La suite, avec l'an 7.* * *
Résumé des évènements récents Péninsulaires, an 7
Karfias, second mois d'été
Réjouissances en Soltariel (2nd partie)L'année débuta avec de nouvelles festivités dans le duché de Soltariel ; en effet, la duchesse Margot, ayant pris possession du fief depuis peu,
épousa dans la foulée Asdrubal, un des nombreux enfants de la vieille lignée ducale.
Guerre de succession à Serramire (1ère partie)L'invasion éthernienneCependant, c'était au tour de Serramire de connaître à nouveau la guerre. Cela faisait plusieurs années que le marquisat, rongé par les intrigues, n'avait eu de seigneur digne de ce nom. Anselme de Bastylle condamné à l'exil, c'était son frère, Adrien, qui avait pris le pouvoir. Empoisonné, il avait laissé le fief à sa veuve, Maélyne d'Outremont, qui délaissa l’exercice du pouvoir.
Abdiquant finalement au début de l'été, elle laissa la porte ouverte à l'ambition d'autres seigneurs. Or de l'ambition, Jérôme de Clairssac, seigneur de la baronnie voisine d'Etherna, en avait.
Avec la nouvelle année, il envoya ainsi une première armée, menée par son frère Guillaume, à la conquête de Serramire.
Mettant initialement le siège devant Brochant, exigeant de son seigneur qu'il rallie les Clairssac, Guillaume abandonna cependant vite cet objectif pour se concentrer sur un autre : Serramire elle-même. Menant ses hommes à marche forcée,
il fondit sur la capitale, profitant d'un soutient inattendu de la part du seigneur de Karras, Guilhem d'Arvelaig, qui livra aux assiégeants une partie des défenses.
Le succès, néanmoins, ne fut obtenu qu'à moitié : la citadelle de Serramire tenait encore bon, et son commandant, Geoffrey de Clairséant, refusait de rendre les armes. De même, la seconde armée venue d'Etherna, et
envoyée par Jérôme pour assiéger le bourg de Versmilia, connaissait également des déconvenues.
Brochant entre en scèneLa guerre, à l'origine très rapide, s'enlisa ainsi peu à peu. Qui plus est, l'invasion de Serramire par un conquérant étranger, plutôt que de rallier les seigneurs locaux à celui-ci, les ligua contre l'attaquant. En effet, bientôt, Aymeric de Brochant, qui avait vu passer sous ses murs les armées étherniennes,
prit les armes à son tour, menaçant de frapper les arrières des Clairssac, enfoncé profondément au cœur du pays. Peu après, ce fut la dame de Lourmel, Lyanna, qui
apporta son soutien au seigneur de Brochant.
Celui-ci, cependant, choisit de profiter de la présence de Clairssac en Serramire pour nouer une alliance avec ce dernier. En échange de son soutient, Aymeric de Brochant offrirait au baron d'Etherna les terres de Froissart, qui appartenaient à la maison de Bastylle, les précédents marquis. Jérôme se rallia ainsi à au seigneur de Brochant, qui reçut dès lors le titre de marquis.
Favrius, premier mois d'automne
Guerre de succession à Serramire (2nd partie)La vengeance du marquisLes terres de la maison de Bastylle, qui avaient été promises à Jérôme de Clairssac, n'étaient cependant pas prêtes à êtres cédées toutes seules. En effet, cette maison, ancienne rivale des Brochant et des Lourmel,
s'apprêtait à défendre ses possessions contre le baron d'Etherna. Celui-ci, durant le mois d'automne,
dut entreprendre une chevauchée dans le Nord de Serramire, qui fut couronnée de succès. La maison de Bastylle fut ainsi détruite, et Aymeric de Brochant gagna l’entièreté de Serramire à sa cause.
Des velteriens au LandnörtenUn peu plus au Nord, dans l'Ouest du Landnostre, c'était une autre expédition qui était mise en place. Durant le courant du mois de Favrius, le comte Nimmio de Velteroc entreprit en effet d'installer un comptoir commercial dans les Wandres. Ce pays, redouté des hommes du Nord, était réputé sauvage, et insoumis à l'autorité des rois de Diantra. Après avoir obtenu du duc de Soltariel
qu'il lui loue ses vaisseaux, le comte de Velteroc prit la mer, mettant le cap vers les Wandres. La traversée ne fut pas sans heurt : les esquifs
affrontèrent en effet non seulement les tempêtes, mais aussi un Norkan, un monstre des abysse.
Ces premières embuches surmontées, la compagnie velterienne
vint débarquer sur les rivages wandrais, où elle entreprit de bâtir un fortin, baptisé Fort-Norkan, au nom de la formidable bête terrassée auparavant. Bien vite confrontés à l'occupant local, les hommes de Velteroc
nouèrent une alliance avec la tribu des Sicambres contre leurs ennemis voisins, les Barangons, leur permettant ainsi de s'implanter dans une quiétude relative sur les rivages du Landnörten.
Barkios, deuxième mois d'automne
L’œil bleuLe milieu de l'année devait cependant être le témoin d'un évènement d'importance. Alors qu'on pressentait le règne d'Eliam I
er, sous la férule de son régent d'oncle Aetius, être long et prospère, celui-ci prit brusquement fin lorsque la tour de l'Arcanum
fut emportée dans une formidable explosion. L'accident magique, vite surnommé "L’œil bleu" engloutit avec lui le Roy, la princesse sa sœur, de même que leur régent, décapitant ainsi la royauté diantraise. Inattendu, l'accident fut bientôt l'objet de toutes les suppositions, et rapidement, la veuve d'Aetius, Arsinoé d'Olysséa,
ordonna que l'on embastille l'ensemble de l'Arcanum.
Les conséquences de cet évènement ne devaient néanmoins se limiter aux seuls magistères. Avec la mort du Roy, c'était une porte entière qui était ouverte aux querelles de succession. Ainsi, quand Arsinoé,
rassemblant la noblesse péninsulaire à Diantra pour les funérailles de feu Eliam I
er, couronna à la surprise de tous son propre fils, Bohémond I
er, qu'elle avait eut de l'Ivrey, tous ne trouvèrent la chose à leur goût. La rébellion fleurit une fois de plus en Péninsule, nombre de nobles refusant de prêter l'hommage au nouveau monarque.
Ne s’accommodant guère d'une pareille sédition, la nouvelle régente, Arsinoé, ordonna donc la capture de ses ennemis, tous opportunément présents à la capitale en raison des funérailles. Si le duc de Soltariel, et son vassal le comte d'Ydril,
furent rapidement embastillés, il en fut autrement pour les hommes du Médian. Profitant d'un soutient providentiel en la personne du mage Nakor, le comte de Velteroc et les siens
purent ainsi s'éclipser de la ville, et regagner la sûreté de leur fiefs.
L'éphémère royaume de SgardieLa révolte grondait en Péninsule, et si le Médian serait appelé à devenir le théâtre d'intenses batailles, ce fut l'extrême Nord du Royaume qui, après les déboires survenus à Diantra, réagit le plus vite. Quelques semaines après l'explosion de l'Oeil bleu, l'Oesgardie, sous la direction de son baron autoproclamé Goar Falkenberg, faisait sécession du Royaume, et
son seigneur se couronnait lui-même Roy.
La dynastie Falkenberg était cependant promise à un triste destin : au tournoi donné non loin d'Oësgard en l'honneur de sa personne, Goar I
er reçut une vision de la déesse Nééra. Interprétant celle-ci comme un appel à la croisade, il s'embarqua dans une expédition en Estrévent, sur la trace d'illustres ancêtres ayant fait autrefois le voyage. Après une traversée éreintante de l'Aduram, qui devait mener les oesgardiens à
s'emparer de la Dross, les hommes atteignirent l'Estrévent lointain, étrillés. Leur chevauchée, épuisée par le voyage éprouvant,
prit fin là-bas sous les assauts de bandes noirelfiques, laissant au Nord un Royaume oesgardien moribond, et orphelin de sa noblesse.
Échauffourées soltariies (1ère partie)L'heureux sort de monsieur MacisteLe Sud de la Péninsule réagit rapidement aux évènements survenus à Diantra. Des seigneurs de Soltariel, les rebelles, Altiom d'Ydril et Adrubal de Soltariel, étaient détenus dans les cachots royaux : la chose ouvrit un boulevard au baron de Sybrondril et amiral de Diantra, Maciste d'Aphel, qui, lui, était resté fidèle au Roy Bohémond.
Prenant la tête de ses hommes, il mit d'abord le cap sur Ydril en compagnie de son neveu, Alastein de Systolie, l'héritier légitime du comté, afin de revendiquer les droits de celui-ci sur le fief.
Trouvant du soutient dans la maison d'Anoszia, Maciste arriva bientôt aux portes d'Ydril, où après une brève négociation avec les proches de l'Archonte Altiom,
il obtint la reddition de la cité. Fort de son succès, le baron entreprit alors de marcher sur Soltariel. Point ne fut toutefois besoin de tirer l'épée, car à l’occasion d'une ambassade en Ysari, Maciste d'Aphel apprit la nouvelle suivante : une intrigue menée par les patriciens soltarii
avait abouti au départ de la maison Berontii du duché. Profitant de ce retournement de situation, l'homme exigea de Soltariel d'importantes compensations.
Verimios, premier mois d'hiver
Échauffourées soltariies (2nd partie)Le moins heureux sort de monsieur AsdrubalL'année prit ainsi fin avec un essoufflement temporaire de la contestation rebelle. En effet, de ses cachots diantrais, le duc Asdrubal ne s'échappa que pour trouver
une fin précipitée. Ses terres, qui avaient déjà tourné le dos à sa personne et celle de son épouse, embrassèrent alors la cause du baron Maciste, que les patriciens
choisirent comme leur nouveau duc.
Les affres de la rébellion se turent ainsi durant l'hiver, attendant patiemment le printemps prochain pour s'exprimer à travers les armes.
(Rédigé par Aymeric de Brochant)