|
| [MdO2017] La Lice - Chevaliers. | |
|
+17Mathilde de Clairssac Cléophas d'Angleroy Jérôme de Clairssac Cécilie de Missède Roderik de Wenden Jena Kastelord Roland de Dorour Godfroy de Saint-Aimé Altiom d'Ydril Alanya de Saint-Aimé Arnoul de Stern Maélyne de Lourmel Sigvald d'Olyssea Jindanor Numanor Angelina De Soltariel Arichis d'Anoszia Entité 21 participants | |
Auteur | Message |
---|
Entité
Modérateur
Nombre de messages : 1686 Âge : 824 Date d'inscription : 14/01/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Eternel. Taille : Infinie. Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Mer 25 Mai 2016 - 15:17 | |
|
La mêlée qui avait eu lieu la veille a apporté son lot de surprises. La pluie qui était tombé en abondance durant l’épreuve n’a apporté que plus de difficulté. Durant la nuit, des orages avaient également éclatés rendant le terrain sur lequel les joutes auront lieu assez boueux. Cela n’empêcherait en rien les chevaliers de s’affronter. Les servants étaient au travail dès l’aube, nettoyant les gradins et sièges, tout avait été construit à l’extérieur de la ville, permettant ainsi de disposer d’un plus grand espace. Le peuple s’amassa doucement, s’installant dans les différentes parties qui leurs étaient réservés alors que d’autres s’alignèrent dans les rues et ruelles attendant le passage des divers concurrents. La tradition voulait que les participants parcourent la ville avant de se rendre sur le lieu de la joute.
Les nobles s’installèrent petit à petit dans l’un des gradins, bénéficiant d’un confort augmenté. Le ciel semblait toujours menaçant mais bien moins que la veille. Les différents étendards des invités d’Aymeric frottèrent au-dessus des tribunes prouvant ainsi la présence d’un vent assez fort. Les chevaliers sortirent de la ville puis vint l’heure du discours du Marquis, écouté de tous. Le défilé pouvait alors commencer.
_______________________________________
HRP
Il est l’heure pour chaque participant de faire son entrée sur le terrain. Un à un, annoncé par le héraut à la foule et aux nobles. Ce sont les présentations, pas l’appel aux joutes. Chaque chevalier peut demander une faveur aux damoiselles PJ présentes. Ces damoiselles peuvent poster leur réponse mais un seul post sera autorisé. Dames susceptibles d'être présentes (veillez les contacter pour en être certain)- Maélyne de Lourmel- Mathilde de Clairssac- Cécilie de Laval - Aline de Montévlin- Alanya de Broissieux- Jena Kastelord - Judith d'Hardancourt- Azénor d'Anoszia - Sarina de Feoda - Blanche d'Ancenis - Angelina de Solaria- Cornélia d'Anoszia Le public peut poster leurs réactions dans ce RP qui est réservé aux spectateurs, laissant celui-ci libre aux chevaliers. Nous vous laissons jusqu’au lundi 30 mai pour poster votre entrée. Entité annoncera ceux qui n’ont pas eu la possibilité de poster. Par la suite, Entité postera l’appel de la première joute, nous vous demanderons de respecter les différents passages et d’attendre votre tour (passages que vous trouverez ici.)
_________________ Ombre fugace Maître de ton destin -Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D. Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/ |
| | | Arichis d'Anoszia
Ancien
Nombre de messages : 1618 Âge : 30 Date d'inscription : 27/05/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 47 ans (né en 961) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Mer 25 Mai 2016 - 21:26 | |
|
Francesco d'Anoszia |
Francesco avait été choisi pour remplacer son oncle aux joutes. Le fils d’Ansaldo était plutôt fier de cette opportunité de s’illustrer en dehors d’un tournoi de son patelin. Il avait chevauché avec sa suite d’Odélian jusqu’à Serramire où ils furent accueilli au fastueux palais Séraphin, l’antique famille cousine aux Phiraam qui avait été déchu de ses titres suite à la volonté de son duc de se couper de la couronne. Ironie du sort, c’était exactement ce qui s’était passé dix ans plus tard un peu partout.
Francesco avait parcouru la capitale du Nord sur sa jument offerte par Arichis quelques années auparavant, Diphda. Un joli spécimen provenant d’une écurie réputée, elle avait la robe alezane et le port noble. Un écuyer, Alfon di Genucci, portait l’étendard des Anoszia tandis que le chevalier pavanait devant la foule qui s’était amassé. Devant lui se trouvait un noble d’Olyssea, et quelque part derrière il avait cru apercevoir Altiom d’Ydril contre qui sa famille s’était battue l’an dernier pour le chasser du comté.
Arrivé au niveau de la lice, un héraut l’annonça avec ses titres et honneurs.
« Le chevalier d’Ydril, le seigneur Francesco de la maison Anoszia. »
A l’annonce de son nom, l’ydrilote entra dans la lice sous les applaudissements des badauds réunis. Très vite, il chercha des yeux une Dame qui pourrait lui offrir sa faveur. Il repéra certaines de ses cousines, mais trouva déplacer et peu honorant de demander cela à quelqu’un de la famille. Au pas, il avança au niveau d’une dame qu’il reconnut pour l’avoir croisé à des bals mondains à Soltariel. Il s’agissait d’Angelina dont son cousin Sysiphe lui avait rapporté quelques mots de son séjour à son manoir. Face à elle, Francesco baissa sa lance pour qu’elle puisse y accrocher une serviette ou quelque chose du genre.
« Dame Angelina di Solaria, je serais honoré de porter vos couleurs si vous me les accorder. Puisse les Cinq veiller sur nous, je me battrais en votre nom et vous ferez honneur dans la victoire. » Charmant et souriant, l’Anoszia pria fort Arcamenel de lui être favorable, sans quoi il serait obligé de se tourner vers quelqu’un d’autre.
|
|
| | | Angelina De Soltariel
Humain
Nombre de messages : 1020 Âge : 39 Date d'inscription : 06/07/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Née en l'année 980 cycle 10. Taille : 1M70 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Mer 25 Mai 2016 - 21:56 | |
|
Alors que la Lice allait débutée, Ange se demanda pour la énième fois ce qu'elle pouvait bien faire la. Une fois de plus la réponse lui apparut simple et limpide, elle avait choisie de revenir vivre au domaine de Solaria, voila plusieurs mois. D'y occuper sa place et son rang. Hors gérer le domaine et les campagnes alentours n'étaient pas seulement ce que l'on attendait d'elle. Elle recevait de part et d'autres divers invitations auxquelles elle avait toujours bonnes raisons de répondre par la négative. Cette fois pourtant, elle avait acceptée et il eut fallut que sa première "sortie" officielle depuis son retour soit a l'autre bout de la péninsule. Un long voyage qui ne lui avait pas déplu, retrouver les routes lui avait fait du bien, un petit sentiment d'aventure comme jadis.
Mais outre le fait de paraître et de satisfaire la curiosité de tout a chacun sur le retour d'Angelina de Solaria sur les terres familiales, si elle avait fait tout ce chemin, c'était aussi dans l'espoir d'avoir des nouvelles de son plus cher et plus vieil ami. Oschide d'Anoszia. Ce bougre d'idiot avait eu beau avoir l'indécence de se marier sans la prévenir et de ne point donné nouvelles depuis bien trop longtemps, il n'en restait pas moins qu'elle ne pouvait lui retirer son affection. Qu'elle fut donc sa déception de ne pas le voir inscrit en Lice, ni meme de l'avoir aperçu dans les nobles amassés pour assister au spectacle. Son regard se perdait dans la foule, encore et encore, essayant de l'apercevoir. Pourtant une petite voix inquiète lui murmurer que le manque de nouvelles d'Oschide devait avoir une raison bien moins appréciable que l'excuse d'un mari occupé a son bonheur conjugal. Perdue dans ses pensées, c'est a peine si elle remarqua le premier chevalier a entré en Lice, pourtant son nom de famille attira toute son attention. Un Anoszia. Finalement peut etre les dieux lui seraient ils favorables.
Le visage lui disait quelque chose. Il lui fallut un instant pour le remettre en place, mais elle trouva de qui il s'agissait. Le seigneur Francesco, un cousin d'Oschide, du moins si ses souvenirs ne lui faisaient pas défauts. Elle avait due le croiser il y'a quelques années de cela, lorsque sa famille occupait le pouvoir sur le duché, oui cela devait etre ça, un bal quelconque, peut etre bien celui ou elle avait giflée Oschide. A ce souvenir, un sourire étira ses traits. La présence de ce chevalier était une bonne chose, elle espérait bien pouvoir lui soutirer quelques nouvelles de son ami, mais également de Cornelia, et des autres membres de la fratrie qu'elle connaissait et ce quand bien meme l'homme ne devait guère se souvenir d'elle. Qu'elle ne fut donc pas sa surprise, quand son regard s'attarda sur elle avant qu'un instant plus tard, il ne s'approche d'elle, lance en mains. Sérieusement, il n'allait pas faire ça .. Et c'est exactement ce qu'il fit, la laissant un instant mortifiée. Deux choix s'offraient a elle, humilié ce pauvre bougre avant le tournois. Ou lui donner ses faveurs .. Par les dieux, elle avait toujours détestée cette expression, propre a bien des interprétations. Sa gentillesse la perdrait ...
Elle soupira doucement, consciente des regards qui les observaient. Par chance, bien qu'elle crue le contraire, elle ne mit guère plus d'une seconde a prendre sa décision. C'était un Anoszia, et de par Oschide, Cornélia ou encore Sysiphe, elle avait un penchant certain pour cette famille, elle fit donc ce qu'elle aurait cru ne jamais faire. Elle dénoua l'un des rubans bleus qui retenaient la masse de ses cheveux bruns et l'enroula délicatement autour de la lance du chevalier. " Chevalier d'Anoszia, puissent mes faveurs vous porter chance et vous garder sauf. Que les dieux vous protègent et que les jeux vous soient favorables. " Elle lui accorda un sourire, ce qui était plus que bon nombres d'hommes avaient eu, puis elle se détourna pour s'en retourner a sa place. Décidément venir avait vraiment été une mauvaise idée, plus les choses avançaient plus Oschide aurait a en répondre devant elle ! Car c'était entièrement sa faute si elle était la et qu'elle venait d'accrocher un stupide ruban a la lance d'un presque inconnu. Et ce n'était la que le début des festivités.
Dernière édition par Angelina de Solaria le Mer 25 Mai 2016 - 22:57, édité 1 fois |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Mer 25 Mai 2016 - 22:55 | |
|
Jindanor s'était inscrit à ces joutes, avant d'apprendre que Cécilie allait se marier, il avait voulu faire un coups d'éclats, lui accorder la fiereté d'être son épouse, mais ... Maintenant que tout était tombé à l'eau... Il y allait par honneur. Il savait qu'il finirait très certainement en bas de sa selle plus tôt que la plupart de ces Chevaliers expérimentés, ces petits nobles ou ces grands, qui eux avaient reçues leurs formation. Jindanor n'avait appris à jouter que lors de combats, tenir sa lance droite, empaler son adversaire... Ca n'avait pas vraiment grand chose de différents.. Il devait juste se tenir à sa selle et prier suffisamment fort pour que les éclats ne traversent pas son armure. Armure qui, pour l'occasion avait été forgée.. Oui, son armure de combat traditionnelle ne l'aurait pas suffisament protégée des chocs qui surviendraient, aussi par sécurité avait-il fait forger une armure de plate complète, celle-ci était bien plus lourde que la précédente, et tenir avec lui avait été assez difficile les premiers jours. Comment s'était-il accaparé celle-ci ? Il n'est pas compliqué de vous rappeler qu'il est un fin joueur de dés, l'un des meilleurs, et qu'aucun jusque là ne l'a battus au bras de fer, ou encore dans les combats à mains nues. Aussi l'Ours s'était fait une petite fortune à Amblère en plus de sa solde . Oui. Malgré tout ce qu'il avait eu à endurer, cette guerre avait été bénéfique, elle lui avait octroyée reconnaissance, or, et même le regard des femmes, qui n'étaient certes que des paysannes, mais... Si son cœur n'était pas ainsi épris... Grands dieux, il le savait, il les aurait bien culbuter. Mais bien trop d'honneur dans ce géant au grand cœur. Le gaillard n'osait pas s'écarter de sa route et l'amour qu'il éprouvait l'empêchait de succomber à ses envies.
Il s'était amené sur le dos de son Shire, cet animal qu'il avait nommé Georges faisait un mètre quatre vingt dix au garrot, du haut de cette bête Jindanor dominait l'assemblée sans aucun problème, immense sur cet animal d'une tonne sept cents, l'Ours d'Oësgard se déplaçait devant la foule le regard fier et haut, il méprisait tout ceux qui l'entourait, il venait, et il repartirait, avec les honneurs ou non. S'être présenté était déjà un honneur en soi. Le pas lourd de son animal ferré et non plaqué de l'armure qu'il devait obtenir d'ici quelques ennéades. Seul le chanfrein de plaque et la barde protégeait la gueule de l'animale et son poitrail des possibles coups de lances qui viendraient probablement le frôler cette journée.
Arrivé au niveau de la lice, et lors de l'annonce de sa venue, Jindanor fit aller au pas la bête immense, et ce ne fut pas les applaudissements et les hurlements de badauds qui l'accueillirent.
-Le Chevalier de l'Ordre du Calice, Jindanor Numanor, l'Ours d'Oësgard.
Il ne chercha personne des yeux, il se tenait droit, sans plus. Fier et immense le gaillard fut accueillit par des :
-Who... Il est grand l'gaillard.
-C'est un Ours pour de vrai sous son armure ?
Ce genre de phrases qui le laissa totalement de marbre, avançant il s'arrêta devant l'assemblée, se tournant vers eux, fronçant légèrement les sourcils, son heaume de plaque sous son bras gauche.
-La seule Dame dont je serais honoré de porter les couleurs, est notre Dame-dieu. Et je le fais déjà. Puisses les Cinq veiller sur vous tous, et que cette joute vous soit aussi distrayante qu'elle le sera pour nous autre.
Puis il reprit le pas vers la tente qui lui avait été attribué, l'écuyer qu'il avait choppé au passage suivit tout en portant les couleurs de l'Ordre du Calice, tout aussi fier que le gaillard dont la tête arrivait au niveau des plus haut siège de l'assemblée sur le bords de la Lice..
Il patienterait son tour avec calme aux côtés de son écuyer sous la tente.
|
| | | Sigvald d'Olyssea
Humain
Nombre de messages : 19 Âge : 30 Date d'inscription : 29/02/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 26 ans, an 981 du Xème cycle Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Jeu 26 Mai 2016 - 0:04 | |
| Cela faisait un moment qu'il n'avait pu jouter, il espérait ne pas être rouillé et ne pas se ridiculiser. C'était essentiellement occupé à cette réflexion que Sigvald se dirigeait vers l'endroit où se tiendraient les joutes, paradant sur son cheval. L'air était humide des pluies de la veille, ce qui n'était pas forcément un mal puisqu'elles avaient lavé les rues de l'odeur que peut rapidement amener un tel événement. Le baron ne portait pas son heaume pour l'heure : on étouffait dessous et il aurait bien assez tôt obligation de le porter pour ne pas mourir bêtement d'un mauvais coup. Tandis qu'ils arrivaient sur la lice à proprement dites, il se redressa un peu, faisant meilleure figure tandis que le public se faisait plus important. Il y avait là la noblesse de tout le marquisat et de bien au-delà. Il s'était vaguement attendu à faire partie de ceux qui viendrait du plus loin, mais il voyait des blasons qu'on lui avait appris à reconnaître comme ceux du sud profond, de la péninsule ydrilote ou du langecin. Il se demandait bien dans quel état pouvait être ces contrées pour que leurs habitants viennent chercher si loin la moindre distraction. La guerre n'avait pas laissé beaucoup de temps à la joie dernièrement, mais cela lui semblait un tantinet exagéré.
Une autre chose qui intriguait énormément Sigvald était l'identité du chevalier qui le précédait, dont il ne reconnaissait pas les armoiries. L'homme avait de quoi en imposer, même face à quelqu'un comme le baron d'Olyssea qui n'avait rien d'un poids léger. Il rappelait même par sa carrure le suzerain de celui-ci, le facilement remarquable à plus d'un titre -bien que rarement utilisé comme compliment- marquis de Sainte-Berthilde. Le genre que l'on avait pas vraiment envie de voir prendre position en face de soi dans la joute, tant le bestiau semblait difficile à faire bouger de sa selle. Finalement vint leur tour et Sigvald pu apprendre le nom de cet inconnu ainsi que ce qu'il représentait : l'Ordre du Calice. Il en avait eu vent de quelques échos, mais il ignorait que des chevaliers membres seraient présent lors de la joute. On l'appela alors que l'Ours se retirait.
« Sigvald Östmar d'Olyssea, baron d'Olyssea. »
Il fit avancer son cheval sur la lice, en faisant le tour au petit trot, s'exposant à tous. Il trouvait toujours cela un peu déroutant d'être ainsi au centre de tous les regards mais au moins, pour une fois ces derniers temps, personne n'attendait de lui une décision politique ou quelques bons mots, il s'agissait juste de se battre virilement et de démontrer son talent, sa force et son honneur : une tâche à laquelle il s'estimait parfaitement préparé. Parcourant du regard la petite foule de la noblesse, il remarqua une jeune dame aux cheveux blonds portés courts -presque trop de son avis- et dont le regard bleu pâle semblait plus mélancolique que la plupart de l'assistance. Il ne s'était pas encore fait au monde de la haute noblesse et n'avait aucune idée de qui elle était mais c'était le cas d'à peu près toutes dans cette assemblée. Il se retrouvait à tendre vers elle sa lance dans l’espoir qu'elle daigne lui accorder son soutien :
« Ma Dame, ce serait un privilège pour moi si vous acceptiez de m'accorder vos faveurs. » |
| | | Maélyne de Lourmel
Ancien
Nombre de messages : 2536 Âge : 33 Date d'inscription : 14/03/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 26 ans / 983 du 10ème cycle. Taille : 1m72 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Jeu 26 Mai 2016 - 11:31 | |
|
Sa place était à Lourmel, chez elle. Non pas dans ces gradins où le spectacle qu’offraient ces festivités n’arriva point à lui arracher le moindre sourire. Pourquoi était-elle venue alors ? A vrai dire, elle-même n’avait pas la réponse. Elle était là, sans réellement y être. Effacée, le regard dans le vide, jusqu’à ce que ce vide soit tout d’un coup comblé. Une lance s’approcha d’elle, doucement mais surement. Puis, un chevalier lui demanda ses faveurs.
Elle qui voulait n’être qu’invisibilité, voilà que tous les regards étaient tournés vers elle, voilà que tous étaient suspendus à sa bouche, attendant sa réponse. C’est alors qu’elle offrit un léger sourire, son premier depuis des jours mais qu’on ne se leurre pas, celui-ci était des plus forcés. D’une main, elle vint défaire l’un des colliers qu’elle portait. Celui-ci n’était autre qu’un ruban enroulé soigneusement autour de son cou, noué gracieusement et sertie de deux perles. Avec des gestes simples, elle attacha alors son bijou à la lance puis lui adressa quelques mots. « Chevalier d’Olyssea, votre Honneur. J’implore les dieux pour qu’ils vous protègent durant ces jeux. Puisse cette faveur vous porter chance et qu’elle vous soit bénéfique ». Un hochement de tête pour le salut vint finir sa phrase avant que la Dame ne reprit sa place regardant le Baron s’éloigner, laissant place au chevalier suivant.
|
| | | Arnoul de Stern
Humain
Nombre de messages : 105 Âge : 28 Date d'inscription : 19/02/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 84 ans Taille : Niveau Magique :
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Jeu 26 Mai 2016 - 12:07 | |
| Hudgar le Pieux
Assis sur son cheval, les yeux rivés sur le public, Hudgar faisait son entrée en amenant calmement son hongre pie sur le terrain de la lice. Il suivait ainsi l’exemple en exhibant fièrement ses couleurs, et celles de son seigneur lige, Arnoul de Stern. Pour l’occasion, il portait un tabar joignant les deux blasons, et un bouclier assorti. Fier et droit, le chevalier avançait sur le terrain, saluant d’abord le chevalier Francesco, puis l’immense Jindanor, et finissant par le Baron d’Olyssea, ce qu’il n’avait plus vraiment fait depuis la Guerre d’Atral, et encore... Pendant ce temps, un petit monsieur, dans le fond, claironnait son identité :
« Sir Hudgar le Pieux, avoué de l’abbaye de Vainmot, et chevalier du Seigneur Arnoul de Stern ! »
Le rouquin aux longs cheveux, et à la barbe bien fournie, regarda les spectateurs un à un, tentant d’y voir une quelconque personne qu’il connaissait. A part quelques nobles berthildois et arétans, sans oublier son seigneur et ses confrères de longue date, il ne reconnaissait pas grand-monde. Son regard brun s’arrêta soudain sur un charmant visage, celle d’une jeune damoiselle fort élégante, et fort charmante. Le brave chevalier était un homme taciturne, un homme de peu de mots. Néanmoins, il saurait tout de même demander ses faveurs à une jeune femme aussi jolie, qu’importe ses récents vœux et sa timidité proéminente. Il abaissa donc sa lance en direction de la jeune damoiselle, lui octroyant un sourire gêné :
« Ma Damoiselle, je ne sais qui vous êtes, ni de quelle terre vous venez. Mais j’aimerais vous demander humblement votre faveur, pour les joutes à venir. Puissent-elles, sous l’égide des Cinq, me porter bonheur face à l’adversaire. »
Il ne savait pas qu’il avait affaire à la Fleur de Velmonè, Azénor d’Anoszia. Ignorant des familles suderonnes, il n’en avait pas vraiment grand-chose à faire. Ce qui importait, c’était d’obtenir les faveurs de si fringante et envoûtante petite dame, quel que soit son rang, et quel que soit son fief.
|
| | | Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Nombre de messages : 1016 Âge : 224 Date d'inscription : 08/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans à la fin de l'Ellipse Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Jeu 26 Mai 2016 - 16:01 | |
| La ville de Serramire était fort animée. Voilà bientôt une énnéade que les seigneurs s’étaient massés à la capitale du Marquisat pour fêter sous la protection des Cinq Cultes la victoire contre la Noire Menace et le début d’une nouvelle année qui promettait d’être bien moins tumultueuse que la précédente. Le ciel avait été plutôt clément et même si la pluie s’était quelque fois mêlée aux réjouissances, le cœur des Hommes était bien trop en liesse pour y voir un quelconque ombrage. L’on disait que plus de cent futs de bière et pas moins la moitié en tonneau de vin s’étaient consommés à la faveur des banquets et des spectacles qui s’enchainaient à un rythme effréné si bien que l’on aurait pu croire que la cité jamais ne trouvait de repos. Les chants emplissaient les avenues tandis que les saltimbanques attiraient tant la roture que la noblesse. C’était étrangement la seule fois où le clivage entre les castes semblait s’amenuiser pour laisser place à un enchantement partagé. Même les bourgeois d’habitude si maniérés semblaient bien moins prompts à leurs petites manies, se laissant aller à des rires francs et des sourires parfois sincères. Tous s’amusaient comme si demain n’existait pas, oubliant un temps les rivalités qui gangrénaient le royaume et ses dirigeants. Il n’y avait plus de Médian, de royaume du Soltaar ou de Nord mais seulement un peuple heureux de danser jusqu’à s’en faire saigner les pieds. La journée était à peine commencée que déjà se massait le beau monde tout autour de la lice. La veille avait été pluvieuse, rendant la mêlée difficile et les blessures bien plus courantes qu’elles n’auraient dû. Jusqu’à tôt le matin même des orages grondaient et les éclairs éclairaient de leur puissante foudre les quelques installations éphémères. On eut peur de devoir annuler l’animation maitresse de ces festivités et pourtant Fulcran d’Entiane avait prié pour que cela arrive. Tuméfié des combats de la veille, courbaturé des jambes par les combats dans la terre meuble, il se retrouvait maintenant à l’abri des regards en attendant que l’on appelle son nom. S’il était ici, ce n’était que pour sa sœur et lui prouver qu’il n’était plus le jeune garçon qu’elle pensait qu’il était : non, il était devenu un bel homme bien fait, un chevalier de l’Alonnan et il se battrait pour l’honneur des siens et de sa terre jusqu’à sa mort. C’était d’ailleurs là une notion bien particulière au vu des évènements récents – pour autant il semblait ravi de croiser le fer avec des gens qu’il avait côtoyé. Il adressa d’ailleurs une petite accolade à Jérôme de Clairessac. Si sa famille semblait en mauvais terme avec le baron d’Etherna, lui admirait le maréchal et plus encore l’homme qu’était la Licorne. Loin des considérations politiques, il l’avait accueilli dans ses troupes comme un égal et l’avait entraîné comme un mentor le peu de temps où ils avaient pu se croiser. Le jeune chevalier était fier d’avoir été un jour à ses côtés et le retrouver dans un tournoi honorifique n’était que plus plaisant. Son plastron bien fixé, il ne lui restait plus qu’à enfiler son heaume quand il crut entendre son nom. Pourtant il restait une dizaine de minute avant l’entrée des jouteurs et la voix était bien trop peu virile et bien trop familière pour qu’il s’agisse du héraut. Le jeune homme se tourna lentement jusqu’à se retrouver face à celle qui l’avait interpellé plus tôt. Elle affichait un sourire radieux et jamais il ne l’avait trouvé aussi belle de toute sa vie. Sa suzeraine resplendissait dans ses voiles rouges et son front orné de son diadème aux ailes déployées lui rendait plus qu’honneur. Elle l’embrassa rapidement, les yeux brillants. Que le puissant Othar en soit témoin, jamais il ne l’avait vu si pleine de fierté. Elle semblait même un peu impressionnée par son armure aux couleurs des Entiane et sans qu’il ne puisse se l’expliquer, cela lui retourna le cœur de plaisir. « Mon frère est bien le plus élégant de tous les chevaliers ci présent ! ». « Tu n’as pas à être là, si quelqu’un te voit… » « Allons bon ! Que va-t-on me faire ? ». Elle eut un petit rire ironique. « Je doute que ces messieurs me jettent dehors alors que je viens les saluer ! ». Alanya inclina la tête tandis qu’un grand gaillard se saisissait de la bride de son destrier, tout aussi impressionnant que lui. Personne ne broncha et Fulcran se détendit un peu. On disait les coulisses de la lice fermée aux invités, la plupart d’ailleurs ayant déjà pris leur siège pour assister au spectacle. « Ne devrais-tu pas te trouver dans les gradins ? Je crains qu’il ne te restera que des mauvaises places une fois le tournoi lancé ». Sa frangine posa une main réconfortante sur son visage. Il avait une petite barbe de deux jours et si elle l’aurait sermonné à l’accoutumé, elle n’en fit rien, préférant arborer avec élégance le plus fameux sourire du Nord. Par les Cinq, qu’elle était belle ! Alors, sans qu’il ne puisse s’en empêcher, ses pensées divaguèrent vers Angélique partie pour le sud avec l’Anoszia. La triste nouvelle lui avait fait beaucoup de peine et il n’avait toujours pas digéré son départ, si bien que son visage se ferma en une fraction de seconde. La baronne n’enleva pas sa main pour autant, lui procurant le réconfort dont il avait besoin. « Elle aurait été aussi fière que moi, Fulcran. Bats-toi et fais honneur aux tiens »… Elle s’arrêta un instant, laissant un vague silence s’introduire dans leur petite conversation. « Qu’importe que tu gagnes ou que tu perdes aujourd’hui si tu sais au fond de toi que tu t’es battu vaillamment. Je ne pourrais être plus fière de mon frère ». La dernière phrase eut l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Le souffle coupé, la bouche entrouverte, il planta ses yeux bleus dans les siens. Jamais elle n’avait osé dire de pareilles choses. Jamais elle n’avait dit qu’elle l’aimait. Alors dans un élan incontrôlé il la serra sans ses bras. Une douce étreinte en dehors du temps. Qu’importe ceux qui s’arrêtaient pour les regarder avec dédain ou avec tendresse. Il n’avait d’yeux que pour son aînée. Après de longues secondes, ils se séparèrent enfin le sourire aux lèvres. « Il y a plein de charmantes Dames dans les tribunes qui seraient ravies de t’offrir leurs faveurs ». « Et toi ? ». Ses yeux brillaient d’espoir et d’amour fraternel. Voilà maintenant des années qu’ils étaient en guerre muette et ce jourd’hui, ils avaient déposé les armes. « Je suis ta sœur, nul besoin de me les demander ». Et à ces mots elle s’éclipsa, retournant vers les escaliers de la tribune d’honneur. Il avait le cœur léger lorsque son écuyer, le jeune fils du seigneur de Wacume lui apporta sa monture. C’était un fier cheval gris qui portait sur son flanc les couleurs de sa famille. Sainte Néera, qu’il avait fier allure ! Ils vérifièrent rapidement les sangles de cuir, s’assurant une dernière fois de son équipement. Il semblait prêt à affronter jusqu’au dernier de ces hommes. Il se hissa sur sa monture dans le tintement métallique de son barda, gardant à la main son heaume. Il était temps. « Prend notre étendard ». Il eut à peine le temps de s’en saisir que déjà le héraut l’appelait au-devant de la lice. « Le chevalier Fulcran d’Entiane, héritié de la famille d’Entiane et cadet de l’Alonna ». Il avançait au pas tandis que ses yeux cherchaient sa suzeraine des yeux. Lorsqu’il la trouva, elle lui sourit avec fierté. Son cœur s’emballa une nouvelle fois. La foule applaudissait ses champions et lui, le jeunot que personne ne semblait connaître avait le droit au même honneur que les barons et grands seigneurs de ce monde. Sa sœur ne lui avait pas mentit, l’assemblée était pleine de belles dames dont certaines ne semblaient pas insensible à son charme. Sa jeunesse avait parfois plus de succès que les victoires des anciens. Serrant ses jambes douloureuses contre sa monture, celle-ci pris un petit trot pour parvenir jusqu’à quelques mètres des tribunes. Il sourit lorsqu’enfin il sut à qui faire honneur. « Ô belle Dame, vous qui avait été une inspiration pour notre famille, je serais honoré ce jourd’hui de porter avec diligence vos faveurs. En souvenir de ce qui fut, de ce qui est et de ce qui viendra ». Il s’inclina respectueusement devant Jena et son époux qui se tenait non loin d’elle. Il aurait pu demander à n’importe quelle autre fille mais cette femme représentait bien plus dans son histoire que toutes les autres qu’il pourrait rencontrer au cours des banquets à venir. Il avait envie de bien faire et il espérait lorqu’il tendit sa lance, qu’elle accrocherait le tissu…
|
| | | Maélyne de Lourmel
Ancien
Nombre de messages : 2536 Âge : 33 Date d'inscription : 14/03/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 26 ans / 983 du 10ème cycle. Taille : 1m72 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Ven 27 Mai 2016 - 16:13 | |
|
Braan d'Outremont |
Chevauchant son destrier Argent, Braan parcourra les ruelles de la cité, grand sourire aux lèvres. Malgré les récents évènements à Lourmel, le jeune homme était content de pouvoir festoyer pleinement la victoire du Nord sur la menace noirelfique. De pouvoir profiter de la vie et pourquoi pas, de courir après quelques jupons. Son père aurait voulu qu’il représente Outremont, mais il avait décidé de porter les couleurs de Lourmel, rendant ainsi hommage à sa cousine, elle qui en avait tant besoin ces derniers temps.
Etait-il bon jouteur ? Lui-même aurait dit que non, cela ne l’empêchait pourtant pas de figurer parmi les meilleures cotes dans les paris qui circulaient. S’en préoccupait-il ? Non, pas vraiment. Il joutait surtout pour le plaisir, qu’il gagne ou non, cela ne le sciait guère.
Il arriva à la Lice, puis attendit son tour pour les présentations. Calme, un léger sourire aux lèvres, sa monture ne bougea pas et il resta droit.
« Sir Braan d’Outremont, Chevalier de Lourmel ! »
Un léger coup de talons et sa monture avança puis trotta dans l’allée. Son regard se porta d’abord sur les gradins des nobles, puis il salua la foule. Lors du trajet du retour, il ne manqua pas un seul joli minois. Il y avait tant de belles femmes, pourtant, il fallait bien en choisir une. Son cheval s’arrêta puis il avança doucement sa lance en direction d’une jolie jeune femme dont les cheveux reflétaient une légère rousseur.
« Damoiselle de Laval. Ce serait un honneur pour moi si vous acceptiez de veillez sur moi durant les jeux. » Dit-il, d’une voix grave, doté d’une profondeur assez charismatique.
|
|
| | | Altiom d'Ydril
Humain
Nombre de messages : 642 Âge : 31 Date d'inscription : 28/08/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 Taille : Niveau Magique : Eveillé / Néophyte.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Ven 27 Mai 2016 - 17:12 | |
| Mais tandis que tous ces hardis parangons trépignaient d'impatience à l'idée de s'enfoncer leurs lances dans le lard, il en était d'autres pour qui la chose, si gaie fût-elle, semblait revêtir bien peu d'attrait. En cette douce matinée, tout emmitouflé qu'il était dans une grande peau de bête, les quatre fers en l'air et le goulot de gros rouge qui tache déjà au bec, nulle autre joute que celle qu'il avait livrée cette nuit n'aurait su trouver grâce aux yeux de notre bon archonte. Après tout, que valaient la victoire et la gloire devant cette paire de miches à se damner qui, tel un éclatant lever de soleil, lui apparaissait sous les mirettes dès le réveil (et qu'il eut tôt fait de reconvertir en oreiller de fortune) ? Rien, à l'évidence ! Un bête tournoi, pah, voilà qui opposait bien pâle concurrence aux envies de farniente suderonne de notre drille. Car ça ne pouvait être que cela, la chose n'était assurément pas dans ses habitudes que de purement et simplement oublier les grands événements, les dates, les cérémonies et tout le cortège habituel des chienlits protocolaires !- FOUTREDIEU LES JOUTES ! Autant pour moi.Jaillissant tout soudain de sa vieille couche déguenillée - non sans accorder une bise d'adieu à l'irrésistible fessard de sa vicomtesse -, le voilà qui voltigeait d'un bout à l'autre de la mansarde, rentrant tout droit dans ses braies et décarrant aussitôt en embarquant à moitié les frusques, la couverture et le mobilier de la chambrée au passage ! Dévalant une floppée de marches défoncées en vol plané, manquant se démettre une épaule sur le mur du fond, on le vit traverser l'auberge endormie dans une traînée de piécettes grelintantes.- Pour la patronne ! Et z'irez m'réveiller m'amie pour l'tournoi !- Oui-da m'seigneur ! S'engouffrant comme une trombe de fin des temps dans l'étable attenante et grimpant sitôt sur son canasson, le zigue décanilla au grand galop sus aux joutes !- Vai Ufanós, vai ! Passant les bouclardiers, les maisons à colombages, les portes de la ville et bientôt les faubourgs, le loustic coupa par réflexe à travers champs, bondissant ça et là par-dessus les buis, les breuils, les barrières ! Fauchant les herbes folles et renversant toute une troupaille de badauds effarés en débaroulant sur les cheminons boueux près des estrades. On l'aperçut alors tout juste s'enfiler derrière les pavillons réservés à toute la noblaillonnerie du patelin, et c'en fut fait du chevalier cul nu !- Rico, mon arnesc, zo ! (Rico, mon harnois, fissa !), fit-il une fois sous la tente, tout guilleret.- Meritariás que te ne fotes un vormalh òc ! Fa ne ja lo demièg que son passats ! (Tu mériterais que j't'en foute un coup par le nez oui ! Y en a déjà la moitié qui sont passés !) Et sans bien plus regimber, incapable de cacher plus longtemps son amusement, le capitaine et tout un essaim d'écuyers s'affairèrent à parer monteur et monture de leurs atours.Du haut de son destrier des écuries royales d'Oëstkjǫrd, tout nimbé de sa superbe, vint à son tour se pavaner le fils d'Ydril en lice, cheveux aux vents, sourire en coin, bardé de plates et cuisant littéralement dans son jus. Diables, un vrai enfer ! Sans se départir de sa prestance toute suderonne pourtant, il entamait son petit tour de piste, saluant à foison, moulinant du poignet en ployant du buste et hissant bien haut ses pattes comme si déjà victoire lui était acquise ! Et puis quand la fanfaronnade l'eut assez amusé, s'en alla trotter tranquillement vers les estrades où siégeaient ses capitaines et ses dames de cœur, Aedis et Isabèlà.- Le Grand Vainqueur de l'Hydre ! L'Archonte, Héritier et Seul Vrai Prince d'Ydril, Altiom d'Ydril ! Tiens donc.- Dis donc vieux sapajou, entama le vadrouillard devant les tribunes, il aurait pas tâté du souverain pour donner à c'point dans l'ronflant l'autre ?- Baaah.. s'pourrait qu'ma langue ait fourché une ou deux fois en lui récitant tes titres, moui, lui répondait un Ollvar feignant l'embarras. Et qu'ma bourse m'soit tombée des paluches un moment ou l'autre. T'sais à quel point j'peux être maladroit des fois.- Surtout quand t'entends causer d'Anoszias dans l'coin, hm ?- Bons dieux tais-toi j'sens la crise de tremblotte arriver ! Secouant du chef en ricanant, le meneur de la bande s'approcha alors de sa vicomtesse. Et d'un geste d'un seul, tendu de tout son corps, la ramena fougueusement à lui en s'élançant à l'assaut de ses lèvres insoumises, sous les yeux de toute l'assemblée. Eeeet.. ne sembla pas vouloir les déserter de si tôt. Mêlant leurs langues en une danse passionnée, il s'égarèrent une éternité durant dans ce monde où le temps n'avait plus prise. Alors, le souffle court, Altiom brisa à regret leur étreinte.- Aedis, daigne m'accorder ta faveur et je défierai le monde pour ton seul regard.
Dernière édition par Altiom d'Ydril le Lun 6 Nov 2017 - 13:19, édité 2 fois (Raison : liens zic morts + balises chrono listenonrepeat qui faisaient de la chiasse) |
| | | Godfroy de Saint-Aimé
Humain
Nombre de messages : 196 Âge : 29 Date d'inscription : 10/03/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 40 Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Ven 27 Mai 2016 - 20:04 | |
|
Louis de Saint-Aimé |
L'héritier du pays Berthildois avait été préparé durant une bonne heure, car chaque détail de l'armure avait son importance. Lors d'une joute, l'apparence était aussi importante que le déroulement de la lice, car la prestance était une donnée qui entrait en jeu, peut-être autant que le talent personnel. Vêtu d'une armure ayant volé ses teintes à l'argent lui même, ses écuyers l'assistèrent tandis qu'il montait sur son destrier, recouvert de l'ample traditionnelle armure équestre argentée, recouverte de sa robe verte, scindée d'un cerf immaculé cabrant : les armoiries du marquisat. Sa lance, rayée de blanc et de vert, fut conservée par son écuyer, ainsi que son écu, portant également l'héraldique de son paternel.
Une grande excitation le prit au ventre : elle ne lui faisait pas mal, au contraire, elle le motivait. Il s'agissait d'un grand événement, et s'il n'en était pas à sa première joute, l'occasion en laquelle il s'apprêtait à jouter dépassait de loin toutes celles qui avaient précédé. Du toucher, il s'assura que ses cheveux étaient confortablement attachés en un chignon très serré, puis il mit son heaume. Juste après, il entendit alors le héraut l'annoncer :
« Louis de Saint-Aimé ! Fils aîné du marquis de Sainte Berthilde ! »
Sous les applaudissements, le cavalier traversa à un très léger galop le couloir, gardant la main droite levée en saluant les présents et présentes. Ralentissant son allure, prenant le second couloir, il s'arrêta à la hauteur de celle que sa mère lui avait décrite peu avant. Relevant sa visière du revers de son gant, il s'adressa à la femme qu'il devina être la baronne d'Alonna, Alanya de Broissieux. Prenant son courage à deux mains gantelées, il s'adressa à elle avoir incliné le visage.
« Madame, puissent vos prières et votre bénédiction me protéger si vous me les accordez. »
|
|
| | | Roland de Dorour
Humain
Nombre de messages : 56 Âge : 35 Date d'inscription : 16/05/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 26 ans, Année 981 du 10ème cycle en Favriüs Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Ven 27 Mai 2016 - 22:04 | |
| Même en pareilles occasions, Roland ne dérogeait pas à sa manière d’être, la veille au soir, et jusqu’à tard dans la nuit, il avait discuté et bu avec des chevaliers dont il n’avait plus croisé ni la route, ni le fer, depuis bien des années, les uns et les autres trop occupés à guerroyer. Le chevalier s’épanouissait dans cette humeur festive, se mêlant à la foule, s’imprégnant de son énergie, de son effervescence. Hier, elle tremblait à chaque impact qui naissait de la confrontation de ses confrères de mêlée, et pour les prochains jours, elle vibrerait sous les sabots des montures et sursauterait pour chaque lance brisée. Et il avait bien l’intention de lui offrir sa part d’émotion forte.
Mais avant tout cela, il y avait le cérémoniel. Il observa distraitement les premiers à s’engager, se faisant un instant la remarque qu’à l’heure où la Péninsule se disloquait, ces festivités offraient l’improbable tableau d’une relative cohésion. Tout ceci fut balayé par la suite, et en voyant l’homme qui le précédait, avec son armure complète et éclatante, il sourit au contraste qui se poserait alors, lui-même ayant choisi de se contenter d’un tabard au couleur de Dorour surmontant une armure de cuir.
« Sir Roland, Seigneur et Lance de Dorour ! »
Il donna le signal à sa monture de se mettre en marche, un pas régulier mais suffisamment lent pour qu’il puisse saluer comme il convient la foule agglutinée dans les gradins. Il ralentit davantage lorsqu’il arriva à la tribune réservée à la noblesse, et salua cette dernière avant de s’arrêter devant une figure familière en la personne de Mathilde de Clairssac, vers qui il tendit sa lance.
« Les chants et le vin semblent avoir attirés de redoutables adversaires, Madame, accordez moi votre faveur et vos prières, que je puisse les affronter le cœur vaillant. »
Il avait prit un air faussement soucieux qui s'était évaporé lorsqu'il avait conclu avec ce sourire qui faisait autant partie du personnage et de sa réputation que ses talents de duelliste. |
| | | Jena Kastelord
Ancien
Nombre de messages : 958 Âge : 36 Date d'inscription : 23/03/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 30 Taille : Niveau Magique : Religieux.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Sam 28 Mai 2016 - 7:42 | |
|
Assise sur l'un des bancs de la tribune réservée aux nobles de la Péninsule, j'attendais. Quoi au juste ? Je ne pouvais rien voir des événements qui allaient se dérouler sous mes yeux morts, pourtant j'étais là, le dos droit, vêtue de ma robe blanche de Gardienne. J'avais même accepté de porté le fin diadème dont la Plume d'argent ceignait à présent mon front. Hanegard était assis près de moi et il expliquait à un Dastan tout excitait d'être là, les règles et les traditions des jeux qui allaient se dérouler devant nous. Liliana quant à elle, ne cessait de me commenter la tenue des chevaliers, les Dames dont ils réclamaient les faveurs. Elle me glissa même qu'elle espérait pouvoir un jour recevoir pareil honneur. Je ris légèrement en me tournant vers elle.
« - Tu feras fondre bien des cœurs ma Chérie, je n'en doute pas. Aussi, accorde un peu de répit à tous ces chevaliers et surtout à toutes ces dames ! »
Liliana gloussa près d'elle tandis qu'on annonçait un nouveau chevalier. Il s'agissait du frère de la Baronne d'Alonna. Je ne me souvenais pas de l'avoir rencontré, du moins je n'arrivais pas à me souvenir de lui, mais ma fille s'empressa de me murmurer que c'était l'un des plus beaux chevaliers qu'elle ait vu entrer en lice. Un nouveau sourire amusé étira mes lèvres, j'étais plus que ravie que ma fille ne se soit pas trouvée à côté de son père. Ce dernier aurait probablement vécu de façon très différente les paroles de Liliana !
Le bruit des sabots s'arrêtèrent alors et je dois bien reconnaître que je fus extrêmement surprise qu'il s'adresse à moi. Je ne pouvais pas le voir mais je sentais son regard braqué sur moi. Face à ma surprise, Liliana m'attrapa la main et me glissa à l'oreille « - C'est à toi qu'il parle ». Je pouvais reconnaître son ton boudeur, mais j'étais une nouvelle fois touchée par les attentions dont me couvrait ma fille. Elle prenait très au sérieux ma cécité et elle ne supportait pas que celle-ci soit un obstacle pour moi.
« - C'est vous qui m'honorez Chevalier. Je prie Néera qu'elle vous préserve et qu'elle guide votre lance. »
Je ne portais aucun ruban sur moi, après tout je ne m'étais pas attendue à recevoir pareille demande. Je me tournais donc vers ma fille et défit l'un des rubans de satin blanc qui retenait ses cheveux d'ébène. Je me levais ensuite et nouait le tissu au bout de la lance du chevalier Fulcran en lui adressant un sourire.
« - Que cette faveur vous porte chance. »
|
| | | Roderik de Wenden
Ancien
Nombre de messages : 1133 Âge : 34 Date d'inscription : 25/12/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 27 ans (né en 982) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Sam 28 Mai 2016 - 15:44 | |
|
- Sire Roderik, comte d'Arétria, seigneur de Wenden ! s'époumona un héraut à s'en rompre les cordes vocales.
N'avait-il jamais eu plus fière allure qu'en ce jour, ce parangon de noblesse et d'honneur qui s'était, à force de loyauté, hissé plus haut que ne le prédestinait sa naissance ? Carapaçonné dans une armure dont les plaques étincelaient à la lumière du jour, le nouveau comte d'Arétria s'avançait à présent dans la lice, juché sur un magnifique cheval blanc tout de fer vêtu, exhibant les armes de la maison de Wenden avec une ostentation presque obscène.
Et pourtant, de sa tête nue luisante de sueur en cette chaleur estivale que les récentes averses n'atténuaient guère, Roderik affichait une petite mine ; que ne pouvait-il se réjouir d'être simplement ici, lui qui avait mérité sa place tant par l'épée que par le sang ? Il était dans la force de l'âge, il avait épousé le meilleur parti auquel un seigneur arétan puisse aspirer, et il était encore tout auréolé du prestige des batailles de Nebelheim et d'Amblère. L'heure était à la célébration, et même ce temps typiquement arétan inclinait à la félicité ; oui, il aurait dû se réjouir. Mais voilà, le Roderik, il tirait la tronche ; il faisait la moue, pinçait les lèvres à la manière d'une donzelle incommodée par le pet de son voisin de table ; son regard, sinon vide, était quelque peu sinistre, alors qu'il parcourait des yeux la foule tout en défilant dans le couloir. Quelque chose le contrariait, mais allez savoir quoi ! Le Roderik, il était chiant ; il avait devant lui un avenir des plus radieux, et persistait quand même à bouder.
Il ralentit l'allure de sa monture alors qu'il s'approchait de la tribune où siégeait la noblesse ; il passa devant son épouse, la comtesse Iselda de Karlsburg, sans pour autant s'arrêter. Ce n'est qu'une fois parvenu devant Judith d'Hardancour, marquise de Sainte-Berthilde, épouse de son suzerain Godfroy de Saint-Aimé, que Roderik daigna s'arrêter.
- Une dame aussi vertueuse que vous ne pourrait souffrir qu'il n'y ait de chevalier portant vos couleurs en ce jour. Au nom du respect que je porte à votre époux mon suzerain, permettez-moi, dame Judith, d'être cet homme-là.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Dim 29 Mai 2016 - 12:43 | |
| Les présentations successives des chevaliers avaient ramenée à la mémoire de Cécilie bien des souvenirs. Pas une fois elle s'était demandé pourquoi elle était venu assister aux joutes malgré sa cécité. L'ambiance de ce jour de fête la baignait d'une atmosphère de légèreté et de joie malgré les événements récents. La foule qui criait, les chuchotements du côté de la noblesse. Là, deux demoiselles qui guettait chaque chevalier en riant, leurs voix empreintes du désir coupable d'être choisie par l'un d'eux pour porter leur couleurs. Ici deux hommes férus de joute s'expliquaient l'un a l'autre à quel point leur vieille blessures les faisaient souffrir tout en pariant à mi-mots sur les participants. Des enfants riaient, s'extasiaient devant les armures et les robes, le soleil et les blason. La jeune musicienne cru entendre un instant les voix de dame Kastelord et de sa fille. Celle de Mathilde et de Roland également, même même si certaines n'étaient qu'illusions, l'idée de connaissances quelque part dans la foule joyeuse était un vrai plaisir.
Ces présences, Seul point d'ombre à tout cela : la tristesse qui refusait de la quitter totalement et le sombre moral de Maélyne. La Dame de Lourmel n'avait pas desserré les lèvres pour l'instant... Cécilie, elle, installée près de sa cousine se laissait allé a un franc sourire et quelques remarques inutiles glissées à l'oreille de Rose... Rose qui ne pouvait s'empêcher de commenter l'entrée de chaque chevalier, le choix de chaque dame, rappelant à la mémoire de la noble demoiselle nombres de rumeurs sur tout ce beau monde. Des sourire fins et des œillades offusquées apparaissaient autour d'elles au gré des phrases que ceux qui les entouraient arrivaient à attraper au vol. Cette dame est choisie, certes, mais deux fois veuve à un si jeune âge, son champion devrait se méfier. Ce chevalier a fier allure, mais d'aucun disent qu'il ne doit sa présence qu'au charme qu'il sait exercé sur le seigneur de telle autre famille...
Au milieu de toutes ces robes vives à la mode du Nord, les deux Missédoises, comme les rares suderonnes et médianaises, ne passaient pas inaperçues. Même après ces deux dernières années passées dans le Nord auprès de Jérôme de Clairssac ou de Maélyne, elle avait toujours gardé le style des robes de Beaurivage. Sa tenue du jour était d'un bleu sombre profond et un voile à demi transparent de la même couleur, attaché de l'avant de son décolleté jusqu'à l'arrière de son crâne dérobait sa gorge blanche à la vue de tous et ne laissant que partiellement voir ses cheveux soigneusement coiffés. Elle avait déjà reçue quelques remarques à la dérobée de personnes dont les coutumes devaient être les même que celles de Beaurivages, mais de la a savoir si les Nordiens y comprendraient quelque chose... Porter la couleur du deuil était inapproprié pour un jour de fête. Peut-être, mais malgré son sourire heureux, elle n'en démordrait pas. Elle avait trop perdu en trop peu de temps.
Lorsque Jindanor avait été annoncé, les doigts de la jeune femme s'étaient égarés sur le ruban qu'elle portait au poignet, sous ses manches amples. Mais les quelques mots du géant suffirent à lui faire un léger pincement au cœur... et la parade continua. Elle n'en attendait pas plus à vrai dire, elle n'avait aucune raison d'être appelée par qui que ce soit... Missédoise et aveugle, cela faisait beaucoup plus une seule personne. Alors elle profitait des bavardages incessants de Rose.
Pourtant une voix prononça son nom. Jeune. Chaude. Dotée d'un certain charisme. Certains se placent sous la protection d'une muette, maintenant d'une aveugle ? Ne put-elle s'empêcher de penser avant de regretter l'insulte qu'elle venait mentalement de faire à la DameDieu.
Elle fit un premier mouvement pour tirer sur le ruban qui enlaçait son poignet mais se ravisa. C'est à l'un de ceux qui ornaient discrètement sa robe qu'elle s'attaqua finalement en répondant.
« Tout l'honneur est pour moi, Sir Braan. Que votre bras soit aussi fort et fier que la famille que vous représentez. Puisse vos choix attirer le regard de la DameDieu et cette faveur vous porter chance. »
Rose avait guidé la main de sa demoiselle jusqu'à l'extrémité de la lance du chevalier autour de laquelle elle noua le ruban avec un sourire rayonnant.
Puis passa le Sir Altiom dont les frasques arrachèrent rires et réactions outrées à la noble tribune. Rose se fendit même d'un « On se croirait de retour à Missède... », suivit d'un rire attendrit.
Les Chevaliers se succédaient et ne se ressemblaient pas. Un autre, ,cependant, devait attiré l'attention des rivegeoises bien plus que les autres.
Gustave lui donna un coup de main pour monter en selle, tenant la bride de son cheval tandis qu'il gravissait l'escabeau et enjambait sa monture. Il n'avait pas d'escuyer attitré, après tout, il n'avait eu à peine le temps d'être adoubé avant que son suzerain ne tombe malade et que le Langecin refuse d'entrer dans cette fameuse... ligue.
Mais tous les désagréments des dernières semaines ne le touchaient plus à présent. Il était en selle et se savait avoir fort belle allure dans son armure ornée, son plastron frappé du faucon de Beaurivages et les discrets croissants qui marquaient ses épaulières. Son heaume surmonté d'un panache rouge et noir le regardait avec intensité, encore posé sur son râtelier. Mais ça ne serait pas pour tout de suite. Jonché sur sa vieille crapule de Nitouche, une jument massive à la robe rouanne bardée de fer, il avança entre les tentes jusqu'à entrer dans la lumière à l'annonce de son nom.
« Gaël de Laval, Chevalier de Beaurivages. »
A seize ans à peine, il devait certainement être le cadet des chevaliers en lice. Sous les acclamation, les cris, les huées, les encouragement, il avança sur le sable et même le soleil semblait avoir décidé de le saluer d'une éclairci timide. Son corps encore délié caché par l'épaisseur de son armure et son visage dépourvu de barbe malgré une mâchoire marquée, lui donnaient un air raffiné qui ne pouvait que renforcer la réputation des Missédois. Pourtant ses cheveux blond, presque blancs sous les rayons de l'astre, et ses yeux bleus comme un ciel d'été auraient put être ceux d'un nordien. Un membre de la fratrie des de Clairssac n'aurait pas dépareillé.
Fort de son charme et de sa prestance, il salua ses hôtes sans se départir d'un sourire rayonnant. Il lui semblait ne pas avoir assez d'yeux pour tout voir, assez d'oreilles pour tout entendre. Son attention se portait tout particulièrement sur les jeune femmes de l'assistance. Il repéra sans peine sa sœur et sa cousine. La jeune et belle Thélana avec laquelle il avait vécu cette trépidante aventure... en tout bien tout honneur... était là également, au premier rang.
S'arrêtant à sa hauteur près de la barrière, il s'inclina vers elle et se tendit vers sa main blanche pour la saisir de son gantelet le plus doucement possible et l'amener à un souffle de ses lèvres avant de plonger ses yeux bleus dans les siens.
« Vous êtes éblouissante, demoiselle. Votre esprit et votre courage m'inspirent. »
Ses mots pouvaient paraître flagorneurs mais il l'avait vu agir dans l'adversité pour sauver sa cousine malgré les dangers. Aujourd'hui, il était parfaitement sincère.
« Je n'ai pas l’orgueil de vous demander une faveur, le simple fait de savoir vos yeux sur moi durant la lice est le seul privilège que j'implore. » ajouta-t-il en libérant la main de la jeune femme |
| | | Jérôme de Clairssac
Humain
Nombre de messages : 1159 Âge : 47 Date d'inscription : 10/01/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 39 Taille : Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Dim 29 Mai 2016 - 13:01 | |
|
Jérôme se trouvait sur son cheval, attendant son tour d'enter dans la lice. Il portait sa lourde armure ouvragée de la licorne en son centre, faite spécialement pour les joutes et ne servant qu'à ça. Sa lance et son bouclier frappé de la licorne également, son casque retiré, posé sur sa selle afin que tous puissent voir sa tête et profiter du moment. Il était connu que les gens tout comme les enfants avaient leurs préférés et il aurait été peu sympathique de se présenter casqué. Son esprit divaguait vers la dernière joute à laquelle il avait participé, voila plusieurs année maintenant à Wenden, en Aretria. Il s'était hissé en final contre le comte Anseric de la Rochepont avant la guerre de Sainte-Berthilde, un homme qu'il avait apprécié mais qui n'avait pas duré. Tout avait tellement changé depuis, c'était navrant même si Jérôme, pour sa part, avait tiré son épingle du jeu et avait élevé le nom de sa famille même s'il l'avait entaché, ce qu'il aurait du mal à se pardonner. La veille, il n'avait pas participé à la mêlée bien que cela lui aurait bien plus, la joute n'était pas son fort mais il avait des obligations. Aussi il avait préféré rester dans les gradins afin de regarder les participants, cherchant les petits chevaliers sans nom ou en quête de gloire. Il était maintenant régent d'Oësgard et il était faible de dire que la noblesse avait été décimée. Il fallait la reconstruire, tout comme l'armée et surtout la reconstruire et chercher des fonds. Il avait approché quelques hommes une fois la mêlée terminée afin de faire des propositions.
Il pensait encore lorsqu'il revint sur terre à l'appel de son nom
"Sir Jérôme de Clairssac, baron d'Etherna, régent d'Oësgard et seigneur de Froissart."
Que de titres pompeux et encore il avait laissé le titre de seigneur d'Hiviène à sa soeur, Mathilde, voila seulement deux ennéades et l'on avait pas parlé de ses titres de maréchaux pour la couronne, même si c'était ridicule et de Serramire. Guillaume était devenu régent d'Etherna mais le titre de baron restait à Jérôme. ce dernier fit alors son entrée sur son cheval entièrement noir et bardé pour la joute, caparaçonné comme il le fallait de la licorne. Il y avait du beau monde et le baron ne pensait pas faire long feu sauf si la fortune lui souriait mais il s'en moquait, ce qu'il fallait, c'était faire bonne impression. il avait rit en entendant les cotes en sa faveur, nul doute que sa réputation faisait des siennes même si cela concernait une tout autre occupation que la joute. Il rendit son salue au frère de la baronne d'Alonna malgré les tensions qui existaient entre les deux terres, le jeune homme et lui même avaient entretenu de bonnes relations lors de leur chevauchée sur la Sgarde, avant que tout ne débute, ou plutôt, ne continue. Jérôme regardait également Roland de Dorour, l'homme qui l'avait défait à l'entrainement il n'y avait pas si longtemps et qui, surtout, venait de demander les faveur de Mathilde. le comte D'Aretria, le baron d'Olyssea, l'héritier de Sainte-Berthilde, un géant se revendiquant de la dame, un représentant d'Outremont et même Francesco, un homme qu'il avait rencontré voila peu, pour Ydril. Et ce n'était pas tout, il y avait en effet du beau monde. Jérôme s'avança donc, repérant sa sœur et son frère mais aussi et surtout, à leurs côtés, Jared de Montévlin et sa sœur, Aline, la demoiselle qui faisait vibrer son cœur. Il avança sa lance vers celle qu'il désignait maintenant
"Gente demoiselle, m'accorderez vous l'honneur d'avoir vos faveurs et vos prières afin de me porter chance lors de ce tournoi, de guider ma lance et de me protéger des mauvais coups ?"
|
| | | Invité Invité
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Dim 29 Mai 2016 - 13:52 | |
| Judith d'Hardancour, déjà particulièrement embarassée par le comportement de son mari, posa sa main sur son front, priant pour que mesdames de Broissieux et d'Anoszia ne l'aient pas remarquée avant la fin de ce tournoi, afin de limiter tout association avec ceux qui avaient dominé vocalement l'entièreté de l'estrade. Plus qu'abasourdie, elle était assourdie, au point de l'étourdissement. Elle inspira profondément.
"Eh bien, ma fille , une préférence parmi ces messieurs ? L'un d'entre eux viendra sans doute te conter fleurette, voir même demander tes faveurs ! Voyez comment ce gentilhomme s'approche vers nous !"Judith se surprit à être essouflée après avoir fini sa phrase. "Il me semble que c'est Roderik de Wenden, mère, constata Eléonore. Il est le nouveau comte d'Arétria. Sainte Berthe, il arrive vers nous ! Je n'y crois pas."Elle fut légèrement surprise. Un homme de son rang n'allait sûrement pas demander les faveurs d'Eléonore, surtout avec son récent mariage avec Iselda. Il allait sans doute dans le camp arétan écouter quelque sage conseil, dispensé par le vieux Stern, quelque chose comme cela. "Oh, en effet. Quoique, à bien y penser, je pense plutôt qu'il se dirige vers-"Et au sieur de Wenden de prononcer les mots qu'il prononçât. Là était souvent le problème de la politique de cour. Les Arétans était de bien braves vassaux, mais elle n'avait aucune peine à imaginer l'expression de son mari en ce moment même. Et le malaise qu'elle sentait s'accentuer aussi vite que le sang refluait sur ses joues tant et si bien que le sourire d'Eléonore se changeait lentement en mue inquiète, saisissant peu à peu les implications du choix cornélien de Judith. Jeter un ruban à son vassal arétan qui venait de remarquer à demi-mot l'absence de son propre mari à la joute ? Un léger soupçon d'irritation passa sur le visage de la marquise. Mais une idée fusa alors qu'elle leva l'index de sa main droite. De sa main gauche, elle retira son gant, et se pencha pour le tendre au chevalier, manquant à peine de trébucher, avant de clamer : "Vous êtes notre fidèle vassal, Roderik. Mes faveurs, vous les avez déjà, ainsi que celles de tous les hommes et femmes de la contrée ! Que votre oeil soit perçant et votre main sûre, et que votre victoire rejaillisse sur nous tous !"
Les arétans assis à côté acclamèrent les paroles, accompagnés par les quelques applaudissement réservés des Berthildiens. Eléonore risqua un bref regard vers la direction de son mari. Elle se détourna vite fait. |
| | | Cléophas d'Angleroy
Ancien
Nombre de messages : 314 Âge : 39 Date d'inscription : 22/12/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 42 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Lun 30 Mai 2016 - 1:18 | |
|
Cela faisait une bonne heure que Deandrël attendait, les chevilles enfoncées dans la boue, collant de temps en temps son oreille sur la porte pour savoir comment l’affaire avançait. Devant les passants, il faisait mine de regarder le ciel, sifflotant à renforts de salive, se donnant des airs de saltimbanque tantôt espiègle tantôt ingénu. Il ne se rendait pas compte qu'en vérité personne ne prêtait attention à lui, que personne ne s’approcherait, dague au vent, pour lui demander pourquoi il faisait le pied de grue devant la porte de cette bâtisse depuis une heure. La foule convergeait vers les lices, Deandrël eut même la chance d’apercevoir un chevalier en armure ! Oh ! Comme il aurait aimé être un chevalier lui aussi ! Pouvoir parader sur des montures magnifiques, se carapacer sous des plaques de métal poli à l’excès et surtout, surtout, pouvoir sourire à tous ces badauds qui le regarderaient avec admiration en criant « Deandrël ! Deandrël » tandis qu’il s’avancerait devant la noblesse de tous les royaumes ! Son regard, vert comme la canopée de l’Elfe-bois aux premiers étirements du printemps, s’envolait…il se foutait royalement de ce qui se passait dans la bicoque derrière parce que dans le tréfonds de son imaginaire d’enfant de seize ans, il n’était plus le semi-elfe dénigré qui faisait le guet mais « Deandrël le Justiciaire » ou « L’Elfe Gris » ou non, mieux : « Deandrël, le Pourfendeur d’Iniquité »… Il ne se rendait pas compte à quel point ses sobriquets étaient ridicules, lui, il ne voyait que la foule ahurie devant la carrure de cet homme-enfant juché sur un destrier blanc comme l’argent poli, et les damoiselles dont les joues rosissaient quand il leur envoyait un baiser et les jeunes béjaunes comme lui, qui le regardaient avec admiration. Il se voyait déjà snober les seigneurs et les princes car lui, Deandrël, serait un chevalier, un vrai ; pas un de ces faux-preux qui donnent à leur épée le nom de Vertu alors qu’ils passent leur temps à déflorer toute la jeunesse des campagnes alentour ! On le respecterait, sans le craindre et on viendrait lui demander de l’aide pour toutes les tâches et il rendrait service sans rien demander en retour, car c’était ça un chevalier ! Et puis on écrirait des épopées à sa louange et les saltimbanques se disputeraient pour jouer son rôle et les enfants se feraient appeler Deandrël par leurs parents et les prêtres – - Oh, gamin ! J’te cause ! Deandrël secoua la tête et revint à la réalité…celle qui sentait l’urine, le foin et le fumier et dans laquelle ses pieds étaient totalement engourdis à cause de la boue. Comme la voix s’excitait à l’intérieur, il s’empressa d’ouvrir la porte pour tomber sur un chevalier, un vrai cette fois, phallus à l’air, la goutte au gland, les muscles encore luisants de sueur qui lui aboyait dessus. Il fallut au gamin quelques secondes encore pour comprendre qu’il lui demandait un chiffon pour s’essuyer. Deandrël soupira, tenta une seconde de retrouver son espace de rêves et de splendeurs…en vain. Il traversa la pièce, faisant mine de ne pas voir étendue sur les draps, la cadette d’un seigneur local et apporta un chiffon à son « mentor ». Comme il voyait que Deandrël cherchait un endroit où poser son regard qui ne le forçât pas à contempler l’odalisque ravagée par l’amour, le chevalier lui dit : - Qu’est-ce que t’as ? T’as jamais vu une rousse à poil ? Tu peux regarder tu sais, elle ne va pas te jeter un mauvais sort ! - Allez, laisse-le va ! Je suis sûr qu’à son âge tu ne faisais pas le malin non plus – lança-t-elle en adoptant une posture plus lascive que la première. - Tu parles ! A son âge j’avais déjà tout essayé, il ne me manquait qu’une naine pour que mon palmarès soit complet ! - Ah bon ? Et tu vas aussi nous faire croire que t’as baisé la reine Lilianna ? – continua-t-elle, un sourire ironique vissé sur son visage. - J’aurais très bien pu, figure-toi. - C’est ça. Et moi je suis la nouvelle reine des Nains. - Tu te moques de moi ? C’est ça, tu te moques de moi, coquine ! Tu sais à qui tu t’adresses au moins ? – dit-il en la plaquant sur le lit. - Oh, ça pour savoir, je sais. - Allez…dis-le…t’en meurs d’envie, je le sens ! - Tu te fous de moi ? Je te connais, c’est toi qui va jouir une deuxième fois si je le dis. - Dis-le. Dis mon nom… - Vespéris le Consolateur ! - Toujours là pour consoler les d’moiselles en détresse –lança-t-il, dramatique, agitant son pénis comme un sabre dans l’air. Elle se redressa de dessous lui et le fit basculer. S’enveloppant dans un drap, elle se leva et passa à côté de Deandrël dont la mâchoire en se décrochant s’était heurtée à sa montée de sève. Elle sourit et lui frotta la tête en lançant à Vespéris, nonchalante telle une orientale : - Dépêche-toi ! Ils doivent t’attendre au tournoi ! - Tu m’as épuisé, je n’ai plus rien à donner. - Vespéris – - Que dis-tu de ça : toi, moi, un lit, toute la journée ? - Ah ah ! Et qu’est-ce que tu diras au Prince quand il se rendra compte que tu n’es pas sur la lice ? - Je peux toujours envoyer le petit à ma place ! Deandrël se raidit et se ramollit à la fois, son cœur se mit à battre, sa bouche s’entrouvrit pour goûter l’air rempli d’espoir et ses yeux s’illuminèrent en une seconde. - Arrête tes bêtises… - Oh, ça va, j’ai le droit de rire. Et la seconde creva comme une bulle au soleil. - Je n’irai qu’à l’envoyer paître ce pourri de Prince et je m’enfuirai avec toi de l’autre côté de la mer ! - Hm, hm… et tu dis ça à toutes les filles qui se calent entre tes cuisses ? - Seulement à celles qui n’ont pas peur de la mer. La dame rousse lui dressa un doigt d’honneur en souriant et s’éclipsa dans une autre pièce. Vespéris fit signe à Deandrël de l’aider à se préparer, ce que le petit fit avec une servilité teintée d’admiration pour cet homme qu’il admirait plus pour le nombre de ses conquêtes que pour sa vertu…Deandrël n’avait jamais réussi à attirer l’attention de Mahaude, la fille du marchand de pommes cuites de son quartier. Pendant qu’il serrait les jambières de Vespéris, Deandrël lui demanda s’il allait épouser la jeune demoiselle aux cheveux de flamme. Le chevalier se contenta de rire, en lui frottant gentiment la tête… Deandrël accompagnait docilement son père spirituel dans les rues de la ville, profitant de la gloriole qui dégoulinait de lui. Bien qu’il ne ressemblât qu’à un pauvre écuyer déboussolé, le semi-elfe s’évertuait à bomber le torse et à sourire non pas aux dames –elles étaient tellement plus grandes que lui- mais aux filles de sa taille, aux poitrines mûres et aux joues encore charnues, osant même les saluer de la main, mais discrètement…il ne voulait pas faire d’ombre à Vespéris. Arrivés à la lice, passant entre les tentes aux couleurs de toutes les maisons représentées au tournoi, le chevalier fit un clin d’œil à Deandrël et alla au trot se présenter à toute la noblesse. Le petit s’appuya les coudes contre une barrière et se délecta du spectacle. Cela avait toujours été son moment préféré : de voir Vespéris cabrer sa monture devant un parterre de seigneurs, de nobliaux, de bourgeois, et d’autres enfants gonflés de rêves, vêtus de pourpoints de velours, de taffetas, essayant d'étaler aux yeux de la ville l'entièreté de leurs richesses ; entendre le héraut s'avancer dans la boue, souffler dans le cor et crier à voix haute : « Le Sire Vespéris de la maison de Télémar, fils héritier du seigneur d’Adunance , dit le Consolateur, dit le Calice de Piété » puis contempler enfin son héros incliner la tête, sourire à l’une ou l’autre dame dont les joues devenaient vite plus roses que les voiles qui couvraient pudiquement leurs gorges, exhiber son front avec une insolence toute suderonne, comme s'il tutoyait le soleil, et parader sur son palefroi tressé et perlé pour l'occasion, l’armure rutilante, cherchant à qui demander faveur. Deandrël ne pouvait pas s’en lasser, il savait qu’un jour il serait assez robuste pour accompagner son maître sur la lice, jusqu’à ce que lui-même y entre, jusqu’à ce que ce soit lui qu’on annonce, jusqu’à ce que ce soit lui qui brandisse son épée et dise, comme Vespéris : « Comme j’aimerais couper cette lame en trois pour obtenir la faveur de ces trois dames oubliées par mes frères ! Dame Cornélia, Dame Blanche, Dame Sarina ! Je ne puis partager ma lame, mais je puis vous partager mon cœur ! Faites-moi la grâce de porter vos couleurs à toutes et de défendre votre honneur et si les Dieux sont contre moi et me font terrasser, prenez pitié de ce pauvre serviteur qui ne peut choisir entre l’une ou l’autre de vos splendeurs ! » Jusqu’à ce jour, il attendrait là, appuyé sur cette barrière qui le suivait partout où il allait, condamné à goûter de loin et par procuration une notorieté qui lui paraissait être le sommet de la vie d'un homme ; d'un homme tel que lui, d'un homme qui n'en était pas vraiment un, d'un hybride rejeté par toutes les races et dont le seul espoir était de devenir le champion d'un grand seigneur. Il soupira, d'un soupir où s'entrechoquaient suavement, tant ils s'étaient habitués à se côtoyer, ses rêves et sa mélancolie. Une main se posa sur son épaule, douce, légère. Deandrël se retourna et leva la tête pour se retrouver nez à nez avec la poitrine couleur-de-lait de la rousse damoiselle, débordant du décolleté de sa robe. Les yeux rivés vers Vespéris, elle demanda à Deandrël : - Alors ? Il a choisi laquelle ? - Il a choisi les trois, m’Dame. Elle soupira. - Promets-moi un truc, petit. - Oui, m’Dame ? - Quand tu seras chevalier et que t'auras faim... - Oui m'Dame ? - Mange juste du poulet... Deandrël acquiesça et retourna au tournoi, en se grattant la joue. Il n'était pas certain d'avoir compris.
|
| | | Mathilde de Clairssac
Humain
Nombre de messages : 419 Âge : 36 Date d'inscription : 07/09/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 23 Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Lun 30 Mai 2016 - 11:07 | |
|
Malgré l’orage et la météo qui menaçait les festivités de la journée, nombreux étaient les gens rassemblés sur le lieu de la joute. C’était l’un des événements les plus attendu, il suffisait pour s’en assurer de regarder dans les gradins réservés aux nobles pour y observer le plus grand défilé de mode de la Péninsule. Aujourd’hui les demoiselles avaient toutes sorties leurs plus belles tenues, leurs plus beaux bijoux et chacune portait un ruban autour du cou, dans les cheveux ou tout simplement noué dans leur corsage. C’était une tradition et Mathilde s’y était également pliée. Sa servante Anaïs avait tressé ses longs cheveux d’or et elle avait glissé un ruban rouge, de la même couleur que la robe qu’elle portait, entre chaque brin de cheveux. Pendant tout le temps qui fut nécessaire à son habillage, elle l’avait abreuvé de détail sur la technique qu’elle avait apprise de la servante d’une Dame venue de Missède, le tout semblait la réjouir et Mathilde n’avait pas eu le cœur de lui qu’il n’était peut-être pas nécessaire qu’elle porte de ruban. A présent, installée dans les tribunes près de son frère Guillaume, Mathilde attendait le passage de Jérôme. Son aîné avait décidé de participer à la joute, probablement pour éblouir Dame Aline qui se trouvait non loin d’elle. Cette pensée la fit sourire un peu plus, elle était sincèrement heureuse pour son frère et elle espérait le voir remporter ce tournoi.
Lorsque l’on annonça le nom du chevalier suivant, Mathilde se sentit sourire. Messire Roland de Dorour. Cela faisait plusieurs ennéades qu’elle ne l’avait pas revu mais dès qu’il fit son entrée sur son cheval, la jeune femme fut rassurer de voir qu’il n’avait pas du tout changé. Il affichait la même expression décontractée qu’elle lui connaissait et qu’elle appréciait chez lui. Lorsqu’il croisa son regard elle lui adressa un sourire, intérieurement ravie de voir qu’il la reconnaissait au milieu de tout ce beau monde. Mais elle fut littéralement surprise de le voir s’arrêter devant elle pour lui demander sa faveur. Le rouge colora légèrement ses joues mais elle ne put s’empêcher de retenir un léger rire amusé à la suite de ses paroles.
« - Je suis certaine que vous serez le plus redoutable d’entre tous Messire Roland. J’espère que mes prières vous accompagneront et que cette faveur vous portera chance. »
D’un simple geste Mathilde retira le ruban de ses cheveux et le noua à la lance du chevalier. Elle adressa un nouveau sourire à l’homme qu’elle venait de désigner comme son favori et retourna s’asseoir près de Guillaume. Elle évita soigneusement de croiser son regard, espérant ainsi le dissuader de lui poser la moindre question.
Dernière édition par Mathilde de Clairssac le Lun 30 Mai 2016 - 14:52, édité 1 fois |
| | | Maélyne de Lourmel
Ancien
Nombre de messages : 2536 Âge : 33 Date d'inscription : 14/03/2012
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 26 ans / 983 du 10ème cycle. Taille : 1m72 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Lun 30 Mai 2016 - 12:43 | |
|
Thenala d'Outremont |
Assise aux côtés de Maélyne, Thenala avait un léger sourire aux lèvres. Elle essayait tant bien que mal de profiter de ces festivités pour se changer les idées, elle qui avait été au premier plan lors des récents évènements qui s’étaient déroulés à Lourmel. Sa cousine, elle ne l’avait pas lâchée d’une semelle, au grand dam de celle-ci. Sans doute étouffait-elle la Dame mais elle s’en fichait pas mal. Sa priorité était de la savoir en sécurité mais aussi qu’elle ne sombre pas dans une trop grande mélancolie. Ses yeux étaient rivés sur le défilé de chevalier, un grand sourire apparu lorsque le Baron d’Olyssea demanda les faveurs de Maélyne, étonnée toutefois que celle-ci accepte sans rechigner. Cela prouva tout simplement qu’elle était en bonne voie.
Vint au tour du frère de Cécilie, également cousine de Maélyne avec qui Thenala espérait se lier d’amitié un jour ou l’autre. Les deux jeunes femmes, malgré leurs nombreux points communs n’avaient pas encore prit le temps de se connaître et de s’apprécier. Cela n’était resté qu’à du formel.
Gaël s’arrêta alors devant les trois jeunes femmes puis tendit doucement sa lance vers elle. Un peu gênée et surtout, très fortement surprise, elle mit un certain temps à réagir. Ce n’est autre que Maélyne qui dû la ramener à la réalité par un « il attend ta réponse. »
« Oh, euh… Oui… » Dit-elle d’abord, gênée. Elle enleva alors un des rubans qui ornait sa robe puis l’attacha à sa lance. « Que cette faveur vous soit favorable… et que la Damedieu vous protège. » Répondit-elle, simplement, sans de fioritures, les joues complètement rougies.
|
|
| | | Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Nombre de messages : 1016 Âge : 224 Date d'inscription : 08/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans à la fin de l'Ellipse Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Lun 30 Mai 2016 - 13:14 | |
| Elle s'était installée près de la jeune Azénor. La tribune était bondée et elle le comprenait aisément : la joute des festivités promettait d'être grandiose. Du beau monde y avait été convié, si bien que le spectacle promettait d'être des plus impressionnant. La fine fleur de la force du Nord entrait peu à peu dans la lice, laissant à leurs destriers le loisir de fouler le sable boueux de la lice. L'on n'avait jamais eu pareil rassemblement depuis de grand tournoi royal de Diantra, des ans auparavant. Il n'était d'ailleurs pas improbable que ces fêtes de l'an marquent à leur tour les esprits. Chacun demandera « As-tu participé aux festivités de Serramire ? » et si d'aventure l'interpellé devait répondre à la négative, elle aurait le droit à une exclamation plaintive. « Tu as eu tord, c'était bien là les plus beaux jeux que le monde ai porté ! ». Oh, bien sûr la baronne ne s'y trompait pas, il y aurait sûrement des gens malavisés pour faire courir les mauvaises rumeurs mais cela lui importait peu. Elle avait quitté l'Alonnan le cœur lourd. Le départ de sa cadette avec le Régent d'Ydril avait parfait son chagrin déjà bien grand. Duncan avait trépassé quelques énnéades plus tôt, la laissant seule avec sa petite Pénélope. Au fond, si elle ne l'avait pas réellement pleurer, le Lys lui manquait. Il n'avait pas été à ses côtés bien longtemps et pourtant son caractère ardant et ses colères impressionnante avait su marquer la vie de la Belle bien plus qu'elle n'aurait imaginé. S'il n'était pas son époux de cœur, il était au moins un homme qu'elle avait toujours respecté pour son esprit et son ambition. Il lui aurait certainement hurlé de ne pas laisser repartir le suderon et aurait fait de lui et de sa suite les invités privilégiés de ses geôles. Au fond, il aurait eu raison. Arichis avait bafoué une entente pour en imposer une autre. Mais aujourd'hui, le Boiteux n'était plus et elle se retrouvait seule pour faire front à une économie chancelante et une pénurie qui viendrait l'hiver prochain. La situation d'Aymeric n'était pas au mieux non plus et elle doutait que son suzerain puisse l'aider d'avantage que les morts qui jonchaient sa route. Lorsqu'on annonça le petit Saint-Aimé, Alanya jeta un œil curieux. Les récentes revendications de son père – le marquis de Sainte-Berthilde – avait attiré l'attention sur cette terre dormante. Plutôt silencieuse jusqu'à présent, le marquisat s'était révélée candidate à la succession d'Arsinoé. Elle n'avait jamais eu l'occasion de s'adresser à Godfroy, le cousin de l'ancienne Régente mais elle ne doutait pas que le même sang coulait dans leur veine. Si elle n'appréciait point la Dame d'Olysséa, au moins était-elle une femme assez forte pour porter la couronne. Aujourd'hui qu'elle avait disparu du fait des guerres du Médian, le royaume n'existait même plus que partiellement, si bien que presque toute la noblesse venait à regretter l'infâme marâtre. Louis était un beau jeune homme, bien vigoureux qui présentait bien. Loin de la carrure imposante de certains chevaliers, il était pourtant sûr que sous son armure rutilante ses muscles secs feraient bien leur travail. Le Cerf Berthildois se pavana devant la tribune officielle, offrant à tous le grandiose qu'ils attendaient de la part des participants. La joute n'était pas qu'affaire de combat, elle était aussi une piste de démonstration de grâce et d'élégance. Le jeune homme n'en manquait pas, si bien que lorsqu'il s'arrêta près d'elle, Alanya pensa d'abord qu'il s'adressait à la Fleur de Velmonè. Ce n'est que lorsqu'il pris parole qu'elle comprit que le fringuant bonhomme lui demandait ses faveurs. Alors un sourire torve s'accrocha aux lèvres de la belle qui se leva lentement pour s'approcher de la rambarde. « Jeune héritier de Saint-Aimé, que les Cinq soient avec vous en ce jour et qu'au travers de mes faveurs vous trouviez le courage de jouter avec honneur ». Elle conclut son élocution en nouant le ruban de satin au bois de la lance. Elle était curieuse de voir ce que le petit donnerait en combat et plus encore pourquoi il l'avait choisit elle alors que mille femmes plus jeunes et plus admiratives qu'elle se pressait dans les gradins. Elle chercha du coin de l’œil son père et sa mère alors qu'elle s'asseyait sans parvenir à les reconnaître.
|
| | | Azénor d'Anoszia
Humain
Nombre de messages : 362 Âge : 32 Date d'inscription : 16/03/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 19 ans (né en 980) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Lun 30 Mai 2016 - 14:20 | |
|
Installée dans les gradins dédiés aux hauts membres de la noblesse, Azénor contemplait les allées et venues de différents participants aux joutes. Si l'air était encore lourd des foudres de la veille, une certaine fraîcheur se faisait notable, l'obligeant à se revêtir plus que de convenance pour un début Karfïas. Certes, le temps était beaucoup moins agréable dans ces contrées plus au nord, mais jamais l'Anoszia ne se serait imaginée enveloppée d'une robe à manches longues en plein été.
Il était d'usage qu'après un cérémonieux défilé en ville les champions se présentent sur la lice y récolter les soutiens et faveurs des dames présentes. N'ayant auparavant jamais assisté à tel événement, la jeune femme se réjouissait de devenir ainsi objet de coquetterie. L'élégant ballet de l'entrée en piste des chevaliers débuta sous un tonnerre d’acclamations et autres exclamations d'allégresse. Les premières requêtes courtoises se faisaient entendre tandis qu'un héraut rendait perceptible l'identité des seigneurs jouteurs. Azénor faisait déjà œuvrer son esprit et surtout ses souvenirs d'héraldique péninsulaire, tentant ci ou là de nommer avant le chantre les cavaliers selon leurs oriflammes. Complètement penchée sur le garde corps la séparant du terrain, la belle ne remarqua pas l'arrivée d'un des belligérant en sa direction, s'adressant directement à son égard.
« Ma Damoiselle, je ne sais qui vous êtes, ni de quelle terre vous venez. Mais j’aimerais vous demander humblement votre faveur, pour les joutes à venir. Puissent-elles, sous l’égide des Cinq, me porter bonheur face à l’adversaire. » Elle se retourna en sursautant en direction d'un colosse aux cheveux de feu, pointant vers elle sa lance, la faisant reposer sur la palissade. Dans son étourderie elle n'avait guère entendu l'appel lui permettant de nommer son interlocuteur. Sans pour autant céder à une panique toute contextuelle, elle s'arrêta un bref instant sur les armoiries qu'arborait le rouquin. Pour autant le bouc gris sur fond azur ne lui inspirait point de réponse, pas plus pour les deux coupes sur champ vert.
« Azénor d'Anozsia, Monseigneur. » S'entendit-elle répliquer en rougissant devant la requête. « Je serais très honorée de vous apporter mon appui et mes égards. Que la Damedieu vous protège et vous apporte réussite en vos affrontements. » D'un geste léger elle noua autour de la tête du dard un ruban parfumé tissés aux couleurs des Anozsia de Velmonè qu'elle avait préparé pour l'occasion. Un sourire lui échappa tandis qu'il retirait la haste des tribunes. « Tout comme je veillerai sur vous... » Finit-elle en murmurant.
Dernière édition par Azénor d’Anoszia le Mer 29 Juin 2016 - 15:03, édité 1 fois |
| | | Aymeric de Brochant
Humain
Nombre de messages : 714 Âge : 33 Date d'inscription : 22/02/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 35 ans Taille : 6 pieds Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Lun 30 Mai 2016 - 22:22 | |
| Annoncé par un fracas de tonnerre, Evrard de Brochant déboula au triple galop sur la lice, armé de pieds en camp aux couleurs du marquis, déclenchant une ovation générale. Passant sans s'arrêter devant les tribunes des bien nés, ce héraut de tumulte fit à plusieurs aller-retours face à la roture, exhortant celle-ci à la liesse. Ah, qu'il était beau de voir un tel parangon de violence ébaudir les foules! La gueusaille exhibait, béate, ses chicots malpropres, à la seule vision du frère du marquis, dont on narrait, dans les tavernes, les exploits chevaleresques en Estrévent lointain.
Assurément, le chevalier jouissait de cette ardeur populaire. Lui qui n'avait eut de terre, y trouvait à défaut sa gloire. C'était là son succédané de commandement ; son simulacre de cri de bataille. Les vagissements populaires savaient si bien lui rappeler les hurlements poussés par ses reîtres dans les campagnes estréventines. Quant aux dames qu'il avait si bellement ignoré, ma foi, l'homme ne s'en préoccupait guère. Nombre de bâtards thaaris étaient déjà nés de ses œuvres ; nombre de péninsulaires en feraient de même. Sa digne épouse, il n'entendait point la gagner à l'amour courtois. Pourquoi donc s’embarrasser de cette fioriture ? Il laissait cela aux pisse-froids.
"HARDI POUR NOTRE SIRE! SEMPER DUX!" lança-t-il, caracolant sur sa monture.
|
| | | Entité
Modérateur
Nombre de messages : 1686 Âge : 824 Date d'inscription : 14/01/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Eternel. Taille : Infinie. Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Lun 30 Mai 2016 - 22:23 | |
|
Les présentations des différents concurrents restant s’était achevé sur le champion de Serramire ; Evrard de Brochant. Tous s’étaient présentés avec la discipline qu’on attendait de leurs rangs malgré la présence –toutefois apprécié par l’ensemble des gueux- d’un concupiscent qui a été fort remarqué.
Le héraut laissa alors place à l’arbitre qui fit son entrée sur le terrain de la joute. Homme de taille moyenne, portant une barbe soigneusement entretenue tout en affichant une fière bedaine. La foule l’acclama généreusement alors qu’il se dirigea vers la petite estrade qui lui servirait à observer les jouteurs. « Oyez, oyez auguste assemblée! Messeigneurs et gentes Dames! Damoiselles et gentilshommes de tout le Royaume! Bienvenue au Grand Tournoi de Serramire! Telles sont les règles imposées à la lice ; une joute, trois assauts. Trois assauts à la fin desquels le noble chevalier ayant marqué le plus de points, ou ayant désarçonné son impudent rival, est déclaré vainqueur, et laisse sa place à une nouvelle joute! »Ses assistants, ceux qui aideraient à définir la zone d’impact des lances ainsi que les points marqués vinrent se placer à ses côtés. « A présent, faisons place à la première joute ! Sire de Saint-Aimé et Sire d’Outremont sont appelés sur le terrain ! »_________________________
HRP La joute numéro 1 est lancée. Nous vous invitons à laisser les concurrents concernés ainsi qu'entité poster sans les interrompre. Les joueurs peuvent envoyer leurs coups à entité
_________________ Ombre fugace Maître de ton destin -Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D. Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/ |
| | | Godfroy de Saint-Aimé
Humain
Nombre de messages : 196 Âge : 29 Date d'inscription : 10/03/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 40 Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. Lun 30 Mai 2016 - 23:03 | |
|
Louis de Saint-Aimé |
S'entendant appeler, et après s'être béni d'une grande inspiration, le fils Saint-Aimé se fit aider pour monter son destrier. Il entendait très distinctement les cris, acclamations, encouragements, beuglements, cris de guerre poussés par son père et ses chevaliers depuis les tribunes. Là où tous étaient assis, il n'y en avait qu'une poignée debout, agitant des bras comme des possédés, hurlant à tout va leurs encouragements. Après une pensée pour sa mère et sa sœur, le cavalier s'élança dans le couloir, et s'arrêta devant le marquis de Serramire. Relevant la visière de son heaume, il frappa son poitrail en inclinant le visage, puis repartit se mettre en place à l'extrémité du terrain. On lui remit lance et écu, s'assurant que le bandeau de la baronne d'Alonna tenait fermement. Il ajusta son fessier, et attendit le signal, respirant par de grandes inspirations nasales. Le moment était venu.
|
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [MdO2017] La Lice - Chevaliers. | |
| |
| | | | [MdO2017] La Lice - Chevaliers. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |