Leah Messaliera - Iténérante, membre de la compagnie "Les coquins" [Terminée]

Leah Messaliera

Nom/Prénom : Leah Messaliera
Âge/Date de naissance : 33 ans / Née durant le printemps 987
Sexe : Femme
Race : Humaine
Faction : Itri’Vaan
Langue parlée : Péninsulaire et Oliyan
Alignement : Chaotique neutre
Liens notables : Fille oubliée de Faye Messaliera, ancienne Reine de Naelis et Feriwyr Dreiv, ancien dirigeant auto-proclamé de Naelis avant le règne de Glenn Hereon.

Particularité : Héritière légitime du Royaume de Naelis, pour peu que cela l’intéresse réellement.


Métier : Itinérante. Membre de la compagnie « Les Coquins ».
Classe d'arme : Corps à corps - à distance - défensive

Possessions & Equipements :

Avec ses voyages incessants à travers la péninsule, Leah porte sur elle les éléments essentiels à sa survie et à son confort. Son équipement est minimaliste mais fonctionnel, reflétant son mode de vie nomade. Revêtant principalement des vêtements en cuir, robustes et résistants aux intempéries, elle porte une tunique de cuir souple teinte par les éléments, agrémentée de quelques motifs qu’elle a gravés avec soin. Une cape épaisse, enveloppe ses épaules pour la protéger du froid et de la pluie lors de ses déplacements à travers les terres les plus sauvages.

À sa ceinture, une série de pochettes abrite ses maigres possessions : une gourde en peau, contenant de l'eau fraîche ou des infusions réconfortantes, une petite bourse de cuir contenant quelques pièces de monnaie, des herbes médicinales soigneusement séchées et emballées dans des sachets, ainsi qu'un couteau de chasse à la lame effilée et bien entretenue, indispensable pour se défendre contre les dangers de la nature ou pour préparer ses repas.

En plus de son attirail de base, Leah transporte également un sac en toile de jute usée, qui renferme ses biens les plus précieux : un rouleau de parchemin et une plume d'oie pour consigner ses réflexions et ses découvertes, différentes cartes écornées du continent qu'elle parcourt, une statuette de bois creux représentant Arcam, ainsi qu'une boîte en bois renfermant une poignée de pierres étincelantes ramassées au fil de ses pérégrinations, simples curiosités naturelles, sa collection personnelle.

Pour sa défense, elle est équipée d’un arc, d’un carquois rempli de flèches, d’une dague, toutes de qualité qu’on lui a soit troqués, soit offerts suite à l’accomplissement de services ou de travaux. Son bien le plus précieux est une épée longue, offerte par un son protecteur, un dénommé Vran qui lui expliqua qu’elle appartenait auparavant à son père. Celui-ci ne cessait d’en faire éloge : la lame robuste est recouverte d’une feuille d’or et le manche aborde l’or de la richesse et le rouge du sang.


Apparence :

• Taille : 1m73
  
• Couleur des yeux : verts
  
• Couleur des cheveux/pilosité : ébène
  

Leah est une femme humaine d'une stature relativement élégante, mesurant environ 1m73. Sa morphologie est svelte, ses courbes discrètes, mais harmonieuses, témoignant d'une agilité naturelle acquise au fil de ses périples à travers les contrées sauvages. Ses cheveux, d'un sombre ébène, encadrent son visage avec grâce, tombant en douces boucles qui atteignent le bas de son dos, où ils se mêlent parfois aux plis de sa cape.

Ses yeux verts, profonds et scrutateurs, semblent refléter les mystères des terres qu'elle explore, dégageant une intensité qui contraste avec la douceur de ses traits fins. Son visage, aux pommettes hautes et à la mâchoire délicate, est encadré par une cascade de boucles noires avec parfois quelques mèches rebelles qui viennent caresser ses joues.

Malgré sa beauté vieillissante, le visage de Leah porte les marques du temps et des épreuves traversées. Quelques cicatrices discrètes, témoins muets de batailles passées ou d'aventures périlleuses, parsèment sa peau délicate, ajoutant une touche de mystère à son allure envoûtante. Ces cicatrices, discrètes, mais présentes, principalement autour de son cou, racontent l'histoire d'une vie vécue au rythme des défis et des dangers, mais aussi des rencontres et des triomphes qui ont forgé la personne forte et résiliente qu'elle est aujourd'hui.


Personnalité :

La psychologie de Leah est aussi complexe que les terres qu'elle parcourt. En tant que chaotique neutre, elle incarne l'esprit libre, préférant suivre ses propres règles plutôt que celles imposées par la société ou les conventions. Sa liberté est sacrée et elle la protège farouchement, refusant de se plier aux dogmes rigides du bien et du mal. Pour elle, la loi et le chaos ne sont que des concepts fluctuants, des étiquettes auxquelles elle ne s'attache que si cela sert ses intérêts immédiats.

Leah est une âme discrète, se fondant dans l'ombre des bois et des montagnes qu'elle traverse. Son silence est sa meilleure arme, lui permettant d'observer et d'agir avec une efficacité redoutable. Naviguant dans ce monde avec une indépendance farouche, tranchant à travers les ombres avec la détermination d'une âme libre.

Ses choix sont guidés par son instinct de survie et sa soif de liberté et parfois de vengeance, défiant les conventions et les attentes pour suivre son propre chemin à travers les méandres de l'existence. Dans ses moments de solitude, -qu’elle n’a que très rarement-, elle trouve la paix et la sérénité, se perdant dans les murmures du vent et les chuchotements des étoiles.

Malgré son détachement envers les autres, Leah n'est pas insensible aux injustices du monde qui l'entoure. Ses plus proches lui disent qu’elle tient cela de sa mère. Son pragmatisme peut parfois se transformer en compassion, surtout envers les plus faibles et les opprimés. Bien qu'elle préfère agir dans l'ombre, elle n'hésite pas à intervenir lorsque cela est nécessaire, utilisant ses compétences pour protéger ceux qui ne peuvent se défendre par eux-mêmes.

Capacités magiques :
Strictement aucune

Histoire

Dans les bas-fonds d'une cité rongée par la corruption et la trahison, Leah vit le jour dans l'ombre des complots et des ambitions dévorantes. Sa mère, Faye Messaliera, héritière légitime du trône de Naelis, fille de Roderick Messaliera, tomba sous le charme manipulateur de Feriwyr Driev, alors chef de la garde de la ville. Ensemble, ils ourdirent un coup d'état pour renverser le roi, orchestrant sa mort lors d'un discours devant son peuple. Dans l'ivresse du pouvoir, Faye espéra succéder à son père déchu, mais les machinations de Feriwyr en firent une prisonnière, tandis qu'il s'emparait du trône en se faisant passer pour un demi-dieu, soutenu par des mages drows de l'esprit.

Alors que les sombres nuages de la rébellion s'amoncelaient, Faye s'enfuit, portant en elle l'enfant fruit de son amour trahi. Dans l'obscurité oppressante d'une maison insalubre des bas-fonds, Leah vint au monde dans le tumulte des secrets et des conspirations qui allaient façonner son destin. Son entrée dans ce monde tumultueux était une prémonition des épreuves et des défis qui l'attendaient, mais aussi le début d'une saga personnelle marquée par le courage et la résilience.

Faye, sa mère, consciente des limites de ses propres moyens et de l'hostilité de son entourage, prit la décision déchirante de confier sa fille à Feriwyr, lui assurant ainsi un avenir sûr, bien que peut-être pas aussi aimant qu'elle l'aurait souhaité. Leah fut élevée dans le faste et la splendeur du « palais de son père », un édifice imposant situé dans le quartier historique de la ville.

Au sein de ce palais d'opulence, Leah reçut une éducation complète, façonnée par les aspirations ambitieuses de son père, qui la destinait à un mariage prestigieux avec un noble péninsulaire. Cependant, malgré les leçons d'étiquette et les entraînements aux arts de la cour, Leah ne put s'empêcher de rêver d'une vie différente, d'un foyer empreint de chaleur et de véritable amour maternel.

C'est dans cette atmosphère dorée mais étouffante que Leah trouva une lueur d'espoir, une amitié précieuse dans les traits délicats d'une elfe nommée Kyrië, mage itinérante et mystérieuse. Kyrië visitait régulièrement Leah, apportant avec elle un vent de liberté et de magie dans la monotonie dorée du palais. Malgré les interdictions de son père et les regards désapprobateurs de ses conseillers, Leah trouva du réconfort dans la compagnie de son amie, qui était la seule à comprendre ses rêves de liberté et d'aventure et ce, sans savoir que les réels desseins de son amie elfe étaient bien plus sombres qu’elle ne l’imaginait.

Pourtant, même au sein de cette amitié lumineuse, l'ombre de son père planait toujours. Cruel et impitoyable, Feriwyr se montrait souvent tyrannique envers Leah, l'enfermant dans sa chambre dorée comme une princesse captive, ou pire encore, laissant ses acolytes drows jouer avec elle comme si elle était leur jouet. Malgré la terreur que son père inspirait en elle, Leah gardait au fond de son cœur la flamme de l'espoir, rêvant du jour où elle pourrait enfin s'échapper de cet enfer doré pour retrouver sa mère et réaliser ses propres rêves d'indépendance et de liberté.

Alors que les ombres de la nuit se faisaient complices des desseins de Faye, mère déchirée par le chagrin et l'abandon, elle n'avait jamais cessé d'espérer récupérer sa fille, même si c'était elle-même qui l'avait abandonnée aux griffes de son père tyrannique. Réunissant une coalition improbable de voleurs et de bandits, elle lança un assaut audacieux sur la cité historique, déterminée à récupérer Leah des griffes de Feriwyr.

Dans l'ombre des ruelles tortueuses, une fille de joie du nom de Valerya, engagée par Faye pour charmer et distraire Feriwyr, s'infiltra habilement dans le palais, détournant l'attention du tyran pour pouvoir ensuite aller délivrer la petite fille. Valerya se mit alors en quête de la petite Leah, dont le sort était encore plus sombre que ne l'imaginait sa mère et ses complices.

Au cœur du palais, dans les ténèbres oppressantes des cachots, Valerya découvrit avec horreur que Feriwyr avait ordonné que la jeune fille soit pendue, symbole de sa cruauté sans bornes. Sans perdre une seconde, elle se hâta vers l'endroit où Leah était suspendue, au bout d'une corde sombre comme le destin qui la guettait. Dans un geste désespéré et héroïque, Valerya parvint à sauver Leah in extremis, la libérant de ses liens mortels. La petite sera malheureusement marquée à vie d’une cicatrice entourant son cou ainsi qu’une plaie béante au plus profond de son âme. Elle se doutait que son père ne l’aimait pas, mais au point de lui ôter la vie ?

Guidées par l'espoir et la détermination, elles s'échappèrent alors du palais, traversant les rues embrasées de la partie ouest de la ville, où les flammes de la vengeance de Feriwyr dévoraient les maisons innocentes. Malgré les dangers et les obstacles, Faye et Leah s'accrochèrent à leur amour mutuel, déterminées à échapper aux griffes de la tyrannie et à trouver enfin la liberté tant désirée dans les bras l'une de l'autre.

Alors que les flammes de la vengeance consumaient le cœur meurtri de Faye, animée par une détermination implacable, elle décida de confier sa fille aux mains protectrices de Vran et de partir pour un dernier assaut sur le palais, décidée à mettre fin au règne de terreur de Feriwyr une fois pour toutes et à récupérer son royaume.

Dans l'obscurité oppressante du palais, Faye retrouva son aimé d'autrefois, le cœur déchiré entre l'amour passé et la haine présente. Dans un ultime acte de désespoir et de rage, elle transperça les côtes de Feriwyr, mettant ainsi un terme à son règne de terreur. Mais son ennemi n'était pas encore vaincu, et dans un geste désespéré, il se laissa tomber sur elle, serrant son cou avec une férocité sans pareille. Se débattant dans l'ombre étouffante de la mort, Faye lutta de toutes ses forces, mais la cruauté implacable de Feriwyr fut la plus forte. Elle rendit alors son dernier soupir sous le poids de son ancien amant, tandis que lui-même succombait à ses blessures mortelles.

Pendant ce temps, Vran, inquiet de ne pas avoir de nouvelles de sa reine, fouilla le palais à sa recherche, découvrant finalement leurs corps sans vie. Déterminé à honorer sa mémoire et à protéger sa fille, il prit alors l'épée de Feriwyr, symbole de leur pouvoir et de leur défaite, et s'enfuit du palais.

Sans se retourner, Vran quitta la ville en compagnie de Leah, prenant la direction de la péninsule, où il espérait trouver refuge, loin des horreurs et des tourments qui avaient marqué leur passé. Guidé par l'espoir et la détermination, il pressa le pas, portant avec lui l'héritage d'une histoire tumultueuse et le fardeau d'une destinée incertaine. Feriwyr était certes mort mais Faye également. Vran avait peur que les drows ne s’en prennent directement à la petite héritière surtout que Feriwyr n'était qu'un pion dans le jeu drow. C’est pour cela qu’il prit la décision de partir loin, très loin. Qu’avait bien cette cité à offrir à Leah de toute façon ? Elle était rongée par la corruption du Puy d’Elda, peuplée de vauriens, de voleurs et de bandits. Il n’y avait rien à faire, du moins, tant qu’elle était encore si jeune. Vran prit néanmoins le soin d’emporter toute preuve de leur histoire, allant d’écrits rédigés par Faye à l’encontre de Feriwyr et vice-versa où ils mentionnaient l’existence de leur fille et où ils négociaient des rencontres.

Dans un constant état de vigilance, Vran demeurait en perpétuel mouvement, craignant d'être traqué avec Leah, conscient des dangers qui les guettaient à chaque instant. Ils parcoururent la péninsule durant trois années entières qui furent néanmoins marqué par un évènement majeur qui toucha tout Miradelphia : le voile. Installés dans un petit village sur les terres royales Diantraise, les villageois préparaient gaiement la fête en l’honneur de ce spectacle si rare. Ils se sentaient privilégiés de pouvoir assister à cet évènement qui ne se produisait qu’à chaque changement de cycle. Leah ne comprenait pas trop l’engouement mais son esprit vagabondait souvent ailleurs, vers des terres plus lointaines, vers sa Naelis natale. Vint ensuite le moment fatidique, celui où la lune éclipsa complètement le soleil. Elle se permit toutefois de jeter un œil rapide avant de rentrer dans la chaumière qu’ils occupaient provisoirement. Le temps passa et les cris de joies furent peu à peu remplacés par des cris d’horreur. Que se passait-il donc dehors ?

Vran débarqua alors auprès d’elle, lui ordonna de rassembler ses affaires, lui annonçant qu’ils partiraient dans l’heure. La jeune fille obtempéra tout en affichant une moue, lassée de devoir se déplacer sans cesse. Vran lui expliqua alors que le soleil ne refaisait pas apparition et qu’ils devaient certainement se trouver en un lieu maudit, qu’ailleurs, celui-ci a dû refaire surface depuis bien longtemps. C’est ainsi qu’ils partirent en direction de la Capitale ; Diantra, torches en mains, voyageant difficilement.

Vint ensuite quelque chose d’encore plus curieux : une lumière vive et blanche est apparue dans les plaines entourant la Capitale. Celle-ci était si vive qu’il était impossible pour Leah de la regarder directement avec ses yeux d’enfant. Cette lumière commença à hanter bons nombre de Diantrais qui se mirent en quête d’aller la voir de plus près. Leah aurait voulu y aller mais Vran l’en a empêché plus d’une fois.

Cloîtrés dans une maisonnée du bas-quartier, Leah dormait de plus en plus mal, entendant souvent une voix féminine lui susurrer à l’oreille des mots incompréhensibles. Des ennéades durant, la petite subissaient cette malédiction jusqu’au jour où, à bout, elle se mit à hurler, ordonnant à cette voix de s’en aller. C’est là que soudainement, le soleil refit surface. Coïncidence ? Très certainement. Mais la petite Leah n’avait jamais été soulagée de voir une lumière orangée plutôt que blanchâtre. Le calvaire était terminé, du moins, l’espérait-elle.

C’est suite à cet évènement qu’ils partirent s’installer dans la paisible baronnie de Missède. Vran trouva sa place en tant que forgeron, offrant ainsi à Leah un refuge sûr loin des tumultes du passé. Comme un père dévoué, il éleva Leah avec amour, lui racontant inlassablement les récits fantastiques de sa mère, embellissant parfois la réalité pour préserver l'innocence de la jeune fille. Mais Leah, loin d'être dupe, gardait en elle de nombreuses informations sur sa vie à Naelis, recoupant les histoires de Vran avec ses propres souvenirs fragmentaires.

Le cours tranquille de leur existence fut brisé le jour de ses dix-huit ans, lorsque Leah reçut une missive inattendue, signée de la main de sa grand-mère, Rheanie. Intriguée et avide de réponses sur ses origines, Leah confronta Vran, qui lui révéla l'histoire tragique de sa grand-mère, qui s'était enfuie après la naissance de sa mère et n'avait plus jamais donné signe de vie depuis lors. Piquée par la curiosité et assoiffée de vérité, Leah prit alors la décision audacieuse de partir à la recherche de sa grand-mère, espérant en apprendre davantage sur ses racines et sur l'histoire mystérieuse de sa famille. Avec la détermination d'une âme avide de vérité, elle se mit en route vers la ville de Thaar, où Rheanie avait trouvé refuge, ignorant les dangers et les mystères qui l'attendaient au détour de ce nouveau chapitre de sa vie.

Après un long périple rempli d'incertitudes et de défis, Leah finit par retrouver sa grand-mère Rheanie dans la ville de Thaar, où celle-ci s'était engagée comme épéiste dans une compagnie mercenaire nommée « les Coquins ». Leurs retrouvailles furent empreintes d'une tension palpable, mêlée de curiosité et de ressentiment. Assises autour d'un feu de camp, dans l'obscurité de la nuit, Leah osa enfin poser la question qui pesait sur son cœur depuis si longtemps.

« Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi as-tu abandonné ta fille? » demanda-t-elle d'une voix à la fois ferme et tremblante.

Le regard de Rheanie se perdit un instant dans les flammes dansantes avant de se poser sur le visage de sa petite-fille. « Ma chère Leah, » commença-t-elle d'une voix chargée d'émotions, « il n'y a pas de mots pour exprimer le poids de mon départ. J'ai commis des erreurs, des choix que je regrette profondément, mais crois-moi, chaque jour loin de ta mère et ensuite de toi a été une souffrance insoutenable. »

Leah retint difficilement ses larmes, submergée par un mélange complexe de colère et de chagrin. « Mais pourquoi ? Pourquoi être partie ? »

Rheanie baissa les yeux un instant, comme si elle cherchait les mots justes dans les flammes qui dansaient devant elle. « J'ai fui, Leah, j'ai fui parce que je ne pouvais pas supporter le poids des nouvelles charges qui m’incombaient. J'avais peur, peur de faire face à mes responsabilités, peur de la douleur que mes choix pourraient infliger au peuple, à Roderick. Mais crois-moi, ma chère, jamais je n'ai cessé de penser à Faye, jamais je n'ai cessé de l'aimer, elle et son père Roderick. Je ne me destinais pas à une telle vie de royauté. Je me destinais à être libre, à voyager… Qu’importe l’ampleur de l’amour que je leur portais, je ne me sentais pas à ma place. »

Leah sentit le poids de la vérité s'abattre sur elle, mêlant son ressentiment à une compassion naissante pour la femme assise en face d'elle. Mais malgré ses paroles, une question brûlait encore dans son esprit. « Et si tu étais restée ? Si tu avais choisi de rester avec ta fille ? Peut-être que les choses auraient été différentes. Peut-être que maman aurait eu une mère à ses côtés, peut-être que notre famille ne se serait pas déchirée ainsi. Peut-être qu’elle n’aurait pas commis l’impensable en tuant son père ! Peut-être serions-nous encore en train de gouverner ce pays qui nous reviens de droit ! »

Rheanie détourna le regard, le cœur lourd de regrets. « Je sais, ma chère, je sais. Mais nous ne pouvons pas changer le passé. Tout ce que je peux te dire, c'est que je suis là maintenant, prête à affronter les conséquences de mes actes et à reconstruire ce qui a été brisé. Mais saches une chose Leah. Naelis ne s’est jamais aussi bien porté depuis que Glenn Hereon en a la charge. Cette cité s’est embellie, tel le joyaux qu’elle a toujours mérité d’être. Qui sait ce qu’elle serait advenue si j’étais restée, si je ne m’étais pas enfuie… Roderick avait un goût trop prononcé pour la guerre, le pouvoir… Glenn a su trouver un équilibre et faire prospérer cette cité. »

Alors que les flammes crépitaient doucement dans la nuit, Rheanie se tourna vers Leah, une lueur d'espoir dans les yeux. « Je pense sincèrement que notre famille ne devrait pas revendiquer ses droits. Mais saches que si un jour, tu changes d’avis, nous pourrions commencer par rendre public ces documents que j'ai emportés avec moi, » ajouta-t-elle en désignant une vieille malle à ses côtés. « Je les ai gardés, tels des souvenirs, même si, en apprenant ton existence, j’ai eu l’envie de les brûler plus d’une fois en espérant que tu trouveras ton bonheur dans une vie telle que la mienne. »

Après leur longue conversation qui dura toute une nuit, Leah prit la décision audacieuse de rejoindre la compagnie dans laquelle elle Rhaenie servait, déterminée à honorer sa mémoire en suivant ses pas à travers tout le continent. Elle envoya une missive à Vran lui expliquant sa décision et le remerciant de toutes ces années d’amour et de protection, lui promettant de le revoir au moins une fois l’an. Rhaenie se charga de terminer son éducation, faisant d’elle une excellente épéiste, cartographe et avec quelques notions d’herboristerie. Elles croisèrent bien du monde et ce pendant des années, parcourant les différentes régions de Miradelphia de long en large, cherchant des quêtes à accomplir, aidant des villageois, des nobles, des princes marchands… Mais au fil du temps, la compagnie « Les Coquins » perdit de son superbe, ne devenant plus qu’une compagnie moquée après le départ de plusieurs membres éminents.

C’est à l'âge de son trente-troisième anniversaire, après avoir passé ces quinze dernières années à se désintéresser totalement à Naelis, qu’elle perdit le dernier membre de sa famille : Rhaenie. Depuis, il ne se paissait pas un seul soir sans qu’elle se réfugiait dans les lieux de débauche de la cité de Thaar, noyant son chagrin dans l'alcool et la distraction.

Un jour, alors qu'elle était consumée par la rage et le désespoir, Leah fit irruption dans leur modeste habitation de fortune, détruisant tout sur son passage dans un accès de colère incontrôlable. Dans un coin sombre de la pièce, elle retomba sur la vieille malle contenant les précieux documents de Rheanie, une relique du passé qui semblait la narguer avec les secrets de ses véritables origines.

Face à cette révélation brutale, Leah fut prise d'un tourbillon d'émotions contradictoires. Le désir de reprendre ce qui lui appartenait de droit face à la peur et l'incertitude. Rhaenie avait raison. Pour le peu qu’elle savait, Naelis ne s’était jamais aussi bien porté depuis le règne du Roi Hereon, alors pourquoi aller tout gâcher ? Pourquoi prendre le risque de replonger Naelis dans le chaos ? Le méritait-elle seulement ?  Ne risquait-elle pas de finir comme ses parents ?

Seul l’avenir nous le dira.

HRP:

RP's qui ont servit de base:

En vrai ta mémoire te sert plutôt bien parce que c'est vachement cool comme fiche (puis en plus tu as fait le travail d'archéologie pour nous donc c'est encore mieux ).

Mais donc, niveau fiche de mon côté le seul truc qui je pense manque vraiment cruellement, c'est la manière dont ton personnage a vécu le Voile.
Sinon, quitte à le mettre en hide si tu veux le garder comme ressort de jeu "surprise" ce serait cool que tu nous mettes au courant nous en tant que Staff de la nature des fameux "documents" qui prouvent la légitimité de Leah en tant qu'héritière parce que bon, je vais caricaturer un peu (beaucoup), mais un "certificat" ou truc du genre ce serait vraiment étrange au vu du contexte medfan. Surtout pendant une période où les Drows - qui fonctionnent beaucoup à la loi du plus fort - étaient les vrais maîtres de Naélis.

À côté, ça c'est juste à titre d'information mais :
- Glenn est mort en l'an 13, et du coup c'est son épouse Glinaina qui a repris les rênes de Naélis.
- Glinaina a eu des enfants et du coup actuellement ce sont eux qui sont considérés comme les héritiers
- Par contre, Glinaina s'est mise en retrait pour s'occuper de ses enfants, et le temps qu'ils soient en âge et en capacité de régner c'est Nakor le régent.
- Le commerce entre Thaar et Naélis a été quasi intégralement coupé par Glinaina récemment parce que Sol'Dorn a été reprise par Elda et qu'elle considère que le fait que les Princes Marchands aient laissé faire est preuve d'une alliance entre Thaar et Elda.

Artiön Laergûl a écrit:

En vrai ta mémoire te sert plutôt bien parce que c'est vachement cool comme fiche (puis en plus tu as fait le travail d'archéologie pour nous donc c'est encore mieux  ).

Artiön Laergûl a écrit:

Mais donc, niveau fiche de mon côté le seul truc qui je pense manque vraiment cruellement, c'est la manière dont ton personnage a vécu le Voile.

Leah Messaliera a écrit:

Dans un constant état de vigilance, Vran demeurait en perpétuel mouvement, craignant d'être traqué avec Leah, conscient des dangers qui les guettaient à chaque instant. Ils parcoururent la péninsule durant trois années entières qui furent néanmoins marqué par un évènement majeur qui toucha tout Miradelphia : le voile. Installés dans un petit village sur les terres royales Diantraise, les villageois préparaient gaiement la fête en l’honneur de ce spectacle si rare. Ils se sentaient privilégiés de pouvoir assister à cet évènement qui ne se produisait qu’à chaque changement de cycle. Leah ne comprenait pas trop l’engouement mais son esprit vagabondait souvent ailleurs, vers des terres plus lointaines, vers sa Naelis natale. Vint ensuite le moment fatidique, celui où la lune éclipsa complètement le soleil. Elle se permit toutefois de jeter un œil rapide avant de rentrer dans la chaumière qu’ils occupaient provisoirement. Le temps passa et les cris de joies furent peu à peu remplacés par des cris d’horreur. Que se passait-il donc dehors ?

Vran débarqua alors auprès d’elle, lui ordonna de rassembler ses affaires, lui annonçant qu’ils partiraient dans l’heure. La jeune fille obtempéra tout en affichant une moue, lassée de devoir se déplacer sans cesse. Vran lui expliqua alors que le soleil ne refaisait pas apparition et qu’ils devaient certainement se trouver en un lieu maudit, qu’ailleurs, celui-ci a dû refaire surface depuis bien longtemps. C’est ainsi qu’ils partirent en direction de la Capitale ; Diantra, torches en mains, voyageant difficilement.

Vint ensuite quelque chose d’encore plus curieux : une lumière vive et blanche est apparue dans les plaines entourant la Capitale. Celle-ci était si vive qu’il était impossible pour Leah de la regarder directement avec ses yeux d’enfant. Cette lumière commença à hanter bons nombre de Diantrais qui se mirent en quête d’aller la voir de plus près. Leah aurait voulu y aller mais Vran l’en a empêché plus d’une fois.

Cloîtrés dans une maisonnée du bas-quartier, Leah dormait de plus en plus mal, entendant souvent une voix féminine lui susurrer à l’oreille des mots incompréhensibles. Des ennéades durant, la petite subissaient cette malédiction jusqu’au jour où, à bout, elle se mit à hurler, ordonnant à cette voix de s’en aller. C’est là que soudainement, le soleil refit surface. Coïncidence ? Très certainement. Mais la petite Leah n’avait jamais été soulagée de voir une lumière orangée plutôt que blanchâtre. Le calvaire était terminé, du moins, l’espérait-elle.

C’est suite à cet évènement qu’ils partirent s’installer dans la paisible baronnie de Missède. Vran trouva sa place en tant que forgeron, offrant ainsi à Leah un refuge sûr loin des tumultes du passé. Comme un père dévoué, il éleva Leah avec amour, lui racontant inlassablement les récits fantastiques de sa mère, embellissant parfois la réalité pour préserver l'innocence de la jeune fille. Mais Leah, loin d'être dupe, gardait en elle de nombreuses informations sur sa vie à Naelis, recoupant les histoires de Vran avec ses propres souvenirs fragmentaires.

Artiön Laergûl a écrit:

Sinon, quitte à le mettre en hide si tu veux le garder comme ressort de jeu "surprise" ce serait cool que tu nous mettes au courant nous en tant que Staff de la nature des fameux "documents" qui prouvent la légitimité de Leah en tant qu'héritière parce que bon, je vais caricaturer un peu (beaucoup), mais un "certificat" ou truc du genre ce serait vraiment étrange au vu du contexte medfan. Surtout pendant une période où les Drows - qui fonctionnent beaucoup à la loi du plus fort - étaient les vrais maîtres de Naélis.

Artiön Laergûl a écrit:

À côté, ça c'est juste à titre d'information mais :
- Glenn est mort en l'an 13, et du coup c'est son épouse Glinaina qui a repris les rênes de Naélis.

Artiön Laergûl a écrit:

- Glinaina a eu des enfants et du coup actuellement ce sont eux qui sont considérés comme les héritiers

Artiön Laergûl a écrit:

- Par contre, Glinaina s'est mise en retrait pour s'occuper de ses enfants, et le temps qu'ils soient en âge et en capacité de régner c'est Nakor le régent.

Artiön Laergûl a écrit:

- Le commerce entre Thaar et Naélis a été quasi intégralement coupé par Glinaina récemment parce que Sol'Dorn a été reprise par Elda et qu'elle considère que le fait que les Princes Marchands aient laissé faire est preuve d'une alliance entre Thaar et Elda.

Code:

[Métier] : Mercenaire

[Sexe] : Humaine & Féminin

[Classe d'arme] : Corps-à-Corps / Distance

[Alignement] : Chaotique Bon

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Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.