Ce qui suit est une continuation du travail de résumé fait par Roderik, qui court cette fois-ci sur l'année 6. L'an 7 viendra par la suite.* * *
Résumé des évènements récents Péninsulaires, an 6
Karfias, second mois d'hiver
Rumeur des glaives, odeur du sangSa Majesté Eliam IerSi durant ses quatre dernières années, le règne de Trystan I
er Phiiram, l'Aveugle, furent caractérisées par
une lente plongée dans la torpeur de la part du monarque, la fin, cependant, dans un ultime soubresaut, s'avéra riche en évènements. Progressivement ébaudie par le prix du pain et du vin, la populace diantraise menaçait alors d'une jacquerie, tout droit dirigée contre Aetius d'Ivrey, le cousin bâtard du Roy, et dont le géniteur n'était autre qu'Aemon d'Ancenis, dit le Borgne, qui avait, aux côté des barons rebelles, mis à sac la cité près de dix ans plus tôt.
Tout s'accéléra lorsqu'on apprit la
mort de la reine Lilianna, assassinée. La gueusaille, n'y pouvant plus, descendit dans les rues, et gagna le château royal, où, faisant céder le Roy sous son nombre, elle imposa à Sa Cécité de désavouer son cousin, le flétrir, et le destituer de ses titres. Non contents, les bourgeois s'octroyèrent alors des libertés supplémentaires, aux dépends de l'aristocratie. Tout cela ne fut guère au goût de l'Ivrey, que l'on vit revenir quelques énéades après, et
s'emparer de la ville. Matant l'insurrection dans le sang, Aetius gagna le château ; quelques rares hommes l'y retrouveraient alors, prostré, l'épée encore ruisselante de sang, au dessus du cadavre de feu Trystan I
er.
Aux yeux du monde, c'était la foule rebelle qui avait eu raison de Sa Cécité, et des suites de son succès, Aetius d'Ivrey se hissa à la tête de la Péninsule.
Faisant couronner son jeune neveu, Eliam Ier, le fils de Trystan, il s’arrogea alors la régence du Royaume.
Grognements eraçonsCependant, les changements brusques survenus à Diantra eurent d'autres conséquences ailleurs. Ainsi, Erac, à travers la voix de Léandre, le frère cadet de feu le vieux duc Charles, se souleva. Trystan l'Aveugle usurpait en effet depuis de nombreuses années cette terre. Enfant bâtard, sa mère n'était autre que l'épouse du duc Charles, et à la mort de ce dernier, Sa Cécité avait mis le grappin sur le fief. Ainsi, Léandre d'Erac, à la faveur de la mort de Trystan, espérait faire en sorte que le duché retourne dans les mains de sa famille tutélaire, et non dans celle d'Eliam I
er.
Demandant le soutient de ses vassaux, Léandre informa Diantra de ses revendications, qui n'étaient guère du goût de l'Ivrey. Le régent, au nom de son neveu le Roy, prit ombrage de ces actions ; il décida cependant
d'envoyer en premier lieu une compagnie royale à destination d'Erac, qui tâcherait de raisonner le vieux Léandre.
Favrius, premier mois de printemps
La bataille de Ruven Ailleurs, aux frontières de la Péninsule, c'était un classique miradelphien qui devait se jouer. En effet, aux débuts du printemps, des compagnies noirelfiques lancèrent l'assaut sur le petit royaume de Naelis. La cité, qui avait été conquise quelques années auparavant par Glenn Héréon, avait fait de celui-ci son roi, et le premier véritable challenge pour ce dernier fut de tenir tête aux drows.
En effet, ceux-ci, suite à l'éclatement du IV
ème Ost, tenant Sol-Dorn, se répandirent en Estrévent ; le royaume juvénile de Naelis attira ainsi leur convoitise. Cela commença avec
des premières escarmouches, avant d'aboutir à une véritable bataille,
non loin du bourg de Ruven, où les hommes de Naelis, renforcés par des troupes venues de Péninsule, mirent finalement en déroute l'envahisseur.
Barkios, second mois de printemps
Les rébellions de l'Atral et d'EracLe printemps devait être le théâtre d'autres conflits, cependant. Ainsi, au mois de Barkios, plusieurs seigneurs, jugeant la succession royale être un moment favorable, se rebellèrent. Léandre d'Erac, après s'être assuré du soutient de ses hommes, prit les armes contre le Roy, tandis qu'à l'Est, dans la plaine d'Atral, le comte d'Arétria, Anseric de la Rochepont, ainsi que son épouse, la baronne d'Olysséa, se soulevèrent contre leur suzerain.
La bataille de Pont-LamorLe régent Aetius ne tarda pas à réagir à ces agressions. Prenant la tête des armées royales, il gagna sans attendre l'eraçon, où il défit une première fois les troupes du duc Léandre, à la
bataille de Pont-Lamor. En parallèle, le baron d'Ancenis, Aemon IV,
appelé le mois plus tôt par son demi-frère à la rescousse, rejoint le conflit en
attaquant Erac par l'Est, via la passe hautvaloise.
Le conflit fut vite écourté, quand les armées du régent, assiégeant le donjon de Fiel-bois, finirent par capturer Léandre d'Erac, mettant un terme à l'insurrection.
La trahison du GoupilCependant, l'Atral s'embrasait lui aussi. Après avoir obtenu le mois plus tôt
quelques soutiens parmi la noblesse locale, Anseric de la Rochepont entreprit de
porter la guerre dans le Berthildois. Le pays était alors dépourvu de marquis depuis de longues années, et ni la régence, ni la noblesse dispersée ne parvinrent à l'empêcher d'entrer dans la lande.
Pourtant, les armées rebelles d'Arétria et d'Olysséa connurent leur premier contretemps en parvenant aux portes de Sainte-Berthilde, car il s'y trouvait alors une nouvelle héritière au titre de marquise. Arsinoé d'Olysséa, lointaine cousine de la dynastie régnante, profita de la menace étrangère pour revendiquer le titre. Paradoxalement, sa première décision fut de céder
aux demandes des assiégeants, qu'elle laissa entrer dans la cité.
En effet, tandis qu'Arsinoé faisait des courbettes aux félons, elle demandait en secret l'aide du Régent, implorant ce dernier de venir la délivrer de ses voisins un peu trop envahissant. Redoutant la menace d'une armée royale non-loin du berthildois, le comte Anseric décida de prendre les devants, et, abandonnant Sainte-Berthilde aux armées de son épouse, il prit le départ pour Erac. De son côté, Aetius
manda l'aide de Grégoire d'Odelian, qui leva ses armées à son tour.
Dernières passes d'armesArrivé promptement à dans l'eraçon, Anseric fit une prise d'ampleur : surprenant le régent en pleine partie de chasse,
il s'empara de sa personne. Aetius, cependant, réussit à se dissimuler, grimé en page, et tandis que le comte pensait avoir manqué sa proie, fut relâché. Apprenant l'arrivée des armées d'Odelian dans le berthildois, le Goupil fit alors demi-tour, non sans couvrir auparavant ses arrières, en convainquant le baron d'Ancenis de rejoindre son camp. Ce dernier, néanmoins, devait finalement se rendre à Aetius, quand celui-ci reparu et le confronta personnellement.
De tristes nouvelles attendaient le comte Anseric, à son retour dans le Berthildois. En effet, l'entrée en scène des armées d'Odelian avait fait changer la donne, à Cantharel, et Arsinoé avait réussi à reprendre le contrôle de sa ville. Si les hostilités n'étaient pas encore déclarées, elles ne manqueraient de l'être : Anseric prit les devants,
mettant à sac le pays de Kelbourg. Les armées rebelles et celles loyalistes s'affrontèrent finalement sous les murs de Cantharel, où les félons
trouvèrent le trépas. Une fois les armes tuesLes deux conflits printaniers achevèrent ainsi d'asseoir le pouvoir du Roy Eliam I
er, et surtout de son oncle, le régent Aetius. Celui-ci, sur l'élan de sa victoire,
arrangea des épousailles entre lui-même et la nouvelle marquise, qui
furent célébrées peu après. Récompensant ses alliés, il
éleva Odelian à la dignité de marquisat, et, en guise de lune de miel,
s'en alla en Olysséa pour revendiquer la baronnie au nom de sa nouvelle épouse.
Verimios, premier mois d'été
La guerre en OësgardieL'Oësgardie diviséeNe jouissant que d'un très bref répit, la Péninsule connut à nouveau la guerre, quand celle-ci s'empara de la baronnie d'Oesgard. Depuis la mort du baron Baudoin, du haut de la plus haute tour de Diantra, lors du sac de la ville, Oesgard connaissait des temps troublés. Quelques années auparavant, le seigneur de Nebelheim, Norman le Terrible,
s'était emparé du pouvoir par la force, assassinant son rival, le seigneur de Nulhädon. Aux débuts de l'été, l'héritier de celui-ci, Ithier de Veldrein, après plusieurs année de razzia timides, prit ouvertement les armes contre le baron Norman.
Au Nord, dans l'Hasseroyale, c'était en outre le fils du vieux baron Baudoin, Odoacre Heinster, qui avait refait surface, après plusieurs années passées à guerroyer en Estrévent. S'assurant le soutient des bourgeois d'Hasseroi, le baudoinide
revendiqua également son droit à la baronnie. Confronté à plusieurs ennemis, Norman
décida de s'occuper en premier temps du Sud, menant ses armées vers Nulhädon, qu'il
assiégea. Après quelques semaines, et un assaut fructueux, le Terrible mettait ainsi un terme aux agissements des premiers séditieux.
La trahison du Sanglier d'AmblèreCeux-ci, cependant, semblaient se multiplier. Délayant la garde de ses fortins pour mieux guerroyer dans le Sud, Norman eut en effet une bien mauvaise surprise en apprenant que son vassal, Goar Falkeberg, seigneur d'Amblère, avait retourné sa veste.
S'emparant d'Oësgard, qu'il aurait du protéger, ainsi que d'autres châteaux, le Sanglier ambléron s'autoproclama baron à son tour.
Suite à cela, Norman entreprit donc de récupérer les places fortes qu'il avait perdu. Faisant appel à des compagnies de mercenaire, il envoya celles-ci mettre le siège devant
Essenburg et
Krahof, tandis que dans le Sud, le conflit continuait de s'enliser, notamment suite à l'
embuscade tendue au pont de Vosvenargue, où les fidèles du baron furent attaqués par la bande de mercenaire d'Hildouin le Long.
Dernier baroud pour le TerribleS'il
reçut le soutient du seigneur de Dormmel, Fenricks de Courreau, le baron Norman se trouvait ainsi aux prises avec de multiples ennemis. Plutôt que de reconquérir ses fiefs tombés aux mains de Goar Falkenberg, comme il l'avait tenté précédemment, Norman décida alors de mener ses armées directement sur la ville du Sanglier, Amblère. Bien mal lui en prit cependant : il
subit là une cuisante défaite, et même si la bourgade fut incendiée, Norman y trouva le trépas.
Avec la mort du terrible, ses fidèles se dispersèrent. On apprit peu après qu'Odoacre avait été emporté par la maladie, et avec sa disparition, le parti légitimiste s’essouffla également, ne laissant en Oësgardie qu'une seule force, celle du traître Goar Falkenberg, qui, troquant ses armoiries au sanglier pour de nouvelles parées d'un lion,
se fit reconnaître baron, mettant ainsi fin à la guerre.
Réjouissances en Soltariel (1ère partie)L'an 6 se termina sur une note plus légère, quand tout juste arrivée au pouvoir, la nouvelle duchesse de Soltariel, Margot, de la maison Soltarii-Beronti,
fit donner dans sa ville de fastueuses célébrations. La dame succédait ainsi à la duchesse Inès, et elle en profita pour
prolonger l’archontat de l'ydrilote Altiom.
(Rédigé par Aymeric de Brochant)