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| Arrêtez le monde, je veux descendre ! | |
| | Auteur | Message |
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Krish Al'Serat
Ancien
Nombre de messages : 1580 Âge : 34 Date d'inscription : 27/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 1 008 ans Taille : 1m82 Niveau Magique : Avatar
| Sujet: Arrêtez le monde, je veux descendre ! Sam 8 Juin 2019 - 20:18 | |
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Été - 6e jour de la 2e ennéade de Karfias 17e année du XIe Cycle Palais d'argent à Thaar
Une grille en fer forgée, un haut mur. Des haies touffues. Un immense jardin arborés entretenus par mages et jardiniers Et au milieu, un palais de trois étages tout ce qu'il y a de plus Thaari en apparence. Pierre pâle. Colonnes, fenêtres immenses, voilages légers et chamarrés. Le bâtiment était cossu autour d'un grand Atrium au centre duquel une fontaine grandiose laissait danser une statue d'Isten dérobée aux regards par plusieurs voiles d'eau. Un rez-de-chaussé entièrement dévolu à la grandeur, visiblement fait pour recevoir et accueillir les plus Grands de ce monde. Des appartements plus cosy au premier étage... Et le 3e était constitué de deux appartements immenses et somptuaires. Dont l'un était affublé d'une forge Tout était refait de frais. Après avoir été en parti détruit et reconstruit deux fois à cause d'architectes compromis, l'endroit faisait encore plus extravagant que par le passé.
Mais c'était hors de vue que se trouvait le cœur de la demeure. Cette partie souterraine n'avait jamais été endommagée et elle avait été modelée dans la pierre par des artisans eldéens alors que Thaar n'était qu'un petit comptoir marchand encore plus petit qu'Ys. Trois étages au-dessus du sol. Trois étages en-dessous. Le plus proche de la surface était le plus accessible, le plus profond le plus riche et le plus eldéen dans le style. A cet étage se trouvaient les appartements privés de la maîtresse des lieux et seuls les esclaves eldéens de sang pur avaient le droit de s'y affairer. La lumière était adapté à la vision drow et au bout du large couloir un escalier descendait encore plus profond, terminé en cul de sac sur une grille fermé à clef devant une porte de métal condamnée. Ce morceau d'escalier était poussiéreux et aucune trace de pas n'était visible dans la couche grisâtre, excepté les quatre ou cinq première marche qui menaient à une petite porte sur le côté. Un boyau menant à deux oubliettes. Chaque palais avait ses secrets inavouables après tout. Le reste n'était que raffinement, œuvres de toutes sortes.
En débarquant directement du port fluvial la veille en fin de matiné, Krish avait été formelle. A peine descendu du palanquin qui les avait amené jusqu'au palais, son bras avait désigné la propriété d'un mouvement ample.
- Myr'Hennis Vect, vous êtes ici chez vous. "
Bien sûr, il connaissait déjà les lieux. La première fois qu'ils étaient venu, c'était pour annoncer aux Princes Marchand qu'une armée allait s'asseoir à leurs frontières pour un temps indéfini. A l'époque, ils étaient encore d'accord pour garder leur idylle secrète et Krish l'avait donc reçu en invité de marque, mais en invité tout de même. Il avait put annexer la place qu'il voulait à l'étage qui lui convenait pour ses travaux, ses peintures et ses dessins. Wik, l'intendant masqué d'or, et Wydrin, la capitaine de la garde sang-mêlée, lui avaient été présentés à ce moment là. Il avait également pu voir que l'uniforme réglementaire des esclaves de ce palais comprenait un épais collier de fer frappé de la griffe de l'Al'Serat et une simple tunique de coton blanc.
Pour fêter dignement leur arrivé, ils avaient profiter du palais comme il se doit, dans le calme et la décadence qui leur convenait. Comme prévu, ils s'étaient fait dorlotés par des mains de masseurs experts. Le repas avait été à la hauteur de ce début de vacances, tout comme les artistes appelés pour l'égayé selon leur bon vouloir. Et surtout, SURTOUT, personne n'était venu troubler leur sommeil. Ni les dieux. Ni le soleil. Ni le bruit du clairon.
Une respiration plus profonde que les autres amorça le réveil de Krish. La première chose qu'elle constata fut... Les deux premières choses qu'elle constata simultanément furent la qualité du matelas et le corps chaud pressé contre son dos qui l'enlaçait d'un bras. Un sourire lui vint aux lèvres et... rien. Elle se paya le lux de ne pas bouger. Pendant un long, très long, très très long moment. Le brasier en elle se tenait tranquille. La pression perpétuelle du camp et de la position qu'elle devait y tenir étaient bien loin.
Lorsque l'envie de s’agiter fut plus forte que celle de rester alanguit entre les bras de son aimé, l'eldéenne se faufila hors des draps le plus souplement et le plus silencieusement possible. Dans le noir total de cette chambre sans fenêtre, elle tâtonna à moitié à quatre pâte pour trouver son peignoir de soie rouge. Il devait bien y avoir un fauteuil par l... Son front heurta l'accoudoir se bois. Elle parvint à retenir le moindre éclat et ses doigts se refermèrent sur un tissus étendu sur le bras meurtrier. Au moins elle avait de quoi se couvrir...
Heureusement, elle connaissait suffisamment bien l’agacement de sa chambre pour trouver la porte sans aucun soucis. Une main sur le front, elle se glissa dans la lumière tamisée de son salon privé, referme la porte derrière elle et donne quelques consignes à l'esclave de veille, pour obtenir de quoi manger et l'heure, par la même occasion. C'est ce qu'on appelait communément une grasse matinée...
Restée seule, elle voulu enfiler son peignoir... Et s’aperçut qu'il avait une forme curieusement proche d'une des tuniques de Myr'Hennis, ce qui ne changea pas beaucoup ses plans au final. Passant derrière le rideau qui fermait l'une des très nombreuses alcôves qui entouraient le salon, elle s'agenouilla dans la chapelle aux onze pour ses habituelles prières matinales. Puis, elle vient s'échouer sur le divan croulant sous les coussins qui bordait la table basse sur laquelle avait été apporté une théière pleine, des fruits, de la viande et des biscuits salés. Un verre de thé à la menthe brûlant au bouts des doigts, elle se plongea dans la lecture d'un recueil de contes Zurthans rédigés par un obscure thaari.
Dernière édition par Krish Al'Serat le Dim 23 Juin 2019 - 21:20, édité 1 fois |
| | | Myr'Hennis Vect
Drow
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| Sujet: Re: Arrêtez le monde, je veux descendre ! Dim 9 Juin 2019 - 10:25 | |
| Retrouver la terre ferme avait été une bénédiction pour Myr’Hennis qui commençait à en avoir plus qu’assez du mal de mer, il n’était pas malade au point de passer son temps accoudé au bastingage mais la nausée quasi permanente lorsqu’il descendait d’un pont était particulièrement pénible ; c’est donc avec un soupir de soulagement qu’il descendit de la barge. « Trois jours de voyage par bateau… qui a eu l’idée d’installer Thaar aussi loin de Sol’Dorn ?! » C’était une question qu’il avait régulièrement posée durant le voyage mais qu’il oublia rapidement, ainsi que la réponse si jamais on lui avait révélé, en descendant enfin. En arrivant au palais d’argent il gloussa devant la déclaration de sa chère et tendre.
« Tu sais quand je t’ai dit que je comptais m’intéresser à l’immobilier je pensais commencer par quelque chose de... plus petit. De moins voyant. » Il regarda le palais d’un œil expert comme s’il le voyait pour la première fois et qu’il n’avait pas déjà passé un certain temps à l’étudier lors de ses visites précédentes. « Mais bon, j’imagine que je vais devoir m’en contenter. »
La journée avait ensuite suivit son cours de façon exquise et Myr’Hennis ne regrettait pas du tout le camp sud, on était tout de même bien mieux dans un palais ; il fallait cependant admettre que leur tente dans ledit camp ne manquait pas de confort, l’architecte s’en était assuré, il était évidemment hors de question qu’il vive comme un soldat, ces bêtes-là se contentent de peu et ne savent pas vivre. Malheureusement pour le Grand Architecte, une longue année à se faire réveiller au lever du soleil fit qu’il se réveillait tout seul à cette heure-là désormais mais dans ce délicieux palais il pouvait se rendormir sans aucun problème, prenant tout de même le temps de se blottir contre Krisha avant de fermer à nouveau les yeux. Etonnamment sa villa lui manquait davantage ici que dans le camp autour de Sol’Dorn, à moins que ce soit le Puy en lui-même, après tout c’était bien la première fois qu’il partait aussi longtemps. Ouvrant les yeux pour la seconde fois ce matin il repoussa ce sentiment de mélancolie dans les ténèbres de la pièce puis il resta là, sans bouger, pendant longtemps, savourant cette délicieuse sensation au réveil qui vous engourdit pour ne surtout pas bouger. Malheureusement il manquait quelque chose pour que la situation soit parfaite alors il repoussa mollement les draps, encore à moitié endormi qu’il était, avant de se chercher le bord du lit et de le trouver bien plus vite qu’il ne l’avait anticipé.
« Qui a eu l’idée de mettre le bord du lit là ?... » Bougonna-t-il en se relevant, sentant la douleur irradier d’un peu partout et, alors qu’il se relevait, dans son dos plus particulièrement, son regard fut attiré par la lumière qui filtrait sous la porte.
On pouvait dire que la journée commençait bien. S’il y avait un intérêt à être le Grand Architecte, ou en tout cas un architecte avec de l’expérience, c’était bien de pouvoir mémoriser facilement l’agencement d’un bâtiment et des pièces qui le composait. Ainsi, en se dirigeant vers la porte, il évita de justesse de se cogner le petit orteil contre un meuble, ce qui est toujours appréciable. Il poussa lentement la porte et se couvrit les yeux d’une main le temps que ses yeux ne s’habituent à la lumière vive. Une fois les yeux aptes à transmettre à leur hôte une image nette de son environnement il trouva sa compagne assise et sourit en voyant qu’elle avait à nouveau pris sa tunique.
« Un palais pour un vêtement... par les dieux que tu es dure en affaire. »
Il s’avança vers elle pour l’embrasser avant de s’asseoir en faisant particulièrement attention vu qu’il était nu. Il se servit une tasse et du bout de ses longs doigts il attrapa un raisin, il l’avala bien plus sensuellement que nécessaire, des restes de la veille sûrement.
« Bien dormie? » Il regarda le livre qu’elle tenait entre les mains, soudain curieux. « Qu’est-ce que tu lis de beau? »
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| | | Krish Al'Serat
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| Sujet: Re: Arrêtez le monde, je veux descendre ! Lun 10 Juin 2019 - 20:51 | |
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- Et oui. Imbattable en affaire. A ton avis, d'où vient le 'Marchande' dans Princesse marchande ? " rit-elle sans lever le nez de son livre. Naturellement, elle replia également les jambes pour faire de la place au nouveau venu sur le divan. Elle n'eut pourtant pas le temps de finir son paragraphe avant qu'il n'arrive jusqu'à elle. C'est avec la plus grand cruauté que sa présence obligea l'eldéenne à détourner les yeux de la montagne fantastique et de la magnifique termitière dans laquelle le petit héros essayait d'entrer... Mais la compensation valait largement le sacrifice. Elle avait brusquement envie de raisin d'ailleurs...
- Des contes de griots Zurthan. Celui-là est sur un gamin qui essaie de comprendre pourquoi une méchante sorcière est méchante. ça parait bête dit comme ça, mais je te jure que c'est assez prenant au final... Et j'ai dormi comme un loir. Je n'avais pas aussi bien dormi depuis une éternité. " Coinçant son index entre les pages pour garder le passage où elle était, elle posa distraitement le livre sur ses genoux. " Et écoute ça..." Sa main libre se leva tandis qu'un sourire puérile lui montait au visage... Une seconde, puis deux. " Le calme. " soupira-t-elle avec décontraction.
Son bras retomba mais l'un de ses sourcils suivit le chemin inverse. Elle s'apercevait enfin d'un détail qui aurait du la frapper bien plus tôt... Et ne parvint pas à s'empêcher de faire le commentaire qu'elle avait déjà du lui faire un bon nombre de fois en le voyant en pleine lumière au minimum torse nu.
- J'aime beaucoup ta tenue. Elle te met en valeur. " Ses yeux dévorèrent les lignes mâles de son corps, un sourire distrait au coin des lèvres. Elle se pencha vers lui pour poser un profond baiser dans son cou avant de reculer en ajoutant quelque chose qui n'avait encore jamais été lancé. " Si j'en était capable, je t'obligerai à poser des heures pour pouvoir te dessiner. " Il n'y avait pas la moindre note de cynisme dans son sourire mordant. Pas la moindre dissonance dans le compliment. Elle se versa de nouveau une tasse de thé un peu tiède. " Alors ? Est-ce que cette nuit réparatrice t'as rendu aussi d'attaque que moi pour cette grande journée d'école buissonnière ? "
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| | | Myr'Hennis Vect
Drow
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| Sujet: Re: Arrêtez le monde, je veux descendre ! Mar 11 Juin 2019 - 12:43 | |
| Les yeux de l’architecte roulèrent avec plaisir le long des jambes de l’eldéenne pour s’arrêter au vêtement qui était normalement le sien, enfin plus maintenant qu’il l’avait cédé contre le Palais d’Argent.
« C’était donc de là que me venait cette désagréable sensation de m’être fait avoir... »
En écoutant la réponse à sa question il attrapa un autre raisin qu’il entreprit de manger plus normalement cette fois avant de boire une gorgée de thé brûlant qu’il regrettât un peu mais il fallait admettre que malgré la chaleur il était bon. Un sourire lui vint aux lèvres, en entendant l’histoire.
« Ça me rappelle l’histoire de Silus le méchant kerkand qui cherche à dévorer un groupe d’enfants qui est sortit du Puy sans la permission de leurs parents mais ils sont secourus par un prêtre d’Uriz héroïque. »
Il avala une nouvelle gorgée de thé en se demandant si sa mère avait inventé cette histoire simplement pour qu’il ne sorte pas du Puy, à part avec un servent du Père mais comme elle savait que le petit Myr’Hennis était bien trop intimidé par la prêtrise d’Uriz pour leur demander quelque chose…et dire que maintenant il côtoyait quotidiennement la haute-prêtresse de ce même culte. Parfois il se demandait ce que penseraient ses parents de sa situation. Il pourrait leur demander mais il avait coupé les ponts avec eux il y a de cela si longtemps qu’il ne savait même pas s’ils étaient encore en vie et très franchement ça n’intéressait pas l’architecte de le savoir. Au moins Mil’liana Vect lui avait appris une chose, ce qui, soit dit en passant, était toujours plus que son père : utiliser l’esprit d’une personne contre elle-même était bien plus efficace que la force.
La voix de sa chère et tendre le sortit de ses pensées confirmant au passage qu’effectivement, s’il arrivait à penser si clairement c’était grâce au silence qui régnait ici ; son cheminement n’était pas stoppé par quelqu’un aboyant des ordres ou le raffut que faisaient deux armes s’entrechoquant. Ce qui l’inquiétait un peu c’était qu’il commençait à ne plus entendre ces bruits-là lorsqu’il était au camp, son cerveau avait commencé à les filtrer comme les bruits de pas en dehors de son bureau ou les gardes discutant à voix basse lorsqu’il passait dans les couloirs de sa villa. Alors il profita du calme en fermant les yeux, posant les codes sur ses genoux, pour le moment son dos le laissait tranquille alors il en profitait pour se courber un peu. Mais il ne put pas savourer ce silence bien longtemps, rompu qu’il fut par la voix de sa compagne. Ses oreilles se dressèrent, suivit de peu par le corps lui-même.
« Je suis soulagé, j’ai horreur de passer des heures à me préparer pour au final te déplaire. » Répondit-il en la suivant alors qu’elle reculait pour l’embrasser à son tour. « M’obliger? Demande d’abord, qui te dit que n’y consentirait pas ? » Son sourire se fit joueur alors qu’il imaginait sans difficulté la scène. « Je n’ai jamais tenté d’autoportrait mais si tu veux je peux essayer. »
Il préférait réserver ses œuvres aux dieux mais si c’était le Feu d’Uriz qui le lui demandait alors c’était un peu pour les dieux même si le sujet n’avait rien de divin ; il aimerait qu’Isten le choisisse comme avatar mais la Belle ne s’était malheureusement pas encore manifestée. Une simple question de temps… se disait-il parfois, certain de ce qu’il avançait, préférant ignorer encore une fois cette partie rationnelle de son esprit. Il prit une tranche de viande qu’il mâchonna quelques instants, la faisant passer avec une gorgée de thé. Myr’Hennis tourna ensuite la tête vers sa compagne, son sourire joueur revenant au grand galop.
« J’ai très bien dormi mais dis-moi, à qui allons-nous tenter d’échapper ? »
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| | | Krish Al'Serat
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| Sujet: Re: Arrêtez le monde, je veux descendre ! Dim 16 Juin 2019 - 19:52 | |
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- Attend de voir de quoi je suis capable après un an d'entrainement et je devrai t'y obliger. " ricana-t-elle en posant définitivement son livre. Il avait sans doute pu jeter un œil au carnet de dessin dans lequel elle avait tenté de réapprendre les bases durant les derniers mois. Des soldats. Des soldats. Des gens en train d'écrire. Des félins à pointe. Beaucoup de félins à pointes. Et malgré tout, elle n'avait pas récupérer le moindre sens des proportions. Les mouvements qu'elle tentait de donner étaient également aberrants. Dire qu'elle avait façonné C'était à croire qu'elle ne connaissait même plus ses planches anatomiques, alors qu'elle les maîtrisait sans même y penser lorsqu'il s'agissait de planter le bout pointu d'une lame dans un être vivant.
Piquant un raisin, elle s'allongea sur le dos, la tête sur les genoux de son amant. " J'aurais préféré que tu puisses te voir à travers mes yeux. " ronronna-t-elle, féline tout en se disant qu'un auto-protrait serait sûrement assez prestigieux pour qu'elle le garde sous clef...
- Plus ou moins le monde entier. " réfléchit-elle avec un moue d'intense réflexion avant de commencer à compter sur ses doigts avec une grand application. " La routine, déjà." ricana-t-elle en lui lançant un bref regard provoquant. " Les prévôts qui doivent déjà être en train de me préparer deux-cent message depuis qu'ils savent que nous sommes arrivé en ville. Les Princes Marchands. Les membres de ma corporation qui ne sont pas d'accord avec la gestion de Wik. Et vu ce que j'ai en tête, potentiellement le Guet et quelques miliciens un peu trop zélés. " Un éclat sournois tournait dans ses yeux sanglants au dessus de son sourire de chat. Elle avait une ou deux idées qu'elle espérait voir faire mouche auprès de son cher et tendre. " J'aimerais bien te dire que ta tenue actuelle sera parfaite, mais j'aurais trop peur qu'une Thaarie ne décide de tout risquer pour t'enlever à moi. Il vaut mieux qu'on te trouve de bonnes chaussures et des vêtements confortables. " Sa main joueuse glissa du nombril de l'architecte à sa clavicule. " Par contre je veux bien en profiter encore un peu. Rien ne presse... "
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| | | Myr'Hennis Vect
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| Sujet: Re: Arrêtez le monde, je veux descendre ! Dim 16 Juin 2019 - 21:21 | |
| Ce n’était pas faux, sa compagne avait perdu le coup de main pour le dessin et il avait longtemps hésité à lui proposer son aide, il craignait qu’elle le prenne mal mais s’il pouvait poser pour l’aider à s’améliorer, en supposant qu’elle le puisse et qu’Uriz ne fut pas cruel à ce point, ce serait avec plaisir. Il avait pensé à laisser trainer des débuts de dessins qu’elle n’aurait qu’à compléter mais il avait abandonné l’idée, c’était bien trop humiliant et même si Krish s’abaissait ce niveau il n’avait pas envie de lui faire subir ça. Il l’aimait trop. D’ordinaire il dessinait seul, Plynnil était la seule personne qu’il réussissait à tolérer car elle savait se faire oublier, et en plus de ça il n’était pas très pédagogue mais comme on dit ça ne coûte rien d’essayer. Enfin en théorie, en réalité ça pouvait coûter cher. Cela dit il pouvait bien faire un effort pour quelques heures et avec un peu de chance ça se passerait mieux que prévu ou du moins il espérait avoir la patience suffisante pour ne pas s’énerver ; il voyait d’ici sa chère et tendre retenter plusieurs fois le même exercice qui, pour Myr’Hennis, était pourtant d’une simplicité exaspérante. En réfléchissant il passa mécaniquement en main dans la crinière de Krish alors qu’elle posait sa tête sur ses genoux, il doutait que leur vision différait réellement. Dans le pire des cas cet autoportrait aurait de la valeur seulement parce qu’il était unique au monde et qu’il ne comptait pas en faire deux de toute façon.
Mais il aurait tout le temps d’y penser durant leurs vacances, pour l’heure il était question d’une journée qui s’annonçait amusante. « Effectivement ça fait un beau paquet de monde. » Devoir échapper au guet supposait courir et ce n’était pas une discipline dans laquelle il excellait, comme Krish avait pu s’en rendre compte, mais, qui sait, ça pourrait être intéressant à essayer. « J’ai hâte de voir ce que tu as prévu pour réussir à échapper à tant de paires d’yeux ! »
Pour le coup il n’y avait pas de trace de sarcasme dans sa voix, il se demandait réellement comment elle allait pouvoir faire, surtout avec son compagnon. Y arriver relèverait surement davantage du haut fait que de la simple excursion. D’habitude les surprises n’était pas son truc, il en avait même horreur, et qu’elles soient bonnes ou mauvaises ne changeait rien à l’affaire, mais Krish avait réussi à piquer sa curiosité. Désormais l’inconnu l’appelait et même s’il avait envie de lui poser des questions pour en savoir plus il résista en avalant la viande qu’il avait dans la bouche pour ne pas ruiner la surprise, de toute façon il y avait fort à parier qu’elle aurait refusé de lui répondre donc autant ne pas s’embarrasser de questions inutiles. Surtout si à la place il pouvait la taquiner.
« Oh mais je suis certain que personne ne prendra le risque de t’énerver, mon amour, les gens qui tiennent à la vie sont à la norme. » Du moins c’était ce qu’on lui avait dit et depuis deux ans il devait admettre qu’être une exception n’était plus aussi gratifiant qu’avant. « Cela dit je crains que tu ne puisses en profiter plus longtemps. Pour aujourd’hui en tout cas, vois-tu, je ne doute pas que nous avons une longue journée devant nous mais ne t’inquiète pas tu pourras en profiter tant que tu voudras lorsque je poserai pour toi. » Lui dit-il en l’aidant à s’asseoir pour qu’il puisse se lever.
Si jamais elle protestait il lui répondrait qu’elle n’avait qu’à améliorer son dessin et qu’il resterait des heures durant poser pour elle. Cependant Myr’Hennis, n’étant pas quelqu’un de foncièrement cruel, décida de retourner vers la porte de la chambre avec une lenteur calculée. Une fois devant la porte il se retourna vers sa compagne.
« Tu m’as parlé de vêtements confortable et j’ai toujours besoin d’aide pour mettre correctement ma toge, tu viens m’aider ou je vais demander à une esclave ? » Dans le doute il poussa la porte, laissant entrer un peu de lumière dans une pièce qui n’en avait pas forcément besoin, pour certaines de leurs activités il était mieux qu’elles restent dans les ténèbres.
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| | | Krish Al'Serat
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| Sujet: Re: Arrêtez le monde, je veux descendre ! Dim 16 Juin 2019 - 23:48 | |
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- Ou alors je pourrais trouver une autre discipline dans laquelle m'améliorer pour profiter de toi durant des heures... " souffla-t-elle avec le même sourire de chat en s'appuyant des deux bras sur l’accoudoir du divan où elle était allongée pour suivre chaque mouvement du noble architecte jusqu'à la porte de la chambre... Puis se leva souplement pour le rejoindre. " Je devrais pouvoir y arriver seule. "
Vue le nombre de fois ou elle l'avait aidé à ajuster correctement cette toge, à commencer par le lendemain de leur première nuit ensemble, il n'avait même plus besoin de la guider à chaque étape. Elle s'amusait parfois à faire un faux plis ou un drapé un peu trop ample juste pour qu'il s'en aperçoive plus tard s'il ne lui avait pas prêté suffisamment d'attention sur le moment, mais elle ne l'avouerait jamais, même sous la plus exquise des tortures. Cette fois ne fut pas différente. Tout en ajustant le vêtement de son compagnon, ses mouvements le suivaient avec une langueur inutile.
- Habiller comme ça tu risque quand même d'attirer l'attention, tu sais ? Quand je te disais vêtement confortable, je voulais dire : vêtement facile à porter dans les quartiers populaires ? " Mais elle ne s'arrêta pas de l'aider à moins qu'il n'en fasse la demande exacte. « Dans les quartiers populaires? » Demanda-t-il surpris en fronçant les sourcils, pourquoi aller là-bas ? Pas de réponse. Juste un regard joueur par dessus son épaule et elle se tourna plutôt vers sa propre penderie. " Peut-être que tu as quelques conseils pour qu'on soit raccord niveau tenue. Que j'évite de passer pour une servante collée à tes basques ? " Un sourire matois aux lèvres, il s’approcha derrière sa compagne. - J’ai bien une idée... » attrapant le bas de la tunique il la releva pour lui la retirer, certes désormais elle était à sa compagne mais il pouvait bien la lui emprunter. Une inspiration surprise accompagna le geste de l'architecte, mais c'est tout naturellement qu'elle se retourna pour lui faire face sans s'éloigner. Les bras qu'elle avait levé pour laisser passer le vêtement se nouèrent lâchement sur sa nuque, ses doigts jouant avec les cheveux mi-longs du jeune homme. Sa peau nue frôlait délicatement la toge raffinée qu'elle venait d'ajuster et une étincelle de désir s'alluma au fond de ses pupilles joueuses. Libre de la moindre gêne, la féline créature souriait plutôt. Elle adorait lorsqu'il lui prenait ce genres de fantaisies... « Nous ne sommes plus raccord mais qu’est-ce que ça te va bien. » Avec un sourire sur les lèvres il l’embrassa... Et lorsqu'il commença à reculer, elle l'embrassa de plus belle, agrippant sa nuque d'un mouvement brusque. Satisfaite de son petit effet, elle rompit elle-même l'étreinte, coulant le long du torse de son amant pour retomba sur ses talons. Encore tout près de lui, son oreille pointée dans sa direction elle guettait sa réaction avec cet air de chat attendant de dévorer le canari. « Mais soit je vais me changer. »
Elle lui tira doctement la langue pendant qu'il délaçait les doigts toujours attacher à sa nuque et vola un ultime baiser, mais le laissa vaquer malgré tout, la joie au cœur... quoi qu'un brin de déception s'invite toute de même. Il se retourna pour aller trouver des vêtements plus communs : une simple tunique en lin et un pantalon en cuir, le noir étant de mise ; encore une fois ça l’amusait de voir à quel point il était simple de retirer sa toge mais quel plaie c’était à mettre seul. Il prit sa première ceinture, peu importe ce qu’il portait il la gardait toujours. Le temps qu’il trouve de quoi se vêtir à sa taille il espérait que sa chère et tendre ait choisit quelque chose à se mettre.
Il fallait croire qu'elle avait même eu le temps de s'habiller - ou qu'elle avait définitivement abandonner l'idée - puisqu'un baiser tomba au creux des reins de l'architecte juste avant que la tunique ne vienne cacher son dos. En même temps Myr’Hennis n’était pas très rapide pour quoi que ce soit et s’habiller encore moins, alors ça ne le surprit pas vraiment que sa compagne l’ait pris de court cependant le baiser lui arracha tout de même un léger frisson. Lorsqu'il se tourna, il ne put trouver qu'une innocente Triumvir vêtue d'un ample pantalon de lin rouge resserré aux chevilles et d'une brassière de cuir noir maintenant son opulente poitrine et dévoilant son ventre couturé de cicatrices. Un pendentif religieux représentant le soleil d'Uriz venait mourir à la naissance de ses seins et une longue dague des plus ordinaires ornait sa hanche gauche. Lui tournant le dos, elle relevait sa longue crinière blanche en une queue haute, dégageant son visage et sa nuque.
Parfaitement inconsciente de ce qui venait de se produire, la naïve Haute-Prêtresse demanda sur un ton angélique « Je me demandais d'ailleurs. Tu aimes la mer ? »
Il fit mine de chercher dans la pièce qui avait bien pu lui jouer un tel tour et finit par tomber sur la seule réponse plausible : cette pièce était hantée. Qu’avait-il bien pu faire pour s’attirer les foudres d’un esprit vengeur, ça, il n’en avait aucune idée mais il tenterait d’éviter ce faux pas la prochaine fois. Il attrapa la main de l’innocente et l’enjoignit lentement à se tourner pour admirer sa chère et tendre. Les vêtements simples de l'Architecte lui donnaient un tout autre style. Plus aventureux. Moins guindé peut-être. Dans tous les cas, le regard de sa compagne suffisait à confirmer qu'elle appréciait ce qu'elle voyait nettement plus que l'épais manteau de cérémonie qu'elle l'avait vu porter une ou deux fois. Il fit glisser l’index de son autre main le long du ventre de Krish hérissant la peau de la belle sur son chemin, passa entre ses seins avant que sa main ne se referme sur le pendentif et l’apporte à ses lèvres pour qu’il y dépose un baiser. Il pouvait aussi jouer à ce jeu-là. « Je n’ai jamais eu ce plaisir. » Répondit-il avec la même intonation que son interlocutrice. La chaîne n'étant pas des plus longues, son souffle balaya le cou de l'eldéenne et il eu la joie de l'entendre prendre une inspiration profonde. « Si tu continues comme ça, on ne va jamais sortir d'ici, tu sais ? » souffla-t-elle avec un sourire chafouin qui avouait le peu d'importance que cela revêtait à ses yeux.
« Ne me tente pas... » il tira sur le pendentif encore dans sa poigne pour qu’elle s’approche de lui et avec seulement quelques centimètres les séparant il la regarda une seconde d’un regard avide avant de l’embrasser. « Nous ne sommes pas obligés de sortir maintenant, si ? » « Obligé ? » répéta-t-elle, accaparée par le sifflement viril qui s'amusait a faire vibrer son oreille pointue. Elle avait réussit - grâce à de grands efforts - à faire percer une once de questionnement dans sa voix. Comme si elle se posait encore la question. « Comme si on pouvait t'obliger à quoi que ce soit, de toute façon ? » murmura-t-elle contre ses lèvres avant de les sceller à nouveau. Après tout ils étaient en vacances. Si elle n'était plus capable de suivre ses envies et de retrouver son tempérament versatile dans de telles conditions, qu'en resterait-il ?
« Ma reine ne devrait pas se sous-estimer. Mais je te propose de sortir maintenant tout de même, nous allons avoir du temps à perdre en attendant que le guet arrête de nous chercher de toute façon. » De plus il venait de s’habiller pour la deuxième fois, et même si jamais deux sans trois, il préférait éviter de le faire toute la journée... mais il fallait croire que l'eldéenne ne plaisantait pas lorsqu'elle l'avait mis en garde un peu plus tôt. « Trop tard. » ronronna-t-elle en laissant ses mains se balader distraitement sur la taille de Myr'Hennis pour passer en dessous de sa tunique. A trop jouer avec les feu... Mais elle préférait ne plus utiliser cette expression depuis une certaine nuit où la brûlure avait été moins métaphorique que prévue. Avant d'exiger un baiser enivrant, son sourire complisse redouble. « Je dois êtres plus tyranique que je le pensais. » « Attention, les tyrans ne durent pas longtemps… » il n’acheva pas sa phrase, à quoi bon, préférant à la place embrasser sa chère et tendre, le médaillon était bien sympathique mais il manquait deux ou trois choses qu’il ne pouvait trouver que sur les lèvres de Krish.
Ce ne fut finalement qu'après avoir sacrifier à Isten et retrouver les morceaux éparts de leurs tenues respectives que le sujet du départ fut à nouveau abordé. A genoux pour se pencher sous le vaste lit, Krish cherchait le ruban noir avec lequel elle avait coiffer sa crinière un peu plus tôt, sans succès. Myr'Hennis s'était assit à nouveau sur le lit avant de se laisser tomber en arrière pendant que son amante cherchait il ne savait trop quoi. Il aurait pu l'aider, certes, mais il était encore trop engourdi pour faire quoi que ce soit de réellement constructif alors il restait allongé, les cheveux éparpillés sur les draps défaits. Il décida finalement de se relever en entendant sa compagne pester et après lui avoir demandé ce qui n'allait pas un sourire joueur passa sur ses lèvres.
« Je le vois d'ici. » Expliqua-t-il en se tournant vers le ruban tant cherché qui était encore accroché au lit par une extrémité. « Ah ! » Elle suivit le regard de son amant pour le récupérer triomphalement, et se mis à la tache, en tailleur sur le sol. Cependant il devait admettre que s'attacher les cheveux n'était peut-être pas une mauvaise idée, cette après-midi ne s’annonçait pas vraiment de tout repos. « Tu n'en a pas un autre par hasard? - Et même plus d'un. » Elle se releva en finissant de tirer sur l'ample que de cheval qui battait à présent son dos. « Je les perds tout le temps... » D'un tiroir de sa table de nuit, elle sortit un second ruban à peu près identique et vint tendre sa main libre à Myr'Hennis pour l'aider à se rassoir, son regard joueur agréablement rassasié. Pourtant, au lieu de lui remettre le ruban tant convoité, elle se glissa dans son dos, à moitié assise sur le matelas, pour ramener elle-même ses cheveux en arrière en un élégant catogan.
Un baiser au creux du coup de son compagnon et elle se levait pour lui tendre de nouveau la main, rayonnante d'anticipation. « On y va ? »
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