[MdO2017] La Lice - Chevaliers.

Le comte d'Arétria avait opté pour la même approche que face au baron : il voulait d'abord jauger un peu l'adversaire avant de tenter une attaque véritable. Il sentit la frappe du colosse heurter son écu, et sut que lui non plus ne mettait pas toute sa force ; chacun se réservait pour la suite.

Aussi grand sois-tu, je vais te faire bouffer de la terre, songea Roderik alors qu'il se remettait en place pour le second coup.

Le coups vint saccager son cimier, il soupira, longuement, reprenant calmement place face à son adversaire à quelques dizaines de mètres de là... Son destrier frappait de ses grands sabots la terre boueuse tandis que son cavalier tirait sur les rênes, ramenant celui-ci bien droit face à la charge qui allait venir.

Il inspira calmement, observant son adversaire au loin. Avant de venir frapper les flancs de son canasson, en poussant un hurlement amenant un ordre. "YAH !" Sa lance glissa vers son adversaire, son bouclier étant bien levé.

Les secousse dû au poids de l'animal heurtant le sol, la pluie fine qui s'insinuait dans les maigres failles de l'armure du chevalier, ses dents serrées. Il ne voulait pas finir désarçonné ainsi, que cette joute dure aussi longtemps que possible, qu'elle soit belle, et par tout les dieux... S'il pouvait la remporter celle-ci aussi....

HRP

Jindanor : Lance croisée ==> 0 point
Roderik : Frappe au casque dévié en frappe au cimier due à la lance croisée ==> 1 point

Jet de dés de chute réussi par Jindanor : 10 (palier 5)

Cumul des points

Jindanor : 2 points
Roderik : 2 points

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Le Comte d’Arétria a voulu frapper fort, marquer le coup mais il semblerait que le gueux ait préféré la stratégie à la force brute. Il dévia le coup du comte qui visait le casque, touché au cimier il ne bougea pas d’un poil de sa selle. Aucune chute n’était donc à déplorer ce qui ne fit que vibrer la foule. C’était la dernière joute de la journée et elle s’annonçait épique jusqu’à la fin.

«  Sa Grandeur Roderik de Wenden marque un point pour avoir touché le cimier ! Sir Jindanor Numanor marque quant à lui, aucun point suite à sa lance croisée ! Les deux concurrents sont à égalité ! Préparez-vous pour le troisième et dernier coup! »

Jindanor fut particulièrement fier de ce coups, s'en sortir ainsi, c'était faire une bonne avancée, il fit le tour de la Lice, reprenant sa place, les sabots encrôtés d'boue de son destrier claquant fortement sur le sol, tandis que le cavalier fronçant les sourcils sous son casque...

Il ne pouvait s'élancer sans réfléchir plus longtemps... Il respira calmement, serrant les dents...

Avant d'élancer son destrier à nouveau, sa lance se dirigeant vers son adversaire, bouclier redressé devant lui.

Dans son coin de la lice, Roderik attendait, imperturbable, sans que l'on puisse remarquer derrière son armure sa respiration profonde et la gravité de son regard. L'instant allait être décisif. C'était le moment où jamais d'envoyer l'ours au tapis. Que disait son père, déjà ? Il ne faut pas tuer l'ours sans vendre sa peau. Ou quelque chose comme ça.

Il s'élança pour le dernier assaut avec le naturel des hommes qui, concentrés sur l'effort, savent imposer le silence à ce stress qui pourtant les tenaille et les oppresse. Le sort en était jeté.

HRP

Jindanor : coup au casque ANNULE par la frappe à l’écu ==> 0 point
Roderik : Frappe à l’écu ==> 2 points

Jet de dés de chute réussi par Jindanor : 12 (palier 9)

Cumul des points
Jindanor : 2 points
Roderik : 4 points

Vainqueur
Roderik de Wenden
Nous vous laissons jouer la victoire/défaite avant de lancer la joute suivante.

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La troisième frappe semblait s’être passé au ralentit tellement l’attente était longue et que les regards scrutaient la lice sans cligner ne serait-ce qu’une fois des yeux. Le coup résonna tellement fort qu’il fut attendre quelques secondes avant d’entendre les réactions des spectateurs. Le Comte avait gagné, il l’avait emporté sans toutefois réussir à faire tomber le géant qu’était son adversaire. Il ne pourra donc point se vanter de l'avoir totalement écrasé.

« Sa Grandeur Roderik de Wenden marque deux points pour avoir touché l’écu et ainsi dévier la frappe de son adversaire ! Sir Jindanor Numanor ne marque quant à lui, aucun point! Le vainqueur n’est autre que sa Grandeur, le comte d’Arétria, Roderik de Wenden ! »

S’en était finit de la tranquillité dans le public. Il ne fallait plus qu’espérer une seule chose ; que les gradins en bois supportent l’excitation des Braves de la Malelande.

Le géant sentit la lance s'écraser contre son écu, le bois de celle-ci se briser en milliards d'échardes de toutes tailles.. Il sentit sa propre lance glisser bien au delà de sa cible, effleurant à peine le heaume de celui-ci... Il plia, mais ne quitta pas sa selle, bien accroché aux flancs de sa bête, il fut secoué sur quelques mètres par le lourd trot de Georges, la boue s'esclaffant dans des giclées peu harmonieuses à chacun des pesants sabots de la bête.

Ce n'est qu'une fois atteint les trois quarts de la lice que Jindanor su se redresser du dos de sa bête, il se savait vaincus, mais par les diables, quelle joutes. Il ne put qu'observer la crinière de Georges un court instant avant que l'écuyer qu'il s'était trouvé ne vienne le délester de sa lance, et de son bouclier, il était gorgé d'adrénaline, et surtout d'un rire montant.

Il vint difficilement quitter sa selle, se laissant choir quelque pas plus bas du dos de son compagnon, se réceptionnant sur ses deux pieds en flattant son encolure de sa main droite, tandis que la gauche venait relever sa visière. Il laissa le jeune homme venir s'occuper de sa bête, alors qu'il marchait en direction de Roderick, d'un pas franc et plutôt content de lui. Il n'aurait pas cru tenir jusqu'à maintenant, et n'avait que peu d'espoir de vaincre un homme qui manipulait la joutes depuis plus d'années que lui. C'est lorsqu'il arriva au centre de la Lice, face à cet homme, qu'il vint lui serre l'avant-bras, d'une poignée d'hommes du Nord qui signifiait beaucoup pour lui.

-Je suis fier d'avoir pu combattre contre-vous votre Grandeur, c'était là l'une des plus belle joute de ma vie. J'espère que j'aurais su être un adversaire digne de vous. Avant d'opiner fièrement du chef pour lever le poing de Roderick, affirmant sa victoire tant sur le plan des points que dans le respect qu'il venait de gagner envers l'Ours.

Plus concentré sur l'action que sur le compte des points, Roderik ne réalisa pas immédiatement qu'il venait de remporter la joute ; toute son attention s'était focalisée sur son adversaire, alors qu'en plaçant son attaque dans l'ouverture laissée par ce dernier, le comte avait espéré le désarçonner. Mais l'ours vacilla à peine et se maintint en selle ; si bien que Roderik, presque déçu, mit quelques instants à réaliser que les vivats qui s'élevaient dans les gradins étaient pour lui. Du coin de l’œil, il remarqua l'agitation du côté des spectateurs arétans, et il aperçut le seigneur Arnoul, ce bougre de vieillard se dandinant debout sur sa chaise, tandis qu'autour de lui résonnaient les rires et les acclamations, et que l'on scandait le nom de « Wenden ! Wenden ! » avec une énergie à en faire trembler la lice toute entière.

Lorsqu'il descendit de selle et ôta son heaume pour saluer la foule, un large sourire illuminait les traits du comte. Le sourire d'un vainqueur qui portait certains à croire, dans la foule, que le comte s'imaginait avoir remporté le tournoi. Et alors qu'il levait le poing en signe de victoire, il ne vit qu'au dernier moment s'approcher le géant ; pendant une fraction de seconde, lorsqu'il vit le colosse le dominer de toute sa hauteur, un bref soupçon d'intimidation le saisit, comme s'il imaginait que le vaincu allait passer ses nerfs sur lui. Mais l'homme n'était pas de cette trempe-là ; si son nom ne disait rien à Roderik, ce Judanemor n'était pas ignorant des codes de la chevalerie, et le félicita chaleureusement pour sa victoire. Pour le coup, Roderik s'en trouva tout émoustillé : après tout, n'était-ce pas un honneur et un privilège pour un chevalier de basse extrace que de perdre face au meilleur ?

- Vous étiez à la hauteur, Sire Jus d'âne mort, et si la chance n'avait pas été de mon côté aujourd'hui, votre dernière attaque aurait pu me faire mordre la poussière.

Il mentait, bien sûr ; la chance n'avait rien à voir là-dedans, il en était persuadé, car c'était son réflexe qui l'avait conduit à frapper l'écu dès qu'il avait comprit ce que son adversaire avait en tête. Il laissa l'ours lever son avant-bras et participer ainsi à la célébration, et ils saluèrent la foule ensemble avant de se séparer. Et alors qu'il allait se retirer, Roderik accrocha brièvement dans les gradins le regard de Maélyne de Lourmel, et d'un coup d’œil bref mais insistant, voulut s'assurer qu'elle n'avait rien manqué de ce qui venait de se jouer. Fuyez-moi tant que vous le voudrez, dame, mais mon souvenir hantera vos jours et vos nuits, je le jure, pensa-t-il.

Il avait disputé la dernière joute de cette journée ; le lendemain le verrait ouvrir la première des demi-finales, et, d'après ce qu'il avait cru comprendre, face à un autre olyssean. Tant mieux ; le sort m'a souri face à eux jusqu'à présent. A ce stade de la compétition, la chose était très claire dans son esprit : le vainqueur du grand tournoi de Serramire, ce serait lui.

Lendemain, au milieu de l’après-midi. Aujourd’hui, le temps serait plutôt sec, ce qui faciliterait sans doute un peu le jeu des chevaliers. Il n’y aurait que trois joutes en ce jour, mais pas n’importe lesquelles. Les gradins furent réparés durant la nuit, des renforcements ont même été placés là où les Arétans seront installés, question de sécurité, bien évidemment. Le petit peuple s’installa bien vite, plusieurs heures à l’avance, chantant les louanges de leurs favoris, qu’il soit Serramirois, Arétans ou même Olysséen. Le favori n’était autre que le champion du marquis et pour cause !

L’arbitre prit place avec ses assistants, entamant une explication sur les joutes à venir. Les nobles arrivaient au compte goûte. Lorsque l’heure arriva, le Marquis, organisateur de ses somptueuses festivités se permit un nouvel discours. L’arbitre emboita le pas.

« Nous voilà aux demi-finales ! Encore un peu  de patience et nous aurons officiellement notre champion ! »

C’est là que la foule scanda le nom de leurs favoris. C’était celui d’Evrard qu’on entendit le plus malgré les Arétans qui se donnaient à fond.

« Place à la première joute ! Sire Enguerrand Östmar de Kahark et sa Grandeur Roderik de Wenden doivent se présenter ! »

Enguerrand se présenta, plutôt nerveux. Il ferait face au comte d’Arétria. Non seulement ses hauts-faits étaient prodigieux mais il avait également battu son Baron, Sigvald. Quelque chose en lui le poussait à vouloir cette victoire encore plus. Il salua la foule et les quelques Olysséens présents puis se plaça nerveusement et attendit son adversaire avec impatience.

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HRP

La joute numéro 1 des demi-finales est lancée.
Nous vous invitons à laisser les concurrents concernés ainsi qu'entité poster sans les interrompre.
Les joueurs peuvent envoyer leurs coups à entité

Les nuages gris qui habillaient le ciel la veille s'en étaient allés dans la nuit. Roderik s'était levé à l'aube, et alors que le petit jour dissipait les ténèbres, il ravivait ses doutes. Plus un homme va loin dans un tournoi, et plus la chute est lourde si elle survient. C'était cela qui le rongeait au cours de la matinée, alors qu'il échangeait des passes d'armes avec un garçon de la maisonnée afin de chasser ses doutes, travaillant le mental car il savait que dans le mental résidait l'essentiel de ses chances de victoire.

Il se présenta en lice au milieu de l'après-midi, sous un soleil estival qui faisait briller la fine couche de poussière qui recouvrait le sol. A nouveau revêtu d'acier, il chevauchait Tonnerre d'Ivoire, le cheval caparaçonné offert par le seigneur de Stern en cadeau de mariage et qui l'avait si bien porté la veille. Cette fois-ci, Roderik demeura insensible aux cris de la foule, ne cherchant pas à savoir à qui allaient les encouragements, si on l'acclamait lui ou son adversaire ; il devait en faire abstraction afin de garder la tête froide. Il aperçut son adversaire à l'autre extrémité du terrain, et ne vit en lui que le prochain vaincu de ce tournoi. Cette joute n'est qu'une formalité, pensa-t-il. Il disputerait sans aucun doute la finale contre le frère du marquis, Evrard de Brochant, le seul homme qui pouvait encore lui donner du fil à retordre... néanmoins, aucun des deux n'en était encore là.
Finissons-en, pensa Roderik alors même que la joute n'avait pas commencé. Le soleil, plus présent que la veille, voilait en partie sa vue et le faisait transpirer sous son armure ; intérieurement, il ne souhaitait pas voir cette journée s'éterniser, et avait hâte d'arriver à la fin. Avec la victoire à la clé.

HRP

Engeurrand : Frappe au cimier ==> 1 point
Roderik : lance croisée ==> 0 point

Jet de dés de chute réussi par Roderik : 6 (palier 3)

Cumul des points

Engeurrand : 1 point
Roderik : 0 point

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Belle tentative que celle qu’effectua le Comte pour dévier l’attaque de son adversaire. Mais c’était sans compter la stratégie adoptée  par Enguerrand. Une simple frappe au cimier pour tâter le tant redouté Arétan et sans doute l’énerver un peu au passage. La foule sous pression commença à applaudir les deux chevaliers puis des encouragements reprirent le dessus.

«  Sa Grandeur Roderik de Wenden ne marque aucun point ! Sire Enguerrand Östmar de Kahark marque un point pour avoir touché le cimier ! Préparez-vous pour le deuxième coup ! »

Enguerrand reprit place calmement tout en ne lâchant point Roderik des yeux. Il faisait un peu chaud mais qu’importe, la concentration était de mise. Il joua ensuite de ses talons pour rendre sa monture plus nerveuse au vu de la deuxième manche qui approchait.

Petit salopard, pensa Roderik, serrant les dents, alors qu'il poursuivait sa chevauchée jusqu'au bout de la lice.

Cette joute commençait mal ; sa première approche, défensive, venait d'être mise en échec, et il était mené ; mené de peu, mais mené quand même. Or, Enguerrand de Kahark avait montré, la veille, un certain talent pour emporter brièvement la rencontre ; si sa prochaine approche se faisait plus brutale, il pourrait bien réussir à désarçonner le comte, qui avait tant péché par orgueil en sous-estimant cet adversaire.

Il réclama une nouvelle lance à son écuyer Athaulf, puis se tint prêt à partir pour le deuxième assaut.

HRP

Engeurrand : Frappe au casque annulée par la frappe à l’écu ==> 0 point
Roderik : Frappe à l’écu  ==> 2 points

Jet de dés de chute réussi par Engeurrand : 8 (palier 7)

Cumul des points

Engeurrand : 1 point
Roderik : 2 points

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Il avait tenté un coup au casque et cela eut presque raison de lui. Sur le point de chuter, Enguerrand se rattrapa grâce à l’encolure de son cheval. Celui-ci eut du mal à garder l’équilibre si bien que certains spectateurs s’étaient levés pour ne pas manquer une seconde de la chute qu’ils espéraient tous. Mais il n’en fut rien et le seigneur Olysséen se remit bien vite à sa place.

«  Sa Grandeur Roderik de Wenden marque deux points pour avoir touché l’écu ! Sire Enguerrand Östmar de Kahark ne marque aucun point ! Sa grandeur est en tête ! Préparez-vous pour le dernier coup ! »

Enguerrand fulminait en dessous de son casque. Perdre face à Roderik était la dernière chose qu’il souhaitait.

Il avait presque cru voir chuter son adversaire. Presque.
Et pourtant, Enguerrand parvint à se maintenir en selle ; la joute se poursuivait, la victoire devrait attendre. Sous son heaume, Roderik fit la grimace ; il était furieux. Furieux d'éprouver tant de difficulté face à un adversaire qu'il n'imaginait pas aussi combatif, lui qui pensait avoir remporté ses meilleurs duels la veille.

Il réclama une nouvelle lance à Athaulf, et se mit en place, cherchant à retrouver un semblant de calme avant de s'élancer. Mais le sang lui battait aux tempes, et le battement de son coeur lui martelait la poitrine. Il détestait ce sentiment qui, dans son esprit, précédait la défaite ; il avait l'impression de la voir, tapie dans l'air comme une menace latente, invisible mais presque palpable, et il lui semblait que quelle que soit la décision qu'il prendrait, elle serait mauvaise.

Il s'élança.

HRP

Engeurrand : Frappe à l’écu ==> 2 points
Roderik : Frappe au cimier ==> 1 points

Jet de dés de chute échoué par Engeurrand : 1 (palier 5)
Jet de dés de chute réussi par Roderik : 11 (palier 7)

Cumul des points

Engeurrand : 3 points
Roderik : 13 points

Vainqueur
Roderik de WendenNous vous laissons jouer la victoire/défaite avant de lancer la joute suivante.

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Le troisième coup fut décisif. Alors qu’Enguerrand s’attendant à un coup au casque celui-ci avait décidé de frapper son adversaire à l’écu. Quelle ne fut pas sa surprise de voir le Comte frapper au cimier et c’est bien l’étonnement qui lui fit perdre ses plus banals réflexes. Il chuta, plutôt lourdement mais l’Olysséen s’était vite relevé, fulminant à sa propre personne, se haïssant d’avoir été berné et d’avoir perdu sur un simple coup au cimier. Il fit les cents pas, énergiquement, nerveusement, de manière à faire taire sa colère.

« Sa Grandeur Roderik de Wenden marque un point pour avoir touché le cimier et dix points pour avoir fait chuter son adverssaire ! Sire Enguerrand Östmar de Kahark marque deux points ! Sa Grandeur, le comte d’Arétria, Roderik de Wenden est le vainqueur de cette première demi-finale ! »

L’Olysséen s’était calmé et avait ôté son casque. D’un pas certain l’homme s’approcha du vainqueur et le félicita pour son jeu.

Lorsque le chevalier de Kahark s'écroula dans la poussière, Roderik sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine ; le doute qui l'avait tenaillé tout au long de la joute se dissipait enfin. Il termina sa chevauchée jusqu'à l'extrémité de la lice, puis fit faire demi-tour à Tonnerre d'Ivoire, afin de longer les gradins pour saluer la foule. Le heaume qu'il portait toujours voilait le large sourire de vainqueur qui déformait ses traits, et qui, plutôt que de lui donner l'air digne, lui aurait donné l'air un peu trop fanfaron, alors qu'il lui restait encore une joute à mener avant de prétendre à la véritable victoire.

Il passa à proximité d'Enguerrand, et hésita un bref instant. Aujourd'hui, curieusement, il ne tenait pas à célébrer avec son adversaire, et pourtant celui-ci lui avait donné du fil à retordre. C'était peut-être parce qu'il avait failli lui arracher la victoire que Roderik se sentait moins enclin à faire preuve de respect - et encore moins d'humilité. Néanmoins, on les regardait, et l'olysséen avait fait l'effort de venir jusqu'à lui. Il le félicita sans chaleur pour sa performance, tout en songeant en son for intérieur qu'Enguerrand méritait sa défaite : par deux fois, il l'avait emporté de manière expéditive, contre l'Anoszia tout d'abord - que nul n'avait regretté - puis contre Louis de Saint-Aimé, le fils du marquis Godfroy, face à qui il n'avait dû sa victoire que par un forfait bien trop providentiel pour lui. Deux victoires hâtives qui laissaient entendre qu'Enguerrand aurait difficilement le dessus dans une joute prolongée ; il avait suffi d'une simple frappe au cimier, placée au bon moment, pour le déstabiliser. Il aurait été détestable de voir un tel chevalier remporter le grand tournoi, se dit Roderik, tout en songeant qu'il ferait, lui, un vainqueur parfaitement honorable.

Puis Roderik quitta la lice, laissant le champ libre à la deuxième demi-finale, dans l'attente de savoir contre qui il disputerait le prix tant convoité, la victoire du grand tournoi. L'un était le frère du marquis de Serramire, l'autre un chevalier dont il ne savait rien. Intérieurement, il espérait jouter contre Evrard de Brochant : quel spectacle ce serait alors !

Lorsque les deux chevaliers avaient quittés la Lice, l’arbitre laissa la foule ainsi que les nobles se dégourdir les jambes quelques minutes. Il n’y avait que trois joutes en cette journée et la finale se devait d’avoir lieu en début de soirée, laissant ainsi à ses culs-poudrés assez de temps pour s’apprêter à festoyer durant le banquet donné en l’honneur du grand vainqueur.

« Place à la deuxième joute ! Sire Evrard de Brochant et Sire Tancrède de Léjante doivent se présenter  ! »

C’était l’heure où le champion de Serramire, le frère du Marquis affronte un autre chevalier Serramirois. Espérons que cette joute soit épique et comble les attentes des spectateurs..

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HRP

La joute numéro 2 des demi-finales est lancée.
Nous vous invitons à laisser les concurrents concernés ainsi qu'entité poster sans les interrompre.
Les joueurs peuvent envoyer leurs coups à entité

La flopée d’amateurs qu’étaient ces petites genses semblaient avoir fort bien sommeillés, puisqu’encore ce jourd’hui, ceux-ci s’exprimaient comme si c’était leur dernière journée sur Miradelphia. Hurlant à gorge déployée et les mains rosies à force de les fracasser ensembles, les jouteurs croulaient sous les encouragements. Finale journée du plus grand tournois, Tancrède s’était offert le luxe de s’approcher suffisamment de la lice afin d’observer ses deux potables adversaires. À ébullition, le jeunot bouillait d’envie d’en découdre, tandis que Roderik faisait face à Engeurrand. Les échanges futs rudes et violents, laissant un avant-goût à ce dont il allait devoir affronter, dans la mesure où son adversaire goûtait le sable.

« Sac à vin! Il l’a encore emporté! Fillot, ce gras de bidoche a sûrement trébuché dans une marmite pleine de bonne fortune, tudieu!  » Lança-t-il en direction de Mouston, son fidèle court son patte d’écuyer. « Escuyer, ma lance, pardi! » Tonna-t-il, lorsqu’il monta d’un bond sur sa monture. Il foula donc le sable de la lice et, sous les applaudissements et les hurlements, noua sa lance à son avant-bras. Il ancra son heaume à son chef, puis sonda les estrades où il trouva, pour la toute première fois, le regard qu’il cherchait depuis son toute première rixe : Maélyne. Il s’accrocha à ses yeux dans l’espoir de se faire voir, ce pendant une dizaine de secondes, puis hocha la tête sèchement pour en faire chuter sa visière métallique. Alors, dans une confiance démesurée –qu’il lui fallait absolument pour vaincre le stress de cet éminent affront-, il lança de sa voix caverneuse : « COFFRE À FIENTE! VIENS-LÀ!  »

Sa lance pointait sa cible, maintenant bien en joue, tandis que sa monture s’élançait à vive allure.

HRP

Tancrède : Frappe au casque ==> 3 points
Evrard : Frappe au cimier  ==> 1 points

Jet de dés de chute réussi  par Tancrède : 9 (palier 3)
Jet de dés de chute réussi par Evrard : 11 (palier 6)

Cumul des points

Tancrède : 3 points
Evrard : 1 point

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La première manche venait de se dérouler et on pouvait aisément distinguer que les deux chevaliers avaient tous deux optés pour une stratégie différente. Le champion de Serramire reçu immédiatement un coup au casque, un coup qui lui coûta presque la victoire. Mais il était resté en selle ! Recevant ainsi de nombreuses acclamations de la part de la foule.


«  Sire Tancrède de Léjante marque trois points pour avoir touché le casque ! Sire Evrard de Brochant marque un point pour avoir touché le cimier ! Faites place à la deuxième manche ! »

La deuxième manche allait débuter, qui restera en selle ?

Les lances se redressèrent, se frôlèrent, puis touchèrent leur cible avec adresse. Une précision qui fit voler en éclat l’intégrité de leurs deux armes, de même que la droiture de leur posture sur la scelle de leur monture. S’accrochant à la victoire, les deux cavaliers se redressèrent et retournèrent en leurs camps respectifs, non sans s’échanger un regard compétiteur. Arrivé à la hauteur de son bonhomme d’écuyer, ce dernier le débarrassa du cadavre de bois qui était noué à son bras. « Et c’est à moi qu’on attribue le sobriquet d’Hardi! Pute vierge, escuyer, l’as-tu seulement vu encaisser le coup ?! » Tonna-t-il, le faciès déformé par la douleur que lui avait procuré l’impact précédant. « Faites qu’il se renverse, je ne sais combien de temps encore pourrais-je soutenir d’être malmené de la sorte! » Affirmait-il pour lui-même, alors qu’il s’élançait une énième fois dans le manège, lance pointée.

HRP

Tancrède : Frappe à l’écu ==> 2 points
Evrard : Frappe à l’écu  ==> 2 points

Jet de dés de chute réussi  par Tancrède : 10 (palier 5)
Jet de dés de chute échoué par Evrard : 4 (palier 5)

Cumul des points

Tancrède : 15 points
Evrard : 3 points

Vainqueur

Tancrède de Léjante
Nous vous laissons jouer la victoire/défaite avant de lancer la joute suivante.

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La troisième frappe eu lieu et qui l’aurait cru, le champion était tombé ! Le champion avait perdu ! Tous deux avaient fait le choix de la frappe à l’écu et l’impact fut assez violent. Un seul, toutefois, resta en selle et très peu avaient parié sur lui.

«  Sire Tancrède de Léjante marque deux points pour avoir touché l’écu et dix points pour avoir fait chuter son adversaire ! Sire Evrard de Brochant marque deux points pour avoir touché l’écu ! Le vainqueur et Sir Tancrède de Léjante ! Nous avons notre dernier finaliste ! Me Dames, Mes Sieurs, la Finale du Grand tournoi de Serramire aura lieu en fin d'après-midi ! Cette joute se promet d'être d'une grande qualité ! .... »

On pouvait entendre la foule exprimer sa déception, toutefois, quelques voix accompagnées d’applaudissement soutenaient le vainqueur.

Il toucha cible, le fit s’écrouler et mordre la poussière, mais perdit au change sa lance ainsi que son bouclier qui voltigèrent en les airs. Cramponné simplement d’une main et par le mordant de ses étriers d’acier, Tancrède se redressa non sans une hideuse grimace souffrante. Son avant-bras semblait avoir souffert des dommages collatéraux du dernier assaut, sa seconde peau ferrée en faisant preuve par sa déchirure. L’impact de la pique contre sa rondache semblait avoir exploité une faille dans son harnois de seconde facture et avait divorcé deux plaques l’une de l’autre.

Catapulté en finale par l’entremise de son ultime coup, un sourire victorieux rehaussé d’un air de conquérant planait sur son faciès éprouvé par la fatigue. Lorsqu’il arriva au niveau de son rival, son bras se fit soulevé et lui répondit au passage « Je n’y manquerai point. »