Sujet: Falaedhel Nedelh'em • Conui d'Eteniril Dim 3 Oct 2021 - 15:11
Possessions & Equipements :
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Apparence :
• Taille : Deux mètres et huit centimètres. • Couleur des yeux : Bleu dragée.
Et elle tombe en cascade la blanche chevelure dont les reflets rappellent ceux des astres séléniques, que le monde physique n'a point refusés. Et elles rappellent l'eau placide et les remous d'un Océan Nordique, ces billes bleuâtres que le temps n'a point érodées. Et il renvoie au roc qui érige pour ces elfes leur demeure de pierres, ce corps massif que les âges n'ont point amoindri. Et elle renvoie aux chants de guerre et à des airs de lyre cette voix dont la mélodie grave et les notes aiguës se mêlent et s'allient et que les cris n'ont jamais su éreinter. Et elle rappelle l'animale fluidité cette prestance qui le caractérise et que milles blessures n'ont jamais su atténuer.
C'est une force naturelle étrange, à l'instar de la Prime Forêt, que l'on décèle dans un néanmoins commun faciès ; une solennelle rengaine est cet l'air qui se dégage de l'être. Il est facile d'en déchiffrer les expressions, d'y comprendre les espoirs, et d'en apprendre les regrets.
Si le menton d'ores et déjà recourbé vers l'avant venait à creuser davantage la petite fossette qu'il abrite, chagrin et déception seraient possiblement en cause. Si les fossettes piochées par un sourire venaient à se dévoiler, alors probablement la joie et l'humour seraient coupables de creuser lesdits sillons. Si les mires devaient se plisser et ne laisser passer de lumière qu'un cheveu, la mort de sa cible sans doute serait au rendez-vous. Si les oreilles effilées avaient une seule cible à atteindre, nul doute que ces périlleuses flèches aux formes uniques, flirteraient sans mal avec les astres couvre-chef. Si les sourcils tendaient à plonger, c'est la clef de voûte solide soutenant les voussoirs en fronce qui signifieraient une concentration extrême à la recherche de solutions. Si les pommettes ne rendant pas si fins ses traits, toutefois pouvaient légèrement rosir, écartant la pâleur qui le dépeint, indignation ou contrariété devraient être les conditions sinequanone d'une telle pigmentation.
C'est à tout cela que l'on peut se référer afin d'appréhender physiquement la divine créature. C'est à tout cela que se raccrochent les êtres à l'effet d'interagir avec en somme, un Taledhel que seuls les stigmates lézardant son corps attestent d'un historique des plus pondéreux, que seul un visage aux traits durs peut décrire... Pour le reste, je vous invite à le rencontrer...
Personnalité :
Une chaise en bois de merisier accueillait un être placide dont les gestes lents trahissaient fort, son calme intérieur. Pour autant, les affaires qu'il brassait n'avaient l'air ni simples ni des plus agréables à gérer. Malgré tout, il avait fait remplacer depuis longtemps ce fauteuil par trop confortable à son goût, et se contentait dans un bureau spartiate d'apporter toute son attention aux responsabilités liées à sa charge.
Le Taledhel sur son séant n'avait rien de bien original si ce n'est d'avoir vu se succéder les mois, puis les années, puis les siècles et les cycles. Le poids de l'expérience accablant le petit siège aussi sûrement que la pesanteur de son faix, très lourd ce dense composite vaquait donc à ses occupations. Tellement sérieux que l'on aurait pu le croire coléreux, pourtant seul le souci avait pour rôle de faire froncer les sourcils de Falaedhel ; l'ire n'étant pas dans ses prérogatives, il était bien difficile de comprendre autre chose que de l'exaspération empreinte de patience lorsque les choses pour ainsi dire allaient à vau-l'eau. Dès lors, à l'adversité et à ses contrariétés une seule réponse : la volonté de vaincre à toute force. En cela, Calimenthar pouvait être fier du fidèle guerrier, qui il faut le dire ne manquait point de zèle.
L'Anedhel ayant dûment accompli ses tâches quotidiennes se leva, et poussa un énorme soupir, de ceux qui extériorisent un ennui quasiment palpable. Que ne fallait-il pas faire afin de protéger les enfants de la Mère ? Que n'avait-il point fallut faire !? Révoquer le Souffle de nombreux frères ? Le Conui d'Eteniril était prêt à donner sa vie pour l'Œuvre et ainsi maintenir le fragile équilibre qui leur avait été donné de protéger. Le Seigneur Protecteur d'Eteniril Telenwë, son ami – ce sentiment d'affection voulait dire beaucoup pour le vieillard qu'il était – avait placé toute sa confiance en lui, ainsi voulait-il être digne de son peuple, et ce depuis qu'il avait il y a bien longtemps de cela endossé le costume martial.
Falaedhel marchant sans but précis dans quelque couloir de racines enchevêtrées, non loin du Temple de Kÿria, se questionnait à outrance, se remémorant de bien funestes événements. L'Ornedhel en lui sommeillait depuis des millénaires, si l'on peut dire ainsi au risque de léser la nomenclature, c'est qu'il savait l'Enfant de la Mère ne pas avoir à être réduit à son mode de vie ni à l'éthique qui l'animait, mais seulement à sa bienveillance. Le Taledhel en souffrait depuis sa plus tendre enfance et n'avait connu que le clivage social au sein même de sa race et il se résignait de ce qui divisait malheureusement tant son peuple... Il avait arrêté de vouloir comprendre, et c'est depuis la guerre civile Etenirie qu'il en avait accepté les frais et les conséquences, quand bien même essayait-il depuis le Voile d'y remédier. Falaedhel, s'il avait un jour lointain haït l'Ornedhel pour sa férocité et la dénégation de leur homologie, il avait désormais renoncé à leur communion et prônait uniquement la mitoyenneté Noss Citadin et leur bénigne corrélation.
D'une façon plus tabulaire, il est...
Prévoyant. A la capacité d'avoir toujours un plan en tête, raison pour laquelle assez tôt Falaedhel s'est vu hisser dans la hiérarchie martiale de sa Cité. Organisé. Ne se laisse jamais déborder, préfère toujours achever une tâche plutôt que de la reléguer au lendemain, pour cela il délaisse loisirs et divertissements. Méticuleux. Se doit de peaufiner à l'excès tout ce qu'il fait, ce qui rend chronophage chaque entreprise que l'elfe aime donc à lisser, poncer et vernir jusqu'à la perfection.
Capacités magiques :
Aucune capacité magique est à constater. Cependant, s'il en est, Falaedhel perçoit infimement la Symphonie des Arbres, s'étant ouvert à elle durant le Voile ; elle n'est qu'un léger bourdonnement, le lointain écho de ses propres battements de cœur, un murmure qui dans l'ombre l'accompagne. Or on peut dire qu'à Elle il est Sourd car lui-même ignore percevoir quoique ce soit, aussi latente soit ladite Symphonie.
HRP:
Falaedhel Nedelh'em Drydry l'Fonda'da'mûr
Nombre de messages : 5 Âge : 1400 Date d'inscription : 25/08/2015
Sujet: Re: Falaedhel Nedelh'em • Conui d'Eteniril Mer 6 Oct 2021 - 15:16
Histoire
• GENÈSE
« Les autres nous remplissaient, ils nous donnaient une existence, un sens, une consistance. On devenait une petite part de chacun d’eux. On n’était plus jamais vide. » ¹
621° Année | IXè Cycle
Puis à l'être physique par la Mère façonné, on offrit Souffle et Libre Arbitre. Ainsi naquit d'amour le prénommé Falaedhel en Actellys, fils d'une orfèvre d'exception et d'un architecte de renom, tous deux parmi les fondateurs de ladite cité. Cet enfant des rivages comme l'indique son prénom connut ses premières heures donc si près de l'eau, qu'il en développa une attirance quasiment maladive. Et de fait, Ô combien de fois l'enfant unique ce petit précieux protégé risqua la noyade lors de ses escapades diurnes ; une chose est sûre, le tant espiègle pour ne pas dire turbulent elfe des cités, à ses géniteurs, en fit connaître des vertes et des pas mûres.
Ce que l'on considère comme étant les premières années d'un elfe furent pour le jeune Falaedhel – à qui l'on donnerait le temps de choisir un jour son nom de famille – un temps où il reçut la même éducation de tout un chacun ; l'amour d'une mère aimante, ayant momentanément cessé son labeur pour donner à son premier fils l'amour nécessaire à l'empathie de l'Œuvre, ainsi que celui d'un père ayant lui également prit congé des plans architecturaux qui l'occupaient, le temps d'apporter l'estime et la mesure requises au bon déroulement de la vie d'un Taledhel qui se respecte.
C'est un petit blond jovial que l'on vit donc très tôt gambader en dehors de la cité, côtoyant l'océan quand il ne devait pas avec son petit groupe d'amis du même âge, d'un précepteur apprendre entre autre les bases de la culture elfique ; ainsi par le soubassement qu'étaient lecture puis écriture, le jeune elfe âgé d'une vingtaine d'années s'ouvrit peu à peu aux profondeurs du savoir et des sciences, à la tentaculaire connaissance, en somme au lourd bagage Anedhel. Seulement le jeune Falaedhel étant un galopin des plus effrontés, il eut énormément de mal à s'intéresser aux choses sérieuses que l'on pouvait lui proposer et ce n'est que dans l'enseignement religieux qu'il trouva un tant soit peu de sérénité ; les remontrances n'empêchant pas au coquin de faire des siennes, ce n'est qu'à quatre-vingt-dix ans révolus que l'elfe bientôt adolescent put se projeter dans l'avenir avec quelques idées en tête, et encore.
Peu avant d'atteindre le siècle d'âge un évènement marquant vint perturber le quotidien du terrible adolescent, alors que de maître en maître passait-il son temps utile, à qui partageant sa passion pour la forge, l'herboristerie ou la cuisine à qui tentant d'éveiller en lui une quelconque affinitée pour la peinture, l'orfèvrerie, la sculpture, la musique et tant d'autres professions, cueilleur, mineur et ainsi de suite, sans résultat ; l'elfe errant d'aspirations en déceptions, mêla admiration et amour lorsqu'il rencontra pour la première fois Carafinwë, une messagère venue d'Eteniril. Qu'elle était belle sur son Fairä, aussi agile que la féline monture des bois d'Anaëh lorsqu'elle en descendait et qu'elle était majestueuse lorsque mission accomplie elle repartait vaquer à ses occupations, si loin de lui. C'est pour cette magnifique elfe rousse venue de la grande cité que Falaedhel sentit son cœur battre pour la première fois, car plus les énnéades se succédaient et plus l'envie de la revoir croissait, son image accaparant son esprit au point même de l'atteindre physiquement, c'est dire si son estomac se nouait à chaque fois qu'il pensait à elle.
Ainsi aux alentours de la sept cent vingtième année du neuvième Cycle l'adolescent commença son service militaire désirant devenir adulte par l'entraînement – durcir son corps filiforme – et la rigueur martiale – trouver un but dans la vie à la recherche de fierté –, sachant par la même occasion qu'une elfe de cinquante ans son aînée jamais ne pourrait être intéressée voire attirée par un gamin sans avenir. De fait, c'est à ce moment là que le jeune elfe commença à mûrir un projet concret et commença à s'intéresser également à l'élevage de Faïras ainsi qu'à leur dressage tout en entreprenant d'aborder à chacune de ses visites la cavalière ; sans jamais lui révéler la raison pour laquelle il commençait à orienter sa vie de la sorte, ni qu'il trouvait en sa personne son inspiration, il débuta une relation amicale avec Carafinwë qui avait pour rôle d'entretenir les liens entre cités eteniries en sa qualité de messagère.
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• VOLONTÉ D'UNE ÈRE
« Nous changeons. Tous. Irrémédiablement. Une part de nous-mêmes reste identique: le noyau, le coeur pur venu de l'enfance, mais tout autour s'accumulent tant de sédiments. Jusqu'à défigurer l'enfant que nous étions, jusqu'à faire de l'adulte un être si différent et si monstrueux que, si l'on pouvait se dédoubler, l'enfant ne reconnaîtrait pas l'adulte qu'il est devenu - et serait sans doute terrifié à l'idée de devenir cette personne-là. » ²
742° Année | IXè Cycle
Une des premières décisions du jeune adulte après avoir été bénit par Kÿria lors de la Cérémonie du Choix fut de quitter sa cité natale pour s'installer en Eteniril, c'est en effet dans ladite cité qu'habitait l'être aimé, l'elfe Carafinwë – qui n'en savait rien de cette affection qu'il avait pour elle et qui naturellement considérait le jeune Falaedhel comme tout au plus un petit frère. Lors de la cérémonie de passage, fraîchement reconnu adulte il opta pour le nom de famille de son père signifiant de la sorte que cela ne s'agissait point d'une rupture – à savoir son départ d'Actellys – mais d'une opportunité, celle de s'illustrer autant que faire se peut dans une des armées réputées d'Anaëh. À peine arrivé en Eteniril après avoir quitté le bleu océan nordique il se porta donc volontaire et c'est fort de son enthousiasme et de ce que sa muse secrète lui apportait, que sa candidature fut reçue et qu'il intégra peu de temps après l'Académie militaire de l'une des Sept Terres ; s'ouvrirent à lui alors de nombreuses étapes à franchir dans le cadre d'un long apprentissage élitiste.
860° Année | IXè Cycle
Plus d'un siècle durant Falaedhel assimila maintes techniques et savoirs martiaux. Outre le fait d'acquérir une excellente condition physique, exacerbée à l'endurance et au dépassement de ses propres limites, à l'académie on tarauda dans son crâne le bon sens, aussi l'esprit de groupe fut inlassablement instruit comme étant une dynamique fondamentale. On lui transmit également l'art du camouflage propre au corps d'armée prédilectionné, ce qui pimenta son apprentissage suivant la tendance de son ingéniosité innée. S'il excella à l'épée, la dague et l'arc devinrent les deux armes qu'il dut apprendre à maîtriser afin de devenir éclaireur. Quant à ses compétences dans le domaine de la monte, ce fut cependant en dilettante qu'il acquis le savoir-faire du cavalier en approfondissant considérablement le champ, dans la relation qu'il entretint avec le père de la chérie Carafinwë, le vieil elfe étant ancien éclaireur mais par-dessus tout éleveur de caëngals. C'est avec l'aide d'Erchamion qu'une fois ses classes achevées et faisant officiellement partie de l'armée de la cité d'Eteniril en tant qu'éclaireur, il adopta et éduqua un petit fairä qu'il appela Elendil.
Proche du quart de cycle l'elfe pouvait se targuer d'avoir réussi à atteindre ses primes aspirations, or s'il n'avait pas avancé sur une chose une seule, c'était bien sur sa pusillanimité dans le domaine de l'amour ; la fille de son tendre mentor ne saurait éventuellement jamais qu'il la portait dans son cœur, du moins pas de la façon dont il le faisait. Machinalement il transposa sa tendresse au profit de sa monture qui rapidement devint un univoque compagnon, celui de l'âme indiscutablement pour l'elfe.
9° Siècle | IXè Cycle
Ce fut à la fin du IXè Cycle que Falaedhel connut les premières tensions divisant son peuple. C'est qu'en effet, Findàrato prônant la modernité et donc la fin d'une ère en communion avec la nature, acheminait clairement son peuple vers une toute autre direction en développant culture et savoirs-faire ; en Actellys comme en Eteniril et ailleurs, l'urbanisation se fit sous l'influence du Roi Philosophe d'autant plus ressentir que des conflits entre Cités et Noss éclatèrent, d'abord sous forme d'échauffourées pour progressivement marquer l'histoire Anedhel de combats de plus en plus virulents, résultant hélas d'un clivage bientôt irrévocable.
C'est également pendant ce dernier siècle que les parents du jeune elfe décidèrent de quitter ce qui était devenu leur Terre Ancestrale, pour plusieurs raisons, la principale étant l'édification de ce qui deviendrait le majestueux Fort Ellyrion. Ainsi œuvrant de concert avec d'autres artisans du Royaume entier ils s'atelèrent aux portes d'Anaëh à la construction de l'enceinte militaire plusieurs dizaines d'années durant ; de ce départ Falaedhel n'en souffrit point, bien au contraire il bénit le choix de ses parents en leur promettant un jour faire partie de ceux qui soutiendraient la future place forte sylvaine.
La mise à mort de quelques rares Ornedhels n'avait de cesse de hanter le Taledhel qu'il était malgré le fait qu'elles eussent été justifiées par ce que l'on nomme légitime défense, son cœur pleurait son tragique destin. En fin de siècle Falaedhel s'illustra sur le terrain en tant qu'éclaireur, suite à une embuscade ornedhelle à laquelle lui et ses homologues survécurent uniquement grâce à son franc parlé puis surtout en raison de la forte relation qu'il semblait entretenir avec sa monture ; ce fut naturellement pour l'Anedhel, sinon une expiation, une petite victoire. Par la suite, ses partenaires demandèrent à figer leur groupe en un détachement immuable. Il en accepta les honneurs en tant que caporal la direction du petit groupe exclusif d'éclaireurs, avec la bénédiction de leurs supérieurs hiérarchiques et menant à bien les missions que ces derniers aménageaient pour eux.
150° Année | Xè Cycle
Falaedhel Nedelh'em qui avait de peu dépassé le demi cycle d'existence croyait en les Dieux aussi sûrement qu'ils l'accompagnaient dans chacune des ses démarches, façonnant avec Tradition sa morale. Aussi, lorsque la femme du Roi Philosophe fut retrouvée morte et que vraisemblablement de chagrin il décéda à son tour, Falaedhel ne put qu'en accepter l'augure, c'est d'ailleurs loin de la capitale que se trouvaient sa vie et ses centres d'intérêts, dès lors, que le régent Caranthir ou un autre veille au contentement de leur peuple, le jeune caporal ne s'en satisfaisait pas moins. C'est quelque temps plus tard qu'un nouveau Seigneur Protecteur que l'on surnomma Roi Mystique prit les rennes du royaume Anedhel ; son règne fut bercé par la religion à laquelle il voulut force est de constater accorder sa prime dimension au sein de la société ; vivant cela d'une manière empirique, l'éclaireur consolida en cette fanatique période sa foi autour des Cinq – naturellement auprès de Kÿria – sans toutefois renier Calimenthar – ennemi séculaire de la Mère, soit –, sans prétention il prit l'habitude de fréquenter un petit monastère et d'y parfaire son art du combat, et autres enseignements car malgré tout le Guerrier avait-il en sa faveur quelque authenticité.
Loin de se douter qu'il assisterait de son vivant à de nombreuses successions royales et seigneuriales, c'est d'un œil distrait qu'il suivit les déboires du règne de Glorfindel et les écarts de l'épouse de ce dernier, Ánië, avec le Protecteur etenirilien de l'époque, effectivement son affairement à quoi il accordait tout son temps rivalisait avec son opiniâtreté à prouver à Carafinwë son amour pour elle. D'élevage en caserne, de cavalcades en routine, dès qu'il le pouvait Falaedhel cherchait la compagnie de la messagère afin de partager leur attrait pour les animaux – notamment les félins –, et la divine nature, lui, citant le profond bleu nordique océan de son enfance, et elle, les chemins zébrés par lesquels évoluait-elle sincèrement. Leur relation devint si forte qu'une amitié tutélaire les enveloppa tout entiers. Tout ce temps elle ne refusa point son amour enfin avoué, seulement, il ne reçut en retour pas le traitement analogue. C'est que si complicité et tendresse il y avait, l'elfe rousse avait cela de particulier qu'elle préférait aux hommes, les femmes ; d'une telle situation il ne s'offusqua en rien et respecta ce juste milieu tout en ne pouvant pas quant à lui renier ses sentiments. Si son fairä Elendil avait rendu l'âme plusieurs décennies auparavant, son nouveau compagnon Ulmo, et Níniel la monture œuvrant de concert avec Carafinwë dans leur rôle de messagère, étaient issus de la même portée et avaient reçu la même éducation, en cela tout du moins étaient-ils liés, ainsi en ce premier quart de cycle il pouvait se targuer d'avoir une famille aussi atypique soit-elle.
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Dernière édition par Falaedhel Nedelh'em le Mar 19 Oct 2021 - 11:18, édité 2 fois
Falaedhel Nedelh'em Drydry l'Fonda'da'mûr
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Sujet: Re: Falaedhel Nedelh'em • Conui d'Eteniril Mar 19 Oct 2021 - 11:15
• LIEUTENANT FALAEDHEL
« En acceptant l'honneur du commandement, on en acceptait aussi les servitudes. La fierté de présider aux destinées d'une belle unité était une chose, mais il fallait aussi supporter la responsabilité d'assurer les revers de fortune et les imprévus. » ³
300° Année | Xè Cycle
Aux aurores de la menace daedhelle, le caporal Nedelh'em qui, loin de se douter du funèbre destin que la couronne essuyait, vaquait à son présent, passant la plupart de son temps en reconnaissance de terrain. À l'orée des bois, côtoyant les frondaisons de l'autre côté de la pierre, ses missions n'avaient rien de bien périlleux, et si son groupe ne s'enfonçait point trop en avant, ils recueillaient au possible les informations nécessaires afin de connaître un tant soit peu ce diaphragme sylvain entourant la cité ; classifiant les zones, entérinant des mouvements, déterminant des points stratégiques et situant des lieux de pontes, de tanières ainsi que de chasse, les éclaireurs eteniriliens n'avaient de cesse de parcourir tant bien que mal ce que les Terres Ancestrales abritaient en leur sein, sans omettre que certaines zones décelaient beaucoup trop de dangers et de secrets pour oser y pénétrer. A six cent soixante-dix neuf ans il devint lieutenant éclaireur par le mérite, c'est que son assiduité et son dévouement n'avaient d'égal que ses compétences empreintes d'humilité. En quatre cent du dixième cycle il apporta aux conflits divisant Noss et Citadins tout son savoir-faire ainsi que son empathie, cela ne suffit malheureusement pas à empêcher des pertes de part et d'autres.
500° Année | Xè Cycle
Les neuf cent ans de Falaedhel approchant, il reçut une invitation à rejoindre les forces armées d'Ellyrion où l'on aurait eut prétendument besoin de sa maestria dans l'art de la reconnaissance et de l'assimilation des terrains hostiles. Si la tentation fut grande – entre autre car il avait promit un jour à ses géniteurs qu'il défendrait la Porte d'Anaëh à laquelle construction ils avaient œuvré –, la fierté de relever de l'armée d'Eteniril était d'autant plus grande qu'il ne put se résoudre à la quitter. Non sans gêne il refusa l'honneur fait de par la sollicitation, or le sentiment élevé de dignité vint ternir cette gêne illégitime, c'est qu'il n'avait trahit qu'une promesse rendue caduc par son évolution, rien de plus. Les vieux parents Nedelh'em père et Valarins mère, qui avaient personnellement porté le message jusqu'en terre etenirilie de ce refus ne s'en offusquèrent point et rentrèrent par la suite avec la réponse négative du fils tout aussi fiers de son parcours et de ses choix ; ainsi un lieutenant etenirlien renforça davantage l'orgueil de sa terre natale.
550° Année | Xè Cycle
Le calme régnant sur le royaume, Falaedhel décida du jour au lendemain de changer de spécialisation martiale, après près de sept cent années exercées au sein des éclaireurs d'Eteniril. Pour cela, ne voulant point quitter sa position sans que relève soit faite il aguerrit son plus fidèle camarade éclaireur, formant celui-ci afin qu'il officie à sa place en tant que lieutenant. Lorsque passation fut faite l'elfe non loin du millénaire d'âge redevint adepte et troquant l'arc et la dague contre l'épée, il s'adonna à l'apprentissage de cette dernière avec acharnement ; si l'on devait trouver une explication à tout cela, la plus plausible serait sa rupture – amicale – avec Carafinwë qui non contente de s'amouracher de la Capitaine Éclaireuse d'Eteniril, lui tint un discours des plus moralisateurs, blâmant injustement son obstination à la courtiser depuis de nombreuses années. C'est prompt à la colère que le lieutenant somme toute réfléchi et mesuré remercia son amie pour sa sincérité et, profondément blessé s'évertua à penser pour lui à la meilleure des solutions. Afin de ne point sombrer dans quelque dépression ou gouffre amer, l'elfe soigna son orgueil par la sublimation, et il n'y eut effectivement pas un seul jour où malgré son accession au corps d'armée escompté, on ne le vit s'entraîner corps et âme. Ce n'est que pour son expérience acquise dans la pratique et la rigueur martiale – peu importe sa spécialisation – et ce des centaines d'années durant, qu'il accéda rapidement et nouvellement à la lieutenance en sa qualité de remarquable épéiste et de meneur d'hommes émérite.
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• SOMBRES AUSPICES & AVÈNEMENT
« Donc, premièrement, permettez-moi d'affirmer ma ferme conviction que la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même — l'indéfinissable, la déraisonnable, l'injustifiable terreur qui paralyse les efforts nécessaires pour convertir la déroute en marche en avant. Lors de chacune des noires heures de notre vie nationale, un franc et vigoureux commandement a rencontré cette compréhension et ce soutien du peuple même qui sont essentiels à la victoire. Et je suis convaincu que de nouveau vous lui donnerez votre soutien en ces jours critiques. » ⁴
700° Année | Xè Cycle
La vie, l'Éternité, la lassitude et l'âge aidant, elle s'estompe puis laisse à la mortalité sa place. Falaedhel Nedelh'em, bretteur hors pair et lieutenant épéiste de l'armée etenirilie, ayant alors dépassé le millénaire, ne fut point dérouté par le décès de son paternel auquel à temps il ne parvint point à souhaiter reposant voyage vers les Terres d'Émeraude. Le très vieil elfe qui avait depuis un certain temps élu domicile à Alëandir, ayant volontairement décidé de rejoindre le Monde du Dessous et ce sans dire adieu à son fils bien-aimé, on vit quelques jours plus tard ledit fils unique au chevet de sa mère, priant pour que le trépas de cette dernière ressemble à celui de feu son compagnon de vie, paisiblement accéléré par le culte de la Voilée ; elle mourut souffrant peu, excusant le père d'avoir quitté ce monde sans prévenir Falaedhel, puis bénissant son enfant, l'encourageant, bienveillante, à continuer de suivre la Voie. S'il en souffrit, il intériorisa sa peine, excessivement solennel dans l'âme pour oser la révéler. Pour se consoler il justifiait ce départ, damnant le Mal de l'Éternité, respectant toutefois leur choix, lui même ne pourrait se résoudre un jour à voir un deuxième cycle de vie obscurcir ses espérances. Peu avant la sept centième année du dixième cycle, le lieutenant séjournant encore à Alëandir après avoir retardé son retour en Eteniril afin de vivre pleinement son deuil, débuta contre toute attente une relation fusionnelle avec une prêtresse de Kÿria. Alors, de leur amour une graine semée retint davantage Falaedhel pour qui son séjour à la capitale prit l'allure d'une villégiature forte en émotions et riche en espérance. Profitant de ce temps de répit, c'est que jamais auparavant il n'avait prit soin de sa propre personne, tandis qu'Eteniril respectait son choix sans toutefois s'acquitter du désir de le voir revenir parmi les siens, il se maria à la capitale. Elerinna Sylfiel, alors âgée de huit cent vingt années et Arpenteuse du culte de la Mère, devint en 700 du Xè Cycle Guide à la naissance de leur premier enfant, qu'ils prenommèrent Faleorn. C'est sous le règne de Golradir donc que les nouveaux parents célébrèrent la naissance de leur premier fils, hélas, un jour après la Cérémonie du Don et ignorant tout encore du massacre perpétré lors d'une embuscade au Lac Uraal, la mort de Caranthir et de nombreux autres Anedhels, la Cité Éternelle fut assiégée. Au vu du nombre d'effectifs restreint car les troupes d'Alëandir s'en étaient allés défendre la terre ancestrale, Falaedhel en sa qualité de lieutenant fut rapidement mandaté par Telrunya – diplomate aux commandes de la cité –, à la défense donc d'une portion de la Merveille Sylvestre. Ensemble, sœurs et frères Taledhels repoussèrent l'envahisseur avec hardiesse, non sans perte. Ce fut lors dudit siège que le vieil elfe désormais comblé par une famille aimante se rendit compte de son âge somme toute avancé, ses parents avaient quitté ce monde et il les suivrait indubitablement. C'est habité par ses forces mais surtout par ses faiblesses qu'il vivrait encore un temps. Il était certes blindé par l'expérience d'une vie martiale dévouée, or se sentait-il amoindri par la peur de perdre ses êtres chers qui ne demandaient qu'à vivre ? Peut-être ignorait-il qu'inversement cela pouvait se concevoir, pouvait-il être hardi par la peur et entravé par ses acquis ? Toujours est-il que les elfes marqués par le tragique événement s'en sortirent tant bien que mal de tout cela ; si lui, manqua de peu de perdre l'usage de son bras n'eût été l'aide magique apportée, son jeune ami etenirilien Neraën qui s'en était allé combattre au plus proche la première armée eldéene qui leur été permise d'appréhender, et s'il combattit avec courage et qu'il survécut à la bataille, il en revint tout chamboulé. De fait, après avoir essuyé une explosion magique et évité de peu la mort, le lieutenant des Aigles fut rapatrié à la capitale et fut pris en charge pour cause de troubles post-traumatiques s'opérant en lui. L'elfe millénaire, s'il fut déstabilisé par les déboires de son tendre compagnon etenirlien, il n'en laissa rien transparaître, soutenant au possible le jeune lieutenant mais surtout lorsqu'on lui permettait de le voir. Falaedhel n'apprit que plus tard par correspondance que son meilleur ami demeurant à Alëandir quitta l'armée pour apprendre les secrets de l'Art. De retour donc en Eteniril accompagné de son épouse Elerinna et de leur fils, il ne tardèrent point à mettre au monde un second enfant, une magnifique petite elfe prénommée Fëanturi née la sept cent quarante et unième année du Xè Cycle. C'est également peu de temps après qu'il devint capitaine épéiste de l'armée locale d'Eteniril, fort de son pondéreux bagage, et prêt à tout pour protéger les siens au sens large du terme. C'est sans compter sur leur incroyable prolificité, probablement dûe à leur transcendant amour, et chose plutôt rare chez le peuple sylvain, Elerinna et Falaedhel purent se targuer quelques cent années avant le nouveau Cycle, de concevoir de magnifiques – faux – jumeaux, Severan et Atheleen. La mère dédia tout son temps à leur éducation tandis que leur père, récemment nommé Commandant des Armées d'Eteniril ne put complètement se soustraire cette fois-ci à ses responsabilités à l'instar de son épouse et tenta tant bien que mal de jongler cent ans durant entre l'éducation des jumeaux et son engouement dans ce nouveau poste ; s'il ne put se dédoubler, Falaedhel comme à son habitude réussit à accomplir dûment ses tâches.
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NŒUD & CHAOS S'ALIGNENT
« Vénérer ce qui se tient devant nous. Ne rien attendre. Se souvenir beaucoup. Se garder des espérances, fumées au-dessus des ruines. Jouir de ce qui s'offre. Chercher les symboles et croire la poésie plus solide que la foi. Se contenter du monde. Lutter pour qu'il demeure. » 5
999° Année | Xè Cycle Dernier mois...
Le soleil brillait de mille feu en ce Verimios de l'An 999. Les éphémères enfants d'Elenwë attendaient impatiemment l'éclipse totale qui marquerait la fin d'un Cycle, naturellement le début d'un autre. Les elfes quant à eux attendaient patiemment l'événement que les plus anciens d'entre eux relataient, pour avoir vécu similaire épisode un millénaire plus tôt. Falaedhel Nedelh'em était de ceux-là. Pour autant, ce n'est point le changement de cycle que le capitaine avait en tête, mais plutôt la force daedhelle comme on en avait jamais constaté auparavant qui s'amassait à Yutar, pâle imitation de sa sœur jumelle, Ellyrion. Aussi, rêvait-il de cette dernière, opiniâtre forteresse faisant office de porte au Royaume elfique, dont l'ennemi voulait s'emparer avant de pénétrer plus avant en Anaëh. C'était sans compter l'amour des elfes pour la Prime Forêt, ainsi si la menace imminente n'attendrait guère que le Fort bénéficie d'une quelconque préparation, les renforts ardamiris et claniques s'ébranlèrent avec force conviction. Ce n'est qu'à distance par le biais de faucons voyageurs que le capitaine des fantassins eteniriliens suivit ce que l'on surnomerait plus tard la Débâcle d'Ellyrion. Or de l'issue il n'eut d'écho que bien plus tard.
Le soleil brillait de mille feu lorsqu'une ombre interceptant sa course décida de teinter ce premier de noir, couronnant d'une chatoyante auréole, l'astre devenu aussi sombre qu'un cœur daedhel. Et si le phénomène était sensé durer entre trente minutes et deux heures selon quelques ouvrages historiques et les réminiscences millénaires du vieil elfe, celui-ci s'éternisa, laissant à la nuit une souveraineté jusque là partagée. Alors la sylve se déchaîna et laissa s'exprimer sa verdoyante richesse, les racines crûrent émergeant de la terre avec fureur, les arbres-frères révélèrent leur magnificence, ainsi alors que la nuit prolongeait sur le monde son mystérieux opaque couvert, les fils de la Mère vécurent ébaubis ce que la Main divine avait à écrire, et ce un mois durant. Falaedhel que la crainte de voir Ellyrion détruite avait rendu impatient d'une bonne nouvelle venant d'Alëandir, s'était emmuré dans un profond silence, et s'il n'avoua point ses craintes à ses pairs, le terrible voile et son déchaînement sylvestre, il fut effrayé comme jamais auparavant. D'aucuns quittaient déjà la cité etenirlie que la nature semblait vouloir reprendre sous son joug évinçant sur son passage la pierre Taledhelle, tandis que d'autres à l'instar du capitaine essayaient d'assimiler un tel changement, en observant impuissants les modifications qu'apportait l'éternelle nuit. C'est réconfortant les stoïques, et bénissant les sortants rechapés que la cité vécu tel céleste épisode.
« A cela rien à dire. Les peuples comme les astres ont le droit d'éclipse. Et tout est bien, pourvu que la lumière revienne et que l'éclipse ne dégénère pas en nuit. » *6
Enfin, lorsqu'à l'improviste le jour revint éclairer l'Œuvre, Eteniril puisque grignotée par la beauté verdoyante, elle ne fut qu'un aperçu de ce que la forêt avait voulu épancher, le renouvellement d'un monde, bercé disait-on par une éveillée Symphonie.
C'est quelques jours après avoir essuyé l'obscurité du Voile que des faucons voyageurs apportèrent finalement la redoutée mauvaise nouvelle : Fort Ellyrion avait été ravagée par les combats, la porte d'Anaëh que Falaedhel rattachait au souvenir de ses parents, n'était plus. Elle avait succombé aux attaques, comme seule consolation les elfes plutôt que de la laisser entre les mains ennemies avaient piégé la forteresse qui, implosant avait emporté dans la mort, de sombres malheurs, pour ainsi dire moults daedhels. Les elfes qui purent stabiliser un front aux portes de la sylve, sous les frondaisons, avaient alors vécu comme partout ailleurs le voile, et si les noirelfes s'étaient repliés à Yutar, les enfants de la Mère n'avaient plus qu'une chose aux lèvres, ce que Kÿria avait bien voulu leur témoigner, sommation divine de leur inconvenance à l'égard de la Prime Œuvre. Vint alors perturber davantage le Peuple Éternel, transcendante fissure, conséquence de la métamorphose d'Anaëh.
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Dernière édition par Falaedhel Nedelh'em le Lun 30 Jan 2023 - 10:22, édité 3 fois
Falaedhel Nedelh'em Drydry l'Fonda'da'mûr
Nombre de messages : 5 Âge : 1400 Date d'inscription : 25/08/2015
« Ceux qui ont lutté dans les siècles disparus, à quelque parti, à quelque religion, à quelque doctrine qu’ils aient appartenu, mais par cela seul qu’ils étaient des êtres* qui pensaient, qui désiraient, qui souffraient, qui cherchaient une issue, ils ont tous été, même ceux qui, dans les batailles d’alors, pouvaient paraître des conservateurs, ils ont tous été, par la puissance invincible de la vie, des forces de mouvement, d’impulsion, de transformation, et c’est nous qui recueillons ces frémissements, ces tressaillements, ces mouvements, c’est nous qui sommes fidèles à toute cette action du passé, comme c’est en allant vers la mer que le fleuve est fidèle à sa source. »7
XIè Cycle Premières années...
Dans les cieux couvrant ce monde un deuxième astre sélénique avait prit place, tandis qu'en Anaëh la sylve croissait continuellement. Chaque soir en ce début de cycle, depuis la cité d'Eteniril, Falaedhel n'avait de cesse d'observer les deux lunes toisantes, et il pensait inlassablement à ses enfants et au monde dans lequel ils grandiraient. Entre menaces et sombres auspices cela ne le rejouissait guère en soi, mais il faisait preuve d'optimisme en envisageant l'avenir dans lequel ils déverseraient immanquablement tout leur potentiel, car potentiel il y avait. Le matin Elerinna et Falaedhel s'étonnaient du caractère de leur fille aînée Fëanturi, âgée de presque deux cent soixante ans, ainsi que de leur fils aîné, Faleorn quant à lui bientôt âgé de trois cent ans, et que la fougue semblait ne point vouloir quitter. Respectivement adepte de la Voilée et moine de Calimenthar, les deux jeunes adultes absorbés par leurs responsabilités ne se laissaient guère abattre par les temps qui courraient, tandis que leurs jumeaux adolescents ne savaient quant à eux sur quel pied danser alors que leur peuple semblait se diviser davantage suite à l'éclipse sacrée. Qui devaient-ils croire ? Et comment se comporter ? Tant de questions si peu de réponses. La nuit en se blotissant l'un contre l'autre, les deux parents oubliaient imperceptiblement les déboires sylvains, la pression que la Mère avait par courroux sur eux décidé de faire peser : si vraisemblablement les Elfes s'étaient écartés de leur prime dessein, celui de protéger leur Sœur Anaëh, désormais se scindaient-ils selon leur conviction, choisissant soit de s'amender sans oublier leur passé, soit de drastiquement changer de schéma, les deux possibilités pouvant être interprétées par malheur comme étant l'unique solution. Les elfes tendaient dangereusement vers quelque dangereux fratricide...
« De ce que je peux supposer, les cités voisines sont, comme la nôtre, désertées, Elerinna, et je crains le pire si le clergé de la Mère ne vient pas apaiser les esprits de ceux que les extrémistes ameutent. Nous ne pouvons quitter nos demeures et abandonner l'histoire que nous avons ici bâti. Se repentir et s'améliorer, oui, oublier et foncer tête baissée, cela je ne peux le concevoir... – Je comprends, Fal, tes craintes, or je ne peux les partager. En tant que Guide, mon rôle n'est pas d'influencer, mais tout au plus de prémunir contre la maladie qu'est l'inconvenance... – Mais... Qu'en est-il du Royaume que nos ancêtres ont bâti, qu'en est-il de... – Seul l'avenir nous le dira, tant que Ses Enfants ne trouvent la Voie seuls, nous ne pourrons intercéder... Ici en Eteniril, le clergé lui-même tend à se scinder en deux, d'aucuns jubilent et célèbrent ce qu'ils considèrent être un nouveau chemin à emprunter, certains à mon instar déplorent la situation dans laquelle juste et raisonnable se confondent, or, nous nous en remettons à la Mère et en la confiance qu'Elle a placée en nous... Entre temps, vois comment ce qui nous entoure a le mérite d'être beau ! – Ce que je fais, et maintenant en ta compagnie... Je ne peux malgré moi observer vers quoi nous tendons... »
Falaedhel ne pouvait cependant pas se résoudre à seulement voir la beauté de cet invraisemblable épanouissement de l'essence sylvaine et c'est donc au milieu de ce climat délétère que l'elfe dû observer le côté moins beau de la chose, essuyer les premiers affronts perpétrés, et les premiers morts à déplorer. En effet, dès que les derniers elfes de pierre eurent quitté la cité pour rejoindre ceux des bois, l'inimité grandissante créa de tangibles conflits ayant pour terrain de jeu mines et carrières. Au fur et à mesure des années s'esquissa le début d'une guerre intestine entre elfes des Cités et Noss, celle-là même que des siècles auparavant, le Commandant des Armées Etenrilies avait tant redouté et craint, rappelant fatalement à lui les anciennes dissensions qui l'avaient jadis tant fait souffrir. De ces premières années du XIè Cycle, Falaedhel apprit à composer dans l'unique but de protéger la vie, et de préserver un semblant de paix.
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Sylvana Alatariël avait succédé à Vioron Aloderentariel qui, lui, avait succédé à son propre père, tous trois en tant que Seigneurs-Protecteurs de la fière Eteniril ; Falaedhel qui avait conseillé autant le premier que le deuxième ainsi que la dernière, déplorait depuis quelque temps la disparition de celle-ci. En effet, voilà qu'après avoir donné naissance à un enfant, elle s'était volatilisée, laissant au Haut-Conseil la lourde tâche de diriger Eteniril après la Longue-Nuit. De concert Conseillers et Haut-Conseillers ainsi que membres du clergé avaient tant bien que mal endigué la situation, laissant à la forêt le droit d'investir la cité comme bon lui semblait ; de ce fait, si les tensions entre Noss et Cités restèrent palpables, rien ne vint tragiquement perturber la paix fragile d'Eteniril.
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En Verimios de la septième année du XIè Cycle, une nouvelle Dame-Protectrice vint à être intronisée en Eteniril, au grand bonheur de Falaedhel et non sans sa recommandation. Tour à tour capitaine auxiliaire puis conseillère de feu Sylvana, Valaranna Laicolassë qui s'était, pour l'éducation de ses filles, quelque peu éloignée de la politique, avait refait surface et après maintes tergiversations enfin avait été nommée Protectrice de la Terre Ancestrale dont elle était issue. Eteniril pouvait finalement se reposer sur une figure qui semblait être aussi prometteuse que ses prédécesseurs, soit la surnommée Ringwë, et il pouvait quant à lui, Falaedhel, se reposer tout court et relâcher un peu de pression, celle-là même qui pesait sur lui depuis le Voile.
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« Un bois n'a jamais refusé l'asile. Les humains, eux, envoyaient leurs bûcherons pour abattre les bois. Pour administrer un pays, la règle est de le défricher. Dans un royaume en ordre, la forêt est le dernier bastion de liberté à tomber. » 8
« Va, fils courageux, si tu le dois. La Première Œuvre a besoin de toi, indubitablement. »
Telles furent les seules paroles que Falaedhel prononça lorsque son fils Faleorn partagea avec lui son envie de rallier les forces Daranovanes, dans l'optique d'envahir la Péninsule. C'est que depuis plusieurs années déjà, la forêt n'avait cessé de croître, non contente de se déchaîner elle grignotait les terres qu'elle avait jadis perdu ; les arbres millénaires sans scrupules abattus renaissaient en Aduram depuis le Voile, ainsi les humains mesquins et ignares avaient répondu en coupant à tout va les Arbres-Frères. Si des escarmouches avaient bien eu lieu et que les Noss présentes à la frontière avaient entamé une défense plutôt offensive, le Trône-Blanc avait quant à lui envoyé une délégation à Diantra – démarche fort diplomatique, cela dit peu concluante –, ainsi les cités frontalières Malareg et Daranovan se préparaient-elles à la guerre. Faleorn, moine guerrier de Calimenthar n'avait pas eu besoin de se trouver une excuse et c'est avec la bénédiction de ses parents qu'il suivit son culte répondre aux affronts perpétrés par la sous-race humaine.
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• AUX ARMES ET CAETERA
En l'an 7, il va sans dire que le Haut-Conseil tenta d'empêcher l'obtuse Dame-Protectrice de se rendre au front elfico-drow à la suite des caravanes chargées de vivres qu'elle avait au nom d'Eteniril accordé aux frontaliers en proie aux fâcheux harceleurs daedhels. La Dame-Protectrice Ringwë n'était pas connue pour son manque d'empathie, et c'est après maintes tergiversations qu'elle finit par convaincre ses plus proches conseillers que sa présence à la frontière était nécessaire, qu'Eteniril devait enfin se montrer actrice en protégeant comme faire se peut la Terre Sœur. La Protectirce en tête du cortège ferait belle figure du soutient tant espéré par les protectorats les plus éloignés du conflit.
Quelques mois plus tard, et pour la seconde fois en si peu de temps, Falaedhel qui s'était vu obligé de rester veiller sur la cité, se retrouva gardien de l'épée liée à la charge de Protecteur d'Eteniril lorsqu'ils apprirent la disparition de leur dirigeante ; en outre, la tension au front ne suffisant point, Eraïson avait été subrepticement envahie et officiellement occupée par l'ennemi.
En l'an 8, se répéta en Eteniril la même rengaine, les mêmes recommandations au Conseil quant au choix de leur nouveau Protecteur, concernant cette fois-ci non pas feu sa protégée Ringwë, mais son ami Neraën ; une nouvelle intronisation, une nouvelle passation de l'épée représentant le pouvoir en Eteniril, une nouvelle cérémonie, et l'Aube dans tout cela qui assermentait leur nouveau guide. Falaedhel ne pouvait se réjouir de tout cela, commençant à sentir sur lui le poids des années et les mêmes erreurs qui titillent et qui menacent de se reproduire, il s'emmura dans une résolution qu'il voulait nonobstant solide.
Aussi, beaucoup trop vite se posa la question d'Eraïson et de sa reprise, et si Eteniril attendit qu'un régent au Trône-Blanc soit nommé – Dyarque avait résolument abandonné ses royales fonctions – il fut acté que la Terre Ancestrale du Commandant des Armées Etenirilie participerait au mouvement créé par la Protectrice d'Ardamir afin de reprendre la cité frontalière tombée entre les mains daedhelles.
Si Neraën avait prit les rennes du commandement des forces armées d'Eteniril en sa qualité de Protecteur mais surtout d'ancien Capitaine des Aigles, le Commandant des Armées d'Eteniril avait quant à lui rejoint le front afin d'apporter son aide à l'armée royale, tandis qu'Eraïson s'apprêtait à être enfin reprise. Non sans mal. Non sans sang. Non sans peine. Non sans larmes et non sans sueur.
De fait, si peu de jours après la reprise d'Eraïson qui hélas ne serait après tant d'horreurs perpétrées plus qu'un amas de ruines devenues cimetière, cest au Front Sud que les drows contre-attaquèrent alors ; la Sylve ne supportant plus les souffrances d'un tel affront se lia aux siens et c'est de concert qu'Armée Royale, Noss, Faune et Flore repoussèrent de plus belle l'envahisseur jusqu'à ce que les contreforts d'Ellyrion soit visible.
Certes vainqueurs les elfes en gardèrent du tragique événement un goût amer ; la forêt brûlée rivalisant avec les innombrables pertes ne put pour ceux pouvant clairement l'entendre, qu'atteindre de peine morose la Symphonie, mélodie d'une Mère meurtrie qui dénombre ses enfants morts.
Et moults blessés.
Si Falaedhel n'essuya que quelques égratignures, son ami Neraën avait par trop fricoté avec l'Art et flirté par la même occasion avec la Gardienne Tari. On murmurait qu'à l'instar de Halyalinde, il était dangereux car devenu fou, du moins peu s'en fallait. Le Commandant des Armées d'Eteniril qui ne put à regret longuement s'attarder en terre Ardamirie, retrouva rapidement l'amour des siens en Eteniril, c'est sans compter les dissensions qui rapidement naquirent en l'absence du Protecteur que l'on considérait depuis sa nomination, beaucoup trop proche des elfes des bois...
Qui l'eût cru qu'un jour il deviendrait un rebelle à sa propre cité. Falaedhel essuya une tentative d'empoisonnement ratée et avait nouvellement échappé de peu au trépas, c’était sans compter sur son fils Severan qui l'en avait écarté de si peu ; la lance ennemie avait toutefois transpercé sa cuisse et c'est blessé de la sorte que le Capitaine avait, accompagné de l'adolescent et de quelques autres fidèles soldats, fuit Eteniril. Rien n'allait plus en ce mois de Barkios d'Automne de cette neuvième année, d’une ère étrange, réellement ancrée dans la continuité déliquescente de leur histoire.
Voilà que les tensions, en l'absence du Seigneur Protecteur, n'avaient fait qu'accroître, malgré les efforts du Régent Telleran d'apaiser la naissante – plutôt ancestrale, actuellement latente – discorde entre Citadins et Noss ; d'aucuns avaient profité de l'état vaporeux de la situation pour y semer les graines d'un conflit officiel. Si les elfes des bois avaient quant à eux immobilisés maintes caravanes aux abords d'Eteniril, les Citadins, du moins de virulents conseillers mécontents de la quiétude instaurée par Neraën, avaient fomenté et mis en œuvre une sépulcrale machination. Deux Haut-Conseillers avaient, dans des circonstances douteuses, disparus, quant au troisième également Régent, avait été retrouvé mort d'une flèche Noss. Loin d'avoir les idées claires quant à la véracité de tels événements, le Capitaine des Armées d'Eteniril n'avait eu plus aucun doute lorsque les traîtres s'en étaient pris à sa personne. Une guerre civile ne tarderait hélas point à éclater, fatalement la trêve instaurée entre citadins et noss ne serait bientôt plus qu’un souvenir.
Une semaine suivant leur échappée, Falaedhel ayant pu regrouper autour d’un campement ses hommes, rebondit sur le choix d’une contre-attaque fugace afin de reprendre la cité avant que cela ne dégénère complétement, et au mieux récupérer quelque preuve attestant de manigances responsables de quiproquos ; visant l’Aube, cet artefact magique lié à la cité et à la charge de son protecteur. S’ils n’eurent point d’aide Noss, du moins ces derniers leurs permirent-ils d’investir ce lieu dissimulé entre les frondaisons, afin de s’organiser, lieu qu’ils ne tardèrent pas à quitter dès lors qu'ils y furent découverts ; c’est à cette occasion que la Protectrice d’Ardamir qui s’était retrouvée en leur compagnie par un hasard tragique, se retrouva prisonnière des Citadins venus mater la rébellion naissante.
Le Capitaine rebelle à sa cité était jusqu’alors seul chef représentant des habitants de la cité d’Eteniril, du moins de ceux des pierres qui n’avaient point perdu la raison. C’est lors d’un Conseil des Sages que Falaedhel apprit le retour de son ami Neraën et que d'un mouvement conjoint des rouages impliquant différentes pièces – druides, mages, citadins, noss, guerriers, soldats, jeunes, anciens, Foi et Symphonie... – se mirent en place dans le but d’étouffer le problème dans l’œuf avant qui celui-ci n’éclose. Or si les péripéties n’eurent que le choix de s’enchainer, rien ne se passa comme prévu. En effet, tandis que la guerre civile s’enlisait dans un terrain bourbeux, d’autres vies vinrent s’ajouter au gouffre macabre grandissant et certains acteurs majeurs de la trame se retrouvèrent fait prisonniers ou dans de bien mauvaises postures ; aux portes de l’hiver, les jeux furent lancés : Neraën prisonnier du conseil etenirili, un Trône balbutiant, des conseillers errant dans de sombres naufrages psychiques et maintes trames virent arriver un froid par trop longtemps oublié. Puis de biens glaciales atmosphères s’emparèrent des corps ainsi que des cœurs.
C'est dans ce saugrenu théâtre, sur cette absurde scène, que Falaedhel vit de bien hétéroclites forces valser et tournoyer, alors que lui n’étant qu’un infime rayon de lumière, lui que l’on voyait vieillir, lui le Citadin, le vieil elfe, prouva pour sa part que son cœur lui appartenait, et ce, pour toujours.
Avec la dixième année le printemps revint, et avec lui dénouement escompté, mérité, écartant avec soulagement, une ancienne blessure que l'on appellerait, le Cri des Larmes.
Pour que plus jamais le sang ne coule... Ainsi léchant ses plaies, le Protectorat d’Eteniril profitant d’un air de renouveau en la personne d’Artiön Laergûl élu souverain des Elfes en l’An 11, et du commun accord des Protectorats composant les terres sacrées de l’Anaëh, un remaniement des cités fut décidé. Une restructuration visant à donner une nouvelle dynamique politique et sociale. En Eteniril, si les Noss furent dubitatifs au début, c’est grâce à la liaison entre pierre et bois influée par Falaedhel le nouveau Conui de la cité épaulant son ami et Protecteur Telenwë – anciennement Neraën –, que les changements eurent lieu avec flegme. A force de doutes, de compromis, la Terre Ancestrale d’Eteniril renaquit progressivement de ses cendres, acceptant solennellement la fusion des cités en faveur de deux d’entre elles, ainsi que la création sur les vestiges de nouveaux bastions, protégeant à l’image du Royaume, ses Enfants, des lieux forts en somme, érigés à la mémoire d’un Peuple tenace, désormais renaissant.
Aux sombres jours d’agitation se succédèrent des jours de métamorphose, d’une nouvelle toile œuvrant encore et toujours en faveur de l’Oeuvre... : Solith en proie à des milliers de petites peaux vertes, bonifiant les relations entre Noss et Citadins ; Actellys face au retour de majestueux Dragons, les surveillant avec enthousiasme et circonspection ; la destruction de Yutar, et le début d’une collaboration entre frères sylvains et elfes de pierre, signant le début d’une longue reconquête des frontières...
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Dernière édition par Falaedhel Nedelh'em le Mer 25 Jan 2023 - 10:38, édité 1 fois
Falaedhel Nedelh'em Drydry l'Fonda'da'mûr
Nombre de messages : 5 Âge : 1400 Date d'inscription : 25/08/2015
En l’An 17, l’Elda Vengeur n’a point vu l’accomplissement de sa destinée, au grand bonheur des différents Royaumes Miradelphiens. Hélas ce fut à Naelis que la bataille fit rage. A Naelis aussi que maints elfes moururent sur un terrain de guerre par trop lointain de chez eux, protégeant malgré tout l’ultime rempart séparant le Daedhel de leurs frontières. Dans les mois qui suivirent, deux Peuples se retrouvèrent en la personne de leurs Guides, un Arun accompagné d'un Gorman Rik. Deux Peuples unis par un passé sous le joug de la destruction et de la mort s’unirent dans une alliance pour le moins fragile – car si jeune —, pourtant nécessaire et franche.
• ACTUELLEMENT
Sur le fil d’une fortune capricieuse, le peuple Anedhel oscille. Si certains se reconstruisent encore, car pour ce faire il nécessite du temps à l’éternelle créature, d’aucuns sont désormais prêts à mettre en œuvre foi et forces – celles de l’amour et de la réconciliation, dans le but d’asseoir enfin une indéfectible lisière entre l’Anaëh, et les maux de ce nouveau cycle.
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Notes:
¹ Citation de Mélissa Da Costa dans Je revenais des autres.
² Citation de Bernard Minier dans Le Cercle.
³ Citation tirée Capitaine de sa Majesté (1992) (sous le pseudonyme d' Alexander Kent) de Douglas Reeman
⁴ Citation tirée d'un Discours d'investiture de Franklin Delano Rooseveltt, le 4 mars 1933
5 Citation tirée dans La panthère des neiges de Sylvain Tesson
6 Citation de Victor Hugo dans Les Misérables
7 Citation tirée d'un Discours du citoyen - Prononcé les 10 et 24 Janvier 1910 à la Chambre des Députés, de Jean Jaurès
8 Citation de Sylvain Tesson dans Dans les forêts de Sibérie. Le terme "humains" a remplacé le mot initial "princes" pour mieux s'accorder au contexte.
RPs où apparaît et/ou où est évoqué Falaedhel avant son incarnation :
[Métier] : Conui et Commandant de l'Armée d'Eteniril
[Sexe] : Masculin & Elfe
[Classe d'arme] : Corps-à-corps & A distance
[Alignement] : Loyal Bon
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
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