A la recherche du frère caché . ( Le Fossoyeur )

Le capitaine avait demandé de s'armer. Elle ne voyait pas vraiment pourquoi. Mais bon, elle avait obéit, elle était allée chercher sa rapière et son poignard et les avait glissé dans leurs fourreau respectifs. Elle en déduit que c'est de mise de porter les armes pour faire un bon accueil aux... comment dire... visiteurs ? Ouais, les nobles, ils faisaient ça. Ils s'affichaient toujours avec leurs plus belles armes. Elle ne profite même pour se recoiffer. Bref, elle remonte sur le pont, souriante, mais change rapidement d'air en voyant le sérieux de tout le monde. Oh mince, ça l'air très solennel comme truc...

Puis avec ce qui se passe entre Sepiida et l'autre Capitaine, elle en éprouve un malaise... décidément, cet Henry était du genre gros-con-qui-se-croit-tout-permis. Elle lui en collerait bien une si... si elle ne craignait pas de se fouler un poignet. Elle était réaliste... elle n'avait aucune chance de lui en coller une, à moins de le surprendre par-derrière.

Elle en est là dans ses réflexions quand tout dégénère. Parce qu'elle n'a pas l'habitude d'éclat du genre, elle se retrouve bousculée de toute part et complètement dépassé par les événements. Tellement dépassée qu'elle ne prend même pas la peine de sortir ses armes, mais à force d'être bousculée et de vouloir éviter les lames, elle se retrouve cachée dans un coin.

mince, si elle avait su que ça allait se passer comme ça, elle aurait prit le prochain bateau... quoique.... qui sait si ça n'aurait pas été pareil sur un autre... ça lui rappelait de mauvais souvenirs... des souvenirs pas si lointain... tragique avec trop de sang... elle se rend compte qu'elle est furieuse. Vraiment furieuse. Non, mais... pourquoi hein ?

Puis elle entend hurler. Ça hurle de partout, alors pourquoi ce hurlement en particulier attire son attention, elle n'en sait rien. Mais bref, elle regarde l'homme tomber à genoux et en relevant à peine les yeux, elle voit Azadeh, avec le sabre plein de sang. Cette vision lui glace le sang. Mince... c'est elle qui a fait ça ? Pour sûr, oui ! Ooh...

Azadeh était agressive. Elle l'observe avec un mélange d'admiration et de.. de crainte ? Oui, peut-être de crainte. Faudrait s'assurer de ne pas la contrarier, quoi. Qui sait ce qu'elle pouvait faire encore de pire et bien pire.

Elle suit de loin la conversation, même si elle n'en comprend pas la moitié, elle devine que ces deux là se connaissent et que c'était pas l'amour fou. Pas du tout. Elle voit l,échange de coups, puis Azadeh qui grimpe sur la rambarde. Un autre coup, 'arme du gus tombe et elle tire le type par derrière et les deux passent par-dessus bord.

- Azadeh !

La prudence aurait du lui dicter de rester cachée. Mais Camille n'entrait pas vraiment dans la catégorie des gens réfléchit. Elle était loin d'être brave, mais elle était plutôt insouciante. Bref, elle ne réfléchit pas sur ce coup.

Elle quitte sa cachette et se précipite vers la rambarde et jette un oeil par-dessus bord, craignant le pire.

- Azadeh !

Les cris des hommes, les insultes, les grivoiseries, elle les ignore superbement, ce n’est pas la première fois et surement pas la dernière, elle n’entend qu’une chose les paroles du capitaine qui semble prendre la poudre d’escampette.

Quel courage ..

Elle l'écoutait jamais, possible ou du moin elle l'écoutait quand ce qu'il avait à dire valait la peine d'être entendue et du point de vue d'Ange c'était chose rare, toujours est il que vu comment tourné la chose, désobéir a Mr le capitaine s'avérerait surement une fois encore fort utile.

Ange n'aimait pas se battre, elle n'aimait pas les combats, mais le moin que l'ont puisse dire c'est que l'expérience l'avait bien formé au vue de sa façon de manié la lame, ce combat la, elle n'avait pas vraiment envie d'y prendre part.

Allé trouver dans un tas de pirate le coupable, de l'innocent mais elle était la pour ramener Haize a Ambre donc le protéger faisait comme qui dirait partie du job, pis fallait le dire les autres étaient pas franchement amicaux, ça aidait à se mettre dans la partie.

Sauf que la partie risquait d'être corsée vu que son épée était dans la cabine, elle n'avait sur elle que son poignard et ses ..

Alors ma mignonne tu veux jouer ??

Pour sur, même si celui la avait été le dernier homme sur terre, peu de femme aurait voulue jouer avec lui, grand, massif, de longs cheveux aussi blond que gras, le regard vide et le sourire pervers, il s'avançait fièrement, sa lame en main.

Si je veux jouer, pour sur, mais je doute que mes jeux vous plaisent ...

Elle se plaque contre la porte, faisant mine de vouloir reculé, l'homme s'approche doucement, elle passe longuement la main dans ses cheveux, son bras retombe dissimulé sous la redingote trop grande.

T'inquiètes pas ma mignonne tu ne vas pas être déçue.

L'homme plaque une main de chaque coté d’elle. Un sourire s’étire sur les lévres d’Ange.

Oh mais vous non plus.

Et la en une seconde l'homme souriant se retrouve inconscient sur le sol, le pauvre bougre n'a pas vu venir le silex qui s'est planté droit dans sa main, ni après ça le coup de genoux bien placé.

Vous laissez souffrir ainsi …. Ne serait pas humain. Fais dodo !!

Tout sourire, elle termine le boulot en l'assommant avec la première chose qui lui tombe sous la main, un pied de chaise brisé et laisse l'homme inconscient au sol pendant qu'elle file dans sa cabine se munir de son épée.

Elle ressort , enjambe l’homme .Dehors tout semble allait de travers, ça bataille en tous sens, pas le temps de se demandé qui sont les gentils ou qui sont les méchants, elle veut juste retrouvés le capitaine, nul doute qu'il c'est se défende tout seul mais sait on jamais, pas question de prendre le risque de ramené un cadavre a Ambre.

Penser à le rejoindre était une chose, parvenir a lui une autre, son épée s'entrechoqua bien des fois avant qu'elle ne l'aperçoive enfin, toujours aux prise avec celui qu'il appelait visiblement le noir.

Alors qu'elle allait parvenir a eux, elle fut stoppé nette par un bras se plaquant sur son épaule avec force, Mr gras dans tout sa splendeur, main ensanglanté et moue haineuse, se trouver devant elle.

Bon sang je ne suis pas la seule à ne pas obéir… Quand on dit couché mon gars on reste couché.

Le gars la bouscule violement contre l'une des balustrades lui arrachant une grimace de douleur.

Et toi ma jolie on t’a pas appris qu'il faut toujours achever l'adversaire.

Oh bon sang un autre donneur de leçon en puissance, une leçon qu'on avait voulu lui apprendre et bien souvent même Ambre s'y était essayé mais Ange n'avait jamais tué et souhaité ne jamais avoir à le faire. Elle jette un œil sur le coté, ça se castagne toujours du coté des capitaines, va falloir qu'elle se débarrasse de cet abruti pour les atteindre.

Enfin ça aurait été plus simple si il ne venait pas de lui tordre méchamment le bras pour l'obligé a lâché son épée.

Géniale encore une parfaite journée sur ce rafiot ...

(je me remets ici pour reprendre ma place dans l'ordre de post précédent pour regrouper Haize de George et leurs horaires étranges ^^ )

- Azadeh !

George vient de se précipiter pour regarder en bas. Personne dans l'eau. Ha, si... Quelqu'un qui fait des ronds... Qui n'avait pas fui si loin que ça... L'ami Walter qui sait pertinement que deux bateaux côte à côte, c'est souvent synonyme de bonne bouffe.
Ce Walter là, à bien y regarder, il a pas de trace de gaffe dans le nez... Peut être un autre Walter ?

Mais c'est ce qui se passe au dessus qui doit intéresser George. Azadeh a planté son sabre court dans la coque du Fossoyeur - faudrait pas que le charpentier local voit ça - et s'y agrippe d'une main, les pieds appuyés sur des pièces de bois en guise de prises.

Dans son autre main, son sabre long. Et en dessous d'elle, le type qu'elle a basculé, accroché à un des renfoncements de la coque, les jambes battant l'air.

Azadeh lui offre son regard meurtrier:
"Son nom, batard, donne moi son nom !"

Il crache dans l'eau, cherchant à resserrer sa prise:
"T'lui veux quoi à Holgen? L'a disparu ! T's'ras pas la pr'mière qu'il nous aura laissé faire gueleur !"

Azadeh semble vaciller. C'était pas du tout la réponse qu'elle attendait... Enfin si... Le nom... Mais pas avec ce complément... Le gars tend la main vers Azadeh et agrippe son sarouel à la cheville, tirant dessus. Malgré sa situation, il a un rire gras:
"Fais pas cette gueule, y pr'nait son pied en nous r'gardant d'la vigie faire craquer les p'tites..."

"TA GUEULE!"

Ton haineux.

"Les autres ! Je veux les noms des autres !"

"T'vas m'dire qu'tu vas m'sauver la gueule si j'parle ? Plus menteuse qu'une catin vérolée!"

"T'as encore le choix entre crever proprement ou t'faire bouffer les tripes par l'nageur!"

Il regarde en bas... Se faire écharcler par un requin, c'est peut être la pire des choses... Crever au combat, ouais. On sait ce que ça fait. Mais à la flotte... On en a retrouvé qui agonisaient sur la plage après plusieurs jours, les jambes bouffées... Personne veut ça.

"T'm'laisses r'monter j't'en balance trois!"

- Azadeh !

Azadeh redresse la tête. Le visage de George est au dessus d'elle... A peine un mètre au dessus. Et derrière George... Bordel, pourquoi George regarde en bas, et pas derrière ! Des grosses mains de brute qui l'agrippent, qui la poussent vers l'avant. George et son équilibre précaire.

En dessous, la réponse à des questions. Qui la tient par le pied.

Au dessus...

Azadeh jure entre ses dents. Elle s'agrippe à son sabre court et envoie son pied dans la gueule de son "otage". Effet immédiat. Il la lâche. Il lâche tout d'ailleurs. Il hurle en tombant, mais il va pas hurler longtemps. En bas, le sosie de dame Walter l'attend de gueule ferme...

Azadeh tire sur ses bras de toutes ses forces, laisse son sabre planté dans la coque, grimpe, et s'accroche au bastingage.

Elle refait à peine surface que les grosses mains qui ont aggrippé George relâchent leur prise, espérant la voir basculer par dessus bord.

Elle fait que heurter Azadeh qui serre le bois de la rambarde à s'en déchirer les articulations d'une main, utilisant l'autre bras pour retenir ce foutu George...

Le marin les regarde d'un air un peu halluciné... Et tombe à genoux. Un couteau de cuisine planté dans le dos. Ho... Merci Bishop... Il sait au moins faire quelque chose... Et le voilà qui repart... Y'en a d'autres à matter !

Azadeh reste figée, tenant toujours George d'un bras, servant de cale...

Et Azadeh tremble.
De rage.
Et Azadeh pleure, aussi. Elle sanglotte pas, ça coule juste tout seul de ses yeux plus sombres que jamais.
La rage aussi.
Elle a même pas l'air triste. C'est physique.
D'ailleurs ça s'arrête déjà. Plus d'eau salée sur son visage de suie. Et plus de mouvements désordonnés dans ses muscles. Elle regarde juste George, qu'elle a gardé contre elle, en se demandant si elle va la serrer dans ses bras ou la jeter par dessus bord.

En bas, Walter boulotte les réponses à ses questions...

Et derrière George, le gars au couteau se relève en titubant. Azadeh a pourtant dit à Bishop d'y aller plus franchement quand il tranche de la bidoche...

- Trop de place ?
- C'est ce que j'ai dit, non ?

KLING

- Et ça veut dire quoi, ça ?
- Hum... que tu prend trop de place, dit-il en esquivant la lame adverse.
- Donc si j'te tue, ça me fera plus de place, hein ?

Haize reste con un moment.

- Euh... c'est pas à quoi j'avais pensé, mais ouais, c'est à peu près ça.
- La vie est bien faite, hein ?

Krrrrrrrouing

La lame dentelée d'Haize croise celle de Le Noir et ils se repoussent. Un duel beaucoup moins bavard s'amorce au centre du navire. Les marins connaissent les règles et même en affrontant les marins adverse, ils évitent soigneusement de troubler l'affrontement Haize VS Henry. Les hommes d'Haize évitent soigneusement de s'attaquer à Le Noir, tandis que ceux d'Henry évitent Haize. On ne trouble pas l'affrontement entre deux capitaines. Tous les marins savent ça.

Le bateau adverse est vide de tout hommes... ou presque. Deux silhouettes retombent sur le pont et, à moitié penchées, se dispersent. L'un descend à la cale, l'autre arpente le pont en longeant la rambarde.

- BELAIR !

Belair se retourne à temps pour éviter une lame à qui il arrache son propriétaire d'un coup de sabre.

- Merci Cap'tain !
- De rienwaaaow...

Sonné, il recule de quelques pas. Henry vient de lui coller une droite qu,il n'a pas vu venir.

- Arrête de t'occuper de tout le monde. C'est ça ta faiblesse, Haize, tu t'occupes trop de tout le monde.
- Oui, mais un capitaine sans équipage, ça sert à rien.
- C'est gentil de protéger mes intérêts.
- Euh...

KLING

- Oh...
- Quoi ? fait Henry en se retournant.

Haize ricane et en profite puis lui balance son pied dans les genoux, ce qui fait plier les dits genoux d'Henry. Mais c'était pas vraiment une feinte. Haize s'élance à travers le pont et fonce tête baissée sur le type blond gras qui fait face à Ange. Non, mais comme s'il allait laissé ses passagers invités se faire trouer parce qu'une saleté de prétentieux à la Henry LeNoir voulait lui donner une leçon de powertrip. Qu'il aille se faire foutre, Henry.

Haize percute rudement le type aux cheveux blonds qui veut s'en prendre à Ange. Il le fait solidement rentrer dans le mur de la cabine et le maintient avec une vigueur furieuse.

- On ne s'attaque pas aux femmes ! Espèce de crétin, finit, bâtard de mes deux, andouille ! Et il ponctue ses phrases avec la tête du type dans le mur. À moins qu'elles aient commencées évidement.
- Blarggnfarg.
- Faut aussi apprendre à parler, crétin !

Un sabre, long et massif vient se planter à quelques centimètres de l'épaule d'Haize.

- Humpf !
- ARRRRRRRRGH ! Encore raté !

Haize jette un rapide regard à Ange, voir si elle a pas été touchée au passage.

- Ooou...
- Si t'avais un peu plus de carcasse, j'te raterais pas !

Haize enfonce la tête du type encore quelques fois dans le mur, le temps que Henry s'approche, puis il le laisse lamentablement glisser à ses pieds.

- Tu vas m'insulter encore longtemps ?
- T'as le choix, Haize, soit t'es mort, soit j't'insulte.
- Et si c'est toi qui devenait mort ?
- Aucune chance, t'as jamais gagné contre moi.
- Mais j'ai jamais perdu non plus.
- T'as toujours perdu, puisque j'ai toujours gagné.
- Qu'est-ce que j'ai perdu ?

Henry semble réfléchir un moment et visiblement, il ne trouve pas la réponse.

- Tu vas perdre ton bateau et ta vie, aussi.
- Le bateau, pas question !

Et Haize se jette sur Henry.

Azadeh a très peu d'espace pour rester suspendue, comme ça, à la coque. Et en plus, c'est pas très rassurant de voir avec quelle facilité le sabre s'est planté dans la coque... Et l'autre en dessous, c'est pas rassurant de le voir lui non plus... surtout pas la silhouette grise qui fend l'eau.

George cherche un moyen d'atteindre Azadeh, mais elle est beaucoup trop loin pour qu'elle soit capable de lui attraper la main. Faudrait une corde, ou quelque chose du genre. Elle jette un rapide coup d'oeil autour, mais sa recherche est brusquement stoppée nette quand une immense main se referme sur son épaule.

- Iiiiiiik !

Elle se retient au bastingage tandis qu'il essaie de la tirer en arrière. De mauvais souvenirs refont surface. Sa mère a dû éprouver la même terreur... des souvenirs d'après coup, quand il est trop tard. Non, il ne la tirera pas en arrière. Azadeh est en situation précaire. Faut qu'elle la sorte de là. George tire par en avant et essaie de se dégager. Non, non, pas en arrière. Faut jamais reculer, toujours avancer.

Visiblement, le type, il change d'avis, parce qu'il la pousse brusquement, mais elle se heurte à Azadeh qui a visiblement été capable de remonter toute seule. Eh ben merde... Elle se retient à Azadeh le temps de reprendre son équilibre précaire, puis elle se tourne à temps pour voir le type s'effondrer et de laisse apparaître Bishop qui leur adresse un sourire avant de repartir.

Étrangement, George se dit que le prochain repas risque d'être spécial...

Elle jette un coup d'oeil à Azadeh... mince, elle a l'air ébranlé... elle a du avoir très peur... elle aussi a eu très peur y a pas longtemps. Un moment, on sait pas vraiment qui retient l'autre. Un peu des deux probablement. Puis le type effondré devant eux se remet à bouger et se relève, douloureusement. George tourne la tête et le dévisage.

Oh non. Les morts, poignardés, ça ne se relève pas. Elle est au courant, depuis quelques semaines. Enfin, peut-être que si. Mais si ses parents ne ce sont pas relevés, pas question que celui-ci se relève.

George est furieuse.

Elle se remet d'aplomb sur ses pieds et attrape le premier truc qu'elle trouve. Un seau. Et elle lui le balance en pleine gueule. Avec une violence inouïe. Avec une rage non feinte et un grognement furieux.

George est furieuse.

Quand il retombe, elle détermine qu'elle n'en a pas finit avec lui. Elle se dégage de l'étreinte d'Azadeh et marche vers le type, reprend son seau et lui en envoie un autre coup rageur. Puis un autre. Une rage retenue depuis quelques semaines refait surface. Et c'est lui qui en paie les frais. C'est lui qui paie pour ce qui s'est passé. Alors elle frappe et elle refrappe, encore et encore.

Elle termine même à genoux, à côté de lui, à lui enfoncer le seau dans le crâne à deux mains. Puis quand elle se fatigue, elle rejette le seau à côté et soupire.

- C'est dégueulasse... se contente-t-elle de dire.

L'homme lui fait face, elle est légèrement sonné par le coup de sa tète heurtant violament le bois , son bras tordu promet quelques douleurs mais a part ça pas de bobo, pour l'instant du moin, aller vous battre sans épée, bien sur resté le poignard a sa taille, mais contre une longue lame pour sur, ça le ferait pas.

Une bien jolie redingote que t'as la .. T’serais pas intime avec le capitaine ..

Intime avec le capitaine, bon sang si la situation n'avait était aussi grave, elle serait bien partie d'un rire nerveux tant la situation était comique.

L'homme s'approche d’elle, pas de doute dans quelques secondes, il la touchera et la faudra improviser , mais ce qui semblait imminent n'arriva pas, le grand blond fut solidement percuté par le capitaine qui l'entraina dans la cabine avant de refaire la tapisserie aux couleurs de l’homme.

Elle les suit , l’homme finit rapidement au sol , alors qu'elle s'apprête à ouvrir la bouche pour commenter les paroles du capitaine ,une lame s'abat sur son bras, amochant sérieusement la redingote, par bonheur la redingote a épargné une belle entaille a son bras qui fut tout juste effleuré par la lame, avec un peu de chance, la plaie n'aurait même pas besoin de point.

Elle jette un œil à celui que le capitaine appel le noir.

Imbécile, elle n’est même pas à moi.

Pour sur, il l'écoute pas vu que Haize se jette dessus, ça se bat en tout sens, rien de très ordonné, elle se demande si le capitaine lui en voudra de s'en mêlée, oh qu'importe, si ça blesse son orgueil, si le capitaine ennemi se fait prendre, grande chance que dehors ça cesse de se castagné donc moin de mort et la vie de ses hommes devaient bien passer avant sa maudite fierté.

Ouai , c'était décidé, ni une ni deux, elle se saisit de son poignard et de son épée, le combat dure un petit moment , elle attend que l'homme vole vers elle repoussé par une attaque d'Haize et elle l'enserre de ses lames, une sous le coup, la plus petite quand a la lame de son épée, elle enserre le ventre du noir.

Lâchez les armes capitaine ou vous gouterez aux miennes ...

Elle jetterait bien un œil au capitaine pour dosé sa fureur, mais elle n’a pas le temps, elle doit rester concentré sur ce qui ce débat avec sacrément de force entre ses bras, son épée descend un peu plus bas sur la taille de l'homme.

Doucement capitaine, je ne voudrai pas vous abimez ...

Dehors y'a moin bruit de lames , que ce soit bon signe ou mauvais signe , c'est que les combats sont pas loin de la fin , reste a savoir ça va être la fin de qui , pour sur, la haut tout le monde savait se battre alors dire qui l'a emportait sur l'autre c'est impossible , y'a plus qu'a attendre et voir pendant que l'autre se débat toujours dans ses bras ... D'ailleurs si il continu a ce rythme, sa prison de lame ferait pas long feu ...

Azadeh regarde faire George... Elle a pas vraiment le courage de réagir... Elle regarde en bas, dans la flotte. Du sang. Plein de sang.

- ...Merde...

Elle se repenche. Décidément elle aime bien ça, pendouiller où il faut pas... Elle agrippe son sabre court, tire dessus. L'agite de gauche à droite, tire encore. En haut, les bruits de suscion du crâne de la victime de George...

Le sabre se laisse enfin récupérer, et Azadeh enjambe une bonne fois pour toutes le bastingage, pour regagner le pont. George est en train de donner les derniers coups.

Azadeh la regarde. Un instant figée... Cette gamine, elle en a plus dans le bide que prévu. De la tripaille de donzelle furieuse. Ce truc qui doit réunir toutes celles et tous ceux qui en ont bavé à en crever. Et quelques tarés qui en ont pas bavé mais qu'ont besoin de craquer.
Bref, de la rage, de la colère, de la frénésie. Un truc vital en mer, en fin de compte.

- C'est dégueulasse...

Azadeh regarde une fois de plus par dessus le bastingage. Le nouveau Walter est reparti. restent quelques fringues à la surface:
"....Mais merde..."

Azadeh resserre ses poings sur la garde de ses deux armes. Elle fait un pas vers George. Un autre. Elle arrive à son niveau. Elle regarde le sol maculé de sang...:
"...C'est dégueulasse, ouais..."

Commentaire froid, un peu à l'ouest. Un des hommes d'Henry passe devant les deux filles, il vient de sabrer un membre du Fossoyeur, encore dans la frénésie du sang, il cherche une nouvelle victime. Il s'arrête face à elles. Une seconde. Le temps de voir la démone aux lames et au visage maculé de sang. Le temps de voir la p'tite donzelle déguisée en homme à genoux devant le cadavre d'un gars qui vient de se faire décimer à coup de sceau...

L'homme de Lenoir passe son chemin comme s'il les avait pas vues. Y'a quelque chose de pas naturel dans ce tableau. Et les marins, c'est supersticieux.

Azadeh laisse sa lame courte glisser dans son fourreau, et se baisse pour attraper George par le bras. Fermement. Elle la redresse:
"T'es un sacré gars, George. Dommage qu'tu sois eunuque."

Ca aurait pu passer pour une insulte envers un autre marin. Pour George, c'est pas pareil.

La voix d'Azadeh a retrouvé son assurance, son visage aussi. Mais il reste la marque salée des deux sillons qui ont coulé de ses yeux. Bientôt, y aura plus rien. George a ptêt' été privilégiée de voir ça ? Ou ptêt' qu'Azadeh la tuera dans son sommeil pour ça ? Ou ptêt' qu'elle s'en fout...

La dernière solution est probable.

Elle redresse George en jetant un oeil au combat. Elle s'en était désintéressée en suivant ses affaires. Bah...?
"...Bah...? Elle fout quoi elle...?"

Ca, c'était la traduction de son cerveau face à l'image d'Ange qui vient à la rescousse du capitaine. Azadeh aurait pas fait ça. Ca s'fait pas. En tout cas elle se permettrait pas de s'interposer entre deux cap'tains. Mais bon, Ange fait pas partie de l'équipage, elle peut pas deviner, ça sera p'têt' pas mal pris.

Mais qui ferait ça ?

Quoique, ya longtemps, Azadeh aurait fait ça... Pour... Putain, c'est vrai ce qu'il a dit, le gars, en bas ? C'est pas trop le moment d'y penser mais... Holgen, il savait tout? Tout le temps ? Tout ce qu'y se passait sur son putain de navire ? Même...

"Fils de chienne... Sac à foutre d'endimanché..."

Ca, c'était à la fois pour les gars qu'elle a dessoudés. A la fois pour Holgen. Et un peu pour elle même.

Azadeh grimace toute seule, pas facile de définir si elle retient George ou si elle s'appuie sur elle, pour le coup. Ces deux là ont peut être trouvé un soutient innatendu aux saloperies du sort qui se rappellent à vous où que vous soyez. La mer a de bonnes blagues, quand même.

Autour, les tintements de métal s'apaisent peu à peu. Elle remarque le pauvre gars émasculé qui remue toujours au sol, un peu plus loin. Lui, il veut pas se décider à mourir. Elle plisse le nez:
"Si j'l'achève pas... C'est pire, hein?"

Une question vaguement pour elle, vaguement pour George. Avec quelque chose de plus sérieux que d'habitude dans la voix. La frénésie de la démone est retombée. Elle est à peu près redevenue Azadeh... Reste à voir si George va pas la tabasser à coup de sceau elle aussi... On sait jamais.

C'était comme une rixe de taverne. Étant tous plus ou moins familiers avec Meca, ils se connaissaient tous plus ou moins. C'était pas une raison pour ne pas poignarder son voisin. C'est peut-être pour cette raison que personne n'eut vraiment de scrupules... ou d'hésitation à cesser l'affrontement quand ils réalisent ce qui se passe.

Un silence plane sur le Fossoyeur. Un silence... mortel ?

Haize et Henry se dévisagent, puis dévisagent Ange. Tout le monde savait que des trucs pareil se passent régulièrement, mais c'est quand un bateau étranger se fait aborder par une bateau de la Marine Marchande. Pas entre deux bateaux de la Marine Marchande. Y'avait des règles non écrite.

- Euh... elle a le droit de faire ça ? demande le pirate qui affrontait Belair.
- Techniquement, si, y a pas vraiment de droit ou de non droit... un peu comme les rixes...
- Oui, mais ça se fait jamais des trucs pareil... pas entre nous, quand même.
- Ouais, elle triche ! L'équipage du Fossoyeur trichepbfgl !
- Elle fait pas vraiment parti de l'équipage, vous savez. C'est une... passagère, précise Prewett.
- Tu fais dans le transport de passager, maintenant, Sepiida ?
- Bah... ça rapporte, tu sais...
- Et de minette en plus ? Pfffffffhahahaha ! Sacré Sepiida, t'en rate pas une. Elors, elle est comment quand elle a pas d'armes ?
- Très chiante, je dirais. Mais roulée comme une pute, ça c'est certain. Et un peu conne, si tu vois c'que j'veux dire, dit-il en désigné l'ensemble formé par Ange qui menace Le Noir.
- Ouais, j'vois, dit-il en attrapant le poignet d'Ange qui serre son cou et en tirant vers l'avant.

Avec son autre main, il va attraper l'épaule de la redingote et la soulève vers le haut. En gros, il la fait passer par-dessus lui, la lame d'Ange entame le velours épais, mais ne traverse pas la redingote noire. Elle passe littéralement par-dessus le capitaine adverse et percute durement le pont, sur le dos. Une botte noire se pose sur le poignet et appuie, tandis que le sabre du capitaine Le Noir se pose sur la délicate gorge.

- C'était pas malin, p'tite salope.

Puis Le Noir se fige et lève le menton. Le contact froid d'une lame, c'est jamais amusant. Surtout pas quand c'est Haize Sepiida qui la tient et qu'on est occupé à quelque chose d'autre.

- C'était pas malin de ta part.
- Toi aussi t'es un p'tit salaud.
- Profiteur, serait plus précis. Dépose doucement ta lame et enlève ta botte de sur le poignet de la jolie demoiselle.
- Ça veut dire que l'affrontement est recommencé ?
- Ouais déclare Belair en lui enfonçant son sabre jusqu'à la garde.

Et la bataille générale reprend, chacun essayant de tabasser l'autre le plus possible avant de le tuer. C'est pas marrant de le tuer du premier coup. Les pirates aiment s'amuser. La routine une coup à toi, un coup à moi est de mise.

Pendant ce temps, Le Noir leur fait perdre leur temps. Il n'a pas bougé, même quand Haize appuie un peu plus son poignard sur le gorge de l'autre capitaine.

- Arrête de faire l'imbécile, j'vais te tuer.
- Ne joue pas à ça avec moi, Sepiida. Tu gagnes jamais.

L'air d'Haize se durcit e tson bras bouge à peine pour égorger proprement LeNoir, mais celui-ci relève le bras à ce moment.

CLIK

Le trident se déploie et Le Noir qui avait repoussé assez la main armée pour éloigner la lame ne peut pas évité celle qui s'ouvre et lui cause une belle balafre sur l'oeil et la joue. Il recule brusquement en rugissant, douleur et rage obligé.

Ce moment-là aurait été le bon pour le tuer, mais Haize a visiblement un autre plan. À savoir mettre Ange à l'abri. Sa soeur ne lui pardonnerait pas s'il arrivait quelque chose à sa cousine. D'une poigne ferme, il tire sur sa propre redingote et remet Ange sur ses jambes, avant de la glisser derrière lui au moment ou, rageur, Le Noir fonce sur eux.

CLIG

Sur l'autre bateau, deux types grimpent dans le mat, atteignent les vergues et passent de l'autre navire au Fossoyeur.

Les lames se percutent encore une fois et cette fois, Le Noir ne s'amuse plus. Les coups portés sont rageur, non plus pour provoquer, mais pour tuer. Le Noir pousse Haize qui percute Ange. Gêné dans ses mouvements par Ange derrière lui, il la repousse plus loin, sans ménagement. Ne lui a-t-il pas dit de rester dans la cabine ? Et puis, de toute façon, entre Haize et Le Noir, ça devient trop dangereux. Quelques marins, des deux côtés se prennent des coups de sabres, destinés à l'autre capitaine.

Le Noir a raison, Haize n'a pas l'air de vraiment savoir se battre. Il n'a aucune technique. Mais il a un talent fous à parer et à y survivre.

Petit à petit, l'équipage du Fossoyeur prend le dessus. Petit à petit, l'équipage adverse est refoulé sur son bateau (ou balancé à l'eau, c'est selon), tandis que les capitaines respectifs s'en mettent plein la gueule sur le pont du Fossoyeur.

CLAC CLAC CLAC

Belair et Prewett passent de la proue au centre pour l'un et de la poupe au centre pour l'autre et coupent les amarres qui les lient au bateau et les repoussent. De toute façon l'autre équipage ne se fait pas prier pour amorcer le départ. Les pirates savent quand capituler. Avant de mourir, c'est le bon moment.

Le Noir s'en rend bien compte, parce qu'il redouble soudainement d'ardeur à taper sur Haize. Haize a beau se défendre comme une brute, Le Noire est physiquement plus fort et chaque coup lui résonne durement dans les poignets. Haize perd du terrain et Lenoir finit par coincer Haize et lui administrer un magistral coup de genoux dans l'abdomen. Le souffle coupé, Haize en échappe ses lames et tombe à genoux.

Le Noir recule et se dirige vers la sortie du Fossoyeur. L'équipage du Fossoyeur ne l'intercepte pas. Ils le laissent visiblement partir. À mi-chemin, Le Noir se retourne et pointe son sabre sur Haize.

- La un bon point pour toi, Haize, mais ce sera le dernier.

Belair rejoint Haize et lui tapote l'épaule. Haize essaie de se redresser, mais semble pas vraiment en état de quoi que ce soit.

- Et ta p'tite salope est une tricheuse, lance-t-il en tournant le dos à Haize, ultime provocation.

On ne tourne pas le dos avec un vaincu. C'est déjà assez humiliant d'être le vaincu, pas la peine d'en ajouter en se retournant dédaigneusement.

Et c'est pas prudent de tourner le dos à un vaincu. Le vaincu pourrait avoir un soubresaut d'orgueil.

C'est presque silencieux. Haize repousse Belair et amorce un sprint à travers le pont du Fossoyeur.

Haize n'a aucune technique fine de combat. Il affronte, point. Il frappe et fonce dans le tas. On aurait pu surnommer Haize le bélier. Mais y a pas de bélier en mer, sauf ceux qu'on finit par bouffer.

Le Noir avait atteint la rambarde du Fossoyeur quand Haize le percute de pleine fouet. Trop près de la rambarde, en fait. Et à la vitesse ou Haize lui rentre dedans, impossible de l'arrêter, ni l'un ni l'autre.

PLOUSH

L'équipage des deux bateau se ruent sur le bastingage pour voir à l'eau. Un amas de bulles, puis ils émergent.

- ON NE ME TOURNE PAS LE DOS ! braille Haize en frappant Le Noir comme il peut, visiblement trop furieux pour comprendre quoique ce soit d'autre.

Le Noir ne peur que s'acharner à se défendre, mais surtout à se sauver, parce que Dame Walter... ou Monsieur... ou un autre Walter vient de mordre dans un cadavre... ou qui l'est maintenant. Et Le Noir est prêt à mourir de bien des manières, mais pas dans la gueule d'un requin. Il finit par réussir à repousser Haize en lui collant une droite étourdissante et s'éloigne rapidement à la nage, animé beaucoup plus par sa peur des requins que par Haize.Le Noir déteste les requins... tous les pirates détestent les requins. Sur l'autre navire qui s'est éloigné pas mal, on lance une échelle de corde pour remonter le capitaine Le Noir.

Contrairement à Le Noir, Haize patauge plus que d'autre chose, pour revenir vers le Fossoyeur. Le contact glacial de l'eau doit y être pour quelque chose.

- ...C'est dégueulasse, ouais...

George lève vers Azadeh un regard beaucoup trop grand sur son visage éclaboussé de sang. Elle a l'air hagard de ceux qui viennent de se réveiller et qui ne savent plus exactement où ils sont. À genoux, les mains sur les cuisses, elle renifle et s'essuie le nez, machinalement, avant de laisser retomber sa main sur sa cuisse. Elle jette un coup d'oeil autour, tandis que ça continue de se taper dessus.

On la saisit par le ras et on la relève. Ça lui prend deux secondes pour capter que c'est Azadeh. Elle lui sourit, naïvement, l'air un peu dans le vague.

- T'es un sacré gars, George. Dommage qu'tu sois eunuque.
- Equoi ?

Mais elle n'attend pas de réponse, mais son oreille musicale se rend compte qu,un silence plane. Elle en cherche la source.

- ...Bah...? Elle fout quoi elle...?
- Oh... elle va se faire mal... prédit George, comme si c'était une évidence.

elle écoute vaguement les marmonnement d'Azadeh, captivée par la scène, mais elle revient sur elle quand Azadeh lui pose une question.

- Si j'l'achève pas... C'est pire, hein?

George dévisage Azadeh, l'air de penser que c'est une question tordue, mais la réponse est surprenante.

- Faudrait lui demander...

Et l'affrontement reprend de plus bel, attirant l'attention de George sur la scène. Elle se tasse un peu sur Azadeh, sans vraiment y penser, mais Azadeh et ce qui se rapproche le plus d'une figure rassurante sur ce bateau. Enfin, elle se serait bien serré contre le capitaine, mais ça chauffait dans son coin. Mieux valait rester loin de lui en ce moment.

- Et si on retrouvait Ange ? À trois, on arrivera peut-être à quelque chose.

Bah oui, plus on est, plus on est... euh.. forte ? L'union fait la force ? Quelque chose du genre.

George se met en branle et se glisse à pas de crabe vers le dernier endroit où elle a vue Ange. Presque tout l'équipage des deux navires se trouve d'un côté, ça facilite le passage.

Près de l'escalier menant à la dunette, un peu caché par le dit escalier, trois ou quatre marins du Fossoyeur ont aligné une dizaine de bouteilles de rhum et entreprennent de le déboucher. Un autre déchire consciencieusement des bandelettes épaisses de lin. George passe à côté et les entend vaguement parler.

- T'as les allumettes ?
- Non, toi ?
- Merde...

Elle passe à côté d'eux, puis s'arrête et fouille dans ses poches. Une exclamation presque joyeuse, elle revient vers eux.

- Moi j'en ai. Tenez.

Et elle leur cède son paquet d'allumettes avant de poursuivre sa quête de l'Ange.

Qu'est ce qui fait le plus mal, être passé durement par dessus le noir, avoir la main brisé sous son poids, sentir une larme sur sa gorge, l'humiliation ou bien les paroles du capitaine ...

Les larmes menacent de coulé, mais elle tient bon, tout est flou, elle a juste conscience de la lame qui l'effleure et du jeu qui se jout entre deux parfaits crétins arrogants.

La lame s'éloigne soudain, les deux capitaines aussi, repartis dans leurs pseudo combat, elle s'en moque bien, qu'il se débrouille, qu'il meurt même, il ne sait rien apportée d'autre que son arrogance et sa peine.

Et voila que le capitaine revient a l'assaut se saisissant d'elle et la baladant en tous sens, elle heurte bien souvent le mur, bon sang qu'il disparaisse, c'est tout ce qu'elle souhaite et il le fait dans une dernière bousculade ou elle s'étale durement sur le sol ... Une fois de plus.

Puis qu’ont-ils tous a la regardés , tous une bande de trouyard , ah elle est belle la mentalité des pirates , je me bats pour ma peau , que les autres se débrouillent .

Elle se relève tant bien que mal, Belair essaie de l’aidé, elle le repousse, un regard de la demoiselle et il recule, elle ramasse son épée, derrière elle, un plouf, ça pourrait bien que être le capitaine qu'elle s'en moquerait, que Walter le bouffe.

M’zelle ça va ??

Elle part d'un rire nerveux pendant que quelques gouttes de sang s’échappent de son bras blessé.

Si ça va ... Ça ira quand j'aurai quitté ce maudit rafiot et que je n'aurai plus jamais à revoir votre maudit capitaine arrogant.

Le cap’tain est…

Le capitaine est un crétin arrogant et vous lui direz que la conne roulée comme une pute a investie sa cabine…

Belair déglutie péniblement mais acquiesce.

Si il veut la récupérée qu'il vienne se battre, mais rien à craindre pas vrai, le capitaine est plus un fuyard qu'un battant ...

Elle tourne les talons, des larmes lui brulent les paupières, elle se dirige vers la cabine, ferme derrière elle, s'apprête a regagné la chambre, quand une main s'abat sur son épaule , que son bras se retrouve tordu derrière son dos et qu'une petite lame froide vient se glissé sous son coup.

Pas un mot ..

Même pas besoin de le voir, pour savoir que Mr gras dans toute sa splendeur est de retour, le capitaine a pas tapé assez fort, enfin si comeme,car quand l'homme la retourne pour la plaqué violement contre lui, il est bien amoché, déjà pas gâté par la nature, cette fois c'est pire.

Je serai vous, je détalerai, votre capitaine et votre navire sont déjà loin... Ouai car voyez vous, la devise chez les pirates ça doit être chacun pour soit.

Il enroule une mèche de cheveux d'Ange autour d'un de ses doigts crasseux et la bouscule sur le sol, le choc lui arrache une grimace mais moin que celle du poids de l'homme sur elle. Son odeur est péstinencielle tout comme son haleine, Ange frissonne de dégout.

Pas grave, j’vais m'offrir un petit lot de consolation.

Plutôt mourir.

Elle se tortie en tout sens, qu'il lui coupe la gorge, elle s'en moque, plutôt mourir que de voir cet homme posé ses salles pattes sur elle.

Non, la mort n'est pas au programme ma toute belle, du moin pas encore.

Une dangereuse lueur brille dans le regard de l’homme, elle voudrait crier mais il la Bayonne d'une de ses mains pendant que de l'autre il la ligote au pied de la table, ne reste que ses jambes mais sous le poids de l’homme, impossible de les bouger.

Le poignard de l'homme descend du coup d'Ange à la redingote dont il entaille un à un tout les boutons puis à la chemise qui connait le même sort, quand il aperçoit les épais bandages, il part d'un rire mauvais.

T'en a combien comme ça ma jolie.

Elle ne supporte pas son regard, elle ne supporte pas ses mains qui se dirigent vers ses bandages, elle mort de toutes ses forces jusqu'avoir l'horrible gout du sang de l'homme dans la bouche, pourtant il ne lâche pas prise.

Salope

Un gifle magistrale s'abat sur le visage d'Ange faisant perlé au creux de sa bouche un filet de sang, elle est sonné, mais elle a encore conscience des choses, il arrache un bout de sa chemise et la Bayonne solidement avec , le tissu s’imbibant vite du sang de ses lèvres ,du bout de ses mains attachés, elle tente d'attrapé un de ses silex attachés au sommet de son chignon, mais l'homme s'en saisit avant elle, le regard mauvais.

Non non , pas cette fois … Il est temps de te rendre la monnaie de ta pièce.

Dans un geste rapide et brutal il lui enfoncé le silex dans l’épaule, juste entre son coup et sa poitrine, son cri étouffé par le bayon , de sa douleur elle ne peut exprimer que les larmes qui ruissellent sur son visage et le sang qui s'achappe de sa plaie.

De rage et de désespoir, de répulsion et de peur , elle se débat suffisamment fort pour le repoussé d'un coup de pied bien placé, elle y met toute sa haine et en cet instant , la haine ce n’est pas ce qui lui manque , elle n’avait jamais crue jusqu'à alors qu’il soit possible d’haïr un être a ce point . Sous le coup porté, l’homme va s'écrasé contre la porte dans un brut assourdissant, avec un peu de chance quelqu'un aura entendu ça … En espérant qu’il ne soit pas trop tard.

L'homme se relève, le regard mauvais, la lame en main, il s'avance vers elle.

La mort est peut être bien d'actualité finalement, d'un sens comme de l'autre ça me va.

Ange ferme les yeux, elle attend le coup fatal qui viendra la libéré mieux vaut ça que de subir l'assaut de l’homme, curieusement elle pense au capitaine et se demande ce qui serait advenue après qu'elle l’ai ramené a Ambre, serait elle parvenue à l'oublier sans mal ou même sans être la aurait il continué à lui faire du mal .. Elle ne le serait jamais pas plus qu’elle ne pourrait lui faire payer ses mots..

Tout ça n'avait plus grande importance, dans quelques secondes tout serait fini.

- Faudrait lui demander...

Azadeh regarde George une seconde... Sourit... Puis rit légèrement. Plus nerveusement qu'autre chose, mais au moins, elle rit. Ca fait salement du bien.

- Et si on retrouvait Ange ? À trois, on arrivera peut-être à quelque chose.

Azadeh acquiesce... Pas tant qu'elle sente le besoin d'être trois, mais ces salopards d'ensilloneurs... Si y'en avait deux... Yen a peut être d'autres... Foutu, foutu Lenoir et son recrutement de merde !

Elle voit passer le capitaine qui fonce comme une furie. Quand il heurte Henry, elle gueule un :
"Sepiida, enfonce lui sa gueule à ce connard de recruteur de Sillon!"

C'est plus pour se défouler qu'autre chose. Quelques regards surpris se tournent vers elle... Ceux qu'ont pas entendu son engueulade avec les deux autres types, découvrent que tout le monde est pas tout blanc, sur l'autre navire, et qu'Azadeh en sait quelque chose...

Elle continue à suivre George, alors que les marins se précipitent sur le bord du navire pour admirer le combat de coq aquatique.

Elles croisent des gars qui cherchent des alumettes et... George est décidément surprenante. Vraiment. Tant de lumière dans son sourire quand elle leur rend ce service... Elle qui est encore maculée de sang. L'innocence, c'est ça ? Ca réchauffe tant que ça ? C'est peut être ça qu'Azadeh ressent le besoin de protéger. Ou au moins d'épargner un peu.

*BOUM*

Un bruit sourd, sur le côté, arrache Azadeh à la contemplation de son petit George. Ca vient de la cabine du capitaine. Pourtant ya personne dedans... Alors que George file les alumettes, Azadeh se rapproche en quelques pas de la cabine, tend l'oreille...

La mort est peut être bien d'actualité finalement, d'un sens comme de l'autre ça me va. Là dedans aussi ça s'en fout plein la gueule ? Azadeh fronce le nez, y'en a marre, ils sont censés tous s'être barrés et... Oh puis merde, un coup de pied dans la porte, qui s'ouvre à la volée !

Elle voit Ange. Au sol. Et "mr Gras" au dessus d'elle. Elle saigne. Il suinte. Et le cerveau d'Azadeh transmet le fond de sa pensée:
"Fils de chienne!"

Il se retourne vers elle, surpris. Elle écarquille les yeux. Son coeur rate un battement. Elle savait bien qu'ils étaient trois, au bastingage. L'émasculé, le repas de monsieur madame Walter bis, et...

"Empaffé de résidus de foutre!"

Et celui qu'elle définit de cette façon là.

Il affiche un sourire édenté et grossier.

"Mais qui v'la, le sac à merde de brouteuse qui défend les donzelles ? J'allais m'occuper d'ta copine, t'veux attendre ton tour?"

Ca veut dire qu'Ange n'a rien... Enfin, si elle a mal. Mais ça, ça cicatrise. Son métallique. Azadeh a sorti son sabre court. Il sera pas resté longtemps. Regard de démon :
"Il est déjà passé mon tour ! J'VAIS TE SAIGNER SALE PORC !"

Il hausse un sourcil et brandit sa lame devant Azadeh:
"On s'connait ? J'm'enfile pas les fond d'cale, j'aime qu'les culs blancs."

Azadeh charge, lame au clair. Elle se jette de tout son poids contre le type, aveuglée. Elle sent une lame déchirer sa chemise et son épaule. Rien à foutre. Elle écrase la garde de son sabre dans le nez du blond. Craquement sinitre, il tombe à la renverse, presque sur Ange...

Azadeh se retrouve à califourchon sur lui, donne un nouveau coup de pommeau. La position est salace, mais il a pas l'occasion de faire une remarque, elle lui fait claquer des dents:
"Tu rigoles moins là ! T'allais faire quoi ? La faire craquer et la foutre par d'sus bord? T'croyais qu'personne aurait la tripaille d'survivre à la flotte?! "

Le gars essaie de se protéger le visage de ses mains, il voudrait bien répliquer, mais c'est comme vouloir parler à la foudre... Ha il protège son visage ? Elle enfonce son sabre dans sa panse. Il gueule, et hoquète, du sang lui sortant par la bouche. Elle frappe à nouveau dans la gueule, à coup de poing cette fois:
"Allez ! Défend toi ! Sont où tes potes pour lui t'nir les jambes et les bras? ! L'est où ta gouaille pour passer l'premier ! ALLEZ ! ALLEZ BOUGE! OU YA QU'LES PUCELLES QUI T'FONT BANDER RACLURE DE BORDEL ?"

Les poings d'Azadeh continuent de jouer, mais c'est par le bide que le gars se vide... Il remue de moins en moins... S'immobilise... Azadeh frappe encore, et encore. Mais de moins en moins fort... Elle halète... Elle s'arrête, toujours à cheval sur ce qui est maintenant un cadavre...

Elle commence à rire... Mais nerveusement... Un rire accompagné de quelques larmes... Merde, elle s'est fait mal au poing... Merde, le sang du type lui coule le long des jambes... Elle s'en extirpe, un air dégoûté sur le visage:
"Putain... Trois... y... yen avait trois... Ha... ha ha... Trois de moins..."

Elle s'essuie les joues d'un revers de manche. Elle essaie de retrouver ses esprits.. Merde.. Ange... Azadeh titube vers elle, repousse le cadavre du gros d'un coup de talon, et s'agenouille près d'Ange... Elle la regarde d'un air un peu halluciné:
"T'a rien fait hein ? J'veux dire, l'a juste fait couler un peu d'sang avec sa lame? Merde cieleuse... Fais gaffe à ton cul... Sérieux..."

Azadeh est presque aussi élégante que feu mr Gras, quand elle parle... Elle jette un oeil au coin au corps, avant d'en revenir à Ange. Elle la regarde, regarde ses bandages, et finit par réaliser qu'elle est attachée... Elle récupère sa lame dans le bide du mort, dans un bruit de suscion peu. Pas de remarque sur les bandages. Chacun ses affaires :
"Ca les fait tripper les filles comme toi... T'sais... Un peu d'la haut un peu d'en bas... Y les tirent vers le bas, y savent qu'elles ont pas souvent écarté la cuisse... Y..."

Elle pose une main sur sa bouche. Elle vient d'avoir un vieux haut le coeur. Elle est piteuse, la cook, avec ses boucles noires collées à son cou par du sang, sa chemise déchirée, et son air de fantôme ambulant. Elle évite de gerber, mais c'était pas loin. Elle soupire lourdement...:
"Putain lui j'aurais voulu lui faire plus mal avant d'le crever... J'm'étais jurée d'lui enfoncer mon sabre dans l'cul..."

Lueur de lucidité. Elle redresse la tête:
"Putain... George ?"

Est ce que George l'a suivie ?

Autre lueur:
"Et Sepiida..."

Le capitaine doit être remonté à bord, avec tout ça... Sauf si personne l'a aidé...

"Faut t'soigner..."

Ca c'était pour Ange.

George avait dit à Azadeh qu'elle allait chercher Ange. Et Azadeh a dit oui. Elle est donc étonnée quand Azadeh s'arrête et bifurque vers la cabine. Elle jette un coup d'oeil plus loin. Mais Azadeh avait dit qu'elle venait chercher Ange avec elle et...

Elle fait demi-tour et revient sur ses pas, suivant ceux d'Azadeh. Elle préfère suivre Azadeh. Azadeh sait manier une lame et Azadeh aime bien George. Ça fait d'Azadeh la personne la plus sur sur ce bateau. À part la capitaine. Mais le Capitaine est occupé ailleurs. Normal, c'est son bateau. C'était aussi la maison de son père... et elle sait qu'il a tout fait...

Sur le bord de la porte, George reste estomaquée en voyant la scène. Elle n'est pas certaine de tout parfaitement comprendre ce qui s'est passé ou c qui aurait pu se passer, mais elle sait que ça n'aurait pas fait de bien.

Et Azadeh se déchaîne, un peu comme elle l'a fait tout à l'heure. Elle doit le connaître, en déduit George. Elle se doute que si elle croisait les... ceux qui ont fait ça à ses parents, elle y mettrait probablement moins de force, mais ils auraient mal, c'est certain. Et même si c'est la dernière chose qu'elle fait.

George aimait les gens, en général. Pour elle, les gens étaient gentils. Et ceux qui n'étaient pas gentils, finissaient comme ce type, tiens. Et d'ailleurs, ce type ne faisait plus parti de la catégorie gens, mais plutôt de la catégorie des cadavres.

Elle n'en éprouve aucune gêne, aucune honte, aucune crainte envers Azadeh et ne lui en veut pas. George venait de tirer sa première ligne qui départageait les gens. Y'avait les gens, et les autres. Elle laisse Azadeh terminer son carnage et ferme la porte à moitié.

Elle contourne tout ça et se glisse sous la table. Fallait qu'elle s'occupe... autant détacher Ange. Elle écoute à peine ce que raconte Azadeh... d'un oreille distraite, disons. Elle a l'impression que ça ne s'adresse pas à elle et que de toute façon, elle n'y comprendra pas grand chose, à moins qu'on lui explique en détail. Mais expliquer des trucs qui poussent à avoir de telles réactions, elle se doute que c'est pas plaisant à raconter. Plus tard, peut-être...

Elle a du mal avec le noeud... saleté de marins... ils savaient faire des noeuds comme personne. Mais oh...

- Putain... George ?
- Oui, affirme-t-elle, sure d'elle.

Pour la première fois depuis que Sepiida a demandé à tout le monde de s'armer, elle en sort une. Un élégant poignard d'argent finement ciselé. C'était pas le genre d'arme qu'on utilise pour couper une corde. Il avait plutôt le genre de poignard à être exposé sur un meuble, recouvert de verre et devant qui un vieillard raconte : "Ça c'était le poignard de Machinchose l'elfe qui a été planté dans le coeur de Machintruk l'orc."

Et elle coupe les liens qui retiennent Ange.

- T'as bousillé la redingote de capitaine, constate George. J'lui dirai que c'est pas ta faute.

George était jeune. Terriblement jeune. Beaucoup plus que ses 17 ans. Elle n'avait certainement pas été élevée dans la rue, surement pas à Meca. Étrangement, on devinait tout de suite qu'elle n'était pas non plus noble, beaucoup trop innocente pour l'être. Elle se trouvait quelque part entre les deux. Elle faisait parti de ceux qui sont trop loin du malheur pour s'en occuper. Trop loin d'en haut et trop loin d'en bas.

Haize patauge jusqu'à l'échelle qu'on lui a déroulé. Il y grimpe, mais il est visiblement épuisé. Et puis, l'eau, c'est lourd dans le tissus. Lentement mais surement, il réussir à grimper, mais on doit l'aider pour passer sur le pont. Il s'y étale lamentablement dans un sploush détrempé.

Il tousse quelques coups, mais c'est pas terminé pour lui. Prenant appuie sur la rambarde, il se relève et regarde le navire de Le Noir qui s'éloigne.

- Whillem ! Williams ! Vous êtes prêts !
- Oh oui, très prêt, fait Willhem en grattant une allumette et en mettant le feut à la mèche de lin qui trempe dans le rhum.
- On attendait que le signal, réplique Williams qui fait de même.
- Bah go !

Les deux frères font une place libre autour d'eux,. reculent, puis se donnent un élan et balancent, avec une force et une précision surprenante, les deux bouteilles enflammées sur le navire de Le Noir. Elle éclatent dans une gerbe de flammes sur l'autre navire, provoquant un branle-bas général.

Pendant ce temps, d'autre marins sont affectés au nettoyage. À savoir balancer les cadavres à la mer. L'un d'entre eux entre dans la cabine et reste un peu con en voyant la scène.

- Euh... et il voit George. Oh, oui, George, c'est un brave type. Bien joué, George...
- C'est pas moi, c'est Azadeh. Et elle ne le dit pas pour dire que ce n'est pas elle. elle désigne l'oeuvre d'Azadeh, avec un sourire rayonnant.
- aaah... bah.. bien joué, Cook, dit-il, sincère, avant d'empoigner le cadavre par une cheville et de se diriger vers la sortie, laissant une longue trainée sanglante sur le plancher. Vous devriez venir voir. On fête la victoire avec un feu de joie. Il est marrant le capitaine.

Et il sort, laisse la porte grande ouverte, ce qui permet aux filles d'entendre les encouragements des marins et les cris de joie et toutes les exclamations possibles.

Sur le Navire de Le Noir, c'est la panique. Ils courent d'un côté comme de l'autre, dnas tous les sens et visiblement aucun ne semble vouloir éteindre le feu.

- P'tain, sont tous con sur ce raffiot... personne éteint rien...
- Ils ont l'air paniqué...

Puis le regard de Belair se pose sur le Capitaine.

- J'oublie tout l'temps qu't'as été formé par Footwater.

Haize fixe la scène, le regard brillant de tant de choses, une lueur sadique, peut-être.

- C'était un grand pirate.

Un BOOM se fait entendre et une épaisse fumée s'élève des entrailles du navire.

- Un crétin a ouvert la porte de la réserve.
- Protéger le rhum, je suppose...

Et ils pouffent de rire, visiblement amusé.

- Mais pourquoi personne éteint rien ? Visiblement, ça, ça le dépasse.
- Bien joué, les frères.
- R'ci c'ap'tain.
- Plaisir, cap'tain.
- Oui, c'était bien les bouteilles enflammées.
- En fait, on a pas fait que ça... on a aussi mit le feu à la réserve de rhum...
- Pendant que tout le monde était ici, nous on est allé là-bas, explique Wilhem.
- Ah ?
- Ouais, regarde dans l'eau. Y a des cadavres et...
- Han ? Oui, des cadavres et... son visage s'éclaire. DES SEAUX ! VOUS LEURS AVEZ PIQUÉ LEURS PUTAINS DE SEAUX !

Haize rigole. C'était une bonne blague, non ? Puis il grimace de douleur. Non, mieux valait pas rire maintenant. Le Noir l'avait pas manqué.

- Quel gâchis...
- Ouais, y'avait sans doute de bons marins là-dedans...
- Non, je parle de tout ce rhum qui flambe...

Haize éclate de rire, mais grimace aussitôt. Merde, faut qu'il arrête de rire durant un moment.

- Prewett, faites l'appel, question de voir qui manque. Et nettoyez-moi ce putain de pont. Allez, tout le monde au boulot !

Raide et un peu croche, Haize va s'assoir dans l'escalier menant à la dunette. Il se défait de sa redingote mouillée et la balance plus loin. Il s'inspecte, sommairement, question de voir s'il est abîmé ou pas. Ce serait dommage qu'il soit abîmé. Vraiment très dommage.

Au loin, le navire de Le Noir flambe joyeusement, mais plus personne sur le Fossoyeur semble s'en préoccuper. Ils laissent la Mer se charger de leur futur. Ils ont le droit à ça, ils étaient de Meca, tout de même.

Tout se passe très vite et Ange encore sonné aussi bien physiquement qu'émotionnellement n'est pas sur de tout suivre, tout ce qu'elle comprend c'est qu'elle l'a échappée belle et que l'homme ou plutôt ce porc a finis en miettes sous les coups d’Azadeh.

D'ailleurs cette dernière a l'air passablement choqué elle aussi, elle s'approche d'Ange et part dans un discours ou Ange ne fait qu'acquiescé pas sur de tout saisir,la cook a l'air d'en avoir bavé dans sa vie , mais Ange est pas vraiment en état de tout comprendre, pendant que George la détache, elle se redresse faiblement défait son Bayon, s'arrachant une bonne grimace de douleur, elle jette un œil vers son épaule, le silex est toujours planté la.

Saloperie, ça va faire mal !!!

Elle l'arrache d'un coup sec,retien un cri , le sang coule abondamment, elle comprime sa blessure de sa main faute de mieux, elle adresse un faible sourire a Azadeh chassant de ses pensées ce qui aurait pu être… Voila de quoi encombrés un peu plus ses rares moments de sommeil.

"Faut t'soigner..."

Oui , il faudrait ...

Merci sans toi .. Vous … Enfin toi .. vous ça va ??

Pas très cohérente faut le dire, encore secouée elle se tourne vers George, le sourire aux lèvres, faible sourire et plutôt tremblant certes mais elle sourit comeme, elle a l’air forte comme toujours étonnant contraste vu son état physique.

Aucunes de vous n'est blessée ??

Pas vraiment qu'elle soit en état de s'occupée d'elles , mais si il le faut elle hésitera pas .

Et voila que George parle de la redingote du capitaine pendant qu'un marin qu'elle remarque a peine entraine le corps derriérre lui .

Non pas possible, elle s'inquiétait sérieusement de ce que le capitaine penserait de sa redingote après ce qui venait d’arrivés, bon sang ils étaient tous cinglés sur ce rafiot ou quoi ??

Elle rajuste tant bien que mal sur elle, ce qu'il reste de la redingote, quand elle entend de gros boum venant de l'extérieur, le marin a pas parlé d'un feu de joie au faites ? Oubliant tout nette , sa blessure ou sa faiblesse ,elle se précipite sur le pont et voit l'autre navire en feu, les marins riant joyeusement et Sépida le premier.

Pourquoi n’interviennent t’ils pas, l’explication est simple, ils son la cause de tout ça, c’est méprisable abjecte, le combat est finis, le sang n’a-t-il pas suffisamment était versé, tout ça n’est il dont qu’un jeu pour eux ??

Elle s'avance vers lui, sa démarche et incertaine, le sang de son épaule dégoulinant abondamment sur la redingote en lambeau tout comme celui de sa bouche, sa joue doit sérieusement avoir viré au bleu, elle est encore tremblante tant de peur que de rage, son chignon n'est plus qu'un souvenir, ses cheveux tombant en cascade jusqu'a ses genoux, à vrai dire elle offre un bien curieux spectacle.

C'est vous … C'est vous qui avez ça ?? Remarque pourquoi je m’étonne, pas capable de se battre, juste bon a fuir et a insulté les autres alors foutre le feu a l'autre bateau c'est tout a fait assez lâche pour vous ...

Elle ne lui en laisse pas placé une enchainant a vive allure.

Je me fessais dans l'idée qu'un pirate c'était loyal, que ça dérogé jamais a combat mais vous êtes tous qu'une bande de lâche arrogant, chacun pour soit et tant pis si les autres crèves ... Vous me dégouttez ... Vous n’aimez peut être pas les nobles mais nous au moin ont ne laissent pas quelqu’un se prendre une raclée sous nos yeux sans bouger et nous ont se bat ..

Elle retire douloureusement la redingote, enfin ce qu'il en reste, sa chemise partant avec, elle se retrouve juste en bandage sous les yeux de tout l’équipage, elle s'en moque bien, elle est trop en colère et trop faible pour y prêté attention, plus tard une fois ses esprits retrouvés, ça la gênera a coup sur, mais pour l’heure , elle jette la redingote aux pieds du capitaine, pendant que le sang de son épaule dégouline maintenant abondamment sur sa peau nacré, elle vacille légèrement mas n'en a pas encore finie.

Maintenant la conne roulée comme une pute va allée s'en fermé dans votre cabine, je doute que vous vouliez vous battre pour me contestez ce droit, Mr je prends la fuite, je vous serai gré de me prévenir quand nous serons a terre de la, je vous déposerai a qui de droit et après ça j'espère bien ne plus jamais vous revoir.

Elle se détourne furibonde sous les yeux rond de tout les marins, puis se dirige a grande enjambés vers la cabine, elle sourit aux filles comme si de rien était d'ailleurs c'est bizarre, son humeur est changeante ou c'est ses idées qui ne semblent pas très claire.

Ce voyage était une mauvaise idée ...

Simple pensée échappée ou affirmation .. Allez savoir .. Tien les filles vacillent dangereusement , Ange les regarde longuement , vont-elles s’évanuirent ??

Vous allez bien ??

Elles semblent la regarder curieusement .Est ce vraiment les filles qui vacillent ou elle et qu'elle est ce liquide chaud qui coule sur son ventre, elle y pose ses doigts, les regarde, c'est rouge.

Du sang.

Beaucoup de sang , et c’est le sien , peut etre bien qu'elle aura pas a oublié le capitaine , peut etre bien qu'elle aura pas a le ramenner a Ambre , c'est la ses dernières pensées cohérentes avant qu'elle ne s'effondre inconsciente sur le sol.

Ange se redresse. Elle a l'air sonnée. Mais ça lui passera, en espérant qu'elle se concentre sur autre chose que ce qui aurait pu lui arriver.

Merci sans toi .. Vous … Enfin toi .. vous ça va ??

Azadeh hausse les épaules:
"T'peux r'mercier George, j't'ais partie pour trucider du lard mais l'a voulu t'chercher su'l'bateau..."

Azadeh parle vite, et plus mal encore que d'habitude, toujours sous le coup de l'exitation.

Aucunes de vous n'est blessée ??

"C'ira y'a pire... On r'gard'ra ça quand on aura fait l'inv'taire d'morts..."

Quelques mots échangés, et voilà que l'explosion attire l'attention des filles... Ange sort.

Azadeh suit la cieleuse pour voir le feu de joie, sur l'autre navire. Pensée un peu sombre. Elle aurait bien voulu participer à ça. Mais on peut pas participer à tout.

Elle tremble un peu. Putain, elle a rarement été aussi énervée de toute sa vie. Elle avait pas pris la mer depuis longtemps, ya pas à dire, elle a été refoutue dans le bain intégralement, en quelques jours. Pas un mal.

Et puis voilà que ça gueule... Ange ? Ha, oui... De toute façon, pour gueuler sur le capitaine aussi fort, y'a qu'elle. Visiblement, elle n'accepte pas les règles de piraterie... Ou plutôt l'absence de règles. Faut croire que quand on n'a pas à défendre sa peau chaque jour que les Cinq font, on croit encore en l'honneur. Azadeh l'écoute en se disant qu'elle, elle croit qu'à sa survie.

Et voilà qu'ange reivent vers elle et George. Décidément, elle adore hurler et s'en aller. Est ce qu'elle vient de repprocher au capitaine de faire face, en faisant ça ? Et... Elle leur sourit ?

Azadeh se fige, affichant un air clairement paumé. Elle ne comprend rien à cette foutue cieleuse. Rien du tout. Pas faut d'essayer...

Vous allez bien ??

"Heu..."

Du sang.

"...Yup..."

Azadeh arrive pas à être locace... D'un autre côté, ya pas besoin de plus, voilà Ange qui s'écroule devant elle.

La cook tend les bras en avant machinalement pour accompagner la descente. Elle la retient pas vraiment, elle a la force d'une mouche dans les bras... Mais elle lui permet de s'allonger au sol sans aller s'y fracasser le crâne.

Elle se retrouve à genoux devant Ange. Elle la retourne machinalement sur le dos, et vient presser ses mains sur sa blessure. C'est tout ce qu'elle sait faire, ça fera l'affaire pour le moment.

A bien la regarder, on pourrait croire que c'est elle qui vient d'assassiner Ange... Elle est couverte de sang, ses boucles noires sont collées à son coup par le liquide poisseux qui commence à coaguler, ses sabres courbes sont souillés, ses vêtements déchirés, son épaule aussi... Le démon semble sortir de l'enfer pour venir chercher sa prochaine victime...

Azadeh redresse cependant la tête, les mains toujours pressées, cherchant les autres gars du regard:
"S'pouviez l'em'ner à l'intérieur... Ya quelqu'un qui sait faire d'la couture?!"

Regards hésitants vers Azadeh... Ya de quoi être supersticieux... Et puis c'est à Haize de...
"PUTAIN BOUGEZ VOS CULS! Y'en a d'autres à r'foutre sur pieds derrière !"

Ca a le mérite de faire réagir... Le medic de bord et un acolyte filent vers Ange, et la soulèvent, libérant les mains un peu plus souillées d'Azadeh... Et entrainant la cieleuse vers l'intérieur. Azadeh peut rien faire de plus, elle sait découper, pas refermer les plaies... Ceux qui savent faire s'en chargeront à sa place, et laisseront Ange se reposer pour continuer leur office sur les autres blessés...

Elle se relève, balaie le pont du regard... son pote émasculé est plus là, il a du finir par se vider et être jeté par dessus bord...

La démone avance jusqu'à Haize, et lui lance un drôle de regard. Quelque chose entre la reconnaissance et l'aggressivité :
"Cap'tain, vot' copain Henry, l'avait des anciens ensilloneurs à son bord. Mais la cieleuse a juste eu la trouille. George, c't'un chouette marin, cap'tain. L'a du nez pour aller là où y faut..."

Pour tout marin qui connait un peu les flottes et les navires, cette explication vaut tous les longs discours du monde.

Accoudé à la dunette, un peu au dessus, Todd s'aventure à questionner Azadeh. Il l'a vue, de loin, faire la peau à deux types. Il est pas le seul... D'autres l'ont entendue gueuler, aussi. Et puis la réputaion dégueulasse du Sillon n'est plus vraiment à faire, sur les mers comme dans les tavernes:
"Heu, mais zad', comment t'sais qu'y z'étaient..."

Elle lui lance un regard en coin en plissant le nez:
"Tu veux qu'j'te fasse une démonstration ? Ou t'préfères aller m'chercher une bouteille de fort pour m'faire passer l'goût d'la mort?" (hrp: spéciale dédicace à la signature d'Haize ^^)

Todd se fait pas plus prier et s'éclipse. Ca aussi, ça veut tout dire. Mais c'est peut être la façon d'Azadeh de dire ça comme si elle parlait de la bouffe du soir qui reste le plus flippant.

Mais si elle est vraiment passée par ce foutu navire, ça ne lui a enlevé ni le goût de la mer, ni de la vie. Ca ne l'a changé ni en dépressive désespérée, ni en mijorée. Ca l'a juste conviancue qu'avoir survécu justifiait le fait de vivre pleinement, intensément, librement. Avec un côté revanchard indécrottable, mais ça, quoi de plus désespérément humain?

Azadeh en revient à Sepiida. Ha bah, voilà qu'elle sourit. Qu'elle ricane, même, en grimaçant un peu, ça la tire dans l'épaule. Mais ça fait du bien de rire un poil, même si là, c'est plus nerveux qu'autre chose:
"J'te savais bouillant Sepiida mais au point d'sauter un navire, tu m'épates!"

Ca doit être une forme de compliment. Elle arrête de rire, parceque ça fait un peu trop mal. Mais elle garde le sourire. Ce drôle de sourire de ceux qui font partie des survivants, et à qui ça suffit pour se dire que c'est une bonne journée.
Elle s'appuie contre la rambarde basse de la dunette et, pour la première fois depuis le début du pugilat, se laisse souffler, et laisse retomber la tension:
"J'l'aime bien l'Fossoyeur... Y s'laisse pas emmerder, j'regrette pas d'y avoir trainé mes miches..."

Bon, bah voilà, le carnage est fini, un truc de plus à planquer dans un coin de tête pour tous, et fait que la vie reprenne son cours au plus vite. Faut juste se souvenir qu'on a survécu, et les souvenirs seront balayés avec le sang sur le pont.

Et déjà, chacun s'active à reprendre sa tâche, pendant que les blessés se regroupent et boivent quelques gorgées de rhum en attendant de se faire raccomoder au mieux.

Et Azadeh a toujours sacrément envie de vomir. Manquerait plus qu'on prenne ça pour du mal de mer...

Haize déboucle sa ceinture et tire sur son pantalon. Non, pas pour s'assurer que tout le gréement était bien en place, mais parce que ça lui faisait un mal de chien et il voulait s'assurer que y'avait pas de plaie ouverte. Quoique, blessure pour blessure, c'était pas plus rassurant quand la plaie n'était pas ouverte. Une hémorragie interne, c'était pas ce qui était le plus excitant en mer. On n'y survivait rarement quand c'était grave.

Il se laisse aller contre les escaliers, savourant les quelques minutes de calme qu'il compte s'octroyer. Il a le droit de prendre quelques minutes de repos. Après tout, il en a pas mal encaissé pour faire diversion. Et puis, il est le capitaine, non ? Il a le droit de prendre toutes les minutes de repos qu'il croit... c'était bien ça le problème... Haize était un très mauvais capitaine. Pas assez Capitaine.

Il voit Ange s'approcher. Il sourit, avant de perdre son dit sourire. Elle saigne. Et... et elle est très énervée...

- C'est vous … C'est vous qui avez ça ??
- Han ?
- Remarque pourquoi je m’étonne, pas capable de se battre
- Quoi ? Il fronce les sourcils. De quoi elle parle ?
- juste bon a fuir et a insulté les autres alors foutre le feu a l'autre bateau c'est tout a fait assez lâche pour vous ...
- Eh, oh... Non, tiens, ça l'amuse moins tout d'un coup. Mais elle poursuit sur sa lancée.
- Je me fessais dans l'idée qu'un pirate c'était loyal
- Qui dit qu'on...
- que ça dérogé jamais a combat
- On vous a mal rensei...
- mais vous êtes tous qu'une bande de lâche arrogant, chacun pour soit et tant pis si les autres crèves...
- Les autres oui, mais le...
- Vous me dégouttez...
- Mais vous allez m'écout...
- Vous n’aimez peut être pas les nobles
- Elle m'écoute pas du tout...
- mais nous au moin ont ne laissent pas quelqu’un se prendre une raclée sous nos yeux sans bouger et nous ont se bat...
- Z'êtes très mal renseignée sur les nobles !

Elle se dépatouille de la redingote, SA redingote et la lance à ses pieds. Mince, dans quel état elle est la pauvre ! Ange ET la redingote, soit-dit en passant. Un si belle redingote... finie... tsssss... Ange poursuit son accusation.

- Maintenant la conne roulée comme une pute va allée s'en fermé dans votre cabine
- C't'ait pour fait divers...
- je doute que vous vouliez vous battre pour me contestez ce droit, Mr je prends la fuite
- Hey !
- je vous serai gré de me prévenir quand nous serons a terre
- v'z'avez entendu ça ?!
- de la, je vous déposerai a qui de droit et après ça j'espère bien ne plus jamais vous revoir.
- PFFFFFFT! N'importe quoi !

Et elle le plante là, devant tout le monde, furieuse et moins habillée que les dites putes. Et elle plante là un Haize qui ne semble pas avoir saisit la moitié des accusations qu'elle lui a balancé.

- Bordel, mais qu'est-ce que j'ai fait ! braille Haize à la ronde.
- Je crois qu'elle a pas apprécié se faire traiter de pute...
- C'était pour occuper Henry !
- Nous, on sait, cap'tain... faut pas se poser de questions, c'est une femme. Elle est peut-être mal lunée...
- Rah et puis merde !

Il se rassoit dans les marches... ou plutôt, il s'affale dans les marches, décidé à prendre ces quelques putains de minutes de calme. Il a un de ces putains de mal de tête en plus.. horrible. Ça lui bourdonne dans les oreilles et ça lui martèle les tympans, sans parler de la tige de fer qui lui sort de la nuque. Enfin, c'est qu'une impression... il croit bien que ça doit être cette impression, mais il n'a jamais eu de tiges de fer dans la nuque non plus.

Il entend vaguement Azadeh gueuler quelque chose, mais il ne s'ouvre même pas les yeux. Il aurait vachement envie d'aller se terrer dans sa cabine, à la noirceur et de ne sortir que lorsqu'il auront atteint Ydril, mais même ça, il ne peut pas le faire. Parce que Mademoiselle l'Ange a décidé de squatter sa cabine.

- Bordel de merde...
- Cap'tain, Haize sursaute et ouvre les yeux, vot' copain Henry
- Plus mon ami...
- l'avait des anciens ensilloneurs à son bord.
- Quoi ?!
- Mais la cieleuse a juste eu la trouille.
- Oh... C'est fou à quel point fallait être attentif pour suivre son chemin de pensée.
- George, c't'un chouette marin, cap'tain. L'a du nez pour aller là où y faut...
- Ah ?
- Heu, mais zad', comment t'sais qu'y z'étaient...
- Tu veux qu'j'te fasse une démonstration ? Ou t'préfères aller m'chercher une bouteille de fort pour m'faire passer l'goût d'la mort?(HRP : Waaaaaw ! )
- J'me prendrait bien une, dit-il quand Todd est parti. Docile ce gamin.

Nan, Haize ne buvait jamais en mer. Mais aussitôt qu,il allait toucher Ydril,par contre, là, il allait... bah il allait tout d'abord préparer tout pour le départ et s'assurer que ce qui doit être fait le sera et ensuite, là il ira dans la première taverne qu'il croisera pour se vider deux ou trois bouteilles derrière le collet. Oh oui, mesdames, Haize Sepiida n'aura plus riiiien de sobre.

Mais tout de même, ce que vient de révéler Azadeh réussit à s'infiltrer jusqu'à son cerveau et même passe à travers ses méandres pour en tirer quelques conclusions.

Mince alors. Y'avait une conclusion à tirer de ça.

- J'te savais bouillant Sepiida mais au point d'sauter un navire, tu m'épates!
- Méthode dissuasive. Vont pas recommencer, crois-moi. Penser s'attaquer au Fossoyeur... quel crétin d'Henry... grommelle-t-il à qui l'écoute, plus ou moins attentif en apparence. Pourtant, il écoute.
- J'l'aime bien l'Fossoyeur... Y s'laisse pas emmerder, j'regrette pas d'y avoir trainé mes miches...

Haize hoche la tête. Mince, Azadeh était forte. Très forte... il la détaille un moment, le regard ciel d'été pénétrant, avec un brin d'admiration. Azadeh était vraiment forte. Et elle était sur le Fossoyeur.

- J'ai jamais regretté de prendre la mer. Peu importe le bateau. Il continue de fixer Azadeh. Et j'ai pas de remords à l'avoir fait flamber de bateau. Surtout pas après c'que tu viens de dire. Oui, Haize était souvent plus attentif que ce qu'on croyait. C'était parfois juste long avant de se manifester. Je réitère mon invitation. T'seras toujours la bienvenue à bord du Fossoyeur. Du moins tant que j'en serai le capitaine, dit-il, d'une voix aussi confiante que la première invitation.

C'était une promesse. Haize n'en faisait jamais.

George se contente d'hocher la tête aux questions posées par Ange. George se contente toujours d'hocher la tête quand tout ça la dépasse. Comme ça les gens interprètent comme ils veulent et ne posent pas de questions embarrassante comme "qui a vu ce truc en dernier ?"

Elle suit Azadeh, parce qu'elle se dit que Azadeh EST la personne à suivre. Elle en est convaincue. Elle la suit donc sur le pont et regarde d'un oeil distrait l'autre bateau flamber. En fait, c'est pas certain qu'elle réalise vraiment ce qui se passe. Elle semble même plutôt détachée de la situation, comme une observatrice éloignée du sujet. Mais faut pas de méprendre, c'est loin d'être de l'indifférence. C'est plutôt une manière de ne pas craquer déjà. Ça fait à peine quelques semaines qu'elle est partie de chez elle. Faut pas qu'elle craque maintenant. Plus tard, peut-être, mais pas maintenant.

Elle écoute attentivement la tirade entre le Capitaine et l'Ange. Oulà, pense-t-elle, gênant. La honte quand même. Puis Ange revient. Étrangement, George se dit qu'Ange est encore plus troublée qu'elle, puis elle s'effondre dans les bras d'Azadeh.

Tout de suite, Azadeh demande de l'aide et le soigneur du Fossoyeur accourt. Ils la transportent dans la cabine du Capitaine. Et elle, pour elle ne sait pas trop quelle raison, les suit. Ou plutôt les devance, parce que c'est elle qui ouvre les portes. Ils jettent Ange dans la couchette du capitaine, ce qui leur fait tout bizarre, mais bon, le capitaine, c'est le capitaine, il peut bien faire ce qu'il veut... mais quand même...

Bref, le soigneur s'approche, avec le fil et l'aiguille et tente de passer le fil dans le chas de l'aiguille.

- AAArgh... je crois bien que j'me suis foulée un doigt... le reste, ça va, mais je tremble trop pour recoudre... hey, George, tu sais r'coudre une plaie ?
- Euh... jamais fait, mais je sais broder... doit être pareil, hein ?
- Bah... euh... j'imagine que tant que tu fais pas trop de fantaisie, ça ira...

George hoche la tête. George hoche toujours la tête quand elle ne saisit pas trop les allusions. Ça simplifie bien des choses d'hocher la tête. Mais bref, elle s'exécute. Elle enfile le fil sur l'aiguille et le plante dans l'épaule nettoyée par le soigneur, non sans grimacer chaque fois que l'aiguille traverse la peau. George est du genre compatissante et elle a l'impression que c'est dans sa propre épaule que l'aiguille s'enfonce. Elle en sent presque la pointe qui la pique.

- Ok, ça ira, c'est propre et bien fait. Laisse-la dormir et restes avec elle. Quand elle se réveillera, donne-lui ça.
- C'est quoi ?
- Un barjaron. Devant L'air incompréhensif de Goerge, il se croit dans l'obligation d'expliquer. Une toute petite mesure de rhum.
- Ah, d'accord, répond George en souriant, Mais je crois pas qu'elle en voudra, prédit George.
- C'est pour la douleur.
- Je vais essayer.

Et elle reste avec Ange, assise au pied du lit, elle ne bougera pas tant que Ange ne sera pas réveillée. D'ailleurs, quand Ange se réveillera, elle aura droit à un sourire ravi de la part de George et elle lui tendra le barjaron de rhum.

(Ange dans les vapes passe son tour en réparant son ordi !)

Haize l'a écoutée, et Haize a l'air d'avoir compris tout ce qu'elle a dit. Ca lui arrive pas souvent, à Azadeh, la plupart du temps elle continue à jacasser en sachant pertinement qu'on l'écoute plus depuis belle lurette.

Il la fixe. Assez curieusement. Elle voit pas souvent ce genre de regard sur elle, la boule de suie. Est ce qu'elle est vraiment forte, ou est ce qu'être cinglée l'aide à avancer ? Pas regarder en arrière et courir tout droit comme une dératée, c'est à peu près tout ce qu'elle a appris à faire.

- J'ai jamais regretté de prendre la mer. Peu importe le bateau. Il continue de fixer Azadeh. Et j'ai pas de remords à l'avoir fait flamber ce bateau. Surtout pas après c'que tu viens de dire.

Elle hausse les épaules, toujours accoudée à côté de lui:
"On peut pas regretter d'la prendre, la mer... C't'une salope, elle nous mène en barque et nous tord les tripes... Mais ya que d'ce genre de donzelle qu'on peut tomber amoureux, non?"

Azadeh sourit en coin, ya de la taquinerie évident, l'amour, ça doit être le sujet le plus dangereux pour un capitaine volage. Même après tout ça, elle reste provocatrice:
"Et les remords... Bah, pour s'pourrir la vie, ya qu'ça. Avec les regrets p'têt'. Tant qu'on est debout, c'est tout c'qui compte, j'crois. Mais c'est bien qu'il ait cramé c'navire... D'sus, y'avait des types qu'auraient pu dézinguer des f... des gars comme George."

Ouais, elle en parlait beaucoup, de George... Mais tant qu'il était là, elle avait l'impression de retrouver un peu de naïveté perdue, un peu de fraicheur. Et puis aussi de servir à autre chose qu'à trancher de la viande, que ce soit pour la bouffe ou le combat...

En tout cas, voilà qu'Haize lui refait la proposition du fond de cale:
"Je réitère mon invitation. T'seras toujours la bienvenue à bord du Fossoyeur. Du moins tant que j'en serai le capitaine"

Elle plisse le nez en souriant à pleines dents, et lui envoie son poing dans l'épaule:
"Alors si c'était pas sous l'euphorie d'être passé à ma table, j'crois qu'vais accepter ton invitation. Tu m'en voudrais pas d'être plus fidèle au cap'tain qu'à Sepiida ? Faut pas m'en d'mander trop d'un coup!"

Voilà, c'est dit. Dans son esprit tortueux, c'est clair, même si ça l'est peut être moins pour les autres.
Elle prète pas son bras à un navire, mais à un capitaine. C'est souvent l'inverse, mais ça sera pas la première chose qu'elle fera à l'envers. Et si elle se plante sur l'homme, elle assumera. Ca sera pas la première fois.

Quand à son aventure à fond de cale, c'est un bonus. Pas opposée à l'idée d'y retourner, clairement opposée à celle qui ça lui passe un collier au cou. Encore une façon de protéger ce qu'il lui reste de sa vie.

Raclements de gorge qui l'interrompent. Todd qu'est revenu, avec une bouteille de gnole, et un seau d'eau. Il lui tend la première et pose le second à côté d'elle, un chiffon presque propre sur son bord:
"Tiens zad', tu vas faire flipper les gars si tu restes comme ça, on dirait qu'tu sors de la gueule de Walter..."

Elle plisse les yeux en attrappant la gnole:
"Heu, 'rci, mais va pas jouer les couveuses mon gars, ou t'auras envie d't'y planquer, dans la gueule de dame Walter! Mais t'es mignon t'auras du rab' !"

Si elle commence à laisser couler les petites attentions, c'est la fin du respect. Mais, comme toujours, à sa façon, elle appuie sa place de femme autant que celle de marin. Todd acquiesce légèrement, et n'ajoute rien, retournant donner un coup de main à une équipe de nettoyage du pont.

Apparemment il sait plus trop sur quel pied danser avec elle... Et Azadeh n'a pas l'air de s'en préoccuper. Elle débouche la gnôle, et en avale une gorgée. Son visage se crispe, elle avale. Ca crame de l'intérieur. Et ça fait passer la nausée.

Elle pose la bouteille à côté d'elle et plonge ses mains dans la flotte, entreprenant une toilette sommaire. L'eau se teinte de rouge alors que la peau d'Azadeh retrouve sa couleur de sable foncé.

Petit moment de silence. C'est pas souvent, en sa compagnie. En retirant consciencieusement le sang qui la macule, elle nettoie son esprit avec. Chacun sa façon de faire. Le son des vagues, le clapotis du seau et des ablutions de la cook... C'est presque reposant.

Elle redresse la tête, les cheveux dégoulinants d'eau maintenant, et regarde Haize en coin:
"...T'as une gueule de déterré quand même... T'encaisses mieux les coups des donzelles que ceux des brutasses hein ?"

Elle agrippe la bouteille de gnôle au sol, et la plonge dans l'eau glacée. Elle se dirige vers l'escalier, passe à côté d'Haize, s'assoit derrière lui, sur la marche juste au dessus... C'est quoi ce piège?
"A défaut de te l'enfiler, ya d'ot' utilités à la gnole. Bouge pas."

Elle lui pose la bouteille glacée contre la nuque brusquement. Oh l'aggression ! Mais elle maintient l'objet, la démone. Et elle pose même son autre main, tout aussi froide, sur la peau de Sepiida, à côté de la bouteille. Ca glace, ça saisit... Mais ça engourdit les douleurs, et ça redescend dans le dos. Un mal pour un bien.
"J'm'en prend souvent plein la gueule, et j'ai encore jamais rien trouvé d'mieux pour arriver à marcher un jour de plus."

Elle frissonne un peu sous le vent qui vient se briser sur sa peau encore humide. Elle aussi profite de la fraicheur pour se remettre les idées en place. Elle fait légèrement rouler la bouteille sur la nuque d'Haize, pour distiller sa fraicheur.

Qu'il en profite, le capitaine. Il vient de faire monter l'incarnation de l'impulsivité à son bord. En cet instant, la voilà attentionnée, peut être que dans une heure elle lui gueulera dessus.

Mais pour le moment, elle est à plat, et avait bien besoin d'une excuse pour poser ses fesses et échapper au nettoyage du pont... Et c'est peut être sa façon silencieuse de dire à Haize que voilà, elle est de son côté maintenant. Ca durera le temps que ça durera, reste à voir si c'est rassurant ou complètement flippant.

- On peut pas regretter d'la prendre, la mer... C't'une salope, elle nous mène en barque et nous tord les tripes... Mais ya que d'ce genre de donzelle qu'on peut tomber amoureux, non?

Il esquisse un sourire. Azadeh aime provoquer, le provoquer et ça lui plait.

- tout le monde sait que j'en suis fou.
- Et les remords... Bah, pour s'pourrir la vie, ya qu'ça. Avec les regrets p'têt'. Tant qu'on est debout, c'est tout c'qui compte, j'crois. Mais c'est bien qu'il ait cramé c'navire... D'sus, y'avait des types qu'auraient pu dézinguer des f... des gars comme George.

Il hoche la tête. C'est pour ça qu'il l'avait nommé George à bord.

- Alors si c'était pas sous l'euphorie d'être passé à ma table, j'crois qu'vais accepter ton invitation. Tu m'en voudrais pas d'être plus fidèle au cap'tain qu'à Sepiida ? Faut pas m'en d'mander trop d'un coup!

Il secoue lentement la tête. Lentement parce que son mal de tête semble devenir encore pire. C'est pas supposé de s'amoindrir avec le temps, comme les autres douleurs ? Haize n'avait jamais mal à la tête. Ou alors il avait mal partout ou encore beaucoup plus mal ailleurs. C'était rassurant, par contre. Il en avait une, tête. C'est peut-être aussi pour cette raison qu'il reste étrangement calme et qu'il ne parle pas beaucoup.

Todd revient, Haize tourne à peine la tête. Il se contente de se frotter la nuque, en espérant que ça passe rapidement. Faudrait qu'il reconfirme la position, puis qu'il donne la direction, mais il n'est même pas certain qu'il la tête pour comprendre une carte.

- Tiens zad', tu vas faire flipper les gars si tu restes comme ça, on dirait qu'tu sors de la gueule de Walter...
- Heu, 'rci, mais va pas jouer les couveuses mon gars, ou t'auras envie d't'y planquer, dans la gueule de dame Walter! Mais t'es mignon t'auras du rab' !

Haize se contente de sourire, parce que rire franchement, ça lui tirait dans le ventre. Azadeh avait une répartie incroyable. Quand les gars allaient savoir qu'elle restait à bord. Il ne doutait pas que ça ferait plaisir à certain. Il avait remarqué que L'équipage appréciait Azadeh. Ils avaient même une tendance instinctive à la suivre et à lui obéir. C'était toujours un bien fait sur un bateau d'avoir des leaders autre que le capitaine. Bon, la plupart des capitaine n'aimaient pas, parce que ça sapait leur autorité, mais Haize n'était pas la plupart des capitaines.

Difficilement, parce que après un tel effort, reste immobile, c'est pas nécessairement la bonne chose à faire, il se déplace un brin dans les escaliers et s'appuie de côté contre la rampe. Il aurait dormi à ce moment là. Pour rester éveillé, il fixe toute son attention sur Azadeh.

Azadeh acceptait de remonter à bord du Fossoyeur, pense-t-il avec une pointe de fierté. Azadeh avait de la valeur. Beaucoup de valeur. Au minimum, mieux valait l'avoir à son bord que de la retrouver à bord d'un autre bateau.

- ...T'as une gueule de déterré quand même... T'encaisses mieux les coups des donzelles que ceux des brutasses hein ?
- Tout dépend à quel niveau on veut m'atteindre. Mais Henry tape fort et il sait où taper le salaud...

N'importe qui aurait pu se méfier de l'approche d'Azadeh. Mais pas Haize. Il venait de réitérer son invitation à l'avoir à bord et elle avait accepté. Se défiler à ce moment aurait été considéré comme un doute dans sa tête.

- A défaut de te l'enfiler, ya d'ot' utilités à la gnole. Bouge pas.

Et il ne bouge pas. Il se crispe quand il sent le contact glacial de la bouteille sur sa nuque. De quoi le scier. Ça gelait la tête, mais ça changeait le mal de place. Merveilleux ! Il supportait avoir mal n'importe où, mais la tête, c'était la survie. Il laisse aller la brusque inspiration qu'il a prit au contact glacé de la bouteille, un long soupir.

- J'm'en prend souvent plein la gueule, et j'ai encore jamais rien trouvé d'mieux pour arriver à marcher un jour de plus.

Il ne répond pas, mais il a comprit le principe. Et ça lui fait du bien. Vraiment. Il ce serait endormi, là, dans les escaliers et il n'aurait eu aucun scrupules à le faire. Il laisse échapper un râle bienfaiteur.

- Y'a d'autres trucs que j'devrais ajouter à la liste de vos qualifications ?

Il ferme les yeux et s'offre aux mains et à la bouteille d'Azadeh. Pour un peu plus, le matou aurait ronronné.

Un peu plus loin, Prewett et Belair les observent.

Azadeh regarde Haize, ou plutôt l'arrière du crâne du capitaine. Pensive. Elle vient de réaliser un truc vital pour une femme : ça doit être plus simple d'embobiner un homme par la caresse que par la force. Un peu comme les chiens, en fait. Sauf qu'Azadeh est trop directe pour penser à embobiner qui que ce soit, pas le temps pour ça... Mais c'est bon à savoir, pour une autre vie.

- Y'a d'autres trucs que j'devrais ajouter à la liste de vos qualifications ?

Elle plisse le nez. Elle voudrait bien abattre des cartes cachées, mais une fois de plus, l'impulsivité l'a faite se dévoiler en quelques jours. Se dévoiler intégralement, d'ailleurs:
"A part qu'j'mentend bien avec les donzelles de bordels d'Ydril et Diantra parc'que j'leur ramène souvent du client, j'crois pour l'reste... J'peux essayer d'vous tracer des cartes, ou d'négocier avec l'ennemi, mais faut pas être pressé ou être prêt à courir vite, suivant les cas."

Elle sourit vaguement, en continuant à distiller la fraicheur dans la nuque d'Haize. Elle va pas se revendiquer des qualités supplémentaires, c'est déjà assez dur de défendre ce qu'elle sait faire. Et puis ils auront bien le temps de voir ce qu'elle vaut.

Parcequ'elle a accepté de monter sur un navire. Pour de bond. Putain... Ca, elle s'attendait à tout en partant en direction d'Ydril, mais pas à ça. Oh, elle peut pas jurer qu'un autre coup de vent l'emportera pas ailleurs... Mais elle peut sincèrement essayer de ce tenir à cette nouvelle voie. Il lui aura fallu plus de 7 ans pour trouver le capitaine qui ne lui donnerait pas l'impression de lui proposer un collier et des fers, mais bien une place. Et que ne la regarderait pas comme un probable foyer de mutinerie.

Parcequ'Azadeh pouvait pas s'empêcher de gueuler pour se faire entendre, et que ça pouvait passer pour un contre pouvoir. Mais le pouvoir, qu'est ce qu'elle en avait à foutre ? Elle voulait juste que les choses tournent rond, et que tout le monde arrive en un morceau, et à peu près bien nourri, à bon port. Mais elle avait pris quelques roustes à cause de ça. Bon, fallait l'avouer, elle était pas la dernière pour se défendre.

Curieusement, ça lui donnait un nouveau but. Une nouvelle case de plus pour remplir sa caboche déjà débordante. Ca, plus les nouvelles informations sur le capitaine du Sillon, et le fait qu'elle n'avait toujours pas remis la main sur une femme aux allures de poupée assassine qu'elle cherchait depuis un moment...

Elle reste un moment comme ça, embarquée dans le flot de ses réflexions. Encore un peu de silence dont il vaut mieux profiter avant que ça ne cesse.

Un instant, elle capte Prewet et Belair du coin de l'oeil. Ils mattent tout ceux là, décidément. Elle... Bah elle leur sourit. Quoi d'autre ? Elle peut pas avoir d'arrière pensée, ses pensées prennent trop le devant de la scène pour laisser de la place derrière !

Elle pense un peu à George et Ange. Ces deux là doivent être ensembles, le premier a suivi la deuxième. En espérant qu'elle se soit pas vidée de son sang entretemps... En parlant de sang, la fraicheur de l'air a fini par sêcher sa peau, et lui rappeler qu'elle aussi, doit s'examiner, et peut être panser quelques plaies.

Elle a du mal à réaliser combien de temps ils sont restés immobiles, elle et son cap'tain... Assez pour que le pont soit à peu près débarrassé des traces de l'affrontement... Même le verre de sa bouteille a perdu un peu de fraicheur au contact d'Haize. Elle la retire, et la garde. Après tout on lui a plus ou moins donné, c'est à elle.

Elle s'étire un peu en grimaçant, son épaule la lance, elle va aller y jeter un oeil. Elle s'appuie sur la rambarde pour se redresser, et redescend les quelques marches, pour refaire face à Haize:
"Bon, j'vais arrêter de tirer au flanc et nous faire l'inventaire, si on veut r'char'ger les cales à la prochaine escale."

Dans sa tête, c'est une évidence, elle fait partie du Fossoyeur.. Non, du navire de Sepiida, c'est pas tout à faire pareil. Et ça lui a assez imprimé les neurones pour qu'elle pense plus en terme de traversée unique, mais de suite de voyages.

"Si vous voulez d'la glace cap'tain, vous savez où m'trouver!"

Elle esquisse une sorte de... salut militaire ? Est ce qu'elle vient encore de se foutre gentiment de lui ? Il faudrait pas croire qu'on peut lui mettre la main dessus et la considérer comme acquise. Les trésors de guerre, ça se défend pour pas que ça se volatilise. Alors quand ils ont des jambes, un caractère de chien, et le goût de la liberté...

Elle affiche quand même un sourire plein de vie à Haize. La fatigue attendra la terre, il reste pas mal à faire en mer. Elle s'est accordée une pause, mais faut bien repartir.

Elle accroche Bishop du regard, au loin, il file un coup de main pour ré enrouler des cordages... Elle hausse un sourcil, et en revient à Haize:
"Heu... Juste j'fais quoi pour Bishop ? J'vais y dire qu'on est compagnons d'route maint'nant? Et les autres? Faut faire des sortes d'annonces ou j'peux l'couiner partout?"

Elle vient d'avoir un éclair de lucidité pour arriver à demander s'il existait un semblant de règle ou si elle pouvait clamer partout qu'elle était une fossoyeuse.... Effort surhumain à n'en pas douter !

( HRP : La ont touchent plus a l'ordre de postage c'est parfait comme ça lol Aza , Ange , George , Haize )

Ange est inconsciente, ou semie inconsciente vu qu'elle sent qu'on la trimballe puis qu'elle atterrit mollement sur quelque chose d’agréable, un lit surement, elle n'arrive pas a ouvrir les yeux, elle nage entre deux eaux.Tout est sombre et pourtant si douloureux.

Quelques éclats de voix lui parviennent, plus des bourdonnements que des paroles pleines de sens, elle capte quelques mots ici et la, recoudre, broderie, pour sur ils allaient lui massacré l’épaule, voila pourquoi elle préfèrait prendre les blessures des autres, au moin celles la laissent pas de trace.

Elle grimace , elle gémit , du moin le fait elle en son fort intérieur , elle voudrait hurlé quand l'aiguille pénètre sa peau encore et encore mais rien ne sort , est t'elle morte , non si c'était le cas , ils ne prendraient pas la peine de la recoudre , quoique comment savoir , ils sont tellement bizarre ces pirates .

Des minutes, des heures ou des jours pourraient passés qu'elle ne s'en rendrait pas compte, le corps est douloureux, l'esprit est dans du coton, les voix se sont tus, dans son brouillard, dans les méandres de son ésprit, émergent quelques pensées , elle se rend compte que la voix du capitaine n'avait pas été la … Non bien sur pourquoi aurait il daigné venir voir si elle était vivante, si elle allait bien ... Surement occupée avec la Cook.

Avoir ce genre de pensée alors qu'elle est soit morte, soit a l'agonie, la met profondément en rogne et c'est peut être bien ce qui la réveille, enfin si on peut appeller ça comme ça.

Ses paupières s'ouvrent difficilement, devant elle George tout sourire qui lui tend un breuvage suspect , pour sur c'est de l’alcool, elle décline la boisson d'un geste de tète, quoique pas sur qu'elle est réussie à bouger la tète ...

Tout ça est étrange, elle est fatigué, elle a chaud, très chaud, un peu trop d’ailleurs , elle est blessé certes mais de la a se sentir ainsi, elle a pue prendre froid ?? Y'a eu la tempête, la nuit sur le pont, y'a eu les blessures d’Azadet et celle du capitaine et maintenant ça ... Ont ils lavés au moin sa plaie, manquerait plus qu'il lui a laissé un bout de silex la dedans, ce serait l'infection assurée.

Elle veut porter la main a son front pour essuyée la sueur qui y coule a grosse gouttes mais tout ce qu'elle arrive à faire c'est s'arrachée une grimace de douleur ... Pour sur elle est fiévreuse, pour sur elle se sent byzarre.

Pour sur y'a un truc qui va vraiment pas, elle pose son regard sur George espérant que malgré l'innocence de son jeune âge, elle va comprendre que définitivement quelque chose ne vas pas, elle voudrait parler, ses lévres remuent, mais pas un mot n'a pu sortir de sa bouche que deja ses paupières sont a nouveau closes ...

Peut être bien qu'il y'avait des raisons de s'inquiétés finalement.

Ce voyage avait vraiment été une mauvaise idée.

- A part qu'j'mentend bien avec les donzelles de bordels d'Ydril et Diantra parc'que j'leur ramène souvent du client, j'crois pour l'reste...
- C'est un très bon point, ça, ronronne Haize. J'peux essayer d'vous tracer des cartes, ou d'négocier avec l'ennemi, mais faut pas être pressé ou être prêt à courir vite, suivant les cas.
- Ça se termine souvent comme ça avec moi aussi, avoue-t-il, sans vraiment y penser.

Haize vivait un instant de parfaite béatitude. Son mal de tête s'était roulé en boule dans sa nuque et dormait à poing fermé. Ça lui permettait de réfléchir un peu à la suite. Ils doivent reprendre le cap. Mais quand Azadeh en aurait marre de jour à la soigneuse.

Mais parce que toute bonne chose a une fin, Azadeh finit par abandonner son cou. Joie, le mal de tête ne revient pas en force. En espérant que ça dure.

- Bon, j'vais arrêter de tirer au flanc et nous faire l'inventaire, si on veut r'char'ger les cales à la prochaine escale.
- Très apprécié. Vous d'mand'rez à Bishop, il connaît les parts de chacun.

Il aime bien les gens qui prennent des initiatives. Ça lui permet de penser à autre chose qu'à tout ça.

- Si vous voulez d'la glace cap'tain, vous savez où m'trouver!
- J'y manquerai pas, soyez en certaine.

Un sourire rayonnant, Haize se lève à son tour. Raide, un peu crispé du flanc gauche et encore trempé, il s'examine un peu, question de savoir s,il a pas de trou qu'il aurait pas vu.

- Heu... Juste j'fais quoi pour Bishop ? J'vais y dire qu'on est compagnons d'route maint'nant? Et les autres? Faut faire des sortes d'annonces ou j'peux l'couiner partout?
- Comme vous voudrez, Azadeh. Faut juste prendre votre place. Si Bishop vous cause problème, faut lui défoncer la gueule, soit me l'envoyer. Mais je crois pas qu'il vous causera problème.

Il jette un coup d'oeil sur le pont du Fossoyeur. Tout est presque nettoyé. L'équipage du Fossoyeur était efficace. Pas étonnant qu'il ait survécut. C'était un honneur d'en être le capitaine. C'était aussi terrifiant. L'échec était toujours fatal.


[HJ : Bof, minable, mais bon...]

[HJ : Mes excuses, j'suis vraiment débordée, mais je crois que c'est passé... j'espère...]


Ange ne veut pas du rhum. Elle s'en doutait. Mais le soigneur a bien dit de le lui faire avaler aussitôt qu'elle se réveillait. Mais elle n'était plus réveillée. Elle pose le gobelet sur le dessus de l'armoire et se rassoit sur le lit. Ange va pas bien. George réfléchit un instant, puis elle s'approche d'Ange et l'embrasse délicatement sur le front. Rien de sensuel, ni autre, simplement parce que c'est la manière la plus efficace de constater la fièvre sur quelqu'un. Les mains, c'est traître.

Ange est fiévreuse, George en est convaincue. Un jour, elle a soigné sa mère, qui était fiévreuse. Elle quitte la cabine, trouve un seau, le remplit d'eau et revient dans la cabine. Elle trouve un morceau de tissus, pas trop grand, pas trop petit et le trempe avant de le poser sur le front d'Ange. Et pour soigner une fièvre, on pouvait pas faire grand chose, à part attendre et la refroidir un peu. Oui, bon, il y avait toujours les mouche de moutarde, pour les inhalation de plantes qui sentent fort, les saignées et autres trucs du genre. Mais bon, Ange avait déjà été saignée. Suffisait de la surveiller pour que son cas ne s'aggrave pas davantage.

Faudrait lui faire boire quelque chose. De l'eau... ou un thé ? Oui, un thé, ce serait bien, mais elle est plus ou moins consciente. Trop chaud le thé...

Donc, tandis qu'elle verse d l'eau dans un gobelet, elle fredonne une mélodie enfantine, une comptine peut-être ou une berceuse.