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| Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna | |
| | Auteur | Message |
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Cécilie de Missède
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Lun 12 Aoû 2019 - 19:13 | |
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été - 2e jour de la 5e ennéade de Karfias Soieries de Thaar Début de soirée
Tessa avait été surprise de voir Cécilie passer à la Volière pour prendre des nouvelles et ramener quelques affaires - notamment les réserves d'onguents que Dante avait totalement épuisées sur ses brûlures après la rencontre avec l'étrange sombre. Elle avait en suite erré un peu en ville pour trouver un maréchal-ferrant capable de lui vendre de l'huile de laurier et de s'occuper de changer les fers de Zayase avant que la corne ne les déforme de trop. Pendant le temps nécessaire à l'opération, elle avait put trouvé une tenue un peu plus convaincante que sa simple jupe de voyage qui la faisait ressembler à une jeune caravanière sans grand intérêt.
Puisqu'ils courraient une prime et qu'ils allaient tenter d'arracher des réponses à une Princesse, mieux valait être dans le ton et faire sérieux. Elle ne pourrait pas passer pour une vétérane militaire. Elle aurait pu tabler sur une archère, mais ses bras n'étaient même pas assez robustes pour bander l'arc de Dante alors elle doutait que l’œil d'un capitaine de garde princière se laisse berner si facilement. Elle était bien placée pour savoir que les gardes ne sont pas seulement là pour jouer les gros bras, mais également pour parer aux éventualités que les seigneurs n'ont pas prévues. Elle n'aurait donc vraisemblablement d'autres choix que de révéler ses capacités magiques, surtout si la demoiselle de haut rang demandait comment ils comptaient s'y prendre pour arriver à leur fin alors qu'ils étaient que deux alors qu'une garde dix fois plus nombreuse avait périe en une attaque. Alors quitte à devoir dévoiler une part de ses pouvoirs, elle revendiquerait ses capacités de spirite.
Peut-être devrait elle épouser cette identité de mage-mercenaire finalement... Son domaine d'expertise ne se prêtait pas à l'action, mais c'était ce qu'elle devenait peu à peu après tout...
Pour la première fois, elle envisagea sérieusement l'idée, tout en sachant qu'elle ne pourrait trancher le jour même. Il y avait plus urgent. Entre la Volière et le bazar, elle trouva non seulement quelques vêtements pour compléter une tenue en accord avec l'effet qu'elle voulait donner, mais également une vieille dentelière qui accepta d'en ajuster les coutures sur ses mesures pour quelques sous. En était ressortie une tenue dont le côté pratique pouvait être facilement apprêté pour être plus présentable.
Un pantalon de toile noir s'enfonçait juste sous le genoux dans les bottes sur mesure que Dante lui avait offertes. Une chemise de coton légère tenue par un corset de cuir très fin, robuste mais usé. Le tout était entouré du sari bleu clair brodé d'argent qu'Elia lui avait offert, ajusté comme un vêtement de voyage par la large ceinture d'arme à boucle ornée assortie aux bottes et plusieurs bandes larges de tissus blanc, parce qu'on avait jamais trop de bande de tissus sacrifiable sur soi. Une sacoche en cuir assez large lui permettait de garder son grimoire et et le poignard de son père tandis qu'une longue dague vaanie, faite pour le combat rapproché - que Dante avait insisté pour qu'elle ait sans qu'elle ne consente jamais à en apprendre le maniement le plus basique. Ses cheveux d'un noir de jais restaient libres, flottaient autour de sa figure sans atteindre ses épaules.
Ainsi vêtu de noir, de blanc et de bleu, elle s'en retourna à la parfumerie avec un pur-sang Zurthan qui avait tendance à caracoler avec ses nouveau fers, ses sabots luisants et sa crinière démêlée de frais - la fille du maréchal ferrant avait même commencé à tressé sa queue lorsque la propriétaire était revenue mais tout s'était passé sans éclat. La pause n'avait pas été longue avant que Dante ne soit prêt et qu'ils se mettent en route vers la Soierie, l'adresse de la princesse marchande en poche grâce à Tessa et à quelques gardes des manoirs les plus importants des quartiers riches.
La soirée était légèrement entamée lorsque les deux voyageurs se retrouvèrent devant l'entrée du manoir d'Hiisi. La façade du bâtiment donnait directement sur la rue et les gardes se tenaient là comme des plantons, devant une une large volée de marches. Le perron montait ainsi vers une grande entrée... Continuant sur le flanc du palais, ils se rendirent jusqu'à l'entrée de service. Les serviteurs étaient généralement plus agréables que des gardes en parades, même si ce là avaient l'air particulièrement mal positionné pour une attaque dans ce décorum accueillant.
Devant la porte, tout de même large pour pouvoir rentrer les livraisons, X'Andarin et Garati frappèrent humblement.
- style d'agencement du sari:
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Mar 13 Aoû 2019 - 12:05 | |
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Il n’était pas de corvée de livraison, il n’était pas de corvée de quoi que ce soit d’ailleurs, mais quand on ouvrit la porte à laquelle furent frappés quelques coups et qu’on vit le visage des visiteurs on l’appela lui qui passait par là. Ils n’avaient rien de livreurs, et Tadeo était le seul à avoir jamais adressé la parole à leur Princesse, ce qui faisait de lui celui avec le plus de responsabilités, le plus à même de prendre des décisions quand il n’y avait personne d’autre. Au final ça ne faisait de lui qu’un portier glorifié, mais il ne perdit pas l’occasion de briller parmi ceux qui n’étaient pas importants. Il râla, parce que ce n’était pas une raison, mais quand il ouvrit la porte il fit face aux deux visiteurs. L’un des deux était masqué, et les masques avaient toujours eu le don de lui donner des frissons, mais il n’en montra rien, il resta sérieux, et il demanda le plus poliment possible à ceux qui auraient dû se présenter aux gardes. « Bonjour et bienvenue. Si ce n’est pas pour une livraison je devrais vous rediriger vers l’entrée, mais je préfère éviter de vous faire perdre votre temps… » Il réfléchit à comment il pouvait présenter la situation sans les repousser trop brusquement. « Comme la Princesse Hiisi est présente nous n’assurons pas de service pendant la durée de son séjour, mais peut-être que je peux vous aider pour autre chose ? »- Parfait, c'est votre maîtresse que nous cherchons. C'est au sujet de l'attaque qu'elle a subi pour venir ici. Nous ne voulons pas abuser de son temps, mais cela pourrait être d'une grande importance.Le visage de Tadeo s’assombrit, il cligna des yeux une fois puis retrouva un sourire poli. « Je ne suis pas sûr qu’elle puisse vous recevoir, mais je vais faire passer le message, attendez ici je vous prie. » Et il s’en fut un instant, murmurant quelques mots à un serviteur proche. *** Cela faisait plus d’une ennéade que le drame avait eu lieu, plus d’une ennéade depuis que j’étais tirée d’affaires mais également plus d’une ennéade depuis que la réalité était bien terne. J’étais sous la surveillance quasi constante de l’ancien eldéen argenté qui ne quittait que rarement mon chevet, et la plupart du temps pour s’asseoir près d’une fenêtre et regarder dans le vague. Il n’avait pas encore été aussi sévère qu’il avait l’habitude de l’être, et c’était presque plus blessant encore, il ne me pensait pas capable d’encaisser ses critiques mais je les lisais dans son regard. Et quand ce n’était pas son regard ça venait de moi, d’un esprit impitoyable qui rejetait sur moi l’intégralité de la faute, d’un esprit impitoyable qui avait décrété que tous avaient agi comme la situation le leur demandait, même mes protecteurs, même le monstre, qu’il n’y avait que moi qui était responsable. Il n’y avait même pas eu un Noruì pour me dédouaner. Pour que je me repose et que je récupère d’une journée éreintante les mages qui s’étaient affairés sur mon corps pendant la journée n’étaient plus présents et m’avaient laissée dans mon lit. Je préférais ne pas penser à ce que les mages m’avaient annoncé, je préférais ne pas penser aux conséquences de tout ça, mais parfois c’était compliqué, et j’étais quand même soulagée d’avoir quelques présences autour de moi, que ce soit celle d’Ulk, d’un Ketill qui m’apportait un bien étrange confort et Tadeo qui était bien trop bavard. On m’avait interdit de faire venir Magyaok de Geresh de peur qu’il me fasse retomber dans certains travers et Père lui n’avait reçu que de bien vagues rapports, rien qui ne puisse lui donner envie de venir, rien de trop dramatique, alors que je ne m’étais pas résolue à faire venir Sauveur. Il ignorait tout, et le récit que je devrais lui faire était trop atroce, trop effrayant, même pour moi, surtout pour moi. Mais Ulk s’absenta éventuellement, se laissant remplacer par Ketill, et c’était le moment qu’avait choisi le serviteur envoyé par Tadeo pour apparaître et frapper à la porte. Ketill passa une tête, posa une question et revint vers moi, me murmurant quelques mots à l’oreille. « Il a un message de la part de Tadeo, mais je peux le repousser si tu veux te reposer. » Je posai mon regard sur lui avec un petit sourire. « Tu sais ce que je vais te répondre, fais le entrer. » L’humain n’était pas aussi attentif que l’argenté, et il obtempéra, faisant entrer le serviteur. Il était plus essoufflé que je ne m’y serais attendue, il avait dû courir pour arriver ici. « Deux visiteurs… à propos du monstre… » Mes yeux s’écarquillèrent, je fis mine de me redresser sur un coude, retombai, et je tournai la tête vers Ketill avant de lui adresser un murmure presque frénétique. « Amène moi à eux, tout de suite. » Il posa une main sur mon bras, comme pour m’arrêter, de peur que je m’en aille. « Mais Ulk… » Je ne bougeai pas, le regardant intensément. « Je me fous d’Ulk, il m’a suffisamment gardée là. »Ketill m’était loyal et ce n’était pas Ulk qui le payait, alors qu’éventuellement la balance pencha en ma faveur, non sans qu’il commente dans sa barbe qu’il allait se faire tuer quand l’autre l’apprendrait. Après que l’autre serviteur ne soit parti il tira la couverture, m’assit sur le bord du lit et se détourna pour trouver une robe qui ferait l’affaire. Son choix s’était porté sur une blanche, forcément, mais j’intervins. « Pas celle là, la violette s’il te plait. » Il n’y en avait qu’une qui corresponde à cette description et ce n’était pas celle que Sauveur avait vue la dernière fois qu’il était venu, celle-là avait une coupe simple, sage, et couvrait tout sauf mes bras. Il ne me questionna pas et obtempéra, me laissant lever les bras pour me la passer sur la tête avant de m’allonger à nouveau et de soulever le plus délicatement possible mon bassin pour achever de la faire glisser jusqu’à mes jambes, je soupirai plus fort qu’à mon habitude mais parvins à ne pas émettre de son. Puis il me souleva, comme il l’avait fait le jour du drame. Une douleur me traversa et je gémis. « Désolée. »*** Le serviteur était revenu et Tadeo se présenta à nouveau devant les deux visiteurs. « La Princesse Hiisi a décidé qu’elle vous recevra, si vous voulez bien me suivre. » Les riches décorations – des tentures, des meubles ouvragés, des miroirs, quelques sculptures – ne vinrent qu’après avoir grimpé aux marches d’un escalier qui les éloignait des coulisses de ce qui servait de repère de débauche aux plus riches en l’absence des Hiisi, et les deux visiteurs et leur guide se trouvèrent au milieu d’un gigantesque couloir aux multiples portes de part et d’autres. Tadeo souriait toujours poliment mais il ne fit aucun effort pour lancer ou entretenir une conversation, il était inquiet, il était inquiet des raisons qui avaient pu pousser l’argenté à autoriser une telle visite, et il était aussi inquiet parce que l’individu était masqué. Mais bon, il ne faisait qu’obéir. Il ne faisait qu’obéir mais il se demandait tout de même s’il n’aurait pas dû simplement les éconduire. Puis il ouvrit une porte qui donnait sur un petit salon dont un pan entier était ouvert sur l’extérieur et sur des jardins. Le mobilier avait été agencé de telle sorte qu’il n’y ait rien de superflu, deux fauteuils qui faisaient face à un autre fauteuil dos aux jardins, mais aussi une table entre les deux. La table était plus proche des deux fauteuils inoccupés que de celui où une jeune femme à la chevelure et aux yeux noirs siégeait, un grand homme barbu au type nordique quelques pas plus loin d’elle, veillant. La chevelure de la maîtresse des lieux était toute rassemblée sur un côté de son visage, laissant découverte une oreille dont il manquait une moitié. De toutes les séquelles du drame qui avait eu lieu un étage plus bas une ennéade plus tôt ils ne pouvaient plus que voir celle-ci en plus de l’angle étrange de son poignet gauche, mais la jeune femme souriait tout de même, s’exprimant d’une voix claire tandis que Tadeo se plaçait dans une position symmétrique à celle de Ketill. « Asseyez-vous je vous en prie. J’ai cru comprendre que votre visite avait quelque chose à voir avec le daedhel ? » Il y avait du venin dans sa voix claire, du venin qui contrastait avec son sourire. Elle lança alors un regard à Tadeo pour lui demander de rester attentif à leurs coupes quand ils seraient assis.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Mar 13 Aoû 2019 - 14:37 | |
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Après le départ de Cécilie, Dante ne chôme pas. Après avoir discuté avec Claude pour qu’il garde le secret et avec la promesse d’une recette de sédatif assez puissant pour assommer un colosse drow en furie, il est sorti, laissant le vieux seul. Prenant le Pommelé par la bride, Dante va le porter à l'écurie communautaire pour un repos bien mérité. Après avoir payé ce qu’il se doit au palefrenier.
Ensuite l’homme parcourt le marché, achetant les ingrédients de bases pour la mixture, de la bouffe de base ainsi que quelques douceurs sucrées pour sa compagne. Il fait réparer son plastron. S’offre une cape neuve, son propre manteau tombant en lambeaux.
L'assassin arrive à la petite cours un peu après sa compagne et Zayase. Après un frugal souper où il termine les bols de gruau au miel désormais figé, Dante se prépare pour la sortie, mettant l’attirail complet de X’Andarin qu’il espérait bien ne plus remettre. Il a changé depuis l’an 14 et si le plastron recquiert quelques ajustements sur sa silhouette un peu plus maigre que lors des jeux, les dagues de lancer, les dagues jumelles et les épées courtes trouvent leur place sur ses hanches. Son manteau neuf est posé sur ses épaules, son arc et ses flèches trouvent leur places naturelles sur son dos.
Et tandis qu’il rabat son masque sur son visage, l’œil vert couvert dun mince tissu cachant son éclat, il se dit qu’ ça pue toujours autant et que c’est toujours aussi barbant.. Il endosse pleinement son rôle de mercenaire. X’Andarin jouissant d’une certaine réputation et de crédibilité à Thaar, il va peut être se faire reconnaître... ou pas. Là n’étant pas le plus important.
Et quand il voit la nouvelle identité de Cecilie, son coeur fond. Elle ne peut voir son expression sous ce masque maudit mais elle peut voir la lueur approbatrice dans le marron. La spallière et la cape lui donnant une carrure qu’il n’a pas, ils forment quand même un beau duo tandis qu’ils entrent et se font introduire chez Aerianna par la petite porte.
Si l’atmosphère de la maisonnée est normale a part cette ombre fugace sur le visage de leur portier, c’est bien plus l’allure de la princesse marchande qui l’interpelle. L’oeil marron analyse leur hôtesse. La longue chevelure cachant un côté du visage qui doit être abîmé, une moitié d’oreille arrachée. Le poignet gauche qui a un angle étrange, il faudrait le recasser pour lui permettre de guérir correctement, songe t'il . La posture droite et raide, la respiration contrôlée. Le fiel sous jacent dans le ton quand elle parle du drow...
Elle a morflé et d’aplomb. Sans un mot, X’Andarin va aux chaises et en tire une pour la mage-mercenaire. Après qu’elle sesoit assise, il prend une position similaire à celle des deux gardes d’Aerianna. Les mains le long du corp dans une attitude tout sauf menacante, debout à côté de la jeune femme. S’il veut murmurer il n’a qu’à se pencher. Le masque blanc s’immobilise.
Dernière édition par Dante Corvac le Mer 14 Aoû 2019 - 0:36, édité 1 fois |
| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Mar 13 Aoû 2019 - 23:22 | |
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La jeune rouquine aux cheveux teints s'était inclinée avec la grâce des personnes habituées à la haute société en voyant la Princesse déjà assise dans la pièce où les avait conduit le serviteur. Elle ne comptait pas à être chassée pour impair et un mercenaire ayant suffisamment d'entrées dans le grand monde pour en avoir pris les coutumes est toujours un gage de qualité. Ça, elle le savait d'expérience. La lumière à contre jour la gênait un peu, mais elle ne s'en formalisa pas. De toute façon, des deux mercenaires présents et même en prenant en compte le masque qu'elle détestait tant, on ne pouvait pas dire que c'était elle qui pouvait jouer l’œil de lynx.
Les tâches de lumières colorées qui lui parvenaient du dehors formaient au moins une belle toile de fond. La maîtresse des lieux s'y découpait tout en ombre et en volume, les fauteuils et la table étaient bien plus net, c'était déjà ça. Pour le reste, elle n'aurait qu'à s'appuyer sur son ouïe, ses pupilles restant curieusement étrécie quelque soit leur orientation.
Elle s'approchait d'un des fauteuils lorsque Dante la devança pour te tirer pour elle. Surprise, elle s'assit pourtant avec le plus grand flegme et croisa les jambes en se renfonçant dans son siège, le dos bien droit, une main sagement posée sur son genoux. Elle ne s'attendait pas vraiment à l'attitude de son compagnon, mais ils étaient ensemble depuis suffisamment longtemps pour que ces petits changements de dernière minute ne les étonne plus. C'était même l'une des raisons pour lesquelles elle se disait qu'ils ne travaillaient pas si mal ensemble. Elle se mis donc au diapason et ne se préoccupa pas vraiment de sa posture ou de sa position, se contentant de laisser ses propres anciennes habitudes revenir au galop pour se tenir correctement.
- Tout à fait. Nous sommes sur ses traces pour une prime. " commença-t-elle avec un air sérieux. " Nous avions perdu sa trace sur la côte peu avant votre attaque et nous avons appris ce qui est arrivé à votre escorte. Au vu des traces qui restaient sur la route, nous sommes sûrs que notre gibier est votre assaillant, mais autant que vous nous disiez tout de suite si nous nous trompons : Un monstre à peine humain, visiblement drow ou assimilé, de près de deux mètres, ne portant que des peaux et capable d'une maîtrise magique des plus impressionnante. "
Bien que son opinion soit déjà faite sur l'identité de l'attaquant étant donné que la princesse l'avait elle-même décrit comme un seul daedhel, Cécilie observa la réaction de la jeune femme. Elle écoutait bien plus le rythme de sa respiration et l'ajustement de ses mouvements que les traits de son visage. Les odeurs de vin et la brise fleurie qui leur arrivait de l'extérieur se mêlaient agréablement.
- Nous espérions que vous accepteriez de nous dire ce qu'il est advenu de lui après votre altercation. "
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Mer 14 Aoû 2019 - 12:31 | |
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La jeune femme allait être mon interlocutrice, donc, et le masqué qui me rappelait quelque chose de ce qui semblait être une autre vie surveillait l’échange ? Les deux chasseurs de primes – puisqu’ils semblaient être exactement ça – était intéressés par quelque chose qu’on me forçait à oublier, par quelque chose qui ne pouvait que me changer, même si on se demandait tous si le changement était temporaire ou non. Seulement ils n’étaient là que plus d’une ennéade trop tard, trop tard pour récolter une prise déjà captive, trop tard pour chercher des renseignements avant que je ne sois trop impliquée. J’avais perdu mon sourire car j’étais la seule l’avoir gardé, et je répondis tout aussi sérieusement que celle qui me questionnait, ignorant sa mention de mon escorte et de la précédente attaque. « C’est bien un daedhel, mais partez sur plus grand que deux mètres et oubliez les peaux. »
Le sujet du monstre était compliqué pour moi, même maintenant, même alors que j’avais l’esprit un plus clair, même alors que je réalisais le danger que j’avais couru cette nuit-là. Tout restait de ma faute, ce n’était qu’un risque que j’avais pris et qui s’était avéré, et même si je n’avais pas été envahie par le désir à cet instant, même si je n’avais pas eu envie qu’il revienne en moi, j’aurais tenu ma parole car le monstre n’était pas fautif. D’un autre côté, je n’étais pas sûre de pouvoir un jour porter un enfant, je n’étais pas sûre que Sauveur puisse jamais me satisfaire à nouveau, et peut-être que celui qui avait instillé ces doutes en mon esprit méritait pire que cet espèce de pardon. Si j’avais envie d’exercer une quelconque vengeance la solution s’offrait à moi, une ennéade trop tard, mais peut-être ma dernière chance, sans aucun doute ma dernière chance. C’était dur, c’était trop dur, et je préférai repousser la décision.
Je tournai la tête vers le masque et souris à nouveau, ça m’était revenu en ressassant ces bien sombres pensées. « Je me souviens de vous, vous avez essayé d’abattre mon Tueur de Rois dans le feu et la boue, et vous avez bien failli réussir. » J’avais été heureuse à ce moment, j’avais été heureuse de parader dans l’arène en sachant que la finale s’offrait à nous deux, j’avais été heureuse de voir ce bras soulever le mien, tout ça pour rien, tout ça pour que des daedhels viennent tout gâcher, non, tout ça pour que le Tueur de Rois vienne tout gâcher. « Peut-être auriez-vous fait une meilleure finale… » Ça faisait un peu de bien de penser à quelque chose d’avant, ça faisait du bien de voir quelqu’un d’avant, quelqu’un que je pouvais regarder sans penser à ce qu’il pensait de ma situation actuelle, et son masque aidait, il aidait beaucoup. Seulement, au bout de quelques commentaires il ne devenait que celui qui chassait le monstre.
« Tadeo, s’il te plaît. » Il s’avança jusqu’à la table basse et servit deux coupes d’un alcool qui venait sûrement de Baaz’Hima avant de s’éloigner doucement. « Il était là, le monstre. » Un mouvement de tête et je désignai une légère fissure dans un des murs du salon. « Il est sorti de l’altercation sans sa liberté, mais avec sa vie. » Elle était là, la première décision idiote, mais c’était trop tard. J’avais l’impression de rompre un marché en parlant de lui de façon qui puisse aider à le retrouver, mais c’était idiot et cette ambivalence continuait de me pourrir la vie. Il n’y avait pas qu’elle pour avoir cet effet, et mon visage se ferma alors qu’une douleur irradiait dans mon bas-ventre. Je ne gémis pas, je fermai simplement les yeux en me crispant. Je sentis Ketill se pencher et me souffler dans l’oreille que je n’avais qu’un mot à dire pour qu’il me ramène dans ma chambre et que l’entrevue se termine, mais j’ouvris les yeux à nouveau et m’essayai à un nouveau sourire, un peu plus forcé. « Excusez moi… » Et je lâchai le pavé dans la marre. « L’altercation sur la route n’était que la première de deux. »
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Mer 14 Aoû 2019 - 14:50 | |
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Immobile, X’Andarin n’oppose qu’un flegme masqué à la hargne de leur interlocutrice. Il la laisse dire et parler, se concentrant sur don non verbal. La crispation des mains sur les accoudoirs. Cet éclat dans le regard.
La princesse marchande lui sourit. L’oeil marron sous le masque ne le lui retourne pas. Pas plus qu’un jugement. Il n’est pas payé pour se faire. A la mention des jeux, il n’a qu’une légère inclinaison de tête. Le résultat de ce combat l’indiffère maintenant. Parce que ça lui a permis de retrouver Cécilie. Ça faisait parti d’une époque ou il voulait mourir et faisait tout pour.
Par une chance inouïe, il s’en est sorti avec tout ses morceaux et sans séquelles.
« Peut-être auriez-vous fait une meilleure finale… »
Sous le masque la voix grave s’élève posément
Vous aviez un meilleur guerrier...
C’est bien beau les souvenirs et le réconfort, mais ils ne sont pas là pour des retrouvailles. Leur hôtesse se reprend par contre et retombe dans le vif du sujet qui les intéresse.
« Il est sorti de l’altercation sans sa liberté, mais avec sa vie. »
ok....Bonne nouvelle. Ils ont suivi la bonne piste.La question étant qu’est qu’elle en a fait de cet individu? ! Un des deux gus se penche vers Aerianna et le mercenaire en profite pour bouger un brin. Manifestement elle ne s’en est pas sortie intacte , il n’a même pas besoin de se pencher pour le murmurer à la mage. Le sourire change, devient contraint. En réaction le masque se penche légèrement de côté, interrogatif et silencieux.. « Excusez moi… L’altercation sur la route n’était que la première de deux. »
Le marron brille d’une lueur inhumaine tandis qu’il réfléchit. Cécilie aurait pu être a la place de cette loque en face d’eux. Elle aurait pu finir comme ça. En fait pas réellement, elle l'aurait bouffé avant. Il l'aurait tué avant.
Sous le masque, l’oeil brun se durcit. Le masque et l’homme dessous demeurent impassibles. Attentif, engrangeant les informations pour décider de la suite. Il ne parle pas, parce qu’Aerianna semble trouver quelque chose dans son mutisme.... Elle le fixe souvent pendant qu’elle parle.
Dernière édition par Dante Corvac le Jeu 15 Aoû 2019 - 1:24, édité 1 fois |
| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Jeu 15 Aoû 2019 - 0:45 | |
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Si la perspective de reparler des jeux semble rendre leur interlocutrice plus légère, ce que Cécilie salue d'un sourire, les souvenir de la jeune femme sont bien moins roses. A force d'hésitation et de remise en question, elle avait faillit perdre Dante. Le coup que Shyn'tae lui avait porté. La façon dont elle l'avait retrouvé à demi nu entre les mains d'une daedhel. Sa faiblesse. Son aveux d'avoir cherché la mort. La culpabilité de l'avoir poussé à un comportement aussi stupide. La colère qu'elle avait ressentie envers lui pour avoir osé penser à une chose pareille. C'était passé près et elle l'avait doublement payé avec les ennéades qui avaient suivies. Non. Ce masque et cette tenue ne lui rappelaient que blessures et nœuds dans la gorge. Elle était très contente de l'avoir dans son dos et non pas sous les yeux.
Heureusement, l'évocation du bon vieux temps ne s'éternise pas. La princesse a laissé des plumes face à cet étrange drow... Et bien plus que quelques brulures et quelques jours de fatigue extrême. La douleur et la tension se sentent dans sa voix. Un frisson remonta le long de l'épine dorsale de la jeune mage en habits bleus. Elle aurait pu être à sa place... Elle n'avait pas fait attention et s'était laissé surprendre. En entendant et en discernant l'altesse devant elle, elle avait l'impression qu'il l'avait serrée et jetée comme l'une des proies qu'il tenait ce jour là. Ou même pire encore. Une brutalité dépourvu du moindre sens commun. Et avec la décharge qu'elle s'était prise, elle aurait été sans défense... Sans autre défense que Dante. Qu'aurait-il eu le temps de lui faire avant que son Indomptable ne le tue ? Que serait-il arrivé à Dante alors qu'elle n'était plus capable de le prévenir de la magie de l'inconnu ?
Entendre cette souffrance, la sentir dans ses gestes raides et minimes... Elle ne put s'empêcher de déglutir. Il était toujours aussi intrigant, mais elle ne devait plus le prendre à la légère. C'était la première fois qu'elle désirait une proie pareille en lui laissant la vie... Ils devraient réellement faire attention.
- Alors vous avez réussit à le capturer, mais il s'est échappé... " Pas réellement une question, elle tentait de voir un peu mieux le visage de la jeune femme, avant de remercier le serviteur d'un signe de tête pour m'emparer du verre qu'il venait de remplir. J'en humait le parfum et y trempait les lèvres sans boire, attendant d'abord un peu pour voir si mes lèvres s'ankylosaient d'une quelconque façon. " Je suis navrée que vous ayez eu à en payer le prix fort, mais puis-je vous demander comment tout cela s'est passé ? Comment avez-vous réussi à le mettre hors d'état de nuire ? Avez-vous trouvé son focaliseur ? Comment s'est-il libéré ? Et comment avez-vous fait pour vous en sortir ? J'ai conscience que le souvenir est encore frais, mais chaque détail peut-être précieux dans notre traque et nous permettre d'avoir ce monstre. "
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Jeu 15 Aoû 2019 - 14:13 | |
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Je savais en dire trop mais pas assez, je savais les pousser à se poser plus de questions qu’ils n’obtenaient de réponse, et je savais que s’ils traquaient un tel monstre c’était un comportement bien dangereux que j’avais là. Mais c’était encore tôt et je pouvais voir plus de compréhension sur les traits de la jeune femme que d’impatience. Sur moi seule reposait une telle révélation, sur moi seule reposait quelque chose que je n’étais pas sûre de pouvoir supporter, et il n’y avait pas d’argenté pour m’aider cette fois. Comment présenter à quelqu’un quelque chose dont le seul souvenir blessait ? comment agencer les mots, comment agencer les idées, si la dernière chose qu’on voulait était exactement de s’attarder sur la question ? Si on avait peur que quelque part une digue ne cède, si on avait peur de se laisser complètement submergée ? Montrer plutôt que parler, peut-être ? Leur lancer la réalité, et espérer qu’ils s’en saisissent comme des chiens des os, espérer que ça suffise pour détourner leur attention…
Mais avant la démonstration, je pouvais répondre, pas à tout, à ce qui faisait le moins mal, à ce qui était le moins douloureux, gardant au visage un sourire bien artificiel. « Il n’a pas réussi à tous nous avoir, sur la route, et il a trop puisé dans ses réserves, il n’a fallu qu’un peu de magie pour le garder assoupi, au moins le temps qu’on me retrouve, le temps qu’on m’amène jusqu’ici. » La réalité, mais pas toute la réalité, je pensai, alors que mon sourire se fit plus vrai l’espace d’un instant. « Nous l’avons enfermé plus bas, dans les caves. Même séparé de son focalisateur, une belle pierre… et un beau jouet… » Encore un sourire alors qu’un aveu s’était introduit là, puis la neutralité, alors que je m’en rapprochais. « …il a secoué le palais et ses fondations, il a fallu l’immobiliser totalement pour qu’il arrête, pour qu’il ne se tue pas, pour qu’il ne nous tue pas, il a fallu l’empêcher de danser. » Un soupir se fit entendre, pas de soulagement, autre chose, celui qui précédait la grande inspiration qu’on prenait avant un effort, quand on avait la chance de voir venir le moment où on aurait besoin d’air. « Le reste… »
Puis, certainement contre toute attente, l’inspiration. Je redressai le buste, je me tins un instant droite au bord de mon fauteuil avant d’entamer une ascension folle. Il n’y eut que mon poignet gauche pour prendre appui sur le bras du fauteuil, jusqu’à ce que mes fesses se décollent de leur support. Il n’y eut que la jambe la plus tordue des deux pour supporter mon poids qui se reportait peu à peu sur elle, jusqu’à ce que la main ne tienne plus rien. Il n’y eut qu’un gémissement qu’on ne pouvait pas méprendre, un gémissement qui s’éteint l’instant avant de lancer un regard intense dans la direction de la rouquine puis du masqué, avant de revenir se perdre dans les yeux bleus de la jeune femme. Elle n’avait pas l’air d’une mercenaire, elle n’aurait pas fait tâche dans un palais tel que celui-ci, nos rôles auraient pu être inversés, mais j’étais celle qui avait passé sa vie enfermée, j’étais celle qui avait une histoire à raconter.
La main gauche vint se plaquer sur ma poitrine et je dus forcer pour que l’articulation qui voulait que rien ne soit aligné en donne quand même l’illusion. La jambe bien portante vint passer derrière celle tordue et je dus serrer les dents pour qu’aucun autre gémissement ne franchisse mes lèvres. Le corps vint se tordre vers l’avant pour donner quelque chose qui ressemblait à peu près à une révérence et un Ketill que je n’avais pas vu approcher passa un bras devant moi pour que je ne tombe pas en avant. Il ne fit rien d’autre, il respectait ce que je faisais, même s’il ne le comprenait pas. Je gémis une nouvelle fois et il redressa mon buste avant de s’écarter d’un pas. Je souriais maintenant d’un sourire sincère, même si les larmes naissantes dans mes yeux semblaient dire autre chose et que ma voix allait se briser régulièrement sous l’effet de la douleur. « Je vous présente Aerianna Hiisi de Geresh… celle qui jouit quand sa peau brûle… celle qui jouit à l’idée qu’un daedhel la violente… celle qui jouit quand le daedhel la violente… celle qui jouit quand il la prend et qu’il la détruit… celle qui a pensé un jour que c’était une bonne idée d’échanger son plaisir contre la liberté d’un monstre… celle qui a eu son plaisir… celle qui l’a libéré… celle qui n’a survécu que parce qu’elle a fait confiance à un daedhel fou pour qu'il respecte son envie de vivre après ça… » Et finalement, c’était là le seul pari qui n’avait pas échoué, j’étais vivante, mais à quel prix ? Je terminai enfin, la voix finalement brisée, les larmes coulant le long de mes joues. « Aerianna Hiisi de Geresh… qui ne pourra peut-être plus enfanter, la dernière des Hiisi ? »
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Jeu 15 Aoû 2019 - 21:34 | |
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Ainsi donc le gus a une limite. Il avait déjà l’air au bout du rouleau quand ils se sont laissés surprendre. Il a préféré fuir plutôt que de les affronter. Pourquoi il se serait laissé tenter par une princesse marchande et son escorte? La réponse est somme toute facile à deviner. Il n’a que la faim et ou un désespoir palpable pour pousser à cette imprudence folle. Pourquoi ils ne l’ont pas tué quand c’était le temps?
Le masque ne bouge pas, l’œil marron terne plongé dans celles profondes d’Aerianna. Elle ne s’etait déjà pas sortie indemne de la première rencontre manifestement. Et elle n'a pas appris, l'a gardée malgré le danger latent, malgré les morts dans sa garde. Un beau jouet. Le sous entendu ne rentre pas dans l’oreille d’un sourd. Le beau jouet... Un fauve, un destructeur... Elle aurait mieux fait de se capturer un Leomenis enragé. Dans le fond, eux aussi veulent le capturer. Donc il faut l'immobiliser entièrement et détruire ses pierres. C'est noté.
« …il a secoué le palais et ses fondations, il a fallu l’immobiliser totalement pour qu’il arrête, pour qu’il ne se tue pas, pour qu’il ne nous tue pas, il a fallu l’empêcher de danser. »
La question étant pourquoi elle l'a entravé? Elle voulait faire mumuse avec le bestiau? Froidement Dante se demande comment il aurait réagit, lui. Pour mieux chasser, il faut comprendre. Donc il s'imagine entravé, ayant froid et faim… Enragé, perdu, cherchant cans cesse Cécilie… Qu'aurait il fait? Il aurait attendu son heure probablement. Le souvenir d’un crochet à viande s’impose à son esprit. Patience… Ce que leur proie semblait manquer comme qualité.
Sous son masque, il fixe Aerianna. La princesse marchande se lève, le bras droit semble hors service. Les jambes sont désalignées. Ou le bassin est désaligné. Ou la colonne vertébrale peut-être. Bref… Le gémissement le laisse de glace. En lui même, Dante est heureux. Ce n'est pas Cécilie qui a trinqué. Une force brute. L'assassin pourrait arriver à ce résultat avec du temps et de l'effort. Le marron terne répond au regard de la princesse marchande. Sans aucun reproche ni jugement. Elle reporte alors ses prunelles dans celles de sa compagne. Y cherchant et y trouvant peut-être la compassion qu'elle cherche?
Le mercenaire se demande plutôt comment elle a pu en arriver à se faire esquinter de la sorte avec la quantité de gus qui veillent sur elle. Qui semblent s'inquiéter pour elle. Elle bataille par contre pour se redresser malgré la douleur flagrante et Dante respecte cela. Elle a de besoin d'aide pour se tenir droite. Immobile. Les larmes aux yeux, elle les toise dans un effet dramatique.
Bon, on a vu de quoi t'a l'air… On sait qui t'a fait ca… Tu peux nous donner ce qu'on veut ou tu va te foutre à poil pour jouer à qui a le plus de cicatrice? Pense t'il, ennuyé. Ne comprenant pas plus que Ketill le but de la manœuvre. Elle veut les attendrir? Les manipuler? La seule chose qu'il retient de tout ca c'est d'approcher leur cible prudemment et de ne pas se laisser choper.
Sous le masque, le regard se durcit un peu quand il entend la confession de la princesse de Geresh.
. « Je vous présente Aerianna Hiisi de Geresh… celle qui jouit quand sa peau brûle… celle qui jouit à l’idée qu’un daedhel la violente… celle qui jouit quand le daedhel la violente… celle qui jouit quand il la prend et qu’il la détruit… celle qui a pensé un jour que c’était une bonne idée d’échanger son plaisir contre la liberté d’un monstre… celle qui a eu son plaisir… celle qui l’a libéré… celle qui n’a survécu que parce qu’elle a fait confiance à un daedhel fou pour qu'il respecte son envie de vivre après ça… Aerianna Hiisi de Geresh… qui ne pourra peut-être plus enfanter, la dernière des Hiisi ? »
Pour reprendre son éclat terne, neutre, quand elle se confesse... Elle lui a demandé de lui faire mal. Elle a demandé. Lui aussi l'aurait esquintée avec plaisir sur demande. Donc, elle a couru après. Pour enfanter, et bien, bien fait pour elle… Un enfant de moins dans ce monde pourri une génération de moins dans ce monde de merde. Des moutons qui éviteront l'abattoir. Cela est juste et bon. Enfin... Bel et bien détruite.... Comme elle l'a demandée. Elle pourrait le lui demander la prochaine fois, il ferait plaisir de s'exécuter, le cul en moins.
Le masque et l'homme dessous, impassibles, ne marquent aucune réaction à cette ultime confession. Le Prime Dragon, dans sa tête, ronronne d'aise.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Jeu 15 Aoû 2019 - 23:40 | |
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Mentalement, elle notait les états d'âme de la Princesse dans un compartiment et les informations utiles dans un autre. Donc le drow ne portait plus de peaux. Elle lui avait peut-être fourni des vêtements sommaires. Il était un mage élémentaliste accompli. Il portait une pierre comme focaliseur. A quoi ressemblait-elle ? Comment la portait-il ? Et il dansait pour incanter. Pour avoir surprit toute une garnison, il devait être capable d'une grande rapidité d'incantation. Un mage de guerre ? Dans ce cas ce serait bel et bien un eldéen et le rituel qui l'avait dédoublé était sans doute une expérience de l'armée d'Elda. Il ne savait pas doser son effort. ça elle avait pu le constater. Et ils l'avaient endormis. C'était bon à savoir. Leur approche était bonne. Parfaite même. S'il suffisait de l'empêcher de bouger, qu'il ne pouvait invoquer ni par la voix ni par la pensée, ça lui simplifierait énormément les choses pendant ses recherches ! Une flèche bien placée et ils auraient le temps de l'emballer pour l'emmener où ils le désiraient.
Mais soudain, l'altesse se leva de son siège en gémissant de douleur. Mue par un réflexe antédiluvien, Cécilie se leva en miroir, faisant un geste de bras comme pour lui éviter la chute, avant que son esprit lui rappelle le peu de cas qu'elle devrait faire de cette situation. Mais si le commun des mortel peu s'empêcher de voir en fermant les yeux, elle ne peut s'empêcher d'entendre et un nouveau frisson lui remonte le long du dos.
La jeune femme est détruite...
A chaque mouvement ses articulations craques. Son bassin arrive à peine à compenser une jambe visiblement faible. Chaque mouvement lui coute. Son poignet plaqué contre sa poitrine n'accepte d'être remis droit qu'à grand peine. Son ventre et sa gorge se tendent, même lorsque ses lèvres tentent de ravaler ses gémissements. Et pourtant, elle s'incline face à eux, une flamme étrange dans le regard qui s'accroche à la glace des iris de la pseudo-mercenaire. Les larmes et la douleur faisant chavirer le son de sa voix clair.
Et pendant tout ce douloureux spectacle, Cécilie l'observait derrière un mur de glace devenu plus épais, plus solide. Ô combien plus froide était devenue son expression ? Neutre. Distante. Impériale. Elle se murait derrière pour tenir à l'écart ce regard sombre comme elle se tenait à l'écart des souvenirs et des pensées que cela faisait remonter en elle.
Du moins elle essayait.
Car elle a trouvé une Bête qui lui a fait connaitre la pure extase dans le sang et la douleur. Il a taillé dans sa chair, la creusant de ses dents, faisant couler son sang et y mêlant le sien. L'idée qu'il la détruise, elle l'accueillait et la chérissait. Une jeune femme trop bête et trop orgueilleuse pour savoir quand avoir peur, qui remet sa vie sur un coup de tête entre les mains d'un monstre...
Et elle la voit, brisée.
Et elle sait qu'elle n'a jamais connu ça. Et elle sait qu'elle a connu pire.
Risque-t-elle de connaitre pire... encore.
Alors, le regard dur reste prisonnier des iris abyssales de la frêle jeune femme qui lui fait face. Elle s'accroche aux différences.
Elle ne l'avait ni contraint, ni acheté et la réciproque était tout aussi vrai. S'il l'avait blessée à sa demande, il n'était jamais allé trop loin. Elle oubliait trop souvent que la Bête était imprévisible et ne la prenait pas comme une ennemi, mais il se souciait d'elle. Elle avait confiance en lui. Ils étaient unis tous les quatre, tous les deux. Ne faisaient qu'un. Ils étaient unis de temps de façons que personne ne pouvait comprendre... Leurs corps s'étaient mêlés aussi bien que leurs essences. Il la connaissait comme jamais quelqu'un ne l'avait connu, acceptant ses zones d'ombres, ses secrets et ses failles. Et la réciproque était vrai. Ce n'était pas la douleur qu'elle cherchait. Ce n'était pas la soumission. C'était juste lui.
Son maintien déjà acceptable pour sa noble hôte, se fit régalien. Son menton vaniteux se releva, défiant le sourire sincère de la jeune femme. Qu'un autre la touche, elle, Cécilie de Laval, et il mourrait. Ça n'avait rien à voir. Elle détestait la douleur, mais elle aimait la passion de son Indomptable, la revendication que révélaient ses marques, le lien indestructible que semblait raviver le goût de leurs sang sur leurs langues infatigables. Et même si un jour elle devait en être brisée, il était de ces trésor qui valaient la peine de prendre un tel risque.
Ça n'avait rien à voir.
Mais ce n'était pas encore la plus grande différence. Une différence qui changeait jusqu'à la signification des blessures que Cécilie entendaient craquer et gripper sous la peau de la princesse. Elle, savait ce que ça faisait mais, Elle, elle ne l'avait pas choisi. Elle n'avait pas demandé à ce qu'on la prenne comme une putain. Elle n'avait pas séquestrer un vit, avide de s'en servir comme jouet pour son plaisir inique. Elle n'avait pas supplié son tortionnaire pour qu'il la ravage de l'intérieur pendant des heures sous les yeux et les commentaires de ces monstres répugnants.
Son esprit s’imprégnait du sens profond des actes que cette Aerianna Hiisi de Geresh venait de révéler... Et un haut le cœur creusa violemment son estomac. Elle posa par réflexe une main sur son ventre, au niveau de son nombril.
En lieu et place de l'empathie, de la peur et de la souffrance, un dégoût viscéral s'était emparé de la moindre fibre de son être. Parce qu'elle a forcé un homme, aussi bestial soit-il. Parce qu'elle est coupable. Parce que malgré ses annonces théâtrales puant l'acceptation, elle osait pleurer sur son propre sort.
Elle osait se plaindre du fait qu'elle ne pourrait plus donner la vie.
Mais parce que la Comtesse sait pourquoi elle leur dit tout ce qui s'était passé de manière aussi cru, c'est du respect qui tente de s'insinuer à la suite de ces premières constatations. Un respect qu'elle ne veut pas ressentir. Les torts sont bien trop importants. Cette femme sait qu'elle est coupable. Elle l'assume, dans l'horreur de ce qu'elle a vécu. Mais elle n'en est qu'à peine moins répugnante.
Doucement, Cécilie déglutit sans se rasseoir. Ses yeux affaiblis discernaient à peu près les larmes qui brouillaient les traits de ce visage juvénile. Sa voix à la fois brisée et soulagée.
Sa gorge restait sèche comme du papier de verre, donnant un timbre plus terne à sa voix devenue glaciale par rapport au début de l'entretien. Monocorde. Elle sentit Dante faire un unique pas pour se porter à son côté mais elle ne lui lança pas un regard.
- Alors vous l'avez laissé partir. En lui rendant son focaliseur je suppose. A quoi ressemblait la pierre ? Est-ce que vous lui avez donner quelque chose d'autre ? Comment a-t-il quitté la ville et dans quelle direction ?
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Ven 16 Aoû 2019 - 11:06 | |
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J’avais peut-être eu un espoir fou que quelqu’un me comprenne avec cet aveu, un espoir fou dont la flamme avait forci quand la jeune femme s’était levée. Mais si espoir fou il y avait au début, il avait été éteint par la froideur du regard de la rousse, une froideur plus dure encore que le masque qui était à ses côtés. Et si ce n’était pas assez, ses mots avaient eux aussi perdu toute chaleur. Mais peut-être que je le méritais après tout. Non… Je savais le mériter, et ce rapport à la douleur n’était qu’une piètre justification, si seulement c’était une justification. Je tournai la tête à gauche, trouvant le regard triste de Ketill, je tournai la tête à droite, trouvant l’incompréhension de Tadeo, et je m’arrêtai un instant, pensive, ne comprenant pas pourquoi eux restaient à mes côtés, ne comprenant pas pourquoi ils ne me servaient pas le même traitement, pourquoi ils étaient là. Leur paie ? Non… Leur paie seule ne pouvait pas leur donner le pouvoir de ressentir là où les autres restaient de marbre.
Quand je fis mine de me rasseoir les deux furent là, à mes côtés, pour me soutenir et me permettre de ne ressentir aucune douleur ou aucun plaisir. Ils échouèrent mais je retins le gémissement, à cet instant même un mauvais service était préférable au néant que me proposaient ceux en face de moi, et en me retenant j’avais l’impression de les récompenser de la seule façon que je le pouvais. J’avais repris ma position, droite et rigide. J’avais repris ma position et j’allais rester pensive un peu trop longtemps, comme si je réfléchissais aux réponses des questions qu’on m’avait posées. Ce n’était pas le cas, je savais ce que j’allais répondre, il n’y avait pas plus simple, les faits, rien que les faits, mais j’allais attendre un peu. Je voulais m’accrocher à cet espoir que j’avais eu, le raviver un instant, arracher une émotion, quelle qu’elle soit, la voir, l’entendre, la sentir. Seulement rien ne vint, rien du tout, comme si leur néant m’avait happé, comme si je n’avais pas le droit d’essayer et que j’en étais la première convaincue.
Le temps passa, une minute, peut-être deux, et ma voix brisa le silence, une voix qui était plus mesurée, plus posée, une voix qui avait perdu toute sa détresse, une voix qui expliquait une dernière fois. « Ils ont voulu l’exécuter mais je m’y suis opposée, il ne savait pas qu’il ne devait pas me… ce n’était pas de sa faute, il ne méritait pas la mort pour ça, il avait rempli sa part. Donc oui, je l’ai libéré. J’ai imposé qu’on lui rende sa pierre, une pierre qui avait appartenu à un Phish Oura. Il est parti seul, dans la nuit, plus d’une ennéade plus tôt, sans rien d’autre que la pierre. Je ne sais pas plus que ça. » Puis un souvenir, fugace, un souvenir qui me fit frémir, un souvenir du moment où il avait cessé, du moment où il s’était retiré pour la dernière fois. « Il a dit… Nault… Ilta… » Je n’avais pas demandé à l’argenté ce que cela signifiait, j’avais gardé les mots, et je les dévoilais pour la première fois, sans trop savoir pourquoi, d’une voix hésitante. « Il a dit ça quand il a arrêté de… »
Là, avec ce nouvel aveu, je réalisai l’ironie de la situation. Je soutenais qu’il n’avait pas à mourir, pas pour ce qu’il m’avait fait, mais je n’hésitais pas à tout dire, sans retenir autre chose que la participation de Noruì, laissant une paire de chasseurs de primes repartir sur sa piste. Le questionnement pouvait disparaitre si j’essayais de me convaincre que je faisais ça pour mes hommes, ceux qui avaient perdu leur vie face au monstre, si j’essayais de me convaincre que je n’étais pas égoïste, si j’essayais de les convaincre ? « Si vous le poursuivez… c’est qu’il y en a d’autres, des comme moi ? »
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Ven 16 Aoû 2019 - 20:09 | |
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Pourquoi elle se justifie autant? Elle cherche notre sympathie? Notre accord? Putain mais regarde là... Je peux pas bien voir.... Tu me bloques la vision... Elle jouit quand elle morfle Tu crois que si elle savait elle nous ferait passer à la casserole?
A cette remarque de La Bête, Dante frissonne du bout des orteils jusqu’à l’extrémité des cheveux. Sagement tressée, sa crinière se hérisse. Et elle s’excuse et elle se justifie. Une chance qu’il a son putain de masque puant parce qu’elle serait effrayée par son expression neutre. De marron la prunelle devient ambre sous le masque.
Calme toi mec. Si elle s’apercoit qu’on veut la trucider, elle nous enchaînerait. Il y a trop de gardes. Ecoute là gémir... elle aime ca tu pense? C’est une pute de Kiel... Une autre qui pense qu’il faut aimer souffrir pour honorer la Déesse. Elle l’a dit, même si elle l’a pas nommée... Celle qui jouit quand un Sombre la ravage... J’me demande si elle est en jouissance permanente?
Une chance qu’il a un masque parce qu’elle pourrait voir un large sourire amusé par cette remarque. Un sourire qui ne se rend pas au regardant. Si les prunelles bleues de la mage mercenaire brillent d’une lueur glaciale, l’ambre semble se teinter de l’éclat du feu. Une lueur sauvage y flamboie brièvement avant de se mettre en sourdine dans un coin de l’iris.
Semblant décontenancée, triste dans une certaine mesure, leur hôtesse semble chercher une approbation parmis les mâles à ses côtés. Mâles qui se précipitent pour l’aider à se rasseoir quand elle le désire. Le mercenaire ne bouge pas, refrénant l’envie impérieuse d’en rajouter une couche. Se tortillerait elle sous lui? Implorerait elle sa clémence où jouirait elle pendant qu’ils leur boufferait le cœur? Aimerait elle ca si elle se faisait bouffer tout rond par Cécilie?
Le gémissement de la princesse marchande répond à leurs questions. Et sa valeur en tant que proie potentielle chute drastiquement, jusqu’à atteindre le zéro.
.Regarde là, sale pétasse de Kiel dans toute sa splendeur . Raille Zhak’Bar.
Aerianna semble bien voir que son drame en trois temps n’arrache pas de larmes. Sa voix change tandis qu’elle leur lance les dernières miettes d’informations. Elle n’a pas voulu tuer son jouet. Nonnn….vraimeeennnt?
Il ne savait pas... non mais il rêve? Le sang leur monte à la gueule. L’oeil d’ambre devient quasi incandescent de colère. Il avait rempli sa part.... Il faut rester professionnel mais ça devient de plus en plus difficile au fur et à mesure des révélations de cette cinglée. Une lente et profonde inspiration fait bouger ce grand corp. Le masque impersonnel se relève un peu.
La Raison se focusse sur les informations recues. Donc on a un Sombre Géant, nu se promènant avec des pierres de Phish Ouras. Eh bien, ce n’est pas banal!
Et alors qu'il pense que ca ne pourrait pas être pire, Aerianna lui porte un nouveau coup vicelard avec sa dernière phrase hésitante.
.« Il a dit… Nault… Ilta… Il a dit ça quand il a arrêté de… »
Là, avec ce nouvel aveu, elle finit de l’achever. De par cette phrase, Dante a la confirmation que le Sombre ne voulait pas de cette étreinte. Vouloir sans vouloir, l’instinct de survie…. Quelle souffre la salope! Puisse aucune magie lui redonner ce plaisir. Il espère tellement que le trou soit rendu si large que personne puisse la remplir de nouveau.
J’espère que tu kiffe royalement. Parce que tu n’a pas fini d’avoir mal.
Dans l’oeil d’ambre, sous ce masque, luit la colère et la haine. Dirigée contre qui? Bien malin celui qui saurait le dire. Le mercenaire s’ébroue soudainement, étouffant sous cette saleté de masque. Avec un grondement il porte la main à son visage mais une main régalienne ne fait que se poser légèrement sur son bras, ramenant un semblant de calme à l’homme qui ne fait alors que soulever légèrement cette saloperie pour respirer un peu d’air frais.
.« Si vous le poursuivez… c’est qu’il y en a d’autres, des comme moi ? » . Des comme toi? yen a au moins une espèce de raclure et on l’a bouffée X’Andarin s’immobilise, tendu, la tête penchée légèrement de côté .Tes pas chanceuse que ça soit pas nous. Même si on aurait crevé en passant ,on t’aurais tuée.
Mais il reste quelque chose à savoir. Un truc très important qui leur en dira long mine de rien sur leur proie. S'il reste une once de lucidité dans le sombre, ce qui est très important à savoir. Dans le silence qui suit la phrase d'Aerianna, qu'il laisse s'étirer un peu juste pour profiter du malaise ambiant, Dante prend enfin la parole.
... Nault Ilta… Sur quel ton l'a t'il dit? Murmuré ou Hurlé? Interrogatif? Affirmatif? Lucide ou confus? Avec hargne? Vous regardait il dans les yeux princesse à ce moment ou ailleurs? Quel éclat avait son regard? Gronde la voix grave. La main de sa compagne se pose une nouvelle fois sur lui. Et elle peut le sentir vibrer de haine. La voix glaciale de Cécilie le coupe, et grand bien lui fasse. Semble t'il qu'elle aussi en a assez.
"D'autre qui l'ont forcé a coucher avec elle ? Je ne pense pas non. Nous on le trouve et on le livre. "
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Dim 18 Aoû 2019 - 16:29 | |
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J’étais prête à répondre à la question du masqué, j’étais prête à chercher dans mes souvenirs de quelle façon l’eldéen m’avait lancé ces deux mots, j’étais prête à continuer de les aider, même avec mes doutes, même sans avoir la confirmation que je n’étais pas la seule victime, même sans… Mais je n’en eus pas le loisir, parce que l’humaine intervint. La glace, encore, mais pas neutre cette fois, elle était coupante, elle était blessante, elle était un jugement, le premier que je n’avais pas à deviner, le premier qui prenait forme avec des mots, le premier qui s’attaquait à moi sans détour, le premier que je pris de plein fouet. Je restai complètement figée, incapable de répondre, incapable de dire quelque chose, piégée. « Je… j’ai… » Les mots s’échappèrent d’eux-mêmes, je ne savais même pas ce que je voulais répondre, qu’y avait-il à répondre en réalité ? Je fermai les yeux, essayant de cacher une panique que je ne pouvais dissimuler.
J’avais vraiment fait ça ? J’avais forcé le monstre à coucher avec moi ? Il s’était forcé jusqu’à ce qu’il estime que j’étais satisfaite ? Ma compréhension de l’horreur qui avait eu lieu s’en voyait complètement bousculée, complètement détruite par les mots de la jeune femme. La folie nous avait pris tous les deux, lui avec un corps entre les mains et des pulsions qu’il n’avait pu contrôler, moi en ne pouvant plus le repousser une fois inondée par la douleur, par le plaisir. Pourquoi fallait-il qu’il y ait un coupable pour cet accès de folie là ? Je lui avais demandé sous la contrainte de faire ce qu’il avait fait sans en avoir besoin quelques jours plus tôt, en échange de quelque chose qu’il chérissait. C’était condamnable, je voulais qu’on me le reproche, je voulais être blessée, je voulais retenir. Mais cette accusation était plus violente, c’était autre chose, une accusation quand à ce que j’étais. J’étais déjà coupable de tant de choses, il fallait en plus que je sois coupable de ce que j’étais ?
Mais peut-être avait-elle raison ? Peut-être que je savais qu’il ne contrôlerait pas ses pulsions ? Peut-être que je m’y attendais ? Peut-être que le je souhaitais ? Peut-être que c’était pour ça que je n’avais pas préciser que du plaisir je ne voulais que la douleur, et pas l’autre, le plus naturel, celui auquel on pensait en premier ? Je ne savais pas trop pourquoi j’étais tant affectée, je ne savais pas trop pourquoi je trouvais si insupportable qu’on m’accuse de ces agissements envers le monstre qui avait voulu me tuer, mais pour la première fois, plutôt que de réfuter en bloc ce qu’on me lançait, j’allais l’accepter, l’intégrer, et m’en servir. Je ne savais pas encore comment mais c’était là l’intention. Et dire que je ne savais pas pourquoi était peut-être un mensonge, alors qu’une pensée fugace me menait jusqu’à Noruì. Ketill parla alors, il déclara que je n’avais que voulu que l’autre me malmène, il déclara que l’autre s’était perdu dans sa folie et que l’arrêter était à la fois impossible et n’aurait que mené à ma mort, mais je l’arrêtai d’une voix autoritaire. « Ketill, tais-toi. »
J’ouvris les yeux, calmée, et fixai mon regard sur le masque. « Je pense que c’était un moment de lucidité, une réalisation, comme s’il ne voulait pas de ce qu’il faisait, c’était le signal dont il avait besoin pour arrêter. Il m’a regardée, il l’a grondé, il a arrêté et… » La scène rejouait dans ma tête et avec les suggestions du masqué quelque chose semblait faire du sens, quelque chose de fort, quelque chose que prise par ma folie je n’avais pu remarquer. « …il s’est mordu le bras comme s’il voulait le broyer, comme pour se punir… il hurlait, après, mais il s’est éloigné de moi… » Il avait été fou avant, il avait cessé de l’être à cet instant, mais peut-être qu’il avait été frappé par l’horreur de la situation, peut-être que ça ne faisait que confirmer les mots de la jeune femme, surtout que je ne savais pas ce que signifiaient ses mots. Mon regard s’accrocha alors au sien alors que je parvenais à garder le contrôle de ma voix. « Peut-être que je ne la mérite pas mais j’apprécie votre franchise. Je ne chercherais pas à me justifier, je ne chercherais pas à trouver des excuses, car je sais que les deux sont impossibles. »
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Lun 19 Aoû 2019 - 10:10 | |
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Glaciale.
La jeune mage était restée de marbre en prononçant des mots d'une dureté immonde. Des mots qu'elle ne regrettait pas le moins du monde malgré le choc qu'elle lisait dans le regard de la princesse. Cette fernière ferma les yeux, incapable de soutenir le regard de son vis à vis. Elle semblait... à deux doigts de se briser.
Cécilie sentait chaque sursaut de sa respiration tremblante jusqu'au fond de ses tripes, mais le dégoût auquel elle s'accrochait faisait taire le reste. Bien. Au moins cette femme ne rejetait pas la faute. Elle avait conscience de ce qu'elle faisait... tout comme Cécilie avait parfaitement conscience de ce qu'elle obligeait l'altesse à vivre une fois encore... Et une fois de plus. Elle n'avait pas finit de revivre, de repenser, de remâcher ce qui s'était passé. Oh non... Elle n'avait pas fini...
Le serviteur pouvait prendre la parole, le regard de Cécilie était resté sur la princesse et ses doigts sur le bras de Dante. D'ailleurs, lorsqu'elle rouvrit les yeux, leur hôte préféra chercher le regard du Chasseur plutôt que d'affronter tout de suite la glace qui l'avait faite fuir. C'était sans doute la première fois que quelqu'un était assez fou ou assez désespéré pour tenter de trouver refuge dans la prunelle de X'Andarin.
Sous ses doigts, Cécilie le sentait se tendre à chaque mot qu'ajoutait Aerianna. Mais il n'était pas en chasse. Il n'était pas simplement intéressé ou rebuter parce qu'elle racontait... Et sa Ténébreuse en discernait l'immonde raison avec les creux et les cicatrices qu'elle distinguait sous le tissus de sa chemise. Elle serra un peu plus, révulsée non plus pour elle, mais pour lui.
Cette gamine n'avait vraiment aucune idée de ce qu'elle avait fait et à présent, elle s'efforçait d'en parler en assumant ses actes. En assumant les faits... En se complaisant dans le fait qu'il n'y avait plus rien à changer pour tenir la tête haute malgré la peur et le dégoût. Comme si ce n'était pas si important. Comme si tout pouvait s'effacer d'un revers de la main. Dante cherchait de l'air en déplaçant son masque, fulminant, grondant intérieurement. Crispé et agité. Il était prêt à mordre.
Cécilie aurait préféré que cette femme s'insurge, qu'elle se cambre, qu'elle rejette la faute sur quelqu'un d'autre, sur le monstre, ou même sur un illustre inconnu. Les choses auraient été bien plus faciles si elle avait été de mauvaise foi et si elle avait fait preuve de bassesse... Il n'y aurait qu'un monstre devant eux. Mais elle semblait découvrir la portée et les conséquences de ses actes. La Comtesse n'avait pas l'impression d'entendre une personne profondément mauvaise. Elle voyait un esprit dément... Un esprit malade qui n'avait ni conscience de la réalité des choses, ni emprise sur ses actes. Une personne qui n'aurait rien pu faire de grave en temps normal mais qui s'était retrouvé avec des moyens suffisamment important pour faire un mal proportionné et des proches suffisamment lâches pour fermer les yeux sur sa folie, la laissant se battre seule et détruire ceux qui avaient le malheur de croiser sa route.
- Ce n'est pas notre travail. " souffla-t-elle à son Indomptable en faisant un pas de côté pour poser sa main libre sur son torse et l'empêcher d'avancer. Peu importe ce qu'il voulait lui dire, il ne pouvaient s'offrir le lux d'être à la fois traqueur et traqués... enfin plus traqués qu'ils ne l'étaient déjà.
Lorsque la Princesse revint plonger son regard dans les yeux de glace, Cécilie l'observa avec plus d'intensité. Elle inclina respectueusement la tête lorsque la jeune femme accepta sa franchise et lui certifia qu'elle ne chercherait pas de justification. Elle était magnanime... Ou du moins pouvait-elle l'être. Ce qui n'en rendait son acte de folie que plus détestable, comme un mensonge, une manipulation charmante si appréciée par les hautes sphères de ce monde.
- J'apprécie également votre sincérité, bien qu'elle ne rende pas vos actes moins répugnants. " répondit-elle à la jeune femme avec franchise, ses mots tranchant avec le calme de sa voix redevenue claire. " Il n'est que trop rare de rencontrer une personne de votre rang prête à avouer sa ses erreurs. Et puisqu'il s'agit pour vous de mérite, laissez mois vous dire que je pense que votre esprit est malade et que vous êtes autant à blâmer dans cette histoire que les gens qui vous connaissent et préfèrent fermer les yeux sur votre nature. Si votre drow nous échappe et vient terminer ce qu'il a commencé, je ne bougerai pas le petit doigt. Néanmoins... " Elle prit un instant de pause, sondant le regard de la jeune princesse. Là ou la mercenaire avait l'air d'avoir à peine atteint la vingtaine, elle semblait avoir quelques années de plus, mais Cécilie ne pouvait s'empêcher de la trouver jeune... Et l'équilibre instable qu'elle maintenait entre victime et bourreau était également déroutant. " Mon travail n'est pas de juger. Si vous avez un jour besoin de mes services, envoyez votre message pour l'Enchanteresse, à la volière du Bazar, ils sauront quoi en faire... Mais au lieu de vous demander ce qui est bien ou de culpabiliser pour une chose à laquelle vous avez visiblement pris plaisir, peut-être que vous devriez assumer votre nature profonde et votre goût pour la noirceur... et de vous entourer de gens qui ne la nieront pas. " ajouta-t-elle en regardant l'homme qui avait essayé de disculper sa maîtresse alors même qu'elle venait d'avouer en toutes lettre. " Cela permettra peut-être de l'exprimer de façon moins stupide. Et ça aura au moins le mérite de ne pas vous faire passer pour une oie blanche quand vous avez du foutre et du sang sur les mains. " Les proies méritaient au moins que le chasseur se revendique comme tel. Être tué ou briser par quelqu'un qui restait à la frontière était plus destructeur encore. Comment en vouloir à un fou qui n'avait que lutté contre ses démons et cédé au mauvais moment ?
Elle détestait cette société. Elle détestait cette morale. Elle détestait la soit disant innocence de cette femme car elle avait été de celles qui cherchaient à voir le bon en chacun et qui s'était faite peu à peu dévorée pour sa naïveté.
Elles deux n'avaient décidément rien en commun.
- Maintenant, si vous n'avez plus rien à nous apprendre, pouvons-nous prendre congé ?
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Lun 19 Aoû 2019 - 11:38 | |
| Je ne pus ignorer cette main sur le torse du masqué, mais je ne pus non plus y prêter toute l’attention que ça méritait, j’étais trop occupée à faire face et à résister au torrent d’émotions qui menaçait. Et comme si le torrent d’émotions ne suffisait pas, il fallait que j’encaisse chaque coup que la jeune femme allait me porter, et sans broncher, car je le lui avais autorisé. Il fallait que j’accepte être à l’origine d’actes répugnants, il fallait que j’accepte avoir un esprit malade, il fallait que j’accepte ma nature profonde, il fallait que j’accepte ma noirceur, il fallait que j’accepte être stupide, il fallait que j’accepte le foutre et le sang que j’avais sur les mains. Et bizarrement, pour le moment du moins, j’allais réussir à ne pas broncher, à soutenir son regard alors qu’elle parlait, et même à rester assez lucide et de bonne volonté pour retenir ce nom, l’Enchanteresse.
Son conseil par contre – qui avait une valeur inestimable rien que par sa franchise – allait m’affecter plus que de raison. Je n’avais aucun souci à admettre que mon entourage ici à Thaar ne me connaissait pas, et n’était pas prêt à m’accompagner là où j’allais, qu’il n’y avait que l’argenté qui me connaisse vraiment, qui sache de quoi j’étais capable, et qui puisse servir à ne pas être stupide, même s’il avait échoué cette fois. Il y avait eu Aethka aussi, et Esteldur, mais leur trahison leur avait coûté leur peau, et Magyaok qui était habité au moins par une noirceur équivalente. Si j’étais affectée, c’était parce que je pensais à Sauveur, qui ignorait tout mais s’en irait s’il l’apprenait, alors qu’il n’était déjà pas capable de me faire le moindre mal si je le lui demandais. Il n’accepterait jamais cette noirceur, et simplement lui parler de ce qu’il s’était passé avec le monstre l’éloignerait pour toujours, j’en étais convaincue. Il faudrait que je l’éloigne… ou il faudrait que je me révèle assez lentement et me servir de son amour pour le corrompre et l’habituer. Un long frisson me parcourut l’échine alors que je réalisais la portée de ces pensées.
Mais cette entrevue avait été bien trop longue, bien trop éprouvante, et quand la rouquine m’offrit une opportunité de me débarrasser d’eux je la saisis à pleines mains en les regardant tour à tour. « Non… je n’ai plus rien à vous apporter, vous pouvez vous retirer, si vous le souhaitez. » Mais il fallait que je leur offre une escorte digne de ce nom pour quitter ma demeure, et j’ajoutai presque aussitôt en me tournant vers la gauche et en levant les yeux vers le grand homme barbu qui s’y tenait. « Ketill, raccompagne-les, s’il te plaît. » Ç’aurait du être à Tadeo de raccompagner ceux qu’il avait amenés jusqu’ici, mais beaucoup de choses avaient changé, beaucoup trop de choses. Je n’avais pas bougé, j’avais retrouvé ma rigidité, et j’attendais que le monde se remette à bouger.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Lun 19 Aoû 2019 - 12:21 | |
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Et la princesse ose chercher refuge dans le masque de X'Andarin... Faisant mine de vouloir avancer d'un pas, la main fine de Garati l'en empêche.
Et soudainement, toute ses scarifications commencent à le brûler comme des flammes infernales. Ce masque pue et semble vouloir lui rentrer dans la figure. Il hait X'Andarin. Il le hait pour de multiples raisons, mais encore plus parce qu'Aerianna Hiisi y trouve refuge et réconfort…
Il ne veut pas qu'elle y trouve ni l'un ni l'autre. Pendant que Garati parle, il recule d'un pas et leur tourne subitement le dos à toutes deux. L'idée que sa compagne lui offre ses services futur le hérisse. Sous la cape, les doigts agiles dégrafent le plastron, s'insinuent dessous, caressant ses stigmates douloureuses, y trouvant un réconfort dans cette douleur. Ca prouve qu'il est vivant.
Mais il est hors de question qu'il se mette au service de celle là. Il ne deviendra ni son chevalier servant, ni son homme de main. Nul réconfort ne viendra de lui et ce, tant qu'il respirera. La Bête, exacerbe ses émotions, ses perceptions sans qu'il ne s'en rendre trop compte, le récit de la princesse marchande l'ayant fait glisser. La haine déjà présente explose dans la poitrine de l'homme… La Bête rugit... Elle, elle n'est même pas un loup… Elle n'est même pas sa proie... Indigne, elle ne mérite même pas une égratignure… Les pensées se bousculent et ce heurtent avec fracas en lui. n
Sur le bord de la porte, il se sent étouffer sous le masque. N'en pouvant plus, Dante l'enlève. respirant enfin, retrouvant son identité de Dante Corvac. Tournant le dos à tout le monde, il regarde X'Andarin par les prunelles vides de l'objet qu'il a dans les mains. Sans y penser, il détache sa cape qui tombe en plis mou au sol.
« Non… je n’ai plus rien à vous apporter, vous pouvez vous retirer, si vous le souhaitez. Ketill, raccompagne-les, s’il te plaît. »
Sa ceinture d'armes tombe au sol dans un bruit de métal. X'Andarin doit mourir… Est la seule pensée qui bat à répétition dans son esprit. Elle ne s'en servira pas. Elle ne le touchera pas. Elle ne le corrompra pas.
D'un geste brusque, avec fracas, Dante envoie le plastron tant honnis valdinguer, brisant à grand fracas quelque chose de sûrement précieux. Dégainant une des deux petite dagues ornant ses avant bras, il épingle violemment le masque au mur, avant de fracasser le bois composant cette horreur d'un violent coup de poing, une écharde lui entaille la jointure, teintant les reliefs d'une légère coulisse rouge. De dos, sans son plastron, sa silhouette mince n'est pas bien bien impressionnante, certe. Leurs hôtes peuvent voir sa longue chevelure d'encre sagement tressée à la Thaari lui couler le long du dos. D'ailleurs il en caresse brièvement le bout.
Nault Ilta… Nault Ilta…
Gronde t'il sauvagement. Non Pas Elle… il ne lui servira pas de loup, il ne détruira pas en son nom. Ramassant son ceinturon, il dégaine ses épées courtes qu'il envoie valdinguer avec le plastron. Vu qu'Aerianna aime tant X'Andarin, qu'elle garde son cadavre… Il se repenche et remet sa cape, baissant la capuche bien bas sur son visage, remonte sa cagoule. Devient l'Ombre sans émotions humaines… Un tueur sans morale. Enfin il respire et se sent se calmer. Prenant un peu du sang de sa jointure, il dessine alors rapidement un petit symbole sur le mur… Sans la phrase l'accompagnant habituellement. Le dragon de Zhak'Bar…
Elle n'est qu'une pourriture indigne. Si leur proie survit et vient réclamer son dû, il veut être aux premières loges pour la voir se faire démembrer.
Pas besoin… Je connais le chemin… Merci de votre temps.
Il attend Garati, tournant toujours le dos aux gens de la pièce, il ne veut pas les regarder, il veut juste s'en aller avant que l'envie de passer sa barrière ne le prenne… de passer du loup au Monstre. L'Ombre lui laisse X'Andarin, vu qu'il lui plait tant. Il attend Garati, parce qu'il ne la laissera pas seule avec Elle…
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Lun 19 Aoû 2019 - 14:17 | |
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Cécilie allait accepté et ajouter un dernier conseil. Un conseil que la jeune femme ne méritait pas mais que la Comtesse ne pouvait s'empêcher de lui donner, en mémoire de ce qu'elle avait été... mais le mouvement brusque de Dante à la périphérie de son regard lui faire faire volte face sans se soucier des deux humains.
- Qu'est-ce que tu...?!
Un plastron l'interrompit en venant s'écraser sur la table près d'elle, renversant les verres.
Elle se fige. Il arrache son masque, l'épingle dans le mur. La première pensée qui la traverse lui fait simplement écarter les doigts et se tendre vers la magie sans l'atteindre toute fois, prête à l'employer contre leurs ennemis. Il lui avait apprit à réfléchir vite sous le coup de l'adrénaline. Pas autant que lui, mais suffisamment pour qu'un réflexe simple prenne le dessus. Sous sa peau, au niveau de la cicatrice invisible dans son dos, sous trois couche de tissus, les Lamentations remuaient de cette façon si particulière. Elle ne comprenait pas mais elle n'en avait pas besoin pour savoir dans quel camp elle était.
Le poings de Dante s'écrasa sur le bois solide, le faisant voler en éclat. Cécilie frissonna des pieds à la tête... Ses questions troublées se mêlant à une profonde satisfaction. La voix grave la fait frisonner une seconde fois.
Les lames, les vestiges d'un personnage dans lequel il ne rentrait plus. Tout s'écrasa comme les morceaux éparts d'une chrysalide sur le sol. Jusqu'à ce qu'il adopte cette posture souple, de nouveau silencieuse, renfonçant sa cape sur son visage, sa silhouette gommée par le tissus.
Puis il s'immobilise... et marque le linteau tandis que le mélange d'émotion antagonistes s'intensifie dans les veines de sa compagne.
Sans un son.
Lorsqu'il reprend la parole, il est mesuré... Professionnel. Elle se détend un peu. D'une façon infime en réalité. Sous l'effet de l'adrénaline, les mouvements de Cécilie sont un peu moins net. Elle se retourne vers la maîtresse des lieu et vers les deux servants qui se sont avancés.
- Je vous prie de bien vouloir accepter nos excuse. " articule Cécilie sans savoir exactement pourquoi elle s'excuse. De toute façon les trois quart du temps, ce n'était qu'une formule magique que les gens se renvoyaient comme une balle. Doucement, de façon à montrer qu'elle ne produirait pas un geste de puis, elle mis un genou en terre sur le côté de la table pour ramasse le pied et les plus gros éclats de l'un des deux verres brisés pour le poser sur la table. " X'Andarin n'a plus travaillé depuis des années. Nous vous offrons son équipement comme dédommagement pour ce regrettable incident. J'espère que vous pourrez nous pardonner ce comportement tout sauf professionnel. " Puis ce fut au tour de l'autre verre. L’œil était posé. Le ton calme bien que toujours distant.
Cela ne plairait pas à Dante, mais elle s'en fichait. S'il n'avait pas l'intention de tuer cette femme sur le coup, il ne fallait pas se la mettre à dos.
- Puissiez vous retrouver rapidement la santé, Votre Altesse. Merci encore de nous avoir reçu et d'avoir répondu à nos questions. " Elle s'inclina respectueusement avant de tourner les talons pour rejoindre... puis rattrapé son compagnon qui marchait à pas longs et rapides.
En atteignant l'extérieur, elle laissa sans regret la porte se fermer sur eux et continua à grand pas à travers les rues de service plutôt que de passer par l'avenue sur laquelle donnait toutes les façades des manoirs et des palais alentours.
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Les séquelles d'une rencontre | Dante & Aerianna Lun 19 Aoû 2019 - 17:54 | |
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Il explosa soudainement, amenant le chaos avec lui, amenant ce qu’il ne m’avait pas avoué, amenant sûrement dans toute cette folie le même genre de jugement qu’avait ouvertement porté sa compagne. Je n’avais pas peur de cette explosion, je n’aurais pu en avoir peur, pas après tout ce qui avait été remis en question. Et s’il était devenu plus violent je ne comprenais pas pour autant ce qu’il faisait, je n’avais aucune idée du sens que ses gestes pouvaient porter, et j’avais du mal à en avoir quelque chose à faire. Il grogna même les mots que je lui avais répété, des mots dont je ne connaissais pas la signification, des mots qui avaient calmé un monstre et déchaîné un homme, des mots qui semblaient anodins mais qui devaient porter un sens qui parlait aux deux. Mais il s’arrêta alors que je n’avais toujours pas réagi à sa scène, il s’arrêta et il attendit. Ketill avait porté une main à sa ceinture et fait un pas vers lui, Tadeo aussi, mais le sien était plus mesuré, il se serait interposé mais n’aurait pas combattu. Les deux reculèrent.
La jeune femme rousse, elle, était restée immobile après sa surprise, elle s’excusa, elle essayait de réparer une erreur de son compagnon, une erreur qui n’avait rien ébréché, une erreur que je pouvais superbement ignorer. X’Andarin, donc, un humain qui s’énervait comme une bête, dont l’équipement m’était complètement inutile, dont la professionnalité n’était pas importante. J’accueillis ses paroles avec un visage neutre car ce n’était pas le moment de montrer autre chose, ce n’était pas le moment de montrer le sourire qui aurait pu venir. Je garderais son conseil tant que je le pourrais, je l’appliquerais tant qu’il me porterait, et je me souviendrais qu’il y avait une Enchanteresse à contacter à la volière du Bazar. Je n’avais aucune offre à lui présenter, pas maintenant, mais peut-être qu’un jour arriverait où ça ne serait plus le cas, et si elle survivait au monstre elle pouvait se rendre utile, et je lui adressai quelques mots en guise d’au revoir. « J’espère que votre chasse sera fructueuse, pas pour moi, pour vous… » Je voulais rajouter quelque chose mais ne trouvai pas un autre mot à lui adresser et m’affaissai dans mon fauteuil, maudissant un instant Ketill alors qu’il m’obligeait à le rappeler à l’ordre. « Ketill. » Il les suivit enfin.
Il n’y avait plus aucune panique en moi, j’étais juste fatiguée, et il ne me restait que Tadeo.
« Tadeo, ramène moi s’il te plaît, et donne l’ordre de faire nettoyer la pièce et de faire détruire l’équipement du mercenaire. »
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