[MdO2017] La Lice - Chevaliers.

Hudgar le Pieux

Il aurait dû s’en douter.

Hudgar avait misé sur le sobriquet du jeune Tancrède pour avoir une chance de victoire. Tenter une frappe en plein casque pour clore une joute aurait fait briller le Serramirois de mille feux. Mais le Hardi avait laissé la place au Prudent, et c’est avec une lance croisée effectuée avec maestria qu’il dévia le dernier coup. En galopant les derniers mètres sous la pluie, son cheval réduisant l’allure, Hudgar encaissait la défaite, dans la chaleur moite de son armure, sous laquelle il cuisait malgré les fines gouttes tombant sur ses plaques. Le Pieux arriva près de son écuyer, qui le débarrassa de son arme et de son écu. Il le regarda, soulevant sa visière.

« Pas de point, Gunnar ? »

Le jeune garçon secoua la tête, un peu penaud. Hudgar haussa les épaules.

« Bah… Je me fais vieux de toute façon. C’était ma dernière joute. »

Il aurait préféré qu’elle se termine autrement. Mais les dieux en avaient décidé autrement. Enlevant complètement son heaume, il prit une grande bouffée d’air, accueillant avec soulagement la pluie battante dans ses cheveux qui commençaient à être plaqués par la sueur. Passant une main dans sa tignasse rousse, il se tourna vers la lice, sur laquelle paradait le vainqueur. Bon joueur, Hudgar fit caracoler son cheval vers Tancrède. Une fois arrivé à sa hauteur, il présenta son avant-bras, afin que le jeune homme l’agrippe.

« Tu as une fort belle technique, le Hardi. Tu iras sans doute loin. Je te le souhaite en tout cas, que tu ne m’aies pas éliminé pour te faire bêtement désarçonner par un minet ! »

Sur ce coup précis, l’enjeu était trop important pour tenter la frappe au casque, aussi décida-t-il de parer son coup, chose qui lui offrit la victoire. Après le coup, lorsqu’il se senti immobilisé, il regretta. Certes, il l’emportait et ce, sans équivoque, mais la joute n’était-elle pas source d’amusement pour le grand publique ? Au-delà des louanges et des honneurs que remportaient le gagnant, n’y avait-il aucune fierté à donner à la plèbe un spectacle digne de ce nom ? Tancrède failli à cette tâche et il le savait, néanmoins, d’autres joutes viendraient et il pourrait à ce moment, corriger le tir.

Il libéra son chef de sa protection de fer et jouissait pratiquement lorsqu’il s’emplit les poumons d’une bouffée d’air frais. Il avait bonne mine mais Dieux qu’il avait eu chaud! Entre temps, alors qu’il se faisait acclamer autant qu’il se faisait assaillir par la pluie battante, le Pieux s’approcha de lui pour lui la pince. En bon camarade, il vint sceller la poignée en lui aggripant l’avant-bras avec vigueur. Un sourire vint étirer ses lèvres non pas de manière moqueuse ou narquoise, mais bien parce qu’il pouvait enfin juger droit en ses yeux, l’homme qui lui avait tenu si rudement tête.

« J’eus la ferme envie de pointer ton heaume  … Mais au dernier instant, j’y ai lu en tes yeux que tu m’oblitèrerais, si tant j’eus tenté la manœuvre. Et maintenant, à voir l’épaisseur de ton bras, je me plais d’avoir changé d’avis. »

Un second sourire, plus amical et franc lui détaillait le faciès. Il lui répondit ensuite :

« Minet dis-tu ? Après t’avoir affronté, après avoir constaté l’étendu de ta force, m’est d’avis que tous les autres peuvent être considérés comme tel, mordioux! »

Et c’est en hochant la tête respectueusement, qu’il quitta ton adversaire, où il trotta jusqu’à son écuyer en levant le bras pour saluer la foule.

Après la leçon technique qu'ils venaient de donner à tous, les deux hommes donnèrent une nouvelle leçon au publique, mais de fraternité cette fois, avant de se séparer sous les applaudissements.

La pluie tombait de plus en plus drue sur le sable, si bien que l'arbitre établit une pause en espérant que l'averse s'arrête vite. De chaque côté de l'arène, le volume des voix augmenta considérablement tandis que certains s'égaillayaient pour trouver de quoi se protéger des trombes d'eau. Les paris allaient bon train. des favoris inattendus voyaient pointé le bout de leur nez, mais certains des concurrents les plus prometteurs n'avaient pas encore fait leur entré.

Heureusement pour tout le monde, il ne suffit que de quelques minutes pour que la pluie cesse. Le ciel restait lourd et bas, mais le tournois pouvait reprendre. On débarrassa le sable boueux des éclats de bois.

« Que la joute suivante prenne place ! Sire Gaël de Laval et Sire Roland de Dorour doivent se présenter ! »

Une fois encore le nom du Nordien fut clamer bien plus fort que celui de son opposant.

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HRP

La joute numéro 6 est lancée.
Nous vous invitons à laisser les concurrents concernés ainsi qu'entité poster sans les interrompre.
Les joueurs peuvent envoyer leurs coups à entité

Premier tournois, première joute officielle... Et quelle joute ! Il s'était entraîné et s'il avait été adoubé si jeune c'était bien pour une raison foutre dieu ! Bon... cette raison n'était pas exactement sa qualité de jouteur mais plutôt pour la rapidité de son esprit, de sa langue... et peut-être de sa lame... En sus du reste, le premier homme qu'il allait affronté... s'il en affrontait d'autre au cours de ce tournois, n'était autre que Roland... S'il ne l'avait vu jouter, il l'avait vu se battre à Lourmel dans cette maudite salle avec le conseil de traître. En un mot comme en cent, Gaël en menait aussi large qu'une pucelle le jour de ses noces avec un kerkand... Mais cela ne devait pas se voir. Il avait une chance. Il devait simplement se faire confiance et utiliser ses propres capacités plutôt que de miser sur la force physique... et avoir de la chance. Dans sa tente, le lieutenant qui avait escorter leur mère jusqu'à Serramire et ancien maître d'arme de leur palais l'aidait à ajuster son armure. Sa grosse main caleuse de son vieux professeur s'écrasa sur l'épaule du jeune homme avec un léger rire. « Ne te débine pas gamin. Ça ira. Pense juste a relever la tête au moment de l'impact si tu ne veux pas qu'une écharde te rende aveugle. » … Certes, cela restait un encouragement. Les dernières minutes furent encore plus insoutenable que le reste de la matinée. Pour passer le temps, il avait fini par échanger des banalités avec son aide de camp improvisé tout en triturant la faveur qu'on lui avait confiée. Puis enfin, la pluie avait cessée. Et le moment de sauter l'obstacle arrivait à grand pas. De nouveau en selle, la lice lui paraissait à présent infiniment longue... et boueuse. Fichu temps... pourvu que Caracole ne glisse pas... Avant de passer son heaume, il salua son adversaire d'un profond signe de tête. Qu'il gagne ou qu'il finisse les quatre fers en l'air dans la boue, il ne laisserait personne remarquer son angoisse grandissante. Il représenterait dignement sa famille et si Néera en décidait ainsi, il comptait bien perdre avec panache ! Il respira a fond, fixant le bout de la lance de son adversaire. Au signal, son destrier s'élança. Précis. Il devait être précis.

HRP

Gaël : Frappe au cimier ==> 1 point
Roland : frappe à l'écu ==> 2 points

Jet de dés de chute réussi par Gaël : 11 (palier 4)
Jet de dés de chute échoué par Roland : 2 (palier 3)

Cumul des points
Gaël : 11 points
Roland : 2 points

Vainqueur
Gaël de Laval
Nous vous laissons jouer la victoire/défaite avant de lancer la joute suivante.

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Les deux jouteurs s'élancèrent avec hardiesse l'un contre l'autre, faisant galoper leurs montures vers l'inexorable impact qu'ils souhaitaient tous deux infliger à leur adversaire. Peu de gens du Nord connaissaient le jeune Gaël de Laval, et la plupart préféraient parier sur une valeur sûre, le seigneur Roland de Dorour. Ce nom fut scandé un nombre incalculable de fois avant le choc. Le brave Gaël leva sa lance vers la tête du vétéran d'Oësgard, fermant les yeux par crainte de ces fameuses échardes contre lesquelles on l'avait mis en garde. Et alors que son opposant, voyant là une occasion de désarçonner son adversaire, frappait l'écu de ce dernier, Gaël fit monter sa lance jusqu'au cimier de sire Roland.

Était-ce la boue ? Était-ce la chance ? Était-ce la volonté des Cinq ? Ce n'était pas celle du petit peuple, en tout cas.

Le pesant corps du seigneur de Dorour fut promptement désarçonné, et s'écrasa dans la boue ensablée, laissant son cheval continuer sa course sans cavalier. Le jeune Gaël était resté sur sa selle, quant à lui, et regarda le corps de son adversaire avec un air abasourdi, heureusement caché par son heaume. Dans les rangs des paysans, en revanche, la surprise était de taille, et bien visible. Parmi les nobles, nombreux furent ceux qui applaudirent là le geste précis d'un tout jeune chevalier. D'autres, en revanche, ne pouvaient cacher plus longtemps leur étonnement...

« Sire Gaël de Laval marque un point par frappe et dix points pour avoir désarçonné son adversaire. Sire Roland de Dorour marque deux points ! Pour avoir désarçonné son adversaire, le vainqueur est Sire de Laval !  »

Le héraut se devait d'être neutre, et pourtant, un peu de tristesse traînait dans sa voix. Cela avait été une joute fort courte. Trop à son goût pour le seigneur de Dorour... La foule applaudit tout de même le vainqueur, nombreux autres pestant contre ce résultat, qui leur vaudrait la perte de quelques pièces qu'ils auraient souhaité voir finir en bière, plutôt qu'entre les mains d'un autre...

Lorsque Caracole ralenti, Gaël resta quelques secondes interdit devant le spectacle. Il retira son heaume mais la scène était toujours la même. … Il avait gagné... Il n'en revenait pas. La réaction de l'assistance, bien que plus bruyante, était aussi mitigée que la sienne. Puis son nom fut clamé haut et clair par l'arbitre... et aussi surpris qu'il pouvait l'être, il leva le bras pour saluer en faisant volter son cheval, un sourire rutilant sur le visage. Avec mille précautions, il s'apprêtait à descendre de sa monture pour venir serrer le bras de l'homme qu'il venait de jeter à terre... Mais on lui fit remarquer son départ rageur. Gaël en fut offusqué... pour ne pas dire peiné... Tout cela n'avait tenu que sur une chance insolente, il en avait parfaitement conscience... et aussi heureux pouvait-il être d'avoir gagner, il ne pouvait en tirer aucune fierté. Première joute. Première victoire. Mais dans quelles conditions. Sur un dernier salut, il quitta la lice, croisant au passage les visages de sa famille en délire et recevant les bourrades amicale de son ancien professeur ainsi que de certaines connaissances qu'il s'étaient faites depuis son arrivée. Un goût amer ne quittait pourtant pas sa bouche.

La tribune ruminait, la populace divisée commençait à se demander qui était le jeune imberbe qui venait de sortir de l'espace de sable boueux. Le geste noble qu'avait esquissé le garçonnet en armure pour aller saluer son adversaire et la sortie précipitée du Sire de Dorour firent froncer des sourcils. Des remarques grinçantes glissèrent sous des barbes bougonnes.

Les acclamations s'étaient faites bien moins longues qu'à l'accoutumée.

« Que la joute suivante prenne place ! Sire Sigvald Östmar d'Olyssea et Sire Roderik de Wenden doivent se présenter ! »

Cette fois les espérances semblaient partagées. Si les paris avaient été nombreux, aucun des deux n'emportait la mise d'avance.

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HRP

La joute numéro 7 est lancée.
Nous vous invitons à laisser les concurrents concernés ainsi qu'entité poster sans les interrompre.
Les joueurs peuvent envoyer leurs coups à entité

C'était le moment de briller. Son moment. Le comte d'Arétria attendait la confrontation avec son voisin olyssean, pour ce qui s'annonçait comme l'une des grandes rencontres de ce premier tour : comte et baron, les deux grands vassaux de Sainte-Berthilde allaient se mesurer l'un à l'autre. Nul doute que les gens de l'Atral suivraient la rencontre avec attention, et peut-être leur joute éclipserait-elle toutes celles qui l'avaient précédé.
Mais dans l'esprit de Roderik, c'était une femme qui, dans les tribunes, éclipsait toute l'assistance. Et le hasard avait voulu qu'elle donne ses couleurs au baron, son adversaire du jour. Un geste anodin probablement dépourvu de signification - ben tiens - mais qui donnait à cette rencontre un peu plus de piquant, lui donnant une dimension qui dépassait la simple question de rang ; il était presque dommage que le public n'en sache rien.

Roderik s'avança sous le regard de la foule, et il s'élança au galop vers l'extrémité de la lice, où il attendrait le signal. Athaulf lui remit sa lance et son écu ; le comte les prit, et l'on vit qu'il avait noué autour de son bras armé le gant que lui avait remis la marquise de Sainte-Berthilde.

Les chevaliers ont tous leur manière de faire face au trac dans un moment comme celui-ci. Certains hurlent à tue-tête, haranguent la foule, provoquent l'adversaire ; d'autres transpirent comme des porcs et respirent frénétiquement à la manière d'une prostituée asthmatique. Roderik, lui, se tenait immobile, le regard dissimulé derrière la visière de son heaume ; inébranlable, silencieux. Imprévisible.

HRP

Roderik : Frappe au cimier ==> 1 point
Sigvald : Frappe au cimier ==> 1 point

Jet de dés de chute réussi par Roderik : 11 (palier 3)
Jet de dés de chute réussi par Sigvald : 9 (palier 3)

Cumul des points

Roderik : 1 point
Sigvald : 1 point

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La populace ne fut jamais aussi concentrée qu'en se moment même. Des murmures avaient prit la place des habituels hurlements, comme si les gens ne voulaient en aucun cas déconcentrer les deux concurrents. On ne pouvait pas en dire autant des tribunes où se trouvait la noblesse. Les chevaliers, sieurs et autre cul poudrés de l'Atral n'hésitèrent pas à faire entendre leurs voix. La voix des Arétans face aux Olyséens alors que les Berthildois faisaient parfois office d'Arbitre. A quoi pouvait on bien s'attendre face à une telle joute?

Les chevaux s'élancèrent alors que le terrain devenait de plus en plus boueux et que la pluie se faisait plus forte. Cela n'empêcha en rien les deux concurrents de jouter, avec toutefois, un tant soit peu de timidité diront certains, au vu du choix de leurs premier coup.

« Sa grandeur Roderik de Wenden marque un point! Son Honneur Sigvald d'Olyssea marque un point également ! Les deux concurrents sont à égalité ! Préparez-vous pour le second coup!»

Sitôt le coup d'envoi donné, Roderik éperonna sa monture, tenant sa lance bien droite, et ajustant fermement sa prise sur la poignée de son écu. Tout en demeurant solide en selle, concentré sur son assise, le comte fixait l'adversaire en approche, tentant de deviner ce qu'il avait en tête. Lui-même savait ce qu'il allait faire ; il voulait provoquer la fibre combative de son adversaire, et pour cela il comptait l'asticoter un peu. Dès que le baron fut à portée, Roderik dirigea sa lance vers le cimier de l'Olyssean. Il ne s'attendait pas à le voir chuter pour si peu, au contraire ; il tenait à faire durer la rencontre.

Alors qu'il portait le coup, il ajusta son écu en prévision d'une frappe adverse, mais celle-ci vint plus haut qu'il ne l'avait escompté ; la lance de Sigvald heurta le cimier du comte, et Roderik, légèrement déstabilisé, comprit que son adversaire entendait jouer le jeu de la même manière que lui.

Cette joute s'annonçait prometteuse.

HRP

Roderik : Lance croisée ==> 0 point
Sigvald : Frappe à l'Ecu ==> ANNULEE par la lance croisée

Cumul des points
Roderik : 1 point
Sigvald : 1 point

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La manoeuvre défensive du Comte fut lourdement applaudie. Le peuple reprit soudainement vie et leurs voix -surtout pour augmenter les mises de leurs paris- s'élevèrent à nouveau dans le ciel. Cela faisait maintenant plusieurs joutes qu'ils attendaient pour assister à un pareil "combat". Dans les tribunes de la noblesse, certains Berthildois finirent par prendre parti pour un camps ou pour un autre. Des rires, des applaudissements et des cris d'encouragements n'arrêtaient pas de pleuvoir sur la lice. Même les femmes se mirent à ajouter quelques notes plus aigues à toute cette musique. Cette joute était attendue, et cela se sentait au vu des vibrations que contenait l'air ambiant malgré la pluie qui ne cessait d'arroser les deux jouteurs.

« Sa grandeur Roderik de Wenden ne marque aucun point suite à sa manoeuvre défensive ! Son Honneur Sigvald d'Olyssea ne marque aucun point également ! Les deux concurrents sont toujours à égalité avec un point chacun ! Préparez-vous pour le dernier coup!»

Cette fois, Roderik prit le temps de relever sa visière pour contempler la foule, alors qu'il regagnait lentement l'extrémité de la lice en attendant le troisième assaut. Du côté des arétans, on applaudissait, on l'acclamait à s'en rompre les cordes vocales. Il avait su prévoir la manœuvre de son adversaire et la contrecarrer avec brio, mais une fois encore, Roderik se contentait de faire durer les choses. Le troisième assaut serait le dernier, et cette fois, il allait bien falloir que Sigvald et lui se départagent.
Son regard se voila lorsqu'il aperçut Maélyne de Lourmel dans le public, non-loin des arétans. Pour autant qu'il puisse en juger, elle semblait parfaitement à l'aise, occupée qu'elle était à encourager le baron, sans un regard pour lui. C'était comme si leur liaison passée n'avait jamais existé. Roderik n'était pas dupe ; il savait que la dame lui en voulait certainement de s'être engagé avec une autre, et elle feignait superbement de l'ignorer pour mieux lui témoigner son mépris. Il rabattit sa visière, et personne ne le vit serrer les dents sous son heaume.

Il n'avait rien contre Sigvald, mais il allait lui faire mordre la poussière.

HRP

Roderik : Frappe à l'écu ==> 2 points
Sigvald : Frappe au casque ==> ANNULEE par la frappe à l'écu

Jet de dés de chute échoué par Sigvald : 5 (palier 7)

Cumul des points

Roderik : 13 points
Sigvald : 1 point

Vainqueur
Roderik de Wenden
Nous vous laissons jouer la victoire/défaite avant de lancer la joute suivante.

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Il fallait l'avouer. La stratégie adoptée par le comte s'est avérée être payante. Un coup dans le vent, un coup défensif puis un dernier coup de parade qui fit chuter son adverssaire, le baron d'Olyssea dans une gadoue digne des plaines de la Malelande. Cette lice embourbée avait finit par porter chance aux Arétans. Et ceux-ci, fiers de leurs Comte, le fit savoir en hurlant et à tapant des pieds à en faire trembler les gradins.

« Sa grandeur Roderik de Wenden marque deux points pour sa frappe et 10 points pour avoir fait chuter son adverssaire ! Son Honneur Sigvald d'Olyssea ne marque aucun point ! Le vainqueur est le Sieur Roderik de Wenden, Comte d'Arétria !»

Roderik avait parié sur l'enthousiasme de son adversaire, et il avait vu juste. Alors même que Sigvald dirigeait sa lance pour porter le coup de grâce et se découvrait par la même occasion, Roderik ajusta son attaque tout en finesse pour frapper l'écu du baron. Il le vit vaciller jusqu'à en perdre son assiette, et finalement s'échouer dans la boue, tandis que les gradins résonnaient des cris de joie des arétans.
La victoire emplit aussitôt le comte d'une bouffée d'orgueil, et il sentit son visage s'empourprer sous son casque, le sang lui battre aux tempes. Il adorait cette sensation de triomphe, et s'il s'écoutait, il céderait à la vantardise ; aurait-il désarçonné un chevalier de basse extrace, il ne se serait pas embarrassé du respect de l'adversaire et de toutes ces choses de femmelettes. Néanmoins, il tempéra sa propre ardeur, car il n'avait pas renversé n'importe qui : il ne pouvait se permettre d'humilier le baron d'Olyssea, son meilleur allié, un homme qu'il respectait par ailleurs.

Il sauta à bas de Tonnerre d'Ivoire, le cheval que lui avait offert le seigneur de Stern en cadeau de mariage et qui, de toute évidence, lui réussissait en lice. Il retira son heaume puis, se dirigeant vers le baron avec le heaume sous le bras gauche, tendit la main droite vers son adversaire du jour qui se relevait déjà sans son aide.

- C'était une belle joute, baron, et j'ai bien hâte de vous voir prendre votre revanche.

Il assortit son sourire d'un clin d’œil amical, puis lui donna l'accolade sous les applaudissements de la foule.

La tribune s'enflamma en une seconde.

« Que la joute suivante prenne place ! Sire Jérôme de Clairssac et Sire Fulcran d'Entianne doivent se présenter ! »

Alors que les chevaliers quittaient la lice, les Aretans criaient toujours leur fierté.

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HRP

La joute numéro 8 est lancée.
Nous vous invitons à laisser les concurrents concernés ainsi qu'entité poster sans les interrompre.
Les joueurs peuvent envoyer leurs coups à entité

Le premier tour de la joute touchait à sa fin, Jérôme était le dernier candidat à entrer en lice, chose pas évidente vu la pression qui monte à chaque passage. Il se consolait en se disant que c'était la même pour son adversaire. Signe du hasard ou du destin, ironie du sort ou farce divine, ce dernier se trouvait être le frère de la baronne d'Alonna. Les relations entre les deux baronnies n'étaient pas du tout amicales et pourtant l'homme qui allait lui faire face, Fulcran, le frère même de la baronne, avait son respect. Il l'avait peu côtoyé mais même si celui-ci avait bravé son autorité en partant à la rencontre du marquis de Serramire, il s'était passé quelque chose. Sans doute parce qu'il était dans l'ombre de son ainée, il semblait vouloir prouver certaines choses et il était plutôt sympathique.

Jérôme fit son entrée, tête découverte, sous la pluie. Le terrain était boueux, encore plus après les chevauchées des autres concurrents, il ne serait pas aisé d'avoir de la puissance avec la lourdeur du terrain. Le baron salua la foule, attarda son regard sur la dame de Montévlin qui lui avait accordé ses faveurs. Il se souvenait de sa dernière joute, à Wenden, où il s'était hissé en final contre le Comte Anseric de le Rochepont. Intérieurement il priait Néera de ne pas être ridicule, la joute n'étant pas du tout sa spécialité. Non que perdre le dérangeait, mais il ne voulait pas ternir les faveurs d'Aline. Il préférait le duel mais ce n'était pas la question du moment. Il fit donc un tour de piste, saluant de sa lance Fulcran, annonçant la couleur de son respect et de la cordialité de cette joute qui n'aurait nul haine par rapport aux derniers rapports entre les deux baronnies.

Une fois en position, il mit en place son heaume sur sa tête, visière levée. Il vérifia le bon attachement de son bouclier et il attendit le signal. Lorsque celui-ci fut donné, il abaissa la visière et talonna son destrier, abaissant sa lance avant de viser l'endroit qu'il voulait frapper.

Fulcran talonna son destrier qui prit le pas. La pluie ruisselait avec lenteur sur son visage, créant une myriade de sillons sur son visage. Il était bel homme et son entrée en piste ne resta pas sans émoi de quelques demoiselles – qui non seulement attirées par son charmant minois, adoraient par dessus tout le mystère qui émanait de lui. Et pour cause ! Jamais il n'avait jouté dans un tel tournoi. Il avait longtemps prié les Cinq avant de fouler le sol meuble de la piste. Furetant du regard, il cherchait au sein des tribunes un regard réconfortant; sans succès. Que pouvait-il espérer voir avec cette bruine qui ne semblait cesser – pire encore!-, qui semblait s'intensifier d'heure en heure. Déjà trempé, il espérait que cela ne lui porte pas préjudice : le cuir graissé de sa selle et de son harnachement pouvait le conduire à la faute, si vite qu'il se retrouverait sur son derrière avant même d'avoir cligné des yeux.
Les douleurs de la veille le lançait dans les jambes et dans les bras et il s'en voulut un temps d'avoir participé à la mêlée. Oh certes il s'était bien défendu et il avait aimé ça, jaugeant d'adversaire émérite, mais là l'euphorie s'était envolé pour laisser place aux remords. S'il n'avait pas été lourdement blessé – il en remerciait encore la Sainte Mère – il avait pris quelques mauvais coups et malgré le repos, ses muscles demeuraient endoloris. Le sol boueux collait au pas cadencé de la monture, laissant présager mille chutes et une de plus encore.
Une chose était sûre : Fulcran d'Entiane avait la trouille.
Face à Jérôme, il se sentait bien démunis. La palmarès et l'excellence militaire du baron n'était plus à prouver. Il avait lui-même pu attester de ses passes d'armes durant sa courte campagne en Sgardie à ses côtés. Il était homme honnête et loyal et s'il était mal aimé et raillé par certains membres de la noblesse, il avait le cœur pur. Par bien des égards, le jeune homme l'admirait. Non pas pour sa maîtrise et son talent mais pour ce qu'il était réellement. Il le retrouvait là, face à lui, à des lieues du dernier endroit où il s'était croisé. Alors allié à l'époque, les aléas avaient conduit à ce qu'aujourd'hui l'Ethernan et l'Alonnan ne s'entendaient plus. Lui n'y était pour rien des manigances politiques de sa sœur, pour autant il ne cautionnait pas tout.
Saluant son adversaire avec un sourire (bien qu'il était sûr qu'il ne le verrait pas avec le crachin) et sa lance, il se mit à son tour en position, attachant fermement son heaume et baissant sa visière. Dans quelques secondes, le tour commencera et il espérait bien ne pas faire honte aux siens.

« Puisse les Cinq m'aider ».

HRP

Jérôme : Frappe à l'écu ==> 2 points
Fulcran : Coup à l'écu ==> 2 points

Jet de dés de chute réussi par Jérôme : 6 (palier 4)
Jet de dés de chute réussi par Fulcran : 8 (palier 4)

Cumul des points

Jérôme : 2 points
Fulcran : 2 points

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La première passe fut classique. Les deux hommes s'élancèrent et d'un même mouvement abattirent leur lance sur l'écu de l'adversaire. Le bruit fut au moins aussi terrible que le choc, mais aucun des deux de sembla même déstabilisé.

« Son Honneur Jérôme de Clairssac marque deux points! Sire Fulcran d'Entianne marque deux points également ! Les deux concurrents sont à égalité ! Préparez-vous pour le second coup!»

Le coup fut rude des deux côtés, frappe à l'écu pour les deux, un  classique mais des plus nobles dans la joute. Les lances se brisèrent sur les boucliers mais chacun encaissa avec tout le naturel que leurs entraînements leur avaient enseignés. Malgré sa jeunesse, Fulcran montra qu'il était accomplit. Jérôme revint de son côté et on lui apporta une seconde lance. Il salua de nouveau son adversaire en la levant face à lui et pour indiquer qu'il était prêt pour le second tour. Lorsqu'il vit que le frère de la baronne était prêt à son tour, il talonna son destrier qui s'élança en avant.