Au tour de l'an 999, a.k.a le deuxième volet du diptyque "Guerre Civile".* * *
Résumé des évènements récents Péninsulaires, an 999
Karfias, second mois d'hiver
La guerre civile (2nde partie)Glaives et sangL'hiver avait vu, durant la rébellion des quatre barons, la bonne cité de Diantra entourée d'armées assiégeantes. Ailleurs, en Erac, la résistance s'organisait, et l'on pressentait que bientôt, la grande armée loyaliste, menée par le sénéchal Kazil de Sephren, viendrait délivrer la cité aux cinq-cent-soixante-quinze tours. Il suffisait seulement de tenir quelques énéades supplémentaires, or la ville jouissait de bonnes réserves, ainsi que de troupes en suffisance.
C'était sans compter sur la duplicité du commandant de Diantra, Hannibal de Roch, comte de Scylla et maître du Librium, l'infanterie royale. L'homme, durant sa longue vie d'aventure, avait en effet été, entre autre, le compagnon d'armes de Baudoin Heinster. Quand ce dernier, de l'autre côté des murs, lui intima d'ouvrir les portes et de trahir à son tour, Hannibal se laissa persuader. La cité de Diantra
fut livrée aux rebelles et mise à sac une nuit entière, durant laquelle les têtes rebelles trouvèrent chacune la mort. Les quelques soldats restés fidèles au Roy, dont la garde du Lys d'Or,
furent soit décimés, soit poussés à la fuite, et trouvèrent refuge dans les égouts de la ville.
Un détour par ÉthernaLes armées loyalistes étaient désormais en marche vers Diantra, dont on avait appris la prise et le pillage. Cependant, entre Odelian et la cité des rois se dressait la baronnie d'Etherna. Gaucem d'Odelian, dont l'appétit en terres ne demandait qu'à être assouvi, fit feu de tout bois, et, prétextant qu'Etherna avait rejoint les rebelles, ne rallia pas l'armée loyaliste, préférant s'occuper du petit fief.
Mettant le siège devant la cité d'Etherna, il finit par s'emparer de celle-ci,
avant de se dénicher une damoiselle locale, Élanore de Caernyl, dont il fit sa promise.
Diantra incendiée, Diantra saccagée, mais Diantra libéréeÀ Diantra, le pillage en règle avait laissé des traces. Le malheur des uns faisait cependant le bonheur des autres : sur les charniers encore fumants qui jonchaient la ville, la guilde du Clair-Obscur, une hanse de bateleurs mais aussi de mages, décida d'opérer de la nécromancie. Ainsi, alors que les troupes rebelles continuaient la mise à sac de la ville,
une créature de chair et de non-vie s'éveilla. Celle-ci
devait emporter dans la tombe Keshem Lerr, le bucheron fait chevalier du Lys d'Or, qui avait jadis sauvé la vie du Roy à la bataille d'Alonna.
Si la présence d'une pareille créature cauchemardesque en soucia plus d'un, c'était d'autres nouvelles qui préoccupaient cependant les armées rebelles. Privées de leurs chefs, elles s'étaient cantonnées à piller Diantra, et après quelques énéades, la coalition loyaliste parut devant leur porte. Dans les égouts de la ville,
les rescapés de Diantra attendaient également leur moment pour agir.
Les armées loyalistes, populeuses quoiqu'éreintées par la marche, prirent promptement position autour de la cité,
chaque commandant étant chargé d'attaquer par une porte.
Après un ultime conseil, la veille de l'attaque, durant lequel les forces du sénéchal furent renforcées par des prêtres du clergé de Tari, les hommes du Roy montèrent enfin à l'assaut.
Au terme d'une longue journée de combats, les armées loyalistes
purent se rendre alors maître de la ville, et en purgèrent les félons : Diantra était libérée.
Le châtiment d'oesgardSi la capitale était désormais exempte de rebelles, le reste du Royaume, cependant, demeurait troublé. Après plusieurs énéades à rassembler sa formidable armée, le duc Merwyn prit enfin la route vers Oesgard, afin d'en châtier les occupants. La baronnie, en l'absence de son baron, était dans un triste état ; cependant, un homme, Hérménégildoricius de Tourmalin, avait su tirer son épingle du jeu.
Mariant la fille de feu le baron, il rassembla les restes des garnisons à Oesgard, et s'en proclama roi, peu de temps avant que les armées du duc n'atteignent le pays.
Après plusieurs
escarmouches entre les forces oesgardiennes et des troupes de mercenaires recrutés par Merwyn pour l'occasion, les armées du duc atteignirent la cité d'Oesgard,
qu'elles assiégèrent. Quoique submergés sous le nombre, les défenseurs tenaient bon, aidés par les bâtons à feu
commandés par Baudoin à la guilde du Clair-Obscur, à la veille de la guerre. Finalement, c'est avec l'aide d'un traître local, Raekh de Nebelheim, un seigneur brigand, que les armées du Duc purent s'emparer de la ville.
Les déboires du royaume avaient cependant attiré une sorte tout particulière de charognards. Alors que les armées du duc assiégeaient la ville, c'est en effet des forces puysardes qui
lorgnèrent sur l'Oesgardie. Initialement discrètes, leur présence finit par être découverte ; Hérménégildocirius
en captura un soldat, peu de temps avant de trépasser mystérieusement. L'Armée des Divins, qui avait pris la route vers Diantra,
rebroussa alors chemin, et l'on dit que c'est en chassant ces envahisseurs qu'elle livra là son dernier combat.
Favrius, premier mois de printemps
La guerre civile (3ème partie)Le traité de VersmiliaAvec la reprise de Diantra et d'Oesgärd, fort était à parier que la rébellion s’essoufflerait en Péninsule. C'était cependant sans compter sur l'ambition de ses seigneurs, à qui le goût pour la sédition était monté aux lèvres. Alors que l'hiver touchait à sa fin, les seigneurs de Sainte-Berthilde et de Serramire, qui avaient été alliés tout du long de la guerre, se retrouvèrent à Versmilia, non loin de la frontière entre les deux domaines,
pour signer un traité annonçant l'inouï : chacun rompait son hommage au Roy, et tout deux décidaient la fusion de leurs fiefs respectifs. Face à une telle insulte aux traditions de la noblesse, celle-ci se révolta dans la Nord, et chassa alors les deux suzerains. Merwyn y trouva la mort, tandis qu'Aegar
prit le chemin de l'exil.
Les hommes avaient été abandonnés par leurs armées, et en Serramire, c'est la soldatesque qui prit temporairement le pouvoir. Le capitaine Hanegard Kastelord, ainsi que le commandant Glenn Héréon
s'accordèrent ainsi pour plier le genou devant le Roy, et assurer la sûreté des terres durant l'intérim. Hanegard, cependant, devait mieux s'en sortir que son compère.
Après avoir guerroyé un temps contre les brigands qui profitaient des troubles, aux côtés d'un mystérieux chevalier, Aetius d'Ivrey, il
prit le chemin de Diantra pour y rechercher le pardon du Roy, là où Héréon, resté au Nord, était destiné à finir en geôle.
Le grand tournoi royalFort de son triomphe, Trystan avait en effet décidé d'organiser un grand tournoi pour célébrer la victoire.
Assortissant cela de grandes fêtes données pour le bon peuple,
il fit livrer à Diantra de somptueuses joutes, au cours desquelles concoururent et s'illustrèrent pas moins de trente deux chevaliers.
La victoire fut remportée par Aetius d'Ivrey, qui, alors qu'il se voyait remettre en tant que prix le comté de Scylla, déclara alors être de sang royal, et cousin de Trystan.
À l'issue du tournoi, qui marquait ainsi la fin de la guerre civile,
ce dernier donna un discours à l'assemblée des nobles présents, à l'issue duquel il décréta l'envoi de régents dans les terres des anciens rebelles, décida des récompenses et des punitions, et attribua des fiefs vacants à de nouveaux seigneurs.
Barkios, second mois de printemps
L'Oesgardie en eaux troublesLa meute de NebelheimLors du tournoi royal, Sa Cécité avait ainsi nommé Egmont de Syliana, un seigneur des domaines royaux, pour régenter la baronnie d'Oesgard. Le fief était en piteux état : après le siège par le duc Merwyn et les pillages par les puysards, le seigneur brigand Raekh, que la rumeur disait par ailleurs être un loup-garou, s'était installé dans le pays où il vivotait comme un prince.
Gagnant l'Oesgardie, Egmont se résolut de mettre fin aux agissements du brigand. Il
fut aidé en cela par la compagnie stygienne, une bande de chevaliers rassemblés par Eskevar d'Helderion après la reprise de Diantra,
qu'il avait embauché lors du tournoi. Peu de temps après, c'était au tour du comte d'Odelian
d'offrir son aide au régent Egmont, ce qui
s'assortit d'un envoi de troupes dans le Nord.
Par ailleurs, c'était le chevalier Aetius, fait régent de Scylla suite à sa victoire au tournoi royal, qui avait décidé de gagner l'Oesgardie. L'homme avait demandé au Roy trois mois pour rassembler des hommes et se faire un nom, avant de prendre la charge du fief qu'il avait reçu.
Recrutant des mercenaires nains à Lante, il gagna Oesgard et se mit à son tour à la poursuite de la meute de Raekh.
Si chacun partageaient les même objectifs, des frictions s'aperçurent entre le régent Egmont et le chevalier Aetius.
Après de premiers succès, les hommes du régent
s'en prirent en effet à ceux de l'Ivrey, accusant celui-ci de profiter des troubles d'Oesgard pour piller le fief eux aussi. Le conflit fut évité grâce à l'intervention des hommes d'Odelian ; peu de temps après, alors que la Meute de Raekh était mise en déroute, Aetius
fut finalement remercié pour ses services et prié de s'en aller.
En quête du Baudrier d'ArgentCe dernier, cependant, devait encore acquitter d'un fait d'arme avant de quitter le pays.
S'acoquinant avec Cyric Walfen, un ancien sorgnat, un membre de la pègre oesgardienne, il se mit en tête de retrouver le baudrier d'Herménégildoricius, dont on disait qu'il rendait immortel (quoique son précédent porteur fut bel et bien mort). Après de nombreuses recherches, c'est dans le village de Saint-Ripolin que les deux hommes
mirent la main sur le célèbre artefact.
La querelle de MonsLà ou certaines terres avaient grandement souffert de l'absence de leurs barons durant la guerre, d'autre virent naître des troubles après celle-ci, avec l'arrivée de nouveaux seigneurs. Les baronnies de Hautval et d'Ancenis avaient en effet été remises à des hommes loyaux au Roy, respectivement Eskevar d'Heldrion, lequel avait combattu pour reprendre Diantra et s'était renommé Fergus, pour sonner moins provincial, et Arthur de Melasinir, l'ancien maître espion du Roy. Quoiqu'ils fussent tout-deux loyaux à Sa Cécité, les deux hommes eurent maille à partir,
quand une affaire de vol de bétail les opposa.
En effet, après que des hommes d'Heldérion, non loin de la frontière ancenoise, eussent pénétré dans les terres voisines et se soient faites capturer par les hommes du seigneur local, Richard de Mons,
celui-ci envoya une demande de rançon à leurs voisins héldirois. Devant le refus de ceux-ci, on
décida alors d'exécuter les hommes, bien qu'ils fussent de sang noble. Menant également ses chevaliers en terre hautvaloise pour punir les pillards, Richard de Mons
s’attira à son tour l'ire du baron voisin, et il ne manqua de peu qu'on en vienne aux armes entre les deux fiefs. Le différend fut finalement apporté devant la justice du Roy,
qui mit fin à l'algarade.
Verimios, premier mois d'été
Un mois de réjouissancesLe Prince EliamAinsi, après des mois de troubles, l'été sembla apporter un peu de répit à un Royaume bien éprouvé par la guerre et la sédition. Les célébrations débutèrent
quand on annonça la naissance du prince Eliam, le premier héritier mâle au trône des Phiiram depuis de nombreuses années.
Noces et fiançaillesAilleurs en Péninsule, les discordes cédèrent également le pas aux unions. En Odelian, le comte Gaucelm
épousa Élanore de Caernyl, entérinant par là sa prise de pouvoir en Etherna. En effet, la demoiselle était la fille de Borys de Caernyl, un vicomte que le Roy, sur conseil de Gaucelm, avait promu au titre de baron, après le grand tournoi. Du reste, la baronnie était lasse de guerre mener, et
le mariage fut célébré dans la joie (sauf peut-être pour la mariée, qui épousant un homme faisant cinq fois son poids).
En Alonna,
on fêtait également le mariage du nouveau régent, Hanegard Kastelord, qui épousait une servante du palais. L'homme, après avoir fait amende honorable auprès du Roy, était en effet entré dans le faveurs de celui-ci, qui lui avait remis le fief de l'ancienne baronne Pearla, une fidèle du traître Merwyn.
Les bals ysaroisEn clôture de ce mois de réjouissances, le baron d'Ysari, Harnyll d'Hetalia, fit donner de grands bals sur ses domaines,
auxquels toute la noblesse du Royaume fut conviée. Dans la plus pure tradition suderones,
les premières passes furent masquées, avant de laisser place à
des danses galantes en tout genre.
Le bal devait cependant être interrompu par un évènement mystérieux :
l'apparition du Voile, marquant la fin de l'année, et le changement de cycle.
(Rédigé par Aymeric de Brochant)