Un voyage imprévu [ pv les triplés]

La grimace de Rhazad à la vue de l'aiguille n'échappa pas à Aelene qui réprima un sourire. Allons donc ! Quand on avait de telles blessures, on n'était plus à ça près tout de même ! S'il croyait s'en tirer comme ça... Elle avait l'habitude des râleurs qui prétendaient aller très bien pour éviter des soins qu'ils jugeaient trop douloureux... Deux frères à gérer durant des dizaines d'années, ça permet de se faire la main. En revanche elle fut surprise quand il prit l'aiguille. Il voulait se débrouiller tout seul ? Non, apparemment pas, il avait décidé qu'elle passerait avant lui. Elle eut une moue de l'air de dire "ce n'est pas raisonnable" mais le laissa faire, n'ayant pas vraiment envie qu'il cesse de s'occuper d'elle avec des gestes aussi doux. Pour un peu, elle en aurait presque oublié sa blessure.

Néanmoins, tout le temps que dura l'opération, elle serra les dents, ne voulant pas lui montrer qu'elle souffrait, plus pour ne pas l'inquiéter d'avantage que par fierté. Le passage du fil dans l'aiguille lui tira tout de même un sourire amusé. Y arriverait-il ? N'y arriverait-il pas ? Elle étouffa un petit rire quand il y parvint enfin, murmurant :"deux points, ça suffira. " en indiquant les endroits propices.

Nouvelle séance de serrage de dents pour ne pas pas crier, puis elle oublia aussi vite la douleur lorsqu'il enchaina sur de petits baisers, suivit d'une exclamation victorieuse. Cette fois elle se mit franchement à rire et ne s'arrêta que lorsqu'il l'embrassa. Son cœur s'emballa instantanément et il fit soudain beaucoup plus chaud dans la pièce... En revanche, passer de la position assise à couchée, la fit se raidir quelque peu. Lorsqu'il se releva, elle semblait ne plus savoir où se mettre. Elle n'avait rien fait pour le repousser, seulement... elle avait l'air indécise.

" Je suis désolé… Je vais me contenir la prochaine fois… "

Voyant le désarroi du jeune homme, elle mit de côtés son propre malaise pour répondre doucement :

" Je... Ce n'est pas toi, ne sois pas désolé. "

Elle avait dit ça d'un air un peu triste, en détournant les yeux. Comment lui faire comprendre qu'il n'avait pas à s'excuser de quoi que ce soit ? Que c'était elle qui ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait ? Ou plutôt, si, elle savait ce qu'elle voulait, elle n'avait d'ailleurs jamais vraiment eu envie de le repousser, elle aimait être aussi proche de lui, elle aimait qu'ils s'embrassent, elle aimait ses caresses. Juste que... Elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur, au fond d'elle-même et, pour l'instant, cela gâchait tout. Elle ferma les yeux et soupira : si elle en voulait à quelqu'un, c'était plus à elle-même qu'à Rhazad. Qu'est-ce qui clochait chez elle ? Rester terrorisée pour quelque chose qui s'était produit près de trente ans plus tôt, c'était stupide, jugeait-elle sans complaisance, mais c'était plus fort qu'elle.

Enfin, il fallait déjà le soigner, non ? C'était bien ce qu'elle avait pensé faire juste après qu'il se soit occupé d'elle, mais il l'avait coupée dans son élan. Ce n'était pas évident de se reconcentrer sur ça, maintenant. Il y eut un instant de silence pendant lequel elle récupéra ce dont elle avait besoin, puis elle entreprit de soigner chacune des plaies, en commençant par les plus importantes.

Dire qu'il ne se rendait même pas compte des blessures qu'on lui infligeait sous le coup de la rage ! De quoi y laisser la vie sans même s'en apercevoir ! Elle parvint à faire à peu près abstraction de ce qui s'était passé deux minutes plus tôt, durant à peine quelques secondes. Après... Même si elle était loin d'être médecin, l'exercice était bien trop habituel pour elle, elle n'avait pas besoin de se plonger dans les soins pour faire correctement ce qu'il y avait à faire. Elle nettoya donc les plaies, fit quelques points pour celles qui en nécessitaient et finit par les bander correctement. Elle préféra garder le reste de poudre pour l'utiliser spécifiquement sur une blessure qui se serait infectée par la suite. Tout ça sans dire un mot et en essayant de ne pas penser au contact de la peau du jeune homme, ce qui était franchement impossible. Et puis, de fil en aiguille - c'était le cas de le dire - elle pensa de moins en moins aux soins et de plus en plus à ce qui venait de se passer. Dire qu'il s'était excusé ! Avait-elle vraiment eu envie qu'il arrête ? Sans doute pas, elle devait le reconnaitre. Elle se sentait naviguer entre la peur et l'envie sans réussir à faire la part des choses.

Elle se mit à ranger ses affaires dans son escarcelle, gardant le silence. Elle avait toujours fait face à ses peurs. Elle était du style à se forcer à aller au-delà en mettant les pieds dans le plat. Pourquoi devrait-elle agir autrement à présent ? Peut-être parce que ses souvenirs faisaient se mêler les images du drow et de Rhazad et que ça, elle ne pouvait pas le supporter. Mélanger malgré elle un monstre immonde et... l'homme qu'elle aimait ? Se faisant la réflexion à elle-même, elle en prit soudain conscience et dans la foulée releva des yeux étonnés sur le jeune homme, l'air de celle qui vient de découvrir quelque chose de capital. Ça lui paraissait tellement évident, à présent, qu'elle se demandait comment elle avait pu se poser autant de questions.

Prise d'une inspiration soudaine, elle retrouva instantanément le sourire, abandonna son escarcelle et revint près du jeune homme. Déposant un baiser léger sur ses lèvres elle murmura doucement :

" Je t'aime, Rhazad. "

Il était temps d'arrêter de se poser des questions qui lui compliquaient la vie. Oui, elle avait peur, elle se sentait en plus complètement perdue par rapport à ce qu'elle ressentait pour lui, c'était à la fois tellement nouveau, tellement fort, aussi... Mais après tout, pourquoi ne pas faire comme pour n'importe quoi d'autre et cesser de fuir un danger qui restait somme toute parfaitement imaginaire ? Elle eut un petit sourire un peu gêné pour ajouter :

" Je crois que je suis morte de peur, mais je t'aime malgré tout. "

Accepter ses faiblesses... Elle n'aurait jamais pensé faire ça un jour. Mais elle devait reconnaitre que plutôt que de voir le ciel lui tomber sur la tête, ça faisait au contraire un bien fou. L'impression d'être enfin elle-même, d'exister, de vivre comme elle était et non pas de s'acharner à montrer une image créée de toutes pièces. Un sentiment de liberté et de bonheur qu'elle n'avait jamais connu jusqu'à présent. Elle quitta son air gêné, plongeant ses yeux dans le regard azur et conclut doucement :

" Il faut bien dépasser ses peurs un jour, non ? "

Il pouvait interpréter ça comme il voulait, elle même ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait dire par là. Mais elle avait décidé de ne plus se poser de question et de se contenter de vivre l'instant présent.

Le jeune homme était réellement désoler d’avoir prit les devant ainsi tandis qu’ils étaient la pour ce soignés. Cependant, le fait qu’il est senti la peau chaude de la jeune femme contre ses lèvres, il n’avait pas pu résister à la tentation qui l’avais submerger. La douceur des lèvres de la demi, le doux parfum qui l’enivrait sans cesse, cela faisais palpiter son cœur comme jamais avant. Il mit fin à ses pensées lorsqu’il entendit le soupir de la demoiselle à ses côtés. Certes, elle lui avait dit qu’il n’avais pas à être désoler, mais il l’était terriblement. Pas parce qu’il n’avait pas envi de lui faire l’amour, mais plutôt parce qu’elle n’était pas prête. Lui aussi avait traumatisé dans le passer et devait forcément être le mieux placer pour comprendre qu’on n’efface pas aussi facilement les éléments du passer.

Il tourna son regard vers la jeune femme lorsqu’elle commença a mettre les choses en plus pour le soigner. Alors qu’elle commençait à nettoyer ses plaies, le jeune homme continuait toujours de la regarder, comme s’il attendait quelque chose en particulier. Seulement rien ne vint, comme il s’y attendait. Il pencha doucement la tête vers les plaies qu’elle étaient entrain de penser et retient un petit gémissement de douleur en sentant une zone particulièrement sensible être toucher. Elle toucha une seconde fois la zone sensible et ce fut trop pour qu’il retienne le gémissement. La douleur lui paralysais les côtes, mais aussitôt qu’elle eu finit de penser cette plaie, la douleur s’estompa petit à petit, jusqu'à devenir insondable.

Il releva les yeux alors que la demoiselle rangeait ses effets. Il voulait tellement pouvoir la toucher, la prendre dans ses bras en lui disant à quel point il l’aimait, mais c’était impossible. De plus, même si elle se laisserais faire par le jeune homme, celui-ci ne pourrait l’approcher que lorsqu’ils étaient seuls et cela était en quelque sorte insupportable pour lui. Il accueillie alors le regard étonner de la jeune femme avec un froncement de sourcil. Il tourna la tête pour s’assurer que personne n’était rentrer dans la pièce et lorsqu’il constata que rien ne c’était passer il tourna de nouveau la tête pour plonger ses yeux dans ceux d’Aelene. Le sourire qui flottais sur les lèvres de la demi le rassura quelque peu, mais fut prit de cours lorsqu’elle vint déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser auquel il répondit sans hésiter vu l’envi qui le submergeais.

" Je t'aime, Rhazad. "

Le forgeron eu alors à son tour un expression complètement étonner vu ce qu’elle venait de lui avouer. Il leva doucement sa main en se pointant pour être sur que c’était vraiment de lui qu’elle parlait. De qui aurait bien t-il pu s’agir puisqu’ils étaient seuls dans la pièce? Constatant alors que c’était bel et bien à lui qu’elle parlais, il eu un large sourire sans être capable de la quitter du regard. Comme si elle était magnétiser et lui un aimant.

"Il faut bien dépasser ses peurs un jour, non ? "

Rhazad la fixa toujours avec l’énorme sourire de celui qui vient de réussir le plus grand exploit au monde. Lentement il s’approcha de la jeune femme en effleurant ses lèvres si douces, puis doucement, il les colla complètement en un baiser tendre et passionner. Juste sa suffisait à lui faire perdre la tête. Elle n’avait absolument rien à faire pour qu’il est envi d’elle. Elle devait seulement, être elle même et il tombais dans ses filets. Il mit doucement une main sur sa joue en la caressant du bout des doigts, comme si c’était la première fois qu’il la touchais. Après plusieurs secondes à l’embrasser ainsi, il commença a promener ses lèvres le long de la joue de la demoiselle jusqu'à arriver sous son oreille. Avec un petit sourire, il mit son autre mains sur la hanche de la jeune femme et l’attira lentement contre lui.

- Si tu savais à quel point je t’aime, Aelene.

Le jeune homme lui avait murmurer ses quelques mots à l’oreille de façon à ce qu’elle seule les entendent. Même si d’autre aurait voulu l’entendre, ils étaient seuls dans la réserve, pour un petite moment. Du moins c’est ce que Rhazad espérait. Il huma avec douceur le parfum de la demi avec un petit sourire. Le jeune homme fit doucement glisser le bout de ses doigts sous la chemise de la demoiselle en effleurant la peau dénuder de celle-ci. Ce qui lui tenait lieu de troisième jambe s’emballa quelque peu juste à l’idée de la toucher ainsi. Elle lui faisais un tel effet. Alors qu’il laissais courir son souffle chaud dans le cou de la jeune femme, un bruit de pas commença à se faire entendre près de la réserve.

C’est alors qu’a contre cœur, Rhazad haussa un sourcil en tournant sa tête vers la porte. Il ne l’avait pas verrouiller et si un marin entrait en les voyants ainsi rapprocher et se toucher comme ils le faisaient, il ne tarderais pas à prévenir le capitaine. Si le capitaine venait à être au courrant de qui ce tramais en eux, jamais il ne reviendrais au port vivant et surtout moins en un seul morceaux. Il tourna son regard vers celui d’Aelene en soupirant. Il ne pourrais donc jamais être tranquilles! Rhazad prit lentement son épée en gravissant doucement les marches qui le séparait de la porte. Il espéra seulement une chose, que ce n’était pas un marin de navire ennemi et que c’était encore moins un marin de leurs propre navire. Et le pire qui pourrait arriver, c’était que ce soit le capitaine en personne.

Le forgeron empoigna le loquet et ouvrant la porte de façon à ne pas produire le moindre son. Il vérifia de chaque côté afin de s’assurer que personne ne venait en cette direction, puis il referma la porte de la cale derrière lui en allant jeter un coup d’œil sur le pont. Personne. Le pont était complètement désert. Ce n’était qu’un boulet de canon qui se promenait de part en part du pont, suivant le rythme des vagues. Il vérifia cependant si le second navire avait bel et bien quitter pour être sur qu'ils ne risquaient pas d'ennuis. Tout semblait être calme et aucune trace de l'autre navire. De plus tout les marins de ce navire avaient l'air d'être toujours endormir dans la cale à essayer de fuir une suposer vague. Avec un haussement d'épaule, le jeune homme sourit en pensant à la jeune femme qui l'attendait dans la réserve. Rhazad retourna vers la réserve en fermant la porte derrière lui.

- fichu boulet…

Sans attendre, il lâcha son épée en revenant vers la demoiselle. Cette séparation brève et rapide l’avait profondément déçu. Il voulait absolument passer le plus de temps possible avec la jeune femme puisqu’elle provoquais en lui des sensations que jamais il n’avait vécu avant. Les battements de son cœur étaient tellement rapide, qu’il avait l’impression que tout les autres marins pourraient l’entendre. Il s’assit près d’elle en empoigna doucement sa main pour venir la déposer sur son cœur. Il avait effectuer le même geste, dans la même pièce, quelque instant plutôt. Mais il voulait lui signifier que son cœur était toujours le même et ses sentiments aussi.

L'étonnement de Rhazad face à sa déclaration fit sourire Aelene. A vrai dire, sa réaction n'avait rien de surprenant, vu qu'elle avait décidément un don pour changer de sentiments toutes les deux minutes, ou du moins pour se demander ce qu'il en était. Plutôt inconstante, c'était le moins qu'on puisse dire. Enfin, maintenant, elle avait au moins mis ses idées au clair et ça lui faisait le plus grand bien, elle se sentait plus libre que jamais.

Elle se laissa faire avec plaisir lorsqu'il l'embrassa à nouveau et l'attira contre elle. Pour une fois, elle ne pensait plus à rien d'autre, la seule chose qui comptait était de le sentir si proche.

" Si tu savais à quel point je t’aime, Aelene. "

Cette fois, pas de réaction de panique ou de regard perdu mais un long frisson lorsqu'il glissa ses doigts sous sa chemise. Elle se serra un peu plus contre lui et l'enlaça doucement. Elle fermait les yeux, se laissant aller à ses caresses lorsque soudain un bruit de pas retentit, la ramenant brutalement sur terre. Le scénario catastrophe de ce qui risquait de se produire si on les trouvait ainsi défila dans la tête de la jeune femme, la calmant sur le champ. Elle eut instantanément un mouvement de recul, ses réflexes défensifs reprenant le dessus. Elle posa sa main sur son épée au cas où, constatant que Rhazad avait reprit la sienne. L'intrus avait bien mal choisi son moment.

Inquiète, elle regarda le jeune homme monter les marches puis les redescendre avec un bref commentaire agacé. Ainsi, ce n'était qu'un boulet ? Tout de même... Elle sourit lorsqu'elle sentit les battements du cœur de Rhazad qui n'avaient rien à envier à ses propres battements de cœur quand ils se trouvaient ainsi cote à cote. Sauf que... Un instant elle batailla intérieurement contre elle-même, puis elle ferma les yeux pour ne plus le voir, se mordit la lèvre et retira sa main, faisant un effort pour déclarer sombrement :

" Ce n'est vraiment pas prudent. Qu'allons nous faire si quelqu'un vient frapper à la porte ? Expliquer qu'on a mis tout ce temps à se soigner ? Comment justifier qu'on se soit enfermés ? Ces gars sont pour la plupart des imbéciles, mais il ne faut rien exagérer. "

Elle recula encore en soupirant et se releva à regret. Visiblement, ses mots lui coutaient, mais elle se força à continuer :

" C'est... c'est de la folie, on risque d'y laisser tous les deux la vie. Ce n'est pas comme si on était dans une jolie petite auberge avec la possibilité de se sauver par la porte de derrière en cas d'ennui. Tu as vu ce qui est sensé faire office de canot de sauvetage ? Oui, elle était allée vérifier, allant toujours repérer les possibilités de fuite, comme dans n'importe quel nouveau lieu, sur terre. Eh bien c'est aussi bien entretenu que les lames que tu as retravaillées. On est piégés comme des rats là-dedans. " conclu-t-elle en faisant un vague signe pour désigner le bateau qui les entourait.

Le ton de sa voix avait une note de colère, due à l'impuissance dans laquelle elle se sentait. Elle n'aimait pas se savoir contrainte à quoi que ce soit et là, c'était bien pire que tout. Enfermée dans le personnage de Josh... Il valait mieux que le capitaine ne vienne pas mettre son nez là-dedans ou elle trouverait une façon de se défouler, à n'en pas douter. En même temps, ce qu'elle aurait aimé avoir tort ! Pouvoir se dire que ce n'était que son imagination qui la faisait s'inquiéter pour rien. Que Rhazad ait un bon argument pour contrer les siens sans soucis. Mais sa tête avait décidé de mettre le holà sur ce que voulait son cœur et elle continua d'un air sérieux qui contrastait avec ce qu'elle ressentait :

" Trois jours de voyage de Meca à la côte, nous en avons déjà fait deux. Même avec les soucis que nous avons eu, il doit rester à peine un peu plus d'une journée à jouer la comédie. "

Et après ? Dire les choses telles qu'elles étaient la ramena encore d'avantage sur terre. Aurait-il seulement encore envie de la côtoyer après la traversée ? Après tout, elle ne savait pas grand chose des mœurs humaines. Pour ce qu'elle en avait vu, c'était tellement disparate et loin de la logique drow, que ça ne l'aidait pas beaucoup à savoir comment Rhazad pouvait envisager la suite des événements.

Elle se tut, ne sachant pas si elle pouvait aborder le sujet, ni comment s'y prendre. Pour ce qu'elle en savait, elle en aurait pour deux ou trois jours à pied pour rallier Diantra depuis la côte. Jusqu'à présent, sa planification de l'avenir s'était limiter à ça : aller à la ville et voir si par hasard ses frères s'y trouvaient. Maintenant, à la simple idée de devoir se séparer de Rhazad, elle se sentait blêmir. Elle s'était pourtant promis d'arrêter de s'inquiéter sans rien dire...

Sauf que si elle abordait le sujet, ça impliquait de lui expliquer pourquoi elle devait aller à Diantra coute que coute et rapidement. Ça impliquait de lui parler de ses frères et de leur lien aussi étroit, ça impliquait de reconsidérer l'existence des Triplés et de se voir à nouveau comme une partie d'un tout. Ça impliquait un retour en arrière inquiétant. Elle hésita un instant, consciente que partis comme ils étaient, Rhazad n'avait surement pas envie de papoter en l'écoutant raconter sa vie. Elle joua un instant avec ses mains, avant de lâcher, incertaine :

" Je crois... Qu'il faudra que je te raconte certaines choses sur ma famille et moi. "

Maintenant, ou un jour, ou jamais... Parce que si elle retrouvait ses frères... Hum... ce genre de réflexion impliquait de penser à l'avenir et là, elle retombait inexorablement sur la question de savoir si elle pouvait espérer y faire figurer Rhazad. Eh zut ! Elle trouvait encore le moyen de s'embrouiller l'esprit, alors qu'elle avait cru être enfin libérée de toutes ses interrogations !


[hrp : je me suis basée sur la nouvelle carte des distances pour compter les jours de navigation, qu'on reste crédibles vis à vis du forum. Maintenant, si tu veux modifier, je n'y vois pas d'inconvénient.]

[hrp : une réponse !]


La réaction de Rhazad laissa Aelene totalement désemparée. En soi, il allait dans le même sens qu'elle, mais bizarrement, elle ne s'en sentait pas mieux pour autant. Il avait l'air en colère, songea-t-elle. Non, pas en colère, distant plutôt, froid. Elle n'arrivait pas vraiment à comprendre le pourquoi du comment et surtout, elle ne savait pas du tout quelles conclusions en tirer. Si elle se basait sur les réactions drows, elle n'avait plus qu'à aller l'assassiner avant qu'il ne le fasse. Seulement, elle avait tout de même saisi qu'elle n'était plus au Puy d'Elda et que les humains avaient une façon bien à eux de régler leurs problèmes. Et puis, franchement, elle n'imaginait pas une seconde que Rhazad puisse en vouloir à sa vie, pas plus qu'elle ne pouvait envisager un instant de lui ôter la sienne.

Seule dans la réserve, elle réfléchit à ce qu'elle avait pu dire ou faire... Eh bien, elle avait refusé de rester plus longtemps seule avec lui, mais il pouvait comprendre aussi bien qu'elle qu'ils prenaient de trop gros risques. Alors, qu'est ce qui avait pu le faire changer ainsi ? Elle avait sous entendu qu'ils pourraient continuer à se voir après le voyage et elle avait parlé de sa famille. Alors, c'était simple : soit il ne voulait plus entendre parler d'elle après ; soit, finalement, il venait de réaliser qu'elle avait tout de même du sang drow ; soit, et c'était plutôt logique, c'était les deux à la fois, une raison en entrainant une autre. Elle resta un long moment à prendre conscience de ce qui lui paraissait à présent évident, puis elle ramassa ses affaires en silence. Quelle idiote ! Tout ça parce qu'il s'était un peu intéressé à elle au lieu de la rejeter dès le départ... Il avait juste voulu passer une traversée agréable, rien de plus !

Elle avait sans doute de gros - énormes - progrès à faire en analyse des relations humaines, mais pour l'instant, c'était la seule conclusion qu'elle tirait de tout ça. Ça collait tellement bien avec tout ce qu'elle avait pu vivre avant la traversée que c'était facile de voir les choses ainsi. Finalement, elle avait l'impression de revenir au point de départ. Avec, en plus, un mélange de colère et de tristesse indicible. Elle prit le temps de se recomposer un masque de "Josh" et remonta sur le pont. Elle n'eut pas très longtemps à attendre pour trouver une occupation : expédiée pour remplacer la vigie, elle se retrouva dans le nid de pie à surveiller l'horizon.

Rien de rien... Elle replongea dans ses pensées, le cœur lourd. Elle avait l'impression que le monde s'était écroulé. Aussi, quel besoin avait-elle eu de laisser son imagination s'emballer ? Le jeune homme lui avait dit qu'il l'aimait... Et alors ? Qu'est ce qu'elle en savait ? Avait-elle la moindre idée de ce que ça représentait ? Depuis le début, elle ne comprenait pas grand chose. Naviguer à l'instinct, c'était bien beau, mais à quoi cela allait-il la mener ? Rien, strictement rien. Elle avait pu comprendre un tant soi peu les sentiments humains, mais elle avait fait fausse route, à n'en pas douter. la seule chose qu'elle avait gagné, c'était de découvrir qu'elle, elel pouvait aimer. Seulement, en cet instant, ça lui faisait tellement de mal, qu'elle aurait préféré ne rien savoir du tout.

Quand elle se rendit compte que le soir était bel et bien tombé, que le bateau était à nouveau silencieux, elle ne bougea pas. S'il y avait eu un repas, elle ne s'en était pas préoccupée, et de toutes façons, elle avait un tel nœud à l'estomac qu'elle n'aurait rien pu avaler. Rhazad l'attendait dans la réserve. Ou peut-être pas. Quelle importance ? Elle n'allait pas lui raconter sa vie si de toutes façons, ils se quittaient le lendemain ! Elle resta là à écouter le bruit des vagues et les cordages qui claquaient au vent un long moment encore. Elle n'avait pas la moindre envie de redescendre. Si c'était pour croiser à nouveau le regard azur et se faire encore plus de mal, ce n'était pas la peine.

Le temps fila encore, l'ennui, c'était qu'elle était malgré tout un peu à l'étroit là-haut. Sans parler des mouvements du nid de pie au gré du vent e des courants, amplifié par l'altitude. Il faudrait bien qu'elle descende un jour ou l'autre. Elle n'allait pas se terrer ici pour ignorer la réalité indéfiniment. Elle se leva. Après tant de temps passé là-haut, elle avait les jambes quelque peu flageolantes et la descente ne l'aida pas beaucoup. C'est donc en s'étalant lamentablement qu'elle mit le pied sur le pont. Une jolie glissade absolument pas contrôlée, au moment où elle ne savait qui arrivait en plus ! Trop s'était trop, elle ne se mit pas à pleurer - non, elle avait été élevée chez les drows tout de même ! - mais donna un coup de poing rageur sur le pont et releva les yeux vers la personne qui se trouvait là. Qui, elle n'en savait rien sur le coup, mais quel qu'il soit, il allait se retrouver nez à nez avec un Josh plus fermé que jamais.

[hrp : ah ben ça c'est de la réponse rapide par contre ^^]


A peine relevée de sa glissade, Aelene constata que 1) un marin soul se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment 2) Rhazad avait surgi de nulle part et la prenait à présent par la taille. Elle eut un mouvement brusque pour se dégager, mais elle devait bien reconnaitre qu'il était plus fort qu'elle et visiblement décidé à l'empêcher de s'en prendre à l'autre idiot de marin. En même temps, ça n'avait jamais été dans ses intentions, mais elle devait reconnaitre qu'elle avait un trop plein d'énergie colérique à revendre.

" Calme toi, s’il te plaît. "

Elle détourna le regard, assez peu disposée à écouter quoi que ce soit et peut-être encore moins venant de lui.

" Lâche moi. "

C'était dit sourdement, pas vraiment sur le ton de celle qui compte se calmer, plutôt un prélude à "lâche moi ou je vais vraiment m'énerver." En même temps... Lorsqu'il la fit pivoter, elle ne put s'empêcher de plonger son regard dans le sien et sentit son cœur s'accélérer malgré elle. Ah, bravo, elle était dans de beaux draps ! Elle resta là, à le regarder, l'air buté, ne pouvant se résoudre à s'éloigner mais sans esquisser un geste vers lui. La façon dont il la regardait... Difficile de rester de marbre, même si elle était plus que contrariée. Enfin, qu'est ce qu'il allait dire ? Et qu'est ce que ça pouvait bien lui faire ?

" Je tiens a m’excuser pour tout à l’heure, dans la réserve. "

Elle haussa vaguement les épaules, de mauvaise grâce. Après tout, elle était presque d'avantage furieuse contre elle-même de s'être fait des idées, que contre lui.

" J’ai été froid et distant, mais ce n’est pas pour les raisons que tu penses. "

Ah ? Elle eu l'air un peu plus intéressée, se demandant ce qu'elle pouvait comprendre - ou espérer.

" Je me suis simplement imaginé qu’après la traversée… tu ne voudrais peut-être plus de moi, puisque je suis un peu idiot par moment. Je t’aime, Aelene et je désire rester auprès de toi après la traversée, si tu veux toujours de moi, de ton côté. "

Ohhhh... Passer aussi vite de la colère, à la surprise et enfin, au bonheur, devenait dur à gérer, mais ça ne l'empêcha pas de répondre, un peu confusément, certes, mais de façon compréhensible :

" J'ai cru, j'ai cru... J'ai cru la même chose, enfin, je veux dire... "

Un sourire radieux illuminait à présent son visage. Elle réalisa qu'il avait quand même posé une question et qu'il s'agissait d'y répondre avant de repartir sur un malentendu.

" Bien sur que je le veux ! Rien que de penser que... Enfin... elle se mit à rire et ajouta avec un petit sourire piteux : enfin, tu vois dans quel état je me suis mise ! "

Elle l'enlaça, oubliant pour une fois la présence d'éventuels marins. De toutes façons, il n'y avait plus personne dans les environs, ils étaient tranquilles. Elle prenait sans doute un risque mais pour l'instant c'était le dernier de ses soucis. Elle commença par l'embrasser puis se dit dans un sursaut de prudence, qu'il ne servait à rien de retenter l'expérience de la dernière fois qu'ils avaient été seuls, alors elle se contenta de poser sa tête contre le large torse du jeune homme. Elle se sentait tellement bien, à présent, blottie dans ses bras...

Puis, après un moment, elle releva la tête en souriant :

" Je crois qu'avant que nous fassions le concours du plus idiot, je m'étais décidée à te parler un peu de ma famille. Il y a quelque chose que je voudrais que tu saches, surtout, si nous restons ensemble après la traversée. "

Il y avait un soupçon d'inquiétude dans sa voix. D'une part parce qu'elle n'était pas sure qu'il puisse comprendre ce qu'elle lui expliquerait, d'autre part parce que si, justement, il saisissait toute l'ampleur de la situation, elle craignait qu'il ne puisse l'accepter. Elle n'avait pas du tout envie de gâcher le moment, mais, en même temps, elle voulait être tout à fait honnête avec lui. Or, tant qu'elle n'aurait pas évoqué les Triplés, elle lui aurait caché une partie d'elle même bien trop importante pour l'ignorer. Elle avait réussi à aller de l'avant durant la traversée, c'était une chose, mais la réalité la rattraperait vite une fois à terre et elle ne voulait pas prendre Rhazad en traitre en lui expliquant ce qu'elle comptait faire.

[ HJ: Je tiens a préciser que aujourd'hui ou demain..seras ma dernière réponse pour cette semaine, car je part en voyage. Je vais essayer de me connecter en voyage, mais je ne garenti rien]

Le jeune homme pouvait parfaitement comprendre le comportement de la demoiselle à on égard lorsque celle-ci l’avait repousser ou du moins, avait essayer de le repousser. Lorsqu’elle lui demanda de la lâcher, ce fut comme un coup de poignard dans le cœur du jeune homme, mais celui-ci était fortement décider à s’expliquer sur la réserve. Il sourit néanmoins en voyant l’expression de la demoiselle changer complètement lorsqu’il lui avoua que son intention était de rester auprès d’elle pour toujours.

" J'ai cru, j'ai cru... J'ai cru la même chose, enfin, je veux dire... "

Il haussa un sourcil l’air surprit. Comment avait-elle pu croire une seule seconde qu’il l’abandonnerais après la traverser. Il l’aimait tellement que c’était strictement impossible qui s’en aille sans elle.

" Bien sur que je le veux !

Un large sourire illumina le visage du jeune homme qui était maintenant pleinement heureux. Il referma ses larges bras autour d’elle lorsqu’elle commença par l’enlacer. Ce simple contact éveillait en Rhazad des pulsions qu’il essayais tant bien que mal d’enfuir pour le reste du voyage en mer. Aussitôt qu’ils seraient débarrasser de ses marins et que ce fichu navire serait derrière eux, il prendrais lui-même une chambre a l’auberge afin de pouvoir continuer ce qu’ils avaient tant de fois commencer dans la réserve. Sans s’en rendre, il avait doucement glisser ses mains sur les fesses de la demoiselle et la regardais dans les yeux avec une envi non dissimuler.

Son envi grimpa d’une flèche lorsqu’il senti la douceur des lèvres de la demi l’envelopper. Sans se faire prier, Rhazad répondit au baiser avec tout la tendresse de son amour et la serra contre lui. Comment pouvait-il lui faire comprendre exactement l’ampleur de ses sentiments? Ils étaient tellement immense que rien ne pourrais les éclipsés. Il soupira légèrement lorsqu’elle appuya sa tête contre son torse, il aimerais pouvoir rester ainsi pour le reste de sa vie, tellement il se sentais bien auprès d’elle. Mais il savait qu’ils devaient faire preuve de prudence, sinon leurs vie ne vaudraient pas cher.

" Je crois qu'avant que nous fassions le concours du plus idiot, je m'étais décidée à te parler un peu de ma famille.

- Pas ici, sinon tout le monde pourrais nous entendre, mais avant, si tu permet. Je vais seulement aller me changer. Ma chemise est légèrement tâcher de sang…

Il prit doucement sa chemise comme pour lui montrer qu’elle n’était pas seulement tâcher de son sang à lui. En effet, à force d’avoir déplacer les corps des autres marins et de les avoirs jeter par dessus bord, sa chemise était désormais rouge et non blanche. De plus l’odeur de sang qui lui collais à la peau n’était pas la préférer du jeune femme et certainement pas celle de la jeune femme.

- Attend moi ici, je reviens dans cinq petites minutes.

Sans attendre que la jeune femme répondre, Rhazad se dirigea vers la cale avec des pas silencieux afin de ne pas réveiller les autres marins. Il ouvrit lentement la trappe avec mile précautions, puis se glissa à l’intérieur sans faire le moindre bruit. Il retira sa chemise avec douceur pour ne pas rouvrir ses plaies et la déposa sur sa couche afin de pouvoir glisser son épée dans un lieu sûr ou aucun marin ne pourrait la lui voler. Avec un froncement de sourcil pensif, il fini par opter que la meilleur place était tout simplement sous sa couche. Il souleva donc le matelas et glissa l’épée sous celui-ci en prenant soin de bien le replacer pour ne pas que les marins se doute de quelques choses.

Lorsqu’il se fut assurer que l’épée était bel et bien cacher, il empoigna deux de ses chemises en remontant sur le pont. L’une était pour lui et la seconde était pour la jeune femme. Ainsi elle aussi pourrais se changer sans être obliger de redescendre dans la cale. De plus, sa plaisait au jeune homme de la voir avec une chemise trop grande, quelque part, sa l’excitait. Il secoua doucement la tête pour enlever les images qui commençait un peu trop à le tenter et enfila la chemise blanche. Lorsqu’elle fut bien en place sur ses épaules, il alla rejoindre la demoiselle avec un large sourire. Même si sa faisais à peine quelques minutes qu’il était séparer d’elle, elle lui avait tout de même manquer. Sans se préoccuper des autres marins qui pourraient débarquer sur le pont, Rhazad passa ses larges mains sur les hanches de la demi en commençant à l’embrasser avec tout son amour.

Après quelques minutes à l’embrasser ainsi, il de décolla à regret, puis glissa doucement la chemise propre qu’il tenais entre ses mains dans celles de la jeune femme.

- Je t’ai apporter l’une de mes chemise afin que tu puisses te changer.

Un petit sourire flottais sur ses lèvres, alors qu’il regardais la demoiselle directement dans les yeux. Elle pourrait lire ses intentions comme dans un livre ouvert, mais ce n’était pas du tout le moment pour cela. Il en était plus que conscient. Il s’appuya donc sur la balustrade avec un petit sourire.

- Tu voulais me parler de ta famille?

Il tourna ses yeux d’azur vers la jeune femme, comme pour l’encourager à parler. Il pouvais comprendre que cela ne devait pas être évident, mais peut importe ce qu’elle dirais, il serais toujours la pour elle.

[hrp : ok, merci d'avoir prévenu et bon voyage ! :) ]


Rhazad avait eu l'air surpris lorsqu'elle lui avait avoué qu'elle avait cru la même chose. Elle se rendit compte à quel point elle s'était trompé et se demanda si un jour elle arriverait à vraiment le comprendre. Elle avait toujours eu l'imagination un peu débordante, mais jusque là, elle l'avait plus ou moins refoulée. A présent, elle allait devoir apprendre à doser pour éviter de se faire à nouveau des idées pour un oui ou un non.

Elle lui rendit son sourire où on pouvait lire également une envie non dissimulée. Enfin, ce n'était vraiment pas le moment, même si elle était lasse de devoir jouer la prudence. Rhazad exprima le désir d'aller se changer et elle acquiesça. C'était vrai que patauger dans le sang n'était pas très agréable, mais elle avait l'avantage d'avoir tellement eu affaire à cette substance que l'odeur passait presque inaperçue en ce qui la concernait. De là à dire qu'elle l'appréciait, non, surement pas, mais c'était juste le genre de chose à laquelle elle ne faisait plus attention depuis longtemps.

Elle le regarda s'éloigner le sourire aux lèvres et, lorsqu'il revint elle avait toujours l'air aussi heureuse. Elle l'embrassa à nouveau avec plaisir, renonçant à prétexter la prudence. Elle avait tendance à oublier tout le reste quand elle était dans les bras du jeune homme. Cette fois, ce fut lui qui s'écarta le premier, lui annonçant qu'il lui avait apporté une chemise de rechange.

Un bref coup d'œil à la ronde pour vérifier qu'ils étaient seuls et elle se changea rapidement. Question pudeur, il n'y avait quasiment rien à cacher vu qu'elle portait toujours ses bandages qui la dissimulaient - encore une bonne raison d'être impatiente de retourner à terre.

" Tu voulais me parler de ta famille ? "

Ah oui, tiens, avec tout ça, elle en aurait presque oublié cette explication qu'elle s'était promis d'avoir. Elle alla s'accouder à la rambarde, à ses côtés et se demanda par quoi commencer. Finalement, elle estimait qu'ils pouvaient rester ici. Ce qu'elle allait raconter, ça pouvait aussi bien être l'histoire de Josh, même s'il valait mieux ne pas crier sur tous les toits qu'elle avait passé son enfance au Puy. Les yeux posés sur les vagues, elle commença doucement :

" Eh bien... Je voulais que tu saches que j'ai deux frères. "

Jusque là, il devait se demander pourquoi ça avait tant d'importance. Surtout chez les humains, où il y avait une si grande natalité, avoir deux frères devait être d'une banalité extrême.

" En fait, nous sommes triplés, nés le même jour. C'est notre père qui était drow, notre mère est morte en couche, c'est lui qui a décidé de nous élever, même si nous étions bâtards. Donc, elle baissa encore la voix, nous avons grandis au Puy. "

Pour l'instant, c'était plutôt simple comme histoire, même si c'était hors du commun pour un sombre d'élever des demis et qu'il était rare que des Triplés survivent à un accouchement.

" Ce que je voudrais que tu comprennes, c'est qu'à partir de là, mes frères et moi avons grandi de façon très soudée, c'était le seul moyen pour survivre dans ce milieu. On a passé tout ce temps ensemble sans se lâcher d'une semelle. On était "les Triplés" et rien d'autre, c'est d'ailleurs sous ce nom que nous sommes connus en tant que mercenaires. Lorsqu'on a quitté le Puy, nous sommes allés vivre à Diantra, notre façon de vivre a continué. Pour te donner une idée de l'ampleur de la situation... nous n'envisageons pas une seconde de nous séparer, un peu comme toi tu n'imagines pas te passer d'un de tes bras ou de ta tête. "

Elle ne plaisantait pas du tout, quand elle disait ça et son ton grave en disait long sur la situation. Ça donnait presque envie de se retourner pour vérifier que, justement, les deux frères n'étaient pas cachés derrière un cordage depuis le début de la traversée à épier les moindres faits et gestes de leur sœur. Limite inquiétant.

" Ce n'est pas évident, parce que Calym et Arcam, mes frères, ont des caractères opposés. Pour caricaturer, Arcam se pense totalement humain et Calym met à point d'honneur à se comporter comme un drow. Moi, je suis au milieu, et j'équilibre leurs comportements. "

Ça expliquait la carapace dans laquelle elle s'était enfermée. Elle avait bien assez à faire avec les comportements opposés de ses frères pour ne pas introduire ses propres exigences. En tous cas, elle parlait au présent, malgré l'absence de ses frères, signe qu'elle comptait encore sur eux.

" Il y a... sa voix se brisa quand elle continua, il y a un mois, nous sommes tombés dans une embuscade. J'ai été assommée dès le début et quand j'ai rouvert les yeux, j'étais blessée et seule. Regardant toujours l'océan, elle ouvrit de grands yeux en se remémorant l'impression de perte qu'elle avait ressentie - et qu'elle ressentait toujours, même si c'était atténué. Tu ne peux pas imaginer ce que j'ai... "

Elle préféra passer sur ce qu'elle avait fait, le temps qu'elle avait mits à s'en remettre et à aller de l'avant pour décider de les rechercher.

" Je suis allée les chercher jusqu'à Ydril, puis de là à Meca. C'était une fausse piste, ou alors je les ai ratés. A présent, cette traversée a pour but de me ramener à Diantra où ils sont susceptibles de se trouver. "

Elle releva les yeux vers le jeune homme, avec un mélange de détermination - visiblement il était hors de question qu'elle change d'avis - et d'inquiétude sur ce qu'il allait pouvoir en dire :

" Je continuerai à les chercher jusqu'à ce que je les trouve. "

Le jeune homme eu un petit air déçu lorsque la demoiselle se changea. Il avait tout de même espérer voir un peu, mais se rendit bien vite compte que la jeune femme avait prit ses précautions de se côté et n’allait pas les enlever avant la fin vu voyage. C’était simplement comique à voir, un gaillard dans son genre avec l’air déçu de ne pas voir une femme…hum…passons. À cette instant précis il avait choisi de remettre le sujet sur le feu. Si ils voulaient aller de l’avant en tant que…couple? Ils devaient absolument tout se dire de primordiale sur leur vie passer. Il suivit la jeune femme du regard lorsqu’elle vint se place à ses côtés et attendit patiemment qu’elle commence d’elle même à parler de sa famille.

" Eh bien... Je voulais que tu saches que j'ai deux frères. "

Jusque là, tout allait bien. Le jeune homme hocha doucement la tête en signe de compréhension. Ses frères devaient être du genre très protecteur envers leur petite sœur ou c’était peut-être elle qui était protectrice envers ses frères….ou les deux tout simplement. Seulement la suite, le fit hausser les sourcils de surprise. Ce n’était pas réellement commun que tous les trois ais survécu à l’accouchement. Il haussa d’avantage les sourcils lorsqu’elle lui dit qu’ils avaient vécu au Puy. Il aurais dû s’en douter puisqu’elle avait eu un précepteur pour l’initier a…enfin bon.

- Mais si votre père était drow à tout les trois, votre mère était humaine elle?

C’était une question complètement stupide, mais Rhazad ne savait pas grand chose sur les drow mis à part qu’ils étaient pour la plupart cruel et tortionnaire. Il désirait réellement comprendre l’ampleur de l’histoire qu’était entrain de lui raconter la demi et ainsi se sentir plus près qu’ils ne l’étaient maintenant. Il posa son regard d’azur sur la jeune femme lorsque celle-ci recommença à lui expliquer l’histoire de sa famille. Soudé? Mais à quel point? Il pensa alors que si elle les retrouvaient, il n’aurais forcément pas sa place dans se groupe souder, puisqu’il était les triplés et non les quadruplés. Mais elle lui avait clairement dit qu’elle désirait continuer de le voir après la traverser, alors il ne devait pas s’inquiété pour cela. Ils resteraient ensemble.

Il fronça les sourcils lorsqu’il apprit quelle sorte de métier exerçais la jeune femme. Une mercenaire? Il sourit en se disant qu’il avait très bien fait de ne pas trop la provoquer au début du voyage. Elle aurais pu choisir de la liquidé sans aucun remord, mais désormais il savait que si elle devait le tuer, cette tâche lui serrait impossible, puisque tout deux s’aimaient désormais. Il croisa doucement ses bras sur son torse en réfléchissant à ce qu’elle venait de lui dire. Il pensa un moment ce que serait sa vie sans l’un de ses bras. Il ne pourrait même plus exercer le métier de forgeron comme il aimait le pratiquer. Il devrait se trouver un moment de compenser son membre manquant. C’était complètement…impossible. Il pouvait effectivement comprendre ce que la demoiselle lui disais à propos de ses frères. Ils étaient un TOUT depuis qu’ils étaient dans le ventre de leur mère.

" il y a un mois, nous sommes tombés dans une embuscade. J'ai été assommée dès le début et quand j'ai rouvert les yeux, j'étais blessée et seule. "

Le jeune homme voyait bien que sa lui coûtais à la demoiselle de parler ainsi de la séparation qu’elle avait subit avec ses deux autres frères. Lentement, il se décolla de la balustrade et vint se placer dans le dos de la jeune femme en déposant ses mains de chaque côté d’elle. Ainsi elle pourrait sentir la présence du jeune homme pendant qu’elle continuerais à raconter son histoire. Il voulait la réconforté, lui prouvez qu’il était la pour elle et elle seule. Il appuya son large torse contre le dos de celle-ci en attendant qu’elle reprenne ses esprits pour continuer.

"A présent, cette traversée a pour but de me ramener à Diantra où ils sont susceptibles de se trouver. "

Les oreilles du jeune homme frémir lorsqu’il entendit le nom de la ville. Lui aussi désirais se rendre à Diantra afin de pouvoir refaire sa vie. Comme le hasard était bien fait. Un petit sourire commença à naître au coin de ses lèvres. Il croisa alors le regard de la jeune femme, mais ne perdit pas son sourire pour autant. Cependant, son sourire se perdit lorsqu’il l’entendit parler au « je ». Cela signifiait-il qu’elle ne voulait pas qu’il soit dans ses jambes le temps qu’elle les cherchaient ou elle n’était pas sur qu’il allait venir. Avec un froncement de sourcil incertain, il plongea son regard dans celui de la demi.

- Lorsque tu dit que tu vas les chercher jusqu'à les trouvés, est-ce que tu parle de nous deux ou seulement de toi? Parce que moi je suis partant pour t’aider à retrouver t’es frères, même s’ils ne risquent pas de m’apprécier au début.

C’est alors qu’il entendit quelques pas sur le pont. Sans prendre le temps de réfléchir, le jeune homme se décolla de la jeune femme en faisant mine d’observer les vagues par dessus bord. Les pas se rapprochèrent de plus en plus jusqu'à n’être que derrière eux. Le jeune homme haussa un sourcil et tourna son regard vers la silhouette qui venait de s’arrête, tout près d’eux. Il prit un air surprit en voyant le capitaine qui se tenait droit, les observant.

- Mon capitaine? Il y a un soucis?

Le capitaine les regard à tour de rôle et haussa les épaules d’un air lasse. C’était vrai qu’il n’était plus toute jeune le capitaine. Sa barbe maintenant rendu blanche n’aidait en rien à le rajeunir. Il vint s’appuyer contre le bastingage et fixa les vagues.

- Je me demandais seulement si je n’était pas rendu trop vieux pour ce genre d’expédition…Cela va bientôt faire 30 ans que je suis en mer…

Le jeune homme serra la mâchoire en tourna ses yeux vers la jeune femme. Il les roula en grognant légèrement. La dernière chose qu’il voulait, c’était bien que le capitaine vienne briser leur instant seul! Saleté de capitaine nostalgique…Le jeune homme tapota légèrement le dos du capitaine en cherchant comment il pourrait le faire partir.

- Vous devriez allez vous reposez, mon capitaine. Vous avez eu une dure nuit.

Le capitaine tourna son regard vers Rhazad et hocha doucement la tête. Il commença à acquiescer quelques pas en direction de ses appartements, mais se tourna en levant un doigt pour pointer le jeune homme.

- Merci…Malgré les apparences, tu ferait un très bon marin. Toi aussi Josh.

Puis sans regarder derrière lui, il retourna vers ses appartements. Le forgeron détestait se faire interrompre et encore plus lorsque c’était avec la demoiselle. En se fichant complètement des autres marins, le jeune homme s’approcha de la jeune femme en l’embrassant doucement. Il avait tellement envi d’elle que la tentation de retourner dans la réserve était énormément forte. Mais il savais qu’il devait se contrôler jusqu’au lendemain. Il descendit doucement sa bouche vers la cou de la jeune femme. Plus il continuerais, plus il aurais de la difficulté à s’arrêter. Il releva la tête après quelques secondes, puis plongea ses pupilles azur dans celle de la demi.

- Demain soir nous devrions être rendu à bon port.

Il avait tellement hâte que se fichu voyage se termine, qu’il aurais prit volontiers l’une des chaloupes et auraient ramer pendant le reste du trajet. Mais il ne voulait pas s’épuiser, puisque rendu là, il aurais énormément de choses à faire. Et à préparer pour qu’ils puissent commencer leur voyage jusqu'à Diantra.

[ HJ: Merci! =)]

" Je n’ai rien contre l’idée de rester au port ce soir. Nous devrions louer une chambre dans une auberge non loin de l’endroit. "

Aelene hocha la tête, pensant surtout que, lui, devrait louer une chambre, ça simplifierait les choses si elle ne se montrait pas. Combien de fois un aubergiste avait prétexté ne plus avoir de place pour éviter d'avoir à héberger des demis ? L'appas du gain ne faisait pas forcément poids contre la peur ou la haine et deux yeux rouges qui vous fixent n'aident pas les négociations, encore moins quand il y en a trois paires.

" Je trouve que les vêtements trop grands pour toi, te vont à merveille. "

La jeune femme lui lança tout d'abord un regard perplexe, avant d'avoir un petit sourire indécis. Elle n'était pas habituée du tout aux compliments et avait encore plus de mal à saisir en quoi ses habits trop grands pouvaient lui aller. Enfin, de toutes façons, elle n'était pas du genre à se serrer dans des corsets où il était impossible de respirer, elle aimait être à l'aise pour vivre.

" Quand même, faut bien que je te rende ta chemise et puis je me sens engoncée dans tout ce tissu inutile, c'est pas pratique pour se battre. "

Ben oui, elle réfléchissait avant tout en termes pratiques et son quotidien, c'était d'utiliser son épée. Et puis, ça lui faisait bizarre d'être habillée "en couleur" alors qu'elle portait habituellement des habits noirs. Encore une fois, question pratique, c'était plus discret quand les Triplés agissaient de nuit. Cela dit, elle pouvait bien donner toutes les raisons rationnelles qu'elle voulait, elle ne pouvait nier qu'elle appréciait de porter la chemise du jeune homme, pour le simple plaisir de garder son odeur près d'elle. Pas dit qu'elle en ait pris conscience, mais c'était un fait.

" Tout me convient, en autant que je sois avec toi. "

Un sourire éclaira le visage d'Aelene à ces mots et elle dû se retourner vers le large pour s'empêcher de l'embrasser.

Il fallu encore préparer l'arrivée et débarquer. Lorsque la jeune femme put récupérer ses affaires, elle constata par un simple coup d'œil vers le lit de Rhazad qu'il avait déjà pris les siennes. Et si... il était parti sans elle ? Non, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser au pire, ce qui lui arrivait jusqu'à présent était tellement inespéré... Ressortant de la cale, ses affaires avec elle, elle se dirigea vers la passerelle, ignorant les exclamations de joie qui montaient de part et d'autre. Elle balaya la foule d'un regard inquiet, qui ne s'apaisa que lorsqu'elle croisa celui du jeune homme. Encore une fois, elle s'était fait des idées... Elle le rejoignit en retrouvant le sourire instantanément. Ils étaient enfin à bon port. Le fait qu'il lui prenne son sac - ou plutôt sa cape où elle avait rassemblé, enroulées dedans, sa chemise tachée et sa cotte de maille - la laissa à nouveau perplexe : personne ne lui avait jamais porté son sac et puis il avait déjà le sien qui l'encombrait, non ?

" Nous devrions trouver une auberge tranquille et un peu éloignée d’ici, ainsi on sera sûrs de ne pas être suivis. "

Elle haussa vaguement les épaules, en ayant l'impression qu'ils n'étaient pas vraiment sur la même longueur d'onde.

" Quelle importance ? Enfin, qui pourrait bien s'intéresser à nous ? "

Outre l'incompréhension il y avait clairement une note de "on n'a pas intérêt à nous cherchez des ennuis ou je m'en charge".

" L'auberge du... elle chercha un instant le nom car ça faisait un bon moment - même d'un point de vue drow - qu'elle n'y avait pas mis les pieds. l'auberge du marin ivre. C'est relativement tranquille mais ils acceptent quand même un peu... hem... n'importe qui. sous entendu, même les demis. Enfin, vaudrait quand même mieux que tu ailles réserver sans moi, ça évitera qu'ils n'aient subitement plus de place. Je te rejoins là-bas dès que j'ai troqué mes vêtements. "

Elle jeta à nouveau un coup d'œil perplexe à ses affaires que le jeune homme tenait toujours :

" Hem... Je peux les récupérer ? "

Elle ne voyait toujours pas bien pourquoi il lui avait pris tout ça alors qu'il était lui-même encombré de son sac. Une habitude humaine ?

Quoiqu'il en soit, elle ne lui laissa pas trop le choix, elle récupéra le tout et s'éloigna rapidement vers une autre rue. Pour autant qu'elle s'en souvenait, il y avait un fripier par là-bas, qui faisait facilement du troc et proposait des habits relativement corrects. Lorsqu'elle ressortit de la petite boutique, un instant plus tard, elle était enfin redevenue elle-même et Josh avait disparu. Elle était à nouveau vêtue de noir des pieds à la tête et sans être ajustés, ses vêtements ne cachaient plus ses formes comme avant, même si seule sa taille fine était vraiment marquée. Ses cheveux retombaient à nouveau librement sur ses épaules. Sa cotte de maille et la chemise de Rhazad sous le bras, elle enfila sa cape et rabattit sa capuche sur son visage avant de ressortir. Une précaution habituelle pour éviter d'avoir des ennuis avec tous ceux qui croisaient son regard de braise.

Rhazad devait avoir eu le temps de réserver la chambre. Ce que ça impliquait pour eux deux, elle préférait ne pas trop y penser, parce qu'elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur et que si elle laissait son imagination s'emballer, elle risquait ni plus ni moins de faire demi-tour. Et puis, elle avait plus urgent à penser pour le moment. Lorsqu'elle arriva à l'auberge, elle hésita un instant sur la conduite à tenir vis à vis des clients. Elle pouvait faire profil bas en gardant sa capuche, rejoindre Rhazad tranquillement et éviter ainsi les ennuis tant que personne ne s'apercevrait qu'elle avait du sang drow ; ou bien dès la début annoncer la couleur et faire comprendre à ceux auxquels ça ne plaisait pas qu'elle comptait bien avoir la paix, par la manière forte s'il le fallait. La deuxième méthode était plus brutale mais avait le mérite d'étouffer dans l'œuf les ennuis, d'éviter de se cacher comme une paria et de ne pas se désigner soi-même comme une proie facile pour les humains.

Quand elle rentra dans l'auberge, ce fut donc avec sa cape sous le bras. Chacun pouvait voir ses yeux qui la désignaient comme demi.

" On a plus d'places. " grommela d'un air peu convaincu l'aubergiste alors que les quelques clients de la grand salle commençaient à leur jeter des coups d'œil intéressés.

" On a déjà réservé. "

Le ton glacial sur lequel s'était dit était suffisamment tranchant pour découper le pauvre homme en petites rondelles. En cet instant, Aelene avait réellement l'air d'une drow qui n'hésiterait pas à tuer si on lui en offrait l'occasion. Intérieurement, elle n'était peut-être pas aussi sure d'elle même, mais elle savait très bien qu'elle jouait là un spectacle pour l'ensemble des personnes présentes dont le message était "laisse moi ou tu le regretteras bien plus que tu ne peux l'imaginer".

" Bien, bien, dans ce cas... "

L'aubergiste, continua à marmonner, vaincu, tout en cherchant du regard qui avait bien pu réserver pour elle. Son regard se posa sur Rhazad au même moment que celui d'Aelene. Si elle était soulagée de voir le jeune homme, elle n'en montra rien, trop concentrée sur son petit numéro. Dans la salle, personne n'avait bougé, ce qui la rassura un peu. Ce qui l'ennuyait, en revanche, c'était d'avoir offert ce spectacle à Rhazad. Qu'il la voie sous cet angle lui répugnait. Elle n'eut même pas le temps d'esquisser un pas vers lui que l'aubergiste ajoutait avec un soupçon d'agressivité :

" Si c'est pour travailler, c'est plus cher. "

Quoi ? Faisant volte face à une vitesse excessive pour une humaine, elle attrapa subitement l'homme par le col de sa chemise, le tirant vers elle au dessus du comptoir avec une force insoupçonnée demandant avec une colère froide :

" Pardon ? Je peux savoir ce que ça sous entend ? "

L'homme sembla se recroqueviller et la jeune femme songea que la peur y était pour beaucoup dans le résultat de ses actions. Elle n'avait pourtant pas une force démesurée, mais le simple fait d'être fixé par ses yeux rouges lui donnait une autorité... L'aubergiste bredouilla de vagues excuses et elle le relâcha, le regardant disparaitre dans la cuisine. Imbécile... Il était temps de se retirer pendant que les clients - à priori pas tellement recommandables pour la plupart - ne décident de voir à quel point elle bluffait. Pour l'instant, ils devaient avoir saisi le message alors il valait mieux en rester là. Rejoignant Rhazad rapidement, quoique d'un pas assuré, elle se pencha vers lui sans même s'asseoir et demanda à voix basse, en ravalant son inquiétude :

" Tu as bien réservé ? "

Manquerait plus qu'il lui réponde que non ! C'est sur que que tout s'était passé si vite, qu'il n'aurait surement pas eu le temps de la prévenir !

Le jeune homme lui sourit afin de la rassurer en voyant le regard qu’elle lui lançait au moment où il prit son sac. Il voulait simplement lui facilité la tâche et lui permettre de mieux arriver au port. Son regard commença à se mettre en quête d’une auberge lorsqu’il vit la demi hausser les épaules. Elle avait parfaitement raison, ils n’étaient que deux « jeunes » gens en apparence et ne cherchaient aucunement les ennuis, seulement un endroit où loger. En plus, tout les autres marins seraient occupés à s’amuser avec les femmes du port. Personne ne risquaient de leur chercher des embrouilles.

" L'auberge du... marin ivre. Enfin, vaudrait quand même mieux que tu ailles réserver sans moi, ça évitera qu'ils n'aient subitement plus de place.

Le forgeron hocha doucement la tête pour lui signifier qu’il avait comprit les instructions qu’elle était entrain de lui donner.

" Hem... Je peux les récupérer ?

Tourna la tête vers la jeune femme, il haussa d’abord un sourcil en se demandant ce qu’elle voulais ravoir et descendit son regard vers les effets qu’il tenait entre ses mains. Il lui tendit ses objets en s’excusant pour le temps que sa lui à prit avant de comprendre. Il suivit la silhouette de la demoiselle s’éloigner dans une petite ruelle plus loin et commença à se mettre à la recherche de l’auberge en question. Après plusieurs rues, le jeune homme finit par trouver une enseigne d’auberge qui ressemblais vaguement à ce qu’il recherchais. Entrant lentement dans l’endroit sombre et rempli d’ivrogne, Rhazad se mit en quête de l’importun qui tenais cette auberge.

Ses yeux firent le tours de chaque visage, jusqu'à ce qu’il se décida finalement de poser son regard sur l’homme qui se trouvait derrière le bar. Lentement, Rhazad s’approcha de lui avec un air déterminer dans le regard. L’aubergiste commença par ignorer complètement le grand gaillard qui se trouvait devant lui et fini par poser sont regard sur lui en mâchant sans ménagement un truc impossible à identifier. Le jeune homme plongea son regard d’azur dans ceux de l’aubergiste et lui tendis quelques pièces de monnaie en pointant avec son menton les clés qui pendaient après le mur. Comprenant, l’aubergiste commença par le regarder avec méfiance et lui glissa l’une des clés qu’il avait prit au hasard. Le remerciant d’un hochement de tête, le jeune homme décida de monter à l’étage pour aller faire un peu de reconnaissance, étant donner que la demoiselle ne reviendrait pas immédiatement.

Gravissant les marches sous les regard réprobateurs des autres clients de l’auberge, Rhazad se dirigea vers l’une des portes du fond en y glissant la clé dans l’énorme serrure qui faisait office de verrou. Lorsqu’il ouvrit la porte, une odeur de moisi lui vint au nez et failli en vomir étant donner le manque d’aération de la pièce. Avec de grand pas, le jeune homme alla ouvrit la fenêtre très grande en espérant que l’air marin allait changer l’odeur qui y régnait. Il décida de rester près de la fenêtre avant de continuer son examen de la chambre puisque l’odeur y était encore beaucoup trop présente à son goût. Après plusieurs minutes à contempler l’horizon, il détourna le regard satisfait que l’odeur de moisie est finalement disparu. Prenant une nouvelle chemise dans son sac et un pantalon propre, il se dirigea vers la salle d’eau afin de pouvoir se nettoyer et être beaucoup plus présentable lorsque la demi reviendrais.

Lorsqu’il eu fini l’entièreté de sa toilette, le forgeron déposa son énorme sac dans un coin et verrouilla la porte derrière lui en descendant l’escalier pour se rendre à nouveau dans la pièce principale de l’auberge. Il s’assit à l’une des tables sous le regard des autres clients et attendit que la demoiselle revienne de chez le fripier. Lorsque la petite cloche tinta au dessus de la porte, le jeune homme releva alors ses yeux de la table qu’il fixait obstinément et sourit en voyant que la demi portais des vêtements beaucoup plus ajuster que lors de la traversé. Cette image lui donnais d’avantage le goût de l’embrasser, seulement il se retint en sachant pertinemment quel était le but de la demoiselle en agissant ainsi. Restant patient, il observa la scène de sa table avec un petit sourire lorsqu’elle dit à l’aubergiste qu’ils avaient déjà réserver.

Alors que l’homme et la femme posait un regard sur lui, Rhazad hocha doucement la tête avec un petit sourire en coin, question de narguer d’avantage l’aubergiste. Seulement, celui-ci rajouta quelque choses que même Rhazad trouva déplacer. Se levant lentement en serrant la mâchoire, il remit sa chaise en place avec une lenteur délibérément lente. Le spectacle que la demoiselle offrit ensuite au jeune homme le resta bouche bée. S’assoyant directement sur la table, il croisa les bras sur son torse en fixant la jeune femme en finir avec l’aubergiste. Apeuré, celui-ci ne tenu plus ses propos et fila vers la cuisine sans demander son reste.

Voyant la jeune femme qui s’approchait de lui, le jeune homme sourit en attendant qu’elle sois assez près de lui pour pouvoir acquiescer le moindre geste.

" Tu as bien réservé ? "

La regardant directement dans les yeux avec une petite moue déçue, il soupira longuement. Sortant une clé de sa poche, il lui montra avec un large sourire, afin de prouver qu’il ne faisant que bluffer.

- Bien sûr que j’ai réservé.

Se relevant il enlaça doucement la taille de la demoiselle en posant un baiser sur ses lèvres. Ainsi les clients ne douterait aucunement de leur relation, puisque si c’était réellement pour un travail, jamais elle ne saurait laisser embrasser par un simple « client ». Il se dirigea vers l’escalier en attendant que la demoiselle y monte la première et la suivit en prenant soin de ne pas trop faire de bruit en montant les escaliers.

[ HJ: Encore désoler pour le long moment et pour la médiocrité de la réponse, mais je commence à peine à m'y remettre ^^' ]

[hrp : enfin revenu ! :D
j'espère que tes soucis sont réglés...
et ne t'inquiète pas pour ta réponse, la mienne n'est de toutes façons pas très développée non plus.]


La petite plaisanterie du jeune homme fut tout d'abord prise au sérieux par Aelene qui sentit monter une certaine peur en elle, elle ne le montra pourtant pas, se contentant de serrer les dents. Pas question d'avoir l'air déstabilisée après son petit numéro.

" Bien sûr que j’ai réservé. "

La demi soupira de soulagement, même si elle se contenait encore vis à vis de l'assistance. Assistance qui les regardait d'un drôle d'œil. l'auberge du marin ivre acceptait certes pas mal de monde mais c'était d'autant plus risqué d'y chercher les ennuis. Tout était question de dosage et Aelene espérait bien en rester là.

" Merci... " lui souffla-t-elle avec reconnaissance.

Ce n'était pas une marque de politesse mais bien une façon de le remercier de ne pas l'avoir laissée tomber. Elle était franchement tendue, même si elle le cachait et le baiser de Rhazad la prit au dépourvu. Quand il la lâcha, elle était encore figée, mais finit par sourire tout en se sentant s'empourprer légèrement. Être embrassée en public était une nouvelle expérience qui la troubla un peu. Ah, ils feraient mieux de rejoindre la chambre avant qu'elle n'ait définitivement l'air d'une idiote !

Elle monta donc, suivie du jeune homme, mais sitôt arrivé en haut elle le laissa repasser devant, ne sachant quelle chambre il avait réservée. La pièce était on ne peut plus simple, comme dans nombre d'auberges. Aelene fit à peine attention au pauvre mobilier on ne peut plus réduit et déposa dans un coin ses affaires qui l'encombraient, cape, cotte de maille et épée, cette dernière bien en vue et donc facilement accessible. Puis elle désigna la porte à Rhazad :

" Si tu pouvais verrouiller, ce serait plus prudent. "

Sur ces mots, elle alla à la fenêtre toujours ouverte et essaya de voir si cette dernière pourrait servir d'issue de secours. Apparemment, depuis qu'elle était entrée, elle suivait une logique bien rodée. C'était la mercenaire qui était habituée à protéger ses arrières à chaque fois qu'elle s'arrêtait quelque part qui agissait. Elle abandonna son observation d'un air satisfait, sembla se détendre un peu et jeta un œil vers la salle d'eau.

" Je reviens dans dix minutes. "

Elle disparut en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire parce que changer de vêtements, c'était bien beau, mais se laver, c'était cent fois mieux. Et à vrai dire, elle s'occupait un peu comme elle pouvait, pour éviter de se trouver face à Rhazad. C'était bien la première fois qu'ils se retrouvaient seuls et en paix, d'une part sans devoir se demander si un marin n'allait pas débarquer, d'autre part sans qu'elle ait besoin de jouer la comédie à la Josh. Pour elle, c'était vraiment... déstabilisant. Or elle n'était pas du tout habituée à être déstabilisée par quoique ce soit. Elle se lava rapidement, appréciant de ne plus sentir sur elle un mélange de crasse et d'eau de mer. Décidément, elle trouvait les bateaux encore pires que de roder des jours en forêt ! Cette impression d'être sans cesse poisseux et collant était usante. Enfin propre, elle en profita pour démêler ses longs cheveux qui retombèrent en cascade sur ses épaules. Le seul luxe qu'elle se permettait dans sa vie de mercenaire... enfin à l'aise, elle se dit que ses dix minutes devaient être écoulées et qu'il était temps.

Elle finit donc par ressortir de la salle d'eau, peu de temps après, pieds nus, et gratifia Rhazad d'un petit sourire incertain. La situation lui paraissait irréelle. Sur le bateau, c'avait été une sorte de parenthèse hors du temps. A présent, la situation prenait toute sa consistance et elle n'arrivait pas encore à réaliser. Elle passait du stade de... presque symbiose avec ses frères, pour en venir à une solitude sans nom et une recherche désespérée et voilà que finalement... elle avait l'impression d'être une autre : jamais elle n'aurait imaginé ne serait ce qu'un instant tomber amoureuse. C'était totalement irréel et si ça l'inquiétait, elle se rendait compte qu'elle se sentait aussi infiniment heureuse.

S'approchant finalement du jeune homme, elle lui prit les mains, lui déposa un petit baiser sur les lèvres avant de se reculer en l'observant. Elle avait l'air de beaucoup réfléchir, mais difficile de deviner à quoi.

" Je n'arrive pas à réaliser... "

C'était juste un murmure. Elle finit par le lâcher, retourner à la fenêtre et, les bras croisés, observer le paysage - sauf qu'elle se moquait de ce qu'on voyait vu qu'elle gardait les yeux dans le vague. Elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qu'elle ressentait et ça la perturbait. Dans sa vie habituellement si carrée, si simple, naviguer au hasard la laissait un peu perdue.

Rhazad fut content que la jeune femme prenne sa plaisanterie au début, mais il ne pourrait pas continuer ainsi longtemps, sinon elle lui en voudrait forcément pour la petite blague qu’il venait de faire. Il avait beau sentir les regards poser sur eux, Rhazad ne décrocha en aucun instant son regard de la demie. Avec un petit hochement de tête il accepta c’est remerciement et se dirigea vers les marches afin d’être soustrait au regard qui étaient poser sur eux. Passa devant la fine silhouette de la demoiselle, le forgeron prit les devant en avançant d’un pas lent et délibérer vers la pièce la plus éloignée des escaliers. Entrant dans la pièce qui leur servait temporairement de chambre, Rhazad fit une petite moue en se rendant compte que le mobilier n’était pas ce qui avait de plus « fameux » en matière de distinction, seulement c’était mieux sa, qu’une cale rempli de moisissure et qui sentais la sueur à plein nez.

Observant chaque geste qu’acquiesçais la jeune femme avec une minutie exagérer, il détourna le regard avec un léger sourire et porta sont regard vers l’horizon qu’on pouvais observer par la fenêtre de la chambre. Il reposa son regard d’azur sur la demoiselle en voyant qu’elle lui demandait de verrouiller la porte, c’était une très bonne idée, ainsi personne ne viendrais demander un dû pendant qu’ils se reposeraient de leur long voyage en mer. Il se redirigea donc vers la porte et verrouilla le verrou en prenant soin de s’assurer que la porte était bel et bien barrée. Se retournant vers la demie, le forgeron constata alors qu’elle suivait un mode bien précis, il en déduit donc qu’elle prenait d’avantage son côté de mercenaire plutôt que son côté confort et femme. Un sourire commença a naître à la commissure de ses lèvres lorsqu’il vit la jeune femme hocher la tête d’un air satisfait. Il hocha lentement la tête en suivant sa silhouette jusqu'à la salle d’eau et tourna son regard vers l’horizon en soupirant légèrement.

Il pouvait enfin se reposer dans un lieu que lui seul avait choisi et être avec la personne avec qui il se sentait le mieux. Il savait les craintes de la jeune femme par rapport à ce qui pourrait se passer dans cette pièce, mais jamais il ne ferais quelque chose qui va à l’encontre de ses principes. Il devait être honnête et respectueux avec la femme qu’il avait choisie. Pendant que la demoiselle en profitait pour faire sa toilette, Rhazad en profita pour sortir une carte de son énorme sac et la déplia sur la petite table qui leur servait de mobilier. Avec un air extrêmement concentrer, il calcula environ combien de temps cela pourrais leur prendre avant d’atteindre la grande capitale humaine. Cela dépendrait forcément de la condition des routes ainsi que leur moyen de transport. Il n’avait pas d’argent à investir dans une quelconque monture, alors il devrait marcher.

Relevant la tête au moment où elle sortie des toilettes, Rhazad lui offrit son plus beau sourire en voyant la demi sous un nouvelle angle. Puisqu’elle était maintenant dans des vêtements qui lui convenait amplement mieux et qu’elle avait pu retirer tout le travail du navire sur ses traits, cela la rendait d’avantage exceptionnel. La voyant s’approche de lui, le forgeron acquiesça deux pas vers elle afin de réduire la distance qui les séparaient et plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme, un petit sourire au lèvre


-Je ne croyais pas que cela pouvait être possible, mais je te trouve encore plus belle qu’avant.

Sentant les mains de la jeune femme prendre les siennes, un petit frison le parcourut et d’avantage lorsqu’il senti leurs lèvres se toucher. Même si le contact avait l’air banal, pour lui c’était bien plus. Cette petite sensation lui procurait un plaisir que jamais il n’avait ressentir dès lors. Ses yeux suivirent la jeune femme lorsque celle-ci se dirigea vers la fenêtre. Ils avaient tout de même une très belle vue sur l’océan et sur une partie de la terre ferme. Pour ne pas trop la brusquer, Rhazad retourna à sa contemplation de la carte pour évaluer le nombre de temps depuis qu'il avait commencer à faire marche vers la cité humaine. Seulement, il sa lassa bien vite de c'est choses complètement futil et dénuer d'intérêt pour le moment.

Repliant lentement la carte et la rangeant dans un coin de la petite table, il tourna son regard vers la silhouette qui se tenait devant la fenêtre. Avec douceur et lenteur, le forgeron s'approcha de la demi et passa lentement ses bras autour de sa taille pour venir seller ses mains sur le ventre de la demoiselle. Se collant de plus en plus, il laissa son souffle parcourir la nuque d'Aelene et y déposa quelques baisers avant de laisser son regard se perdre dans le vaste horizon qui s'étendait à leur pied.



[ HRJ: J'ai fini! :)]

Le jeune homme était parfaitement conscient qu’entrer dans la vie de la mercenaire ne serait pas une tâche facile puisqu’il ne savait pas exactement comment ceux-ci fonctionnaient. Seulement, il était prêt à prendre tout les risques possible pour être auprès de la demoiselle. Il ne considérait pas la demi comme étant l’une de ses mercenaires sans pitié qui s’amuse à tuer de sang froid simplement pour l’ivresse du moment, elle ne tuais que si cela était nécessaire et si elle se sentais menacer. En un certain sens, le fait qu’elle ait voulu le tuer, le flattais puisqu’elle le considérait comment étant assez fort. Seulement, elle pouvait voir désormais qu’il n’avait absolument rien d’une menace ni même d’un homme qui prend plaisir à tuer. De plus il pouvait s’estimer heureux d’être toujours en vie et il compterais bien en profiter le mieux possible sachant que son corps pourrait être entrain de flotter sur la mer écumeuse, plutôt qu’être dans un lit douillet avec la demi.

Rhazad pouvait lire dans le regard d’Aelene la culpabilité d’avoir prononcé c’est mots, mais il avait très vite renversé la situation en l’entraînant jusqu’au lit pour essayer de faire plus ample connaissance. L’éclat de rire qui avait échapper les lèvres de la mercenaire avait complètement détendu le corps du forgeron. L’embrassant de plus en plus fougueusement, il vit immédiatement le regard enflammer de la jeune femme se dérober sous les siens. L’expression indécise qui se peignait sur le visage de la demi fit hésiter le forgeron pendant un long moment, il savait qu’il devrait attendre qu’elle se sente elle-même prête à se donner à lui et il ne pouvait se résoudre à la forcer comme son précepteur l’avait fait avant lui. Juste à y penser, on pouvait lire une sorte de colère dans son regard d’azur, une colère facilement palpable envers le précepteur de sa compagne.

Seulement, cette colère froide s’évapora au moment où Rhazad se rendit compte que sa compagne respirait de façon beaucoup plus calme et le fixait directement dans les yeux. La réaction neutre de la part d’Aelene fit comprendre au forgeron qu’elle n’était pas complètement décider sur c’est intention, alors doucement il vint poser ses lèvres contre celle de la demoiselle afin de la rassurer d’une certaine façon et lui faire comprendre qu’il attendrait le temps qu’il faudra pour qu’elle soit complètement à l’aise avec lui. Il comprenait que le monde de vie de la demi avait littéralement changée en sa compagnie, puisqu’elle n’était plus avec ses frères, mais avec un autre hommes et c’était forcément la première fois qu’elle faisait ainsi confiance à un nouveau venu. D’une façon non direct, il lui avait promis qu’il l’aiderais à retrouver ses frères et c’est bien ce qu’il comptait faire, mais Rhazad se demandait comment ceux-ci allaient réagir en voyant que leur sœur avait trouver un compagnon en cours de route. Au moins, le forgeron n’était pas un dépourvu question forme physique et ceux-ci trouveraient forcément leur compte en voyant la masse de muscle qu’il constituait. Seulement, lorsqu’ils verraient sa rage bersek à l’œuvre, cela c’était un autre pair de manche. Il allait laisser Aelene prendre la parole la première, ainsi elle saurait comment leur expliquer sans qu’ils montent sur leurs grands chevaux.

Sentant la main fine de la demoiselle glisse entre la sienne, il revint immédiatement au moment présent avec un petit sourire au coin des lèvres. La finesse de ses doigts le surprenait toujours, il savait bien qu’elle était moitié elfe, moitié humaine, mais cela restais toujours une surprise lorsque ses traits fin le touchait, provocant une douce sensation chez lui. Grimpant sur le lit à son tour, Rhazad s’approcha de la tête de lit en se couchant de tout son long sur celui-ci et laissa échapper un énorme soupir de bien être. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas gouter au luxe d’un lit aussi douillet que celui-ci et cette sensation de flotter lui redonnait un peu de vivacité. Se relevant à moitié, il prit doucement la fine taille de la demoiselle entre ses larges mains et l’attira contre lui avec un énorme sourire.

- Nous ferions mieux de dormir afin de récupérer pour la longue route qui nous attend.

D’une certaine façon, il essayais de mettre la demoiselle en confort, même si la situation était complètement nouvelle pour elle. Retirant complètement sa chemise, il la déposa sur l’une des chaises près de lui et se retourna vers la jeune femme en la serrant contre lui. Ainsi il était parfaitement bien, au paradis même, et il ne comptais pas laisser se paradis s’envoler.