi qu'il arrive, toujours. Avec Rhazad, elle avait baissé sa garde, mais jamais encore elle ne s'était autant abandonnée. Elle ne réfléchissait plus, cédant toute entière à son désir qui se faisait de plus en plus présent.

A se demander ce qui avait pu l'arrêter et lui faire si peur jusque là. Comme elle l'avait dit plus tôt au forgeron, il avait éveillé sa conscience, mais à présent il éveillait ses sens autant que possible. Elle laissait échapper des gémissements allant s'intensifiant à mesure que Rhazad accentuait ses caresses. Si elle s'était montrée indécise, à présent, elle se donnait sans hésitation. La douceur dont faisait preuve le jeune homme était sans contexte ce qui le différenciait de son pire cauchemar, mais à présent, elle n'y pensait plus une seconde, toute à son étreinte. Tendresse et passion se mêlaient, elle n'aurait pu rêver mieux.

Le cœur battant, sa respiration s'accélérant peu à peu, la jeune femme avait l'impression de se consumer. Bientôt, elle souhaita ardemment ne faire qu'un avec le forgeron et ce dernier sembla lire dans ses pensées. Elle suivit ses mouvements, d'abord lents plus plus rapides, transportée d'un plaisir inconcevable.

" Je t'aime, Rhazad. " souffla-t-elle en écho, savourant leur union.

Lorsqu'il la regarda cherchant elle ne savait quoi dans son regard, elle lui répondit avec un sourire de pur bonheur. Plus trace d'hésitation, encore moins de crainte, Aelene se donnait tout entière à lui et elle en éprouvait un plaisir infini. Accompagnant chacun de ses mouvements elle avait l'impression merveilleuse de fusionner avec lui. C'était donc cela, ne faire plus qu'un ?

Lorsqu'il se séparèrent, Aelene ne s'éloigna pas pour autant, appréciant le contact du corps chaud du forgeron contre le sien. Elle se sentait encore étourdie, ne réalisant pas encore tout à fait. Elle l'embrassa avec tendresse, ayant l'impression d'être sur un petit nuage et lui sourit amoureusement. Dire qu'elle avait pu avoir peur, hésiter...

Lovée contre le forgeron, les yeux clos, la jeune femme pensait comme lui. Jamais ils ne se quitteraient. Elle ne l'aurait voulu pour rien au monde. Elle se sentait si bien, là, serrée contre lui, elle aurait aussi bien pu y passer sa vie. Non, elle ne le quitterait plus, elle ne pourrait pas. Et pourtant... Pourtant elle savait combien la vie était cruelle, combien il était risqué de s'attacher. Pour Rhazad, elle était prête à prendre tous les risques, mais elle savait qu'au final peu de choses dépendaient d'eux. Le monde était bien compliqué et elle avait déjà passé plus de soixante quinze ans à s'en rendre compte. Elle voulait croire au bonheur et n'était pas prête de le lâcher maintenant qu'il était à portée, mais elle n'était pas naïve : ce moment de plénitude absolue serait bientôt suivi par quelques complications.

Un humain et une demi... si le jeune homme prétendait n'en avoir cure, elle savait combien cela risquait d'être difficile à vivre au jour le jour. Elle, elle s'était barricadée derrière son indifférence depuis longtemps, mais lui, arriverait-il à faire de même ? Elle ne voulait pas qu'il souffre à cause d'elle, il ne méritait pas ça. Quant à ses frères... elle n'avait toujours trouvé aucune solution aux tensions qu'il y aurait inévitablement. Calym ne pourrait tout simplement pas accepter le forgeron, c'était comme lui demander de cesser de respirer, c'était juste inconcevable. Alors que faire ? Éviter la confrontation ? Elle devait revoir ses frères, il était inimaginable de les abandonner, mais en même temps il n'était pas d'avantage possible de se séparer de Rhazad. Sans compter qu'il était hors de question de cacher à sa fratrie ce qu'il en était, ils se connaissaient beaucoup trop bien pour ça. Avant cette soirée, elle y avait sans cesse pensé et repensé... Il y avait quantité de soucis qui s'étaient bousculés dans sa tête et ces deux là n'étaient que les plus importants. Et pourtant... Pourtant, blottie entre les bras de celui qu'elle aimait, Aelene oubliait tout cela. Peu importait ce qui se passerait ensuite, ça n'avait aucune importance en comparaison de ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre.

Les yeux fermés, un petit sourire de bonheur flottant sur ses lèvres, la jeune femme se laissa bercer par la respiration du forgeron à ses côtés, enivrée par son odeur. Il serait bien temps de se poser des questions insolubles plus tard. Pour le moment, rien ne viendrait trouver leur quiétude.

Le jeune homme était complètement absorber par sa contemplation de la jeune femme endormie, qu’il fut surprit de la voir s’éveillée, mais content. Cédant à la jeune femme lorsque celle-ci l’attira vers lui, il posa une main sur sa hanche avec un léger sourire flottant sur les lèvres. Répondant tendrement au baiser de la demi sur ses lèvres, il se dit que jamais il ne pourrait être autant heureux qu’en cette instant. Les moments passer auprès de cette femme, valait bien le détour sur un océan balancé par les tempêtes et les vaisseaux pirates.

" Je t'ai déjà dit à quel point je t'aimais ? "

- Non, jamais?

Il avait dit cette remarque avec le sourire, puisque oui, il savait à quel point elle l’aimait et lui aussi l’aimait plus fort que n’importe quel tempête. Déposant un nouveau sur les lèvres de la jeune femme, le forgeron plongea ses yeux azur dans les siens. Il était fort heureux de voir ce qu’il y trouvait. Le sourire du jeune homme s’accentua lorsque la jeune femme se leva du lit complètement nue. Le fait qu’elle s’empourpre de la sorte ne faisait qu’ajouter à son charme et jamais il pourrait se lasser de la voir ainsi.

- J’aime la vue que m’offre ce matin, pas toi?

Cette remarque avait simplement pour but de la faire rougir d’avantage. Cela l’amusait aussi et ne risquais pas de lui déplaire vu ce qu’il voyait. Il se redressa sur la couchette au moment où la jeune femme entrait dans la salle d’eau, ils devaient absolument partir aujourd’hui et partir de suite afin de gagner la capitale des humains au plus vite.

" Tes blessures... Ça ira ? "

- Sa devrait, elles n’ont pas l’air de s’être rouverte depuis que tu as appliqué la poudre magique dessus.

Certes, elles lui étaient encore douloureuses, mais pas au point de retarder le voyage d’avantage. Ils avaient déjà assez tardé, mais cela valait le coup, selon lui. Il serait toujours partant pour retarder un voyage, si ce retardement se reportait à elle et lui dans une chambre d’auberge. Lorsqu’elle proposa d’acheter des vives, le jeune homme hoca doucement la tête. Il devait lui rester un bon montant d’argent, puisqu’il n’avait presque pas dépensé ses derniers temps. Ainsi, ils pourraient s’acheter de la nourriture sans être obliger de perdre du temps à chasser. S’habillant tout en réfléchissant à la meilleure façon de mener à bien leur escapade, le jeune homme se tourna finalement vers la mercenaire avec un petit sourire. Il aimait lorsqu’elle prenait les devant de quelques choses et on pouvait voir que maintenant, elle était beaucoup plus impliquer que dans un simple petit travail.

" Il me restera de quoi payer un peu de nourriture, mais je crains qu'arrivée à Diantra je n'aies plus grand-chose "

- Je vais payer des vivres pour environ quatre jours, puisque nous allons forcément être ralentis pendant un moment avec cette pluie abondante.

Il voulait au moins participé à mener à bien le voyage, alors payer les vives pour quelques jours, ça lui convenait. Finissant finalement de préparer ses bagages, il enfila la cape sur ses épaules et tourna son regard vers la jeune femme. D’un commun accord, ils sortirent de la chambre en ne laissant derrière eux qu’un simple petit pourboire auprès de l’aubergiste. En effet, l’aube venait à peine de se lever, alors celui-ci n’était toujours pas réveiller. Quittant finalement l’auberge, le jeune homme ainsi que la jeune femme, se dirigèrent vers un marchand quelconque qui pourrait leurs vendre les produits nécessaires pour qu’ils mènent à bien leur voyage. Trouvant finalement ce qu’ils cherchèrent, ils commencèrent leur long périple vers la capitale qu’était Diantra.



[ HJ: Le rp se poursuit dans la ville de Diantra; Auberge et Taverne]