A la recherche du frère caché . ( Le Fossoyeur )

Azadeh laisse Haize la parcourir, découvrir sa peau comme on traverse un pays inconnu. Son corps est à l'image de sa façon d'être, façonné par le temps et les voyages, sans concessions.

Ses formes tout en courbes auraient certainement fait des émules, engoncées dans des corsets ou férues aux arts de la danse. Mais Azadeh ne sait pas se tenir, et ne danse pas. Alors c'est une musculature fine qui vient parsemer son corps, et des anciennes marques des blessures journalières qui viennent égratigner les marins qui ont laissé des traces sur sa peau. Comme chaque homme qui doit régulièrement se battre pour garder le cap contre les vagues.

Elle n'a pas grand chose, mais elle l'offre à Sepiida, et il en profite, le bougre. Elle a connu des hommes timorés, d'autres pour le moins brutaux. Celui ci va droit au but, mais avec un certain contrôle. Ce n'est pas déplaisant, de ne pas aller trop v... Ha, c'est ce qui lui sert de sous vêtement qui vient de rejoindre sa chemise au sol ? Et le voilà qui s'enflamme... Bien sûr, on ne pose pas un brûlot sur du gaz sans s'attendre à une flamme !

Et le voilà qui continue son offensive. Que croit il, que la forteresse qu'elle s'est construite est si simple à prendre d'assaut? D'un autre côté, un cordon vient d'accompagner la chemise et le morceau de tissus noir, et le voilà qui s'active à nouveau. Elle songe un instant que les marins sont doués avec les noeuds, et qu'un gabier doit pouvoir vous déshabiller en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

- Azadeh... insiste-t-il, la voix rauque.

Là, ce serait cruel de le torturer plus longtemps. Elle agrippe le visage de son capitaine entre ses mains, et le regarde un instant dans les yeux, l'air... Et bien l'air cruelle, à vrai dire.

Elle resserre un moment ses jambes pour prolonger la torture, et le gratifie d'un autre de ses baisers volés... Puis d'encore un autre... azadeh n'embrasse pas à pleine bouche, elle picore. Elle aime laisser entrevoir le paradis petit à petit mais signifier que c'est elle qui a les clefs.

Mais elle finit tout de même par desserrer ses jambes, et les reposer au sol. Haize se retrouve libre un instant. Et elle en profite pour lui échapper, se dégageant du mur, l'agrippant par ce qu'il reste de sa chemise ouverte, et l'entrainant derrière elle jusqu'à la petite porte de la remise qui lui sert de chambrée, et surtout de foutoir.

Haize peut se demander un instant s'ils ne se sont pas téléportés... Azadeh se déplace comme elle embrasse, sans laisser la place à l'hésitation.

Elle ne referme pas la porte, laissant un rayon de lune arriver timidement jusque là. Elle pousse à nouveau Haize jusqu'à une paroi où sont entreposés quelques tonneaux. Dans un coin de la pièce, la paillasse de la cook est roulée entre deux caisses fermée par des cadenas... Un instant, des cadenas sur des caisses de bouffe ? C'est donc pas une rumeur, elle protège les provisions plus que sa propre vertue...

Haize se retrouve coincé contre un mur entre deux tonnaux, décidément elle n'est pas résignée à le laisser garder le dessus en permanence... Elle vient se plaquer contre lui, nouveau baiser bref à vous en faire tourner la tête, un autre, sur son menton, dans son cou... Ecartant les pans de la chemise ouverte, Azadeh parcours de ses doigts et de sa bouche le torse du capitaine, émettant un léger rire d'amusement lorsqu'elle sent son nez chatouillé par la pilosité toute masculine qui s'y cache.

Il l'a découverte, elle compte bien faire de même et profiter un peu de sa peau.
Elle envoie ses mains plus bas en reconnaissance, les glissant au contact de ce qui risque d'être bientôt son principal centre d'intérêt. Elle fait preuve d'un peu de maladresse avec la ceinture de cuir un peu trop épaisse pour ses doigts. Elle n'est pas maîtresse pour déshabiller un homme, mais déterminée, et la boucle de métal heurte bientôt le sol.

Elle se décolle une nouvelle fois d'Haize, et il réalise que le sarouel de la boule de suie a fini par glisser au sol. Enfin une bonne nouvelle, en voilà un qui ne fera plus en sorte de le frustrer. D'un bond, elle s'assoit sur le tonneau le plus proche, et fixe Haize intensément.

Il est presque habillé, elle est presque nue. Mais ils sont dans son domaine à elle. Elle aurait sans doute apprécié le bruissement de draps de soie dans la tièdeur confortable d'une cabine. Mais elle l'a amené là, dans son domaine, façon de lui signifier que ce n'est pas le capitaine qu'elle veut : c'est l'homme. Rien de plus, rien de moins.

Elle est assise là, face à lui, sur son tonneau. Sa peau sombre laisse les reflets bleutés de la lune se refleter. La tête légèrement penchée en avant, sa masse de cheveux retombant sur ses épaules, elle le fixe intensément.

Elle ne porte plus qu'un dernier morceau de tissus, protection sombre à son intimité, sorte de caleçon court raccomodé pour enserrer ses formes en restant confortable.
Sur ses cuisses nues, elle ne dissimule pas ses cicatrices. Nombreuses. Trop. Griffures et coupures d'un temps passé, toutes refermées, mais trop profondes pour un jour ne plus laisser de trace. Traces trop proches de son intimité pour avoir une histoire qu'on écoute sans broncher.

Mais pas de complexe, pas de dissimulation. Azadeh n'en a cure, ça fait partie d'elle, et des choses qui font que chacun est sûrement plus complexe que la couche libre et insouciante qu'il affiche.

Elle penche la tête sur le côté, tendant une main vers Haize pour l'agripper à nouveau. Cette chemise ouverte lui aura décidément bien servi de prise. Elle le ramène vers elle, assise, presque offerte. Elle lui sourit légèrement. Elle frissonne, il fait plutôt froid ici, et la sueur qui perle sur sa peau se raffraichit au contact de l'air. Mais elle semble plus efficace que n'importe quel chauffage. Ses joues se sont empourprées dans l'action, promesse de bouillonnement intérieur.

Elle a le souffle court et la moue provocante... Ou suppliante ? Il semblerait qu'elle souffre à son tour de sa façon d'avoir fait durer les choses. Elle est fébrile, et son coeur bat la chamade. Comme toujours, alors qu'elle est prète à partager un moment avec un homme. Un moment de panique et de désir mêlés, un sentiment fort qui s'empare de son corps et le fait vibrer. Elle ne sait pas ce qu'elle veut. Mais elle sait qui elle veut. Son esprit s'est perdu quelque part dans les méandres de son besoin vital, viscéral, de se sentir vivante.

Elle donne une petite impulsion en tirant sur la chemise, le fixant intensément, l'air de réclamer innocemment quelque chose. Mais il y a longtemps qu'elle n'a plus l'air très innocente...

Un instant, il croit au pire. Est-elle si perfide pour le mettre dans cet état et ensuite... ensuite quoi ? Allez, quoi ! Elle lui pique quelques baisers et resserre son étreinte autour de lui. S'est en presque insupportable, mais tout ça fait parti du jeu et Haize s'y donne de bon coeur... et pas que de bon coeur... mais bon, pas de précisions explicite.

Elle le libère un moment, mais s'échappe aussitôt. Arg, il l'a laissé filé ? Il lui fait face aussitôt, prêt à l'assaillir de nouveau, mais elle l'agrippe par la chemise et l'entraine encore avec elle. Il la suit, docile, parfaitement mené par le nez... ou autre. Il a vaguement conscience d'où il est rendu, mais il ne pourrait pas affirmer sans le moindre doute qu'il a vraiment franchit la distance.

Il ne se préoccupe pas vraiment non plus de l'endroit où il se retrouve. N'importe où, peu importe, il n'y a qu'elle de toute façon. C'est elle qu'il fixe, c'est elle qu'il détaille. Elle le pousse encore une fois. Décidément, elle aime le pousser et le plaquer contre un mur. Ça ne lui déplait pas non plus. Elle vient lui voler un bref baiser, puis... euh... échange de service ? Azadeh est pirate sur les bords. Fébrile, il la laisse le parcourir, combattant vaillamment l'envie de lui sauter dessus. Chaque choses en son temps, Haize.

Le choc sourd de sa ceinture sur le sol le fait presque sursauté. Wooo, ça se rapproche ! Et elle.. elle... elle se sauve encore ! Mais pas trop loin, par chance. Juste tout près, grimpée sur un tonneau. Ça lui laisse un moment pour se ressaisir un brin, un moment de répit pour reprendre un peu conscience de ce qui l'entoure. Elle ne portait presque plus rien.

Et elle n'aura pas le capitaine. Le capitaine n'était que pour l'équipage. Azadeh aura l'homme, parce que Haize n'était pas capitaine depuis longtemps, tandis que l'homme s'offrait et prenait depuis beaucoup plus longtemps.

La respiration plus rapide que la normale, il prend le temps d'observer Azadeh à la faible lueur de la lune. Il aurait peut-être apprécié davantage de la voir en pleine lumière, mais il y a plusieurs manière de voir. Il la détaille attentivement, un peu comme un peintre prend du recul pour examiner son oeuvre. Mais Azadeh n'est en rien son oeuvre. C'est l'oeuvre de quelqu'un d'autre. D'elle-même, sans doute. Donc, il admire l'oeuvre et le maître d'oeuvre. Waw !

Il n'a sans doute pas prit assez de recul pour la regarder, parce qu'elle l'agrippe encore et l'attire vers lui. Aussitôt, les mains d'Haize reprennent contact avec sa peau. De nouvelles parcelle de peau à découvrir. Il glisse doucement, la frôlant à peine, glisse sur ses cuisses, dénote les cicatrices. Un autre qui n'a pas su faire ou plutôt qui a très mal fait. De vieilles cicatrices, mais pas trop.

Il la sent fébrile, sans doute tout autant que lui, elle réagit au plus léger des contact. Dernier geste de la part d'Azadeh, balayant les dernières hésitations d'Haize. Un dernier sourire et il se débarrasse de sa chemise et l'envoie voler plus loin. Haize prenait son temps. Haize faisait des tas de trucs, mais Haize le faisait bien. Il s'appliquait à bien faire les choses. De un pour la réputation. De deux pour sa satisfaction personnelle. De trois parce que ce qui devait être fait devait être bien fait. Règle d'or dans la marine, là où la moindre erreur peut être fatale.

Encore une fois, ses doigts s'insinuent là où le tissus lui empêche d'avoir la latitude parfaite. Ses lèvres retournent se poser sur l'épaule d'Azadeh, chacun ses lubies, non ? Si la fébrilité d'Haize ne s'est pas tout à fait dissoute, il semble plus calme, moins brusque. Chaque choses en son temps et c'est que ça devient sérieux, là, hein ? Et puis, juste retour des choses. C'est elle qui devient impatiente. Et puis, Haize a bien remarqué que lorsqu'elle s'impatiente, elle prend les choses en main. Pas du tout désagréable comme assaut. Et puis, c'est elle qui est presque nue, pas lui. Il ne reste qu'un infime bout de tissus... que Haize torture déjà.

D'un autre côté, c'était injuste. Il pouvait l'admirer et pas elle. Oooooh... Quelle injustice ! Mwahaharf !

Un instant, elle observe Haize qui la détaille, la déshabille des yeux... A vrai dire, elle est déjà presque nue, mais elle a la sensation de l'être encore plus sous les yeux de braise du capitaine. Celui là en a fait chavirer plus d'une, c'est une évidence. C'est ce qui pousse Azadeh à s'offrir sans retenue. Elle l'imagine mal la poursuivre à travers terre et mer en clamant des vers parcequ'il aura mélangé orgasme et amour. Ce n'est pas une plaisanterie, ça arrive chez les galantins. Azadeh les évite donc. Trop compliqué.

Il a fini par envoyer paître sa chemise. Pourtant elle l'aimait bien, cette chemise. Quelque chose à quoi s'accrocher. Faudrait pas qu'elle lui abime la peau. Pas trop.

Le revoilà dans le creux de son cou. Décidément. Pas d'embrassades démesurées. Quelque part, c'est une sorte de distance pas négligeable. Une façon de dire qu'on va pas faire l'amour. Qu'on va faire autre chose, de tout aussi avouable, mais de différent.

Le voilà qui s'acharne contre son dernier rempart. Elle pose ses mains sur son tonneau pour soulever son arrière train. Elle l'aide un peu, le pauvre, elle lui en a déjà trop fait voir. Plutôt souple la donzelle. Il vaut mieux quand on a autant de force dans les bras que... Allons, pas de comparaison négative en cet instant qui pourrait presque être romantique.

Le dernier morceau de tissus fini par tomber. Toujours aucun complexe dans la façon de faire d'Azadeh. Elle ne dissimule pas sa pudeur d'une torsion habile de jambes. Elle a du le faire, dans sa prime jeunesse. Comme toutes les gamines qui ont du mal à comprendre que quand on en est arrivé là, ce n'est plus vraiment le moment de faire des manières...

En tout cas, Haize semble aller à contre courant d'elle... Le voilà qui s'apaise alors qu'elle est dans une fébrilité difficile à contrôler. Le traître, il sait mieux y faire que prévu. En même temps il fallait s'y attendre. Il mériterait qu'elle le laisse en plan et... Et quoi ? Qu'elle se laisse en plan aussi pour passer seule la nuit la plus frustrante de toute son existence ? Elle n'a pas un égo aussi démesuré. Du moins, il ne dépasse pas son goût des plaisirs de la vie.

Il veut qu'elle prenne les choses en main ? Parfait, elle va le prendre au mot. Littéralement.

Ses mains descendent le long des flancs mis à nus du capitaine, les effleurant comme des araignées descendant un mur. La ceinture déjà partie, il n'y a quelques pans de tissus à dénouer et écarter. Elle ne lui fera pas l'affront de le faire se contortionner pour se débarasser totalement de ses vêtements. Elle le fait lorsqu'elle veut se moquer de la maladresse masculine à tenter de retirer bottes et pantalon à la fois dans l'empressement. Elle ne le fera pas avec Haize. Ses envies sont concentrées sur tout autre chose que la moquerie.

Elle a donc écarté les pans gênants de tissus et pris les choses en main. Satanés hommes pour qui tout est plus simple et nécessite moins de contorsions.

Haize la sent trembler un peu, tressaillir de plus en plus. Elle est à fleur de peau, peut être même plus qu'une autre femme. Dans ces moments où elle s'abandonne, elle ne l'avoue pas mais elle se prouve qu'elle a assez d'énergie pour envoyer paître très très loin le passé et ceux qui ont très mal fait. Elle ne paiera pas le prix des erreurs des autres. Pas question. Alors elle se réfugie dans ses sensations. Et lorsqu'il effleure ses cuisses, elle reçoit la caresse comme s'il s'agissait de n'importe où ailleurs. La sensibilité exacerbée en plus, peut être.

Bien, donc il a pu l'admirer, et elle n'a pas pu voir grand chose ? Il va falloir se consoler autrement qu'avec les yeux, dans ce cas.

Plus de main libre, elles sont trop occupées à mener la barre ! Damn... La position assise a cela d'utile qu'il reste toujours les jambes. Comme précédemment, elle les enroule autour de la taille d'Haize, pour l'attirer à nouveau contre elle. Si ce n'est que cette fois, plus aucun tissus ne les sépare.

Elle presse ses jambes contre lui et l'attire contre son corps. Elle ne peut réprimer un gémissement qu'elle vient étouffer contre l'épaule d'Haize.

Tiens ? Ses mains sont libres, par la force des choses.

Elle a tout loisir de passer à nouveau ses bras autour de Sepiida. Elle plante les doigts dans sa peau, mais pas de douleur, les ongles coupés courts pour ne pas abimer le poisson ont d'autres avantages, tout compte fait.

Etrange instant que celui où l'on se donne en offrant une confiance absolue. Et dont on retire un plaisir innavouable.

Quoique si, totalement avouable, vu que la liberté se retrouve forcée de venir étouffer sa voix contre la peau du capitaine. Pour ça, elle ne perd pas la tête. Elle connait les bateaux, les relations entre les hommes, et les conséquences si l'on est un peu trop expressif. Ce moment là est à eux, et à personne d'autre. A défaut de pouvoir se taire, elle fait en sorte que seul son capitaine puisse l'entendre. Son capitaine ? Plutôt son amant, si l'on considère les choses d'un oeil objectif. En tout cas à ce moment là.

Et de cet amant là, elle attend beaucoup, maintenant qu'elle l'a mené jusqu'ici.

(HRP : Bon je me fais un petit poste car visiblement vous en avez pas encore finis )

La tète contre la balustrade , les yeux fermés , la morsure du froid claquant sur son corps a peine réchauffé de par le fin tissu de sa cape , Ange semble inerte comme endormie mais il n'en est rien , son esprit lui est en effervescence , accaparé par milles choses , des questions , des souvenirs , des inquiétudes .

Aurait elle un jour cette vie tranquille, pleine de quiétude qu'elle recherchait, il y'avait peu de chance au vu de la guerre qui approchait, les choses n'iraient pas en s'améliorant bien au contraire et comme si cela ne suffisait pas, le bouleversement de sa famille venait s'ajoutés a cela, qu'adviendrait il de sa relation avec Ambre, une fois que celle qui fut sa cousine serait mise au courant de leur non lien de parenté.

Pensée a Ambre la ramené vers le capitaine, son sourire charmeur, son arrogance, ses probables futurs ébats avec la jeune Cook si ce n'était pas déjà fait, il lui fallait tenir encore 3 jours, 3 jours et 2 nuits ... Il allait falloir tenir en gardant ces distances pour ne plus s'attaché chose assez difficile au vu de la proximité obligatoire existant sur un bateau. Mais elles tiendront bon, il le fallait, elle avait déjà bien trop accordé a son cœur, des libertés qui finiraient peut être par lui couté cher si elle n’y prenait pas garde.

Un peu plus loin elle entendit des rires, du verre brisé, quelques marins semblaient avoir trop bu, elle crue reconnaitre la voix de l'homme qu'elle avait sauvé mais elle ne se soucia guère de leurs discutions, elle n’ouvrit même pas les yeux, elle était à l’ abri dans son petit coin tranquille et il y'avait peu de chance que quelqu'un l'ai remarqué.

La nuit était maintenant bien avancé, encore quelques heures et l'aurore pointerait le bout de son nez, le bruit des vagues semblaient vouloir doucement la bercé pour l'entrainés vers les rivages du sommeil, rivages ou l'attendait ces éternels cauchemars voila pourquoi elle lutait contre la torpeur qui l'enveloppait préférant encore se débattre avec son esprit encombrés plutot que devoir lutté contre ses vieux démons .

Et le pirate prend possession d'un trésor. Avec passion, avec envie, possessif et l'Univers s'embrase. Enfin, pour tout dire, Haize s'embrase.

Les flammes dévorent les corps, consument les âmes, brûlent les êtres. Et le feu gronde, attisé par la fougue et la témérité, combustible hautement inflammable qui coule dans les veines d'un pirate, tout feux, tout flammes. L'air se réchauffe, rendant la pièce suffocante, aride comme un désert. Tout se mélange, flammes, tisons, envies, soupirs, chair, pensées, corps, membres, gémissements, désirs, sueur, doigts, cheveux, rêves, tout, tout, tout, TOUT !

Le Brasier Infernal est bien doux à comparé du Brasier Fusionnel qui s'empare d'eux. La brûlure est terrible, elle marque le corps, l'âme, le coeur d'une cicatrice intemporelle qui change le cours d'une histoire, de son histoire, le cours de sa vie. Les caresses torrides consument les corps, réduisant en cendre la moindre tentative d'éloignement, les obligeant à fondre l'un sur l'autre, l'un dans l'autre. Dernière montée des flammes dévorantes, ultime tentative désespérée de carboniser les êtres, mais même un incendie de cette ampleur peut soudainement cesser de brûler lorsqu'il n'y a plus rien à consumer.

Le retour au calme les laisse bouillants et meurtrit, mais les braises rougeoient toujours sous la peau, la chaleur et la brûlure se fait encore sentir. Ils supportent à peine d'être touchés mais pourtant, n'arrivent pas à s'éloigner. La fraîcheur de la cale réussit à peine à diminuer l'intensité du tison qu'il est devenu. Mais il faut tout de même revenir au calme, sinon tout le navire risque de s'embraser et dans tous les sens du terme.

Il y pense, superficiellement, tandis qu'il reprend son souffle... et accessoirement, reprend un certain contrôle sur ses pensées la situation.



[HRP : Parfait délire post-boulot-de-trop-longues-heures-le-jeudi. J'arriverai pas à mieux maintenant... et surement pas demain... j'vous ai dit que j'étais pas là de samedi à mardi ? ]

[HRP : Hahaha "le tison", on pourrait l'surnommer comme ça Haize XD Pas de soucis pour mardi à samedi, bon ouikende louloute!)

Azadeh voulait l'homme... Elle la eu.

Entier et passionné, elle l'a reçu avec fougue, sans concession, sans réflexion. Elle s'est laissée emporter dans son brasier, et a laissé son esprit divaguer loin, au delà des cales, au delà du navire, au delà même de la mer. Ne penser à rien. Juste à l'instant présent. Vider sa tête de toutes ces foutues questions et tortillements d'esprit qui font d'elle ce qu'elle est, et qui ne la laissent jamais au repos.

Là il n'y a plus rien à demander, ni à savoir. Elle s'est juste laissée emporter. On pourrait dire bercer, mais ce genre de berceuse ne vous laisse pas paisiblement endormi au fond d'un lit...

Les corps finissent par s'apaiser, ils ne sont pas indestructible et la raison se permet de se frayer un chemin dans les affres de leur passion une fois le désir assouvi... Raison qui a un mal extrème à leur assurer que c'est suffisant, que la nuit en met est là pour le repos et non l'épuisement. Foutue raison, pour qui se prend elle ? Pour une moralisatrice de plus ?

Azadeh laisse un moment retomber sa tête contre le torse du capitaine, haletante, frissonnante, le corps presque aussi luisant que si elle avait fait un tour dans l'eau.

Haize semble revenir peu à peu à la surface de son côté, elle en profite pour flotter entre deux eaux un moment. Elle est bien, à cet endroit, celui où l'on se coule lorsque l'on n'a pas encore repris pleinement conscience de ses sens. Elle en profite un peu. La plénitude, c'est une denrée rare.

Le calme est revenu, le bruit des vagues venant heurter la coque aussi, de même que les grincement du bois et des cordages. Azadeh les avait presque oublié, comme si tout s'était effacé dans la bulle qu'elle a créé un instant.

Elle redresse la tête vers Haize, et lui sourit en repoussant derrière elle une mêche de cheveux emmêlés. Le fameux moment du sourire. Celui où vous pouvez lire dans les yeux d'une femme si elle va décider qu'une partie de jambes en l'air s'avère être une révélation amoureuse.

Le sourire d'Azadeh est simplement paisible, pas de brillance suspecte dans ses yeux. Rien n'a changé. Si ce n'est que ça n'est pas sur ce domaine là qu'elle viendra attaquer le capitaine s'il lui cherche un jour des noises.

Elle s'étire un peu, et redescend de son tonneau d'un petit bond... Elle se masse un peu les fesses, striées par l'appui contre le bois. Joli tatouage éphémère. Elle avise Haize en haussant un sourcil:
"Me voilà déguisée en barrique..."

Elle a un léger rire, cligne des yeux, se stabilise sur ses jambes. Elle le regarde. Elle n'a pas pris le temps, tout à l'heure. Elle voit le tatouage sur sa poitrine, la rose des vents. Elle l'effleure de ses doigts, debout devant lui, pensive:
"Mmm... Pas prêt de perdre l'cap,hein?"

Chacun ses marques, volontaires ou non. Azadeh aime voir les marques des corps. Ils révèlent plus que les mots. Mais ils apportent de nouvelles questions... Elle lui sourit à nouveau, de son sourire mi figue mi raison - fruits allant fort bien ensembles par ailleurs. La fatigue a pris possession de son corps de femme. C'était déjà le cas avant, mais maintenant les nerfs ont du mal à suivre. Alors, pour ce soir, elle est domptée.

Elle cherche ses vêtements du regard. Ils sont partis se promener aux quatre coins de la cale et des escaliers, ceux là... Elle ramasse son sarouel, et le regarde avec une petite moue.

Elle est nue, mais agit comme si ce n'était pas le cas. La morale veut que l'on se rhabille effarouchée, que l'on se cache dans des draps, ou que l'on se love contre l'autre, non ? Foutaises. Elle s'est montrée et offerte, qu'est ce qu'il lui reste encore à cacher ? Oh, beaucoup de choses, mais sûrement pas son corps.

Naturelle et libre.

Elle finit d'examiner son sarouel. Le cordon a survécu. C'est déjà ça. Elle ne le remet pas, va le poser non loin de sa paillasse, et en profite pour récupérer une gourde dans ses affaires et avaler quelques gorgées du contenu. Elle la montre au capitaine d'un petit geste du menton, en s'essuyant la bouche:
"C'pas mal d'connaître des herboristes pour éviter d'avoir des moussaillons à bord quand on s'amuse un peu trop."

Impulsive... Mais prévoyante... Et pas prète à troquer sa liberté contre une nuée de mioches criards.

Elle prend une autre gourde et la jette au capitaine d'un geste vif. De l'eau, tout simplement. C'est pourtant précieux, en mer. Et s'il a la gorge aussi sêche qu'elle, ça ne sera pas de trop.

En parlant d'eau... Azadeh se redresse, revient non loin du capitaine, et dégage le couvercle d'un des tonneaux. De l'eau de pluie recyclée ici. Elle a du le descendre - ou le faire descendre au vu de sa force herculéenne - pour s'accorder des brins de toilette à l'abris des regards. Prévoyante, encore une fois.

Elle plonge les mains dans l'eau froide pour s'en asperger le visage, et s'en frotter un peu les bras, le ventre, le bas ventre et ce qui s'en suit. Toilette très sommaire, mais nécessaire pour ne pas engluer ses draps de lin de la sueur d'une journée et d'une soirée agitées. Et pour se débarasser un peu du sel qui s'agrippe à la peau, aussi.

Elle s'ébroue, et agrippe enfin de quoi se couvrir un peu. Une couverture un peu rêche, plus pour se sêcher et se couper du froid que par pudeur.

Etrangement, il y a plus d'intimité dans ces quelques gestes de femme que dans leurs ébats en eux même. Car ces choses là font partie de rituels que l'on fait souvent seule, lorsque l'homme satisfait s'est rhabillé et est retourné vaquer à ses occupations. Azadeh ne se soucis pas de convenances, parcequ'elle a décidé de montrer au capitaine qu'elle lui offre un peu de confiance. Pas parcequ'il s'est montré un amant fort satisfaisant - ce qui ne retire rien à la prestation - mais parcequ'ils vont peut être être ammenés à devenir compagnons de voyage sur ce navire, et que ça nécessite de ne pas se poser de questions les uns sur les autres pour être efficace.

Les épaules enroulées dans du lin, elle sourit en coin :
"T'sais y faire pour souffler sur les braises, Sepiida."

Avant de redresser le menton, mutine :
"Alors cap'tain, ma cuisine vous convient?"

Elle a parlé à l'homme et au capitaine. Intimité d'un côté, devoir de l'autre. Elle fait parfaitement la différence. Elle apprécie l'un et se doit de respecter l'autre, mais ça lui va parfaitement.

Et de toute façon, l'homme, elle le connait à peine. Mais maintenant suffisemment pour avoir l'envie d'y revenir. En plus ou moins tout bien tout honneur, puisque le problème de l'attirance est calmé pour un temps.

Si Azadeh n'est pas capable d'amour, elle est ouverte à toute franche amitié naissante. Et si on peut en plus s'amuser un peu sans contraintes...

Mais c'est un peu prématuré pour ce genre de considérations. Au point où elle en est, elle apprécie son capitaine, et c'est déjà pas mal !

Elle a un léger rire, cligne des yeux, se stabilise sur ses jambes. Elle le regarde. Elle n'a pas pris le temps, tout à l'heure. Elle voit le tatouage sur sa poitrine, la rose des vents. Elle l'effleure de ses doigts, debout devant lui, pensive:
"Mmm... Pas prêt de perdre l'cap,hein?"

Chacun ses marques, volontaires ou non. Azadeh aime voir les marques des corps. Ils révèlent plus que les mots. Mais ils apportent de nouvelles questions... Elle lui sourit à nouveau, de son sourire mi figue mi raison - fruits allant fort bien ensembles par ailleurs. La fatigue a pris possession de son corps de femme. C'était déjà le cas avant, mais maintenant les nerfs ont du mal à suivre. Alors, pour ce soir, elle est domptée.

Elle cherche ses vêtements du regard. Ils sont partis se promener aux quatre coins de la cale et des escaliers, ceux là... Elle ramasse son sarouel, et le regarde avec une petite moue.

Elle est nue, mais agit comme si ce n'était pas le cas. La morale veut que l'on se rhabille effarouchée, que l'on se cache dans des draps, ou que l'on se love contre l'autre, non ? Foutaises. Elle s'est montrée et offerte, qu'est ce qu'il lui reste encore à cacher ? Oh, beaucoup de choses, mais sûrement pas son corps.

Naturelle et libre.

Elle finit d'examiner son sarouel. Le cordon a survécu. C'est déjà ça. Elle ne le remet pas, va le poser non loin de sa paillasse, et en profite pour récupérer une gourde dans ses affaires et avaler quelques gorgées du contenu. Elle la montre au capitaine d'un petit geste du menton, en s'essuyant la bouche:
"C'pas mal d'connaître des herboristes pour éviter d'avoir des moussaillons à bord quand on s'amuse un peu trop."

Impulsive... Mais prévoyante... Et pas prète à troquer sa liberté contre une nuée de mioches criards.

Elle prend une autre gourde et la jette au capitaine d'un geste vif. De l'eau, tout simplement. C'est pourtant précieux, en mer. Et s'il a la gorge aussi sêche qu'elle, ça ne sera pas de trop.

En parlant d'eau... Azadeh se redresse, revient non loin du capitaine, et dégage le couvercle d'un des tonneaux. De l'eau de pluie recyclée ici. Elle a du le descendre - ou le faire descendre au vu de sa force herculéenne - pour s'accorder des brins de toilette à l'abris des regards. Prévoyante, encore une fois.

Elle plonge les mains dans l'eau froide pour s'en asperger le visage, et s'en frotter un peu les bras, le ventre, le bas ventre et ce qui s'en suit. Toilette très sommaire, mais nécessaire pour ne pas engluer ses draps de lin de la sueur d'une journée et d'une soirée agitées. Et pour se débarasser un peu du sel qui s'agrippe à la peau, aussi.

Elle s'ébroue, et agrippe enfin de quoi se couvrir un peu. Une couverture un peu rêche, plus pour se sêcher et se couper du froid que par pudeur.

Etrangement, il y a plus d'intimité dans ces quelques gestes de femme que dans leurs ébats en eux même. Car ces choses là font partie de rituels que l'on fait souvent seule, lorsque l'homme satisfait s'est rhabillé et est retourné vaquer à ses occupations. Azadeh ne se soucis pas de convenances, parcequ'elle a décidé de montrer au capitaine qu'elle lui offre un peu de confiance. Pas parcequ'il s'est montré un amant fort satisfaisant - ce qui ne retire rien à la prestation - mais parcequ'ils vont peut être être ammenés à devenir compagnons de voyage sur ce navire, et que ça nécessite de ne pas se poser de questions les uns sur les autres pour être efficace.

- T'sais y faire pour souffler sur les braises, Sepiida.

Il lui jette un coup d'oeil, un peu perdu dans ses pensées déjà pas tout à fait rétablies, il met une seconde à saisir. Puis il hoche la tête et se met à la taĉhe, docile. Du moins en apparence.

- Alors cap'tain, ma cuisine vous convient?

Il relève la tête et dévisage Azadeh, l'air de s'interroger sérieusement. Puis il hoche la tête.

- Je peux me débarrasser de Bishop dès notre arrivée à Ydril.

Il était presque sérieux.

DANS LA CABINE DU CAPITAINE

Deux silhouettes se glissent dans la cabine du capitaine. Certains les voient entrés, mais personne ne s'en offusquent. Belair et Prewett sont respectivement Pilote et Maître d'équipage. On ne questionne pas vraiment leurs allées et venues.

Débute une fouille inquisitoriale, en même temps qu'un rangement soigné des documents éparpillés durant la tempête.

- Une soeur, hein ?
- Duchesse ?
- Un voile d'encre ce Sepiida.
- Faudra y voir.

Les deux pirates ricanent.

(me revla désolée pour le retard, grosse surcharge de boulot qui m'est tombée sur le coin de la figure ^^ Pour le coup j'ai pas grand chose sur quoi rebondir donc au lit !)




Le capitaine relève la tête et dévisage Azadeh, l'air de s'interroger sérieusement. Puis il hoche la tête.

- Je peux me débarrasser de Bishop dès notre arrivée à Ydril.

Azadeh sourit en coin en repoussant une mêche de cheveux collée à son cou telle un capitaine en manque de peau... :
"Oh, on peut s'partager l'boulot, c'est pas ça qui manque... Tant qu'il cherche pas à m'coiffer au poteau, j'ai rien contre les p'tit apprentis."

Elle ricane légèrement, avant de reboire un peu d'eau. Elle a les traits tirés, mais semble apaisée:
"J'crois qu'vais déjà récupérer un peu... La journée a été longue, et la soirée m'a r'tournée... "

Dans tous les sens du terme...:
"J'vais déballer ma paillasse pour ce soir, j'te laisse retourner à ta soie hein ? "

Façon de dire qu'elle n'avait pas besoin d'un homme contre son corps pour passer une nuit paisible. Elle n'avait rien contre, l'avait déjà fait. Mais chacun sa place. Et dormir contre un capitaine sur son propre navire, d'une part ça se faisait pas, et d'autre part... Laissons l'autre part de côté, l'esprit d'Azadeh l'occulte aussi vite qu'il n'effleure l'idée d'un souvenir cuisant.

Elle ajouta, la moue pleine de provocation:
"T'es pas mauvais amant Sepiida. J'attend d'voir qu'vous êtes un excellent capitaine, cap'tain!"

Pas mauvais, rien que ça ? Venant d'une donzelle qualifiant de "complètement dégueulasse" de la bouffe de banquet noble, ça pouvait être pris comme un compliment. Quand à la suite... Comme une façon de dire que passer un peu plus de temps sur le Fossoyeur n'était pas exclu.

Elle le laisse s'évader, non sans le gratifier d'un dernier sourire en coin. Amical. Mais non dénué de satisfaction.

Il lui faudra ensuite moins de quelques minutes pour se rouler en boule sur sa paillasse et sombrer dans un sommeil réparateur. Réparateur, mais peuplé du même rêve. Toujours le même. Toujours de retour après des ébats fougueux. A chaque fois qu'elle lève la cuisse, elle sait que sa nuit sera peuplée de ce visage. Toujours le même. Un visage d'homme, sans nom, ne lui inspirant rien, ni amour ni haine, ni quoique ce soit. Juste un visage, penché sur elle, la sensation de baisers, et d'une étreinte. Douloureuse. Une première étreinte, sans doute. Sans comparaison avec son dépucelage à elle, mais elle est encore capable d'en reconnaitre un plus paisible.
Puis une oppression absolue. Une peur incontrôlable. Et... Une sensation de libération, l'impression de toucher du doigt le début de sa vie, de naitre peut être, ou de mourir ? Quelle différence...

Rêve étrange d'une première fois, visiblement, qui n'est pas la sienne et ne signifie rien pour elle. Rêve sans émotion si ce n'est la finalité, celle de se sentir enfin libre.

Au réveil, elle n'en gardera aucune trace, si ce n'est cette impression d'avoir un instant été dans la peau d'une autre. Et elle repensera à sa nuit avec le capitaine pour balayer les derniers souvenirs d'un rêve qui ne suffira jamais à la décontenancer.


A des lieues de là, de l'autre côté de l'océan, au coeur de terres qui ne sont pas celles d'Azadeh, une autre femme fera se rêve. Elle se réveillera en sueur et en larmes, pestera rageusement, et s'en retournera à son sommeil avec acharnement.


Mais ça, Azadeh n'en sait rien. Et il y a fort à parier que si elle en savait quelque chose, elle n'en aurait rien à foutre.


Et de toute façon, la nuit est tombée, et la mer reigne en maîtresse sur cette soirée où se sont échangés mots, danses, heurts, opinions tranchées, étreintes épicées, souvenirs douloureux, isolations volontaires, propositions à mi voix et découvertes innatendues.

Mais tout ça, la mer s'en fous comme de sa première goutte. Si elle le pouvait, elle rirait sûrement au nez de ces hommes qui se débattent dans ses bras pour essayer de vivre un peu plus, un peu mieux... Ou juste de vivre un peu.

- Oh, on peut s'partager l'boulot, c'est pas ça qui manque... Tant qu'il cherche pas à m'coiffer au poteau, j'ai rien contre les p'tit apprentis.
- C'est pas sûr, ça. Bishop, c'est une p'tite frappe.

Haize termine d'alimenter les flammes et referme le minuscule poêle.

- J'crois qu'vais déjà récupérer un peu... La journée a été longue, et la soirée m'a r'tournée...
- Certes, dit-il en se relevant et en se frottant les mains.
J'vais déballer ma paillasse pour ce soir, j'te laisse retourner à ta soie hein ?
- Ma soie ? Amusant, dit-il en reprenant possession de sa chemise et en l'enfilant, tout sourire.
T'es pas mauvais amant Sepiida. J'attend d'voir qu'vous êtes un excellent capitaine, cap'tain!
- Pas mauvais ? interroge-t-il, l'air faussement vexé. Le capitaine risque de vous décevoir, alors. J'ai pas l'habitude, ajoute-t-il, candide, en mettant la main sur sa ceinture qu'il boucle en deux temps trois mouvements. (C'était toujours pratique d'être capable de se rhabiller très rapidement, surtout au petit matin, quand il se pousse par une fenêtre, en catimini)

Aveu spontané, sans doute très risqué de sa part. Haize avait une légère tendance naïve et à croire que la plus part des gens ont un bon fond. D'un autre côté, Haize était du genre téméraire et insouciant et il réagissait beaucoup plus qu'il ne réfléchissait. Aveu spontané, le risque menait sa vie. Il récupère les derniers fragments de sa tenue vestimentaire et s'approche, affichant toujours son sourire de matou satisfait. C'était le genre d'air que Haize adorait afficher. Ça le rendait euphoriquement irrésistible.

- Avec ce qu'ils ont bouffé hier, ils tiendront au moins jusqu'à midi. Bishop s'occuperas des résidus de la veille. quartier libre jusqu'à midi, c'est la moindre des choses après la journée et la nuit, conclue-t-il avec un sourire.

Il s'éloigne à reculons sur quelques pas, détaille Azadeh emmitouflée dans la rude couverture un moment, puis émet un ricanement amusé et fait demi-tour, pour quitter la coin particulier d'Azadeh et de remonter sur le pont.

Il a à peine monté la moitié des marche que le navire tangue violemment et un raclement sourd se fait entendre sous la coque. Le bois grince, sinistre. Le choc manque de faire débouler Haize, mais il se retient de justesse. Le temps de reprendre son équilibre, il peste.

- BORDEL DE MERDE !

Il termine sa montée en grimpant les marches quatre à quatre, jusqu'au pont. Il atteint le pont, visiblement furieux. Un regard autour, il se précipite à la proue et jette un coup d'oeil vers l'eau.

- BORDEL DE MERDE !!! Il se tourne vers le pilote sur la dunette. PAS CAPABLE DE VOIR UN BANC DE SABLE ! Il quitte la proue, traverse le pont dans toute sa longueur et grimpe sur la dunette à la poupe. Le pilote le voit arriver avec une certaine crainte.
- Mais fait noir !
- Mais c'est facile ! L'eau devient plus pâle !
- Mais je sais... j'l'ai.. j'l'ai pas vu !
- Je veux que quelqu'un aille s'assurer que le safran n'a rien et qu'on jette l'ancre avant de tout bousiller ! Je veux deux personne pour surveiller la tension de l'ancre qu'on dérive pas du tout ! Sinon, adieu safran et gouvernail.

Le tout était de s'ancrer au banc de sable et attendre la marée montante. C'était pas dramatique, mais il s'en serait bien passé. Une tempête, déjà, c'était chiant. Maintenant, s'échouer... ils allaient passer pour de sacrés amateurs, tiens...

- AAAAARGH ! Y'a Walter !
- Mais c'est un putain de requin ! Faites-lui peur ! Faut vraiment que j'vous explique tout ? questionne-t-il, d'un ton frôlant l'hystérie.

Comment gâcher un moment de profonde satisfaction ? En s'échouant sur un autre genre de plage.

DANS LA CABINE DU CAPITAINE

Belair et Prewett fouillaient consciencieusement les papiers du capitaine. Aucun remords pour ces deux fanatiques de la MM. Aucun doute ne devait planer pour eux sur le capitaine, surtout pas si ça mettait en relation Amiral de la MM et noblesse/royauté/tyrannie.

Le grondement du navire qui s'échoue, les deux pirates se retiennent et entendent beugler le capitaine.

- Ça va le tenir occupé un moment, tiens.
- Ouais.
- La cabine ?
- Ouais.

Et ils se dirigent tous deux vers la cabine personnelle du capitaine.

Tout est devenu très calme, les derniers marins semblent soit a leurs taches soit partis cuver dans les calles, de longues minutes sans bruit autre que ceux du vent et des vagues.

La nuit est fraiche, le vent glacé s'abat sur Ange la faisant frissonné, alors qu'elle serre sur elle les pans de sa cape, le bateau tangue violament, elle doit s'accroché solidement au bastingage pour ne pas le heurté et roulé le long du pont.

Tout redevient calme, du moin pendant une seconde jusqu'a ce que le capitaine traverse le pont a vive allure, elle se demande un instant dans quoi a t'il pu être interrompu mais elle chasse ses pensées, ce n'est guère le moment. Elle doit savoir de quoi il retourne.

Il parle de banc de sable, de requin et bien c'était fort après avoir échappée a un grain dans la journée, voila qu'ils menaçaient de s’échoués, en vérité elle aurait bien de la chance si elle restait vivante assez longtemps pour ramené Haize a Ambre.

Elle se lève, jette un coup d'œil par dessus la balustrade, un imposant requin semble guetté le navire avec envie alors que le pont ça se démène en tout sens, et bien ça ne s’arrange pas, Ange se dit que si elle veut se rendre utile mieux vaut enfiler un truc plus chaud.

Elle se dirige vers la cabine du capitaine au risque d'y croisé Azadeth, qu'importe le temp n'est pas a cela, le capitaine ne lui en voudra surement pas qu'elle lui empreinte un vêtement chaud.

Pourvu qu'elle ne soit pas dévêtue…. Ou au lit ...

Des images peu agréables traversent son esprit lui laminant le cœur.

Ne pense pas ça.

Elle s’avance, jette un œil dans la pièce curieusement elle la trouve mieux rangé que lorsqu'elle l'avait quitté.

Humm pourtant il ne me semble pas que ces deux la avaient en tète d'occupés leur temp par du rangement.

Elle secoue la tète, ça ne la regarde pas, elle ne veut pas savoir, elle avance jusqu'a la cabine du capitaine, ouvre la porte et stop nette.

Qu'est ce que vous faites la ??

La main sur la clanche, le corps raidi, elle fixe d'un œil étonné et inquiet le curieux spectacle qui s'offre a elle, et cela n'a rien avoir avec une Azadeth nue ou dans les draps du capitaine , elle aurait préféré ,devant ses yeux , deux marins en train de mettre sans dessus dessous la chambre du capitaine.

A sa vue ils se sont arrêtés, le regard qu'ils posent sur ne lui plait pas, trop tard pour détourné son chemin, elle prend son courage a deux mains, leur fait face, croise les bras, le regard volontaire.

Je ne suis pas sur que le capitaine est donné son accord pour que vous refassiez la déco de sa cabine en style bordel des bas quartiers.

La main sur sa taille s'appuie sur son poignard dissimulée sous sa chemise, pure réflexe, instinct de survie, peut être sera t'il inutile ou peut être pas. Mais une crainte lui noue l'estomac, oh ça ne vient pas des deux hommes après tout elle a connu pire que ça.

Non sa crainte vient de la présence des deux hommes en ces lieux.

Que peuvent-ils bien faire ici.

La réponse, elle l'imagine et la craint, elle redoute que l’idée qui c’est installée en elle a la vue des deux hommes soit vraie, car alors tout ça n'aurait rien de bon.

Azadeh a dormi... Quelques secondes. Le temps de fermer les yeux, et voilà que le navire gronde et tangue... Bordel... Foutu bordel...
Elle en peut plus, elle veut pioncer, mais est ce qu'elle peut remballer sa curiosité dans un coin ? Impossible, fermer les yeux ne servirait à rien.

Elle se redresse, s'assoit, se frotte le visage. En haut, elle entend le capitaine gueuler. Elle se relève, elle ne porte que ses sous vêtements de fortune... Elle agrippe son sarouel d'une main, le passe maladroitement.

En haut, ça gueule encore. Walter ? Banc de quoi? Putain... sa chemise est... Ha ! Dans les escaliers !

Elle se lève, titube, pousse la porte de son coin. Un visage qui flotte encore devant ses yeux. Celui du type qui peuple ses rêves. Quand elle se réveille un peu abruptement, elle se sent abrutie, entre ce drôle de souvenir qui lui appartient pas, et la réalité. Elle croise sa chemise pourpre sur la route, et l'enfile de travers, et surtout à l'envers. Ca risque de ressembler à du flagrant délit de rhabillage sur le pouce. Quelle importance ?

Elle grimpe les marches, revenant doucement à elle, et arrive sur le pont. Elle avise d'un oeil les gars qui s'agitent. Elle voit Ange qui va vers la cabine du capitaine. Pourtant, le capitaine n'y est pas. Curieux, elle aurait donné une main à couper qu'après elle il serait parti recompter fleurette à la donzelle.

Elle se frotte à nouveau les yeux. Foutu rêve. Suffit qu'elle s'endorme à peine une minute pour qu'il l'agresse ! Elle s'appuie contre le battant de la porte et contemple l'agitation. Ha, un banc de sable ? Bien...

Une douleur lui vrille le côté de la tête. Elle s'est réveillée trop vite. Chaque fois pareil, quand elle est interrompue dans ce qu'elle qualifie de "ce putain de rêve de merde". L'impression qu'on lui arrache le cerveau pour l'embarquer à des lieues. Elle est parcourure d'un frisson et grimace. Ca va passer doucement, elle le sait...

P'têtre qu'Ange saurait d'où ça vient, ces saletés à répétition ? Elle est une sorte de guérisseuse, elle en connait ptêtre plus sur les cerveaux de suie que les soudards des bas fonds à qui Azadeh a demandé des infos, parfois ?

Elle regarde la porte encore entr'ouverte de la cabine, se demandant si la demoiselle va en ressortir. Elle est peut être juste allée dormir ? Et puis Haize a l'air drôlement occupé à gueuler sur tout le monde. C'est une bonne chose, ça, il prend son rôle à coeur même une fois allégé d'un... encombrement tout masculin.

Azadeh reste appuyée à son encadrure d'escaliers, observant le pont d'un air un peu absent. Toute cette agitation lui donne le tournis, ajoutée à la journée, à la soirée, et à ce foutu semi sommeil à peine commencé.

Elle ressemble à une alcoolique notoire, ainsi accoudée, sa chemise débraillée à l'envers, les cheveux claquant au vent et l'air absent.

Elle repense machinalement à une femme poupée à l'odeur de tartare... Si elle pouvait lui enlever quelqu'un de la tête, peut être que l'insignifiant visage du rêve disparaîtrait il aussi ...?

Foutues questions. Dire qu'elle avait presque trouvé de quoi se vider l'esprit !

- Hissez la voiles ! Pas la peine d'avancer coincé dans du sable ! Ça va juste causer plus de dégâts autrement. J'ai dit de lui faire peur ! Ou attirez-le plus loin !
- Mais euh... on fait comment ?

Haize s'approche, visiblement contrarié et il agrippe le pirate par le collet.

- Sois imaginatif et trouvez quelque chose, sinon, c'est toi qui va servir de diversion.
- Euh... oui, Capitaine... tout de suite, Capitaine...

Et il file sans demander son reste. On attache solidement les échelles de cordes au château et on les laisse se dérouler vers la mer. Walter dessine de jolies arabesques dans l'eau. Y a de l'agitation sur le bateau et Walter adore l'agitation sur le bateau. C'est toujours bon signe pour Walter de l'agitation sur un bateau.

Quelques pirates empruntent les échelles pour descendre vers les flots, s'efforçant à faire abstraction à Walter.

Un banc de sable était toujours signe de récifs pas loin. Mince, ils étaient rendu où pour croiser des récifs ? Il supervise d'un oeil attentif l'inspection du gouvernail.

DANS LA CABINE DU CAPITAINE

- Qu'est ce que vous faites la ??
- D'rangement.
- Je ne suis pas sur que le capitaine est donné son accord pour que vous refassiez la déco de sa cabine en style bordel des bas quartiers.
- Ah ? C'tout'fait son style, les bordels d'bas quartiers.
- Ouais, premier arrêt, d'a'b'tude.

Ils n'ont étrangement pas l'air très troublé d'avoir été surpris. Ils poursuivent même, sans vraiment s'occuper d'Ange, comme si c'était une chose tout à fait normale.

- L'aime pas l'bordels d'luxe l'cap'tain.
- Ouais, il dit qu'les putes d'luxe sont trop... hum... pas assez...
- Agressive ?
- Wais, agressive. Trop fragile pour'l'cap'tain, les putes d'luxe.

Haize entre dans la cabine, faisant pivoter brusquement la porte sur ses gonds. Merde, où ils sont rendus par tous les trucs qui flottent. Sans s'occuper de ce qui se passe à quelques mètres, ils farfouille dans ses trucs, ses cartes plus précisément, l'air sérieux.

- Ah ! Il trouve la bonne, la déroule, la pique aux quatre coins de la table et pointe l'attitude et longitude, jusqu'au dernier point connu. Faut trouver les récifs maintenant. Merde, on a dérivé... beaucoup trop loin... foutu tirant d'eau...

Haize avait l'habitude avec des bateaux plus léger, plus malléable. Le courant avait plus d'impact sur un bateau de cette envergure que ce dont il était habitué. Et puis, c'est pas comme si Haize avait l'habitude du fossoyeur. Et c'est pas non plus comme si c'était pas son premier voyage à la tête du Fossoyeur...

Elle les fixe, les pauvres bougres croient vraiment qu'elle va gober ça, il la prenne donc eux aussi pour la parfaite idiote, c’st un mal fort répandue sur ce rafiot semble t’il, certes concernant les mœurs et habitudes du capitaine, ils disent peut être vrai mais elle n'a pas envie de savoir et pour le reste, nul doute qu'il s'agit la d'un tissu de mensonge.

Elle s'approche d'eux se saisit de la redingote toujours abandonné sur le lit, elle se défait de sa cape, l’enfile, se saisit de papiers gisant sur le lit piu elle jette un œil a d’autres papiers qui eux sont prisonniers des mains d'un des deux hommes.

Je ne pense pas que faire un peu de rangement vous autorise à mettre votre nez dans les papiers du capitaine. J’étais la il y'a quelques instants et nul doute que ces papiers n'avaient pas besoin de rangement.

Clairement avant qu’elle ne quitte la cabine, nul papier ne trainait a vue d’œil, elle enfile à nouveau sa cape, elle s'avance lentement vers la porte sans perdre les deux hommes du regard. Qui sait, après tout ils étaient pirates.

Mais peut être pourrions nous allés demander au capitaine ce qu'il pense de tout cela ??

Elle leur sourie inoçamment , puis s’en vient un bruit de porte, la voix du capitaine s’élève.

Tiens on dirait justement qu'il est la.

Il avait l'air passablement inquiet d'ailleurs mieux vaudrait qu’elle règle ça de son coté avant d'allé le prendre a parti ou du moin m’être tout ça plus au clair.

Alors si vous me disiez sérieusement ce que vous fichez la, a moin qu'il ne me faille le demandé au capitaine ??

Pas très prudent d'affiché pareil comportement mais pas question que ces deux la s'en tirent d'une pirouette, elle comptait bien que le reste du voyage se passe sans encombre et ces deux la avaient une attitude des plus étranges a commencé par leurs présence en ces lieux.

Azadeh comate, s'agrippe à son montant de porte, s'agace contre son état végétatif, et commence à pester à mi voix de façon plus charretière encore que d'habitude.

Elle voit encore du mouvement. Ca gueule encore sur Walter.

- Hissez la voiles ! Pas
la peine d'avancer coincé dans du sable ! Ça va juste causer plus de
dégâts autrement. J'ai dit de lui faire peur ! Ou attirez-le plus loin !
- Mais euh... on fait comment ?

- Sois imaginatif et trouvez quelque chose, sinon, c'est toi qui va servir de diversion.
- Euh... oui, Capitaine... tout de suite, Capitaine...


Walter... Ouais... Voilà quelque chose sur quoi fixer son attention. Un mâle, pour changer, mais celui là c'est pas le but de forcémment le chevaucher. Elle voit le capitaine qui repart vers sa cabine. Elle sait pas ce qu'il s'y trame, elle peut pas s'en douter, et à vrai dire, si elle était au courant , ça serait pas son rôle de faire quoique ce soit.

Par contre, Walter... Elle en a bouffé d'autres, des Walters. Dont un homme, d'ailleurs, mais ceci est une autre histoire, et pas pour les enfants. Bref. Walter.

Azadeh secoue la tête, et file vers le bord du navire. Ces abrutis sont en train de jeter des morceaux de bois dans l'eau vers Walter, et de crier des "allez va t'en" "dégage" et autres...

La cook arrive vers le délégué à l'effroi du requin, et l'aggrippe par la manche:
"Qu'est c'qu'tu fous, il va essayer d'bouffer c'que tu lui balances, et en gueulant tu lui donnes qu'une envie c'est d'se taper ta bidoche!"

Le marin déjà malmené par le capitaine semble dépassé, il indique Walter d'une main accusatrice:
"C'est l'cap'tain qui m'a dit d'le faire partir, mais moi les r'quins quand yen a j'évite d'aller à la flotte j'essaie pas d'leur causer!"

Azadeh s'agace, et retrouve son énergie, du coup. L'adrénaline, voilà qui la réveille, et chasse ses pensées embuées. Elle relâche le gars, tournant la tête de gauche à droite:
"Une gaffe... Des gaffes, trouvez moi des gaffes ! Ces merdes là, quand on tente d'les pêcher et qu'on leur plante le cul, ils s'arrachent plus vite qu'une dent en or!"

Le marin acquiesce, et file vers la réserve d'outillage la plus proche. Pendant ce temps, Azadeh s'affaire à récupérer quelques cordes, et s'amarrer elle même au navire par la taille.

Elle hèle un gars au passage:
"Hé, toi!" C'est le gars Tod', aux allures de pirate dépenaillé, son compagnon de danse avant Sepiida, qui auras eu la malchance de ne pas avoir l'appat de l'uniforme: "Tod'! J'ai b'soin d'un coup d'main !"

Il accourt directement, sans poser de questions. Quand c'est le bordel sur un navire et que quelqu'un a besoin d'aide, faut pas se poser des questions.

L'autre marin revient, trois gaffes entre les mains, il les pose aux pieds d'Azadeh:
"V'la cook, c'tout c'qu'on a!"

Elle prend une gaffe en souriant en coin. Cook. Haha, si Bishop entendait ça. C'est elle la cook aux yeux de ces gars à qui elle a remplit l'estomac.

Elle tend une corde à Tod', celle à laquelle elle est attachée:
"Entoure toi ça autour d'la taille comme si c'était les gambettes d'une donzelle en chaleur, et lâche pas prise!"

Elle commence déjà à enjamber le bastingage, s'adressant à l'autre:
"Toi, tu m'files une autre gaffe dès qu'j'en ai plus dans les mains. On va l'faire dégager c'bouffer de bidoche! Personne tape dans mes provisions ! Et z'êtes mes provisions les gars!"

Azadeh se retrouve en appui sur la coque extérieure du navire, retenue par sa corde à Tod' qui s'appuie en arrière pour maintenir l'équilibre. En bas, Walter s'agite, frétille, c'est pas les appats féminins qui le mettent en appétit, mais surtout le joli bout de viande qui se trémousse au dessus de lui.

Azadeh descend... Un peu... Encore un peu... A portée de gaffe, mais pas de gueule. Elle commence à harponner la flotte, avec acharnement. Floppée d'insultes accompagnant ses gestes. Elle cherche à planter Walter, c'est évident.
Il se débat, s'agite, et finit par donner un coup de dent dans la gaffe.

Elle tend la main vers le haut:
"Putain une autre!"

Le marin s'exécute, songeant que leur cook dit rarement une phrase sans y ajouter une grossièreté. Il se penche au dessus du bastingage avec réticence, pour tendre une nouvelle gaffe à Azadeh.

Elle s'agite à nouveau, cette fois la gaffe traverse la peau épaisse de Walter. Du sang jaillit. Il se secoue violemment, Azadeh est forcée de lâcher le manche de bois, s'agrippe à sa corde, tend la main vers le haut. Pas besoin de parler, sa paume se referme sur la troisième gaffe.


Pas d'hésitation, elle reprend son hapronnage. Elle pique le nez de Walter, une fois... Une autre... Il recule, essaie de dégager l'autre gaffe restée plantée dans son flanc. Satané bout de chair qui lui provoque de la douleur ! Il s'enfonce sous l'eau brusquement... Plus de Walter...


Azadeh garde le regard fixé sur l'eau, haletante au bout de sa corde. Elle se sent remonter. C'est Tod' et le marin qui la ramènent vers eux à la force des bras.

Elle lâche sa gaffe, qui va s'échouer plus bas dans l'eau. Elle n'a même pas senti sa main se desserrer. Elle sent la corde mordre la chair de sa taille, heureusement qu'elle l'a bien arnachée. Ses bras lui font brusquement défaut.

Elle se sent agrippée par deux paires de mains, et hissée au dessus du bastingage, puis assise au sol.
"Il s'est barré, mais... Ses dents, l'étaient pas loin d'tes bottes, cook..."

"C'était complètement taré comme technique, Zad'". Ca, c'était Tod'. Pas forcémment content d'avoir utilisé la coq de combat comme appat: "J'sais que t'aime pas forcémment le poisson vivant, mais la prochaine fois qu'tu veux le pêcher, demande nous, on te trouvera un autre appat."

Elle ricane un peu. Ouais c'était un peu ça:
"Bah... Les r'quins, ça flippe que d'avoir mal. Ca aime le sang, mais pas quand ça coule de leur p'tite gueule... y sont..."

Elle se pose une main sur les yeux. Elle finit pas sa phrase. L'adrénaline retombe. La fatigue revient au galop. Tod' la soutient et l'aide à se redresser, comme il le ferait avec un camarade de boisson. Elle tremble un peu, après coup, elle se rend compte qu'elle a eu la frousse.

Mais Walter est parti. Quelques yeux hallucinés dans la direction du petit trio indiquent que cette histoire là a un brillant avenir dans les racontars de bars, une fois à terre.

"Ta ch'mise est à l'envers Zad'"

...Excellente remarque de Tod'...

DANS LA CABINE DU CAPITAINE

Prewett et Belair sont des vieux de la vieille. Pas du genre à s'émouvoir devant une situation délicate, surtout quand la situation délicate se manifeste sous la forme d'une femme.

- Je ne pense pas que faire un peu de rangement vous autorise à mettre votre nez dans les papiers du capitaine. J’étais la il y'a quelques instants et nul doute que ces papiers n'avaient pas besoin de rangement.
- J'vois v'z'avez d'jà vos aises dans les trucs du cap'taine, hein ?, dit-il, sourire en partie doré des plus méchamment visible. L'autre poursuit sa fouille.
- Mais peut être pourrions nous allés demander au capitaine ce qu'il pense de tout cela ??
- L'a l'air pas mal occupé l'capi'taine.
- Tiens on dirait justement qu'il est la.
- Et l'air très occupé, renchérit l'autre en examinant ce qui ressemble visiblement au courrier du capitaine.
- Alors si vous me disiez sérieusement ce que vous fichez la, a moin qu'il ne me faille le demandé au capitaine ??
- Rien ici, déclare le pirate en ignorant superbement Ange.
- Rien ici non plus. P'tit salaud quand même...
- Ouais, bonne idée fillette. Allons d'mander au cap'tain, sourire de requin, qui n'a sans doute rien à envier à celui de Walter, surtout pour le côté doré. Une vraie fortune en bouche.

Elle a beau se retrouver entre eux et la sortie, ils amorcent une avancée de front, sans agressivité, mais avec fermeté. Ils débouchent sur la cabine principale. Haize n'a même pas levé la tête de la carte, concentré.

- C'qui s'est passé cap'tain ?
- Le crétin de pilote de nuit nous a échoué sur un banc de sable... informe-t-il, distraitement.
- Oh, ça fait chier, ça.
- Wais ! Dégâts ?
- Non, pas trop... ils inspectent le gouvernail... on a beaucoup trop dérivé...
- J'me disais aussi qu'le cap était bizarre pour se rendre à Ydril.
- Quoi ?! Et c'est là vous m'en informez ? gronde-t-il en relevant la tête et en dévisageant Prewett et Belair.
- Ça m'apparaissait bien au début... mais après... vous ai pas trouvé.
- Hum... mieux valait ne pas insister sur ce genre de détail. J'ai encore du mal avec le tirant d'eau du Fossoyeur... que conseillez-vous ? demande-t-il en pointant l'endroit où il croit qu'ils sont.
- Est-nord-est. Le courant est plein sud par ici.
- Mais faudra attendre la marée haute.
- Oui, ça j'sais... puis il la remarque. Sourire à faire fondre les banquise, il la détaille... elle a remit sa redingote à lui. Ah, vous êtes là mon Ange. Bien dormi ?

Hum difficile a cerner, difficile de dire si y'a anguille sous roches, une chose est sur, quoiqu'ils disent et même si ils semblent partant a l'idée de parlé au capitaine elle n'en démord pas, trouvé ces deux marins, papiers en mains dans la cabine du capitaine, c'est louche, très louche même.

Silencieuse elle les regarde sortir, un instant plus tard elle fait de même rejoignant a son tour la cabine principale ou les 3 hommes semblent en pleine discutions et visiblement ça n'a rien à voir avec la présence de ces messieurs dans la cabine du capitaine.

Elle écoute d'un air distrait, premiere fois qu'elle revoit vraiment le capitaine depuis leur accrochage sur le pont et ses possibles galipettes avec Azadeth bien qu'elle s'interdise de pensé a cela ... Un banc de sable, voila dont la secousse de tout a l'heure et l'agitation récente sur le pont.

Ma fois l'un des marins semblait avoir eu vent d'incident possible et n'en avait rien dit, drôle de marin, drôle d’équipage, drôle de voyage. Son cœur s'arrête un instant elle se maugrée, le capitaine vient de la remarqué.

Rappelles toi ou il était peut être il y'a encore un instant.

Ah, vous êtes là mon Ange. Bien dormi ?

Pourquoi fallait il qu'il continu de l'appellé mon ange. Dormir , la nuit était t’elle dont finie , a vrai dire elle avait certes fermé les yeux mais guère dormi , oh croyait il qu'elle avait passé la nuit dans sa cabine , possible , elle ne le contredirai pas , guère besoin d'une accroche de plus , accrochée elle l’était déjà bien assez .

Je n'ai guère dormie à vrai dire et vous ??

Question perfide d'une voix un peu trop blessée, une réponse qu'elle ne veut pas vraiment connaitre mais la question est sortie toute seule lui brulant au passage lèvres et cœur, elle rattrape le coup , tant bien que mal ,sans pour autant croisé le regard du capitaine plus question de laissé prendre par son sourire de matou, tout cela est déjà allé bien trop loin et elle ne tardera pas à en payer les frais.

On dirait que le voyage se veut mouvementer, auriez vous payez quelquonque dieu des océans pour que nous n'arrivions jamais a destination ??

Taquinerie manifeste elle l'accuse mais par sous entendus de craindre de rejoindre Ydril et ce qui l'attend ensuite ... D'ailleurs ce qui attend Ange après tout cela, c'est bien ce qui l'inquiète, bien qu'elle n'en laisse rien paraitre, tout ça viendrai quand elle serait seule.

Sur le pont

Tod' et le marin à qui elle a pas pensé à demander le nom raccompagnent Azadeh pour la faire s'assoir un peu plus loin, adossée au chateau. Elle renâcle un peu:
"Tod', tes bien gentil mais si ta main pouvait s'mettre un peu plus haut ça m'éviterait de coller la mienne dans ta gueule."

Tod' ricane un peu, et remonte ladite main vers le dos d'Azadeh. Bah quoi, ya pas d'mal à se payer pour le coup de main:
"T'as vraiment une tête de cadavre Zad'". Il ne relève pas la remarque. Elle n'aurait pas voulu qu'il la relève, ça vaut pas des pieds et des mains, c'était juste une façon de dire que c'était pas le moment de tâter son séant. "A force d't'agiter en haut des mats et au fond d'la cale, c'était p'têt' pas l'moment de sortir faire l'appat."
C'est pas une remarque sexiste, c'est juste une réalité. Et quand il parle des cales, il pense à la bouffe, et croit pas si bien dire pour la suite.

L'autre gars file vers la cabine du capitaine voyant la cook surveillée, laissant Zad' et Tod'... On dirait les surnoms d'un mauvais duo de théatre.

Azadeh repose sa tête en arrière, contre le bois du chateau. Tod' l'observe un instant:
"T'veux pas que j'te ramène dans ta calle ? J'préfèrerais que t'ais la forme demain midi, c'pas que j'veux pas qu'Bishop fasse la bouffe à ta place mais..."

Elle sourit en coin. Haha, elle l'a bien coiffé au poteau, le Bishop. Mais là, elle a pas forcémment envie de dormir. Envie de respirer encore un peu d'air, de se sortir la tête du coton dans lequel elle s'est réveillée:
"J'vais y aller 'taleure Tod'. J'respire un peu et ça va."

Il acquiesce et se relève, la laissant là. Pas du genre à insister. Et il sait qu'Azadeh est pas du genre à dire non pour qu'on la supplie de dire oui. Et il tient à éviter les coups si elle retrouvait un regain d'énergie.


Pendant ce temps, le gars au requin frappe à la porte de la cabine, et l'entrouvre:
"Cap'tain, on a fait partir Walter, avec la cook et Tod' ! Mais... Heu... J'crois ben qu'elle a essayé d'le pêcher et qu'c'est ça qui l'a fait flipper... L'est pas très ben dans sa tête."

Pas tout à fait remis de ses émotions, quand même...

- Je n'ai guère dormie à vrai dire et vous ??
- Oh, couci, couça, je ne dors jamais beaucoup, répond-t-il en balayant l'air de sa main, sans scrupules et comme si ce détail importait peu.
- On dirait que le voyage se veut mouvementer, auriez vous payez quelquonque dieu des océans pour que nous n'arrivions jamais a destination ??
- Non, pas du tout. Ce serait stupide, les dieux n'aiment pas être payés, sauf en agissant en leur nom. Et entre vous et moi, si les dieux sont aussi puissant qu'on le dit, pourquoi on agirait pour eux, hein ?

Sourire de requin, ce qui fait aussi sourire Belair et Prewett. Ça en disait long sur leur point de vu religieux, de la royauté et de la tyrannie. Les pirates de Meca étaient libre, beaucoup plus qu'on pouvait le croire.

- Donc, Monsieur Belair, puisque vous connaissez si bien le Fossoyeur, vous nous amenez à Ydrill ?

Signe tout à fait militaire, il fait demi tour et marche vers la sortie, Prewett sur les talons. Ils l'ouvrent même quand ils entendent frapper.

- Oui ?
- Cap'tain, on a fait partir Walter, avec la cook et Tod' ! Mais... Heu... J'crois ben qu'elle a essayé d'le pêcher et qu'c'est ça qui l'a fait flipper... L'est pas très ben dans sa tête.
- Quoi ?!
- Cap'tain, on a fait partir Walt...
- J'ai compris !

Il s'éjecte de la cabine comme un... euh... un truc, passe à côté d'Azadeh et grimpe sur la dunette, ne montant en fait que 5 marches, puisqu'il saute les autres. Il se précipite sur les hommes qui sont en bas, à inspecter le gouvernail. Ils remontent d'ailleurs.

- Et ?!
- Han ? Oh, ça va. Pas de dommages. Faudra juste être prudent à marée haute.
- Ah ! Bonne nouvelle ! Faudra faire attention pour ne pas défoncer la coque au départ de toute façon.

Il jette un oeil vers les voiles, qui, comme il l'a ordonné, sont soigneusement affalée. Faudra penser à les changer avant d'arriver à Ydril. Mais ils ont encore le temps. Il redescend de la dunette et se plante devant Azadeh. Les bras croisé, il affiche cet air faussement autoritaire des chefs qui se doivent de gronder un subalterne pour la forme.

- Azadeh, nous allons mettre au clair un point important. J'aime pas du tout la soupe au requin. Un hochement de tête, il remarque qu'elle est fichtrement pâle. Mon Ange, vous voudriez apporter la bouteille de rhum dans l'armoire dans ma cabine personnelle ?

Rien de dérangeant, tout le monde savait déjà qu'il lui avait cédé sa cabine. Pas de quoi en faire un drame, rien pour aiguiser les ragots, il avait passé la nuit dans la cale et la nuit précédente affalée dans sa chaise. Et, le plus souvent, c'est justement sur la chaise qu'il dormait... ou faisait un somme, plutôt.

Elle écoute la conversation quelque peu distraitement, elle c'est arrêté sur le fait que le capitaine a peu dormi, pour sur elle se doute de ce qui la tenu éveillé même si elle s'interdit d'y pensé.

Elle en oublierait presque les deux hommes et leur présence un peu plus tôt dans la cabine du capitaine. Non, elle ne l’oublie pas, elle le met juste de coté.

Le nom d'Azadeth attire son attention , décidément y'en a qui font n'importe quoi pour se faire remarqué , elle se maugréer , elle déteste pensé ainsi , c'est injuste , dans la fond elle trouve bien des qualités a la jeune Cook , et Ange est sur qu'elle n'a nul besoin de ruse pour se faire remarqué , elle est bien trop belle et sait visiblement ce qui plait aux hommes . Tout le contraire de ce qu’elle est en somme mais chacune y trouve son compte enfin en apparence.

Elle se rend brusquement compte qu'elle est seule, le capitaine a due se précipité pour voir sa belle, visiblement c'est un fait puisque quand elle sort le capitaine est bien au prés de la belle Cook, Ange sent son cœur se serré et son esprit lui murmuré a nouveau des choses qu’elle ne pense pas.

Elle n'aime pas cela, elle n'aime pas ses pensées, elle n'aime pas cette sensation qu'il lui enserre le cœur, elle n'aime pas envisager d'appelle ça jalousie, à vrai dire elle n'aime rien de cette situation, ou plutôt si, elle aime une chose et c'est bien la le problème. Elle se reprend bien vite, amour, le mot est fort, ça n’a rien à voir. Du moin elle s’efforce toujours de le croire.

Elle jette un œil vers Azadeth se sortant de force de toutes ses mauvaises pensées, la jeune Cook a l'air bien pale , elle si habituellement pleine de vie, en même temp allé taquiner le requin y'a mieux comme sport, qu'elle folie lui est dont passé par la tète.

Est ce que ça va ??

Azadeth , nous allons mettre au clair un point important. J'aime pas du tout la soupe au requin.

Quoi sérieusement Azadeth avait pas pue risqué sa peau juste pour ça. Ou bien sa passion culinaire allait bien au delà sa compréhension …. Diable qu'elle folie. N’empéche qu’elle trouve le capitaine un peu froid avec celle avec qui il a possiblement vécut quelques ébats un peu plus tôt.

Mon Ange, vous voudriez apporter la bouteille de rhum dans l'armoire dans ma cabine personnelle ?

Quoi sérieusement, il se souvenait subitement qu'elle existait pour qu'elle lui serve de domestique, bah visiblement oui , ça n’avait rien d’une blague ,elle ravale des paroles malheureuses et se dirige sans un mot dans la cabine, ça allait lui prendre du temps pour sur, le capitaine la croyait visiblement très a l'aise dans sa cabine, sérieusement il imaginait qu'elle avait fait l'inspection de ses effets au point de savoir ou trouvait le rhum .

Si j’étais une bouteille de rhum ou je me planquerais ...

Ok, ça allait pas être simple d'une parce qu'elle répugnait a farfouillé dans les affaires du capitaine et de deux parce qu'elle y connaissait rien en alcool ... Au bout d'un instant, elle tomba sur une bouteille. La déboucha, odeur nauséabonde trés forte.

Ma fois c’est peut être bien ça.

De toute façon , le capitaine devrait faire avec ou se remuait lui-même , elle s'en saisit et rejoint les autres sur le pont. Elle tend la bouteille au capitaine gardant toute son attention sur Azadeth qui peu à peu semble reprendre ses couleurs et mais faudrait pas en oublié ce fameux banc de sable.

Azadeh jette un oeil à tous ces gens qui s'agitent autour d'elle. Bordel, ils ont une de ces énergie... C'est plutôt elle qui en manque. Bah, elle a ses limites, faut les assumer, mais si son esprit venait pas l'emmerder par dessus le marché...

Et Ange qui la regarde... Comment elle la regarde, en fait? On dirait de l'hostilité dans ces yeux. Et autre chose. La donzelle de suie ne sait pas décrypter les sentiments féminins, elle sait juste qu'ils sont compliqués, et que les regards traduisent des changements dont elle a pas grande idée.

Est ce que ça va ??

Elle plisse les yeux, hoche légèrement la tête:
"Ouais... Ouais ça glisse, juste mon sommeil qu'a tendance à partir en couille... P'têt' qu'on pourra en causer quand ça s'ra plus calme ? T'as l'air d'mieux t'y connaître en guérisseries qu'les gars des fonds d'bars qu'j'ai pu croiser."

Ouais. Elle aimerait bien tirer ça au clair, la cook. C'est pas forcémment agréable d'avoir le réveil plus dur qu'une tête de con. V'la Haize qui lui reparle. Ouh il fait son air mauvais.

- Azadeh, nous allons mettre au clair un point important. J'aime pas du tout la soupe au requin.

Elle hausse un sourcil en fermant l'oeil opposé:
"Bah cap'tain, sauf mon respect z'avez pas d'goût, ou on n'a pas su vous l'mettre correctement dans l'bec..."

Même hors service, elle perd pas sa gouaille. Elle n'a pas changé d'attitude d'un poil par rapport à la façon dont elle se comportait avec lui avant leur passage à la cale. Mais le contraire ne serait il pas une trahison ? Elle fixe ses yeux sur le visage de Sepiida, un instant. Voilà quelque chose de tangible, pour chasser les derniers relents de ses foutues tracasseries nocturnes:
"Bah, j'aurais voulu la peau d'Walter, j'm'y s'rais prise autrement cap'tain. Mais ces bêtes là, moi j'en sais pas grand chose, sauf une : j'ai d'jà tenté d'en r'monter à bord. Pas souvent réussi, mais des fois ouais. Et bah c'est la seule chose qui puisse leur foutre les foies, d'sentir qu'on veut s'les faire."

Elle émet un léger ricannement:
"Des vraies pucelles, ils vous tournent autour et s'barrent dès qu'ils sentent qu'on vient les tâter!"

Et Ange qui revient, et lui tend la bouteille. Ca, c'est une bonne chose!
Elle l'agrippe, la débouche prestement, et en avale une gorgée. Une très légère gorgée. C'est pas de la picole de soudard dont elle a besoin, juste de se réchauffer un peu de l'intérieur. Son geste est naturel, mais maîtrisé. Elle sait que sur un navire, faut garder bon pied bon oeil. Elle rebouche la bouteille, et se redresse en s'appuyant au château:
"'rci cieleuse."

L'escarmouche précédente contre Ange lui est déjà sorti de l'esprit. Combien de fois le ton est monté entre elle et d'autres femmes et hommes? Azadeh est pas une rancunnière. Enfin si, elle est d'une rancune terrifiante pour qui la connait, mais pas pour de la broutille. Elle garde son énergie pour ceux qui ont fait suffisemment de saloperies pour en faire les frais.

Elle regarde la bouteille, avant d'ajouter dans une moue presque agacée:
"J'ai p'têt' un peu forcé mais bordel, vous pourriez r'garder un abruti essayer d'faire fuir un requin en tapant dans les mains vous? Autant directement lui accrocher des bouts d'bidoche sous l'nez..."

Elle ajoute pensivement, comme pour elle même:
"Mais p'têt' qu'avec un meilleur appat..."

L'idée ne semble pas avoir quitté l'esprit embrouillé de la cook. Walter serait il le nouvel homme de sa vie d'un instant?

Elle se frotte un oeil en souriant au capitaine en coin:
"Bah... Y r'viendra pas avant un moment... J'crois qu'j'ai jamais fait fuir un mâle aussi loin. D'quoi être vexée dans mon p'tit honneur de donzelle hein?"

Elle tire un peu sur sa chemise pour essayer de la remettre d'applomb. Pas très confortable, elle l'a non seulement mise à l'envers en terme de couture, mais l'avant se retrouve aussi derrière. Elle réalise aussi qu'elle est pieds nus sur le pont. Ajouté aux petites cernes sont ses yeux, on sent qu'elle fera pas long feu.

Haize a des tas de petites tracasseries. Ambre, son arrivée à Ydrill, la délicatesse de la situation dans laquelle il se fourrait, Ange, Azadeh, le banc de sable, le reste de la traversée et tout ce qui peut tracasser un capitaine et amiral par-dessus le marché. Et, c'est bien connu, les hommes ne peuvent pas faire des milliers de trucs en même temps. Haize ne faisais pas exception.

- Bah cap'tain, sauf mon respect z'avez pas d'goût, ou on n'a pas su vous l'mettre correctement dans l'bec...

En fait, c'était faux. Il aimait bien le requin. Quoique c'était peut-être justement ça. Comment ça il n'a pas de goût ? Non, mais il a beaucoup de goût, dans tout ce qu'il fait.

- J'vais pas bouffer Walter, marmonne-t-il, piqué au vif.

Ça, c'était une autre histoire.

Azadeh était bavarde. Très bavarde. Mais pas ce babillage à rendre fou de la plupart des femmes. La plupart, parce que Haize en connaissait de très intéressante. Comme Azadeh, justement. Elle pouvait bien raconter n'importe quoi et ça restait intéressant. Il ne savait pas encore ce qui la rendait intéressante.

- Certes, consent-il lorsqu'elle compare requins et pucelles. Mwahahahrf ! Tellement vrai. Et les premiers ne sont pas plus dangereux que les secondes. Au moins avec les requins, on sait à quoi s'attendre.

Ange revient avec la bouteille et Azadeh s'en envoie un barjaron apprécié. Un barjaron, c'était toujours bienvenue.

- J'ai p'têt' un peu forcé mais bordel, vous pourriez r'garder un abruti essayer d'faire fuir un requin en tapant dans les mains vous? Autant directement lui accrocher des bouts d'bidoche sous l'nez...

Haize jette un regard à l'abruti en question. Celui-ci hausse les épaules et regarde ailleurs, l'air de dire que les autres n'auraient pas fait mieux et que ça prend une cinglée pour agir comme ça. En fait, l'air de l'abruti en question ne dit certainement pas ça, mais Haize connaît les autres types. Et effectivement, Azadeh est cinglée.

- Mais p'têt' qu'avec un meilleur appat...
- Non, on ne bouffe pas Walter et surtout, on ne l'appâte pas avec autre chose que... il ne termine pas sa phrase. Il allait dire le corps des ennemis, mais en présence d'Ange, mieux valait éviter, elle semblait plutôt chatouilleuse sur tout plein de sujets. Tabous de nobles sans doute. Saleté de nobles...

- Bah... Y r'viendra pas avant un moment... J'crois qu'j'ai jamais fait fuir un mâle aussi loin. D'quoi être vexée dans mon p'tit honneur de donzelle hein?

Haize sourit.

- En fait, on sait pas trop si Walter est mâle ou femelle. Personne n'a jamais voulu allé vérifier de près. Ça reste un tueur. Aucun accroc à l'honneur, du moins pas celui nécessaire sur le Fossoyeur.

Un coup d'oeil autour, il revient sur Azadeh.

- Bon, maintenant, vous filez dans la cale et je ne veux pas vous revoir sur le pont avant que vous ayez dormi. Pas avant midi.

Le soleil était déjà levé, pas très haut, mais déjà brillant, La journée s'annonçait chaude et ensoleillée. Et évidement, il reprend la bouteille.

- Et votre chemise est double à l'envers.

Sourire en coin, sans équivoque.

(HRP : Dsl pas trés inspirée .. ça bouge pas vraiment )


Ange regarde l’échange, elle n'y prend pas vraiment part, elle n'y est pas vraiment invité, elle est un peu a l'écart de tout cela, c'est une chose qu'elle aime habituellement mais qui curieusement la lui fait mal, elle attend que la conversation se termine ne voulant pas les interrompre puis adresse un sourire a la jeune Cook.

Si il y'a quoi que ce soit que je puisse faire n'hésitez pas… Je serai la bien sur. Mais avant toute chose il vaut mieux aller vous reposé.

Elle avait l'air d'en avoir besoin, elle lui adresse un signe de tète, ignore le capitaine après tout c'est ce que lui aussi fait, non ?? Elle se dirige a leurs opposés vers l'une des balustrades et s'y accoude pour voir doucement le soleil illuminé de ses premiers reflets l'eau bleuté qui les entourent de toute part.

Son regard se porte sur Walter, qui nage au loin, il faut croire qu'il a eu une belle frayeur, mais chance pour lui, le capitaine semble peu désiré du sacrifié. Le capitaine lui serait il quelque peu attaché ?? Sans doute, le capitaine a surement de l'affection pour tout le monde. Tout le monde sauf elle, même le requin devait recevoir plus de sympathie qu’elle. Cela devrait l’indifférait alors pourquoi ce n’est pas le cas.. Décidément elle n’aime pas tout ce que lui fait ressentir tout ce qui tourne autour de ce maudit capitaine.

Elle fixe l’horizon, les yeux fermés dans l'espoir que toutes ses maudites pensées s'envolent mais c'est peine perdue, ce voyage commence vraiment a devenir long. Et si en plus du ça elle doit supporter le recoullage du capitaine et de la Cook. Et bien elle irait peut être bien tenir compagnie a ce brave walter.

Non, sérieusement elle avait besoin de distraction, elle pensait trop, en cet instant même une nouvelle tempête serait la bienvenue mais peu de chance que ça arrive au vu du ciel lumineux qui s'étendait au dessus de leurs tètes.

Azadeh écoute le capitaine en restant un moment adossée au chateau. Pour pas trop babiller, elle doit vraiment être arrivée au bout de son énergie. En même temps, ya de quoi, et elle se revendique pas comme l'endurante de l'année. Pour le coup, Sepiida est sacrément solide, il a pas l'air prêt à faire une sièste.

- En fait, on sait pas trop si Walter est mâle ou femelle. Personne n'a
jamais voulu allé vérifier de près. Ça reste un tueur. Aucun accroc à l'honneur, du moins pas celui nécessaire sur le Fossoyeur.

Azadeh sourit en coin en plissant le nez. Cette moue là, c'est la sienne, ya pas à dire. Entre l'amusement et la moquerie, avec presque de l'aggressivité dedans. Parceque dans tout ce qu'elle fait, même les parties de jambe en l'air, elle dégage un peu d'aggrssivité:
"Bon alors si Walter est une dame, j'crois que j'peux lui pardonner l'temps du voyage, hein... On va dire que c'est une mam'zelle Walter. Ca expliquera pourquoi elle a pas mordu à l'hameçon!"

Ouais, Azadeh, elle n'y comprend rien aux mademoiselles, que ça soit des requins ou des humaines, qu'elles soient des putasses de fond de bar ou des noblionnes à la tête d'empire... Elle les comprend pas. Même Camille - ou George - elle la/le comprend pas.
Peut être parcequ'elle essaie pas?
Au moins, Camille est un peu George, donc Azadeh l'aime un peu bien. Et c'est déjà pas mal pour une sauvageonne de fond de calle.

En tout cas, Haize la toise, et donne un ordre. encore un. De quel droit? Peut être de celui de capitaine, en fait...:

- Bon, maintenant, vous filez dans la cale et je ne veux pas vous revoir sur le pont avant que vous ayez dormi. Pas avant midi.

Azadeh hoche légèrement la tête, et se redresse, esquissant un vague salut militaire qui trahit de toute évidence le fait qu'elle n'a jamais appartenu à la moindre organisation militaire:
"Aye Cap'tain! J'vais essayer d'obéir au moins à un ordre aujourd'hui, hein, sinon ça f'rait désordre! Ca m'dépucèlera d'ça au moins."

Sourire franc, rangée de dents blanches. Azadeh est une pucelle de l'obéissance, mais ce n'était pas la peine de le préciser. Mais elle n'y peut rien, elle a besoin de tout préciser. Elle est franche, elle est entière, et ça transpire par tous les ports de sa peau au point d'en devenir gênant pour qui voudrait cacher au creux de son oreille un secret inconvenant.

- Et votre chemise est double à l'envers.

Elle baisse les yeux vers sa chemise, haussant un sourcil:
"Forcémment d'moizelle Walter était pressée, j'ai fait c'que j'ai pu!"

Elle s'étire un peu, et se décolle enfin de sa paroi. Ange lui propose son aide. Ou plutôt accepte de lui donner, l'esprit embrumé d'Azadeh essaie de se rappeler quand. Sans succès. Faut vraiment qu'elle dorme.

"Si il y'a quoi que ce soit que je puisse faire n'hésitez pas… Je serai la bien sur. Mais avant toute chose il vaut mieux aller vous reposé. "

"Ouais on verra ça au calme, m'rci cieleuse ! J'viendrai t'voir entre deux tempêtes quand j'aurai cadenassé les provistions! Bon. J'vous laisse en roucoulants, sourit, l'est tout à toi l'cap'tain!"

Elle sourit. Franchement, sans la moindre fourberie. Si elle s'y entendait en fourberies féminines, elle ne serait pas ce qu'elle est. Mais une fois de plus, ses lèvres articulent ce que pense son cerveau fatigué.

Elle se dirige vers ses précieuses marches descendant à son bout de calle, et se retourne vers le pont une dernière fois, levant les yeux vers le soleil, une main protectrice devant les yeux:
"Bon bah... Bonne nuit hein!"

Et elle s'engouffre dans les marches, laissant le soin à ceux qui ont profité un peu de la nuit pour dormir de prendre le relais quelques heures.
Et puis elle a un rêve à finir, et elle sait que tant qu'elle ne se sera pas acquitée de cette tâche, elle ne sortira pas son cerveau de ce putain de coton.

Non. Pas de tempête à l'horizon. Pas de vent non plus d'ailleurs. Bonne chose, puisque de toute façon, ils sont coincé là. Y a du soleil par contre. Beaucoup de soleil. Azadeh s'éclipse. Haize espère qu'elle ira vraiment prendre du repos. (Elle en a bien besoin, pense-t-il, avec une fierté non dissimulée, mais ça passe aisément pour son air habituel. Il est fier de nature.) Mais il ne pousserait pas l'audace à aller s'en assurer. Elle est assez grande pour aller dormir toute seule... même si... rien, rien du tout.

Il se retrouve donc devant sa cabine, face à la porte qui mène à la cale... et seul... parce que Ange n'est plus là... hum... où elle est, elle ? Ah... là-bas. Oui, la nuit a été difficile... enfin, non, pas si difficile, mais plutôt mouvementé. Jolie fête marine. Bonne bouffe. Bonne ambiance.

Bref, il reste là quelques secondes. Puis soudain, il se sent très con. Il lève les yeux vers le haut des mats. Les voiles avaient été hissées et, pour l'instant, le bateau était stable. Et immobile... en fait, une fois le bateau immobile, y'avait pas grand chose à faire.

- Cap'tain, j'crois qu'on est coincé sur la tortue...

Haize le regarde, septique.

- Je crois pas.
- J'crois qu'oui... r'gardez.
- Merde...

À babord, du côté opposé à Ange qui regarde l'eau, il n'y a pas beaucoup d'eau. On voir même du sable. L'eau salée ruisselle à babord, comme s'il s'agissait d'une plage.

Alors c'était pas des récifs ? Elors ils n'étaient pas du tout où il croyait qu'ils étaient. Merdeeeeeeee !

Une tortue, pour les marins, c'était non seulement un animal marin, mais aussi un phénomène inexpliqué qui apparaissait parfois en haute mer. Là où il ne devrait pas y avoir de terre, et surtout pas d'accumulation de sable, ben y'en avait. Personne n'avait jamais osé sauter à l'eau pour tenter de trouver une explication au phénomène. De toute façon, personne n'avait assez de souffle pour ça.

La seule chose de certaine, c'était que ça allait être plus long qu'une marée et qu'ils allaient se déplacer... sans flotter. Et ça, c'était chiant pour retrouver son chemin ensuite...

Mais bon, au moins, si les gars voulait se faire bronzer et jouer dans le sable, ils avaient plusieurs heures de libre pour le faire. Faudrait faire gaffe quand ça se mettrait à trembler, parce que le sable allait couler rapidement.

- TORTUE À BABORD !!!

Des elclamations de surprise se font entendre un peu partout sur le navire et on accourt à babord pour voir. L'équipage du Fossoyeur était très puérile. Y a un moment de silence.

- On peut y aller ?
- Ok, mais vous vous éloignez pas.
- Yeah ! Le dernier à l'eau est un marin de baignoire !

Et là, c'est la course au déshabillage, parce qu'ils savent tous que ce sera pas le temps de récupérer leurs trucs quand ça va commencer à s'enfoncer. Pour les prudes, ben... ben c'est soudainement un navire nudiste ou presque. En fait, le terme exhibitionnistes serait plus juste. Ange n'a sans doute pas vu souvent autant de mâles en sous-vêtements.

Le capitaine, reste habillé... enfin, sans ses bottes. Ce serait un sacrilège d'aller marcher dans ce sable avec ses bottes.

- Allez marcher sur un plage au sable exceptionnellement blanc qui n'existe pas vraiment, ça vous dis, mon Ange ?

Ton sincère, demande qui l'est toute aussi. Visiblement, il n'a aucunement conscience de ce qui peut ronger Ange. Enfin, si, peut-être, mais il est loin de se douter qu'il en est la raison. De toute façon, qui le soupçonnerait. Elle s'acharne toujours à le contrarier. Y a que les filles qui ont l'esprit assez tordu pour réfléchir de cette manière.

Elle regarde l'eau étant persuadé tout d'abord que victime d'un sérieux manque de sommeil combiné a un régime très peu consistant depuis quelques jours, elle se trouvait victime d’hallucination. Mais non il n'en était rien, la sous ses yeux sous à peine quelques centimètres d'eau on voyait du sable, oui du sable en pleine océan.

Elle jette un œil derrière elle, c'est l’agitation, l'excitation en tous sens, ont parlent de tortue, une tortue mais ou ça, encore un terme marin sans doute, ni une ni deux les marins commencent a se déshabillés, elle détourne pudiquement le regard fortement gênée, il ne manquerait plus qu’elle rougisse avec ça.

Bon sang c'es la cerise sur le gâteau de ce voyage.

Avaient ils dont tous perdus la tète, et bien non voila qu'ils semblaient tout quittés le bateau pour allés barbottes dans le peu d'eau qui s'offrait a eux, bientôt le capitaine est prés d’elle, par chance lui est vêtue, seule ses bottes semblent s'être envolés, Ange respire un peu mieux si il s'était lui même dévêtu, ça aurait sans doute était un peu trop pour elle et en désespoir de cause, elle aurait surement souhaité voir ce bon vieux Walter arrivé.

Elle l’écoute, la proposition est tentante, c'est une invitation au rêve, du rêve elle en a tant besoin pourtant elle est devrait dire non d'une car Azadeth apparaitra sans doute bientôt pas sur que la jeune Cook apprécie, elle, elle n’appréciera pas, de deux parce qu'elle n'oublis pas que le capitaine vient seulement de se rappelle de sa présence et de trois parce que c'est la, jeu dangereux. Pourtant elle se laisse tentés.

Avec plaisir.

Elle ponctue ce choix d'un faible sourire mais pourtant sincère, elle s'approche de lui et attend qu'il la guide sur ce sable irréel. Décidément ce voyage était plein de surprise.

Dites moi au risque de paraitre inculte .. Qu'est ce qu'une tortue , hormis un animal marin j'enttend ??

Voila un sujet sans risque , un sujet ou ils ne trouveraient pas matiére a dispute , quoique avec ces deux la , comment savoir ??