Flourens [MAJ] - (terminé)

Identité

Nom/Prénom : Flourens Orgevin, surnommé le Bastre, le Bâtard de Kahark ou encore, le Prince des Pucelles.
Âge/Date de naissance : 27 années
Sexe : Masculin
Race : Zhomme
Faction : Péninsule
Alignement : Neutre
Liens notables : Flourens est le demi-frère de Blanche d'Östmar, la dame seigneuresse de Kahark, une châtellenie dans les Monts-Corbeaux en Olyssean.

Particularité : Bien que reconnu par son père, Flourens ne porte pas le nom des Ostmär, il est un bâtard et n'y a par conséquent pas droit, de même pour les armoiries de sa famille qui règne, depuis Kahark sur les Monts-Corbeaux, en Olyssean. Au lieu de cela, il a d'abord opté pour un blason de sables, tout simple. Puis avec le temps et son élévation à un rang plus aisé, il a adopté de nouvelles armoiries : des anneaux de maille solidement liés entre eux en une forme de croix pentienne. C'est un archer et un jouteur de talent. Il est connu en Oësgard pour avoir exercé la fonction de champion du roi Goar, puis de connétable d'Oësgard pour le duc et régent, Aymeric de Brochant.


Métier : Chevalier & seigneur d'Essembourg.
Classe d'arme : Corps à corps (épée et lance) / A distance (arc)

Possessions & Equipements :
L'homme qui chevauchait autrefois en quête de rédemption vers l'Olyssean était un bien triste sire et sa suite ferait rire si l'on omettait son air digne et grave. A la vérité les richesses du damoiseau se résumaient à son harnois et à ses armes, à sa guiterne et à ses montures (palefroi, destrier et sommier...) et à un couple de faucons, présent d'un seigneur estréventin, jadis, il y a quelques années de cela.

Le chevalier est accompagné dans son reze par un écuyer du nom de Naime Zollerm, béjaune de 14 années et quelques compères, dont un moine défiguré, du nom de Josbert, est sans doute ce que le mal a produit de plus raffiné depuis des siècles. A leur suite viennent quelques hommes d'armes, anciens soudoyers d'Antoine de Kahark ou natifs de l'Olyssean. Et Yvelin, ancien braconnier et rebelle, talentueux archer de Hautval avec lequel Flourens a apprit l'archerie.

Mais depuis l'époque où il n'était qu'un modeste chevalier, les aventures de Flourens lui ont apporté un patrimoine autrement plus conséquent. Le Bastre s'est vu doté d'un fief à Oësgard, celui d'Essemburg.

Il possède une solide et belle épée, offerte par Aymeric de Brochant après que Flourens ait brisé sa propre brette en combat singulier contre le duc. Pourtant ennemis, les deux hommes s'appréciaient. Puisque de part sa naissance il n'avait pas le droit de porter le nom de ses ancêtres - les Östmars - et qu'il était à présent le seigneur d'un fief, avec la possibilité de fonder une famille et d'avoir une descendance légitime, il pris le nom d'Orgevin - un nom de bandoulier s'il en est ! - pour assoir sa future lignée.

Apparence :

• Taille : 1m70
  
• Couleur des yeux : bleus
  

Certains le trouveraient beau, d'autres, plus nombreux : froid et dur. En vérité, rasé de près, quoi que le profil busqué et le sourire d'un prédateur, Flourens est plutôt bel homme. Il arbore un visage fin et gracieux, avec la pommette des joues saillante – signe d’astuce - l’œil ouvert et intelligent, le nez finement dessiné. Le chevalier est grand, svelte et nerveux. Son séjour dans l’Estrévent a marqué sur lui un visage halé par le soleil, d'où percent d'étranges yeux noirs aux reflets bleutés. Ou peut-être est-ce le contraire ; des yeux bleus aux reflets noirs, aux iris bleu marine ? C'est selon. Une chose est sûre, ses yeux rappellent de façon troublante, pour ceux qui les regardent, la couleur de l'océan d'Eris. Ses cheveux blonds évoquent le soleil, les ciels immenses et la vie au grand air.

Bien que de bon estoc, le damoiseau est pauvre. Ses vêtements, ses armes mêmes détonnent malencontreusement avec sa beauté naturelle. Il ne possède que quelques bliauts de laine et ses bottes sont usées. Peut-être, examinant l'angle de la mâchoire et la courbe de la bouche, un œil physionomiste, attentif aux manifestations de l'âme surprendrait-il une certaine dureté froide ; peut-être aussi quelque chose de félin, ou plutôt de féroce. Mais pour la plus grande partie de ceux qui le voient, ce n'est qu'un beau jeune homme, et les femmes ne s'attachent pas à un détail si futile : le chevalier est beau.


Personnalité :
Si les chansons de geste vantent l'idéal chevaleresque et les valeurs défendues traditionnellement par les chevaliers ; audace, soif de gloire, souci de la réputation et sens de l'honneur, respect du serment et de l'engagement personnel mais aussi largesse, appertise et courtoisie, il en est pourtant bien peu qui suivent cet exemple. Lors de son reze à Diantra, pendant la guerre civile, la noblesse a arsé, culbuté et truandé tout son saoul. Déconfit, Flourens a perdu successivement ses illusions sur la guerre, sa confiance en la chevalerie et surtout, il a vu, impuissant, bafouer l'honneur de sa famille, une des plus illustres d'Olyssea. C'est donc pour surmonter cet opprobre et par rédemption pour lui-même, qu'il a choisi d'adopter la vie de chevalier errant.

Déniaisé, le damoiseau est fougueux au tempérament emporté et peu diplomate. Il abhorrerait presque ceux de sa condition, leur préférant les gens du commun, qu'il se plait à fréquenter dans les haltes et les voyages, accompagné de sa guiterne. Il est toujours accorte en bonne compagnie, quoi que très exigeant de lui-même et des autres. Bien que chevalier, sa foi en la Déesse a été fortement ébranlée après Diantra et le doute c'est installé en lui sur les bienfaits réels de la divinité. Sa participation au sac de la cité est pour lui un crime qu'il cherche à expier dans une quête de rédemption dont lui-même distingue à peine le sens. Gare, toutefois, à celui qui viendrait le questionner, le remord est vivace et de honte, le chevalier préfère taire son passé. Mais il lui faut aussi se revenger de ceux qui ont occis les siens.

Le damoiseau est un improbable mélange d'esprit chevaleresque et de cynisme.

Capacités magiques :
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Histoire

«  A la question : « Quelle est la meilleure place dans une fratrie ? », la réponse est simple et sans conteste. C’est celle de l’aîné, l’héritier. Au puiné ne reste que le métier des armes ou la bure et aux bâtards, enfin, il ne reste rien, ou presque.


Sa naissance fut le premier de ses malheurs. Dès son entrée dans le vaste monde, Flourens fut signalé et flétri comme un vagabond, car il était le cadet d’une famille d’autant plus vaine de son antique noblesse que, depuis la guerre civile, la goutte et l’hypothèque figuraient sur son arbre généalogique comme apanages révérés. Dans une pareille maison, un cadet était regardé d’aussi bon œil qu’un louveteau. Et un bâtard, comme une malédiction.

Sa mère était une simple roturière du nom d’Anceline et une meschine de son état. Son père, Antoine, était le seigneur et maître de Kahark, dans les Monts Corbeaux. Un fief d’importance dans le passé. Place forte en temps de guerre étrangère ou de discorde intestine. Elle fut souvent assiégée avec ardeur et défendue avec non moins d’opiniâtreté, ce qui devait naturellement assurer à ses propriétaires une place distinguée dans l’histoire de la baronnie d'Olyssea.

Mais tout à ses révolutions ici bas, et cette maison avait subi les siennes. Flourens était né vingt ans avant le nouveau Cycle, par une froide nuit d’automne. C’était un bel enfant et, bien que marqué du sceau de l’infamie, il avait plu au seigneur son père de reconnaître ce bâtard et de l’élever parmi ses autres fils. Durant sept années, on avait donc confié Flourens à la garde des femmes. C’est ainsi qu’il apprit les secrets de la terre. Ecoutant les oiseaux qui sifflent dans les arbres et apprenant à leur répondre. Il sut bientôt que la vie sur la lande, la bruyère et les forêts participait au même règne, celui des Cinq et on lui inculqua les valeurs de la chevalerie : être chaste en ses pensées, honnête en ses paroles, vrai dans ses actions, patient dans l'adversité, miséricordieux à l'égard de ceux qui sont dans la nécessité, et enfin, combattant de la vérité, même si sa défense devait coûter la vie. On lui apprit aussi à courir, à nager et à sauter, puis à monter à cheval. Ainsi que la science du blason, car on avait projet de le destiner, sinon à la chevalerie, à devenir un héraut d’armes ou quelque autre personne d’importance dans la baronnie.

Lorsqu’il avait été en âge, c’est à dire à treize ans, Flourens avait été confié à un écuyer, Gonthier. Et on l’avait envoyé s’entraîner avec les autres adolescents du château. Là, en compagnie de ses frères bien nés, Jehan et Elrick, le jeune homme avait été initié au maniement de l’épée, de l’arc et de la lance. A la masse d’arme et au marteau de guerre, qui pouvaient briser des membres et des crânes d’un seul coup. On lui avait enseigné l’art de s’escrimer et celui de la chasse, qui est comme chacun le sait, pour tout chevalier, un bon entrainement pour la guerre. Jamais Flourens ne se plaignit, malgré les coups qui l’ébranlaient, car on ne le ménageait pas, les chutes, la fatigue et ses mains usées jusqu’au sang par le maniement des armes. Même lorsqu’il affrontait la quintaine, ce traîtreux mannequin de bois qui vous abattait un gourdin sur l’échine par un vil mécanisme, Flourens trouvait le moyen de redoubler d’efforts. On lui apprit aussi à tenir sur son poing les faucons, à les lâcher et à les rappeler. Et plus encore, on lui apprit à jouer de la rote et de la guiterne, ainsi qu’à composer et à chanter des chants d’amour et de gestes. Car il n’est rien que les prud’hommes goûtent plus que de louer leurs exploits. Et des exploits, Flourens en avait accomplis de façon précoce, démontrant son habileté dans les exercices du corps et ses goûts belliqueux. Lors d'un tournoi à Erdhleim, où il avait interdiction de participer, il avait défait, masqué, tous ses adversaires, avant de refuser de combattre son père en inclinant sa lance par respect au moment de la joute - à la grande surprise de l'assemblée ! -. Il avait alors quinze ans.

Ainsi, Flourens grandissait et s’épanouissaient de belle façon. Il avait eu ses heures de gloire dans les tournois et n’eut été un bâtard, on aurait pu lui promettre un bel avenir, lorsqu’au lieu de ça, dernier né d’une nombreuse fratrie, on ne pouvait lui assurer qu’une maigre dot et une place de chevalier bachelier. Or donc, et avec le consentement du grand maître, on avait décider de le placer dans l’un des chapitres combattants de la baronnie d'Ancenis. Flourens avait 16 ans lors de son arrivée dans l’Ordre de Montbrave et durant quatre ans, ce lieu avait constitué son univers tout entier. Il y avait commencé sa formation en tant qu’écuyer, entre les longues heures de prières, de méditation et de contemplation, d’offices. Heureusement pour lui, l’entrainement aux armes occupait également une place majeure dans les activités de chacun. De même que l’aide aux infirmes. Deux longues années s’était écoulées au service de l’ordre, avant que celui-ci ne réponde à la convocation de son ban par Aemon d’Ancenis et que Flourens, chevalier, comme nombre de ses frères d’armes, ne soit emporté dans le tumulte de la guerre civile. Montbrave avait alors marché au côté du seigneur de Mons, Richard, jusqu’à Diantra. Et ils avaient chevauchés conjointement avec l'ost des Ostmär et d'Olyssea, de même que ceux des autres barons rebelles. Ils avaient pris la ville par ruse, vélocement. Et s’étaient comportés comme de la truandaille. De vergonde, Flourens avait versé bien des larmes.

Il n’en avait pas moins combattu hardiment lors du second siège et s’était fait remarquer pour son vasselage, avant de fuir la ville avec les derniers survivants. Chevauchant à bride abattue des lieux durant, loin des flammes, avant de se laisser aller enfin au repos. Que faire à présent ? Il était un fugitif, comme beaucoup d’autres et tous ceux qui lui procureraient de la nourriture, un abris ou toute autre forme d’aide, s’exposaient à leur tour à subir le courroux des hommes du roi. Amer, le jeune chevalier s’était d’abord réfugié dans le nord, avec pour but de passer dans les Wandres, en compagnie de quelques compaings. Il y resta plusieurs mois avant de rejoindre l’Estrévent. C’est là bas qu’il apprit la mort de son père, lors de la seconde prise de la ville et de son ains-né lors de son retour à Kahark, assassiné par les loyalistes olysseans menés par un traitre cousin : Enguerrand d'Östmar. Là bas aussi, qu’il apprit qu’en raison de ses appertises sur le champs de bataille de Diantra, il ne pourrait bénéficier de la grâce qu’offrait le Roi à tous ceux qui s’étaient soulevés contre lui.

Alors avait commencé une vie d’errance pour le jeune chevalier. Sans nouvelles de ses soeurs et de sa mère, ni de son autre frère - Elrick - qu'il pensait mats, avili par son passé, il avait battu les chemins à la quête d’une expiation ou d'un remède qu’il ne pensait pouvoir trouver que dans la mort. »

« Est-ce là, la fin de ton histoire, ménestrel ? »

« Neni, mon bon sire : ce n'est que le début ! Flourens ne voulait pas aliéner sa liberté, il devint donc un chevalier errant et sachant chanter juste, il vécut de sa voix et des récits qu'il composait. Il restait pauvre, certes, mais libre. Certains soirs glacials, il regrettait de ne pas avoir un foyer où se chauffer... Il devait continuellement frapper à des portes étrangères, après avoir péniblement chevauché tout le jour. Ce n'est qu'au bout de sept années d'errances et de services auprès de quelques seigneurs, troquant son épée ou sa harpe contre sa pitance et un logis, que le bâtard s'en revint d'Estrevent... L'homme était alerte et bon escrimeur, il n'avait pas de mal à trouver employeur.. »

« Ainsi l'Errant devint une épée-louée. Un chevalier sans nom... ni blason ! »

« On raconte qu'il n’avait pour tout bagage qu’une épée de bon acier, sa chemise de mailles élimées et quelques chausses. Ainsi qu'un vieux manteau de laine noire en guenilles, rapiécé de soie rouge délavé... Son blason était noir, comme un oiseau de mauvais augure. »

« Es-tu sûr qu'il s'agit bien de l'homme qui défendit Oësgard ? Celui que l'on connait sous le nom du Bastre de Kahark ? »

« Si fait ! Mais patience, mon bon seigneur... C'est en l'an 7 que le chevalier se surprit à vouloir rentrer chez lui... Où était ce chez lui ? Il le ne savait trop lui-même. A Kahark dans les Monts Corbeaux, des lointains cousins avaient usurpé la place de ses soeurs et de sa mère. Et du cadet de la famille, Elrick : on était toujours sans nouvelles... »

« On raconte mille chose sur l'Estrevent et ses moeurs étranges... sait-on d'où s'en revenait le chevalier ? »

« Il avait mis son épée au service de quelques riches hommes à Naelis. C'est là que lui vinrent sans doute quelques pulsions étranges... Car les personnes qui se promenaient dans la vieille ville commençaient a avoir des visions. On vivait alors cet étrange événement qui bouleversa notre monde et le Voile se prolongea durant des jours... des ennéades... nul ne savait lorsqu'il allait prendre fin. Un mois durant lequel les dieux se manifestèrent au regard des mortels. A Naelis, dans l'antique cité, la passion avait lancé ses chants. Quiconque entrait dans les murs de la cité ne pouvait réfréner ses envies, des plus simples aux plus extrêmes, dans un ravissement avide et continuel. On dit que le Bastre conçu en ce temps là quelque bâtard, avec une noble dame de la cité. Et que les enfants nés durant l'année qui suivie furent surnommés les Présents d'Arcam, car c'est ce dieu que tous pointaient comme origine du phénomène. Lorsque cette étrange féérie pris fin, pourtant, les habitants se réveillèrent comme au lendemain d'une fête qui leur aurait fait tourner la tête. Et notre beau chevalier s'en retourna pour la Péninsule, dans le berceau de sa famille. »

« Es-tu sûr qu'il s'agit bien de l'homme qui défendit Oësgard ? Celui que l'on connait sous le nom du Bastre de Kahark ? »

« Grâce à la complicité de quelques serviteurs fidèles, et de Brandin Luskendale le Noir, Flourens délivra ses soeurs du joug de ses cousins maudits et pourfendit leur chef, Enguerrand d'Östmar. En lieu et place du vilain parent, il rétablit dans ses droits sa soeur Blanche. Laquelle, est aujourd'hui la dame de Kahark. Il parcourut alors le royaume et revint dans le Nord. Et durant un année, il vagabonda entre les terres du Serramirois et de l'Oësgard. Continuant à louer ses services à quelques seigneurs et dames-seigneuresses. Il y défit à une occasion le cadet des Clairssac, Guillaume, dans un combat singulier. Le Bâtard défendait l'honneur d'une veuve, la dame de Rémarde et l'accès à son bourg... »

« C'est une époque troublée qu'à connue le Nord depuis la chute des Seraphins... Une époque pour les loups plus que pour les hommes... brigands, pillages et petits seigneurs en rupture de ban, jusqu'à l'arrivée de monseigneur le duc Aymeric ! »

« A chaque heure pour les loups, il est une heure pour les braves chevaliers ! Le nôtre ne pouvait espérer mieux. Lui et ses compagnons se rendirent en Oësgard, un jour où le Sanglier d'Amblère venait de se déclarer roi... Roi de tout et roi de rien ! Le brutal suzerain d'un éphémère royaume... »

« Goar s'était taillé sa place dans un pays en proie à la maraude et au fratricide... et à vrai dire, si jamais il y eut une paix en Oesgardie, elle date des jours du baron Baudoin et de la maison des Heinster. »

« Sur ce point, les avis divergent messire. Les partisans des Olmünster n'en seraient pas si certains. Mais sous les murs d'Oësgard-la-Citadelle, le Bastre de Kahark - comme il s'y fit appeler alors ! - gagna la mêlée où s'affrontaient les valeureux seigneurs d'Oësgard. Pour sa bravoure, il fut récompensé par le sire Goar en personne, qui lui fit présent d'une broche et le convia à sa table, aux côtés de ses frères, les princes, de ses barons et de ses autres parents parmi les puissants... »

« Merdaille, Goar était un traître et un faydit ! Pourquoi l'avoir suivi en ses folies ? »

« Du moins n'était-il pas un lâche. Ne l'a-t-on pas surnommé "le Lion", pour son courage et sa vertu ? Il prétendait agir au nom de la Déesse Mère, qui lui était apparue en songe. Et il n'est rien que les preux chevaliers ne goutent d'avantage que l'apparition de leur déesse tutélaire, la Damedieu. Peut-être messire Flourens pensait-il trouver enfin l'absolution de ses pêchés accomplis durant la révolte des Barons, en servant un élu de la Déesse au Front Blanc ? »

« Je peine encore à croire qu'un butor comme ce sanglier d'Amblère se soit épris d'une si saine quête... Enfin... S'en aller contre l’engeance puysarde dans l'Estrévent lointain, peste ! voila de quoi composer de beaux vers compère. »

« En effet, et d'autres l'ont fait bien mieux que moi, mon bon seigneur... mais restons-en à notre Bastre, gentil sire, voulez-vous ? Goar décida de mettre à l'épreuve ce jeune chevalier errant... Il l'envoya à la tête d'hommes d'armes ayant pris la très sainte croix pentienne, jusqu'à la lointaine Dross, où sommeillaient des bandits et des coupes-jarrets. Sur cela, je ne m'étendrai point... si ce n'est qu'il s'empara de ce bouge avec ses compagnons par une nuit noire, qu'il le plia aux lois de son seigneur et maître, et que ce fut là le premier exploit de Flourens pour le compte du royaume d'Oësgard, qui l'avait accueilli les bras ouverts et le fêtait à présent comme son nouveau champion. »

« Un repaire de coupe-jarrets, d'assassins et de truandaille que la Dross... »

« Le Bastre avait l'espoir d'en apaiser les moeurs et d'y tenir un fief pour celui qui l'avait élevé parmi ses liges... Il y installa mercenaires et hommes d'armes en garnison. Mais Goar était aussi fou que courageux ! Tout le monde sait comment il se perdit à son tour dans le lointain Estrevent à la tête de ses chimères et de ses parents, emportant avec lui la fleur de la noblesse d'Oësgard ! La Couronne voulut récupérer l'hommage de cette terre, par trop félonne : elle envoya alors son propre champion, le maréchal de Clairssac. »

« Ah, ah ! Celui que l'on surnomme encore : Jérôme le Faydit ! »

« Celui-là même rusé seigneur. Encore que les surnoms divergent selon que l'on se range à son parti ou non. Et c'est en toute hâte que Flourens revint de la Dross à Oësgard pour participer à la défense du royaume orphelin de sa noblesse. Peut-être, sa hâte était-elle aussi renforcée par des motifs plus personnels... On dit que le damoiseau s'était entiché de l'Alix, la jolie nièce de Goar et qu'elle était l'une des plus belles princesses de Sgarde. De tous les soupirants qui la courtisaient, c'est Flourens qu'elle choisit pour amant... Ou cela n'est-il peut-être qu'une rumeur ? Une chose est sûre : la plupart des bons chevaliers d'Oësgard avaient péris avec Goar dans sa folie. Et c'est un adversaire bien supérieur en nombre que le Bâtard s'affronta. Cette fois, c'était l'ainé des Clairssac, Jérôme, et non le cadet qui lui faisait face au nom du jeune Bohémond et de la Couronne. »

« On prête à Flourens de biens sanglants exploits. »

« On dit beaucoup de choses sur les faits d'armes et sur la bachellerie des hommes de guerre... Mais une chose est sûre, lorsque survint ce nouveau péril, Flourens se tenait la tête haute et le coeur ferme comme le granit. On raconte que pour chaque revers de son épée, la terre accueillait le sang de ses ennemis abhorrés. Mais, mon bon seigneur, que peut un homme seul, face à une marée d'épées ? Malgré son courage légendaire, l'Oësgard était alors bien faible. »

« Oui, on en a dit tant et plus sur cette guerre... Etrange guerre qui vit s'affronter tour à tour des oësgardiens, des serramirois, des ethernans et des arêtans... puis l'engeance noirelfique du Puy. »

« Tant et plus doux sire ! Encore une fois... Et point ne suffirait aujourd'hui de cette ballade pour vous en compter tous les détours, et tous les exploits qu'on y vit ! Maintes appertises s'y déroulèrent, de part et d'autres ! Et aussi quelques traitrises, mais aussi des vilenies et beaucoup de serments reniés... »

« Oui je sais cela, ménestrel... le baron de Clairssac était jadis l'homme de confiance de Goar, qu'il avait aidé à conquérir le trône d'Oësgard. »

« En effet monseigneur. Et peut-être, est-ce en raison de ce serment dédie, que le Bastre ne voulu point lui céder le royaume qu'il avait reçu en protection, lorsque Clairssac se présenta à ses portes... Champion d'Oësgard, il était son défenseur jusqu'à la majorité du petit roy Geoffroy, l'héritier de Goar. Il ne pouvait faire confiance à un homme qui s'était parjuré. »

« L'animosité qui opposait Flourens le Bastre et le Maréchal de Clairssac est bien connue ! Bien différente était la relation qui les liait avec le seigneur Corbin. On dit que malgré les combats qui les opposèrent, de leur côté et dans le même temps, le duc Aymeric conçut grande amitié pour Flourens et qu'il le tenait en haute estime ? »

« Bien qu'il s'en soit publiquement dédit, monseigneur Aymeric avait ardemment souhaité la trahison de Flourens. Pour qu'il le rejoigne... Pour autant, on raconte que dès que cette pensée l'assaillait, sa raison ne pouvait se résoudre à l’approuver, car dès lors qu'un homme reniait son seigneur, pouvait on à nouveau lui accorder sa confiance ?  »

« On dit aussi que le duc et le chevalier s'affrontèrent à l'épée, un jour que le bâtard lui avait tendu un piège pour s'emparer de sa personne. Et que le duc était tombé entre ses rets. »

« On me l'a rapporté aussi... mais c'est néanmoins le duc qui parvint à faire prisonnier le Bastre, après que celui-ci eut été trahie par sa lame ! Elle se brisa au court d'une estocade et en signe d'amitié, le duc Aymeric la lui fit reforger plus tard, alors qu'il rendait sa liberté à Flourens, qui était pourtant son prisonnier. On dit aussi que lorsque les Puysards arrivèrent, c'est Flourens que le duc fit mander à son aide... »

« Etait-il parmi les hommes qui affrontèrent la sombre engeance du Puy, à Amblère ? »

« Neni... il ne fit pas parti de ces preux, hélas, car se battant dans le Nord et alors qu'il faisait route pour rejoindre Aymeric, il tomba dans une embûche que lui avait tendu des hommes de la plus ville engeance aux ordres de Clairssac. Blessé à plusieurs reprises, il ne pu rejoindre ces braves à temps. Et dès lors, pleurant leurs morts, Flourens en éprouva un terrible remords. A cause de la gravité de ses blessures, ses partisans le tinrent caché longtemps. »

« On dit pourtant que le duc Aymeric voulut le récompenser à nouveau et qu'il le nomma connétable d'Oësgard et seigneur de la ville d'Essemburg, qu'il reçut en fief pour lui et sa descendance, en raison de sa loyauté à Oësgard et de ses faits d'armes. »

« Oui, le Bastre, qui n'avait ni fief ni famille depuis des années, fut récompensé de sa bravoure. On lui y attribua ville, liges et valets à Essemburg, non loin de l'Avette... Mais, toujours caché par ses partisans en raison de ses graves blessures, c'est un autre qui se présenta un jour devant les portes de la ville, accompagné de reitres et d'hommes en armes. Le seigneur Vadomar était le fils de l'ancien châtelain et il revendiqua la seigneur d'Essemburg, avec reitres et chevaliers. Par la force et alors que le Bastre avait reçue sa seigneurie du Régent. Hélas pour Flourens, il avait trop peu d'hommes et d'argent pour reprendre son fief. Et il ne souhaitait pas rallumer, par une querelle locale, un conflit dans la baronnie. »

« La bonne terre de Sgarde souffrira encore longtemps de ses querelles intestines... »

« Certes oui. Entre les partisans des Heinster et les partisans des Falkenberg, le fer était encore brûlant. Mais bien qu'il fut dévoué au jeune baron, Flourens savait reconnaître la valeur de ses anciens adversaires, à commencer par le seigneur d'Höginheim. Il s'en alla à Oësgard pour renouveler son serment au baron et lui jurer sa foi en tant que chevalier, mais aussi pour que celui-ci intercède en sa faveur dans le différent qui l'opposait à Vadomar. Désireux de laisser place à la paix en la baronnie, il rendit aussi sa charge de connétable et se désista en faveur du seigneur d'Höginheim, qui était proche des Heinster et est aujourd'hui le sénéchal d'Oësgard. »

« C'est là une noble conduite. Une attitude noble et désintéressée. Mais la querelle perdurait autour d'Essemburg... »

« Avec l'appui du baron son maître, on proposa de régler le différent avec le seigneur von Gratz par une ordalie à Haurse-Porc : un duel judiciaire, qui opposerait les deux prétendants à la seigneurie d'Essemburg. La chose est peut-être singulière à vous autres, gens du Sud lointain, mais ici dans le Nord : elle est une façon comme une autre pour les nobles de se départager dans un différent. Juridiquement, l'affaire aurait pu être réglée par un long procès et de longues tractations... et en définitive, chaque candidat aurait pu, par la suite, contester la décision des hommes de droits et crier à une injustice. Après tout, chacun des deux seigneurs étaient dans son droit, l'un par la naissance, l'autre par le mérite... Aussi, en laissant les dieux seuls décider du sort du vainqueur, on prenait soin, chez le baron, de ne pas raviver de querelle entre les vieux partis opposés d'Oësgard. Si Vadomar était dans son bon droit, Nééra, qui le savait, l'aiderait à surmonter l'épreuve. Et la sentence, pour chaque chevalier, serait sans appel, puisque divine. Las pour Vadomar et les siens, le Bastre, qui s'était remis de ses blessures entre-temps, vint à bout de son adversaire au bout de quelques taillants et fit voler son épée sur le champs de la lice. Le seigneur von Gratz se trouva désavoué, bien qu'épargné... et il s'effaça, de même que sa famille, devant Flourens, le nouveau seigneur d'Essemburg. Pourvu d'une légitimité nouvelle par la Bienheureuse, Flourens se retira alors de plein droit en ses terres, y offrant asile à ses compagnons et faisant fructifier son domaine à l'écart de la cour ducale et de celle, moins importante, d'Oësgard. »

HRP:

Citation :

« Couvert de bénéfices religieux, il investit sa fortune dans les construction de palais, à Thaar, Langehack et Ydril, qu'il fit fortifier pour assurer sa sécurité. Amoureux de l'or et des bijoux, c'était aussi un fin gourmet pouvant dépenser des fortunes en plats rares. Sa vie privée n'était pas des plus monotones. »

Citation :

« On était au bord de la guerre civile lorsqu'on apprit la mort du prince Cosme, pendant son voyage dans la Péninsule, où celui-ci avait contracté des fiançailles avec l'ainée du comte d'Ydril »

Citation :

« A la cour, où il siégeait, Luciano réclama la condamnation immédiate et sans procès des capitaines responsables de la chute de Zante. Il entraîna la conviction du peuple : les capitaines, des hommes d'armes acquis aux Paliors, furent destitués et de nouveaux officiers nommés à leur place, tous favorables à l'une des deux autres grandes familles. Luciano leva alors une troupe de mercenaires, forte de plusieurs centaines d'hommes et accompagné des troupes de la cité, il parvint à reprendre la forteresse en promettant d'épargner la tête du capitaine des routiers. »

Citation :

« Il pourvut à l'approvisionnement des greniers publics (Thaar est une terre à l'agriculture généreuse) avec une si grande libéralité, que de mémoire d'homme, on n'avait joui d'une telle abondance, et afin que le bien-être dans lequel débutait son règne descendît jusqu'aux gens les plus démunis, de nombreuses aumônes, prélevées sur sa fortune particulière, permirent aux pauvres mêmes de participer à cette allégresse générale. Quant à la sûreté de la cité et de ses communes environnantes, la violence des combats de rue entre factions rivales avait désormais laisser la place à une paix exemplaire, rétablie dès les premiers jours du couronnement par une police ferme et probe. »

Code:

[Métier] : Chevalier errant et ménestrel

[Âge & Sexe] : 26 ans et masculin

[Classe d'arme] : Corps à corps et à distance

[Alignement] : Neutre

Fiche mise en présentoir pour mise-à-jour, sera validable à partir du 20 avril (délais par rapport à la re-validation du précédent DC).

Ancienne fiche:

Bonjour Florens ! Un petit mot pour savoir où tu en es : la MAJ de la fiche est-elle terminée ?

Flourens a écrit:

En effet monseigneur. Et peut-être, est-ce en raison de ce serment dédie, que le Bastre ne voulu point lui céder le royaume qu'il avait reçu en protection, lorsque Clairssac se présenta à ses portes... Champion d'Oësgard, il était son protecteur jusqu'à la majorité du petit roy Geoffroy, l'héritier de Goar. Il ne pouvait faire confiance à un homme qui s'était parjuré.

Flourens a écrit:

il demanda à Aymeric et au baron la permission de se retirer en ses terres pour les faire prospérer... Il s'y abima en prières dit-on, durant la Malenuit,

Flourens a écrit:

C'est là qu'il fit la rencontre du roi Glenn et que ce dernier

Flourens a écrit:

Avec l'appui du baron son maître et après avoir remis sa connétablie, il reparti pour Essembourg et passa un accord avec le chevalier Vadomar : il lui céda la seigneurie de Zönzell et en fit son vassal. Surtout, il lui fit le serment sur les reliques de Sainte-Remacle que si Flourens venait à mourrir sans héritier, c'est Vadomar et ses descendants, Doromar, Godorick, Zinta et Henda, qui hériteraient de la seigneurie d'Essembourg. Il se retira ensuite en ses terres, y offrant asile à ses compagnons et faisant fructifier son domaine à l'écart de la cour ducale et de celle, moins importante, d'Oësgard.

Code:

[Métier] : Chevalier & Seigneur d'Essembourg.

[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Corps à corps & A distance

[Alignement] : Neutre strict