[Histoire Péninsulaire] Résumé des événements de l'an 1

On continue ce petit voyage dans le temps, avec l'an 1 du 11^ème Cycle.

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Résumé des évènements récents Péninsulaires, an 1

Karfias, second mois d'été

La Malenuit

Émoi dans la Péninsule

Le nouveau Cycle débuta en grande pompe, quand l'éclipse millénaire, connue sous le nom de Voile, s'éternisa pendant près d'un mois, alors qu'elle était sensée durer pas moins d'une heure. Il n'en fallait guère plus pour effrayer la gueusaille, qui nomma bien vite cela la Malenuit, et rapidement fleurirent les désordres, tournant parfois au pogrom. Tant dans l'Atral que dans le Médian, les gueux s'ébaudirent, tandis qu'en Odelian, un illuminé rallia la populace contre les seigneurs locaux.

Il en fallait cependant plus pour que le pays soit complètement désemparé, et bientôt, chacun sut trouver midi à sa porte. Dans la Malelande, en Arétria, le comte Anseric en profita pour orienter la vindicte populaire contre des guildes et autres corporations, tandis qu'en Oesgardie, les ennemis du régent, embauchant un assassin venu d'Estrévent, firent assassiner Egmont de Syliana à la faveur de l'obscurité. Dans l'Ancenois, une chouannerie fut fomentée à Berdes contre le nouveau baron, Arthur de Melasinir, par des partisans de l'ancienne dynastie.

En quête de réponse

D'autres, cependant, cherchaient à trouver la cause de cette nuit ininterrompue. On disait ça et là que c'était les dieux eux-même qui s'étaient rendus sur terre et que les trouver assurerait aux hommes la félicité. Le baron Arthur de Melasinir entreprit ainsi de gagner les environs de Diantra, où brillait une lumière étrange, tandis que le comte de Scylla, Aetius d'Ivrey, ainsi que la baronne Eulalie de Merval prirent la mer à destination de l'Anaëh lointain, affrontant en chemin un terrible basilic.


La conquête de Nelen (1^ère partie)

Une pêche miraculeuse

Si la Malenuit avait inspiré l'émoi dans le cœur des hommes, elle en suscita aussi l'audace. Par une curiosité propre à la nature, l'éclat de l'étrange lune avait attiré à la surface une quantité de poisson plus grande que d'habitude. Encouragés par cette manne, les pêcheurs scylléens poussaient ainsi toujours plus loin leurs sorties, et finirent par accoster sur l'île de Nelen, au milieu de la mer olienne.

L'endroit, autrefois habité par des bandes de croquants, la guilde des Silencieux, que le Roy Trystan avait chassé des années auparavant, était revenu à son état vierge et demeurait désert. Les scylléens furent les premiers à s'y installer, cependant, les ydrilotes les rejoignirent bien vite, attirés par les richesses de l'île. Cet évènement ne manqua pas d'irriter l'Ivrey, qui le fit savoir au comte d'Ydril, Diogène de Systolie lorsqu'ils se rencontrèrent. Aisi, pendant un temps, Nelen resta exclusivement dans le giron scylléen.

Favrius, premier mois d'automne

La conquête de Nelen (2^nde partie)

Le seigle s'en mêle

L'archipel nélénite devait cependant faire l'objet d'autres disputes. Après le départ des ydrilotes, ce fut au tour des navires mervalois de venir frayer autour des îles. Afin d'appuyer les droits de ses pêcheurs à jouir eux aussi des eaux méridionales, la baronne Eulalie envoya en effet une escadre conséquente de dix vaisseaux aux abords de Nelen. Si en parallèle, des troubles éclataient à la frontière des deux baronnies, la situation en resta là, et une cohabitation difficile débuta.


Mariage d'Astéride d'Erac

Les débuts de l'automne virent également prendre place le mariage d'Astéride, la demi-sœur du Roy Trystan, et héritière du duché d'Erac. L'évènement demeurait atypique : le promis, un chevalier sans fief, aux teints de peau trahissant la bâtardise noirelfique, épousait en effet par amour une dame au rang le plus haut, fille de duc et sœur de Roy, mais dont les coucheries avec feu le sénéchal Veldrin avaient d'ors et déjà sali l'honneur.

Barkios, deuxième mois d'automne

La naissance du centaure

Lors de la déchéance de la maison Séraphin, les ducs de Serramire, certains de leurs anciens serviteurs avaient pâti de leur proximité avec la dynastie et partagé leur sort. Glenn Héréon, chef de la garde du duc, avait de la sorte fait les frais de la vindicte royale, quoique lui-même eut abandonné Merwyn au moment voulu. Le destin ne lui avait été guère favorable ; pourtant, au milieu de l'automne, l'homme qui s'était retrouvé capturé dans les geôles d'Arétria put passer un marché avec le comte local et s'en extirper. Il était chargé de monter une compagnie de mercenaire pour la mettre au service du seigneur, et entreprit de regagner ses pénates pour retrouver ses anciens coreligionnaires.

Pamphlets et surins

Serramire, cependant, vivant alors des périodes de troubles. Au bailli envoyé de Diantra, Marcus d'Adoran, avait succédé le seigneur Anselme de Bastylle, qui, ralliant nombre de partisan, avait pétitionné à succès auprès de Sa Cécité pour être fait marquis. La chose n'avait toutefois pas été du goût des grands seigneurs locaux, qui jalousaient le succès de Bastylle, et entreprirent dès lors de saper son autorité. Durant plusieurs mois, le seigneur de Brochant, Aymeric, et la dame de Lourmel, Victoire, publièrent nombre de pamphlets salissant le nouveau marquis et agitèrent la gueusaille à son encontre.

Emprisonné peu après, le seigneur Aymeric fut cependant l'objet d'une conspiration, organisée par la dame de Lourmel, visant à le faire évader. Pendant ce temps, le marquis Anselme tenta de contrecarrer les menées de ses rivaux en s'acoquinant avec le seigneur Norman d'Überwald, qu'il avait rencontré tantôt, lors d'une escarmouche contre une bande de pillards venus du Puy.

L'évasion fut une réussite, et Aymeric de Brochant prit le large. Son succès ne devait cependant être que de courte durée, et il serait retrouvé quelques jours plus tard dans la campagne, avant d'être reconduit en ville, cette fois-ci à destination d'une geôle où il demeurerait plusieurs années.

Cap au Nord!

On avait fini par entendre parler des malheurs du peuple nain, durement éprouvé par la Malenuit eux aussi, et dont la cité de Kirgan, disait-on, avait été engloutie dans les flammes d'un volcan. Il n'en fallait guère plus aux hommes pour flairer l'affaire, tant il est vrai qu'un royaume en perdition offre des opportunités aux audacieux. Audacieux, Cosme d'Yoraz l'était : après avoir obtenu de la duchesse de Soltariel son soutien et son appui, au travers de la puissance compagnie du Ponant, il mit les voiles, accompagné de navires arétans, sur le port de Thanor pour s'y installer.

Les chasses de Sinlieh

Ainsi, tandis que sur les mers s'étendait la puissance du Sud tout entier, sa noblesse se rassembla à Sinlieh, dans la baronnie d'Ysari, à l'occasion des grandes chasses automnales. Jetant des agapes à la gueusaille pour les égailler quelque peu, la bonne société put jouir elle aussi des réjouissances, après un peu plus d'un an de paix, depuis la terrible guerre civile. Quoiqu'heureux, l'évènement fut cependant entaché par une esclandre : on arrêta en effet un homme armé, dont certains crurent qu'il s'apprêtait à attenter à la vie de la baronne de Merval.

Verimios, premier mois d'hiver

La conquête de Nelen (3^ème partie)


L'échauffourée de Port-Cinglant


Cette dernière devait encore faire parler d'elle. En effet, à la fin de l'année, les hommes que la baronne avait envoyé s'installer quelques mois plus tôt à Nelen rompirent la paix que connaissait le Royaume, depuis la révolte des quatre barons. Mené par le truculent Hidalgo Buero de la Mejiras Tapalocas Muy Bien El Sombrero, ils s'emparèrent de Port-Cinglant au nom de Merval. Sur le continent, la baronne sommait au comte de Scylla de se rendre et enhardissait les gueux à la guerre contre celui-ci, si bien que l'Ivrey n'eut d'autre choix que de défendre ses biens par les armes.

Levant ses hommes, le Prince de sang envoya en premier lieux une expédition sur mer, destinée à reprendre l'archipel de Nelen, dont s'était emparée son ennemie. Après une bataille navale, les troupes de l'Ivrey livrèrent ainsi bataille dans la baie de Port-Cinglant, sortant victorieux de l'affrontement, reprenant par là même le fort.

Escarmouches frontalières

Cependant, la baronne de Merval avait décidé de porter le conflit sur le continent. Elle s'était résolue de s'emparer de Pharembourg, par la force brute d'un assaut aveugle et fracassant d'une escadre de dromons. Le plan, cependant, reposant sur la surprise et le concours d'hommes infiltrés dans la ville même, afin d'en relever la chaine, fut cependant mis en échec quand les espions furent faits captifs.

Il ne s'agissait toutefois pas de la seule ressource de Merval, puisqu'Eulalie avait en parallèle envoyé ses soldats ravager la brande, l'arrière pays scylléen. Employant la compagnie d'Héréon, ainsi que des mercenaires que celui-ci avait rallié tantôt autour de lui, la baronne se livra au pillage des terres vassales de Scylla. Son comte, cependant, ne tarda pas à répondre, et à la bataille de l'Isle Bigorne, mit en déroute les armées mervaloise, portant ainsi fin au conflit.

Peu de temps après, l'Ivrey serait appeler à donner un grand tournoi, à Laréor, pour célébrer sa victoire, dès lors qu'il était enfin maître des îles nélénites. Au terme d'une courte matinée, le prix fut remis au chevalier Manolesti, après que celui-ci ait triomphé de son compatriote Alaric de Luca.


La rébellion de Diogène de Systolie


L'hiver ne devait cependant s'achever sans qu'un second conflit n'émaille la Péninsule. En effet, les relations entre la duchesse Inès de Soltariel et son vassal le comte d'Ydril, Diogène de Systolie, ne manquèrent pas de s'envenimer lorsque l'amiral de la première viola la fille du second. L'incident fit grand bruit, et bientôt le comte envoya deux hommes à la cour soltarie pour exiger la justice contre le commandant Urr. L'indicent y vira alors à la franche hostilité, quand la duchesse, non contente de dénier justice aux ydrilote, fit mettre au fer les deux chevaliers, et rejeta les demandes du compte Diogène.

Peu de temps après, ce dernier prenait les armes contre sa suzeraine, qui de son côté, appela ses vassaux d'Ysari et de Sybrondil à marcher à ses côtés pour mater l'insurrection. Si le baron Harynll d'Hétalia ne demeurait guère enthousiaste à l'idée de livrer bataille, il n'eut guère le choix et rallia le parti de la duchesse, quand les armées de Diogène firent irruption sur son territoire.

Celles-ci portèrent en effet la guerre à Ysari, sur leur chemin vers Soltariel. Une première escouade s'empara de Sinlieh, où le baron Harnyll défendant la place, trouva la mort, tandis que le gros de l'armée attaqua la bourgade d'Arcani. Enfonçant les portes à l'aide d'un pyromancien, les armées ydrilotes mirent la ville à sac, une partie des ysarois en abandonnant la défense. Le succès de Diogène fut cependant de courte durée, quand au lendemain matin de l'assaut, les armées de Soltariel, fraiches et plus nombreuses, le surprirent en plein pillage et décimèrent ses troupes.

Prenant la fuite jusqu'Ydril, où il devait trouver le trépas au début de l'année suivante, le comte Diogène vit ainsi entrer sur ses terres les armées de Soltariel, Ysari et Sybrondil, secondées par des hommes du comte de Scylla et de mercenaires, qui s'emparèrent des places fortes et chassèrent les Systolie du pouvoir.

(Rédigé par Aymeric de Brochant)